Les Avalons - Arc I : L'ascension sur North Blue. Le commencement de toute chose. [Log I-1]Cela fait maintenant deux jours que j'ère en pleine mer, livré à moi-même, seul maître à bord de mon frêle mais fidèle esquif. Deux jours désormais que je suis entouré d'azur à perte de vue, qu'à chaque instant je risque ma vie dans les eaux de North Blue. Je suis vraiment affamé, parce que je ne pensais pas rester sans toucher terre aussi longtemps. J'avais soigneusement étudié les cartes maritimes mais le manque de vent m'avait ralenti, moi, Lloyd Barrel ! Je ne pouvais être arrêté à cause d'une simple absence de brise. Mon destin ne pouvait être enrayé, contrairement au canon que je transportais avec moi, qui était presque cassé et inutilisable. Je ne m'en étais jamais servi en même temps, c'était à prévoir que quelque chose n'irait pas. Ne dit t-on pas que la marche des vertueux est semée d'obstacles ? Toujours est-il que c'est à la force de mes bras que j'avance, jusqu'à ce que soudainement, j'aperçoive la terre tant espérée de ce qui doit sans aucun doute possible être Tanuki Island. Comment puis-je me tromper ? Je suis tellement doué pour la navigation ! Un vrai prodige, et ce dès mon plus jeune âge ! Ma mère me le répétait tout le temps, que j'étais un prodige, que j'étais formidable. Oui, je suis vraiment parfait. Tout me réussit, me dis-je tandis que ma barque se rapproche de ce que je crois être une plage de sable fin, parsemée de cocotiers. Génial, j'adore le lait de coco.
Je débarque enfin sur cette plage. Mais ce qui de loin m'avait paru être du sable était en réalité un fin gravier calcaire. Par contre, je ne m'étais pas trompé pour les cocotiers, c'était déjà ça. Trompé ? Oui peut-être... Mais après tout le gravier c'est bien mieux que le sable ! Oui, le sable ça rentre dans les bottes et ça pique les yeux. Et puis, on s'y enfonce facilement en marchant. Au final, c'est tant mieux que ça soit du gravier et j'ai bien fait de me "tromper". Je traîne ma barque sur des pierres un peu plus grosses, pour éviter que la marée montante ne l'emporte, et j'en profite aussi pour récupérer de précieuses noix de coco sur les arbres aux alentours. Mon déjeuner est servi. Après m'être délecté de cette pulpe et de ce lait d'ivoire, enfin repu, je décide de reprendre ma route. Il faut que je trouve un village, si je veux trouver des hommes, des subordonnées pour m'accompagner et me servir dans ma quête du One Piece. Je remets mon embarcation à la mer, et c'est ainsi que je suis reparti. Je vais essayer de longer l'île pour y trouver une trace de vie humaine. Vu que l'île n'est pas très grande, j'ai toutes mes chances de réussir. Quelles idées géniales j'ai. Vivement que j'ai des hommes et des femmes à mes côtés pour me le rappeler au quotidien.
J'arrive enfin à un village, au bout d'une heure et trente minutes de dérive près des côtes. Ce hameau de pécheurs à l'air miteux comparé à Barrel Island, mais c'est toujours mieux que rien. Il faut que je fasse un peu de toilette, et que j'achète des vivres aussi. Il ne faut pas que le manque de vent me piège en mer sans nourriture à nouveau. Même si je sais que je ne pourrais pas mourir. Je ne pourrais jamais mourir. Je suis tellement parfait. Comment pourrais-je m'éteindre avant d'avoir accompli mon destin, avant d'avoir récupéré le One Piece qui me revient de droit ? Oui, c'est impossible que j'échoue. J'amarre mon bateau au port, à un emplacement libre. C'est bon de se dire que je n'ai pas à le surveiller. Je vais ensuite chercher une auberge. Malheureusement, je n'ai pas emporté beaucoup d'argent de Barrel Island. Non, j'ai eu raison de faire cela. Je vais désormais vivre comme un vrai pirate, comme un vrai aventurier. Je n'ai pas besoin de l'argent de mon père. J'ai seulement besoin de mon talent et de ma renommée. Surtout qu'en plus, je suis sur que l'aubergiste saura me reconnaître et m'offrira gite et couvert dans sa grande mansuétude. Je suis Lloyd Barrel après tout. Qui pourrait me tenir me tête et s'opposer à moi et à ma grande puissance ?
Et puis, de toute manière je me dois d'aller à cette auberge. Il faut que l'on me voie pour que l'on puisse avoir envie de me rejoindre, de rejoindre l'équipage que je compte former : les Avalons. Je suis sûr et certain d'au moins pouvoir trouver un équipier de valeur. Mais c'est obligé qu'il y en ait plus, que tous se bousculent pour moi, pour avoir l'immense privilège et plaisir de me rejoindre. Je rentre dans la première auberge sur le port : "La Brise d’Été."
L'auberge respire le bon bois. Il y règne une douce odeur : un mélange de forêt, de sel et ragoût qui bout sur le feu. Cet endroit me plait, il respire l'aventure à plein nez. Je m'approche du gérant, un jeune homme d'une trentaine d'années.
"Hola aubergiste ! Une chambre pour la nuit et un couvert pour ce soir !"
"Bien sur monsieur, cela fera 11,000 Berrys."
"Allons voyons... Je suis le grand Lloyd Barrel !"
"Et alors ?"
"Comment ça, vous ne me connaissez pas ?!"
"J'ai bien peur que non monsieur..."
"Je ne paierai pas un seul Berry ! Cela devrait être un honneur pour vous de m'accueillir !"
"C'est cela... Ou vous payez, ou vous pouvez vous en aller, monsieur."
Je pars en claquant la porte. Quelle auberge miteuse. Je me dirige furieusement vers une plage juste à côté. Quel abruti ce tenant d'auberge... Il se rendra très vite compte de son erreur. Je le garantis. Il entendra parler à nouveau du grand, du magnifique, du majestueux Lloyd Barrel. J'aperçois alors un homme bricolant non loin de moi. Je me rapproche de lui pour voir ce qu'il fait. Il me jette alors un regard étrange, et commence à me dévisager. Il me parle enfin.
Dernière édition par Lloyd Barrel le Jeu 22 Aoû 2013 - 17:26, édité 4 fois