Posté Mar 7 Mai 2013 - 22:48 par Sören Hurlevent
φ Bon, compagnon... tu y es allé un peu fort sur la fin, mais tu as fait ce que tu devais faire. D'ailleurs, je le lis bien dans tes yeux : tu n'as aucun regret. Tu es heureux de ne pas avoir tué, malgré les multiples provocations de ton adversaire. D'être resté le maître de ton cœur. C'est comme ça que tu es grand, garde le comme un trésor. Le contrôle. Pour évacuer, tu as les mots. Salis-les autant que tu veux, mais garde les mains propres. Tu penses que ce n'est plus possible, après Goa ? Peut-être, sans doute. Mais tu peux éviter de faire pire. Tu as toujours la toute-puissance sur tes choix.
♫J'te r'garde une dernière fois dans les mirettes avant qu'tu n'les fermes, Kusanagi. Ton r'gard, y chante la mort. Au fond, t'aim'rais ben que j't'achève pour de vrai. Ça irait 'vec ton code, ta manière de faire. J'te quitte pas des yeux, et même si j'reste impassible en t'voyant tomber à mes pieds – la passe du samouraï de plein fouet, c'est pas l'style du Lèche-Bottes, et à encaisser, c'est pas rien – j'sens qu'ça m'remonte le long d'l'échine. La peur. J'vois c'que j'ai failli faire, c'que j'ai failli dev'nir. En vouloir toujours plus. Aux salauds, aux un peu moins salauds, mais salauds quand même, et de fil en aiguille, aux autres et à la terre entière.
Comme toi, en fait, Kusanagi. Qui t'étais, avant de dev'nir cette sale petite ordure que j'me s'rais fait un plaisir de balancer aux poissons y'a pas cinq minutes ? T'avais des parents ? Des frangins ? Putain, quand même, je m'demande c'qu'on t'a appris quand t'étais môme. T'as la tête dure comme ça. Mais bon. T'sais quoi, on va passer un bon moment. Parce que j'vais finir d'calmer tes copines hystériques et tes copains planqués. Avec les miens, de copains. Qui foutent un joli bordel, comme d'habitude, d'ailleurs. J'sors de ma sphère. J'ai vu rouge jusque là, morbleu, tellement rouge que j'avais pas fait le lien entre la Kimura et la Hathor d'l'équipage des Ombres. J'l'avais juste vue comme ça, apparaître, pouf. Comme un condensé d'rencontres à t'échauffer le sang d'un saint, mais foutues là tu sais pas pourquoi.
… N'empêche que je m'demande un peu c'que c'est que c'gros canon qui vient d'vomir une espèce de gerbe en forme de porc-épic. Épique, c'est l'cas de l'dire, héhé. Et pourquoi le p'tit Uri' et c'brave Zeg' ont l'air aussi trempés ? Et pourquoi le p'tit Jean, y danse ? C'est drôle. C'est la guerre, et j'ai jamais été aussi détendu. C'est comme si j'avais recollé un truc qui me manquait. J'ai les sens aux aguets. J'esquive le coup d'poignard que m'balance une drôle de donzelle avec sabre et mousquet. Oh... ? Drôle de balafre qu'elle se paye, sous les yeux... C'est moche. Et puis, surtout, c'est signé.
Ω R.A.S.P.O.U.T.I.N.E ! C'est c'que j'fous dans chacune d'mes offensives. Mon nom, ma gueule, mes tripes. Une cicatrice qui vient de moi, et c'est mon territoire qui s'élargit. Personne le sait, mais en te suivant sur Grand Line, j'deviendrais vite le plus grand et le plus méconnu seigneur des pirates. Parce que j'aurais régné partout. Sur des centaines de visages. J'aurais pissé sur des dizaines d'îles. Mangé les poissons et les viandes de toutes les mers et des plus grands océans. Le pouvoir, ça intéresse que les idiots, les petits braqueurs qui se sentent pas assez sûrs d'eux pour savoir qu'ils sont les alphas, les dominants. Quand on est Alpha, on l'est tout le temps. Et on cesse jamais de se le prouver.
Belzébuth, qu'est-ce que c'est bon.
… Ouais, ouais. En fait, je bouge plus depuis facile cinq minutes, là. Séché par une balle. Bon, c'est pas glorieux, mais le grand Raspoutine a vu pire. Et puis il sait quand c'est son tour, et quand ça l'est pas. Là, ça l'est pas. La bête, en face, elle est blessée. Alors faites gaffe à vos miches. Parce que les chasseurs savent une chose, c'est que c'est là qu'elle gnaque le plus fort.
-T'aurais jamais du provoquer notre colère divine, maudit pécore !
-La grognasse chante vide.
-Quoi ?!
-La grognasse chante vide
Ses menaces sont en glace :
Elles fondent sous l'acide
De mes rimes salaces !
Shlaaa ! Prend donc un peu de rire !
-La boucanière est terrible
Elle retourne ciel et terre
Pour poignarder sa cible
Je suis un courant d'air !
Miawahahaha !
φ Tu as l'air heureux, Sören. Tu danses littéralement autour de la pauvre fille qui avait l'air si sûre de sa force. Tes pieds nus touchent à peine le sol tandis que tu te dérobes, que tu frappes, contre, attaque. Les sarments du style du Lèche-Bottes ! Tout juste si tu attrapes un peu, tandis que tu ne cesses de la larder de petits coups de serpe. Oh, rien de méchant. Tu l'érafles de la pointe à chaque ouverture, chaque fois que tu parviens à la doubler de vitesse. C'est à dire, sans cesse. Elle hurle de rage, se sent impuissante. Tu rigoles, parce que tu sais que tu ne lui fais pas vraiment de mal. Et qu'elle est responsable de ses propres larmes de colère, qui vont lui faire commettre l'impair irréparable. Elle se sera terrassée toute seule.
Je t'aime, compagnon. Toi, et toute ta bande de joyeux phénomènes qui y mettent tout leur cœur pour cueillir le forban. Même James est pas si mauvais. Parole de prophète : tu es le second de l'équipage le plus décalé du moment, sans doute. Mais aussi le second de l'équipage le plus saint.
Pas pour rien qu'on a Uriko à bord, tout de même.
Dernière édition par Sören Hurlevent le Ven 10 Mai 2013 - 11:22, édité 1 fois