Une journée ensoleillée rendait Seido de bonne humeur, mais c’était sans compter cette chaleur étouffante qui régnait sur l’île. En effet, Hinu Town était connue pour ces déserts, ces canyons, mais surtout pour son concours de tir annuel, la raison de la venue de Seido. En effet, notre chasseur de prime voulait connaître son niveau et son habilité, ainsi que voir jusqu’où il pouvait aller. Une compétition était parfaite !
Pour cette occasion spéciale, une oasis entre la ville portuaire et la ville de sables avait été aménagé avec des stands de tir, des lieux de restauration, et autres éléments propres à la compétition. De plus, des navettes faisaient souvent le voyage entre ces trois zones, ce qui était assez utile vu la distance les séparant. Et puis, on ne voulait sûrement pas que les gens venus voir ou participer se perde dans le désert ! Des membres de la marine supervisaient le tout, désirant aussi éviter les grabuges.
Seido arriva une bonne journée avant le début du concours, réglant en avance la somme de l’inscription, ainsi qu’une chambre à l’auberge durant toute la durée du concours. Même s’il perdait, assister aux autres manches pouvait être utile, et le tout n’était que pour 300 000 Berry, une somme raisonnable. Le chasseur de prime décida d’abord de visiter l’oasis abritant la compétition, puis, il alla se promener en ville pour passer le temps, et finit par rejoindre le pays des rêves assez tôt, prévoyant de se lever à l’aube pour se préparer, mentalement et physiquement. Fondamentalement, on demandait aux candidats d’être précis et rapide, le b.a.-ba de tout bon tireur. Mais voilà, ça demandait aussi un certain sang-froid, sans compter une connaissance du terrain. Avant de se rendre au lieu de rendez-vous, et après un bon petit-déjeuner, Seido nettoya correctement son revolver, un cadeau laissé par son grand-père.
Bienvenu à tous ! Si vous êtes là pour le tournoi annuel de tir, afin de désigner le champion de l’année, vous êtes au bon endroit ! Sinon, désolé de vous l’apprendre, vous vous êtes planté !
Avant de commencer notre première phase éliminatoire, merci de vous diriger vers nos hôtesses et donnez-leur votre nom. On vous assignera à un numéro.
Bonne chance à tous !
L’organisateur, un homme d’une quarantaine d’année, parlait énergiquement et toujours avec un sourire sur le visage. Dès que tout le monde eut son numéro, il leur explique le déroulement de la première phase, qui n’était pas trop compliquée. En effet, on bénéficiait de six munitions et, grâce à elle, on devait toucher quatre cibles sur cinq. Ceux-ci étaient des objets divers, bouteille en verre, peluches, canettes, bref, des objets que l’on voyait dans les stands de tir. Cette phase se déroulait en réalité en trois étapes, suivant le même procéder, c'est-à-dire atteindre quatre cibles sur cinq avec six munitions, mais avec une distance différente, soit 10 m, 15 m et finalement 20 m. Seido, avec le numéro 121, n’était pas prêt de passer …Heureusement, un bouquin trainait dans sa poche, ce qui lui permit de passer le temps.
Après un certain temps, son tour arriva. Un arbitre vérifia son arme, afin de bien n’user que de six balles, et pas plus. Les cibles se trouvaient en hauteur, à environ un mètre du sol. On pouvait voir deux canettes de bière, deux tasses en porcelaine et une peluche. Le même juge lui donna le signal via un sifflet, mais Seido ne tira pas de suite. En effet, après avoir poussé un long soupir afin de se calmer, il tendit son bras à la hauteur des cibles. Comme il était gaucher, il commença par la gauche. La première balle fila dans l’air et atteignit sa cible sur le côté, et l’envoya sur sa voisine, qui tomba à terre. Via un nouveau coup de sifflet, l’arbitre suspendit l’action, afin de remettre la cible en place. Prenant le temps de viser, toucher chaque cibles n’avaient pas été difficile pour lui. C’était de cette manière que son grand-père l’avait d’ailleurs initié au tir. La première partie fût aisée et la seconde lui demanda un peu plus de concentration. En effet, ayant raté la troisième cible, le chasseur n'avait plus le droit à l'échec.
La préparation de la troisième partie, à 20 mètres, lui sembla durer des siècles. Son coeur battait fort dans sa poitrine, la tension était palpable. En réalité, ce n'était pas si compliqué que ça, mais il n'avait encore jamais réalisé ce genre de chose sous les regards d'autant de gens, ce qui le rendait nerveux. Le juge, pour la troisième fois, vérifia que son chargeur contenait bien les six balles et donna le feux vert via un coup de sifflet. Le jeune homme manqua la première tasse de thé d'un bon mètre, ce qui fit rire quelques personnes, qui l'invitaient cordialement (ou pas) à rentrer chez lui. Seido ferma les yeux un instant, et inspira profondément. Pour réussir, il devait faire abstraction du reste et se focaliser sur les cibles. En ouvrant les yeux, ce fût le cas et il ne manqua plus rien.
*Mmmm, ce n'est pas passé loin....voyons voir les autres.*
Dernière édition par Seido D. Noroma le Mer 8 Mai 2013 - 17:47, édité 3 fois