L'année 1623, refusant de se terminer, se trainait péniblement vers sa fin. Les jours s'écoulaient un à un, chacun encore plus morne et ennuyeux que le précédent. A moins que ce ne soit qu'une histoire de perception, après tout les quinze jours que l'Agent Patchett avait passé à bord du patrouilleur de la Marine étaient tous semblables. Manger, s'entraîner, jouer aux cartes et dormir. L'ordre de ces activités pouvait varier d'un jour sur l'autre si Joseph se sentait d'humeur à innover mais aucune nouveauté ne venait jamais égayer sa journée. Si au moins il avait été en bonne compagnie, cela se serait peut être mieux passé mais non, il n'avait pas eu cette chance. Les Marines du patrouilleur semblaient tenus au secret, le style "interdiction formelle d'ouvrir la bouche" vu qu'ils ne bavaient pas le moindre mot. C'en était désespérant. Les seules personnes avec lesquelles Joseph pouvait parler étaient ses camarades de misère, oh pardon, de mission. Mais ce n'était pas parce qu'ils étaient, comme lui, agent au CP5 qu'ils devaient forcément s'entendre. La preuve, non contents de n'avoir aucun sens de l'humour, ceux-ci étaient en plus des joueurs de Poker particulièrement pathétique.
Aujourd'hui, dans la coursive qui servait de point de ralliement aux agents du gouvernement, de l'argent était sur la table. Les espions s'affairaient à tâter le carton et on ne pouvait pas leur en vouloir, ils n'avaient rien d'autres à faire avant d'arriver sur les lieux de leur prochaine mission : Bulgemore. Déjà qu'aller sur une île hivernale n'était pas la joie, quand en plus on vous y envoyait sans vous dire pourquoi, ça frôlait le foutage de gueule. Nyanyanya, Séparou est au courant, blablabla, sécuriser les informations, blablabla, mission taupe secrète. Ils pouvaient bien se le garder leur secret tous autant qu'ils étaient, qu'il s'agisse de leur bien aimé chef Yakutsuki Rei ou de le l'agent en charge, ce cher Séparou. Joseph était trop occupé à plumer ses camarades pour se creuser les méninges, de toutes les manières cela ne lui aurait guère fait de bien de trop penser. Mieux valait se concentrer sur les cartes et rien qu'elles.
"Allez y Patchett, c'est à vous de distribuer."
Autour de la table de jeu improvisée, quatre hommes étaient assis : l'irascible agent Patchett, le placide agent Makino, l'intellectuel agent Vimes et le beau gosse de service, car il en fallait bien un, l'agent Sakata. La partie était endiablée. Comme à son habitude, Makino était déjà au bord de la banqueroute. Sakata, bien que loin d'être stupide, appréciait d'avantage la beauté de l'action que les gains potentiels, il était donc toujours à deux doigts de la sortie. Vimes menait la partie d'une main de maître mais Joseph jouait comme un bulldozer, c'était pas très joli à voir mais c'était efficace. Il comptait bien sur son style fétiche pour revenir dans la partie. Ces quatre là jouaient ensemble tous les jours, plusieurs heures par jour depuis maintenant deux semaines. Autant dire qu'ils commençaient à connaître par coeur les styles de jeu des uns et des autres. De plus, Makino et Sakata avaient eu le temps de perdre respectivement trois et deux mois de solde. Inutile de préciser que c'était Vimes qui avait raflé l'essentiel de la mise. Dommage pour lui que Joseph ait trouvé sa cachette, sous sa couchette quel amateur. Maintenant Joseph avait plus qu'assez d'argent pour continuer à jouer et Vimes ne s'en rendrait pas compte avant qu'il ne soit trop tard. Et tout ce qu'il trouverait, ce serait un bouton d'uniforme délicatement prélevé à un des marines de l'équipage. Héhé, qu'il était malin, avec ça aucune chance qu'on remonte jusqu'à lui. Avec une solde à 800.000 berrys par mois, Joseph s'était mis dans les fouilles un peu moins de 4 millions de berrys. Pas mal du tout pour une traversée de 15 jours. Et puis si la Chance lui souriait, il pourrait même rajouter encore deux ou trois millions à sa cagnotte. Il avait la main ultime, l'Amiral Akhbar qu'on l'appelait cette main. Il ne pouvait pas perdre ! A lui les millions !!!
"Vous devriez passer cette main agent Patchett..."
"Mais ça va pas la tête ? Passer un Amiral... Argh !"
Tout concentré qu'il était sur ses cartes, l'Agent Patchett n'avait pas senti son supérieur arriver dans son dos. Ses lâches de collègues s'étaient aussitôt redressés, façon de dire "nous on est plus sérieux que lui Chef". Ne restait plus que Séparou, penché sur Joseph Patchett, un immense sourire sur la figure. Le genre de sourire que Joseph avait appris à reconnaitre en près de dix ans aux côtés du bonhomme. Il allait prendre cher, très cher même.
Aujourd'hui, dans la coursive qui servait de point de ralliement aux agents du gouvernement, de l'argent était sur la table. Les espions s'affairaient à tâter le carton et on ne pouvait pas leur en vouloir, ils n'avaient rien d'autres à faire avant d'arriver sur les lieux de leur prochaine mission : Bulgemore. Déjà qu'aller sur une île hivernale n'était pas la joie, quand en plus on vous y envoyait sans vous dire pourquoi, ça frôlait le foutage de gueule. Nyanyanya, Séparou est au courant, blablabla, sécuriser les informations, blablabla, mission taupe secrète. Ils pouvaient bien se le garder leur secret tous autant qu'ils étaient, qu'il s'agisse de leur bien aimé chef Yakutsuki Rei ou de le l'agent en charge, ce cher Séparou. Joseph était trop occupé à plumer ses camarades pour se creuser les méninges, de toutes les manières cela ne lui aurait guère fait de bien de trop penser. Mieux valait se concentrer sur les cartes et rien qu'elles.
"Allez y Patchett, c'est à vous de distribuer."
Autour de la table de jeu improvisée, quatre hommes étaient assis : l'irascible agent Patchett, le placide agent Makino, l'intellectuel agent Vimes et le beau gosse de service, car il en fallait bien un, l'agent Sakata. La partie était endiablée. Comme à son habitude, Makino était déjà au bord de la banqueroute. Sakata, bien que loin d'être stupide, appréciait d'avantage la beauté de l'action que les gains potentiels, il était donc toujours à deux doigts de la sortie. Vimes menait la partie d'une main de maître mais Joseph jouait comme un bulldozer, c'était pas très joli à voir mais c'était efficace. Il comptait bien sur son style fétiche pour revenir dans la partie. Ces quatre là jouaient ensemble tous les jours, plusieurs heures par jour depuis maintenant deux semaines. Autant dire qu'ils commençaient à connaître par coeur les styles de jeu des uns et des autres. De plus, Makino et Sakata avaient eu le temps de perdre respectivement trois et deux mois de solde. Inutile de préciser que c'était Vimes qui avait raflé l'essentiel de la mise. Dommage pour lui que Joseph ait trouvé sa cachette, sous sa couchette quel amateur. Maintenant Joseph avait plus qu'assez d'argent pour continuer à jouer et Vimes ne s'en rendrait pas compte avant qu'il ne soit trop tard. Et tout ce qu'il trouverait, ce serait un bouton d'uniforme délicatement prélevé à un des marines de l'équipage. Héhé, qu'il était malin, avec ça aucune chance qu'on remonte jusqu'à lui. Avec une solde à 800.000 berrys par mois, Joseph s'était mis dans les fouilles un peu moins de 4 millions de berrys. Pas mal du tout pour une traversée de 15 jours. Et puis si la Chance lui souriait, il pourrait même rajouter encore deux ou trois millions à sa cagnotte. Il avait la main ultime, l'Amiral Akhbar qu'on l'appelait cette main. Il ne pouvait pas perdre ! A lui les millions !!!
"Vous devriez passer cette main agent Patchett..."
"Mais ça va pas la tête ? Passer un Amiral... Argh !"
Tout concentré qu'il était sur ses cartes, l'Agent Patchett n'avait pas senti son supérieur arriver dans son dos. Ses lâches de collègues s'étaient aussitôt redressés, façon de dire "nous on est plus sérieux que lui Chef". Ne restait plus que Séparou, penché sur Joseph Patchett, un immense sourire sur la figure. Le genre de sourire que Joseph avait appris à reconnaitre en près de dix ans aux côtés du bonhomme. Il allait prendre cher, très cher même.
BAAM !
Et une droite qui vole une ! Cet enfoiré de Séparou avait même utilisé le Tekkai Gô, Joseph en avait tellement tâté au fil des années qu'il savait désormais reconnaitre un Tekkai rien qu'en se prenant une mandale. Complètement inutile comme pouvoir non ? La preuve, ça ne l'a pas empêché de voler sur la table, éparpillant l'argent et les cartes. La droite de Séparou était toujours aussi puissante. Joseph sentait monter en lui, comme souvent ses derniers temps, une envie de meurtre incommensurable. Il voulait se venger, il voulait faire ravaler à Séparou ces dix années d'humiliation et de taquets qu'il avait pris. Crack Joe serra les poings et leva la tête en direction de Séparou, ses yeux flamboyaient de colère et son mentor s'en rendit aisément compte. L'Agent Séparou choisit d'y répondre de la même manière que d'habitude, par un rire sonore et puissant.
"Hahaha ! C'est ça mon petit Joseph. Garde ce genre de regard, ça t'sauvera p'tet la peau le jour où tu t'retrouveras face à un révolutionnaire sanguinaire qui en voudra à ta tignasse blonde. Un regard pareil ça ferait se pisser dessus El Assassino lui même je parie ! Gyahahaha."
Pour toute réponse Joseph cracha un glaviot sanglant au sol. Pas maintenant... Le moment n'était pas bon... Encore... Il pouvait encore se retenir un peu. Il attendait depuis si longtemps... Séparou lui avait tout appris. Désormais, il n'avait plus besoin de lui. Bon sauf peut être pour ce qui était du Rokushiki pour lequel Joseph se révélait d'une nullité crasse mais ça c'était pour les faibles. Les hommes, les vrais, n'avaient besoin que de leurs poings. Ouais c'est ça, Joseph n'avait pas besoin de leurs techniques à la noix. Tout ce qu'il lui fallait c'était de la volonté et le cran de faire ce que les autres n'oseraient pas faire.
"Il est temps pour moi de vous parler un peu plus en détail de notre mission. Vous le savez tous déjà, nous nous rendons à Bulgemore. Vous vous demandez pourquoi et vous avez bien raison. Il n'y a rien à Bulgemore à part un Labo supposé détruit et des animaux cyborgs. Je ne vous apprends rien messieurs. Ce que vous ignorez par contre, c'est que le laboratoire est loin d'être détruit. D'où vous croyez que viennent tous ces cyborgs hein ? Le Labo de Vegapunk c'est comme une fourmilière remplie de cyborgs et de pièges tordues. Le truc c'est qu'il n'y a pas qu'un seul grand laboratoire, c'est tout un paquet de complexes imbriqués les uns dans les autres qu'il y a sur place. Les trouffions de la division scientifique stationnés sur cette île ont trop peur pour s'y rendre, ils n'osent même pas approcher du Labo. C'est là que nous intervenons messieurs !"
*Un laboratoire supposément détruit, des monstres en guise de gardiens, une île hivernale. Le pied quoi...*
"Nous allons nous infiltrer dans le laboratoire et y éliminer toutes les bêtes que nous croiserons. Notre objectif est le centre de recherches 2-B. Yakutsuki Rei pense que ce centre de recherches contient les plans d'une arme de destruction massive inventée par Vegapunk lui même. Je ne sais pas d'où il tient cette information mais je le crois sur parole. Notre travail messieurs est de lui apporter ces plans. Nous ne pouvons laisser tomber une arme pareille entre les mains des révolutionnaires. Seul le Gouvernement Mondial saura en faire bon usage."
"Hahaha ! C'est ça mon petit Joseph. Garde ce genre de regard, ça t'sauvera p'tet la peau le jour où tu t'retrouveras face à un révolutionnaire sanguinaire qui en voudra à ta tignasse blonde. Un regard pareil ça ferait se pisser dessus El Assassino lui même je parie ! Gyahahaha."
Pour toute réponse Joseph cracha un glaviot sanglant au sol. Pas maintenant... Le moment n'était pas bon... Encore... Il pouvait encore se retenir un peu. Il attendait depuis si longtemps... Séparou lui avait tout appris. Désormais, il n'avait plus besoin de lui. Bon sauf peut être pour ce qui était du Rokushiki pour lequel Joseph se révélait d'une nullité crasse mais ça c'était pour les faibles. Les hommes, les vrais, n'avaient besoin que de leurs poings. Ouais c'est ça, Joseph n'avait pas besoin de leurs techniques à la noix. Tout ce qu'il lui fallait c'était de la volonté et le cran de faire ce que les autres n'oseraient pas faire.
"Il est temps pour moi de vous parler un peu plus en détail de notre mission. Vous le savez tous déjà, nous nous rendons à Bulgemore. Vous vous demandez pourquoi et vous avez bien raison. Il n'y a rien à Bulgemore à part un Labo supposé détruit et des animaux cyborgs. Je ne vous apprends rien messieurs. Ce que vous ignorez par contre, c'est que le laboratoire est loin d'être détruit. D'où vous croyez que viennent tous ces cyborgs hein ? Le Labo de Vegapunk c'est comme une fourmilière remplie de cyborgs et de pièges tordues. Le truc c'est qu'il n'y a pas qu'un seul grand laboratoire, c'est tout un paquet de complexes imbriqués les uns dans les autres qu'il y a sur place. Les trouffions de la division scientifique stationnés sur cette île ont trop peur pour s'y rendre, ils n'osent même pas approcher du Labo. C'est là que nous intervenons messieurs !"
*Un laboratoire supposément détruit, des monstres en guise de gardiens, une île hivernale. Le pied quoi...*
"Nous allons nous infiltrer dans le laboratoire et y éliminer toutes les bêtes que nous croiserons. Notre objectif est le centre de recherches 2-B. Yakutsuki Rei pense que ce centre de recherches contient les plans d'une arme de destruction massive inventée par Vegapunk lui même. Je ne sais pas d'où il tient cette information mais je le crois sur parole. Notre travail messieurs est de lui apporter ces plans. Nous ne pouvons laisser tomber une arme pareille entre les mains des révolutionnaires. Seul le Gouvernement Mondial saura en faire bon usage."
"Des questions ?"
Dernière édition par Joseph Patchett le Dim 24 Mar 2013 - 18:28, édité 1 fois