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Un ami.

Spoiler:


Personne ne me connaissait à Manshon. Moi, je ne connaissais pas grand monde mis à part mes supérieurs, ma troupe, quelques malfaiteurs qu’on avait arrêté, des marchands – ils connaissent tout ce qu’il se passe dans les environs ; qui fait quoi, pourquoi, comment … Bien sur, ils nous disent tout. De vrais bavards ces types là – la personne qui travaille à l’accueil de l’hôtel ou je loge, et je crois bien que c’est tout. Cela faisait maintenant une semaine que j’étais transféré dans cette ville. Je possédais à peu près huit cent mille Berry, un peu de linge et ma grosse et longue épée. J’oublie : j’avais aussi, rangé dans une de mes deux poches – sachant que je suis ambidextre – un malheureux pistolet dont le seul avantage était sa grande portée. Je dois dire que je me servais plus de l’arme à feu que de mon épée, qui n’avait quant à elle, jamais servie.

La plupart du temps, j’effectuais mes manœuvres sous l’ordre direct et sur place d’un supérieur, dans l’efficacité et la rapidité. Mais là c’était différent. J’opérais sans mon chef. On faisait des petites rondes avec aucun chemin précis, juste pour surveiller si tout allait bien. On faisait ce que les grades les moins importants dans la marine régulière faisaient. Oui, à peine transféré sur cette île, on m’informait déjà de la grande mafia. Cela expliquait pourquoi la ville était calme. Les ordres étaient : surveillez tout le monde tout en faisant attention de ne marcher sur les pieds de personne, mais ne soyez pas trop regardant. Il était dix-neuf heures trente quand un appel du Den Den Mushi venait rallonger notre service quotidien. Ça me rappelait que sur l’île des hommes poissons, les moyens téléphoniques ne se faisait pas par escargot mais par hippocampe. Du moins dans ma jeunesse. Les choses évoluent vite. Bref, un supérieur me signalait au bout du fil une fusillade - qui durait trop longtemps pour qu’on ne fasse rien - dans une petite ruelle de la ville. Quand mes supérieurs m’appelaient en fin de service, c’était pour me refiler le boulot de dernière minute.


Je donnais l’information du boulot supplémentaire à ma petite troupe de marines. Ils affichaient des visages mécontents. Depuis le début où on m’avait mis à la charge de ce groupe, pas une journée ils s’étaient comportés comme si j’étais normale. Ils ne me parlaient que par nécessité, tandis qu’entre eux ils papotaient discrètement. Pareil, en dehors du travail ils étaient de grands amis, ils sortaient et buvaient ensemble … Mais une place pour un homme poisson, OULA JAMAIS ! C’était pas grave, il valait mieux être seul que mal accompagné. Enfin c’était déprimant la solitude à force. Ça me travaillait vachement. Je me surprenais même à déserter la marine pour rejoindre mes frères sur l’île des hommes poissons. Mais j’avais un objectif qu’il fallait que je garde en tête. Je ne pouvais pas sur un simple caprice, m’en aller comme ça. Il fallait vraiment que je me fasse au moins un ami. Un léger soutien …

Mais revenons à nos poissons.
Plusieurs fois un des mes regards avait suffit à les calmer, mais cette fois-ci ; j’avais du leur formuler d’un ton sec :

- Il y a un problème ?

- Non chef, dirent les soldats à contrecœur.

- Très bien, alors allons-y au pas de course.

Je ne courais pas d’une grande vitesse, pour ne pas les distancer. On s’approchait de la ruelle en question, s’apprêtant à désarmer les bandits. Heureusement, un peu de chance avait fait tomber une équipe de marine régulière qui s’était occupé de l’affaire avant nous.

Après s’être présenté et avoir quitter l’autre groupe de la marine, je donnais l’ordre à un subordonné de contacter simplement par escargofone nos chefs ; pour faire un rapport à l’oral. Contrairement à l’autre section de marine, nous ne faisions jamais de rapports écrits. A part pour de graves incidents, ou quelconque autre action nécessitant un minimum de gravité. D’ailleurs, c’est parce qu’on était en bas de l’échelle que les rapports orales pour de simple interventions étaient obligatoires.

Un nouvel appel du supérieur nous avait donné permission de nous retirer de service. Je m'en allais donc faire un petit tour en ville.


Dernière édition par Woody Shitann le Mar 22 Oct 2013 - 12:01, édité 2 fois
    Je marchais en direction du port. Plus j'étais prêt de la mer, mieux je me sentais. Sur le chemin, la vitrine d'une bijouterie m'attira. J'observais en quête de satisfaction. Un bracelet m'attira par sa parure dorée et brillante, par endroits ornés de pierres précieuse de multitudes de couleurs différentes. Ce bijou que je scrutais depuis plusieurs minutes me donnait une impression de liberté pure et sans limite. Une véritable beauté, je n'en voyais pas souvent des comme tel. Plus je le regardais, plus je le désirais. Le vendeur qui m'observait depuis un instant, hésitait à me donner envie de l'acheter. Alors je lui demandais le prix de ce bel objet.

    - dix millions, monsieur dit le commerçant avec un sourire.

    Ouch, dix millions c'était trop, beaucoup trop pour moi. Je ne savais pas si c'était de l'arnaque, ou le véritable prix mais je n'avais pas les moyens de me le procurer.

    - Désirez-vous l'acheter ?
    - Non je n'en ai pas les moyens, qu'avez vous d'autres à me proposer ?

    Après m'avoir montré pleins de  joyaux de valeur inestimable, je dus renoncer à quelconque achat dans cette boutique hors de prix. Ce n'est qu'en sortant qu'une simple chaîne avec comme bout une vulgaire forme de poisson aimanta mon regard. Je questionna le vendeur sur le prix cette chaîne.

    - C'est un simple bijou d'enfant, êtes vous sûr de vouloir le prendre ?
    - Oui ! répondis-je d'un ton glaciale.

    Après l'avoir acheté, je quittais la boutique, le sourire aux lèvres, la chaîne au cou, content de mon achat. Je n'étais maintenant plus loin du port. Mon expression du visage changea, je me sentais bien mais en même temps j'étais rongé par la nostalgie de mon enfance. ça me faisait un sentiment étrange. Je descendais des marches, menant aux quais des bateaux. Mais contrairement aux autres je plongeais dans l'eau. Après m'être un peu éloigné de la surface, je retrouvais ma tranquillité.

    Je nageais, je faisais que ça et ça ne me fatiguais point. Mais tellement la sensation était douce le sommeil me prit alors je quittais l'eau pour aller sur terre ferme. Il y a de cela une semaine, je m'étais décider de m'adapter un peu au train de vie humain. C'est pourquoi je dormais depuis quelques jours dans un hôtel pas très cotée ni d'ailleurs très confortable mais au moins je ne touchais pas le plafond.

    Donc j'allais à cet hôtel, je passais le bonjour à l'agent de l'accueil et monta dans ma chambre. à l'entrée il y avait une armoire et au dessus une glace trop petite qui reflétait le haut de mon corps. Sur demande d'un menuisier, mon lit était sur mesure avec un trou dans le matelas et le bois pour mon aileron dorsale. Il y avait aussi une baignoire très solide. Par contre aucun tableau, aucune peinture, aucune assiette ou souvenirs ne décoraient ma pièce. C'était un peu morbide. Ici je n'avais aucune véritable occupation. Je m'ennuyais jusqu'à m'endormir. Enfin des fois je mettais ma tête dans l'eau de la baignoire pour réfléchir et j'y restais une heure ou deux. Ce soir là, c'était comme les autres. Je m'endormis aux environs des dix heures.
      Le réveil sonna. Au moment ou je m'apprêtais à le casser un oiseau faisait des aller-retour à partir de l'horloge. Le son venait de sa bouche. Je me demandais si c'était un vrai. Oui c'était la première fois que je voyais un oiseau sortir d'une horloge. Pourtant ce n'était pas rare du tout, au contraire c'était très courant. Après avoir contemplé cet objet assez marrant, je me leva et alla pisser. Puis je mangea un steak bien saignant comme je les aime avant de me mettre debout dans ma baignoire - la baignoire était trop petite pour m'y allonger et prendre un bain - et prendre une douche. Les humains se brossaient les dents, moi je me les cassais sur la baignoire pour que de nouvelles dents bien rayonnantes et tranchantes repoussent. Plus pratique, c'est vrai que ça fait mal mais quand on prend l'habitude dès qu'on est jeune ça va. Puis je m'entrainais à faire plusieurs humeurs différentes devant ma glace. Enfin avant de partir au boulot, je mastiquais des algues spécifiques qui me donnait une bonne haleine.

      arrivé au travail, le supérieur que j'aime bien m'informa qu'un nouvel élément particulièrement doué et efficace mais aussi particulièrement différent intègrerait mon escouade.

      - Cet homme est différent comme vous, et vous pourriez bien vous entendre. J'ai pensé qu'il serait un bon relais entre vous et votre groupe.

      - Très bien chef !

      C'est vrai que je doutais de ce qu'il disait. Je ne pensais pas tomber sur une personne comme il me l'avait décrit. Après cinq minutes d'attente, un homme ... assez différent comme l'avait dit mon supérieur apparu devant nous. Il était habillé d'un maillot à rayures noires et blanches à manches longues, et d'un pantalon noir tenue par une ceinture marron. Cela faisait un peu taulard mais bon. Ses cheveux étaient gris, fins et longs. Une petite cicatrice traversait ses lèvres. Ses yeux et son expression du visage semblait laisser l'image d'une personne plutôt confiante et nonchalant. Pourtant j'eus le sentiment du contraire quand il se présenta :

      - Bonjour, je suis votre nouveau subordonné. Je m'appelle Handy. Je suis heureux de vous servir et je ferais de tout mon possible pour suivre aux mieux vos directives et j'espère qu'on fera du bon travail.

      - Bonjour, moi c'est Woody. Je te remercie et je l'espère aussi.

      Notre conversation fût coupé par une rafale de coups de feu, quelques rues plus loin. On se précipita pour intervenir. On aperçut deux cadavres tirés par des types en costards assez louches derrière la population qui ne semblait avoir rien entendu. Enfin en vérité elle faisait semblant d'avoir rien entendu. On poursuivaient les hommes qui eux, se fondaient dans la foule. Mais d'un coup je me reçus un choc derrière le crâne puis sous la douleur, je mis un genou à terre, me tenant la tête. Je me relevais avec la grimace aux lèvres, et je fus surpris de me voir encerclé par des hommes pas très commodes ... Mon subordonné, ou était le nouveau. Je savais bien que je pouvais pas compter sur lui. Il avait du se faufiler pour s'enfuir ... Non, il était dos à dos avec moi, faisant des gestes pour éloigner quelques hommes qui tentaient de s'approcher. Et dans tout ça, la foule continuait son chemin comme si de rien n'était.

      Une des crapules sortit une barre de fer, content de son arme. Je dégaina simplement mon pistolet mais il fut tué avant par Handy, d'une balle entre les deux yeux. Les autres s'approchaient tellement que le pistolet ne servait presque plus à grand chose. A ce rythme la, on perdait rapidement la face. Mais le corps à corps c'était mon poing fort. Cinq de ces personnes tentèrent de m'immobiliser, mais avec un grand mouvement circulaire, je lançais la paume de ma main en avant en plein plexus de l'ennemi lui coupant la respiration. Je me retournais donc pour aider Handy qui se débrouillait plutôt bien, comme l'avait décrit mon supérieur. Il avait l'air très bon au pistolet et même au corps à corps il savait très bien le manier.

      Je venais lui porter main forte mais en se mettant à son coté, je quittais la formation "dos à dos". Je ne sortais pas ma grande épée car j'avais peur de blesser aussi mon équipier. Cette baston qui continuait déjà depuis cinq minutes commençait à me taper sérieusement sur les nerfs.


      Dernière édition par Woody Shitann le Sam 14 Sep 2013 - 19:18, édité 1 fois
        [...] Sept minutes. Il fallait que cela cesse de suite. En deux minutes on avait réduit leur effectifs par deux. Il n'en restait plus que dix. la tâche était devenu plus facile et rapide. Mes opposants ne pouvaient pas faire le poids en corps à corps contre moi, mon gabarit et mon allonge faisaient la différence. Il ne réussissait même pas à m'en mettre une. Handy lui, n'avait pas rangé son pistolet. Au contraire, il se servait de la crosse pour taper. Enfin notre équipe de soldats arrivèrent. Nous aidant à nous débarrasser des cinq derniers hors-la-loi. Hop, ligotés et un peu assommés, on les amena à la base ou ils furent gardés dans des cellules. Attaque sur plusieurs agents de la marine, ça pouvait leur prendre un petit bout de temps. Je m'apprêtais à faire le rapport mais Handy se proposa voyant que ça m'ennuyait plus qu'autre chose. Il ne me semblait pas trop méchant ce garçon, mais je me méfiais quand même.

        Par la suite, une querelle se fit entendre dans notre groupe. Deux de mes subordonnés étaient tête contre tête, prêt à se taper sur le crâne en plein public. Je n'en connaissais pas l'histoire ni la raison mais la tension montait. Elle avait tellement monté que quand j'étais intervenu, ils m'avaient dis de me taire. Cette fois-là j'avais eu du mal à me contrôler. Je les soulevais tous les deux par le col, les cognant l'un à l'autre quatre fois avant de les relaisser tombés sur les fesses. Ils faisaient une tête ces deux là. Ils s'imaginaient peut être que j'allais accepter ça. Mais non pas du tout.

        - Ne confondez pas ma place avec la votre, je suis votre supérieur et vous me devez obéissance et respect. Si il y a une prochaine fois, je n'hésiterais pas à vous casser la figure.

        J'en repris un par le col, approchant ma tête de la sienne et montrant mes dents pointues et acérées : - Est-ce que c'est clair ?

        - Oui mon capitaine. Nous présentons nos excuses mon capitaine.

        - Très bien, ah oui j'oubliais de vous dire que sur ordre d'un supérieur, Handy le nouveau sera un relais entre vous et moi. Vous lui devrez donc lui aussi obéissance. Une objection ?

        - Non mon capitaine, répondit le groupe en cœur.

        Handy n'avait pas dit un mot. Il ne semblait pas prêter attention à ce que je disais. Son regard se portait ailleurs, je ne savais pas comment le prendre. Rêvait-il ? S'ennuyait-il ? Je ne savais rien de cet homme. Son expression du visage était neutre, voir plus poussé vers l'ennui. J'ordonnais finalement de continuer les rondes sur le port. On fouillait les bateaux de fond en comble, les marchandises, les cales, la coque et pleins d'autre trucs pouvant contenir quelque chose de suspect. Handy aussi trouvait sa bizarre de seulement patrouiller alors que d'habitude on avait des objectifs fixe et précis. La journée passa lentement. Voila c'était l'heure de quitter le service, aucun appel cette fois-ci, pas d'enquiquinements, rien.

        Comme d'habitude après le service, la relaxation. Pour moi la véritable relaxation était dans l'eau. C'est pour cela que je m'en allais au port. Je descendais les escaliers avant de plonger dans la mer qui semblait calme aujourd'hui. La je m'enfonçais en profondeur. J'écartais de nombreuses algues qui parfois s'accrochaient doucement à moi. Beaucoup d'humains ignorent la dangerosité des plantes sous marines. Elle vous accroche doucement jusqu'à ne plus vous lâcher, puis vous mourrez par manque d'oxygène. Certaines enlève doucement la force et l'énergie, d'autres provoquent des paralysie. Mais celles là ne se trouvent généralement pas sur les blues. Quoi qu'il en soit ces algues ne fonctionne pas sur les poissons car leur peaux sont recouverte d'innombrables denticules cutanés, des écailles osseuses placoïdes d'origine dermique et épidermique, qui les protègent contre les parasites et améliorent leurs pénétration dans l'eau.
          Après deux bonnes heures de détente je retournais sur terre ferme. Aujourd'hui je décidais de surmonter le regard des autres et d'aller boire des chopes dans un bar. A peine sortit de l'eau, j'aperçut Handy assis sur le bord du quai d'amarrages. Il s'était placé à un endroit ou aucun bateau ne gâchait sa vue qui portait sur le beau coucher de soleil. A mon tour je regardais ce spectacle, c'est vrai que je n'avais pas fais attention à la beauté du ciel par ici.

          - C'est beau n'est-ce pas ?

          Je me retournais et fut surpris de voir l'homme au cheveux gris juste devant moi. Je ne l'avais même pas entendu venir.

          - Oui c'est formidable. Mais que faisais tu ici ?

          - J'espère que monsieur ne croit pas que je l'espionnais car ce n'était pas le cas. J'étais la pour observer cette belle fin de journée puis je vous ais vu par hasard.

          - Non bien sur que non, dis-je en pensant le contraire

          - Quoi qu'il en soit, maintenant qu'on est ensemble on pourrait peut être discuter autour d'un verre ? proposa Handy.

          - Discuter ? ... Euh oui pourquoi pas. Je te suis car je ne connais pas trop les bars ici.

          - Ah ... En fait, moi non plus. Allons dans les rues, nous tomberons bien sur un bar assez sympa.

          Après avoir acquiescé d'un signe de tête, je marchais avec lui, côte à côte, assez gêné de la situation. Finalement il avait l'air vraiment aimable ce nouveau. Il ne me dévisageait pas, il ne me posait aucune question embarrassante sur ma vie ou mon passé ni quoi que ce soit du même style. Je faisais la même chose car peut être que lui aussi avait eu des problèmes dans sa vie.

          La, il y en a un qui me parait bien. Qu'est ce que vous en dites ?

          - Ça me va !! répondis-je avec un sourire un peu forcé.

          Même si des fois je m’entraînais à sourire devant ma glace, j'étais presque sur que celui la je l'avais raté. Il poussa la porte et me fit signe d'entrer. Je ne me fis pas attendre et nous allâmes nous asseoir. La il y avait beaucoup plus de bruit que dans la rue. Au fond de la salle une jolie humaine chantait une jolie chanson. Mais ça n'avait rien avoir avec le talent exceptionnel des sirènes.

          - La femme plait-elle à monsieur ?

          - Je ne sais pas trop, ça sort de mon style. Je vous retourne la question.

          - Elle est vraiment jolie certes mais avec combien de personnes doit-elle entretenir des relations ? Sûrement un grand paquet. Et je ne suis pas un homme qui aime les filles faciles.

          Je n'écoutais plus trop. les regards incessants m'agaçaient.

          - Ne faites pas gaffes continua t-il, vous valez mieux que cette bande d'imbéciles !!

          - Je vous remercie Handy, ça me fait plaisir d'entendre ça. A vrai dire je me demande parfois la raison de mon existence ... Pardon je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça tout d'un coup.

          - Monsieur se sent-il mal dans sa peau ?

          - Non, c'est juste que je passe un moment difficile répliquais-je d'un air triste

          - Vous en faites pas, j'ai connu ça aussi et ce ne sont pas des paroles en l'air. Il faut vivre au jour le jour et oublier ses tristesses déclara t-il en me donnant une tape sur le bras.

          ... J'étais trop gêné, il venait de me donner une tape sur le bras. C'était ma chance.

          - Hum ... A part ça vous avez des amis ici ?

          - Non aucun, enfin peut être un mais je ne sais pas, c'est à vous de décider !! dit-il en prenant un air sérieux tout d'un coup.

          - Je fis semblant de n'avoir pas compris. De décider de quoi ?

          - De si vous voulez bien qu'on soit ami.

          Et bah, je ne le connaissais que depuis une demi-heure et il me proposait déjà de devenir son ami. Au fond, n'étais-ce pas ce que je cherchais ? Ça ne se serait jamais passé mieux je pense, je n'hésitais donc plus d'un pouce.

          - Haha oui bien sûr. A dire-vrai, je vous remercie de me l'avoir proposer car j'étais trop gêné pour vous le demander.
            Ça faisait bien une heure qu'on discutait, on ne se souciait plus du tout de l'entourage. Peut être étais-ce l'effet des multiples verres de rhum qu'on avait bu. En tout cas on commençait à bien rigoler. On parlait de nombreuses choses, on se moquait même de la rumeur sur le syndicalisme à Impel Down. Notre relation avançait, on s'étais mis à se tutoyer. Tout allait pour le mieux, mais il fallait qu'un fichu groupe nous regarde de travers. Étant sous l'emprise de l'alcool, je n'hésitais plus une seconde.

            - Est vous la ... Hips .... Vous regardez qui comme ça ?

            Mais eux aussi étaient bourrés, ça n'arrangeait pas la situation. Handy lui, était sortit prendre l'air.

            - Qu'est ce que t'as p'tite merde !!

            CRAAAC. J'avais réagi au quart de tour en lui cassant une bouteille sur la tête. Un autre venait me ruer de coups, c'est vrai que sous l'état d'ivresse je sentais moins la douleur, mais faut dire qu'il n'avait pas un grand punch celui-là. A partir d'une de ses attaques, je lui prenais le bras pour ensuite lui effectuer une clé l'immobilisant au sol.

            Je lui prenais le bras pour ensuite lui effectuer une clé:

            - GYAAAAAAAAAAAAAA c'est bon, c'est bon arrête qu'il suppliait l'autre imbécile.

            - ET LA POLITESSE TROU D'BALLE !!

            - PAAAAAAAAAAAARDON

            C'était vraiment qu'une fiotte. Je le lâchais sans quitter son regard. Lui faisait mine de s'en aller mais il me lança des bouteilles. Heureusement qu'il avait bu sinon il ne m'aurait pas épargné. Je courais pour lui foutre une raclée quand je buta sur quelque chose, m'écrasant la figure sur le sol. Je n'avais même pas eu le temps de mettre mes mains devant moi tellement j'étais soûl. C'était le corps inerte de la personne à laquelle j'avais mis un coup de bouteille. Je voyais du rouge au sol, non c'était du sang ... mon sang. Je passais mes mains sur ma bouille et elles ressortirent toutes rouges et dégoulinantes. Merde, je devais vraiment m'être ouvert quelque chose pour que ça saigne autant. Je me levais, encore plus énervé.

            - RAAAAAAAAAAAH

            Mais tout le monde ria de ma réaction. Je plaquais un de leur compagnons au sol puis me remis debout. Trois personnes m'immobilisèrent le temps que je parvienne à me débattre. Handy, la clope au bec rentra dans le bar. Il intervint aussi tôt quand il m'aperçut en pleine bagarre. Tout cela finit en baston générale, l'ambiance étais quand même assez marrante. La dame continuait à chanter tandis que le pianiste était venu lui aussi se battre. Certains riaient, d'autres jouaient au carte. Quelques personnes esquivaient des coups de chaises, c'était donc les voisin qui se les prenaient qui eux à leur tour alimentaient la grande bataille générale. Moi ça commençait à me plaire. Et je n'étais pas apparemment le seul, dans toute cette agitation, les gens oubliaient que j'étais un homme poisson. Tout cela fût interrompu par un coup de feu. Une troupe de la marine régulière cessa tout ce chahut.

            - Celui qui a causé tout ça devra répondre d'une sanction. Nous attendons donc que la personne se désigne sinon sa sanction sera supérieure.

            - C'est moi !!

            - Non c'est moi surenchérissait Handy.

            - Non c'est moi ... non moi ... moi ... pas toi c'est moi ... la ferme c'est moi ... toi ? ... tu rigoles ou quoi ? ... c'est pas vrai..

            J'étais vraiment ému qu'Handy me soutienne. Pourquoi ... Pourquoi me couvrait-il ? C'est à ce moment que je réalisais que j'avais réellement un ami sur qui compter.

            - TAISEZ VOUS TOUS LES DEUX !! Vous vous expliquerez au QG.

            Ils nous passèrent les menottes, et nous regardâmes les gens du bar qui ne semblaient pas m'en vouloir pour ce désordre. Ils souriaient, se moquaient-ils de moi ? Je ne pense pas, je reconnaissais quand même un bon sourire d'un mauvais. Mais alors pourquoi rejetaient-ils une expression de familiarité. Quoi qu'il en soit Handy qui avait une bonne élocution négocia habilement notre liberté. Les marines nous firent la morale :

            " Même si vous êtes pas en service, ce n'est pas une attitude à prendre. Ce comportement irresponsable est à revoir. "
              On était maintenant dans les ruelles de la ville. Handy qui savait maintenant que je faisais des tatouages, voulait que je lui fasse un requin sur le dos pour célébrer notre amitié. Nous allâmes donc dans ma chambre d'hôtel. La, j'y trouvais mon matériel. Handy était stressé, il me restait assez d'alcool dans le sang pour que ça finisse en véritable porcherie. Mais dans ces choses la je m'appliquais, c'était pour moi plus qu'une passion. Je lui dessinais un très beau requin sur le dos que je complétais de plusieurs encres de couleurs différentes. Une fois fini, je l'invitais à regarder dans le miroir. Il me complimenta et me dit que j'avais du talent. Je me sentais fier de moi, c'était ma première expérience. Je décidais moi aussi de me tatouer pour inscrire notre alliance. Sur l'idée d'Handy, je devais me tatouer un humain sur le torse. Mais se tatouer tout seul paraissait vraiment difficile même en étant ambidextre. Il me regardais alors avec un grand sourire. Je devinais qu'il voulait me graver son propre dessin lui même.

              - AAAAAAAAAAAAAAAAAAAIE AAAAAAIE AAAAAAAAAAAIE. C'EST PAS COMME ÇA ABRUTI !!

              - Avec ton grand corps tu devrais même pas sentir. Arrête de faire la mauviette.

              Mon tatouage fût finit, peut être qu'il me l'avait bien fait. J'étais réjouissant à l'idée d'avoir un superbe dessin sur le torse.

              - IAAAAAAAAAAAAAAH C'EST QUOI ÇA ?

              - Euuuh ... je crois qu'il est l'heure de dormir la. Allez bonne nuit dit-il en se faufilant.

              - Essaye pas de t'enfuir après m'avoir graver un truc aussi moche que ça, on dirait un dessin de môme.

              Il était déjà partit en courant ce petit malin. Raaah c'était vraiment trop moche d'avoir ça sur le torse et je devrais le porter jusqu'à ma mort. Pas question de le laisser filer, je le poursuivais dans toute la ville, l'injuriant de toutes sortes de noms, quelques fois incompréhensibles des humains. J'étais trop fatigué pour continuer, ma tête tournait. Je rentrais à l'hôtel pour m'installer sur mon lit. Je ne mis pas plus de cinq minutes pour m'endormir. Sacré Handy, c'était pas mon ami pour rien celui-là. Le lendemain au boulot, toute ma troupe me regardait avec de gros yeux.

              - Qui c'est qui vous à fait cet horrible truc chef ? demandait quelques soldats de ma troupe.

              Je pointait du doigt Handy qui tournait la tête pour pouffer de rire.

              - Bah quoi, moi je trouve que ça va bien avec ton petit air méchant haha haha.  

              Mon supérieure m'annonçait le dernier jour de service sur cet île. Lui aussi remarqua le bonhomme sur mon pec gauche. Il me demanda qui m'avait fait ce "machin". Partout ou je passais les gens me regardaient avec un grand sourire. Mon dernier jour fût long, très long ...


              FIN DU RP