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À l'insu de notre plein gré

Dans la vie, il y a exactement deux genres de jours : ceux où t’as bien fait de te lever et les autres. Comme le lecteur est un charognard à mélodrame, on ne va pas évoquer les jours heureux où il y a assez de bouffe et de baise pour cent.

L’histoire commence à un kebab pourrave. Rien qu’à l’aspect du bâtiment, j’ai senti qu’une merde allait me tomber dessus. Un vieux truc de cent cinquante ans, crasseux comme un clodo centenaire. J’ai poussé la porte en espérant que le grincement qu’elle fait n’est pas le signe que je vais la décrocher. Dans un endroit où le sol est gras comme ta sœur, on se demande ce que font les joints des portes à être secs. L’aspect bigarré de la clientèle avec des tronches frisant l’indécence et le torchon immonde avec lequel un patron aux joues fessues brique le plan de travail achèvent de me dégoûter. J’avance quand même dans l’espoir de trouver un casse-dalle qui soit, à défaut de sain, comestible. Dans les yeux de la sale bête derrière le comptoir, je vois une méchante gastro se profiler dans l’horizon. Sauf que quand on a cinquante berrys en poche, on n’a pas plusieurs cases à jouer.

« Il veut qu’que chose ou y compte les pieds d’table ? »

Très fin, il part dans un rire de gorge saccadé. Puis, il s’étouffe et tousse une ou deux fois avant de cracher un bout de ses poumons dans son fameux torchon. Le chic, à l’état pur. Je pose sans parler la pièce devant lui, il l’encaisse et va vers un coin sombre de la pièce me préparer ma mort-aux-rats.

C’est là qu’un blondinet débarque en se foutant une orange feuillue en travers du museau. Il a de beaux vêtements, un pistolet finement ouvragé et un chapeau de deux bornes de long. Il pue le fric, quoi.

« Excusez-moi, gentilshommes. »

La myopie, cette sale garce.

« Je veux vous proposer un travail et un repas, assurément meilleur que celui-ci. »

Le gars a la délicatesse de ne se beurrer la tartine, mais c’est presque comme si. Quatre pas derrière, j’entends le patron éternuer comme un porc puis, il renifle et crache par terre.

« Suivez-moi. »

Je le suis.


__________________________

Dans le coffre, je m’ennuie. Le velours sur lequel je repose me laisse indifférent. Je ne vis que pour l’exaltation du lancer. Le moment magique où mon vol prend le sens d’un miracle ou d’une condamnation. Délicatement, la lumière s’infiltre dans mon antre. Une main gantée me pince. Une vieille rengaine fait surface dans ma mémoire :

Depuis le temps que je patiente
Dans cette chambre noire,
J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante
Au bout du couloir ;
Quelqu'un a touché le verrou
Et j'ai plongé vers le grand jour.


__________________________

Qu’est-ce que j’fous ici ? Combien de temps ai-je dormi ? Bordel, mais qu’est-ce que j’ai bien pu branler, moi ? Je suis dans une pièce pas très spacieuse. Il y a un buffet dessus. Comme je sens que j’ai la dalle, je mange un bout en buvant de l’eau. Pendant ce temps, j’essaye de me souvenir de ce qui s’est passé après le kebab. Je m’remets une grande table, beaucoup de bectance et le trou noir. Une voix métallique que je ne localise pas me sort de ma réflexion :

« Bonsoir et bienvenue, mes chers candidats. Vous allez être les heureux participants au jeu de loi. Le but du jeu est simple, pour survivre, il faut avancer ou reculer depuis une porte ouverte jusqu’à une porte fermée. Essayez de faire votre mauvaise tête et vous serez empoisonnés ou déchiquetés selon le choix de nos nobles participants. Si vous arrivez au bout du parcours, vous serez récompensés largement pour votre participation. Bon jeu. »

Je profite de l’occasion pour tirer quelques provisions pour remarquer que je porte une tenue bleue fluorescente. Une sorte de combinaison moule-bite. En plus, je suis complètement désarmé. Tant pis pour la bouffe.

Et mon kebab, alors ?


Dernière édition par Julius Ledger le Mar 27 Nov 2012 - 21:25, édité 2 fois
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Après plusieurs jours de voyage, la soif devenait de plus en plus intense. Il n'avait pas bu une goutte d'alcool depuis vingt-quatre heures ! Vous rendez-vous compte que la vie d'aventurier n'est pas facile tous les jours ? Certes, on peut se faire tuer, mourir de faim, se faire vendre comme un esclave, ou pire encore … Mais le plus affligeant dans tout ça, c'est de tomber en rade d'alcool ! Oui cher lecteur. Pourquoi me diriez-vous ? Eh bien voyez vous, l'alcool c'est le carburant du corps et de l'esprit. Même si à forte dose il n'a plus les mêmes propriétés. Elles deviennent comment dire ... Néfaste ! Bref, retournons dans notre histoire.

Comme dit un peu plus haut, notre héros n'avait pas bu une seule goutte d'alcool aujourd'hui. Il le sentait bien, il avait la gorge sèche et desséchée. Pour y remédier, il fallait tout simplement trouver un bar afin d'étancher sa soif. Rien de bien compliqué à première vue. Oui, mais voilà, c'est à première vue. Il se trouvait dans un bled pommé où il n'y avait rien. Et c'est pas peu dire. Le village, si l'on pouvait l'appeler ainsi, s'étendait sur une centaine de mètres environ et, était tout en longueur. Si l'on se situait à une de ses extrémités, on pouvait voir sans problème les villageois à l'autre bout. Étonnant n'est-ce pas ?

À l'entrée du bled se trouvait un kebab. Il n'aspirait d'ailleurs guère confiance. Le bâtiment menaçait de s'effondrer d'un moment à l'autre sur notre gueule. De plus, les rats ainsi que quelques cafards avaient du élire domicile. La saleté devait y régner en maître ! Ylvikel se gratta le menton. Était-il possible que le gérant de l'établissement serve de la viande avariée ? Il hocha la tête. Certainement. Une odeur nauséabonde s'en dégageait et il avait pu constater que la viande tournait plus vers le vert foncé que le rouge vif. Le plus drôle dans tout ça, c'était le nom de l'enseigne : «  Viens manger mon bon Kébab ». Oui, il fallait aller le manger si on voulait crever.

Fort heureusement, Ylvikel n'aimait pas les kebabs et de toute façon, il n'avait pas faim. Tout ce qu'il l'importait, c'était de boire un bon petit rhum. Rien que d'y penser, un filet de bave apparut sur sa bouche. Le problème c'est qu'il n'y avait qu'un bar dans ce foutu village. Certes en soi, ce n'était pas vraiment un problème. Quoi que … Vous vous rappelez du kebab ? Eh bien comparé au bar, le kebab ressemble à un restaurant quatre étoiles ! Vous imaginez donc l'état de cet établissement ! Ylvikel hésita un petit moment (vraiment infime), mais la soif était trop grande. Il s'avoua vaincu et pénétra à l'intérieur.

Quand il marchait sur le plancher, celui-ci grincé à chaque pas comme pour montrer sa souffrance. Le bar était à moitié rempli. Deux gusses étaient au comptoir, l'un était un peu mieux sapé que l'autre. C'était un blondinet avec un chapeau de deux bornes de long et un pistolet finement affiné. Il était classe, tout comme Ylvikel. L'autre, c'était un plouc et n'intéressait guère Ylvikel. Il s'assit à côté du gentilhomme et commanda un verre de rhum. Il en avait tant rêvé. Il se l'enfila en un rien de temps et en prit deux autres au barman. Ils partirent aussi vite que le précédent. Ylvikel se leva et s'en alla. Soudain, le blondinet l’interpella.


« Attendez cher ami, restez donc en ma compagnie. Je vous offre à boire »

Ylvikel se retourna. Il le fixa et se rassit à côté de lui.

« Barman, t'as entendu le monsieur ? Envoie la bibine. »

À cette allure, il allait bientôt connaître les effets néfastes de l'alcool.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Il se réveilla avec un mal de tête atroce. Il avait certainement trop picolé ! Au moins, il fallait voir le bon côté des choses. Il n'avait plus soif. Il se gratta la tête et vit devant lui un buffet. Il se mit à table et mangea. Après tout, l'alcool lui avait ouvert l'appétit. Il avait maintenant le ventre plein. Mais que branlait-il ici ? Soudain, une voix métallique se fit entendre.

« Bonsoir et bienvenue, mes chers candidats. Vous allez être les heureux participants au jeu de loi. Le but du jeu est simple, pour survivre, il faut avancer ou reculer depuis une porte ouverte jusqu’à une porte fermée. Essayez de faire votre mauvaise tête et vous serez empoisonnés ou déchiquetés selon le choix de nos nobles participants. Si vous arrivez au bout du parcours, vous serez récompensés largement pour votre participation. Bon jeu. »

Qu'est ce que c'était que ce bordel ? Il n'avait jamais signé pour un truc aussi merdique ! Enfin, il avait toujours sa carte dans sa veste. Hum … Il portait un moule bit rouge fluorescent. Eh bien, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Soudain, au fond de la salle il aperçut un autre gars. Celui-ci était en combinaison bleue fluorescente. Apparemment, c'était la galère pour tout le monde. Mais combien y avait-il candidat ? Peu importe. Puisqu'il était là, il fallait maintenant se casser.


Dernière édition par Ylvikel Strauer le Dim 2 Déc 2012 - 21:17, édité 1 fois
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A l'insu de notre plein gré

"Julius Ledger | Ylvikel Strauer | Blake Redhorn"
Fin 1622



– TETETETE, on a encore du temps d'vant nous, si vous voulez profiter un peu d'cet endroit, c'est maintenant ou jamais ! Ou la s'maine prochaine, si on finit en avance. TETETETETE !
– T'as entendu Blakou ? Hihihihihi, olé, allons p'lofiter !

Les Gro'Lar n'avaient rien des pirates qu'ils prétendaient être. Nantis de leurs ventres rebondissants malgré les épais bras qu'ils arboraient, ils donnaient plus l'impression d'être des comiques que des criminels. Jean-Albert Redhorn, leur capitaine, équipé de son rire plus que singulier – parfaitement représentatif de son amour des poitrines ceci dit – avait donné le ton. Ils étaient ici en mission, sur la « lointaine » île de Mongrokü, située à environ une journée de Bikini Island. En soi, cela représentait déjà un exploit qu'ils s'éloignent autant de leur île natale, alors qu'en plus ils aient le temps de faire quelques emplettes, ça méritait d'être récompensé dignement.
Sans attendre plus longtemps, Blake s'était dirigé vers le port de la ville. Depuis plusieurs semaines maintenant, il s'était lancé dans une activité plutôt satisfaisante et apaisante, celle de l'aventurier collectionneur. En réalité, cette nouvelle passion s'expliquait par cette rencontre qu'il avait faite un peu auparavant, avec un vieil homme parcourant les mers afin de retrouver des objets de valeur disparus qu'il amassait chez lui puis se complaisait à admirer. Fasciné par cela, Blake avait choisi de faire de même, se lançant dans une quête semée d'embuches et où ses efforts ne sauraient être récompensés que par sa satisfaction personnelle, une fois qu'il aurait « réussi ». Ici, sur Mongrokü, il trouverait sans aucun doute une pierre importante dans la fondation de l'édifice de son propre épanouissement.
Kiki reniflait, envoyant des indications précises. Blake savait pertinemment décrypter les données reçues de sa seconde personnalité, capable de savoir où aller et quelle cible favoriser. Ainsi, d'un pas lent assuré, tel un chasseur traquant sa proie, il réfléchissait à la meilleure méthode d'approche. Les aventuriers tels que lui avaient la tâche difficile et dangereuse. Plus qu'un pirate, il était un flibustier, un homme en quête de sensations fortes. Tuer, piller et brûler, tout ça ne l'intéressait pas, seules ses pulsions d'explorateur méritaient d'être assouvies. Un homme chevronné lancé dans la dangerosité de sa quête éternelle.

– Blakou, c'est là. Olé.
– Je sais Kiki... Je le sens.

Fin murmure au détour d'une ruelle, Blake s'était exprimé tout en ne quittant pas sa cible des yeux. Une seule chose l'intéressait. Son destin était de devenir un être exceptionnel, il le savait, il en était certain. Et une personne à ce point exceptionnelle méritait un hobby à la hauteur de ses qualités.

– YAAAAAAAAAAAAAAH ! GRAAAAAOOOOOORH !

Tel un félin majestueux et impitoyable, Blake bondit en rugissant. Devant lui, sa proie ne put qu'émettre un cri de surprise et d'effroi devant ce redoutable animal qui lui sautait dessus. Littéralement. Ses gestes étaient doués d'une expérimentation sans faille, cela semblant constituer une capacité héréditaire chez les Redhorn. Rien n'était laissé au hasard, pas de fioriture, juste l'objectif à atteindre. Et il y parvint.

– Mouhahaha ! Je suis Blake Redhorn, le héros des mers ! Celui qui est destiné à devenir le Pervers le plus fort du monde ! Celui en face de qui les océans trembleront, les géants s'inclineront les... Ghuh...

L'adrénaline ressentie avait suffi à Blake pour perdre le contrôle de soi, l'ensevelir sous des excès de confiance en lui et ainsi, se faire surprendre. La fille venait de lui asséner un coup de pied rapide à l'entrejambe, avant de s'enfuir tout en criant au violeur.

– Un violeur ? Mais cette fille est folle... Argh... Si j'étais un violeur ça se saurait, je suis... Je suis un héros ! Un explorateur ! Un pionnier... Je...
– Blakou... J'ai t'lop mal... Oléééé...

Blake se releva difficilement. Peu pouvait importer de ce que cette débile pouvait penser. Les débuts d'un héros étaient toujours, assurément, difficiles, voire incompris. Néanmoins, un jour il obtiendrait satisfaction ainsi que le respect tant mérité. Le prendre pour le violeur constituait une erreur infinie ! Il était le Pervers, un véritable artiste. N'avait-il donc pas le droit d'exercer sa passion, comme tout le monde ? A croire que dans cet univers, il n'était qu'un Etranger, un vulgaire incompris. Un jour, cela changerait, on l'acclamerait pour tous ses exploits. Il se le promettait.
Toutefois, sa satisfaction fut retrouvée une fois qu'il se rendit compte de sa réussite. La fille l'avait peut-être malmené verbalement et frappé Kiki, mais elle n'avait pu l'empêcher d'accomplir son objectif. Entre ses doigts encore fébriles, Blake tenait le saint Graal providentiel. Le calice salvateur d'une existence terne et dénuée de buts. Véritable trésor, le soutien-gorge affichait une couleur d'un blanc nacré, presque étincelant. Grâce à son expérience, il avait pu dérober le sous-vêtement tout en pelotant la jeune femme, pendant qu'il l'avait effrayée par son cri.
Blake palpa l'objet méticuleusement, le mit au niveau de Kiki afin qu'il en saisisse toutes les données puis le renifla. Enfin, d''une voix experte, il lâcha pour lui-même :

– 93 C, des seins parfaitement ronds, bien que possédant des tétons légèrement inclinés à 3 degrés Ouest.

L'avantage quand on était schizophrène résidait dans la facilité avec laquelle on pouvait changer d'humeur. Ainsi, alors qu'il avait été littéralement insulté quelques minutes plus tôt, Blake avait retrouvé le sourire, voire un semblant de détente.

– Celui-là, je le range dans la catégorie « moyens-seins, joli soutif, avec résistance » ou dans la catégorie « petits-moyens-seins, joli soutif, avec résistance » ?
– Moyens-seins Blakou. A mon avis, c'est la bonne solution, olé. Mais tu dev'lais peut-êt'le demander à ton pè'le.
– T'as raison, Kiki.
– Bravo cher monsieur ! Bravissimo !

Blake fit volte-face en direction de la voix. A l'autre extrémité de la ruelle se trouvait un homme habillé élégamment, qui tapait des mains, un sourire aux lèvres. Sa façon de parler avait quelque chose du type qui avait de l'éducation.

– J'peux savoir qui vous êtes ?
– Je suis comme vous, un homme en quête d'aventure et de reconnaissance. N'est-ce pas ce que vous êtes ?
– Oui ! Je suis Blake Redhorn, celui qui va devenir le Perv...
– Oui, oui, j'ai compris jeune homme.
– Blakou, ce type est biza'lle.
– Je sais Kiki, mais il a l'air cool. Il a compris que je suis un aventurier. HAHAHA ! Le début de la gloire, je savais qu'un jour quelqu'un me comprendrait !

L'homme fronça les sourcils pendant que Blake se parlait à lui-même. Evidemment, peu de gens étaient habitués à ce que leur interlocuteur se mette à discuter avec quelqu'un qui n'existait pas, tout en regardant son entrejambe.

– Cher jeune homme, je pense pouvoir vous offrir ce que vous cherchez. Une reconnaissance assurément réelle pour ce que vous valez.
– Ah bon ?! C'est du crack ? Non parce que si vous m'mentez, croyez-moi, vos tétons ne s'en remettront pas !
– Bien sûr que non. Qu'avez-vous à perdre si ce que je vous propose ne vous convient pas ? Une journée, tout au plus ? Suivez-moi.

C'était vrai. Qu'est-ce qu'il avait à perdre ? Le départ pour Bikini Island était prévu dans la soirée, et il était encore relativement tôt dans l'après-midi. Et puis même, il était déjà arrivé à Jean-Albert de « l'oublier » sur une île et de ne le récupérer que la semaine d'après, en bon père responsable. Non, il n'avait pas grand-chose à perdre.

– Ca marche. Y aura des filles là où j'irai ?
– Oh oui, plein. Je vous l'assure.

Blake attacha le soutien-gorge autour de sa tête, tel un bandeau de guerrier, puis suivit l'homme.

____________________

– Olé Bakou, j'ai la tête qui tou'lne.
– Parce que moi, non, peut-être ? Oh putain, c'est quoi c'bordel ? On est où là ?
– Je sais pas... Oléééé...
– Hé ! Mais, J'AI PERDU MON SOUTIF ! Héééé !

D'un bond, Blake s'était relevé. Si ses derniers souvenirs étaient d'un flou innommable, aucun artifice ne pourrait lui faire oublier les sous-vêtements qu'il avait volés. Ses yeux s'écarquillèrent quand il se rendit compte de l'endroit où il se trouvait. Une pièce relativement petite, avec d'autres personnes occupées à manger ou à se regarder le zizi dans des tenues bizarres. Réaction instinctive, il se regarda et vit que lui-même portait un truc identique : quelque chose d'entièrement blanc, collant, et qui moulait Kiki totalement.

– HAHAHAHA Kiki, t'as vu dans quoi t'es fourré ? HAHAHA ! Excellent cette tenue, vas-y, bouge un coup pour voir !

Sous la demande, l'entrejambe de Blake remua, et la forme de sa combinaison en latex en subit les changements.

– Hihihihi Blakou, c'est éno'lme !

Alors qu'il éclata de rire sans prendre en compte les gens qui le regardaient d'un air ébahi, une voix rocailleuse coupa Blake.

– Bonsoir et bienvenue, mes chers candidats. Vous allez être les heureux participants au jeu de loi. Le but du jeu est simple, pour survivre, il faut avancer ou reculer depuis une porte ouverte jusqu’à une porte fermée. Essayez de faire votre mauvaise tête et vous serez empoisonnés ou déchiquetés selon le choix de nos nobles participants. Si vous arrivez au bout du parcours, vous serez récompensés largement pour votre participation. Bon jeu.
– Un jeu ? Hé, j'ai pas signé pour un jeu, moi ! On m'a dit que je trouverais des filles et que mon art serait récompensé ! Et j'veux retrouver mon soutif, c'est important pour ma collection ! Hé ! Hé ! JE VEUX PELOTER ET ETRE RECONNU POUR CA ! PAS JOUER !

Mais personne ne répondit.
Attiré par l'appel de la nourriture, Blake se dirigea vers un buffet à côté duquel un type en combinaison bleue, et un autre en rouge, se trouvaient. Chez les Gro'Lar, les "concours de bouffe" étaient légion. Chaque membre était capable d'ingurgiter au moins la moitié de son poids en viande. Les questions, les pelotages, les sous-vêtements, les problèmes, et les trucs en latex, ça affamerait n'importe qui.
Puisque personne ne semblait décider à venir lui rendre son soutien-gorge, autant qu'il soulage sa faim au moins.



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Une main moite m’enveloppe. Elle tremble légèrement. Cette oscillation fébrile m’en dit long sur l’importance de ce qui va suivre. Le premier pas du bal, la première mesure d’une symphonie. Tous ces moments où l’on entame une œuvre grandiose ne valent pas cet instant précis, celui où sa majesté du Hasard va faire son office.

Cinq et deux.

______________________

« Ranger Bleu, vous commencez en premier. »

Je suppose que c’est moi. Bleu, combinaison, moi. Quel putain d’génie ! Hein ? Bon, c’est pas l’moment de lambiner, les mecs l’ont mauvaise, on dirait. Jusqu’à ce que je trouve le moyen de me barrer d’ici avec toutes mes billes, je vais devoir jouer l'jeu.

La porte s’ouvre et j’y vais. C’est pas comme s’il y avait plusieurs cases à jouer. C’est devant, tu te bouges le derche ou tu finis en bolognaise. J’ai plus ou moins bitté le principe.

« Bonne chance, les gars. On se r’trouve à la sortie. »

Les pièces sont toutes bien éclairées et le décor est lugubre et aseptisé. Lugubre parce que la décoration et l’architecture ont l’air tout droit sorties d’un compte d’horreur. Aseptisé parce que ça se voit que le sang qui tache le mur est en toc. Quelqu’un doit bien se poiler à nous r’garder. Par contre, si on s’fait chier à nous capturer, c’est probablement pas pour le plaisir de nous voir traîner les pattes dans des couloirs vides. Je me mets aux aguets et attends avec inquiétude la saloperie qui va forcément finir par me retomber sur le râble.

Et puis, enfin, une porte close devant moi. C’est la fin de mon périple. Si j’ai bien compris le principe, il va forcément y avoir de l’action. Je mire les coins, je m’concentre.

Et rien, en fait, rien.


______________________

Toujours la même main ? Bonne nouvelle, on dirait. Je viens de faire un heureux, un épargné de la procédure. Mais, les rouages de la fortune ne sont pas destinés à être connus du public. Se réjouir d’un coup de chance est comme tourner le dos à un lion qui bâille. Nouvelle secousse, voyons si la trêve continue.

Double trois.

______________________

« Ranger Bleu, c’est encore à vous. »

J’avance encore, toujours à l’affût du moindre mouvement. Le calme plat me met ostensiblement sur mes nerfs. Je suis comme un cheval qui piaffe. Je sais, c’est con de souhaiter les emmerdes, mais il faut leur reconnaître un caractère rassurant. Tu te les farcis et puis elles passent. Alors que là, ce rien me tue. Encore une porte fermée. Je m’arrête.

« Ranger Bleu, avancez de trois cases. »

Cases ? Ces enfoirés de fils de pute ! Je vais leur en faire bouffer moi des cases à ces enculés ! Enfin, j’arrive devant une nouvelle porte fermée. La salle est vide.

Et puis. Et puis, quoi ? Et puis rien. Elle est vraiment vide, même en fouillant.
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L'homme en moule bite bleu venait de partir. Dans la pièce, il ne restait plus que lui et l'autre homme en moule bite blanc. D'ailleurs, il avait l'air un peu étrange. Pourquoi ? Il s'amusait avec son pénis, n'est ce pas étrange selon vous ? Il doit avoir un complexe d'infériorité c'était certain. Soudain, la voix métallique se fit de nouveau entendre.

« Ranger rouge, avancez de onze cases »

C'était donc à son tour. C'était quoi ce bordel ? Pourquoi devait-il jouer à ce jeu ridicule ? Pour satisfaire les nobles ? Surement. Pourtant lui aussi était un noble. Il détestait être pris pour une sous merde. Il chercha autour de lui s'il ne trouvait pas un escargophone, histoire de leur transmettre son message. Il en trouva un juste au-dessus de la porte qui venait de s'ouvrir.

« Je vous buterai tous une fois que je serais sorti d'ici. »

Suite à ça, il s'engouffra dans le couloir. Après tout, il n'avait guère le choix. Il fallait avancer s'il voulait quitter cet endroit. Bizarrement, la décoration était spéciale. On aurait dit que ce n'était pas la première fois qu'on utilisait des gens pour jouer à un tel jeu. Les jeux sadiques des nobles n'avaient donc aucune limite. Il traversa les salles les unes après les autres. Elles se ressemblaient toutes. Dans ce genre de jeu, il faut faire attention ou l'on met les pieds. Puis, il ne put plus avancer. Pourquoi ? La porte était tout simplement verrouillée. Il ne pouvait plus accéder à la salle suivante.

« Alors je suis arrivé à destination que va t'il arriver ? »

Soudain, un bruit sourd se fit entendre, une sorte de frottement. Comme si quelqu'un s'amusait à frotter deux pierres entre elles. Ylvikel regarda à droite à gauche, mais rien. Peut-être derrière lui ? Nine. Devant ? Fausse alerte. Étrange, il savait bien que quelque chose clochait. Le bruit se fit de plus en plus intense. Ce n'était guère rassurant. Qu'est-ce qui allait sortir ? Un monstre marin ? Des fléchettes empoisonnées ? Il n'en avait aucune idée, jusqu'au moment où des petites pierres tombèrent sur sa tête. Il leva son regard et, quelle ne fut pas sa stupéfaction ! Il comprit enfin la nature de la menace ! Le toit était tout simplement en train de s'effondrer ! Sans le moindre état d'âme, il prit ses jambes à son coup et retourna dans la salle précédente. Il s'arrêta, pensant être en sécurité, mais que nenni ! Ici, aussi le toit commença à s'effondrer. On voulait vraiment l’aplatir comme une crêpe ! Il fit alors la même chose que précédemment et se précipita dans la salle suivante. Rebelote. Il allait reculer jusqu'où ? Il ne traversa non pas une, ni deux, mais trois portes ! Il essaya de passer à la salle suivante, mais la porte était fermée.

« Pfiou, j'ai eu chaud ! Ce jeu risque d'être mouvementé »

Épuisé et essoufflé, il s'assit contre le mur et s'essuya un peu le front. Il était en nage. Après tout, ce n'était guère surprenant. Il avait fait un sprint digne des plus grand ! Même Usain Bolt comparé à lui, c'était de la gnognotte. C'est fou comme l'homme peut repousser ses propres limites quand il se sent en danger.

Il se leva et essaya d'ouvrir la porte afin d'avancer, mais celle-ci était fermée. Il était donc coincé ici pour l'heure. Son tour était donc fini.
Au suivant.
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A l'insu de notre plein gré

"Julius Ledger | Ylvikel Strauer | Blake Redhorn"
Fin 1622



– Heu ?

Les deux types étaient partis après une annonce de la voix métallique. Celle-ci ne les avait-elle d'ailleurs pas appelés « Rangers » ? C'était quoi, ça, Ranger ? Parce que c'était vachement cool comme nom, en fait.
Elle avait été claire : avancer, reculer, portes, survivre. Rien de bien compliqué. Et puis... Blake aimait beaucoup tout ce qui demandait d'avancer et reculer, l'ouverture de choses diverses pour l'introduction d'autres choses à l'intérieur, et survivre aux propriétaires des portes en question. Voilà pourquoi il ne se sentait pas particulièrement dépaysé. Surtout quand il songeait à la fameuse récompense finale... Mais Blake était Blake, et Kiki lui, n'était pas près de partager la même opinion.

– Qu'est-ce qui nous a'llive ?! Olé. Blakou, pou'lquoi ils sont pas 'levenus les aut'les ? La voix a dit qu'il fallait su'viv'le... Tu c'lois que c'est dange'leux ?
– Ranger blanc, avancez de dix cases.
– Je sais pas, Kiki. Mais je suis Celui qui deviendra le plus grand Pervers du Monde ! Je n'ai peur de rien, sauf des jambes mal rasées !

Ragaillardi par sa déclaration particulièrement honorable et emplie de noblesse pure, Blake s'élança à travers la porte qui venait de s'ouvrir, arrivant dans une nouvelle salle. Ou quelque chose qui y ressemblait. Car, à moins de forcément considérer un espace entièrement noir dont on ne voyait aucune paroi comme une pièce, ce n'en était peut-être pas vraiment une.
Blake aimait les défis, il adorait particulièrement qu'on le mette à l'épreuve. Mais s'il y avait une chose qu'il ne supportait pas, c'était de ne pas savoir où il mettait le Kiki.

– AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIE BLAKOU !

Un seul pas avait suffi pour enfoncer ce qui ressemblait au coin d'un meuble dans Kiki. Les cris étaient peut-être différents, les conversations aussi, mais la douleur elle, était partagée. Ainsi, aussi bien son entrejambe que Blake lui-même eurent le loisir de se tordre à cause de l'intensité de la brûlure. Une torsion qu'ils regrettèrent bien vite puisque, déjà, il se cognait le front contre une table apparemment.

– Attends, attends... C'est une BLAGUE ?

L'architecte de cet endroit devait avoir été pris d'un vice incommensurable, il n'y avait pas de doute possible là-dessus. Aucune lumière n'éclairait une salle tapie d'obstacles ? Ca n'existait pas... Il fallait être sacrément con pour faire un truc pareil !

– Bah putain, on me traite de taré parce que soi-disant je discute avec mon tuyau, mais j'plains le mec qui s'est amusé à faire ces conneries !

Satisfait de sa tirade particulièrement poétique, Blake repartit en avant – ou à droite, ou à gauche. Son genou s'écrasa dans une chaise, son crâne heurta ce qui se présentait comme un mur, son ventre se râpa avec une horloge, ses cheveux s'emmêlèrent dans un lustre particulièrement bas, et il s'offrit même le luxe de se viander joyeusement au sol après avoir trébuché contre une table basse.

– Non, non, non ! Ca peut pas continuer, c'est moi qui vous le dis ! Vous croyez pouvoir vous foutre de la gueule de Blake Redhorn comme ça, hein ? Kiki et moi, on va vous en mettre plein la figure, et on le fera même au sens littéral s'il le faut ! Bande de peloteurs de poitrine plate !

Quand on cherchait un homme comme Blake, il ne fallait pas s'étonner des répercussions. Après tout, il n'était pas un simple garçon, une personne anodine... Il était le plus incroyable de tous les habitants de Bikini Island, voire même de tout South Blue ! Ses mains, représentations divines du sublime délice, avaient le pouvoir de peloter le monde entier. Un jour, quelque chose lancerait réellement son destin, et de façon adéquate à son talent naturel. Le jour où sa vie prendrait enfin un sens, une direction précise... Il attendrait, mais il y parviendrait... A marquer le monde de l'empreinte de son pelotage !

– HAHAHAHA ! Car je suis Blake Red... MERDE

Son nez venait de s'exploser contre une paroi plus dure que les autres, répandant une longue traînée de sang.

– Espèce de vieille fille !
– Aaaaaaah Blakou, sang, sang, sang ! 'lèèèègles !
– Euuurk, pas ça ! Non ! Code rouge, code rouge !

Le code rouge était l'arrivée imminente de souvenirs désagréables, causés par une fâcheuse expérience avec une fille incapable de se souvenir de ses menstruations. Afin d'éviter cela, Kiki se stimulait lui-même en envoyant des pensées particulières et des souvenirs plus intéressants à Blake. Quelques secondes plus tard, ils avaient réussi à éviter le pire.

– Ouf... C'est bon. Coquinou, t'es un vrai coquinou Kiki.
– Hihihihihi.

Blake, en guise de vengeance, décocha un coup de poing phénoménal dans la paroi... qui ne bougea pas d'un poil.

– Tiens, bizarre. C'est quoi ça encore ?

Réaction instinctive du peloteur adepte d'attouchements, le Pervers envoya ses mains en exploration, tâtant l'objet minutieusement. Au bout d'une dizaine de secondes, la réponse ne fit plus aucun doute : il avait trouvé la porte. Ne restait plus qu'à espérer qu'il n'avait pas refait le chemin en sens inverse, à cause de cette foutue obscurité, et qu'il avait chopé la bonne issue.

– Olé Blakou, tu c'lois que c'est la bonne ?
– J'espère... Pas envie de me refarcir ces conneries en tous cas.
– Moi non plus, olé ! Ca fait t'lop mal...
– T'en fais pas Kiki, tout ira bien. Ca peut pas être pire en même temps, non ?

Ce que Blake ignorait, c'est que la situation n'allait pas s'améliorer. Loin de là.



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Dernière édition par Blake Redhorn le Ven 28 Déc 2012 - 19:20, édité 1 fois
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Comment dire à cette main que l’on ne peut décider du hasard ? Comment lui expliquer qu’il nous gouverne tous du noble au roturier, du puissant à l’infirme ? Cet homme qui croit en son pouvoir d’influencer le destin ne pourrait pas avoir plus tort. Car ce qui gouverne toute vie est le hasard et ses conséquences. Le mérite n’est que secondaire à une occasion et les occasions ne sont jamais que le fruit du hasard, jusqu’à la naissance même. Et nous, les dés, ne sommes que les humbles serviteurs de cette entité supradivine. Il est temps qu’elle rende son jugement.

Cinq, six.

__________________________


La tension monte dans la pièce. Il faut dire que c’que je fais ici m’échappe complètement. Que vont-ils me faire subir ? Qu’est-ce qu’ils vont me demander de faire ? Je suis un peu dans la merde. Ou beaucoup, jusqu’au cou. Bordel, les enfoirés. Et puis, qu’est-ce qu’ils attendent pour me dire d’avancer ces enfoirés ? Allons-y qu’on en finisse !

Pour l’instant, je n’suis pas tombé sur un os. Est-ce que ça veut dire que j’ai le cul bordé de nouilles ? Est-ce que c’est censé durer très longtemps ? Cette incertitude est dure à vivre. Y a bien une bestiole qui va finir par sortir, à un moment, non ? Un petit quelque chose, qu’on me foute la paix. Mais, rien. Et puis, enfin, l’attente s’achève avec :

« C’est à vous ranger Ranger Bleu. »

Bon, pour l’instant, on peut dire que ça glisse bien. Y a pas un poil dans la soupe. J’avance peinard. Toujours avec cette frousse de fiottard, mais bon. J’ai pas tellement choisi d’être là et je ne vois pas d’issue. Les murs sont lisses, pas un panneau caché, que dalle. Ou alors, c’est que c’est vachement bien foutu. En tout cas, je n’ai aucune idée sur mon évasion.

Je me prendrais bien cinq minutes pour penser aux autres, ces deux mecs rencontrés plutôt. Vont-ils bien ? Est-ce qu’ils sont encore vivants. Est-ce qu’ils s’amusent à éviter des tirs de flèches en se faisant bouffer les miches par un banc de piranhas ?

J’ai bien dit, prendrais, parce que je ne le fais pas. Je pense plus à survivre en ce moment qu’aux autres. Déjà, parce que je ne les connais pas et puis, c’est pas exactement mon rôle habituel d’être la proie. Ça m’fait mal au cul de me dire la vérité : j’ai une bonne frousse. Un danger invisible, une absence totale de contrôle sur la situation. Y a de quoi péter une durite.

Et cette attente, si lourde que je la sens accompagner chaque mouvement de ma poitrine. Elle se loge dans mon poitrail et m’enserre le palpitant. Les couloirs s’enchaînent et se ressemblent. Au bout d’un moment, je m’arrête devant une porte fermée.

Je me suis retrouvé dans la même salle du début, on dirait. Est-ce bien possible ? J’en sais rien. Je n’ai pas vu les autres. Ah, non, pas possible, la tortore n’est pas entamée ici. Bon, je vais quand même prendre avec moi une bouteille d’eau, cette fois. Et mettre mon cul dans un coin.

Bon, je ne vais pas faire ma mijorée non plus. On dit bien : pas d’nouvelles ? bonne nouvelle !

Quand même, c'est pas bien rassurant tout ça.
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« Ranger rouge avançait de trois cases »

* Clic *

La porte devant lui venait de s'ouvrir. Il pouvait continuer son ascension. Puis, il s'arrêta et porta sa main à son menton. Il devait avancer de trois cases, mais n'était-ce pas de là qu'il venait ? Là où il avait failli se faire aplatir ? Il secoua la tête de haut en bas. Oui, c'était bien là. Il se rappelait maintenant.


« Suis-je suicidaire ou pas ? De toute façon, je n'ai pas trop le choix. »

Sans grande conviction, il s'avança vers la porte. Il passa les deux salles sans aucun problème, puis arriva la dernière. Une hésitation se fit sentir dans son geste, mais il était obligé. Il pénétra donc dans la pièce. Un silence se fit entendre. Qu'allait-il lui arriver cette fois-ci ? Prêt à courir, il attendait que quelque chose se passe, mais rien. Pourquoi ? Il n'en avait aucune idée. Puis c'est là qu'une idée lui vint. Peut-être que les pièces fonctionnaient comme des pièges. Une fois qu'elles étaient activées, elles ne pouvaient plus se déclencher de nouveau. Oui, ça devait être ça. Il n'y avait pas d'autres explications possibles. Serein et détendu, il s'assit par terre en attendant de nouveaux ordres de la voix off. Pourvu que ce ne soit pas trop long …
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