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[B]rothers in Arms

Grand Line, 2ème voix. Bulgemore. Début de matinée.

« Faudrait qu’on aille sur le Leviathan, qui doit être… euh…
- Entre Little Garden et Drum.
- Ouais, voilà.
- Gninhin… Vais voir za, deux zecondes voulez-vous…
-
-
-
-
- Euh… Vous trouvez ?
- Z’est prézis, comme pozizion ! Il faut que ze calcule par rapport à la distance, l’avanzée du navire, la propulzion, votre poids, tout za, vous comprenez !
- Oui oui… mais vous en aurez pour longtemps ?
- Encore trois z’heures.
- TROIS HEURES ?!
- Calme-toi, Lilou…
- Non, mais c’est que c’est long, quand même.
- On a qu'à faire autre chose.
- Ouais… Genre… Le regarder attentivement jusqu’à ce qu’il ait fini !
- Pourquoi pas…
-
-
-
-
- Waou, non, c’est super chiant. On fait autre chose, hein.
- Ouais, c’mieux. »

Grand Line, 2ème voix. Trois heures plus tard.

« Z’EST TROUVE !! »

Le petit homme leva les bras au ciel, clamant son bonheur. Il se tourna vers nous et nous envoya deux sacs à dos plutôt lourds :

« Enfilez za z’il vous plait ! ze vais vous propulser à 這是在中國,我在這裡說的,但你不會明白什麼,所以我會繼續鍵入,然後跳,繁榮… Compris ?
- … Je ne suis pas sûre, mais dans le doute, je vais dire oui.
- Moi, non. Je n’ai pas confiance.
- qui commenze ?
- Lui.
- HE NON !
- Bon, d’accord. Moi.
- Verifiez que votre zac est bien attaché. Grimpez dans le canon, ze vous prie ! Accrochez-vous bien, d’accord ?
- Euh… D’accord.
- Troiz.
- Euh ? Déjà ?!
- Deuz.
- Hé mais attendez ! Je…
- Un.
- Non mais, je ne suis plus très sûre !
- PARTEZZZZZ !
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

L’homme se retourna vers Enzo, se cachant derrière ses grosses lunettes et son bonnet à pompon.

« Z’est à vous. »

Grand Line, première voix. Au large de Drum. Ciel.

« T’as crié comme une fillette !
- Non, toi t’as crié comme une fillette…
- Oui, mais moi, c’est déjà plus normal.
- … Gnagnagna. »

Je tirai la langue à Enzo, les pieds dans le vide, m’agrippant fermement à mes sangles qui permettaient de m’orienter. Nous nous embêtions un peu, et nous commencions à avoir froid. Au moins, nous étions presque sûrs d’être dans la bonne direction, la neige étant un bon indicateur dans notre situation. L’atmosphère étant un peu pesante, Enzo se décida à prendre la parole :

« Sinon, on peut se raconter des blagues ? J’en ai une bonne, d’ailleurs : C'est un mec qui rentre dans un bar et crie: "C'est moi !" et en fait ce n'était pas lui !
- … Mais c’était super naze !
- Bwak.
- Même Bee est d’accord.
- C’vous qui êtes nazes, ouais ! Puis, tu ferais mieux de regarder devant toi !
- Mh ? »

Oh. Oui. Là, au milieu des flots, avançant tout droit vers une immense île qui se dessinait au loin, aussi blanche que la neige qui nous tombait dessus. Et lui, le Leviathan, majestueux à souhait, avalant la distance qui le séparait encore de la terre. Je fis un sourire à Enzo, regardant le navire avec un intérêt tout particulier. Au moins, on ne nous détournait pas de notre périple, pas cette fois. Le Leviathan était donc le commencement de ma mission… Mon cœur se mit à battre doucement à mes oreilles, prenant le pas sur le vent qui sifflait.
J’avais hâte de revoir Salem, pour le coup. Assez pour jouer avec les sangles et manipuler le parachute, le faisant tourner de ce simple fait. Portés par les souffles d’airs froids, Enzo m’imita pour me suivre. Et nous nous approchâmes rapidement du bateau. Je me tournai vers Enzo, lui posant une question :

« Dis voir, tes supérieurs t’ont appelé, à propos de ce dont on avait parlé ? »

Les quelques Marines à bord du bateau nous remarquèrent au loin. L’on vit, de notre position, les quelques hommes grouillés de part et d’autres, pour admirer les deux énergumènes qui s’approchaient de leur bâtiment, s’affolant, appelant, faisant de grands signes de main. Certain rentrèrent pour aller chercher leurs camarades, d’autres grimpèrent sur les mâts et les cordes pour mieux nous regarder. Il était évident que nous nous dirigions dans leurs directions, et tous avaient plus au moins compris qu’ils auraient deux invités de plus à leurs tables. Et les courbes du Leviathan se dessinèrent plus précisément.
Attendant la réponse d’Enzo, je n’étais plus particulièrement attentive à ce qui se passait autour de moi. Lui, par contre, avait l’air aux aguets du moindre problème.

« Non. Mais par contre, tu devrais faire attention à ce qui se passe devant toi !
- Mh ? Oh ! »

Une bande de mouette décolla et vola rapidement de notre position, se frayant un chemin entre nous deux. A quelques mètres au-dessus de l’eau, et très proche de notre point d’atterrissage, l’une des mouettes se prit les ailes dans mes fils, et s’emmêla dedans à force de se débattre. Je sentis, progressivement, que je perdais de l’altitude et que mon parachute, lui, de l’air. La bête, plutôt grosse, continuait à se mouvoir, à s’entortiller, sans réussir à se libérer. Petit à petit, mon ballon commença à se fermer, et ma chute prit un peu de vitesse. J’entendais déjà les Marines s’affolaient, et moi, mon angoisse monter :

« PUTAIN DE BESTIOLE ! ARRETE DE BOUGER ! ARRETE DE BOUGER ! ON VA MOURIR, JE TE PREVIENS ! Mais… mais elle est con celle-là ! Arrête de bouger bordel ! Ah... Aaaah ! ENZO ! AU SECOUUUUURS ! »

Elle déchira certain de mes fils qui me firent perdre mon équilibre précaire. Ma sangle droite lâcha peu de temps après sous mon poids et celui de mes affaires, et j’étais à peu près tenue par la gauche et quelques fils luttant toujours pour survivre. Ma descente fut rapide, abrupte même, et je voyais le bois lustré du Leviathan s’approcher dangereusement.
Peut-être même un tout petit peu trop vite pour moi.

Nan, en fait, Vachement trop rapidement pour que je ne me fasse pas mal dans cette histoire !

Me retenant d’hurler et cherchant à limiter la casse, je gagnai de la vitesse pour finir par frôler le mât principale du Leviathan que j’évitai de justesse. Par contre, sans réussir à ralentir ma chute, je me pris de plein fouet un bonhomme au milieu des autres qui n’eut, malheureusement pour lui, pas le temps de s’écarter. Embarqué sans son consentement, nous roulâmes quelques mètres plus loin avant de nous stopper et que le reste de la toile du parachute ne nous tombe dessus.
En essayant de me relever, ma main écrasa son visage. Mes pieds s’emmêlèrent dans le reste des fils. En très peu de temps, alors que celui que j’écrasai toujours tenté lui aussi de se remettre d’aplomb, nous nous retrouvâmes complètement pris au piège dans la toile orange qui m’avait mené jusqu’ici. Et la mouette, hystérique et toujours vivante, n’arrangeait pas les choses. Je me cognai à sa tête en essayant de m’extirper, et lâchai d’une voix gênée :

« Pardon ! Pardon ! Je suis désolée, je… Attendez voir, je crois que c’est mon pied, ça. Oui, voilà, c’est mon pied. Il est ? A côté de votre genou ? C’est dommage dites voir. Et vous sentez ça ? Bah c’est ma main… Elle est où ? Dans votre dos. Fort bien. Mon autre main, alors ? Sur votre ventre. Je ne comprends pas notre position. Vous pouvez bouger, un peu ? Non ? Problématique, tout ça… Au fait ! Merci de m’avoir réceptionné. C’est très original, comme rencontre. On ne se connait pas, hein. Faut dire que je ne vous vois pas vraiment, là-dessus. Vous avez un truc bizarre sur le visage c’est… Ah… Ah, con de mouette ! Non mais ça… Aie ! Elle m’a pincée !
- Est-ce que ça va, là-dessous ?
- Oh bah oui. Ne vous inquiétez pas. On va rester comme ça encore un peu si vous permettez.
- Oh… D’accord.
- NON MAIS JE DECONNAIS, LIBEREZ NOUS !
- Annoncez-vous, d’abord !
- M’annoncer ? Oh. CA !... Voui, attendez voir que je trouve ma lettre… Ah pardon, j’ai touché quoi là ? Pardon… Je cherche ma poche, en fait… J’y suis presque… Ah, la voilà ! »

Je tirai un peu sur les fils, tatannant pour aller vers l’extérieur, toujours recouverte de la toile et emmêlée avec la mouette et le pauvre garçon que j’avais renversé.

« Vous avez la lettre ?
- Oui oui, on l’a.
- Désolée de l’entrée un peu… Chaotique, hein… Mais euh… Voyez, j’ai eu un problème avec une mouette, et forcément, ça n’aide pas à bien se réceptionner. Ça ne devait pas se passer comme ça. Le Caporal Hisachi est-il ici ? Et Bee ?
- A côté de nous, mademoiselle.
- Bwak !
- Chouette tout ça. Euh. Alors. Vous ne voulez pas nous sortir de là ? On étouffe quand même… et… AIE ! »

J’entendis les rires d’Enzo juste derrière. Pestant, dans un vague mouvement, je manquai d’assommer mon compère d’infortune, et j’étais toujours emmerdée par cette grognasse de mouette qui n’hésitait pas à tenter de me lacérer la cheville. Bon, il fallait agir. Terminer de se présenter pour… Sortir d’ici !

« Ingénieur en Chef, Lilou Bennett Jacob ! Au rapport ! »


Dernière édition par Lilou B. Jacob le Dim 2 Déc 2012 - 15:55, édité 2 fois
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L'air du grand large. Frais, revigorant ... et empestant le sel et la poiscaille. Une horreur, qui imprègne les vêtements, roidit les étoles et bouffe la peau. Si le Soleil ne vous achève pas de maux de têtes implacables. Les assassins n'étaient pas faits pour le grand air, mieux valait se prélasser dans les caves sombres en espoir d'un rayon de Soleil fugace vers la fin de la journée. Le confort du sous-marin de Mandrake était bien plus agréable que ces heures à tirer les cordes et à rouler des mécaniques sous les ordres acerbes d'un perroquet de la Marine. Non, les nerfs de Rafael n'était pas à fleur de peau. Juste que ça, plus ça et encore ça, c'était trop ! L'assassin essayait tant bien que mal de se plier aux directives ambiantes, mais suivre les directives d'un Marine, c'était dur. Pour sa fierté, pour sa patience. Il n'était pas d'un naturel couard, mais s'il pouvait éviter de se pavaner au milieu de ce beau monde, ça lui irait tout autant. Toujours obligé de sourire, de faire le type affable. C'était d'un lourd, au bout d'un moment. Mais il faisait ça pour la bonne cause, la preuve : il avait visité la salle des machines pas plus tôt que la veille, accompagnant le Vice-Amiral Fenyang. Oh, rien de mirifique, mais juste assez pour le conforter dans ses idées. Après tout, il lui avait sauvé la vie. Il avait veillé à son chevet et pansés ses blessures ... ainsi qu'à d'autre soldats à la mords-moi-le-noeud. Des types qui avaient juste choisi le camp à n'en pas douter, mais il n'osait semer la graine de la sédition sur ce navire car bien qu'il eut du mal à l'admettre, c'était l'admiration et l'adoration qui menait ces hommes. Fenyang était un grand chef, mais un chef qui était toujours resté sous le feu de la bataille. Il avait certes mené sa caserne, mais aux dernières infos de l'assassin, sa demande de mutation ne datait pas d'hier. Un homme de bataille et de sang. Un pion aux yeux des pourris. Pourtant, le type était bien plus que ça, Rafael l'avait vu. Et il se demandait comment la Révolution pouvait en tirer partie. Tout venait à qui savait attendre.

"Gabriel, la corde !" tonna un des sbires du Léviathan.

L'assassin garda sa réflexion au fond de sa gorge, puis se dirigea d'un pas souple vers le pont. Il s'empara du boute et le dénoua afin de laisser du jeu. Il laissa le chanvre glisser sur son gantelet de métal, préférant le confort de cette protection au risque de se brûler la paume. Inspirant longuement, il força la pression de la fumée contenue dans la gangue de métal et raffermit sa poigne, se stoppant selon le commandement du Marine. Il exécuta un rapide noeud, un de ses premiers apprentissage du voyage, puis assura la solidité de ce dernier. On ne le prendrait plus à avoir des idées aussi fumeuses que s'investir dans un équipage Marine. Lui aussi était un homme de bataille et de sang. Les mains à la ceinture, il s'assura d'un signe de la tête que le gusse n'avait plus besoin de lui, puis se dirigea vers le pont inférieur, guettant les mouettes du regard. Soudain, les oiseaux qui volaient autour du mat de misaine se mirent à piailler avec insistance, à tel point que l'assassin mit sa main droite en visière, essayant de distinguer quelque chose, malgré le Soleil qui l'aveuglait. Une tache noire sembla alors obscurcir l'astre, suivit d'un choc violente. Rafael fut cueilli sur la poitrine et emporté sur plusieurs mètres avant de se sentir emprisonné par des filins et une toile. Voulant grogner contre son sort, l'assassin ouvrit grand la bouche, mais une main s'écrasa sur son visage, lui cognant le crâne contre le bois. Il voulut se débattre, mais sans le confort de sa lame secrète, il se retrouva penaud. Il batailla quelques secondes, se prenant deux ou trois coups sans savoir d'où ils venaient puis perdit patience et lacéra la toile de son gantelet d'arme. Il se retrouva nez à nez avec l'ingénue qui l'avait percuté et en eut le souffle coupé.

"Li ... lou ?" hoqueta-t-il de surprise.

Fort heureusement, la mouette venait de pincer la jeune fille, lui épargnant ces paroles imbéciles. L'assassin se maudit intérieurement, insultant la pulsion qui lui avait fait proférer ces mots, mais à sa décharge, ce n'était pas tous les jours qu'une de vos aventures vous tombait sur la tête, au milieu des océans ! Il tira l'étole qui lui masquait le visage, paniqué, et se releva sans crier gare, un peu trop brusque. Encore une fois, il s'emmêla dans les filins et ne fit qu'empirer la situation, se prenant un nouveau coup de la rouquine. Mais ... quel était ce putain de sort qui s'acharnait contre lui ?! La situation ne pouvait pas être pire ... enfin c'était pas que recevoir la visite de cette fille était pire mais, pas maintenant quoi, pas ici ! Il fallait se ressaisir, oublier cette ... nuit. Bordel, si c'était si simple ! Heu ... jouer les indifférents, c'était ça ? Ouais, et le type énervé aussi, histoire de rendre la chose logique. Bon, on inspire. Un, deux ...

*clap*

"Putain de mouette." grogna Rafael, levant à hauteur de visage le volatile qui venait de refermer son bec acéré sur ses doigts de chair.

Il était là, au milieu de la toile lacérée, les cheveux en pétard et le foulard resserré sur sa tête. On pouvait aisément distinguer toute la haine du monde derrière ses yeux océans. Il leva son gantelet et frappa du revers de la main la mouette, qui après un cri étouffé alla rebondit sur le pont puis sombrer dans l'océan avec un 'plouf' pitoyable. Mettant fin à cette comédie grotesque, Rafael rajusta une énième fois son foulard, et fit le vide en lui. Hors de question de se faire cramer maintenant. Il défit les filins qui l'enserraient avec un calme austère, presque effrayant, puis acheva de déchirer la toile pour libérer ses jambes. Il se redressa alors, et se retrouva le nez à quelques millimètres du postérieur de la rouquine ... dont il connaissait le tempérament, fougueux.

"Oh, merde." articula-t-il, pour lui-même.


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Enrhumé! Il était enrhumé! Ça n'avait aucun sens. Le grand Contre-Amiral Fenyang était cloué au lit par un simple rhume attrapé en se promenant dehors. Certes, tout le monde avait bien remarqué la drastique baisse de température qui frappait notre chemin sur Grand Line, mais personne n'aurait pu croire que l'ultime combattant du Léviathan se verrait atteint d'une si bénigne fièvre. Little Garden étant derrière la pièce-maîtresse de la Marine depuis deux bonnes semaines, les manteaux doublés et les bottes de fourrures avaient commencé à s'additionner au uniformes hivernaux des Storms, toujours en activités et reprenant tous du poil de la bête depuis les évènements sur l'île préhistorique. Quitte à savoir le capitaine du Léviathan particulièrement blessé depuis son combat contre Morvak, personne ne se serait douté qu'il serait à même de développer un tel virus. Peut-être une maladie tropicale ramenée de l'île où reposaient les cadavres des conquérants?

Je posai un regard dépité vers Ketsuno qui refermait la porte du bureau du Contre-Amiral. Celle-ci se retourna vers moi, un air agacé planant sur son doux visage. Dans sa main, un truc que je connaissais bien, toujours depuis Little Garden, pour en avoir reçu un paquet à agrafer sur mon manteau de commandant. Fallait le faire! De zéro à héros! De sergent à commandant! Puis maintenant…

-Tiens Oswald, Solète a foutu le camp. C'toi le second des Storms désormais. Peut-être que Salem délire, ou peut-être que c'est pour tes exploits sur l'île précédente. Mais dans tout les cas, bravo.

Elle soupira d'une légère exaspération, puis me laissa planté là, de nouveaux badges dans les mains.

Lieutenant-colonel Double Face.

***

Je me penchai doucement au dessus de la rambarde –tout en évitant de toucher le granit marin dont celle-ci était enduite- pour juger du travail accompli. Que du neuf. On aurait jamais pu croire que quelques semaine auparavant, la coque de ce navire avait été dévorée par les flammes. Mihai, moi et le reste de l’équipe de charpenterie avions fait du bon travail, me restait plus qu’à ranger les différents plans du Léviathan qui parsemaient mon bureau depuis les dernières semaines. Le bois complètement lustré renvoyait les fins éclats de soleil qui ne réchauffaient en rien ce froid après-midi. Froid typique de l’approche de l’île du Royaume de Sakura. Parlant de froid, ce dernier avait chassé la majorité des marins du pont, pont qui était habituellement très actif. Seulement les hommes en obligation d’une quelconque tâche se devaient d’y rester, la plupart agglomérés autour des feux de bois montés dans des cages en fers forgés pour s’y réchauffer. Je levai les yeux vers le haut des terrifiants mats qui donneraient le vertige au plus aiguisé des faucons pour tenter d’y apercevoir la vigie qui était probablement la plus à plaindre du colossal navire.

Pourtant, le hasard fut qu’au moment où mes yeux cueillirent le jeune mousse perché comme maître corbeau sur son arbre, ce dernier m’envoya la main pour me prévenir qu’un objet volant non-identifié faisait son approche du navire. Intrigué, je plissai les yeux pour accentuer mon sens de la vue surhumain, défiant les lourds et froids nuages, puis perçant ces derniers pour à mon tour apercevoir une jeune femme aux courbes intéressantes accompagnée d’un homme au physique aussi spécial que le mien, un serpent ainsi qu’un…

Je ne pu réprimer une mine étonnée devant l’atypisme du probable compagnon de voyage des soldats de l’air qui fendaient les cieux vers le pont du navire. Surtout le dernier membre de ce groupe qui me semblait fortement ridicule de par cette tendance à ressembler à un canard. Je gardai malgré tout ce jugement pour moi-même, étant aussi quelqu’un de particulièrement spécial, à n’en point douter. Fallait croire que ma présence de plus en plus prolongée au sein de l’équipage du Contre-amiral Fenyang faisait de moi un homme de plus en plus normal.

« Ça, ya bien seulement toi pour croire à un truc aussi con. »
-Rhoo putain Dark, faut vraiment toujours que tu sois si pessimiste?!
« J’suis pas pessimiste! J'suis réaliste! Non mais merde c’est à croire que ça fait trop longtemps qu’tu t’es pas vu dans une glace mon pauvre Oswald! Tu seras jamais comme les autres sur c’bateau! »
-Rien ne m’empêche d’y croire Dark. Rien.
« Sauf moi! Nyahahaha!«
-Bon ça va t’as gagné j’ai perdu. Fin d’la conversation. Bon sang qu’tu m’énerves des fois toi.

Je redirigeai mon attention sur le groupe volant dont les parachutes orangés s’étaient ouvert pour amortir leur descente, descente qui se voulait belle et bien être sur le Léviathan. J’en vins à me demander si ces derniers pouvaient être des ennemis de la Marine, ici pour prendre possession du Léviathan, de l’aborder quoi. Hélas ma raison me rappela rapidement à l’ordre, les pseudo-parachutistes étant composés à moitié d’animaux. Animaux particulièrement intriguant fallait-il tout de même avouer. Si intriguant que j’en vins à aller questionner Gabriel, que j’aperçu non loin de moi sur le pont, ce dernier ne semblant pas avoir remarqué les sentinelles de l’air, contrairement à l’entièreté des hommes sur le pont.

« Bof, moi je resterais où je suis si j’étais toi Os’. »
-Ah bon pourqu… Ah je vois…
« Eh ouaip, les mouettes ça ne pardonne pas. C’est comme un troupeau d’outardes dans un réacteur à vapeur. »
-Ouff…V’la qu’ils tombent en piquée…
« J’aimerais pas être à la place de la mouette moi. »
-J’suis d’accord, même qu’ils pourraient abîmer le pont en tombant nan?
« Moi j’crois bien que c’est ce connard de Gabriel qu’ils vont abîmer. »
-Hein pourquoi…? Gabriel! Attention Gabri… Bon… Trop tard…

Je m’approchai en courant comme une bonne partie des matelots du pont vers Gabriel qui se trouvait à présent ensevelie sous une large toile orangée, un paquet de ficelles de toutes sortes ainsi que la jeune beauté rousse aperçue plus tôt. Quelques minutes furent nécessaires à mes hommes pour sortir de l’enchevêtrement inextricable de ficelles l’ingénieure en chef Lilou Benett Jacob (comme son fichier l’indiquait). Nouvelle scientifique envoyée à bord de notre équipage pour remplace le défunt Rain Maniko, décédé il y avait presqu’un mois lors de la bataille de Little Garden. Le truc qui l’accompagnait, c’était Bee, paraissait-il. Une sorte de robot de combat qui avait bouffé le fruit du canard, un allier donc. Mais un drôle d’allier en tout cas. L’autre homme bizarre, c’était Enzo P. Hizashi, le caporal, un drôle de bonhomme aux affinités sociales aussi douteuses que la composition de son dossier plus ou moins bien complété. Mais bon, j’n’étais pas là pour juger, j’étais là pour intégrer, c’était bien moi le nouveau second du Léviathan non? Alors à moi était réservée la tâche d’accueillir les nouvelles troupes.

Lorsque Lilou fut à nouveau sur pieds, ce ne fut pas pour premièrement me serrer la main ou m’octroyer un quelconque salut militaire, mais bien pour envoyer son pied en plein dans la tronche de Gabriel qui devait être malencontreusement entré en contact avec son arrière train. Si bien lorsqu’elle se retourna pour montrer de quel bois elle se chauffait au nouveau matelot du Léviathan eu-je à mon tour le temps pour observer le dit fruit des observations de Gabriel. La jeune femme était une vraie déesse. À la fois délicate et farouche, telle une tigresse. On pouvait facilement se douter que celle-ci était déjà ce qu’Hélène était pour Pyrrhus ou ce qu’était Juliette pour Roméo pour la majorité des matelots postés en cercle autour d’elle.

-…Ahem…Bienvenu sur le Léviathan Ingénieure en Chef Jacob. Je suis le Lieutenant-colonel Oswald « Double Face » Jenkins. Ravi de vous rencontrer.

Puis, remarquant la béatitude de mes hommes, j’ordonnai un salut militaire général de leur part pour accueillir la jeune femme au sein des Rhinos Storms. Ah, ses seins, voilà un autre des sujets de leur air hébété. Plus la situation avançait, plus je me doutais que nous ne faisions que commencer à avoir des problèmes. Ce que l’île enneigée qui apparaissait à l’horizon ne pouvait en rien me contredire.
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    - Ne forcez pas trop capitaine…

    La jeune infirmière qui m’avait débarrassé d’mon plâtre avait une mine inquiète. Très inquiète. Tant et si bien qu’elle m’avait parlé sur un ton presque larmoyant avant de mordre ses lèvres. Si j’avais été étonné par sa réaction sur l’coup, j’avais fini par lui sourire, avant de poser une main sur sa tête que j’m’étais mis à caresser tendrement. Mon bras gauche n’allait pas m’lâcher pour si peu, oh que non. Et puis, c’n’était pas lui que j’utilisais pour combattre donc elle n’avait rien à craindre. Pour optimiser ma guérison, la jeune femme avait insisté pour m’faire un pansement conséquent avant de m’interdire tout effort quel qu’il soit. J’aurai bien aimé respecter sa volonté, mais avec la situation à Drum, c’n’était pas du tout possible. Une nouvelle bataille allait commencer, et je savais d’emblée qu’elle allait être plus difficile, voire plus sanglante que celle de Little Garden. Et rien qu’à l’idée que j’allais devoir encore m’battre, j’avais le cœur qui saignait. Je n’aimais décidemment pas la violence, sans compter que plusieurs de mes hommes pouvaient encore mourir durant les combats à venir. Cette perspective ne m’enchantait pas du tout, à un tel point que je remettais en doute mes capacités en tant que Contre-amiral. Etais-je vraiment taillé pour un tel métier ? Etait-ce ce que je voulais vraiment dans ma vie ? Pour sûr, les évènements sur l’île précédente avait semé le doute dans mon cœur, et pas qu’un peu, j’puis vous l’assurer…

    - Vous me le promettez ?

    Rin (C’était le nom de l’infirmière) insistait encore. Alors que j’m’étais levé et que j’étais sur l’point de me casser, elle m’avait empoigné le bras droit avant d’arborer sa bouille la plus mignonne. Je déglutis tout bonnement, surtout que je sentais qu’elle avait fait exprès de plaquer ses gros loloches (Chassez le naturel et il revient au galop !) contre moi. D’une seconde à l’autre, elle passa d’une mine tristounette à un air sensuel et provocateur. Son nouveau sourire en disait long sur ses intentions brusques. Sa posture contre moi et son soupir qui s’ne suivit finirent de confirmer ce à quoi j’pensais. Elle me voulait, là, tout de suite, maintenant ! Bientôt plus d’un trimestre que je n’avais plus eu l’occasion de tremper mon biscuit correctement, et il fallait bien avouer que c’était assez tentant. Rin finit par me lâcher et s’écarter, avant de déboutonner son haut. L’peu de chair que je vis de la jeune rousse m’acheva complètement avant que je ne me perdre dans un sourire à la fois pervers et idiot. Mes entrailles bouillonnaient et mon côté pervers se réveilla du tout au tout. J’étais prêt. Prêt à découvrir toutes les moindres courbes de cette déesse qui s’offrait gratuitement à ma personne. Mais au même moment où j’comptais faire un pas vers elle, la porte de ma chambre s’ouvrit à la volée. Pour mon plus grand malheur, Ketsuno venait d’faire son entrée fracassante, la mine plus ou moins serrée…

    - Il y a de la visite sur le pont ! Tu « DEVRAIS » venir voir !


    Mis à part sa mauvaise humeur, l’annonce qu’elle venait me faire me surprit. De la visite ? Qui cela pouvait bien être ? Automatiquement, elle attira mon attention, estompant ainsi mes précédentes envies lubriques. A la fois surprise et gênée, Rin se rhabilla en vitesse et s’enfuit de la salle. Ketsuno la lorgna un instant, avant de reposer ses yeux sur moi. Si la visite ne lui plaisait, pas ce n’est qu’il y avait une fille, c’était sûr et certain ! Constat simple qui me mit l’eau à la bouche. Constatant mon nouveau sourire niais, ma cousine poussa un soupir, remua sa tête de gauche à droite, termina le tout par un juron bien prononcé. Elle ne changerait jamais celle-là… Lorsqu’elle s’en retourna, j’fis vite de loger mon manteau de contre-amiral sur mes épaules, avant de la suivre. Il ne nous fallut pas plus d’une minute pour rejoindre le pont où il y avait foule. Foule qui s’écarta complètement de mon chemin au fur et à mesure que j’avançais vers la scène. A peine étais-je arrivé au milieu du pont que j’vis une fille, rousse, vache à lait (T’as qu’à voir ses gros loloches pour comprendre), flanquant une sévère talonnade au pauvre Gabriel qui se mangea la face contre le pont sur plusieurs mètres, avant de heurter violemment l’un des mats du Léviathan. J’eus une grimace de peur devant une telle preuve de violence avant de reporter mon attention sur l’inconnue. Qui m’disait quelque chose…

    - Coin coin !


    - Hein ? C'est Bee ça ! Mais alors… ?

    - C’est la nouvelle ingénieure Lilou Jacob, chef !

    - Ouais, c’est la fille qui nous a aidés à Logue Town, capitaine !


    Lilou ?! C’est… LILOOUUUUUU !!! DAAAANNNNS MES BRAAAAAAAAAAAS !!!


    Est-ce que j’avais entendu/vu ce qu’avait dit/fait Oswald par la suite ? Même pas, si ce n’est que je l’avais littéralement éjecté de mon chemin avant d’aller serrer Lilou dans mes bras, la bisouter, et la soulever comme on brandirait une coupe dans les airs. Je n’avais jamais été aussi heureux depuis Little Garden, tant et si bien que mes autres hommes se mirent à sourire ou à rire tout simplement. Après plus ou moins cinq minutes de retrouvailles rigolotes, je redéposai Lilou sur le pont avant de regarder autour de moi. C’est alors que je vis l’autre. Celui qui accompagnait notre ingénieure en chef. Si Oswald avait été au courant de tout, c’était bien parce qu’il était devenu officiellement mon second et que je lui avais délégué toute la paperasse administrative afin de me reposer et de me retrouver. Il aurait quand même pu me prévenir, le bougre ! Nonobstant cela, je ne lui en voulais pas. Même si je me posais tout de même une question : « C’est qui lui ? Un de tes amis ? » J’avais pointé celui qui devait être Enzo. Mais bon, sur le moment, je ne le connaissais pas encore. En quelques secondes seulement, je l’avais oublié une nouvelle foi encore pour reporter mon attention sur celle qui faisait partie de mon cercle restreint d’amis les plus intimes. On avait tellement de choses à se dire que je ne savais même pas par où commencer :

    - Imagine la tête de Tom depuis Logue Town quand j’vais lui apprendre la nouvelle, hihihi !

    Si elle se rappelait encore de lui.
    peut être bien que j'aurais pu bouger mon cul quand j'ai compris qu'il y avait de la visite sur le pont. Peut être aussi que j'aurais pu aller voir quand j'ai entendu les voix de gens qu'en revenaient. Des "Oh t'as vu comme elle est belle?", d'autres "Oh comme ça fait du bien, une si jolie miss sur ce bateau", quelques "j'en ferais bien mon quatre heure". Y'avait les rires pervers avec, les joues rosies des plus pubères. Mais ça, je m'en cognais, ce qui m'intriguait c'était les "T'as vu ce canard?!" "Quelle bête robotique...", "c'est quoi ce monstre jaune?" ou alors "Oh mais il couiiine fort en plus".

    Là je t'avouerais lecteur, ça m'a intrigué. Mais je devais trimer. J'étais pas payé à rien foutre. J'étais pas payé tout court en fait. Mais j'allais l'être, j'suis trop bon pour trimer gratis. Alors j'm'occupais avec mes planches de bois. Les mains commençaient à s'geler à force avec le froid. C'froid qui nous plombait depuis quelques heures. Qui frisait les scies, les planches. Qui créait des stalag-tiques partout. Alors quand j'ai tenté de couper une planche et que l'manche m'est resté dans les doigts tous bleuis, me suis dit que ça servait plus à rien. Qu'il fallait que j'me réchauffe. Quand j'ai tenté d'me rouler un mégot, ça a été sale. J'en ai foutu sur tout l'plan de travail. Y'avait assez d'miette pour fumer durant trois jours mais mes doigts étaient si salement abîmés et le plan tell'ment humide que je pouvais plus rien faire. Juste allumer le mégot tout moche et l'laisser cramer entre les lèvres. Suis sorti sur le ponton pour voir.

    Y'avait du peuple. C'était l'regroupement des emmerdés emmerdeurs.

    Des fonctionnaires, des vrais.

    Y'en avait tellement à rien foutre d'autre que mirer les arrivants que je me demandais comment le navire pouvait encore continuer à avancer. Y'avait le capt'ain et sa gueule d'ange. Y'avait le monstre à deux visages qui devait encore se parler tout seul. Y'en avait d'autres aussi que j'avais jamais vu, mais qui m'mettaient pas bien comme il faut pas. Le bandé qui se la jouait à la John Wayne avec sa démarche faussement classe. Et y'avait cette drôle de miss que j'avais du mal à mirer. J'te jure lecteur que quand j'ai vu ses yeux j'ai pensé à ma femme. J'te jure que j'ai pensé à rien d'autre qu'elle. J'te jure que j'ai pas maté son cul rebondi, ses seins fermes ou ses ch'veux magnifiques.

    Y'avait c'canard étrange dont j'avais entendu parler aussi. Une drôle de boite de converse et d'métal qu'on se demandait bien à quoi pouvait servir un truc pareil. Pas cherché à comprendre. Ma clope s'est fini. Suis retourné tenter d'trimer, les lèvres encore plus gercées par le vent gelé qu'avant.
      Le réveil fut tout en douceur, il est clair que je ne risquais pas de rouvrir une quelconque blessure en revenant à moi de cette manière. Je suis complètement perdu, j'ai beau jeter un œil à la pièce dans laquelle je me trouve, je ne reconnais rien. Un lit tout juste assez grand pour m'accueillir, une pièce assez vide, si l'on ne compte pas la douche dans le coin gauche et le lavabo plus avant sur la droite. Une chaise et un bureau juste à côté de moi, au cas ou quelqu'un voudrait veiller sur moi ? Qui voudrait le faire, franchement... L'avantage est que cela rend la pièce étrangement calme, tout ce dont j'ai besoin après une aventure pareille. Si je me souviens ce qu'il m'est arrivé ? Évidemment, j'ai peut-être encore mal au crâne, mais je n'ai pas perdu la mémoire. Tout cela est entièrement de la faute de cette folle de Pénélope, elle nous a envoyé dans la gueule du loup puis s'est gentiment barrée sans prévenir, sympa hein ? Morvak et ses hommes... la belle mort qu'ils vont avoir ces misérables !

      En douceur, je me redresse, avant de m'asseoir sur le rebord de mon lit, ce simple mouvement suffisant à me faire grimacer. Ils ne m'ont pas loupé les ordures... Mon regard se pose sur mon corps pour constater les dégâts, j'en pleurerai presque tellement c'est lamentable... Comment ont-ils pu me mettre dans un état pareil ?! Le torse recouvert par un épais bandage, la simple vue de ce bout de tissu blanc suffit à m’écœurer à tel point que je l'arrache précipitamment. Sur cette partie du corps, certainement la moins atteinte, je ne ressens désormais plus qu'un léger picotement. C'est surtout au niveau de la tête que c'est plus compliqué. J'ai l'impression qu'elle menace d'exploser au moindre mouvement trop brutal. Je peux clairement sentir là encore les nombreux bandages posés sur mon faciès, avec juste des espaces pour le nez, la bouche et les yeux, histoire d'pouvoir m'bouger et respirer. Je décide de ne rien retirer sur cette partie-là, me relevant alors, balayant la pièce des yeux à la recherche de mes fringues.

      De nouvelles fringues m'attendaient sagement sur un coin du lavabo, semblables à celles que j'ai l'habitude de revêtir, rien à redire là-dessus. Des fringues qui font dans l’extravagant, qui doivent sortir tout droit de mon armoire en fait, vu à quel point c'est à mon goût. Un long manteau violet tombant jusqu'aux genoux, un gilet vert assorti à la couleur de mes cheveux, ainsi qu'une chemise et une cravate de très bon goût. Mon habituel paire de gants mauve, pantalon et chaussures noires pour compléter ma tenue. Je farfouille un instant l'intérieur de mes poches, à la recherche d'un quelconque objet, sans succès... Ils sont passés où mes pistolets hein ? Foutus médecins à la con, toujours à toucher ce qu'ils ne devraient pas ! Maudissant ces incapables, je sors de la chambre et, après avoir compris où je me trouvais, décide de retourner sur le pont. Là-bas, ils me diront comment a évolué la situation. C'est ce que j'ai imaginé juste avant de pousser la porte donnant sur le pont du navire.

        - Je...


      Ne sais plus quoi dire ? Me retrouve comme un con au beau milieu d'une foule de Marines ? Découvre que l'on se trouve bien loin de Little Garden ? Que toute cette histoire s'est finalement terminée sans moi ? Tout cela en même temps, c'est beaucoup trop. Je veux dire, je m'attendais à me replonger dans une atmosphère tendue d'avant guerre, que dalle. J'étais persuadé qu'aujourd'hui, le sang coulerait à flots, pas du tout. Que je me démarquerai de cet équipage en sauvant le Capitaine, cet enflure est devant moi à faire le con ! Pourquoi ?! J'ai dormi trop longtemps ?! Bordel de merde ! Cette bataille devait me permettre de grimper les échelons ! J'ai tout raté ! Enfoiré de singes rageux ! Foutus gamins pirates ! Médecins incompétents ! J'enrage, du mal à me retenir d'exploser, il ne faut pas. Pas devant tout le monde, je ne dois rien laisser paraître, faire comme si tout cela ne m'affectait pas. Inspirant un bon coup, je parviens à m'avancer vers les autres, un léger sourire faussement amical en coin.

        - Capitaine Fenyang ! Heureux de vous revoir en un seul morceau ! Je... j'étais tellement inquiet à votre sujet ! Je m'en veux de ne pas avoir pu vous venir en aide... j'espère que vous pardonnerai mon incompétence.


      Tout cela était évidemment faux, un ramassis de conneries balancé au visage de cet abruti afin de m'attirer sa sympathie. Manipuler cet homme est essentiel pour mon évolution. S'il ne peut pas me blairer, qui ira rapporter à nos supérieurs mes actes héroïques sur ce navire ? Les ordures dans mon genre n'ont pas leur place sur ce navire, je l'ai rapidement compris. Il n'y a qu'à voir tous ces hommes durant l'épisode Little Garden, touchés par la mort de faibles larbins inutiles. Même le grand Fenyang en a versé une larme... Si j'étais le Capitaine du Léviathan, nous n'aurions pas perdu de temps à chercher le cadavre de ces éclaireurs, évitant ainsi des pertes supplémentaires. Enfin, tout cela n'avait plus d'importance maintenant... Je me demande une chose en observant toutes ces nouvelles têtes, comment trouvent-ils mon faciès ? Est-ce que c'est réussi au point d'en dégoûter la charmante demoiselle et intrigué l'homme au visage dissimulé sous ce morceau de tissu ?

      Quelque chose me dit qu'à présent, il n'y a plus aucun doute là-dessus, je suis bien plus répugnant à observer que l'autre double-crasse. Je n'ai besoin que d'un seul visage pour paraître monstrueux, moi.
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      Je lui avais dis de faire gaffe mais non, comme d'habitude mademoiselle n'avait pas voulu m'écouter... Alors que Lilou et moi avions emprunté la voie des airs pour se rendre sur le navire nommé "Le Léviathan" (et par la calvitie de l'amiral en chef, bon sang ce qu'il portait bien son nom ce bateau. Ce truc était juste énorme, aussi gros que les léviathan décris dans mes romans), un vol de mouette avait fait chuter ma partenaire rousse et son canard robotique en direction de l'embarcation. Probablement un acte dirigé par Dame Fortune, afin de punir la rouquine de ne pas avoir assez d'humour pour rire à mes blagues. Mais, voila, châtiment divin ou pas, voir la mécanicienne se diriger vers le sol à toute vitesse ne me rassurait pas particulièrement, bien au contraire.... C'est que je l'aimais bien moi, la Lilou, et puis, j'avais légèrement comme mission de la protéger, et on va dire que la ramener à l'état de puzzle ne passerait probablement pas pour une réussite. Et puis, on avait pas réussi à survivre à toutes ces aventures pour au final la voir se briser à cause de l'antique combo gravité+plancher quand même?! Cherchant à lâcher mon parachute pour aller la rattraper, je fus malheureusement pris moi aussi dans la nué d'oiseau marin. Sauf que voila, je n'étais pas du genre à me laisser faire, surtout pas par des piaf. A l'aide d'un Geppou, je réussi à m'extirper de l'attroupement de mouettes, embarquant au passage l'une d'entre elle, que j'avais agrippé avec ma main avant de l'achever, par réflexe. Un réflexe qu'Anko, mon bien aimé anaconda, comme toujours enroulé autour de mon torse sous mes vêtements, eu aussi. Elle avait jailli de mon col pour chercher à me défendre, pour au final attraper et tuer un autre oiseau passant à portée. Nous avions réussi à fuir les oiseaux, certes, et en plus nous avions fait deux belles prises, ce qui n'était pas déplaisant, mais le soucis c'est que le parachute n'avait pas particulièrement apprécié de se faire traverser par une dizaines de becs pointus, et pour manifester son mécontentement il décida tout simplement de se déchirer en deux. Bon sang, si même les parachutes se mettent à faire la gueule pour run oui pour un non, alors on se dirige vers une triste époque.... La gravité, visiblement elle aussi militante pour le bon traitement des parachutes, se mit à faire effet et mon corps commença à chuter à une vitesse vertigineuse. Pour ne rien arranger, les deux bagages que je transportais me rajoutaient du poids, et accéléraient encore plus ma descente. Maintenant avec difficulté mon chapeau en me servant de l'une de mes mains, je tentai de calculer le moment où nous atterrir.... Et ce moment était vraiment très proche, comment en témoignait la proximité grandissante du sol. Décidant qu'il était grand temps d'amortir ma chute, je déclenchai le Tekkai pour finalement atterrir sur le pont du Léviathan, quelques secondes plus tard, avec mes bagages, mon chapeau, mon serpent et nos deux mouettes, et le tout en retombant sur mes pieds. La classe.

      Ce qui était moins classe, par contre, c'était les magnifiques fissures que mon atterrissage avait provoqué la où mes pieds s'étaient posés. Autour de moi, plusieurs matelots me dévisageaient, visiblement surpris par ma façon peu orthodoxe de venir rendre visite, ou alors par mon allure un peu particulière, ça ne serait pas la première fois. En même temps, je pouvais légèrement les comprendre: voir un type de plus de deux mètres, sapé comme un épouvantail, les yeux vairons, un serpent autour du corps, deux mouettes mortes dans les mains et un haut de forme sur la tête débarquer en s'écrasant tel un missile sur leur pont sans pour autant avoir la moindre égratignure, c'était peu courant. Mais, ignorant leurs regards et leurs appels, je me mis à chercher frénétiquement Lilou, appelant son nom, avant d'entendre sa voix, voix qui râlait, râles accompagnés de caquètements et d'une autre voix, masculine, le tout provenant de sous un parachute étalé sur le sol, et qui laissait paraître plusieurs formes bougeant n'importe comment. J'étais rassuré, très rassuré: elle allait bien. Maintenant que cette information était belle et bien confirmé, je pouvais arrêter d'angoisser et me moquer d'elle sans état d'âme. Éclatant de rire en voyant se mouvoir la masse informe composée de bras, de jambes et de toile, je posai mes bagages et mes mouettes au sol, avant de balayer l'endroit du regard. C'était encore plus grand lorsqu'on se trouvait à bord. Tentant de contenir mon excitation, je me mis à observer les membres de l'équipage. Mes informateurs m'avaient parlé de certains d'entre eux, les membres les plus notable selon eux. Je remarquai rapidement un homme ayant une moitié de visage toute noire. Il s'agissait d'Oswald Jenkins, dit "Double Face", l'un des membres ayant le plus attiré mon attention dans cette équipe. Un autre, au visage lui aussi hors du commun, apparu au loin, sortant de sa cabine. Surement Stark Lazar, un type pouvant se révéler très dangereux, et aux moeurs plus que discutables. Encore un gars que je devrais surveiller de près, car ce genre de personne acceptait souvent de faire n'importe quoi si la récompense se montrait suffisamment grosse..... un peu comme moi. Le visage des autres ne me disait rien, probablement des marins sans intérêt..... en tout cas, mes supérieurs n'en avaient pas trouvé chez eux, ça voulait tout dire. Certains d'entre eux, suite à la demande de monsieur Jenkins, se mirent à aller aider Lilou et l'autre malheureux coincé sous le parachute avec elle à se sortir de leur prison toilée. Pris de pitié, je décidai moi aussi de leur donner un coup de main, sortant de ma poche un os taillé comme une lame (chacun ses passe-temps) afin de découper les différentes cordes emmêlées entre elles.

      Une fois libérée, Lilou, avec sa grâce habituelle, s'empressa d'aller coller son pied dans la tronche de l'autre gaillard précédemment coincé en sa compagnie (il avait probablement du la toucher la où il ne fallait pas. C'est qu'elle était pudique la demoiselle), et le pauvre fut enchaîner par la mouette qui se trouvait sous le parachute avec eux, car une fois libre de ces mouvements, l'animal, complètement paniqué, essaya de s'envoler si vite qu'il percuta de plein fouet l'entrejambe du malheureux. Malheureux qui, de ce que je savais, avait rejoint l'équipage récemment et c'était attiré les bonnes grâces du capitaine. Gabriel qu'il s'appelait.... Et de toute évidence, le dit Gabriel avait du contrarier Dame Fortune, car le fameux capitaine précédemment cité, Alheïri S. Fenyang, contre amiral et connaissance de Lilou, débarqua, et, visiblement très contant de revoir la rouquine, il se rua vers elle et envoya valser au passage Gabriel. M'éloignant un peu des deux amis, histoire de leur laisser le temps de savourer leurs retrouvailles, je remarquai au loin un autre homme, dont mes supérieurs ne m'avaient pas parlé, mais qui avait quelque chose..... d'intriguant. Il se mit à fixer avec intérêt quelque chose pendant quelques secondes. Je réalisai rapidement qu'il n'était pas le seul dont les yeux étaient attiré par une mystérieuse force. Suivant les regards, je me rendit compte que tous menaient.... A Lilou. Ou plutôt, au corps de Lilou. Un profond sentiment d'agacement m'envahit soudain. Je détestais les pervers. Ou plutôt, je détestais ceux qui n'étaient pas capable de contrôler leurs pulsions. J'avais mes raisons, et c'étaient de bonnes raisons. Hors, voir tous ces daleux reluquer la pauvre mécano, ça me mettait presque hors de moi. A croire que je m'attachais vraiment à elle. Mais sa frimousse rousse n'était pas la raison qui faisait que tous ces types me tapaient sur le système. Non, au pire, elle servait de catalyseur, c'est juste que je ne supportais vraiment pas les pervers. Et le capitaine Fenyang semblait être le pire d'entre eux. De ce qu'on m'avait dit, c'était le genre d'homme à avoir une femme dans tous les ports.... Erk, dégoûtant. Revêtissant mon bon vieux sourire commercial, je me mis à appeler Lilou, un plan pour calmer les ardeurs de tout le monde déjà en marche. Evidemment, le capitaine Fenyang se tourna vers moi le premier, attiré par mes appels incessant, et visiblement agacé qu'on vienne déranger ses retrouvailles. C'est la que je me mis à faire des petits signes de la mains, très rapides, dans sa direction. Hors, dans mes manches se trouvaient, comme par hasard, des fioles remplient avec une mixture de ma conception, sorte de fusion entre l'acide et le tabasco, et condiment incroyablement fort made by moi même. Hors, encore une fois comme par hasard (il y a des jours, comme ça), la fiole était mal fermée, et quelques gouttes de liquide s'en échappèrent pour aller s'écraser en plein dans les yeux du contre amiral. La réaction ne se fit pas attendre, tentant ses yeux, il se mit à hurler de douleur et à se rouler par terre.


      -Oooooh, pardon pardon pardon monsieur! Vraiment pardon! C'est un truc qui est dans ma manche et que j'ai mal fermé, je ne voulais pas, vraiment. Du calme, du calme autour, il va bien, il va....

      Me tournant vers la foule nous observant, je me mis à agiter frénétiquement les bras, pris de "panique". Bien sur, d'autres gouttes s’échappèrent de mes manches pour atterrir dans les yeux des plusieurs des reluqeurs de la foule. Que je visais bien quand je jouais la comédie~♪
      Me tournant toujours plus sans arrêter d'agiter les bras, me confondant en (fausses) excuses, je fini par vider mes deux fioles, et tout ce qui restait devant moi c'était des dizaines d'hommes à terre, tenant leurs yeux en hurlant leur mère. Bon, bah, à défaut de leur mettre le feu aux fesses je leur aurais offert un regard de braise, kéhéhéhéhé. Me confondant en excuse et en promesse de tous les soigner, je me tournai un moment vers Lilou pour vérifier si elle n'avait pas été touchée elle aussi. Heureusement (pour moi), non, et je me permis donc de lui adresser, pendant un centième de seconde, un petit sourire mesquin. Reprenant mon masque d'homme désolé mais toujours joyeux, je pus voir parmi les hommes encore debout que Oswald Jenkins s'y trouvait. Me dirigeant vers lui, Anko sortie de sous mes vêtements, je lui tendis ma lettre "officielle", justifiant mon identité et ma présence à bord, avant de lui faire un grand sourire.


      -Vous êtes monsieur Jenkins, c'est cela? On m'a un peu parlé de vous. Je suis le caporal Enzo P. Hisachi, affecté au navire du Léviathan! Elle, c'est Anko, ma partenaire! C'est un plaisir de faire votre connaissance monsieur!

      Je retirai mon chapeau, le temps de faire une courbette à l'homme, dévoilant ainsi pendant quelques secondes à ceux n'ayant pas reçu de ma mixture dans les yeux, mes cornes, toujours aussi bien entretenues, et toujours aussi pointues. An, comme à son habitude, me suivit dans la politesse, et elle s'inclina bien bas pour faire preuve de respect au second du navire. Me redressant et remettant rapidement mon couvre chef, je tendis la main à Oswald, qui la regarda quelques instants, sans rien dire.. Il ne semblait pas hésiter à la serrer, non.... On aurait plutôt dit qu'il avait du mal à croire ce qu'il voyait. En ayant assez d'attendre, je saisi sa main et je la plongeai dans la mienne, la recouvrant avec ma seconde main, avant de la secouer bien fort!

      -Rahahaha, voyons monsieur, faut pas avoir peur, j'vais pas vous manger! J'espère que tout se passera bien sur ce bateau et qu'on va bien s'entendre!

      Je me mis de nouveau à sourire, mais c'était probablement le premier un tant soit peu sincère que je lâchais depuis que j'étais monté à bord. On m'en avait sorti des vertes et des pas mures à propos de ce type, mais maintenant que je pouvais le voir de près, j'me rendais compte que les gens avait pas mal exagéré à son sujet: très franchement, je ne lui trouvais rien de particulièrement bizarre. Enfin, rien de plus que ce que je n'avais déjà vu par le passé. C'était le visage de deux couleurs le problème? Boarf, j'avais bien des yeux de deux couleurs différentes, c'était pas un drame pour autant.... Enfin presque.


      Bon, dans tout ça, où elle sont les cuisines? Parce que j'ai une envie de rôtie de mouette moi!
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      « PERVERS ! »

      La sentence était tombée, aussi tranchante qu’une guillotine. En même temps que mon pied avait atterri en plein dans son nez, le propulsant en arrière avec une violence inouïe et peu commune. En voilà un que je ne connaissais pas, mais qui avait déjà une belle étiquète sur le sommet du crâne. Ça lui apprendra à mettre littéralement le nez dans ce qui ne le regarde pas. Un vague regard en arrière, je le fixai, fière comme pas deux, rentrer en collision avec le mât massif du Léviathan. L’entrainement avec Yumen avait porté ses fruits, je n’avais jamais frappé aussi fort. Un petit sourire en coin, je me relevai en époussetant mes vêtements, faisant face à mes interlocuteurs du moment.
      En premier lieu, je m’inclinai dignement devant le Lieutenant-Colonel Jenkins, qui ordonna à la suite un salut militaire pour m’accueillir. Je m’exécutai à mon tour, mettant en pratique ce que m’avait appris ce cher Capitaine Hadoc. Puis, un grand homme perça la foule de Marine, éjectant double face de sa position initiale. La silhouette gigantesque de Salem m’apparut brutalement, encore plus lorsqu’il me saisit dans ses bras pour me soulever. J’avais oublié à quel point il pouvait être si grand ! Et si fort ! Il m’enserra tout contre ses muscles, m’appelant avec un sourire béat, m’agitant comme une simple poupée de chiffon. J’étais surprise, un peu hébétée, sans savoir comment réagir pour lui dire de me faire redescendre. En temps normal, je lui aurais collé une mandale digne de ce nom, mais maintenant qu’il était mon supérieur et, surtout, mon capitaine, je ne savais pas si j’en avais le droit. Pour l’instant, je ne pouvais qu’argumenter mon discours avec des :

      «Mon dieu, que c’est haut, j’ai le vertige… Je… Je vais… vomir… Ah. Non, ça va en fait. Arg ! Chalem, tu chers trop fortch ! Ah ! Mes cheveux, tu me tires les cheveux ! Mais fais attention ! Mais arrête avec tes bisous, voyons, ce n’est pas réglementaire ! Et tes copains vont être jaloux si tu continues ! Ah ! Pas si haut ! Aaaah ! Chaaaaleeeem, cha chuffi ! »

      Dans le doute, je patientai, souriante et aussi très contente de le retrouver. Il ne fallut pas très longtemps (juste cinq bonnes grosses vraies minutes) pour qu’Alheïri me remette sur mes pieds et détourne son attention sur Enzo. Entre temps, quelques personnes arrivèrent, dont deux notables qui ne déclinèrent pas leurs identités. Je les interrogeai un temps du regard mais qu’ils ne m’ignorèrent royalement. Le premier, un grand type avec un chapeau, la barbe naissante et une cigarette au bec tourna simplement les talons. Le second, aussi voyant qu’un pirate recherché au milieu d’un défilé officiel, s’excusa platement de son incompétence auprès du Capitaine du Léviathan.

      Préférant éviter de questionner qui que ce soit à propos du passé, Enzo fit son entrée et ne manqua pas d’attirer l’attention de tout le monde. Je ne m’en intéressais pas au début, pensant que l’agent allait simplement se présenter aux autres membres de l’équipage. Tournant le nez vers celui que j’avais préalablement agressé tantôt, je vérifiai qu’il était toujours en vie et pas trop amoché. Ça avait l’air d’aller. Faisant un sourire narquois, je fus bien vite obligé de me recentrer vers ce qui se passait devant moi, lorsqu’Enzo aspergea le capitaine et quelques autres marins autour d’un produit qui faisait son petit effet.
      Les sourcils froncées, je fixai ce pauvre Salem qui fut le premier à terre à se tenir les yeux, à me regarder avec des pupilles totalement dilatées et rouges, les larmes en train de parler sur ses joues. J’évitai de justesse le produit qu’il envoyait par « inadvertance » et lui lançai, à mon tour, un regard assassin. Il n’en fit pas cas et après s’être épuisé en excuses et promesses, il détourna presque instantanément son attention sur Oswald puis, après des présentations en bonne et due forme, sur les cuisines. Il tourna les talons, cherchant du regard la porte qui pouvait le mener jusqu’à sa salle au trésor.

      « TU VAS ARRÊTER TES CONNEEEERRIIIIIIIIEEEES ! »

      La phrase suivie le son de ma lancée, alors que je propulsai mon pied dans son dos, qui l’envoya s’écraser à son tour contre le mat. J’y avais mis tellement de violence et de colère, chose dont Enzo avait tout de même l’habitude, qu’il ricocha par terre pendant un temps avant de s’imprimer contre le bois du navire. Le pervers de tantôt avait, bien heureusement, quitté sa place d’origine pour la céder à mon compagnon de route. Il ne m’en fallut pas plus pour aller vers lui avec mes grands sabots et de l’attraper par le col pour le secouer violemment en lui hurlant dans les oreilles :

      « Grouille-toi de les soigner, ou je te jure que tu pourras plus poser ton cul sur une chaise sans penser à moi ! »

      Et plus doucement, pour lui seulement :

      « Merci... »

      Le tout se suivit d’un clin d’œil signifiant qu’il aurait l’occasion de me le faire payer plus tard. Le lâchant après l’avoir remis debout sur ses jambes et tapé sur ses vêtements pour les défroisser et retirer la poussière, je me tournai vers les autres avec un grand sourire :

      « Faudrait peut-être me renseigner un peu sur les plans à venir : Paraitrait que j’ai pas mal de boulot qui m’attend, et qu’on en a encore masse sur Drum à abattre… Alors… Contre-Amiral ? Lieutenant-Colonel ? Le pervers ? Oh… Et vous, là ? Par quoi on commence ? »
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      Pour la première fois, ma condition de cyborg m'offrait un avantage par rapport à mes petits camarades du Léviathan. Tous étaient pétrifiés par le froid glacial qui venait à nous par le biais de bourrasques de vent provenant de l'île de Drum, ce qui n'était pas mon cas. C'est donc tout naturellement que je suis allé sur le pont du navire torse nu, néanmoins sur mes épaules se trouvait ma veste de Commandant. Je m'appuyais à l'aide de mon unique bras sur la rambarde du navire. Mon regard sombre admirait l'océan ainsi que l'île enneigée qui se dressait devant nous. C'était la première fois de ma vie que j'allais à Drum, tout comme traversé Grand Line pour le biais de cette première voie. J'étais donc assez enthousiasmé de découvrir des paysages qui m'étaient inconnus et dont je ne connaissais que par les récits d'aventures des autres marins. Toutefois, j'espérais que cette contrée sera plus prospère pour l'équipe des Rhino Storm, car la précédente île fut terrible pour tous. Je me redressais afin d'attraper mon paquet de cigarette avec mon dernier membre supérieur qui me restait. Ma main cybernétique s'introduisait dans l'une des sacoches qui était accrochée à ma ceinture, je sortais mes bâtons de danseuses ainsi que le briquet que m'avait offert Marlène. Je regardais ce dernier avec une certaine nostalgie et une amertume. Chaque fois que je voyais mon prénom gravé sur cette petite chose faite de métal, je ne pouvais m'empêcher de repenser à tous les moments de bonheur que j'avais pu vivre avec cette femme qui était ma moitié.

      Même si les mois c'étaient écoulés, je n'arrivais toujours pas à faire mon deuil. Cette rage viscérale de retrouver les responsables de mon malheur, m'empêcher de faire un trait sur ma vie passée. Tant que je n'aurais pas trouvé ces individus et qu'ils soient jugés, je ne pourrais avancer de l'avant. Je me sens condamné à vivre avec cette peine pour le restant de mes jours, j'aurai tant aimé mourir à ses côtés, mais les scientifiques de la Brigade Scientifique en avaient voulu autrement. Le Dr Vegapunk c'est servi de mon corps dépossédé de son humanité pour lancer son programme. Résultat des courses, je suis en pleine mer en train de repenser à celle que j'aie aimé. Pour une fois, aucune larme n'apparaissait. Je pris l'une des cigarettes du paquet, et je la coinçais entre mes lèvres. J'allumais cette dernière, une fois cela fait, je rangeais le briquet et le paquet dans leur comportement prévu à cet effet. Le tabac m'apaisait, son goût me faisait oublier les peines de mon cœur.

      J'étais tranquillement en train de contempler la vue, que j'entendis des matelots s'activer derrière moi. Lentement, je me retournais pour voir ce qui se passait, et je vis que les hommes regardaient le ciel. J'en ai donc fait de même, et je vis deux masses arrivées vers notre position. Je restais impassible devant ce spectacle. L'une des masses vint percuter le pont du navire. Heureusement pour elle, elle fut interceptée par un dénommé Gabriel qui à la base n'avait sans doute pas prévu son coup. Un attroupement de matelots commença à se former non loin des deux corps entremêlés. La chose qui vint du ciel était une femme, une rousse apparemment selon les dires des mousses qui ne pouvaient s'empêcher de faire des réflexions sur la nouvelle venue. « Pitoyable ! » Dis-je en voyant les comportements des agents de la Marine. Mais au fond de moi, je ne pouvais pas les blâmer, car eux au moins ressentaient quelque chose en voyant la jeune femme. Je les enviais. La deuxième masse arriva avec plus de contrôle. Cette fois-ci c'était un homme qui était arrivé. Apparemment, le Léviathan recevait le renfort de deux nouvelles recrues. Au vu de leurs arrivées spectaculaires, ils ne devaient pas être n'importe qui. Soudain, j'entendis le Capitaine brailler. J'étais étonné de le voir, car je le croyais convalescent. Enfin bref, le spectacle était terminé, je pouvais donc retourner à mon occupation.
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      Bande de mauviettes ! C’est incroyable de voir tout ces gens qui se prétendent des vrais mecs, des combattants, des soldats et autres titres virils destinés à compenser une trop grande légèreté interjambiale… Tous ces gaillards se plaignent du froid, de la goutte au nez qui coule et se promènent en grosse doudoune. Pour un peu, ce laxiste de Salem les autoriserait à se trimballer avec une bouillotte sous l’uniforme. Pour ma part, ma technique de retour à la vie me permet d’accélérer la consommation d’énergie de mon organisme, maintenant ainsi une température constante. Hé ouais, mais pour ça, faut s’en sortir les doigts, évidemment, chose impossible pour une génération de branleurs n’ayant pas d’autres ambitions que celle de ressembler à quelqu’un d’autre.

      Plus personne ne prend la voie du kendo pour devenir un champion de nos jours, non, ils veulent tous ressembler à l’ancienne légende, Zorro. Plus aucune personnalité, plus aucun talent propre. Et bah du coup, on se retrouve comme un con face à une situation comme celle-là, pour laquelle il n’y a personne à imiter. De toute façon, sur ce navire, l’équipage était assez spécial, j’avais bien eu l’occasion de m’en rendre compte. Du coup, je n’y faisais plus attention. Et puis j’avais finit par m’habituer aux regards en coin hurlant bien plus fort qu’une insulte à mon égard. J’avais beau faire, je n’étais pas apprécié. Tant mieux, quand les sentiments ne sont pas réciproques, il parait que ça n’apporte rien de bon.

      PAF !

      Un truc vient de tomber à quelques mètres de moi. Je regarde la masse de tissu gigotant, lève les yeux et vois un autre mec en parachute. Ha… Apparemment, la première personne vient de faire une démonstration spectaculaire de son inaptitude à utiliser un instrument aussi simple que le parachute. Comme-ci on n’avait pas assez de cas sociaux sur le Léviathan, voilà qu’on en engage de l’extérieur… Dédaignant cette situation, je reprends ma contemplation de la mer, où l’île de Drum trône fièrement. Une voix féminine se fait alors entendre de sous les draps.


      « Ingénieur en Chef, Lilou Bennett Jacob ! Au rapport ! »

      Mon cœur s’emballe, déréglant la pompe qui l’alimente. Une femme sur le navire ? Ingénieur en chef ? Je me frappe la poitrine pour essayer de faire repartir la machine. Ha voilà ! Je disais quoi ? Ha oui ! Qu’on ne m’apprécie pas des masses, c’est compréhensible et même logique ! Mais de là à refiler mon post à une grognasse aux gros nibards, c’est intolérable ! Personne ne se pose la question de savoir comment elle a été engagée, hein ! Non mais regardez-là un peu ! Si quelqu’un voulait une illustration de ce que pouvait bien-être une « promotion-canapée », le voilà servi ! Hé non, ce n’est pas une réduction de -25% sur tous les fauteuils à une ou plusieurs places sous réserve de possession d’un coupon obtenu dans le torchon du coin. Dégueulasse…

      Tous les individus masculins semblaient s’être donné rendez-vous sur le pont pour aider la femme à se relever. L’un d’eux n’hésita pas à la reluquer les yeux à moins d’un centimètre de sa paire de miches, un filet de bave coulant au coin de ses lèvres. Tous ces mâles aux balloches pleines après une si longue traversée en mer, débordant de testostérone ayant envie de se montrer sous leurs plus beaux aspects dans l’espoir vain et futile de tirer leur crampe. Inutile, vous vous doutez bien qu’avec une plastique pareille, une femme ne couche que « utile ». Les sous-fifres ne peuvent qu’espérer se rabibocher avec la veuve à cinq gosses.

      De mon temps, jamais on aurait laissé une femme monter sur un bâtiment militaire. Le monde de la marine était superstitieux au possible et la gente féminine porte la poisse sur un bateau, c’est bien connu. En plus, comme si cela ne suffisait pas, pour noircir le tableau, elle est rousse ! On a amené le diable sur ce navire ! Cette escale sur Drum sent le roussi, c’est moi qui vous le dis !

      Une fois n’est pas coutume, il faut faire bonne figure, se comporter comme un membre « normal » de l’équipage, c’est à dire diviser son QI par trois et balancer des banalités en priant pour qu’une conversation impersonnelle et sans intérêt ne se lance pas.


      -Docteur Iplopode. Je suppose que je vais être sous vos ordres…

      Je ne peux m’empêcher de balancer un regard noir au capitaine Fenyang. Cet enfoiré… Avait-il vu clair dans mon jeu et engagé cette pouf pour me surveiller ou, comme je le pensais, il n’utilisait que très rarement sa matière grise pour réfléchir, préférant de loin un autre organe, spongieux également, mais localisé beaucoup plus bas ?
        BLAM.

        Tout aurait été pour le mieux si ce n'était ce foutu hasard qui ne cessait de se foutre en travers de sa route. Et cette fois, c'était direct dans sa gueule. Rafael sentit son nez éclater, et le choc lui résonna jusqu'au fond du crâne. Il alla s'écraser plus loin, entre deux caisses et en bas du mat, le cul en l'air. Il soupira de dépit, ignorant la douleur lancinante qui lui mangeait la face et resta quelques secondes à l'envers, observant le déroulement des choses. Il vit Alheiri sortir de sa cabine pour enserrer Lilou, ignorant, comme à son habitude, son état convalescent. Dire que ça faisait même pas une semaine qu'il l'avait porté pour le remettre au lit ! Imbécile de Marine ! Heu, c'était quoi ça ? Il en avait rien à faire de ce type, c'était qu'une couverture. Qu'une couverture. La blessure de Rafael se résorba rapidement, l'effet de son fruit masqué par son foulard, qui tenait encore en place, par miracle. L'assassin roula sur lui-même pour se remettre droit et soupira de nouveau. S'il ne connaissait pas la rouquine, peut-être aurait-il réagit plus violemment, mais pour l'heure, adopter un profil bas semblait la meilleure option. Il se rapprocha donc de l'attroupement de Marines qui venait de se créer, tout en se demandant comment ses contacts risquaient de prendre cette nouvelle. Deux têtes de plus sur le Léviathan ... autant attendre un peu plus, histoire d'en savoir davantage pour les alerter. Lilou était ingénieure, certes, et l'épouvantail ? Encore un type qui pensait que ses droits dans la Marine lui octroyait arrogance et condescendance. Tsss. Il vit le type échapper un liquide étrange, qui fondit droit sur les yeux de Fenyang. Protégeait-il la rouquine ? Comment il la regardait, comment il s'était placé à ses côtés. Bah, peu importait, en bon assassin qu'il était, il ferait les conclusions plus tard. Pour l'heure, il n'était que Gabriel Belmont.

        Gabriel s'avança, se tenant le nez. Il se tailla un chemin entre les différents soldats présents, jouant des épaules. Il s'arrêta face à Lilou, à quelques pas par précaution. La douleur avait disparu, mais en jouer serait en sa faveur. Encore une fois, il soupira. Il ne prit pas la parole tout de suite, attendant de voir où mènerait cette situation et eut rapidement l'impression que les taux de testostérone commençaient à grimper bien trop haut. Et il en avait été la première victime indirecte. Pour une fois qu'il était innocent, d'ailleurs. Il s'était fait traiter de pervers, bordel ! Déjà, c'était une atteinte à son honneur, car il n'était pas homme de cet acabit. Ensuite, c'était plutôt à elle de s'excuser : elle l'avait percuté de plein fouet ! Il fit mine de vérifier qu'il ne saignait plus, puis se massa de nouveau l'arête du nez. Bordel, elle avait fait des progrès la gamine. Elle ne semblait pas s'être blessée pendant la chute, malgré sa maladie. C'était déjà ça. Par contre, toujours à trainer avec ce foutu oiseau. De nouveau, elle le traita de pervers, sobriquet que le tira aussitôt de ses songes. Bon, ça commençait à bien faire là.


        "On va se calmer. Déjà, je m'appelle Gabriel. Ensuite, si votre ... si ma tête s'est retrouvé là, ce n'est en aucun cas de ma volonté. Je te rappelle, juste au cas où, que tu m'es tombé dessus !" grogna l'assassin, montrant le parachute en lambeaux qui trônait aux pieds de Lilou.

        Son ton, légèrement cassant, fit tâche avec l'ambiance générale. Plusieurs têtes se tournèrent vers lui. Peut être un peu trop incisif ? Ouais, enfin c'était mérité ! Il écarta les mains, leva les paumes vers Alheiri pour qu'il le soutienne un peu. C'était pas sa faute, bordel ! Ah oui, merde. Il ne connaissait pas Lilou. Heu ... Commencer par lui demander son nom, ça pourrait l'faire. Oui, faisons comme ça. Ou l'envoyer paître. Ça c'était mieux. Ouais, voilà, au moins elle ferait pas le rapprochement, ou aurait un peu plus de mal. Mettre direct de la distance entre Lilou et lui permettrait de minimiser les risques quant à sa couverture. Elle connaissait son visage, et elle le connaissait bien. Plus il y aurait d'animosité, mieux ce serait. Même si ça le désolait d'en arriver là, la cause primait sur ses intérêts personnels. Surtout depuis la disparition de Césare.


        "Et aucun risque que j'te fasse le coup de l'ange tombé du ciel, si ça peut te rassurer." soupira-t-il, lui tournant le dos.

        Il joignit son index et son majeur droits et les colla contre sa tempe avant de balancer nonchalamment sa main sur le côté, en un salut passable. Juste histoire de mettre les points sur les i. Il ne pouvait malheureusement pas lui dire que ça lui faisait plaisir de la revoir, les choses étaient ainsi faites. Mais ce qui l'emmerdait le plus dans cette histoire, c'était le fait qu'en se ramenant ici, il se devait de la rajouter sur sa liste. Si la cause primait sur la vie de Rafael, elle primait d'avantage sur la vie des autres. Il en avait toujours été ainsi. Tous ceux qui étaient présents sur ce navire n'étaient que des proies en attente du verdict de l'assassin. Des proies qu'il avait l'impression de mener à l'abattoir, de mener vers Drum.
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        Je fixai un instant la main dudit Enzo. Troublé par une telle jovialité de sa part à mon égard. Rare étaient ceux qui osaient m'approcher sans prendre peur. Il fallait bien croire que l'homme-cornu était de la caste des gens que rien n'impressionnait, un atout pour moi en soit. Ainsi restai-je prostré devant la main du caporal sans rien pouvoir dire ou effectuer, simplement interloqué par l'attitude du jeune homme. Si bien que ce dernier prit de l'avant et serra ma main avec vigueur de ses longs doigts, lui aussi restait malgré moi quelqu'un de légèrement différent de la moyenne. Il passa à ma droite au moment où je repris mes esprits pour lui offrir un sourire espiègle mais franc. Trop tard, visiblement.

        "En voilà quelqu'un d'intéressant. Héhé."

        -Oh et puis, j'imagine qu'il ne peut pas être comme ça tout le temps. Peut-être qu'il se cherche une
        promotion rapide.


        "Ou peut-être que tes exploits sur Little Garden sont vraiment en train de faire de toi un héros mon Oswald."

        -Ah bon!? Tu crois?


        "Non je blague."


        -C'est du sarcasme?

        "Oui."

        -Merde.

        Je frottai à nouveau mon crâne qui s'était cogné sur le pont du navire lorsque Salem tout sortant de sa convalescence était venu me bousculer pour accueillir sa vieille amie. Amie. Amie…

        Au fond. Il en avait de la chance le Contre-Amiral, il était considéré de tous comme un héros et avait la chance de compter certaine personne comme ses amies. Sûrement qu'un jour je pourrais me permettre une telle existence si je devenais reconnu et haut gradé comme lui, du moins, je l'espérais. Des amis, des gens sur qui compter, des alliés. Projetai hors de mes pensées par un escargophone hurlant qui traversait le pont, je sus dès lors que les problèmes commençaient. Une nouvelle chance de faire de Double Face un héros se présentait, aussi bien la saisir.
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