Je me sentais balloter de part et d’autre. Comme si j’étais sur un nuage. Et je n’ai jamais dormis sur un nuage… C’était agréable et en même temps… Je me sentais de moins en moins bien. Comme si une vieille douleur revenait. Le choc fut plus grand quand les douleurs de mon corps me réveillèrent…
En mer, j’étais balloté par les courants marins dans une tempête qui par chance perdait en puissance, me propulsant sur le rivage. Les claquements de vague me faisaient hurler de douleur et même gonfler mes poumons pour garde la tête hors de l’eau me faisait atrocement souffrir. J’espérais toucher le sable fin de cette silhouette, non loin, qui ressemblait à une ile. Mais plus mon corps s’y approchait, plus les rochers me narguaient éclairé par la lune rouge sang... J’allais sans doute me fracasser contre eux et je ne pouvais rien faire pour me déporter. Mon crane allait toucher l’un d’eux lorsqu’une main agrippa le reste de veste que je portais pour me tracter vers un banc de sable. Trainé comme un sac à patate plein, j’ai reconnu notre chère navigatrice qui avait échoué du même côté que moi. Grande et forte, elle me porta de longue minute qui me paraissait des heures. Cette ellipse de douleurs me faisait craquer et supporter de tels hurlements devait être difficile pour elle. Malgré ça, elle trouva une grotte assez à l’abri pour nous reposer.
Adossé contre une paroi douce, nous étions à l’abri des intempéries. J’arrivais tant bien que mal à gérer la souffrance à présent. Et nous avons pu échanger nos visions de cet étrange combat marin. Epuisé devant tant de combat physique comme mentale, nous nous sommes endormis quasiment nu, l’un à côté de l’autre, profitant de la chaleur mutuelle. Le réveil fut plus difficile pour moi. Une fièvre commençait à monter et Natacha ne savait pas trop comment réagir. Elle avait déjà bien vécu ce genre de situation, mais avec un si grand blessé, la donne était différente. A part quelques gémissements, je n’arrivais plus à parler correctement. Plus proche du délire que du conscient, elle s’en alla chercher, vivre, eau et de l’aide…
La zone était très luxuriante en flore, cela rendait les recherches très compliquées et elle tomba plusieurs fois sur de nombreux insectes à la taille anormale. Des monstres de grandeur qui était aussi impressionnant qu’agressif. Aguerris, elle gardait le dessus sur ce genre de créature et elle s’en garda quelque uns, bien en chair fraiche, pour nous nourrir. Au bout de quelques heures elle rebroussa chemin qu’elle s’était frayé en quatre fois moins de temps que pour la créer. Elle comprit rapidement la difficulté de cette île et surtout de ses chances pour me sauver. Les grands arbres ressemblant à des palmiers lui faisaient de l’œil, un œil avertis pour utiliser leurs feuilles comme des couvertures ou même des matelas. Par chance, l’une des parois de la grotte ruisselait d’eau fraiche. Dans l’urgence, elle en bu quelques gouttes et m’en donna aussi avant de trouver un moyen de faire chauffer cette eau, car impossible de savoir si elle était potable.
La chaleur était revenue en journée ce qui était une chance pour sécher nos vêtements, mais la nuit suivante, le froid reprenait son droit et nous devions continuer nos entrelacements. La chaleur de mon corps semblait continuer à grimper. Il fallait trouver une solution dès le matin. Lorsque les premières lueurs du soleil nous chatouillèrent le nez, elle continua ses recherches en continuant à chasser les énormes insectes hostiles.
Il y avait des bambous de part et d’autres, grâce à ces matériaux et de la persévérance, elle réussit à créer le feu… Cela allait nous permettre de mieux supporter les nuits, manger de la chair cuite et rendre réellement l’eau potable.
Partit une nouvelle fois en expédition, en fin d’après-midi, elle s’engagea dans une autre partie de la forêt. La surprise fut grande quand elle croisa le regard d’une étrange petite créature qui la percuta au front l’assommant quelques secondes.
Posté Jeu 5 Sep 2013 - 12:50 par Ulcky Yuan
En ouvrant ses yeux, elle découvrit un être humanoïde d’une taille tellement minuscule qu’on aurait cru un conte de fée. Deux bras, deux jambes, et une petite tête rose avec des cheveux noirs en pétard. Ses vêtements de couleurs rosé en forme de robe longue, laissait sous-entendre qu’elle était une jeune femme.
Natacha la pris dans sa main, elle semblait endormi… Elle l’as ramena aux camps et la posa sur une feuille de palmier avant de préparer le repas d’insecte du soir. Malgré l’apparence peu ragoutante des bestioles, leurs chairs cuite émettaient une odeur très agréable. Ceci réveilla notre inconnu qui fut surprise d’être toujours vivante.
Inconnu : Vous ne m’avait pas enfermé ?
Natacha : Tiens ! Tu es réveillé ? Et pourquoi je t’aurais enfermé ?
Inconnu : Les grands hommes font ça d’habitude à Pilili.
Natacha : Donc tu t’appelles Pilili ? Enchanté ! Je suis Natacha, membre des ombres du Chaos ! Mais n’ai crainte, tu ne possèdes rien de précieux, je te ne volerai donc pas.
La jeune Pilili délaissa Natacha un instant quand elle sentit le fumet de la viande. Se jetant sur un petit morceau, mais qui était aussi gros qu’elle. Elle se délecta de ce repas.
Natacha : Au moins tu as de l’appétit. Tu vas pouvoir m’aider un peu. Connais-tu cette île ? S’il y a une ville ?
Pilili : J’ai entendu un grand homme dire que c’était Vulcania l’île. Mais je n’ai pas vu de monde ici.
Elle n’avait pas vu de monde, mais elle avait entendu une personne le dire… Natacha supposa qu’il n’y avait pas de ville ou de village, mais peut-être quelques indigènes.
Ulcky Yuan : Ahhh…
Je gémissais de douleur, ma fièvre montait très fortement et je grelotais de froid. Cela devenait de plus en plus inquiétant. Natacha s’approcha de moi pour tenter de me nourrir. Natacha : Mince, même la nourriture n’arrive pas à améliorer son état… et je ne connais pas les plantes de cette île…
Pilili : Il a quoi lui ? Et c’est qui ? A manger ?
Natacha : Non Pilili, C’est un compagnon de voyage qui a été attaqué, il souffre beaucoup et je ne sais plus quoi faire pour qu’il aille mieux.
Le petit être resta un instant muet, elle prit une mine dépitée au moment où Natacha à citer l’attaque que j’avais subi. Puis elle lança un regard déterminé et couru à une vitesse incroyable autour de moi. Je ne sentais pas Pilili tourner autour de moi, juste une brise qui me caressait.
Pilili : Ton ami à une fièvre tibilite ! Il a besoin de Grota, de Palute et d’isimite. Après, il faudra réparer ses contucules et ça ira mieux.
Natacha ne comprenais pas les mots de Pilili, cette dernière s’en alla cueillir une tige, une feuille et de l’écorce de bambou, elle mélangea le tout et fit une mini boule qu’elle mit dans ma bouche. Elle regarda mon état et dit…
Pilili : Ça ne marche pas… Il est trop cassé… Désolé.
Natacha : Mais tu as voulu faire quoi Pilili ?
Pilili : Chez moi, je guéris, et ton compagnons a la frotal, chez nous le mélange nous guéris en moins de 24 heures et on voit les effets en 30 secondes grâce à la respiration qui se calme.
Natacha compris deux choses, d’une qu’elle avait trouvé son médecin et que le dosage ne pouvait pas soigner le grand bougre que j’étais. Elle demanda à Pilili de lui montrer les plantes qu’il fallait et prépara une dose assez grande pour lui. Une fois la mixture à ma bouche, j’ai avalé le mélange et étrangement, au bout de quelques minutes, ma respiration redevint normale.
Natacha : Merci Pilili, grâce à toi mon ami ira sans doute mieux bientôt. Si tu veux rester un peu avec nous n’hésite pas et si tu as besoin d’aide, dis le moi.
Pilili : Oui ! Oui ! Tu pourrais m’aider ! Oui !
Expliquant sa demande à Natacha, la nuit tomba de nouveau, le premier jour était passé et déjà les chance de survie d'Ulcky était amélioré.
Posté Ven 6 Sep 2013 - 13:26 par Ulcky Yuan
Le lendemain, j’avais enfin ré-ouvert les yeux. Je me sentais encore faible, mais j’arrivais à mouvoir mes bras aussi. La douleur était encore très présente, mais la fièvre était bien tombée. Pilili resta un instant surprise de me voir déjà ainsi. Elle tournicota autour de moi avant que Natacha se réveil.
Natacha : Contente de te voir de nouveau sur pied simplet !
Ulcky : C’est bon… Pas la peine de t’en prendre à un mourant…
Natacha : Idiot, tu es sorti d’affaire !
Sortit d’affaire… C’était vite dit. Avec le niveau que j’avais, je n’allais pas faire long feu dans ces mers. Il fallait que je devienne plus fort et arrêter avec mes sentiments. Ma façon de vivre ne m’avait pas permis de réussir depuis la traversé de Reverse. En voyant mon corps encore en si piteux état, mes muscles se crispèrent de colère. Soudain ! La petite Pilili s’en alla quelques minutes pour nous rapporter d’autres types de plantes.
Pilili : Avec ça, je pourrais guérir tes cassures de clotos en quelques jours ! Mais j’ai besoin de ton aide. Ta grande amie a dit que tu étais le meilleur pour construire des choses.
J’étais à moitié surpris par cette étrange être, car pendant mon délire, j’arrivais à avoir de petit moment de lucidité ce qui m’avais permis d’entrevoir la jeune et minuscule femme. Mais ces mots m’avaient redonné l’envie de blaguer… J’ai tourné ma tête vers Natacha et dis.
Ulcky : alors comme ça tu trouves que je suis le meilleur ?
Le sourire jusqu’aux oreilles avec un orgueil incroyable, Natacha laissa apparaitre une colère noir… S’en est suivi des insultes, bien entendu.
Ulcky : Pas de problème pilili, tu veux quoi dis-moi ?
Pilili : J’ai besoin bateau volant pour rentrer chez moi !
J’ai plissé les yeux… Un bateau volant ? Ce n’est pas un bateau, c’est un avion et les avions de base… Ce n’est pas encore au point et de plus pour elle… Avec sa taille et le genre de matériaux que je pouvais me procurer dans le coin, ça n’allait marcher.
Ulcky : et comment compte tu rentrer ?
Pilili : J’ai un log pose pour ça !
Ulcky Un quoi ?
Natacha : c’est une sorte de boussole qui permet de naviguer sur ces eaux troubles.
Ulcky : Moué, bon le bateau volant t’oublis déjà…
Pilili : Mais …
Ulcky : Je vais trouver une solution intermédiaire pour que tu puisses naviguer sans problème.
Pilili : D’accord ! Et moi je te redonne la forme !
Un petit clap de main pour celer le deal. Pendant les deux jours qui ont suivi, je ne devais pas bouger. J’avais pour ordre de me reposer comme bon me semblait, manger, boire et suivre les instructions curative de la mioche. Pendant ce temps, j’ai demandé à Natacha de m’apporter du bois, des lianes, des cailloux. L’idée c’était de créer une sorte de bateau léger, qui pouvait planer sous l’effet des vagues qui le propulsait et un système de direction et de propulsion basé sur la rapidité de son pilote. Mais pour éviter de rendre l’appareil incontrôlable, il fallait lui donner un peu de poids, d’où les cailloux.
Nous n’avions pas eu de problème pendant ces deux journées. Nous étions presque aussi bien qu’ailleurs. J’avais tenté quelques prototypes sans réelle réussite et en fin de journée j’arrivais enfin à un résultat concluant. L’appareil prenait la forme d’une fusé. Le pilote se mettait allongé à l’intérieur et avec un système de pédalier poussoir, il battait les flots pour avancer. La direction se faisait en poussant de chaque côté du pilote pour que la coque s’ouvre et se ferme. On tenta de faire des essaies dans l’eau, mais en cas d’arrêt l’appareil prenait l’eau… Il aurait fallu une sorte de propulseur indépendant pour fermer l’arrière, pour les côtés, il y avait une solution plus simple en imperméabilisant l’appareil avec deux coques. L’une de protection et l’autre servant de direction.
Pour autant, la construction semblait supporter les chocs ce qui était une bonne chose vu l’appareil. J’avais repris assez de repos pour me lever et me dégourdir les jambes. Encore fragile, la mixture de la petite avait prodigieusement réparé mon corps meurtrit.
Elle m’avait parlé d’encore deux jours pour être rétablis, un miracle en gros. Mais soudain, Pilili sortit en urgence de l’appareil qui se fendit en deux comme par magie, laissant comme seule vestige de la tragédie un mu d’eau apparu comme par magie…
Posté Mar 10 Sep 2013 - 13:43 par Ulcky Yuan
La gravité laissa retomber l’eau dans la mer pour laisser apparaitre un homme d’une bonne quarantaine d’année. Il avait les cheveux poivre et sel, arborant une énorme barbe qui rejoignait même ses trous de nez. Portant de lunettes noires sur le nez et sur la tête, le soleil ne devait pas être un problème pour lui. Habillé d’une combinaison pleine de cambouis, il semblait être de ceux qui bricolaient beaucoup. L’homme était en appuie sur un étrange appareil qui flottait. C’était une sorte de planche muni d’un guidon qui remontait au niveau des mains. A l’arrière semblait être un étrange appareil…
Pilili c’était réfugié dans les cheveux de Natacha et nous étions assez surpris de la voir dans une telle panique. Je m’approchais d’un pas pour venir lui parler… Mais je ne sentais pas la situation. Détruire aussi brutalement l’appareil que j’avais construit et arriver quasiment devant nous, sans que nous ayons sentit la présence de l’homme était un mauvais présage.
Ulcky : Dis donc, ce n’est pas très sympa de saccager ce que j’ai eu tant de mal à construire !
L’inconnu : Mmm…
Ce dernier s’élança vers moi à une vitesse incroyable sur son engin. Le bloc que j’avais vu était la source de sa propulsion, un miracle pour les inventeurs et un trésor pour les plus vicieux. Portant son poing sur mon visage j’entendis les cris de Pilili nous demander de fuir. La surprise fut grande, mais j’ai esquivé l’attaque en pliant mon corps en arrière afin de faire un pont. L’homme s’arrêta deux mètres après mois et me lança un regard agacé.
L’inconnu : Mmm… Tu restes du menu fretin…
Réitérant son attaque, j’ai engagé le pas pour bloquer son poing avec le mien et le faire descendre de son appareil. Décidé à prendre ma revanche sur lui depuis mon arrivé sur ces mers, Pilili relança à nouveau son cris d’alerte et en m’implorant d’esquiver cette fois. Pour je ne sais quelle raison, j’ai écouté notre nouvelle alliés en me déportant sur le côté le plus possible. Il semblait que ce genre de manœuvre était difficile à suivre pour lui sur cette machine. En me retournant mes yeux se sont écarquillé face à l’étrangeté de la situation. Au pied de cet homme, une tranchée venait d’apparaitre comme si une hache de géant s’était abattue sur le sol… Si ce coup venait de lui et que j’avais continué à faire face, j’aurais perdu mon bras à coup sûr.
Pilili : C’est lui qui coupe les choses de son bras et qui…
L’inconnu : Brûle !
Pilili : … De l’autre…
En se retournant il tendit son autre main et lança une vague de feu… Comment pouvait-il provoquer ce genre de chose ??? Impossible ! J’ai frappé le sol à plusieurs reprises pour soulever un écran de sable assez épais pour contenir un maximum de flamme. Courant vers Natacha, j’ai attrapé sa main et nous avons pris la direction de la forêt, espérant gagner un peu de temps.
L’inconnu : Pff… Inutile…
Nous avions réussis à le semer et nous avons décidé de poser des questions à Pilili sur cet agresseur. Elle ne nous répondit rien de plus que ce qu’elle savait déjà, à savoir qu’il était capable de « couper » et de « brûler » les choses. Mais impossible de savoir pourquoi il était à nos trousses. Elle semblait cacher quelques choses d’autre. Mais à ce moment-là, c’était moins important que de sauver nos vies.
Arriver à une petite clairière, nous avons couru le plus vite possible pour nous cacher de nouveau dans les herbes folles de cette île. Mais c’était en vain et nous somme retomber face à notre homme…
Reprenant nos esquives, nous étions à deux face à lui. Nous avions quelques difficultés à contenir la pression qu’il nous donnait. Mais petit à petit nous nous habituions à ses attaques. La difficulté à repris lorsqu’il est descendu de son engins et qu’il s’est remis à utiliser ces mains magiques. Au bout d’un moment, j’avais cerné des espèces de coquillage d’où sortaient ses attaques. Même si cela me semblait difficile à croire, c’était eux l’essence de son pouvoir.
L’inconnu : bon, vous aller me la remettre gentiment que je vous achèverais d’un coup.
Il a dit ça, comme si le combat était déjà gagné pour lui. Associant ses deux mains, il projeta une attaque impressionnante vers nous qui semblait couper et bruler tout sur son passage. Nous étions devant ce raz-de-marée impossible à esquiver. Fuyant, nous avons atténué l’importance de l’attaque par la distance. Mais nous étions au sol et à sa merci à présent.
L’inconnu : Viens là petit être, ma fortune sera, quand tu seras vendu à Mary la joie !
Il attrapa le Pilili en même temps qu’une touffe de cheveux de la navigatrice. Je ne le savais pas encore, mais il parlait d’un lieu très connu pour les ventes d’esclave à mi-chemin de la route de tous les périls.
Pilili : Seulement si tu les laisses vivant.
L’inconnu : Et pourquoi je ferais ça ? Imbécile !
Il était certain à présent que l’homme ne se préoccupait pas plus que ça de nous, mais que son intérêt était vers Pilili. Je connaissais la misère d’être un esclave et je n’étais pas vraiment pour le fait de la laisser vivre ça. Dire que ce genre d’homme existe… ça me rappelais mon passé et une vieille colère aussi. Natacha et moi nous nous sommes relevé pour nous élancer de nouveau vers lui. Même si la jeune et petite femme avait cédé face à lui, nous n’étions pas du même avis.
Nous voyant venir, il réitéra son attaque, mais fut gêné par Pilili qui lui mordilla le bout du doigt et lui arracha un ongle. Une blessure légère, mais qui procurait un mal de chien. Profitant de cette instant, nous nous somme rapproché de lui. Ce dernier éjecta son trésor au sol en l’assommant et voulu nous refaire son attaque dévastatrice. Natacha me cogna au dos pour me propulser plus en avant, à hauteur de ses mains, j’ai frappé sur le poignet de l’une d’elle menant la direction du coquillage tranchant ailleurs…
Posté Mer 18 Sep 2013 - 19:33 par Ulcky Yuan
Son arme éjecta son tranchant dans une direction improbable… Les yeux de notre vieux guerrier devinrent de grosses billes rondes. Les plis de son front laissèrent place à des veines surdimensionnées et un tin rouge apparu en même temps que la vapeur qui sortait de son nez et de ses oreilles. Oui l’homme était énervé et ne semblait pas vouloir accepter sa situation. Son autre main, celle qui envoyait du feu grâce à un dial tomba au sol.
J’ai juste eu le temps de frapper ce morceau de chair pour l’éjecter vers Natacha. A cause de ça, le vieillard agrippa ma gorge et me souleva. Incroyable, mais vrai, l’homme avait une sacrée poigne et je n’arrivais pas à m’en défaire. Donnant des coups de pied sur son torse et de poings sur son bras, rien ne pouvait lui faire lâcher prise.
L’inconnu : Ma Main… Mon dial… Tu vas mourir, mourir dans d’atroce souffrance, toi et ta femelle…
Natacha voulait utiliser ce nouvel outil, mais elle ne savait pas comment faire. Elle n’avait pas assez de temps pour trouver la façon de l’utiliser. Les mots de cet homme et sa supériorité m’avait énervé à mon tour. Encore cette rengaine d’homme puissant, soit disant surpuissant… Et moi, toujours le menu fretin… Non ! Pas cette fois ! Impossible, je ne voulais pas être encore une loque humaine.
Ulcky : Laisse-moi faire Natacha !
Elle ne pouvait pas réagir assez vite, même en courant vers moi. D’après le sourire sadique de mon bourreau, j’allais subir une coupe nette et franche au niveau du coup si je restais ainsi.
L’inconnu : Petit présomptueux…
J’ai laissé ma colère monter et mes nerfs exploser… Cette technique qui me permettait d’être bien plus réactif et sensible, augmentant la douleur qu’il m’infligeait et les plus anciennes qui n’étaient pas encore totalement guéris. J’avais le cou en feu, le thorax qui criait de douleur et les hématomes qui me suppliaient de ne pas bouger.
Yuan : Vas-y… Prouve le moi…
Cette sensation encore... Comme appelé par mon... Je devais me ressaisir. Et c'est là que j'ai ressentis aussi autre chose. Je sentais le pouls de mon adversaire grâce à sa main. Et ce dernier était irrégulier, il devait à présent souffrir de cette amputation. Et le sang qui coulait affirmait mon analyse. Mes grandes jambes ont frappés le moignon qui à amoindri encore plus le vendeur de têtes. Il relâcha son emprise quelques seconde ce qui m’a donné l’occasion de me retirer et de frapper son bras tranchant.
Ulcky : Natacha ! Le coquillage ! Vite !
Elle l’envoya, pendant l’envol de ce dernier, le vieux me frappa au visage, je lui ai rendu ce coup et au moment où j’ai attrapé sa main coupé, j’ai envoyé une vague de flamme sur son bras valide. Il détacha son dial qui semblait attaché simplement.
Il avait eu le temps d’activer son attaque tranchante qui allait sortir de ce coquillage. Ce dernier commençait à tomber vers le sol en tournant et laissant la chance choisir sa cible. C’était lui ou moi… Son visage changea et la peur semblait prendre le dessus. Et moi, sans doute a bout de nerf, j’ai souris face à la mort. J’ai attrapé l’épaule de mon adversaire et…
Ulcky : Adieu !
Comme persuadé que ma chance ne me quitterait plus, ou plutôt que ma force ne serait plus diminué face à mes futures adversaires. Je lui avais laissé mon dernier message. Au même moment, la lame du dial sortie et trancha notre homme à l’abdomen. La plupart des organes vitaux avaient été touché et notre ennemi n’eut pas le temps de souffrir.
Il gisait à présent au sol, mort, nous laissant victorieux… Son dernier regard se posa sur le grand homme que j'étais. Mes bras se relâchèrent en même temps que mon bandeau retombait sur mon dos...
Posté Jeu 19 Sep 2013 - 0:19 par Ulcky Yuan
En le voyant se vider de son sang, j’ai eu un sentiment de peur… Un retour à ma réalité que j’avais oublié. Ses yeux ne se fermaient pas et il ressemblait à une poupée abandonné. Même si l’homme ne ressemblait pas à « l’autre », sa façon de mourir ne me laissa pas indifférent. C’était comme un rappel à ce que je devais faire ou devenir. J’ai palpé ses poches et à l’intérieur de l’une d’elle, une liste. Des noms y était écrit d’autre barré. Pilili y était inscrite et c’était celle qui venait après la prochaine rature. En retournant ce papier, il y avait un logo, ce dernier représentait des mains qui s’ouvraient vers une tête. En dessous, un nom… Mibu… Ce nom ne m’était pas inconnu, j’avais déjà eu affaire à des type d’une même organisation. La dernière fois, on m’avait prévenu que j’allais y trouver de forte tête sur cette mer de malheur. Le destin en avait voulu ainsi…
J’ai regardé Pilili qui avait les larmes aux yeux. Elle qui chercher à aider les autres, même en cette instant elle semblait avoir de la compassion pour ce vieille homme. J’ai retourné son corps pour ne plus voir son visage. Natacha semblait détachée de sa mort et plutôt soulagé de nous voir en vie. J’ai ramassé ses deux précieux ustensiles qui allaient devenir une carte maîtresse contre mes futures ennemis. Je devais les mettre à mon service. Mais j’avais aussi une chose que j’avais promise.
La petite femme voulait repartir ‘ou elle venait, enfin je l’avais supposé. Mais partir ainsi en nous laissant à moitié en forme n’était pas possible.
Ulcky : Pilili, tu vas nous requinquer de nouveau et pendant ce temps, je vais faire en sorte que tu repartes chez toi. Natacha, aide-moi et retournons dans la grotte… J’ai besoin de sommeil là.
Mon compagnon de voyage s’exécuta et pilili acquiesça. Nous étions exténués, et le retour à la grotte fut agréable pour nous. Le soleil se coucha en même temps que nos paupières…
Le matin, nous étions tous silencieux. Chacun s’attela à sa tâche. Je suis retourné sur le lieu de notre batail où le corps avait été rongé par des animaux du coin. Je me suis dit que d’ici deux jours, il ne resterait plus que les os. J’étais revenu pour récupérer son engin qui arrivait à flotter sur l’eau. Ça devait être la seule solution pour Pilili de pouvoir repartir avec une sorte de bateau autopropulsé et solide.
Autant j’avais de l’intérêt pour les étranges « Dials » comme il avait nommé ces atouts, autant je ne pouvais pas garder celui-là… Promesse quand tu nous tiens… Il m’a fallu une nouvelle journée pour achever l’engin. J’ai trouvé une façon d’intégrer le dial propulseur à une coque aérodynamique et stable, tout en mettant en avant son log pose et une façon « simple » de diriger la chose. Bref, un succès en soit. Après quelques test sur l’eau, deux trois pansements, et une guérison presque complète pour moi. Eh bien, nous nous sommes quittés. Pilili était partit aussi rapidement qu’elle était arrivé dans nos vies.
Natacha et moi étions partie dans le cœur de la forêt, sans savoir que nous allions retrouver certains de nos compères. Pendant cette traversé interminable, j’ai créé une nouvelle arme, le coup double de notre ancien ennemi m’avait inspiré… pourquoi avoir une attaque dans chaque main alors qu’une suffisait et pouvait créer bien plus de dégâts… Là était mon inspiration…