Ω Retour à la case départ, mec. Me voilà à nouveau dans ce putain d'entrepôt. Mais merde, laissez-moi tranquille! Je veux plus voir vos gueules, moi. Puis, vous avez d'la chance, j'ai pas voulu vous dénoncer en repartant chez moi. Mais à ce stade, j'peux plus fermer les yeux et partir tranquille chez moi. Mais bon, c'est vous qui voyez, hein. Faut dire que vous me forcer un peu la main. Tant pis pour vous, alors. Faut s'tâter la peau contre la peau, faire ça à la dure, c'est ça? OK, j'arrive dans ce cas. Ne bousculez pas, y'en aura pour tout le monde. Puis, je sais être généreux quand il s'agit de distribuer des baffes. Au moins, j'fais pas preuve d'égoïsme là.
La salle principale de cet entrepôt abandonné est presque à sac à cause de l'incendie. J'vais bien m'amuser, moi. Maintenant que ces gus m'obligent à rester, j'ai bien envie de tout saccager, d'leur faire voir de toutes les couleurs, montrer qui je suis, quoi. Alors bon, faut y aller et s'lancer dans l'eau. Me dis pas que t'es frileux, petit. Faut pas chialer maintenant. Toujours et encore faire preuve de sa force. Montrer aucun signe de faiblesse, ne pas grincer des dents quand tu souffres. Faire abstraction à tous sentiments. Survivre. Ouais, encore une fois je dois survivre. Toujours.
Des hommes chargent d'eux-même dans ma direction, sabre à la main. Ceux de dehors, arrivent aussi. J'attends alors le bon moment et je donne un bon coup d'épaule. J'accompagne mon geste mon bras mécanique histoire d'emporter un max de monde. Les trois premiers bousculent alors leurs camarades de derrière dans la volée. Je garde mon pied droit sur le sol bien enfoncé pour avoir un bon appuis. Grâce à la rotation de mon coup d'épaule, je poursuis l'mouvement avec mon pied gauche étendu de tout son long. Ma jambe termine alors le tout en envoyant valser d'autres bouffons. Puis, je finalise la danse par un coup d'poing du bout de mon canon. La frappe bien placée laisse sur le dernier glandu un joli souvenir circulaire au visage. L'homme manque pas d'éjecter son camarade de derrière.
Maintenant, c'est au tour des cons qui ont tout faits pour que je rentre à nouveau dans c'merdier. Et ouais, faut pas m'faire chier, les gars. Sont derrières moi et ils me canardent ces enflures. Mais j'me plaque à temps au sol. J'écraser sans le vouloir l'homme que j'ai poussé tantôt. Je roule alors de côté et je choppe un mec assommé pendant que je m'relève. Et voilà, j'fais volte-face. Facile, non? Bon, après, ce qui est marrant dans tout ça, c'est que c'est les autres qui s'en prennent plein la face. Le type que j'ai relevé avec moi me sert de bouclier juste le temps que les tires cessent.
▬ Vous avez terminé? J'peux vous défoncer, maintenant?
J'lâche le cadavre que je tiens dans les mains. Je sprinte du mieux que j'peux vers les hommes. Z'ont pas l'temps d'comprendre que j'les dégomme d'une bousculade. Le choc est tel qu'ils partent dire bonjour au plafond. Tous. Sont combien déjà? Peu importe, en fait. Ils lâchant alors leurs armes et d'la gicle. Je récupère au passage un mini-canon, histoire de pas gaspiller mes propres munitions. Je fais feu sur un autre groupe de personnes. Les renforts? Connais pas. Bien sûr, un autre groupe a le temps d'agir, j'me planque alors derrière des caisses et de conteneurs. Tiens, j'entends du bruit venant de ces grosses boites. Le son est comme sourd, étouffé par l'agitation tout autour. Les fusils raisonnent. Les balles font des impacts sur le métal du conteneur où je suis. Chuis trop concentré à sauver ma peau, pas le temps d'voir ce que c'est de plus près.
Là-haut, sur la passerelle, j'vois le chef mafieux en train de dicter de nouvelles instructions. Çà sent le piège, là. Et bientôt, tout une foule se rue sur moi, tandis que d'autres terminent l’acheminent à leur navire. Sont en train de fuir, ça me donne une raison d'plus de les empêcher et tout mettre à sac. Mais pour l'instant, j'dois me protéger des hommes qui s'pointent par devant et par derrière. L'encerclement tu connais? Moi pas. Entre ceux qui arrivent en face et ceux qui font le tour de l'autre côté par derrière, je fais vite-fait mon choix. Je m'élance en avant, mon bras droit pointé vers mes cibles. Quelle idée d'aller au sabre, aussi. Au poing à la rigueur? Bref, c'est l'temps de faire une démonstration de force.
Je balance alors le jus. Mon cœur y est, les gars, c'est gratos. Le Sombracier délivre un éclair puissant loin devant. Telle une foudre imprévisible, ça électrocute instantanément les personnes atteintes par la décharge. Je vois mes adversaires brûler pour certain, pour d'autres, tomber dans les pommes. Voir même, les plus malchanceux ont une paralysie totale/partielle. J'aime cette attaque. *bave* Qui a parlé du coup de foudre?
Comme c'est la première fois que j'use de cette capacité, j'ai encore du mal à viser convenablement. Vu le nombre de cibles, ça pas été compliqué de toucher un individu. Et pourtant, une petite partie du groupe seulement a été touchée. Le sort joue décidément contre moi. Fait chier, tout le reste d'ma décharge est partie sur les métaux aux alentours. Putain d'merde! Maudit soit la conductivité.
D'habitude, j'aime pas utiliser cette technique, car mes munitions sont extrêmement limités. Trois pour tout t'dire. Deux, maintenant, du coup. Et pour recharger mes éclairs, j'ai besoin d'un temps orageux. Ça en jette, hein? Or, quand la situation le demande, j'ai pas tellement le choix. Faut bien patienter son temps avec c'qu'on a. J'dois me servir de toutes mes armes. Toutes mes armes? Admire le résulta. J'vais y passer si je fais pas quelques choses de concret, maintenant.
Trop tard. On me plaque au sol. Et vas-y que ça vienne par devant et par derrière. Pervers. Oui, oui, toi, là, celui à qui j'm'adresse depuis tout à l'heure. 'Fin bref. Sont trop nombreux. J'ai pas le temps de réfléchir et voilà. Je suis sûr qu'un humain lambda aurait pas pu résister à la charge si soudaine. Il se serait fait écraser sous l'poids, mais ma corpulence me permet de tenir bon. Alors je resiste de toutes mes forces, de toutes mon âme. J'ai déjà vu pire de toute façon. Les criminels sont sur moi littéralement, je suis pressé comme un rien sur le sol qui se fracture un peu, d'ailleurs. Je flanche. Je m'enfonce, mais je sens rien. Sont rien. Je joue alors leur jeu. J'ai pas tellement le choix. Autant se débarrasser de tout le monde d'un coup alors, non? Ouais, gamin. Alors, go. Tant pis pour faire dans l'économie, je dois tous les calmer. Net.
J'libère une nouvelle charge électrique. La deuxième, mec. Rappelle-moi de pas user la troisième trop vite, sinon chuis fini. Donc pour t'expliquer vite-fait le truc. Quand on m'touche, je suis capable de produire un choc électrique qui parcourt toute la surface métallique de mon corps. La décharge grilles la peau, hérissent les cheveux, mais ces raclures tiennent bons. C'est le moment! J'expulse les criminels dans leur instant de faiblesse. Ils sont tous dans les pommes ou sonnés, voir pour certains, paralysés... Par contre, le hic, tant que je sais pas maîtriser cette tech' parfaitement, je peux me prendre des châtaignes moi-même à cause du jus libéré, et là, bah ça me fait mal aussi. Ce qui m'énerve alors encore plus. Chuis en rogne, maintenant. Faut plus me chercher, petit.
D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier