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Comme aux jeunes années.


Je suis chargé. Prêt. Canon portatif sur le dos, flingues à la ceinture, sur les cotés, machette à l'arrière. Puis la thune dans les poches, le singe sur l'épaule, et la cape. Noir, la cape. Pour passer incognito. ... Héhé. Ça m'a toujours fait marrer. Les capes. Le truc ultime pour passer inaperçu, tout en criant au monde entier: "M'regardez pas, non, non!" Mais y a des trucs qui marchent d'puis toujours, à croire qu'même si c'est stupide et pas croyable, c't'un code commun.

J'ai laissé l'Ecume aux soins d'Linus, qui m'décevra pas. Elle mouillote péniblement, rafistolée avec des bouts d'ficelle, dans une crique éloignée, planquée, bétonnée. Tranquillité. Je suis tout à ma tâche, J'avance dans les rues d'Dead End, étonnamment calme. L'endroit me plait. J'y croise du malandrin et d'la sale gueule. Deux types se sont fait pointer sous mes yeux, pour presque pas grand chose. Ça sent le stupre et la luxure pas cher, sale. Le truandage et l'arnaque. Le danger. Moi, on me fout la paix. Ca fait partie du code de la cape. Le type en cape, c'est un dingue, trois chances sur quatre, alors tu luis fous la paix. Tu t'permets à la limite un r'gard pas cool, un chuchotage pas poli à ton pote balafré, et un pointage de doigt.

Je tape dans une bouteille vide au sol. J'ai envie de boire. Je fume pour faire passer. Ça marche pas. Mais je suis arrivé, là où je devais. L'Goret Chantant. Bar clandestin pas clandestin pour un sou. C'est limite écrit sur la porte qu'c'est un nid à emmerdes, un passage obligé pour toute personne mal intentionnée. Je pousse la porte. Un nuage de buée s'échappe, alors que j'entre dans la pièce. Classique et de bon gout. Boisson abondante, chair à demi-nue et dents en plombs. J'vais au bar. Je fais comme on m'a dit, brandit la pièce de 200 berry. C'est le secret l'moins secret du coin, on te le donne limite dans les kiosques à touristes. L'mec fait la gueule du type fier d'sa position, le gardien du secret, et montre la porte du fond. Je m'y engouffre. Et je marche, dans le noir et l'humidité. Je croise quelques chauves-souris. Jusqu'à arriver vers la lumière. Nous y voila.

Tu reconnaitras quand tu y seras.


m'a dit Linus. C'est vrai. L'endroit où je débarque est particulier. Si en haut, ça sent la fange, ici, c'est construit d'dans. La concentration d'infâmes est giga, et vu l'monde qui arrive encore derrière moi, elle f'ra qu'augmenter. J'identifie dans la foule deux ou trois gueules pas inconnues, affichées dans l'journal à la page "primes". Puis, j'lève les yeux, pour contempler. C't'une énorme cave, creusée dans la roche, ici. C'est vraiment masta, sur plusieurs étages. Les murs d'pierre sont taillés pour qu'on soit bien, l'endroit fourmille d'tables, d'chaises, d'gens dessus. Mais surtout, au centre, plusieurs cages qui en entourent une plus grande. Ça, définitivement, ça me plait. Ça m'rappelle mes jeunes années, mes débuts comme lutteur du dimanche. Héhé, l'temps à passer et pourtant, j'ai plutôt pris. Rien perdu. J'claque les types qui s'y rossent. Y a du talent. Du muscle. Mais rien qui soit pas cassable. Rien du tout.

...

C'est lent'ment qu'j'avance vers c'te table, ou deux sales types prennent les paris, notent frénétiquement des cotes et des noms sur du vieux papier. Jouant la cape, j'bouscule, sans mot dire, pour arriver en premier plan. Les deux gus lèvent leur tronche vers moi, pas impressionnés.

Y veut quoi l'encapuchonné?

Y veut rentrer dans la cage. La grande.

Y s'jettent un r'gard et s'bidonnent. Puis, l'premier, l'plus laid des deux, m'bave, suffisant,

Aujourd'hui c'est du combat multiple, pour l'compte du clan Python. Du tous contre tous. Pas d'armes, c'est du main nue.

Y fait un geste vers le canon, sur mon dos.

Pour entrer, c'est dix mille berry. Si tu sors debout, tu récoltes le pot total, plus une partie des paris. Ca devrait taper dans l'million. Alors, t'en es?


J'fais mine d'hésiter.

Pis, t'impressionnera p't'être le Boss du clan. C'est jamais mauvais.


J'sors les billets, les claque sur la table. Il les encaisse, m'demande mes armes. Trois flingues, une machette et un canon vont s'ranger dans un baril, avec d'autres, et on m'montre d'un geste de main l'chemin vers la cage central. J'entends un gus qui beugle comme un dingue, annonçant les victoires et les défaites dans un gros escargophone. J'arrive à la porte de l'arène. D'autres types attendent, une vingtaine, tous calibrés pour la cogne. On évacue les blessés et les morts, on consacre un type gigantesque couvert de sang et on nous fait rentrer. La porte métallique grince, trois, deux, un, zéro, c'est parti. Entredéchirez vous. Le vacarme est assourdissant, autours, l'ambiance est chaude, rocailleuse. En face, à coté, on s'jauge, on montre les crocs, sous les "encourag'ments" du public. C'est le moment. J'descends la cape, j'découvre le Jack.



Un grand silence se fait, tout d'un coup.





Dernière édition par Jack Sans Honneur le Lun 21 Jan 2013 - 14:05, édité 1 fois
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J'suis surpris. Et pourtant, j'm'y attendais. Un peu. Mais quand même. Longtemps qu'j'ai pas foutu les panards dans un bouge un peu civilisé sans le cramer, faut croire, j'ai pas calculé ma popularité galopante. Dans l'assistance, l'silence s'mue en chuchot'ments. Ça jase chez les vilains. Mon nom s'répand dans la foule, comme une trainée d'poudre, jusqu'à c'que tout l'monde soit d'accord sur mon identité. L'assistance commence à sentir bizarre. Un mélange de peur, d'envie aussi. Une tronche à 160 briques, ça fait rêver faut croire.

Dans l'arène, les combattants sont impassibles. Y s'échangent de regards qui r'viennent périodiqu'ment sur ma tronche. Pas difficile de comprendre s'qui s'passe dans leur caboche. Les animosités disparaissent le temps de, pour faire place à la sainte coopération. Les tous contre tous va se muer en tous contre un. Contre moi. Autours de la cage, dans l'sillage direct, ça s'active tout à coup. Les gus qui font tourner l'endroit sortent des coffres de derrière les rideaux inexistants. Des haches, des épées, des massues et autres objets à finalité létal apparaissent dans leurs mains, glissent entre les barreaux pour aller renforcer les aut'concurrents. Ils s'en saisissent derechef. Rassurés, y m'adressent leur plus beau sourire, chacun à son tour. Parfait. Faisons comme ça. D'un geste, j'invite Anthrax à s'éloigner. Il s'cavale pour grimper sur les hauteurs de la cage. On peut commencer. Vous savez qui je suis, vous savez quoi faire. Moi j'me fous d'vous et j'vais vous écraser. Maint'nant.

Run this way.

Je démarre, pleine vitesse. Objectif? Un gros type à l'autre bout d'arène. Bandana rouge sang, cache-œil en prime, il tient un marteau plus grand qu'lui comme si c'était une 'tite cuillère. Il a pas l'temps d'me calculer qu'j'suis sur lui, à califourchon sur son gros bide. Mon poing s'élève pour s'abattre droit dans son pif, il y juste le temps d'couiner puis d's'effondrer. Pouf, après crack. J'enchaine direct et pointe vers son voisin de droite. Je compte bien profiter encore quelques s'condes d'l'effet d'surprise, d'l'initiative. J'lui grippe un bras, immobilisant sa main et le sabre qu'elle tient, puis l'autre, et les maintiens bien écartées. Profitant d'ma prise, j'ramène mes deux pieds à ma poitrine pour les lui envoyer joints dans la poitrine. Héhé. Sale comme coup, j'vais en faire une technique. J’atterris sur mon cul, lui s'écrase vitesse grand V contre les barreaux d'la cage. J'roule de coté, évitant trois shuriken qui viennent se planter dans la terre. D'un bond j'me relève, tout en grippant l'marteau du gros qui traine, là, pas loin.

Les combattants m'ont bien ciblés maint'nant. Y cavalent dans ma direction, la bave aux lèvres. J'en entends un qui gueule:

Y peut avoir ma vie, mais il n'aura pas ... MA LIBERTÉ !


T'inquiètes, j'me dis, rien à foutre de ta liberté. J'choperai juste ta mâchoire, grâce à c'te gros marteau qu'j'commence à faire tournoyer au d'ssus d'ma tronche! La masse métallique vient s'écraser dans sa poire, l'envoyant valser bien loin. Dans son sillage, y chope un maigrelet aux airs de violeur. Et de quatre. J'exulte. Les cages, ça faisait longtemps, mais j'aime toujours. J'sens la violence qui émane de moi, comme une aura. Elle se propage comme un trainée d'poudre, dans c't'audience plus qu'encline à l'acceuillir! Déjà, dans l'public, les clampins lambda commencent à s'échauffer, les bagarres éclatent ça et là, comme des foyers d'peste! La fureur ambiante épargne pas les malins coincés avec moi dans c't'arène. Les coups commencent à pleuvoir de partout, ne ciblant que moi. Un couteau d'lancé balancé en fourbe m'estafile la joue, tandis qu'un fléau manque d'me r'faire la coupe. Le lourd appendice métallique s'écrase au sol, j'en profite pour écraser une gauche krapax dans l'bide de l'offensant, tout en envoyant mon marteau voler vers le gus au couteau. Tiens, évite celui-là. Je regarde même pas, l'bruit délice d'un visage fracassé suffit à m'informer.

Ils tombent un à un, sous mes coups, mes fourberies. Et si c'est pas une prom'nade de santé, l'écart qui nous sépare est trop grand qu'pour réellement leurs laisser une chance. Les corps inertes s’amoncèlent, et j'regarde ceux qui restent. Une dizaine de types, qu'ont compris qu'charger en mode sanglichon mènera à rien. Alors ils s'approchent, douc'ment, m'encerclant un peu plus à chaque pas. Y sont décidés, y croient pouvoir y arriver. De beaux gaillards qu'ceux là. Pleins de panache. Ils sont presque à portée maint'nant, je suis cerné. Héhé.

V'manquez pas d'couille. J'aime ça. Alors j'vais vous donner une chance.


Ils s'immobilisent. On se regarde. Lentement, je me baisse, ramasse un glaive au sol.

On va jouer. Les règles sont simples. J'vais lancer c'coupe-chou en l'air. Lorsqu'il retombe, c'est l'hallali, on se rentre dedans. V'z'en dites quoi?


Ils acquiescent en silence, m'donne leur accord tacite. Croient être malin, prennent ça pour un chance. J'envoie voler le glaive, bien haut. Ils le suivent des yeux, concentrés. Moi, j'attends pas. J'y vais! J'réduis la distance, PAF, une tarte au phalange s'écrase dans la tronche du type en face! D'une balayette qui chope la jambe de son voisin, j'plonge au sol. Ma guibole prend d'la hauteur et mon talon s'la joue guillotine. Y s'abat droit, claque sa gorge. Ses cervicales n'aiment pas, moi ça m'fait rire. J'reprends mes appuis, bondis vers le suivant et le plaque au sol de tout mon poids. Il soulève un nuage de poussière, alors qu'après une roulade, j'me saisis du col d'son pote. Dans geste fluide, j'abats le gus sur l'autre, au sol, comme on applaudit des deux mains. Ciao! Un souffle dans mon dos m'avertis d'un présence. Hostile. Je lève le coude et l'envoi violemment vers l'arrière. Un nez craque, un type s'effondre. J'me tourne, le choppe par les jambes, pour l'faire tournoyer! Les quatre gus qui restent s'le mangent méchamment et s'envolent chacun vers un point cardinal. J'lache mon jouet, HS.

Le glaive tombe au sol.

Chargez.


J'suis le seul encore debout. Anthrax me rejoint en sautillant, et s'pose sur mon épaule, satisfait.
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La nostalgie, cette vieille catin qui venait vous tapoter sur l'épaule pour vous rappeler comment c'était tellement mieux avant, titillait Joseph comme une carie mal soignée. Il se sentait attiré par l'Arène, il ne pouvait s'en passer. C'était magnétique. Revenir en ce lieu lui rappelait son arrivée sur Dead End et la mort, très plaisante, de Ze Samuraï. Régulièrement le Champion revenait sur les lieux de ses exploits passés pour observer les différents combattants qui se mettaient joyeusement sur la tronche pour la gloire des Clans. Cet endroit était un temple à la gloire du Dieu de la Violence, comment n'aurait il pas pu se sentir bien en ce lieu ? Au programme du jour il y avait du combat multiple, en cage et à mains nues. C'était là une des épreuves favorites de Joseph, elle constituait un test idéal pour repérer des adversaires prometteurs et surtout avec un peu de chance, il aurait le plaisir d'entendre ces délicieux craquements.

Bien installé au coeur des tribunes, la main gauche enfoncée dans un paquet de pop corn, la droite fermement serrée autour d'une bouteille de bière locale, le Champion était dans des conditions idéales pour savourer le spectacle. Si le doux son des poings broyant la chair et brisant les os pouvait parvenir à ses oreilles, ce serait tout simplement parfait. Il ne restait qu'à espérer que les protagonistes allaient être à la hauteur. Une fois n'est pas coutume, Crack Joe ne fut pas déçu, loin de là ! L'un des types présents dans la cage avait une gueule vaguement familière, il n'avait pas encore eu le temps de retrouver l'information correspondante que déjà la foule murmurait le nom du type. Jack Sans Honneur, un pirate dont la tête était mise à prix à hauteur de 160 millions de berries. Pour les pécores ce type était juste une très grosse pointure mais pour Joseph il était bien plus. Jack était le premier nakama du Chien Fou, Tahar Taghel. Un Saigneur était arrivé sur Dead End. Une chance de se mesurer à un homme réellement fort s'offrait enfin à lui, un crâne valant 160 briques c'était pas rien ! L'endorphine se répandait à toute vitesse dans l'organisme du Champion. Il était tellement excité qu'il dut s'agripper les bras pour s'empêcher de trembler.

*Un Saigneur est là, sous mes yeux. Un des types qui ont rasé Clockwork Island. Le second du sanglant Tahar est là. Il est tellement... appétissant !*

Le spectacle offert par le Sans Honneur fut bien meilleur que tout ce que le brave Joseph avait pu imaginer. Ce type était une raclure de première, il méritait bien son surnom. Cet homme avait haussé au rang d'art l'utilisation des coups bas. Peu importe comment il regardait la chose, il était fort, très fort, trop fort pour lui. Ses adversaires étaient nombreux, bien armés et pas mauvais et pourtant il jouait avec eux comme si ce n'étaient que des mômes équipés de bout de bois. Le plus impressionnant c'était l'effet que le Sans Honneur avait sur l'assistance. Ça et là des bagarres éclatent dans les tribunes. Les spectateurs, comme enflammés par le spectacle que leur offrait le pirate se mettent joyeusement sur la tronche. C'en était trop pour Joseph, il ne pouvait plus se retenir.

BIM ! Le voilà qui fracasse sa bière sur le crâne de son voisin de droite. BAAM ! Un crochet du gauche pour étendre un pirate qui se pensait de taille à jouer avec Crack Joe. Le reste n'est qu'un combat brouillon sans aucune technique. Les coups pleuvent dans tous les sens et Joseph se tient au milieu de son oasis de violence distribuant les beignes comme d'autres la soupe populaire. Jabs, crochets, directs, il étale spectateur après spectateur. Mais ce ne sont que des faire valoir, des pis aller. Il sent à peine leurs os se briser, il n'en a rien à faire d'eux, ils ne sont rien. Il a juste besoin de se défouler et dommage pour eux, ils sont à portée de poing. Passé le sixième, Joseph perd le compte de ses victimes, qu'à cela ne tienne, il continue à détruire avec une précision toute mécanique les types lui faisant face. Un à la fois, lentement mais sûrement, de la place se fait autour de Joseph. Lorsque le glaive lancé par Jack retombe au sol, l'aura de violence semble se dissiper. La folie qui s'était emparée de l'assemblée retombe. Autour de Joseph se trouve une bonne douzaine de pirates en plus ou moins mauvais états. Le cimetière sera la prochaine étape pour les uns, le dispensaire pour les autres. Crack Joe avait encore craqué. Son regard fiévreux fixait le Sans Honneur toujours dans sa cage. Il ne le lâchait des yeux, pas plus que sa main ne lâchait le cou de son dernier adversaire.

*J'y crois pas... Ce type... Cet enfoiré les a tous eu et j'ai même pas vu comment il les a fini ! Non... C'est pas le plus important... J'ai craqué... encore. Me le faire, il faut que je me le fasse !*

Plus il observait le pirate, plus son étreinte sur la gorge du malheureux se faisait ferme. Celui-ci suffoquait et battait vainement des pieds.

Crack

D'une torsion experte Joseph venait de lui briser la nuque. Il n'accorda pas une seconde d'attention à sa victime. Toutes ses pensées étaient focalisées sur le Sans Honneur. Il devait se battre avec lui, il n'avait pas d'autre choix. Tout son corps le lui hurlait. Un fois qu'il aurait parlé avec Jack, via ses poings comme tout bon boxeur, alors il saurait. Oui, il saurait ce que c'est que d'être vraiment fort.

Tel une furie, Joseph traversa la foule au pas de course. Il ne pouvait sauter dans l'arène sans se briser les jambes. Il n'était pas fou au point d'ignorer ce genre de chose. Mais qu'à cela ne tienne, il retrouverait le Sans Honneur plus tard et il savait déjà où. Après ce combat, le pirate ne pouvait se rendre qu'à un seul et unique endroit. Le Boss allait obligatoirement le vouloir dans son Clan, aucune chance que ce vieux roublard de Sir Montgomery passe à côté d'une occasion pareille. Il le ferait monter jusqu'au Balcon. Un homme aussi fort que Jack Sans Honneur avait débarqué sur Dead End. Pour Joseph c'était là un signe du Destin.

*Attends moi Jacky-boy, je vais te monter ce que c'est que la Boxe, moi ! Ouais, je vais exploser ton crâne de Rookie à grands coups de Kraak. Pas moyen que je passe à côté d'une chance pareille. Pas moyen !*


Dernière édition par Joseph Patchett le Dim 27 Jan 2013 - 21:05, édité 1 fois
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Y a comme un doute, comme une hésitation qui les parcoure. Y finissent pourtant par m'ouvrir la porte de c'te cage. Bonne décision messieurs les troufions, un choix sage. V'z'avez pas envie de jouer à m'enfermer derrière une porte, croyez-moi. Dans c'te gigantesque puits creusé dans la roche, l'ambiance est toujours chaude. La rumeur des bagarres est amplifiée par l'écho, ça donne un son étrange, guttural. Pourtant, dans les milles gradins, ça se calme, on commence à avoir son compte. Perso, moi j'm'en fous. C'est l'pas conquérant et la mine galvanisée qu'j'me dirige droit sur l'bureau des paris. Les deux gus à la table, en m'mirrant qu'y arrive, font moins les marioles. J'suis à peine à hauteur qu'y m'tendent la totale: mes armes, lustrées, nettoyées, r'chargées, plus un joli sac en papier avec beaucoup de billets dedans... le pot total. Héhéhé.

Pas b'soin d'recompter j'imagine?


La bouche en cœur, y m'font un non sout'nu d'la trogne, tout en s'répandant en paraphrases et aut'compliments débiles. Couards. Je prend c'qu'il faut, impatient d'quitter leur compagnie débectante. Me r'tourne, prêt à repartir. Mais non en fait. Rires. En face d'ma gueule, un nouveau comité d'accueil, plus sérieux c'te fois-ci. Quatre mecs, bien habillés, des types responsables. De vrais gus, des porte-flingues en chef, y semble. Les mecs me matent, puis, l'premier qu'mène la danse, s'adresse à ma personne. Poliment.

Sir Calhugan, mon nom est Mr. Please. Si vous me permettez, nous aimerions vous présenter quelqu'un d'important.


Sa p'tite moustache coupée fine vibre légèrement quand y m'bave ça. Moi, je moufte pas, j'attends les précisions. Y capte ça, développe son affaire.

Je crois que vous ne le regretterez pas. Cette entrevue pourrait être le début d'une longue file de sacs en papier brun.


D'un geste très retenu, il pointe le pognon qu'j'ai toujours en main.

Là tu m'parles. C'est par où?


Par ici Gentlemen.


Il prend la tête du cortège, accompagné d'un de ses ouailles. Les deux restants closent la marche. Moi j'suis saudwiché, au milieu. Une tranche de jambon. On évite les allées communes. Pour nous, c'est direct par les arrières salles, en zone "public non admis". Seuls quelques péons à l'air auto-satisfait, mode "j'garde des portes, ouais mec", peuplent notre avancée. Presque tous adressent d'ailleurs leurs compliments à Mr. Pizz. On croirait un drink dans la Haute. ... J'en ai jamais vu, mais ca doit r'ssembler à ça... j'imagine. Quelques minutes d'errance plus tard, nous voila d'vant une porte solidement cad'nassés. Deux gorilles s'tiennent devant, une bosse caractéristique déforme leur costume impec'. Y sont armés. J'me permet pourtant une alerte, 'stoire de mettre les poings sur les i, avant d'les mettre dans la gueule.

Hé, Pliz, t'rends bien compte qu'à moins d'avoir une armée la derrière, s'tu tentes quoi qu'ce soit pour me plomber, vous y passez tous, jusqu'à ton chat qu'j'connais pas mais qu'j'retrouv'rai?


Mais parfaitement. C'est excitant n'est-ce pas?

...

M'a bien mouché sur c'coup là. Tranquille le gus. J'crois qu'j'l'aime bien, en fait. On verra. ... La porte grince, après d’innombrables cliqu'tis d'verrous, d'serrures, mots d'passe et blablabla. On traverse un corridor. Sombre, bien entendu. Au bout, la lumière. Blanche, aveuglante, toussa. On y arrive. J'plisse les mires, l'temps qu'elles s'acclimot... acclamit... qu'elles s'habituent.

J'suis sur un balcon. L'genre grand luxe, canapés pourpres et verres en cristal, danseuses et domestiques. On est toujours dans la cave à baston, mais ici, c't'un autre standing. D'ailleurs, l'best, c'est la vue: droit sur les cage, t'y vois tout, d'bien en haut. Une gamine sapée bizarre passe avec un plateau d'fruits, m'en propose. J'l'envoie paitre tandis qu'Mr. PLizz me désigne l'bout du balcon. J'avais pas r'marqué, mais près du bord, y a trois... trône, côte à côte. L'un d'eux est occupé, bien qu'j'puisse pas vraiment voir par qui.

Sir Montgomery vous attend.

M'bave Plizz, en m'désignant l'type de dos sur sa grosse chaise luxe. Le r'gard que j'balance à Plizz lui rappelle que j'suis pas vraiment l'genre de gus à m'déplacer, qu'si j'suis v'nu, c'est pas pour jouer au larbin parce qu'un type bouffe des fruits sur un balcon. L'porte-flingue en chef s'prépare à bafouiller, pris de court, mais il est sauvé par une voix clair qui coupe le lourd silence. Une voix avec accent.

Le voila! Merveilleux, merveilleux, merveilleux! Vous êtes venus, quelle plaisir! Quelle excitation!!


Comme aux jeunes années.  Monty-12

Il a quitté son trône. Il est là devant moi, à gesticuler. Moi, j'ai les globes comme des soucoupes.

Quel match Sir Calhugan! Quel grand moment de spoooort! Cet aisance, cette malice! Je suis un grand fan!


Il déboule face à moi, comme une tornade. Sa petite main sèche attrape la mienne, d'autorité, et la sert chaleureusement. La poigne est forte, sans être guerrière. Je n'ai pas l'temps d'comprendre, déjà, il s'y remet!

Vous me rappelez un homme que j'ai pu voir alors que mon oncle, Bernadus V, m'avait amené à mon premier combat de boxe! Oh, j'étais jeune à l'époque! C'était un homme sec et vaillant, le boxeur, pas Bernardus, vec et saillant donc, tel que vous, dont le nom était ... quel était son nom.. ? Bast, ça n'a aucune importance! Cet homme ne tenait de toute façon pas la comparaison. Prendrez-vous un peu de bière? Elle est moussue, délicate, vous saurez l'apprécier!


Je tente de me reprendre, d'articuler un oui. Ce n'est pas vraiment un succès.

De la bière donc! Mettez en lui un bain! C'est ce que boivent les vrais hommes, quand ils sont entre eux! Une bière, ça vaut bien toutes les parlottes de bonnes femmes! On la sirote, pas besoin de parler, tout est entendu!! Ah, vous m'excuserez Jack, je peux vous appelez Jack? Je suis excité comme à un premier bain de minuit, mais voila, les champions me font cet effet là! Je suis comme un enfant, voyez-vous, lorsque j'ai la chance de les côtoyer!


Il me fixe avec des yeux ronds, un sourcil gris plus haut que l'autre, tout en caressant sa barbichette. Moi, je n'arrive pas à quitter son bonnet (?) cornu des yeux.

Dites-moi Jack, j'aimerais vous posez une question... Le singlet, dans un combat? Panache ou nécessité?
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"L’alcool est notre pire ennemi, fuir serait lâche !"
Anonyme

Il n'avait pas été aisé de semer les deux grosses brutes aux envies meurtrières. Ankou avait du zigzaguer dans pas mal de rues et changer maintes fois de directions pour être hors de danger. Une fois qu'il était certain de ne plus être pourchassé il se jura de ne plus recommencer une telle ânerie. Il ne comprenait d'ailleurs pas ce qui lui était passé par la tête au moment de sa folie passagère. Il aurait pu y rester et jamais il ne serait devenu auteur de best seller. Il se fit une autre promesse à ce moment là, seul dans une rue ragoutante, il se jura de ne pas mourir avant d'être un écrivain célèbre. Il ne se donnerait pas l'autorisation de mourir avant d'avoir achevé son oeuvre.

Le souffle retrouvé, l'adrénaline retombée, c'est un homme plein de nouvelles convictions qui retourna à son auberge chercher ses affaires. Mais dans la frénésie de sa course poursuite il avait complètement perdu le nord, il était perdu. Il n'arrivait pas à se souvenir du chemin qu'il avait emprunté. Il du demander à plusieurs reprises son chemin à des habitants de l'île qui rivalisaient de politesse.. Après plusieurs heure à retrouver son chemin, il arriva enfin à l'auberge qui n'était plus qu'un tas de ruine. Il restait encore les murs et l'escalier menant aux étages mais tout le rez-d-chaussé était dévasté, comme si un troupeau de pachydermes y avait tenu une piste de danse. Le taulier était en train de passer le balais sans convictions pour tenter de déblayer tout le fatras. Une serveuse s'occupait de passer la serpillière sur les diverses tâches de sang qui maculaient encore le parquet. Ankou demanda au gérant si il n'avait pas trouvé un carnet dans les décombres. Celui ci lui indiqua qu'il avait bien vu un truc comme ça et qu'il était dans le tas au milieu de la pièce. Une fois son carnet récupéré et dépoussiéré, l'écrivain monta dans sa chambre pour se préparer. Il avait un rendez-vous important ce soir.

Dans sa chambre, il fit un petit somme pour se requinquer et être en pleine forme pour le soir. L'enjeu était trop important, trouver un équipage pirate digne de ce nom. A son réveil il se lava et décida d'opter pour son costume habituel. Mettre un costume de pirate ne l'avait pas épargné des rixes ni du vol. L'habit ne fait pas le moine comme qui dirait. Après une bonne grosse heure à se préparer il prit sa canne et sorti de l'auberge pour se rendre au lieu du rendez-vous. Sur le trajet, il acheta le journal pour y trouver les primes des pirates et autres informations utiles sur eux. Avec un peu de chance il en reconnaîtrait un dans la fosse. D'ailleurs cette histoire lui rappelait les courses équestres sur son île. Le genre de rendez-vous auquel on va bien habillé, on achète le journal avec les cotes pour qu'on puisse parier sur le bon cheval dans l'espoir qu'il nous rapporte après la course le pactole. Toute cette aventure ressemblait donc à ça, une course équestre. Ankou ricana de sa comparaison et pénétra dans la taverne où le Clown l'attendait, assit à une table en train de boire une bière et de faire des sculptures de ballons. près les politesses d'usages et un refus de prendre un verre, les deux comparses se dirigèrent vers le comptoir. Le Clown prit les choses en main, Ankou se contenta de regarder et d'apprécier la scène comme si elle était issue du folklore des pirates. Après l'échange, le barman d'un geste de la tête indiqua une porte toute miteuse à sa droite, l'entrée de la fosse.

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Première impression pour l'écrivain, le côté immense de cette fosse. Le clown lui avait pourtant décrit l'endroit, il ne l'imaginait pas si grande. C'était une ville souterraine entièrement tournée vers les cages au milieu de la fosse. Il était relativement tôt et l'endroit était presque désert, l'affluence n'était pas encore au rendez-vous. Le clown avait suggéré d'y aller très tôt de façon à pouvoir surveiller les entrées et repérer les gros poissons directement. L'idée avait plu à l'écrivain qui se retrouvait désormais seul avec son journal en train de dévisager les nouveaux arrivants. Clown était parti à l'opposé pour couvrir un plus vaste espace. A ce propos, jamais l'écrivain ne reverra le comique, on ne sait pas ce qui c'est réellement passé mais on suppose qu'il aura voulu faire une blague à un capitaine pour être recruté et que celui ci était dépourvu de tout sens de l'humour.. Mais revenons à Ankou qui comme un turfiste jauge les chevaux qui défilent devant lui avant d'aller parier. Il s'était mis dans les gradins, à une place stratégique, lui permettant d'observer ce qui semblait être deux des plus grosses entrées de la fosse. Les gens y débarquaient seul ou en équipage. Un de ces groupes attira très vite l'intention de notre auteur. Le groupe était compact et entouré de marmules de chaque côté. les hommes et femmes au centre du groupe semblaient très bien habillé et relativement chic. Rien comparé à Ankou mais tout de même, c'était assez rare pour être noté. Ankou les suivit du regard et remarqua très vite qu'ils n'allaient pas dans les gradins comme tout les autres péquenauds mais que le petit groupe empruntait un chemin différent. Ils approchèrent d'une porte à double battants gardé par deux molosses. Sans poser de questions ceux ci ouvrirent la porte et c'est à ce moment qu'Ankou les perdit de vue. Comme dans toutes réceptions digne de ce nom il y a des parties privées que seule l'élite peut atteindre. Les pirates, aussi rustres soient-ils ne doivent pas trop diverger de cette bienséance.

Rapidement le regard inquisiteur de l'écrivain se fixa sur un autre dossier que le petit groupe de riche. Cette fois c'était un homme seul et pas des moindre. Sa tête était mise à prix à 160 millions de Berrys. Ankou ne le connaissait pas, il ne l'avait jamais vu auparavant, mais le journal lui le connaissait bien et décrivait cette homme comme un fléau. Depuis la mort de Tahar par l'un des corsaires à la solde du gouvernement, c'était Jack la terreur l'ennemi public numéro un. N'importe qui aurait eu la frousse en voyant ce gars sur son île, un présage de mauvais augure. Mais Ankou vit en cette homme un message divin. Ça ne pouvait pas être le hasard de l'avoir collé sur une île où l'homme le plus recherché du monde séjournait. Fasciné, l'écrivain lâcha son journal et se concentra sur sa proie. Un coup de foudre, voilà ce qui avait frappé notre écrivain en herbe. Il se laissait emporter par l'envie et l'espoir de faire partie de son équipage. Il relu une fois le journal qui parlait de la disparition de Tahar et trouva que ça ferait un super sujet. Le fidèle second qui passe capitaine à la suite de la mort de son mentor. Terrible.. Ankou était complètement dans son délire, il remarquait chaque petit détails du personnage. Son aisance, son charisme, sa musculature, son singe, sa tronche amochée par le temps et les coups durs. Jack a beau avoir une capuche, on ne peut pas le confondre avec quelqu'un d'autre. Le pirate, presque incognito va s'inscrire à une table et descend dans la fosse. Intrigué Ankou suit sa pérégrination de A à Z. Quand les combats éclatent, le public se déchaîne. Ankou n'a même pas vu la salle se remplir en un clin d'oeil. L'excitation donne des frissons à l'auteur qui sort son carnet et note le combat de Jack, seul contre tous. Ce type est une brute, un monstre, il pourrait tuer en moins d'une seconde. Ankou annote dans la marge qu'il faudra bien choisir les mots pour nouer le contact avec ce type. Sinon... il dessine une tête de mort juste en dessous pour bien se remémorer des enjeux. L'autre jour il aurait préféré être dans la cage avec les fauves plutôt que dans l'assistance, aujourd'hui c'est le contraire, tout ces péquenauds sont des fées à côté du Jack.

Le combat se termine par une nette victoire de Jack, pas un seul des autres participants ne tient encore debout. Il s'en va chercher son magot, pas mal de personne le suivent du regard. Forcément, une tête d'affiche pareil c'est pas tous les jours qu'on voit ça. Un gus et quelques gorilles plutôt bien habillés s'approchent de lui, Ankou s'attend à une baston mais il n'en est rien. Jack se contente de les suivre, les autres spectateurs retournent à leurs occupations, les combats reprennent. Ankou lui reconnait l'homme que Jack semble suivre, c'est le même type du groupe un peu chicos qui est arrivé il y a près d'une heure. Peut être qu'on invite Jack dans le carré VIP pour le féliciter de sa prestation. Ankou sent la jalousie monter en lui, il faut dire que rares sont les fêtes ou endroits VIP auquel il n'a pas accès sur son île. Un autre sentiment le guette, la peur de perdre l'opportunité de faire connaissance avec Jack. C'est décidé, il va le suivre. Laissant son journal sur son siège vide, Ankou se dirige en réajustant son veston vers la double porte. Bien sur les physionomistes à l'entrée vont poser problème. Il n'est pas connu ici et il doute que l'argent dont il dispose suffisse à les entourlouper. Il prend une grande respiration et adopte la tête du Dandy mal luné. Il plante ses mains dans son veston et arbore une grimace d'homme hautain.

Comme aux jeunes années.  Deadend10_imagesia-com_57y1_large

Il ne s'arrêtera pas, il marche, droit devant, sur de lui vers la porte. Il y va au culot, ça va peut être marcher, sait-on jamais. Problème, l'un des deux gardes s'interpose et lui bloque le passage. Ankou ne bronche pas, se fixe devant lui et lève les yeux vers sa tête de primate. Accès privé li dit-on. Ankou rétorque:

Quelle perspicacité... Ouvre moi cette lourde si tu tiens à garder ton poste et ta tête, je crois que tu sais pas très bien à qui tu as affaire. J'ai pas traversé la moitié de l'océan pour me faire barrer la route par un troufion.

L'homme refuse de le laisser passer et hésite à lui flanquer son poing dans la figure. Ankou en rajoute une couche, toujours plus sur de lui en glissant sa main dans son veston.

Si tu me forces à utiliser le Den Den que j'ai dans cette poche pour demander à ce qu'on vienne me chercher, je te prie de croire que ton supplice sera à la hauteur de l'affront que tu me fais subir, capiche ?

Les deux gardes se dévisagent, ne sachant pas quoi faire, la peur, l'incompréhension et l’inquiétude se lit sur leurs visages. Ils ne sont pas habitués au bluff et puis Ankou est plutôt bien habillé, c'est pas un péquenaud du coin, de surcroît, quand quelqu'un veut gruger, il tente par la force et là ils savent quoi faire mais là, ils sont indécis. Finalement ils ouvrent la porte et laisse pénétrer Ankou dans les parties privées. Ce n'est que bien après qu'il réfléchira à pourquoi les deux gardiens l'ont laissés rentrer. Car les parties Vip chez les pirates, ne sont pas aussi tendres que chez la haute société. Dans le couloir d'autres types gardent des portes. Ils ont l'air tous plus aimables les uns que les autres. Ankou est un peu inquiet, il ne sait pas trop dans quoi il s'embarque. Il faut qu'il continue à jouer son rôle, ça sera la meilleure protection contre d’éventuels soupçons. Le problème c'est qu'il a perdu son petit Jack. Il est frustré car il ne sait pas si il va réussir à le retrouver. Il déambule pendant près d'un quart d'heure à la recherche d'indices en tout genre. Il fini par monnayer des renseignements aux serveurs et autres gorilles qu'il croise. Au final on lui indique que Jack est rentré dans la pièce derrière les deux gorilles. Il remercie son informateur par un petit billet glissé dans sa veste et se dirige vers la porte qui le sépare de son sujet de roman.

Là c'est différent, les deux gorilles gardent un salon privé, enfin c'est ce qu'Ankou en déduit. Il ne serait pas aussi aisé de les duper. Les deux premiers n'étaient là que pour faire le tri, eux doivent avoir des listes ou des visages en tête pour laisser passer. Il va falloir se montrer habile et rusé si on ne veut pas se voir refuser l'entrée, voir pire, se faire tuer. Ankou marche avec sa canne, se donnant un genre très particulier. l'air toujours sur de lui, il passe devant les deux gardes sans rien dire. Il continue un peu et va déranger un autre duo de garde du corps un peu plus loin.

Bonsoir messieurs, je suis le manager de Jack Calhugan , dit Jack Sans Honneur. Je sais qu'il est entré sur invitation chez vous, c'est gentil mais étant son manager, j'aimerai être averti de ce genre d'invitation au préalable, j'aimerai donc pouvoir entrer et discuter avec mon poulain de certaines modalités. Vous seriez fort aimables mes braves.

Les deux gardes pipent pas un mot de ce que raconte ce rigolo, ils lui disent qu'aucun Jack n'est entré ici et que ce soir le salon est vide. Ankou ricane et poursuis son jeu en demandant si on le prend pas pour un pignouf ? Pourquoi deux gaillards comme eux garderaient une porte de salon vide si c'était le cas. Les deux gardes commencent à s'impatienter et le ton monte légèrement. Ankou veut attirer l'attention des gorilles à côté, il hausse la voix à son tour.

C'est un scandale ! Ça fait dix ans que je suis dans le métier et c'est bien la première fois que des roturiers de votre espèce me font perdre mon temps ! Mon champion est derrière cette porte, Jack sans honneur, une masse avec un singe sur l'épaule et un sourire à vous faire pleurer ! Faites moi croire que vous ne l'avez pas laissé entrer !

La tension monte rapidement, Ankou sait qu'il risque gros si jamais sa supercherie ne prend pas. Il va finir rossé ou suriné. Les deux gorilles vont pour l'agripper quand ceux de l'autre porte daignent enfin intervenir. Le plus chétif des deux s'exprime et calme tout le monde.

Du calme pardi ! Je crois que vous vous trompez de salon M'sieur, votre gus l'est rentré chez nous, ici c'est pas le bon salon. Venez avec nous on va vous montrer.

Braves petits... Ankou est ravi, l'audace paye parfois, la chance du débutant comme on dit. Il reste dans son rôle et rigole un grand coup avant de distribuer un billet aux gardes du salon vide et de s'excuser pour s'être trompé. On le fait entrer dans le couloir qui va le mener à Jack sans Honneur mais avant de partir, il remercie sincèrement les deux gorilles en leur offrant à eux aussi un pourboire. Il les remercie surtout d'être intervenu pour mettre fin à ce malentendu et qu'il aurait pu finir troué sans eux. Les deux gardes le saluent et lui souhaitent une bonne soirée. Dans le long couloir, Ankou se décrispe un peu et respire normalement. Tout ce cinéma pour parvenir à Jack...
Comme aux jeunes années.  Couloi10


Dernière édition par Ankoü le Mar 5 Fév 2013 - 13:35, édité 4 fois
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Il gesticule. Il s'agite. Une vrai tornade. Montgom' s'arrête jamais. ... Il est marrant. Ses histoires sont pas croyables, pas compréhensibles. Il passe du coca light, entre deux imitations, trois crises de rires ou d'larmes. Posé dans mon bain de bière, moi j'mate. Sans trop rien dire. Pas l'temps, puis dire quoi? J'profite des multiples trucs à bouffer qui passent pas loin, puis dans verres qui s'servent, puis des œillades qu'me balancent une p'tite soubrette super terrible. On est bien ici. Même Anthrax à l'air de s'amuser, là-bas, dans son coin, à faire... que'qu'chose. Vraiment, une chouette ambiance, les gens sont gentils et puis...

QU'EST-CE QUE JE SUIS EN TRAIN DE FOUTRE !?!


J'ai pensé tout haut, et tout l'monde me mire maint'nant. Un grand silence s'est fait, alors qu'toute l'attention est portée sur moi. Personne, à part moi, remarque d'ailleurs le gus endimanché qui vient d'arriver par la porte, fringué noblion. Non, c'est moi qu'on r'garde, comme si on craignait j'éclate en morceau, ou un truc dans l'genre. Montgom' s'apprête à r'muer les lèvres, à nous inonder encore plus d'sa diarrhée verbale, mais j'coupe court.

Faut qu'on parle business.


Ses yeux, fous et instables d'puis la tantôt, s'fige soudain et laisse apparaitre un r'gard déterminé et calme. Un petit sourire apparait sur sa gueule, en coin d'claque-bave.

Oui, parlons-en.


J'me r'lève, sors du bain, qu'a perdu sa mousse. L'attitude de Montgom' a changé du tout au tout, il est passé du bouffon au patron. Une tension s'installe insidieusement du coté de ceux qui nous entourent, tandis que je m'approche de lui.

J'aimerais d'abord vous posez une question Jack. Qu'est-il advenu des Saigneurs des mers?


J'm'apprête à réponde, mais la foule autours, qui me mire toujours avec autant d'insistance, m'fait hésiter. Le vieux le r'marque et laisse choir:

Ne vous inquiétez pas pour eux. Ils savent que tout ce qui se dit ici reste ici. Sinon, c'est la mort, lente et pénible.


Il toise l'assistance avec un grand sourire. Honnête. Moi ça m'suffit.

C'est du passé. Taghel est en prison, chacun est à son compte. Surtout moi.


Oui, vous, bien entendu. J'y venais. Qu'est-ce qui...


Mon tour pour la question. Pourquoi j'suis ici?


Bonne question. Pour une association, peut-être.


J'y gagne quoi?


Je comptais vous offrir une protection en apprenant votre naufrage, mais je doute en fin de compte que vous en ayez besoin.


J'dois faire une tête bizarre, parce qu'il explicite.

Quoi? Vous croyez que je ne vous savais pas sur l'île? Que j'ignorais la déportation groupée de plusieurs de vos membres vers Impel Down? Je sais tout ce qui se passe ici Jack, surtout l'identité de ceux cachés sous une cape.


Saloperie. La cape, c'est donc vraiment un connerie qui sert à queud'.

Je vois en vous une promesse d'avenir, une association gagnante pour mes affaires comme pour votre bourse, et qui sait, votre statut.


J'allume une tige, tire une bouffarde. J'le vois là, sérieux, au jus et j'peux pas m'empêcher d'me marrer bien fort.

T'sais tout, hein? T'connais mon surnom alors. Qu'est-ce qui t'fait croire qu'un Sans Honneur va jouer les associés corrects? J'pourrais te tuer. Ici, maintenant.


Son visage rayonne, il ouvre les bras grands, comme libéré.

Bien entendu, vous pourriez! Et vous pourriez même réussir à vous enfuir indemne après, j'en suis sûr! Mais pour quoi faire dès lors? Trouver une barque et naviguer, les poches vides, vers la prochaine île? Avec ou sans honneur, tout le monde aime être en première classe!


*Faux*


Moi, je vous offre une montagne d'argent, mais bien plus encore. Je contrôle un tiers de Dead End. C'est beaucoup, mais pas assez pour moi! Je veux tout, l'ensemble de l'île, du port aux bas-fonds! Avec vous à mes cotés, ce n'est plus un rêve, c'est un avenir et je suis prêt à le partager. Que diriez-vous d'être le maitre, riche et puissant, d'une moitié de l'île?


Continue, mon ami.


Combattez pour le clan, Jack! Nous montrerons ainsi la puissance des Pythons à tout Dead End! Devenez notre champion, devenez Le Champion! L'Underground et les Rosses féministes ne pourront alors plus se cacher derrière qui que ce soit, et nous les pillerons! Le duel des Champions Premiers sera pour eux une suprême humiliation, votre force mettra tout le monde d'accord!


Il s'est approché lentement de moins, nous sommes maintenant face à face. Il se penche, me susurre à l'oreille.

Et nous pourrons alors profiter de ce grand évènement qui rassemble l'ensemble des trois clans pour nous débarrassez des rivaux, ici même, devant les yeux médusés de la racaille qui peuple cette île! L'occasion parfaite!


Y s'prend d'un rire sardonique de type très méchant. Un rire communicatif. Oui, j'ris avec toi Montgom'! C't'une bonne idée qu't'as là! Profiter du grand combat des Premiers Champions pour prendre le pouvoir! Puis pour prendre le tien aussi, tant qu'on y est, mais ça tu dois y penser dans l'fond de ta trogne. Tu crois juste qu'avec moi pas loin, t'pourras mieux m'contrôler, mieux m'voir venir. Alors j'me marre bien fort, avec toi l'ami. F'sons comme ça! Contrôle moi donc. J'lui tape une claque sur le dos, qu'il a solide c'la dit en passant, méfiance.

On a presque un deal. File une avance conséquente, plus la meilleure chambre dans l'meilleur des bouges de Dead End et c'est signé. J'veux aussi d'la bouffe, pour Anthrax.


J'montre le singe, qu'a bien compris d'quoi il était question. L'infâme fait signe comme s'il voulait du pognon, lui aussi. D'l'argent d'poche. Montgom' le mire avec appétit, ça calme l'macaque, puis y braille à l'adresse de Mr. Pliz.

Mr. Please, mon cher, faites donc comme il a dit. Rendez-vous donc au "Perroquet Bourré", chambre 45.


Montgomry me mire d'un air entendu.

La meilleure chambre de Dead End, c'est un établissement à moi. Vous verrez, la tranquillité y est totale!


Y s'tourne à nouveau vers Pliz.

Assurez vous que tout soit parfait, que Jack ne manque de rien. Vous êtes maintenant son intendant! Puis, donnez lui assez de berry que pour acheter l'auberge si l'envie lui en vient!


Il accompagne cette phrase d'un grand sourire vers moi et d'un regard entendu vers Pliz, un regard qui veut dire: *C'est une expression bien entendu, crétin*. Cela traduit, y m'sert énergiquement la main et se répand en bavages inutiles. Parfait faisons comme ça. Je prends congé d'cette maison d'fous, passe à coté du type classos qui tape une tronche jusque par terre, et suis Pliz vers d'où je viens. Un bel hôtel, youpi, j'suis pas assez con qu'pour pas piger qu'c'te chambre est un cadeau empoisonné, mais perso', j'vois tout cette histoire comme bien meilleure qu'espérée. Tout se met en place, me dis-je, alors qu'on sort du corridor. Dans l'fond d'ma trogne, Jamie Lee Croquette se frotte les mains. Lui et moi, pour une fois, on est d'accord.
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Quitter les gradins, parcourir les allées et se rendre jusqu'à la loge (ou balcon) du Boss ça pouvait sembler facile à première vue. Grave erreur ! Il faut signaler que même dans son état normal le Joseph n'était pas spécialement doué pour s'orienter, la faute à son formateur l'Agent Séparou et à tous ces couloirs taillés dans la roche qui se ressemblaient comme pas permis. Alors quand il était sur les nerfs, ou comme dans le cas présent d'une humeur massacrante, tout excité qu'il était par la perspective d'échanger des coups avec le Sans Honneur, évidemment le GPS interne il marchait moins bien ! Ce ne fut qu'au bout d'un bon quart d'heure d'une marche effrénée à travers les couloirs, ainsi qu'une dose plus que correcte d'insultes adressées à tous les "merdeux" et autres "connards" qui ralentissaient la progression de Crack Joe, que celui-ci se rendit compte de son erreur. Comment s'en rendit il compte ? Facile, il était de retour à son point de départ. Le fier ex-agent du CP5 venait de se planter en beauté. Du temps perdu ces tours et détours ? Sûrement. Ce temps avait il été perdu en vain ? Pas si sûr... Tourner en rond avait eu le mérite de calmer le Champion. Les effets de l'aura de violence s'étaient estompés et il avait de nouveau les idées claires.

*Réfléchis Joseph, réfléchis... T'es un mec intelligent, t'es pas resté dix putain d'années au Cipher Pol pour des prunes, alors tu vas faire marcher ta cervelle. Ouais... J'fais tourner mes méninges, j'me creuse la tête... Ouais... Ca vient, j'le sens !*

*J'peux pas me pointer chez le Boss comme ça en défonçant la porte pour défier le Sans Honneur, c'est un putain de suicide tout ce qu'il y a de plus sûr. A ce compte là je ferai aussi bien de me tirer une balle direct une balle dans le crâne. Nan, j'peux définitivement pas faire ça...*


Vu de l'extérieur, le spectacle était assez intriguant. Au milieu d'une allée, le Champion tournait en rond en suivant un cercle invisible quasi parfait. Il marmonnait dans sa barbe métaphorique ou alors il pensait à haute voix, c'était selon les goûts mais il semblait vraiment carburer sec. Comme si un cogneur comme lui pouvait se contenir assez pour éviter de charger comme un taureau stupide hein. Aucune chance que ça arrive ? Que vous dites !

*Le Jacky-Boy va forcément ressortir du bureau du Boss à un moment ou à un autre. Et là il passera forcément par ce putain de corridor à la con que j'ai du louper un paquet de fois. A ce moment là y'a deux possibilités. Ca s'est mal passé avec le Boss et il va ressortir le feu aux fesses et là j'ai ma chance. Ou plus sûrement vu qu'on parle de ce taré de Montgomery, Jacky-Boy ressortira de là avec un ou plusieurs types du clan pour être à ses petits soins. A ce moment là... Ouais... Oh la bonne idée...*

Désormais totalement calmé, ce fut tout sourire et d'un pas tranquille que Crack Joe se dirigea, sans erreur cette fois, vers le corridor menant au Balcon du Boss. Pas d'inquiétude à avoir niveau temps, Sir Montgomery pouvait être une vrai pipelette, il tiendrait la jambe au Sans Honneur un bon moment. Tout ce qu'il avait à faire c'était de l'attendre à la sortie. Un couloir, sombre, anonyme et obscur. Voilà où il allait attendre le Sans Honneur, où il allait attendre son Destin. Il en faisait des tonnes ? Il se mettait Martel en tête pour un vulgaire Rookie sanguinaire pesant 160 millions ? Sûrement mais ça ne l'empêchait pas d'y croire dur comme fer.

...

Alors que le malheureux Joseph commençait à se demander s'il n'avait pas manqué le passage du Sans Honneur suite à son errance dans les couloirs, enfin celui-ci arriva. Le pirate était flanqué d'un des hommes de confiance du Boss, Peulize d'après les souvenirs du boxeur. Cela signifiait vraisemblablement que le Boss avait réussi à convaincre le Saigneur de se joindre à lui. Jack himself arrivait, précédé par une odeur de bière particulièrement tenace. Il ne sentait pas la bière, il la puait, il embaumait la bière même. Il s'était baigné dedans ou quoi ? Mais cela n'importait pas beaucoup, ils approchaient rapidement, Joseph devait se dépêcher de prendre la pose: toujours s'offrir une entrée charismatique. Dos au mur, une jambe droite, l'autre arquée avec le pied contre le mur, les bras croisés. Ouais, voilà, là il avait une pose de caïd, une attitude de Champion quoi. Il garde la pose juste le temps qu'il faut pour que les deux hommes tombent sur lui et le voient bien dans cette position en sortant du couloir. Maintenant c'était le moment d'en imposer, petite impulsion prise sur le mur, et le voilà qui se carre en plein du couloir, un grand sourire trônant sur son visage. C'est qu'il a l'air heureux ce con avec ses gants aux mains et son sourire colgate total.

"Sir Patchett ? Que faites vous donc ici ?"

Evidemment si Please lui coupait la priorité tout de suite ça avait moins de gueule. Mais Joseph ne se laissa pas abattre, il devait s'imposer. C'était le moment ou jamais, en tout cas pour sa petite tête de moineau ça s'en rapprochait. Son regard était braqué sur le Sans Honneur, il ne le lâchait pas des yeux même s'il ne s'adressait pas à lui.

"Ce que je fais ici ? Rah mais Peulize, tu piges pas ce que je fais là ? C'est pourtant évident ! Je suis venu souhaiter la bienvenue à notre nouvel ami ! Tu n'y vois pas d'objection pas vrai hein ?"

"Euuuuh Sir Patchett, il est de mon devoir de vous signaler que cet homme vient tout juste d'être nommé Premier Champion par Sir Montgomery."

L'annonce de la promo surprise de Jack a le mérite de faire hausser un sourcil à Crack Joe. Le Sans Honneur était si puissant que ça pour être directement placé au dessus du Blaaaaack Kniiiiiight ? Impressionnant. Maintenant qu'il était face à lui, Joseph se sentait rétrécir, la force du pirate semblait émaner de tous les pores de sa peau. Il suintait la puissance et la violence. Please ne comptait plus, Joseph cadrait toute son attention sur Jack. Ne pas se laisser impressionner, ne pas flancher, s'en tenir au plan. Lui montrer la Boxe, lui exploser la mâchoire et surtout, ne pas se laisser abattre.

"Jack Callughan, Saigneur en second, primé à 160 plaques. Quoique avec la mort du Chien Fou t'es sûrement le nouveau capichef, je me trompe ? Tu sais que t'es sans doute l'enfoiré le plus côté à avoir jamais posé les pieds sur ce caillou qu'est Dead End et te voilà déjà premier Champion de Montgomery. Tssssk dire que je pensais que ce serait moi qui occuperait cette place... 'fin bref, permets moi de te souhaiter la bienvenue sur l'île."

Sur le côté, Please semblait nerveux. Visiblement ce n'était pas la première fois que Patchett entendait "souhaiter la bienvenue" à un nouveau, une forme de bizutage un peu extrême peut être. Mais ce n'avait pas l'air d'être ça qui le tracassait. Pour qui était il nerveux ? Sûrement pas pour le Sans Honneur, celui-ci était assez puissant pour raser la moitié de l'île si l'envie l'en prenait. Non, visiblement malgré son attitude confiante, c'était le boxeur qui avait la plus mauvaise cote. Il n'y avait qu'à observer les regards paniqués que Please lui lançait pour s'en convaincre. Joseph se trompait carrément de divisions.

"Sir Patchett, je vous en conjure, vous n'êtes que le 6e, renoncez à cette folie. Vous allez vous faire broyer !"

"Ta gueule Please ! T'as pas d'ordre à me donner et il est hors de question que je laisse un type aussi balèze partir sans que je me sois mesuré à lui."

"Je t'ai vu faire dans la cage Jack, c'était très impressionnant comme spectacle, surtout ta putain d'aura. Ca te dirait pas de me faire une petite démonstration ? Face à un mec qui en a dans le falzar, ça devrait te changer des petites frappes de tout à l'heure."


Le Champion se mit en garde, une posture basse, les poings ramenés devant le menton, le style Peek a boo. Lentement il commença à faire basculer son buste en suivant des huit avant d'accélérer le rythme, petit à petit. Il se mettait en condition pour commencer ce qui, selon lui, allait être un affrontement épique.

"Mon nom est Joseph Patchett, 6e Champion du Clan, et pour moi ta venue est un putain de signe du Destin ! Pour le reste j'te causerai avec mes poings ! J'vais te montrer ce qu'un boxeur pro sait faire Jacky-Boy !"

Et hop, sans laisser le temps au Rookie de répondre, l'ex-agent Patchett envoie une gauche aussi rapide qu'une balle de pistolet en direction de Jack. Ce n'était rien de plus qu'une forme de salutation polie d'un expert en cassage d'os à un autre mais il espérait bien que cela lancerait le début des hostilités.
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Il débarque, pose, coupe ma route. Je l'écoute débiter ses conneries, sans rien dire. Je sens que ça le tenaille. Y peine à se contrôler. Il bouillonne. P'tit malin. Je savais que ça se passerait comme ça. Un peu. C'est dans l'ordre des choses, logique. Les sales gueules d'ici vont essayer de tester l'bout d'gras, maintenant. Tenter de pousser les limites, pour voir. Comme un jeu. Qu'à cela n'tienne, mais c'est un jeu dangereux. Que faire? Tuer le premier qui tente? Pas une mauvaise idée. L'abattre comme un chien, le crever sans aucune considération. Pour faire un exemple. ... Pour ça, il faut un public. Et en ce moment, le public est absent. Félicitations mec, tu viens d'éviter la mort sans le savoir.

...que avec la mort du Chien Fou t'es sûrement le nouveau capichef, je me trompe ? Tu sais que t'es sans doute l'enfoiré le plus côté à avoir jamais posé les pieds sur ce caillou qu'est Dead End et te voilà déjà premier Champion de Montgomery. Tssssk dire que je pensais que ce serait moi qui occuperait cette place... 'fin bref, permets moi de te souhaiter la bienvenue sur l'île.


Pour un bouseux d'champion à la manque, le gus en connait un rayon. L'est bien informé. Ou alors, j'suis vraiment dev'nu célèbre. J'sais pas si ça m'fait plaisir, l'un comme l'autre. En tout cas, lui, le Joseph vu que c'est son nom, a l'air chaud. Son excitation est palpable. Pliz a beau le mettre en garde, ça ne sert à rien. Le type sait qui je suis, ce qu'il risque, c'est ça qui lui file le gourdin. Mais moi j'hésite toujours. Anthrax le sent aussi, il descend déjà insidieus'ment le long de mon dos, pour aller saisir un flingue, à ma ceinture. Je l'en empêche d'un geste de main. Pas touche Anthrax, pas touche. L'autre est en garde. Pas n'importe quelle garde... Un boxeur, tiens, tiens. Voila qui éveille un peu mon intérêt. Mais il parle beaucoup. Il parle trop.

Mon nom est Joseph Patchett, 6e Champion du Clan, et pour moi ta venue est un putain de signe du Destin ! Pour le reste j'te causerai avec mes poings ! J'vais te montrer ce qu'un boxeur pro sait faire Jacky-Boy !


Sur le "J'vais te montrer ce qu'un boxeur pro sait faire Jacky-Boy !", j'ai amorcé le mouvement. Un direct du gauche, tout ce qu'il y a de plus direct. Mon poing file vers sa tronche alors qu'il finit sa tirade, mais j'remarque qu'lui non plus n'a pas perdu de temps. Aussitôt promis, aussitôt fait, il balance une gauche vers ma trogne. Marrant. J'l'aurais cru plus lent. Il se mange mon poing droit dans l'pif, tandis que sa beigne s'écrase sur ma joue. Une bonne beigne. Belle, avec de la passion dedans, d'la chaleur. Et plus de conviction que dans celle que j'viens de lui mettre. N'empêche, on apprend pas à Jack comment mettre un pain, et Joseph viens de le comprendre, alors qu'il tombe sur son cul. De mon coté, je crache un glaviot rougeâtre. Mon sang...

Les Saigneurs sont morts. Longue vie à Jack.


Qu'je lui dis en reprenant mon ch'min. J'fais trois pas, m'arrête à nouveau et m'tourne vers lui.

Pour ton combat, rendez-vous à l'aube, demain. Cette nuit je bois, t'auras qu'à suivre les cadavres. Joli gauche, en passant.


Et j'me barre, toujours avec Anthrax et Pliz dans mon sillage. On débarque dans la grande salle, les choses se sont calmées, le public a de nouveaux combat à admirer. Moi j'rêve de sortir d'ici. Envie de me poser, d'baisser le rythme. Alors qu'on atteint l'entrée, un nouveau zig fait son apparition. Il est grimé comme un Clown, et il est pas frais. Sa tête, dedans, j'veux dire. Le gus me mire d'un œil torve, sale, pour s'approcher lent'ment, sourire en coin. Des péons tout autours matent son manège en se marrant, assez courageux pour mirer, trop couards pour participer. Le Clown arrive à ma hauteur, et tend sa main. Y m'fait même un grand sourire... J'en ai marre de toutes ces conneries. Ca doit se sentir, Pliz s'écarte et Anthrax a déjà foutu le camp.

Krapax


Je lui envoie une droite, ma naturelle, qui fait fusionner l'avant d'sa tronche avec le firmament. Le gus s'en va s'éclater contre le mur juste derrière. Plus que sonné, y glisse doucement contre la pierre, pour finir étendu au sol. Les manants autours avalent leur salive et détournent le regard. La voila, la leçon. Je continue mon ch'min, siffle un coup pour qu'Anthrax ramène sa tro...

BAM !

J'me tourne direct au bruit du coup d'feu, cherche la source! Dans l'assistance, tout le monde à les bras ballants, la bouche ronde. Mes yeux se posent au sol, là où git le Clown. Je le vois... Anthrax... Un pistolet encore fumant à la main. Ca le démangeait trop, cet infect primate, il fallait qu'il tue que'qu'chose. Mieux vaut qu'soit lui que moi... J'siffle, Anthrax revient et on est enfin parti. Parti de la cave, parti du tunnel, du bar, des rues et d'leur peuple, jusqu'à c't'hotêl, l'Perroquet Bourré. On entre, le rez-de-chaussé sent le neuf, quelques ouvriers sont encore occupés à l'faire rutiler. Bagarre, j'imagine. J'remarque un tas d'affaire qui traine en plein milieu d'la salle et d'mande à Pliz à qui qu'elles sont. L'ancien propiétaire de la chambre, qu'il me dit. Ok, faisons comme ça, j'apprécierai d'autant plus des draps d'soie si j'sais qu'j'en prive quelqu'un. J'prends donc congé de Pliz, qui m'file en passant une bourse pleine de berry, comme demandé par Mongom'. Définitivement, faisons comme ça.



Dernière édition par Jack Sans Honneur le Mar 5 Fév 2013 - 13:09, édité 1 fois
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Jack.. Vous aviez ma curiosité. Maintenant vous avez mon attention..
Comme aux jeunes années.  Livre10
" Le récit n'est plus l'écriture d'une aventure,
mais l'aventure d'une écriture."

Jean Ricardou

La décoration, les personnes présentes et l'ambiance changent radicalement, ça n'a plus rien à voir avec une fosse creusée à même la roche où des rustres se rentrent dedans à longueur de journée. Ici, c'est le paradis, les gens sont beaux (ou presque), élégants, raffinés, courtois. Il y a de la bonne musique et de la nourriture digne de ce nom, ou du moins des amuses bouches. La pièce et lumineuse et semble donner une excellente vue sur les cages en contrebas. La salle est vaste et pourtant elle est bien remplie. Quand Ankou pénètre dans la pièce il entend quelqu'un parler et personne ne bronche. Une deuxième voix se fait entendre peu après, c'est celle de Jack, mais pour le moment, l'écrivain l'ignore. Lui, se contente de faire le plein au buffet. Personne ne le connait mais il fait comme chez lui, donnant du bonsoir et du baise main à tout ce qui passe à sa portée. Il chipe un verre de champagne sur le plateau d'un serveur et se goinfre de cacahuète. Il aperçoit un singe en train de faire... Passons les détails.

Se croyant un peu comme à la maison, l'écrivain en avait presque oublié la raison de sa présence. Jusqu'à ce que celle ci se rappelle à lui de façon tonitruante. Instinctivement tous les regards, y compris celui d'Ankou se posent sur l'homme dans sa baignoire qui vient de crier. C'est Jack sans honneur dans une baignoire... Ankou met quelques secondes avant de trouver l'idée farfelue mais excellente. En revoyant Jack, son ordre des priorités s'est remis à fonctionner correctement, exit les petits fours et les charmantes demoiselles en portes jarretelles, dommage. Jack est là, à quelques mètres mais pour le moment tout le monde le regarde et Ankou sait qu'il va devoir encore attendre alors il fait ce que tout écrivain fait. Il analyse la scène; Il tique un peu, il ne sait pas ce qui est le plus étrange, un mec nu au milieu d'une réception non échangiste, un laqué bien habillé avec des cornes de boucs tentant de calmer l'homme le plus dangereux du monde. Les deux personnes qui attirent toutes l'attention se mettent à discuter ensemble, aucune fenêtre pour le moment. Ankou doit patienter alors il recharge en cacahuète et champagne et écoute attentivement, se déplaçant lentement pour ne pas attirer l'attention vers le centre de la pièce. Il adopte une technique simple qu'on les prédateurs, ils tournent en rond, ou presque et réduit le cercle au fur et à mesure en zigzaguant entres les convives.

Plus il approche, plus les informations qu'ils captent sont importantes, il faudrait les noter mais sortir son carnet est assez complexe quand on a les mains prises dans la bectance et de toute manière, pour se faire repérer, rien de mieux qu'un type entrain de noter une conversation. L'échange se termine Ankou se force de tout mémoriser pour retranscrire ça dès qu'il aura un instant. Après coup, le cornu semble être le chef du réseau et il offre une chambre à ce bon vieux Jack. Parfait, un hôtel, ça sera l'occasion de l'approcher enfin, sauf si d'ici la fin de cette sauterie il y a une opportunité mais Ankou en doute. Soudain le couperet tombe, le nom de l'hôtel, l'écrivain jubile et a failli ne pas retenir un cri de joie. La chance tourne enfin, on colle Jack dans le meilleur hôtel de la ville, celui où justement il loge. Même pas une seconde après il déchante, on vient d'attribuer sa chambre à Jack. Comme ça, d'un claquement de doigt le type se permet une telle chose. Ankou a envie de protester mais il se contient, c'est un gentleman, néanmoins il marmonne dans la barbe qu'il n'a pas.

- Foutre bleu...

Il n'empêche qu'il tire une tronche de tous les diables, c'est sa chambre, la meilleure de l'île. C'était déjà pas le grand confort alors si en plus on le déclasse, dans quoi va il dormir.. Le champion s'en va, sans cérémonie, entouré par sa garde personnelle. Ankou met bien deux minutes avant de retrouver ses esprits et ne plus penser à sa chambre, il faut agir, le Jack a quitté le navire, certes il sait où il va mais quand même, faudrait pas s'éterniser dans le coin. Les types qui sont là ne rigolent pas et niveau programme, ça risque de chauffer sur l'île d'ici peu. L'écrivain mondain repose son verre, s'essuie les mains et se dirige vers la sortie, pleins de regret de quitter un endroit si familier. A la sortie il remercie une nouvelle fois par un billet les deux portiers. Dans le couloir, Ankou longe le mur à pas rapide pour remonter sur le petit groupe. Après quelques pas il les trouve à l'arrêt, l'écrivain ne comprend pas tout de suite ce qui se passe, il voit deux gars dont Jack s'entrechoquer. Un combat inattendu et déjà fini. Jack crache son sang et tandis que son adversaire s'étale. Le petit groupe repart, comme si rien ne s'était passé, Ankou hallucine et se remet à son tour en route. Au passage il jette un regard sur le type qui reprend ses esprits. A l'approche des portes, Ankou se remémore le scandale qu'il a fait pour entrer, il a peur que le garde lui fasse une réflexion ou pire, qu'il demande à l'escort du Jack si l'écrivain est bien de la partie. Il baisse l'allure et réfléchit à comment il pourrait faire, le groupe de Jack vient de franchir la lourde porte pour retourner dans la fosse. Ankou entend un coup de feu à proximité, derrière la double porte quelques secondes après, il se jette sur l'occasion pour foncer, pensant que le type à la porte sera occupé.

Ankou ne réfléchit qu'une fois en train de pousser la porte, il ne sait pas sur quoi il va tomber, il faut faire vite, s'assurer que Jack va bien et tracer sa route. Dès la porte franchi, il regarde à droite et à gauche, il aperçoit Jack sans honneur, toujours debout comme un Rock, tout va bien, il peut continuer. Comme prévu, le garde de la porte a la tête ailleurs avec l'incident et ne voit pas le scribe sortir en catimini. Dans la précipitation, il ne regardera pas la victime du coup de feu, son camarade de recherche, le Clown. Paix à son âme de joyeux luron.. La sortie de la fosse et le trajet jusqu'à l'hôtel se passe sans encombre, coup de chance surement. En arrivant devant l'hôtel qui a déjà fait quasiment peau neuve depuis le midi, Ankou aperçoit la garde rapprochée de Jack prendre congés, le laissant monter à l'étage dans sa chambre, dans la chambre d'Ankou. Il attend encore cinq bonnes minutes, il se fait très tard, faudrait pas trop traîner non plus, alors il décide de rentrer dans l'établissement. Il découvre ses affaires sur le palier, le directeur dès qu'il le voit vient à sa rencontre.


Comme aux jeunes années.  Unfini10


- Ha ! Monsieur, j'ai une nouv..

Ankou ne lui laisse pas le temps de finir.

- Taisez vous ! Je suis au courant pour ma chambre, c'est inadmissible ce que vous me faites ! Je paye une fortune pour un taudis pareil et voilà qu'on me spolie ma chambre ! J'exige des excuses, un remboursement et une chambre de grand standing, la vôtre si il le faut !

Le gérant agite les mains devant lui pour calmer son meilleur deuxième client et lui propose ceci:

- Nous allons vous faire une bonne remise, vous allez avoir la deuxième meilleure chambre de l'établissement et je vous fais mes plus plates excuses mais par pitié, ne faites pas de scandale. Je ne suis que le gérant, le propriétaire est un homme très puissant, vous devez le savoir si vous êtes au courant pour la chambre, d'ailleurs comment vous savez ?

- Peu importe ! Je le sais, voilà tout. D'ailleurs, il y a des tas de choses que je sais, sauf une ! Le numéro de ma nouvelle chambre ?

- Voilà voilà, la clé de la chambre 44. Je vais vous faire monter vos bagages.

- C'est le minimum.. Bonne soirée...

- Une dernière chose, évitez de déranger le nouvel occupant de votre chambre...

Mais Ankou est déjà dans les escaliers avec une idée en tête. Rencontrer Jack, il est tard, il doit être en train de se faire un brin de toilette avant de se coucher. L'écrivain entre dans sa chambre et sent une profonde lassitude l'envahir. Cette chambre ne vaut guère mieux qu'une chambre de bonne. Il se pose sur le lit sans se dévêtir de son grand manteau. Il attend qu'on lui porte ses bagages, une fois cela fait, il attend quelques minutes et sort de la chambre. Il prend une grande inspiration, toque deux fois à la porte n° 45 et recule de deux pas. Il révise son discours pour convaincre Jack sans honneur de ne pas le tuer pour le dérangement et de l'embaucher pour sa biographie. Enfin, déjà pour le laisser en vie sera une bonne chose.
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Un craquement sourd se fit entendre. Joseph connaissait ce son, il lui était familier. Ces craquements étaient ce qui le faisait se lever le matin, tenir la journée et se coucher heureux le soir. Il vivait, certes pas totalement mais un peu quand même, pour entendre ce son. Ecouter et sentir les os se briser était son petit plaisir. Evidemment quand il s'agissait de ses os à lui, bizarrement, il était moins joyeux. Cela dit pour être tout à fait exact, l'ami Joseph était surtout abasourdi. Sa gauche était partie à la vitesse d'une balle, il y avait mis toute sa force, toute sa passion, tout son désir et pourtant cela n'avait pas suffit. Jack avait frappé nonchalamment, sans même se donner la peine de faire semblant d'y aller à fond. Si son égo lui permettait d'accepter cette réalité, chose qu'il ne parvenait pas à accomplir, Joseph aurait même dit que le pirate y avait été doucement.

Il était à terre, down en un seul coup. Un échange de gauche et paf, le voilà qui se retrouvait déjà par terre. C'était là une humiliation cinglante à tous points de vue. Son nez était en sang, explosé, sûrement cassé et Crack Joe tentait de comprendre ce qui avait bien pu se passer. Il avait frappé vite et fort, il le savait. L'échange avait pu paraître simultané pour un observateur extérieur, mais il était quasiment sur d'avoir touché Jack le premier. Et pourtant cela n'avait pas suffit, loin de là. S'il avait été un chouïa plus rapide que le pirate, c'était uniquement parce que celui-ci n'y était pas allé à fond. La différence de force entre eux était criante. Il n'avait rien pu faire. Pour la première fois depuis longtemps, Joseph Patchett était totalement impuissant et il le sentait pleinement. Tandis que le sang coulait goutte à goutte de son nez brisé, son regard restait fixé sur le glaviot sanguin craché par Jack. Il se repassait ses paroles en boucle dans sa tête.

"Les Saigneurs sont morts. Longue vie à Jack."

Les Saigneurs sont morts ? Mince alors, Jack serait le seul survivant de tout cet équipage de fanatique ? Ou alors ils s'étaient dissous... Il lui semblait vaguement se souvenir d'avoir déjà vu la marque des Saigneurs sur l'île mais, avec le mal de crâne qui lui vrillait la cervelle, impossible de retrouver où et comment. Longue vie à Jack... Si le pirate se lançait dans une carrière en solo, son ralliement à Montgomery ne se ferait certainement pas sur une base de soumission. Jamais le Sans Honneur ne ferait ça. Il avait sûrement un plan tordu et génial en tête. Ce ne pouvait qu'être ça. Mais Joseph s'en foutait, il s'en cognait de ce qui pouvait arrivé au Clan Python ou même à Dead End. Tout ce qu'il voulait s'était un deuxième round avec Jack.

"Pour ton combat, rendez-vous à l'aube, demain. Cette nuit je bois, t'auras qu'à suivre les cadavres. Joli gauche, en passant."

Rendez vous à l'aube... Suivre les cadavres... En bon expert de la géopolitique interne de Dead End, Joseph saisit l'allusion. Les morts allaient jalonner la route de Jack tant seraient nombreux ceux à vouloir décrocher la prime sur sa tête. A moins qu'il ne fit référence aux cadavres des bouteilles qu'il allait descendre au cours de la nuit, allez savoir. En attendant il ne devait pas rester là, assis au milieu du couloir le nez en sang. Mr Please avait assisté au combat, il en parlerait, pas de doute à avoir là dessus. Le Boss lui demanderait surement des comptes mais ce n'était pas le plus urgent. Il y avait aussi ce type, un de ces excentriques qui tournait autour du Boss, qui était passé par là. Encore un colporteur en puissance dont il faudrait se méfier. Mais ça pourrait attendre. L'essentiel à cet instant était de ne surtout pas perdre la trace du Sans Honneur.

BAM !

Un coup de feu venait de retentir dans la grande salle. Attiré par le bruit, qui avait le mérite de provenir de la direction prise par le Sans Honneur et Please, le Champion se rendit sur place. Le temps qu'il arrive dans la Grande Salle, tout était fini. Le cadavre d'un homme gît au sol, face contre terre, sa cervelle répandue sur le plancher. Derrière lui le mur porte encore son empreinte de fesses. Y'avait qu'un Jack pour encastrer un mec dans un mur et lui faire laisser un moule de son cul de la sorte. Autour de Joseph l'agitation battait son plein. Il avisa un des loustics dont la tête lui était familière, une petite fouine au cheveu rare mais à l'oeil vif, un nervi du Clan Python à tous les coups.

"Qu'effe qui f'est paffé ifi ?"

Le malfrat leva les yeux sur le visage en sang du Champion. A l'instant où il reconnut celui qui lui faisait face, le pif écrasé et la voix totalement modifiée, il faillit pouffer de rire. Il faillit seulement car un regard meurtrier de Joseph l'en dissuada.

"Euuuuh b'jour à vous m'sieu Patchett. Z'allez bien ?"

Le Champion, un mouchoir toujours plaqué sur son pif ne se donna pas la peine de répondre. Il adressa au sous fifre un autre regard très équivoque. Le genre qui disait "pose pas trop de questions". La fouine décoda le message immédiatement et se hâta de poursuivre.

"Alors euuuh... Bah l'Clown a voulu faire sa blague au type de t'aleur, c'lui d'la cage. L'type y t'la étendu d'un coup. Baaam ! Droit dans l'mur, sans déconner."

"Alors dans che cas, pourquoi eche qu'il a la chervelle qui chort de partout ?"

"Euuuuuh, ça c'est l'singe du gars qu'a fait ça. Une sale bestiole c'te macaque. L'avait un regard vicieux l'singe en plus. Un vrai sadique c'te machin !"

Là pour le coup Joseph marqua une pause. Son visage affichait l'expression de quelqu'un à mi chemin entre la surprise et le soulagement. Même le singe de Jack était un danger public ? Non mais sérieusement, c'était qui ce gars ? Son singe était un vieux qui achevait les hommes à terre ? Et ben, il avait eu du bol que le macaque l'envoie pas directement en enfer tout à l'heure. Un sacré coup de bol ouais. Un grand merci à cette pute borgne de déesse de la chance.

"Ouais, j'vois le genre.... Bah tu chais quoi mon gars ? Tu vas t'bouger, l'retrouver et l'chuivre. Une fois que tu l'as retrouvé, tu l'perds pas et tu m'fais parvenir un mechage au Goret qui Chante. J'veux chavoir où y crèche. Capiche ?"

La tête de fouine déglutit péniblement. Crack Joe avait l'air de mauvais poil et au sein du Clan Python, le Champion s'était constitué une petite réputation. Celle d'un type auquel il ne faisait pas bon désobéir et qui vous cassait en deux pour un oui ou pour un non. Pas un type commode quoi. Et sûrement pas le genre auquel on pouvait dire non, même quand il vous balançait des "chavoir" ou des "chuivre". Dans un hochement de tête, la fouine se dépêcha de filer sur les traces du Sans Honneur et de son guide. Pour Joseph, il convenait désormais de retourner au Goret qui Chante. Il devait, petit un: changer de costume. Petit deux: "réparer" son nez. Petit trois: se préparer à ce qui s'annonçait comme un combat pour la ceinture mondiale.

*L'aube hein... Si t'as trouvé ma gauche "jolie", je me demande ce que tu vas penser de mon KRAAK... T'es plus fort que moi Jack, ouais... T'es plus fort mais je m'en fous. T'es plus fort mais je t'aurais quand même. Je t'aurais.... Je t'aurais....*

On a le droit de rêver non ?
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On m'avait pas menti. C'est du grand luxe, c'te case. Ca hume le proprichon, l'mobilier est ciré et l'maxi-bar est rempli. On aurait presque peur de péter, même l'air doit être clean. Héhé. Ils ont même mis un joli panier pour Anthrax. Mais Anthrax dort dehors. J'veux pas d'lui dans la pièce où j'dors. Trop dangereux. Comme savoir recevoir implique d'savoir être accueilli, j'investis direct le bar. Y a de tout, et mon choix s'porte sur une gnôle vieillie à l'eau pure d'un glacier. Le bouchon vole, tandis qu'j'roule une galoche au goulot. Ouais, d'la bonne came.

La bouteille est moitié morte, et un canapé tout confort m'fait d'l'œil, là, près de l'escargophone. V'la qui sierra parfaitement à mon cul. Une rude journée mérite un rude repos.

Toc Toc.


Je tique. S'pourrait-il..? Non. Si Montgom' voulait m'envoyer des tueurs, il avait dix mille occaz' meilleure que celle-ci. Alors? Service de chambre? Admirateur suicidaire? Collecteur d'impôt? ... Y a qu'un moyen de savoir. J'vais donc à la porte, l'ouvre. ... Je m'attendais à tout sauf ça. Dans l’entrebâillement de la porte, une tronche connue me fait face. C'est lui, le type de la haute, qu'j'ai déjà vu chez Montgom'. Lui, un tueur? Non, j'y crois pas. En tout cas, pas un tueur envoyé pour moi. Direct, le gus commence à me baver une tirade pas possible. J'en ai mal à la trogne. Envie de m'assoir. Alors avant qu'la méningite se rameute, j'lui fait signe d'entrer, et vais m'poser dans ce délicieux canapé. Il ferme la porte.

...

La porte du 45 s'ouvre et vomit l'ami endimanché. Ankou qu'il se fait appelé. Et Ankou titube. J'le r'garde partir vers sa chambre misérable (héhé), en m'disant qu'le destin est parfois farceur. Et j'm'en retourne à mon maxi-bar. Cinq cadavres de bouteille trainent sur le tapis, au pied. J'en prends une autre, sans lire l'étiquette. J'ai prévu de sortir ce soir, et y va faire froid surement. Alors faut y aller couvert. La 'teille, une fois vide, s'en va rejoindre les autres, et moi, j'm'en vais prendre la porte. Temps de tâter l'esprit nocturne de Dead End. J'quitte la bâtisse, commence à arpenter le pavé froid et humide. Il pleut.

Au premier bar, j'ai bu du mauvais rhum, production local.

Au deuxième bar, j'ai éclusé des bières et rencontré une mignonne.

Au troisième bar, j'ai oublié la mignonne pour une autre bouteille.

Au quatrième bar j'ai cassé une bande de rigolos. Et c'est moi qu'ai l'plus rigolé. J'ai bu aussi.

Au cinquième bar, j'ai carrément pris une caisse de six. A emporter. J'avais besoin d'air.

Pas de sixième bar, mais une courette planquée, avec trois poivrots. Ils sont sympas et j'leur laisse les reste. La nuit meurt doucement, et j'ai un rendez-vous. A la plage, c'est mignon. Sur le chemin, je croise les plus endurcis des alcoolos, tellement faits qu'ils me prennent pour une putain et m'abordent. Combien, y d'mandent. Je les crame aussi. On dit "Combien, s'il-vous-plait". Je mate au loin. Le sable est là, tout près. La mer aussi. Personne. Me pose sur le sable humide, en l'attendant. M'allonge, mains sous la nuque, comme pour un coussin. ... Ça tourne, j'me relève et vomis. Ark. Trouver une autre place. S'assoir à nouveau, les yeux biens ouverts et la tête droite, cette fois.
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