Il y a, quelque part dans l’univers, sur une montagne absente de toute mémoire d’homme, un palais.
Ce palais est à nul autre pareil, et forcément puisque c’est le palais des dieux.
Dans ce palais se trouve une pièce parmi tant d’autres superbes.
Au milieu de cette pièce se trouve une table circulaire, faite du plus solide des rocs.
Au centre de cette table s’agite une boule offerte aux regards divins.
Et autour de cette table conversent deux dames aux fatals atours.
A gauche, il y a Tyché, maîtresse des fortunes et reine du destin.
A droite, il y a la Mort, dont les traits fins sont protégés de la lumière alentour par un capuchon noir.
Les deux femmes sirotent un thé de la plus subtile saveur et observent le monde reflété au milieu de la table qui les sépare, tantôt avec la plus grande tendresse et tantôt avec le plus grand sérieux.
Parfois, leurs yeux se perdent dans l’infini et pendant ce temps personne ne meurt dans le monde.
Souvent, elles fixent tel ou tel point de l’orbe lumineux, et dans le même élan la première agite ses ciseaux pendant que la seconde emporte de sa faux l’âme de l’élu.
Et toujours le thé fume dans leurs tasses sans fond, et toujours les ciseaux de Tyché sont aiguisés, et toujours la faux de la Mort luit d’un éclat froid aux allures de lune endormie.
Au bout d’une éternité, la Mort baille et sort de sa cape un jeu de cartes.
A quoi veux-tu jouer aujourd’hui, la Mort ? demande Tyché après avoir bu une gorgée.
Une idée, Tyché ? répond la Mort, qui fait semblant de ne pas trop savoir.
Et si on jouait à la famille, la Mort ? propose Tyché, qui savait depuis le début.
D’accord, Tyché, opine la Mort, avant de soudain faire tourner comme une toupie le monde miniature d’un seul petit coup de son long doigt osseux, puis d’arrêter le globe au hasard.
L’échelle change et la zone pointée par la dame au masque sombre apparaît plus nette, toujours plus nette, les nuages du ciel du monde des hommes passent et puis les flots se rapprochent et au sein des flots des bateaux et une muraille et un toit et des tours se font jour. Une île des hommes.
Mais l’échelle ne s’arrête pas là et bientôt les étages du bâtiment central se succèdent et les divinités explorent jusqu’aux tréfonds de la terre sous l’endroit. La Mort pose alors de son autre main le paquet de cartes sur la table de pierre et invite Tyché à en saisir la première carte.
Ce palais est à nul autre pareil, et forcément puisque c’est le palais des dieux.
Dans ce palais se trouve une pièce parmi tant d’autres superbes.
Au milieu de cette pièce se trouve une table circulaire, faite du plus solide des rocs.
Au centre de cette table s’agite une boule offerte aux regards divins.
Et autour de cette table conversent deux dames aux fatals atours.
A gauche, il y a Tyché, maîtresse des fortunes et reine du destin.
A droite, il y a la Mort, dont les traits fins sont protégés de la lumière alentour par un capuchon noir.
Les deux femmes sirotent un thé de la plus subtile saveur et observent le monde reflété au milieu de la table qui les sépare, tantôt avec la plus grande tendresse et tantôt avec le plus grand sérieux.
Parfois, leurs yeux se perdent dans l’infini et pendant ce temps personne ne meurt dans le monde.
Souvent, elles fixent tel ou tel point de l’orbe lumineux, et dans le même élan la première agite ses ciseaux pendant que la seconde emporte de sa faux l’âme de l’élu.
Et toujours le thé fume dans leurs tasses sans fond, et toujours les ciseaux de Tyché sont aiguisés, et toujours la faux de la Mort luit d’un éclat froid aux allures de lune endormie.
Au bout d’une éternité, la Mort baille et sort de sa cape un jeu de cartes.
A quoi veux-tu jouer aujourd’hui, la Mort ? demande Tyché après avoir bu une gorgée.
Une idée, Tyché ? répond la Mort, qui fait semblant de ne pas trop savoir.
Et si on jouait à la famille, la Mort ? propose Tyché, qui savait depuis le début.
D’accord, Tyché, opine la Mort, avant de soudain faire tourner comme une toupie le monde miniature d’un seul petit coup de son long doigt osseux, puis d’arrêter le globe au hasard.
L’échelle change et la zone pointée par la dame au masque sombre apparaît plus nette, toujours plus nette, les nuages du ciel du monde des hommes passent et puis les flots se rapprochent et au sein des flots des bateaux et une muraille et un toit et des tours se font jour. Une île des hommes.
Mais l’échelle ne s’arrête pas là et bientôt les étages du bâtiment central se succèdent et les divinités explorent jusqu’aux tréfonds de la terre sous l’endroit. La Mort pose alors de son autre main le paquet de cartes sur la table de pierre et invite Tyché à en saisir la première carte.