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Une complicité plus que douteuse

Il faisait froid et il neigeait. De jolis flocons blancs tombaient sur l'île de Ptyx. Le paysage était blanc, et la jeune adolescente était chez elle, dans sa chambre, la porte fermée. Elle s'était une nouvelle fois embrouillée avec sa mère. Cette fois ci, le sujet de la dispute était par rapport aux sorties de la jeune fille. Sa mère lui reprochait de souvent sortir au au lieu de réviser. Donc là, la maman de Kurumu avait décidé de payer un professeur à domicile pour qu'elle rattrape son retard.

La jeune étudiante regardait par la fenêtre.
*Putain, il neige. Je suis obligée de rester dans cette baraque, avec ma vieille. Le comble, c'est qu'une personne va venir me faire étudier. Mais c'est quoi c'te blague à la con... Je veux sortir avec mon amie.*
Elle était assise sur la chaise de son bureau, et la porte sonna. L'homme entra puis alla dans la chambre de l'ado.
*Et merde, le voilà !*

La porte de sa chambre s'ouvrit, et sa mère lui dit :
-"Kurumu, voici ton professeur d'anatomie. J'espère que tu vas bien travailler ?"
-"Enchanté, je suis le professeur Didier Marcel. Nous allons donc pouvoir commencer."
*Putain, ça risque d'être long.*

Sa mère referma la porte, et Kurumu ne put s'empêcher de lui dire :
-"C'est inutile, vous perdez votre temps. Je ne compte pas participer, ni faire quoi que se soit. Le mieux c'est de rentrer chez vous."
-"Mais tu sais que ta mère paie ? C'est..."
-"Je m'en contre-fout. Moi, je ne lui ai rien demander. Donc si ça vous dérange pas, je vais faire le mur."
-"La jeunesse de nos jours... Bien, ben dis ça à ta mère alors."

Kurumu grinça des dents et alla voir sa mère. Le professeur suivait l'adolescente déterminée. Une fois dans le salon, Kurumu commença son enième caprice de la journée.
-"Tu peux déjà le payer ! Je ne bosserais pas. Ce que je veux, c'est sortir."
-"Non Kurumu ! Il faut que tu bosses. Tu ne sortiras pas et par la même occasion, tu seras privée de sortie. Même plus, tu resteras dans ta chambre, et tu ne sortiras que pour ta toilette et manger. Regarde le temps, il neige, il n'y a pas de soleil."
-"Tu ne tiendrais même pas une demi journée comme ça. Tu n'es qu'une blague !"
Elle s'approcha de sa fille, et la giffla.
-"Petite insolente ! Je ne te le permet pas."

Kurumu mit sa main sur sa joue rouge, alla dans le couloir et mit ses chaussures de ville. Elle quitta la maison en courant. Gêné de voir cela, Didier Marcel partit lui aussi, sans demander ses honoraires.
*Cette femme m'a giflé devant une autre personne. Je ne lui pardonnerais pas son acte.*

La jeune adolescente alla voir sa plus vieille amie. Devant le pallier de la porte, elle demanda si Naoko était là. Le père de la jeune fille lui répondit qu'elle était absente, et qu'elle ne reviendrais pas avant un mois.
Elle partit et marcha dans le froid et sous la neige.
*Qu'est ce que je peux faire ? Il n'y a personne. Mais je ne rentrerais pas... Mais oui, je viens d'avoir une idée de génie. Je suis incroyable...*

Elle alla  vers le quai, mais elle avait oublié un détail : le manque de bateau lorsqu'il neige. L'ado était alors arrivée, et remarqua qu'il n'y avait que deux navires. L'un ressemblait à une barque, et l'autre était un plus grand. Elle regarda de partout et passa à l'action. Elle voulait quitter son île suffisamment longtemps pour faire culpabiliser sa mère. Elle attendit le bon moment pour agir, c'est à dire maintenant. Le bateau n'était pas surveillé, et était suffisamment calme pour que l'ado puisse monter sur le pont.
Soudain, des voix s'entendirent, et parlaient de charger le navire. Kurumu se dépêcha de trouver un endroit pour se cacher. Le faite qu'elle ne connaissait pas le navire lui mit un petit coup de pression, mais rien de grave. Elle garda son calme et trouva la soute. A partir de là, elle entra dans une pièce, et attendit le départ du navire.
Le chargement terminé, celui-ci prit enfin la mer.
*J'espère que je ne vais sur une île dépourvue de gens, ou dans une île avec une majorité de poivrots.*

Il se faisait tard pour qu'elle sorte enfin de sa cachette, et regarda dans la soute si'il n'y avait pas un petit quelque chose à manger, car son dernier repas était celui de son petit déjeuner de neuf heure et demi. Kurumu ouvrit donc les portes une par une, sans rien trouver. Les pièces étaient vides, toutes celle de la soute du moins. Elle ne pouvait pas aller sur le pont ou même passer en vitesse, car des personnes étaient dessus en train de festoyer. Kurumu, qui jeta un oeil, vit toute cette viande, et ne put s'empêcher d'avoir faim.

Cependant, elle retourna à la soute, en attendant que ce soit plus calme. Le soir approchait et la jeune fille sortit enfin de sa cachette. Le pont était parsemé de personnes allongées, trop saoul pour y voir claire. Il restait tout de même de la viande et piocha dedans.
Kurumu retourna dans la soute, et se reposa sur le hamac, en attendant que le navire s'arrête.
*Pourquoi je me suis mise dans cette merde ? Ça va bientôt faire deux jours que je suis ici, et ils ne se sont pas encore arrêtés. Heureusement que je leur vole de la nourriture, sinon je serais morte.*

Soudain, après plusieurs longues heures d'attente, le bateau jeta l'ancre. L'adolescente attendit que le navire soit vide, ou  avec très peu de personnes sur le pont. Elle posa enfin son pied sur cette île qui semblait totalement arrondie.
*Putain, je quitte ma vieille et mon île car il neige, et là, il commence à neiger. C'est quoi se délire à la con. Maintenant je dois m'occuper, car là, je ne connais personnes.*
La jeune adolescente pénétra dans la ville. Malgré la neige, il y avait encore beaucoup de personnes dehors. Elle marchait en regardant un peu de partout, en essayant de trouver un petit truc à faire. Elle marcha une bonne trentaine de minutes, sous la neige, et sous le froid.
Dans un coin de rue, il y avait une foule de personnes, et Kurumu ne pu s'empêcher de voir ce qui s'y passait.
*Mouais, y'a de la foule à un, deux, non... bref à plusieurs coins de rues. Jeter un vif coup d'oeil pourrait m'occuper un petit moment.*

Elle se fraya un passage entre les gens et vit une mise à prix. Le prix la choqua, c'était cinq millions de berrys pour tuer un gars. Soudain, une personne alla voir Kurumu et lui expliqua qu'il fallait qu'elle aille voir Swain, pour en savoir plus. Il lui dit comment le rencontrer, puis partit, sans qu'elle ne puisse lui demander le pourquoi de son aide.
*Bon en route, pour cinq millions, ça vaut le coup. Je n'ai qu'à suivre la direction que le gars m'a indiqué, et si ce n'est qu'une blague, ça m'aura occupé. Mais il faut que je trouve un moyen de rentrer. Sinon je risquerais de rester là.*

La jeune adolescente marcha tranquillement, avec sa parka bleue nuit qui la protégeait du vent froid et de la neige, un jean bleu, et ses chaussures de ville.
*J'aurais dû prendre des gants, mais je n'aurais pas imaginer me retrouver sur une île où il neige.*

Finalement, elle arriva devant une maison surélevée, comparée aux autres. C'était un grande bâtisse, et Kurumu sonna à l’interphone en expliquant sa venue. Le grillage de la demeure s'ouvrit, et un homme de main demanda à la fille de la suivre. La jeune adolescente arriva enfin devant Swain, mais alla vers la cheminée allumée, pour se réchauffer les mains.
Dans la salle, il n'y avait qu'un homme vêtu de blanc, et ne laissant paraître que ses yeux. Sur ses épaules se trouvait une chouette. Mais cela n'empêcha pas Kurumu de faire comme chez elle.
-"Bon, explique moi en quoi ça consiste, que j'en finisse vite. J'ai pas toute la nuit. Pas le peine de me présenter, ça servirait à rien."
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Spoiler:

Le gouverneur suprême de Zaun est là, confortablement assit derrière son bureau, sur un fauteuil hors de prix, devançant une épaisse zone d'ombre qui t'empêche de distinguer plus loin que le bout de son nez. Pour seule lumière dans la salle celle de la cheminée, le reste est obscurcit. Swain, positionné proche d'une large fenêtre, la pénombre t'empêche de distinguer correctement les traits de son visage. Déjà que ce n'est pas évident avec le tissu dissimulant le bas de son faciès...

Sur son épaule, une chouette au regard perçant qui émet un son à ton arrivée, mais son propriétaire l'a calme en lui caressant le bas du ventre. Pas un mot ne vient briser le silence pendant que tu rehausses ta chaleur corporelle au coin de la cheminée réchauffant la pièce. Il patiente. Attend que tu sois la première à parler, que tu dévoiles tes intentions.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que tu ne pars pas sur de bonnes bases... Le ton que tu emploies comme les mots qui s'échappent de tes lèvres n'encouragent pas à un échange civilisé. Il se trouve que lui non plus n'a pas toute la nuit et il n'aimerait pas la perdre à discuter affaire avec une gamine tout droit sorti des jupes de sa mère. L'insolence, c'est mal.

Prouve ta force avant de jouer les durs, ainsi pense Swain. Pour autant, il ne dit rien. Il se contente de lever deux doigts de sa main gauche, exécutant un signe, envoyant un ordre, mais à qui ? Tu avais pourtant l'impression d'être seule avec lui... Tu te trompais. Et le grognement bestial qui se fait entendre te le confirme, vous n'êtes pas seuls. Sortant de l'obscurité, la silhouette d'un mastodonte. Cagoulé, la langue pendante, le regard fou.

Spoiler:

Toi causer mieux au boss, little girl, ou Mundo mettre sa hache dans ta gueule !

Merci Mundo. Ici, gamine, on respecte le boss. Et le boss, c'est le gouverneur suprême. Et le gouverneur devine qui c'est ? C'est moi, Swain, bingo ! Allez, recommence petite fille, et met y de la bonne volonté cette fois. L'affaire vaut le coup, crois-moi.

Au moins, les choses sont claires. Ce qu'il a à te proposer est juteux, mais il te faudrait pour cela ravaler un poil de ta fierté afin de te présenter comme il se doit à ton employeur. Un petit effort n'a jamais tué personne, tu ne crois pas ? Il replonge alors dans son mutisme et t'écoutes attentivement prendre la parole une seconde fois. Et c'est déjà mieux qu'avant ! Tu ne le vois pas, mais un sourire satisfait lui étire la bouche. Bien. Désormais que les présentations sont faites, les choses sérieuses commencent.

Je suppose que si tu es ici, c'est parce que tu as vu l'affiche de mise à prix sur la tête de ce parasite ? Cinq millions. Somme alléchante, n'est-il pas ? Bien. La cible à abattre se nomme Matt Basterson, un rat qui s'autoproclame shériff en chef de Zaun et qui commence à devenir une gêne pour cette île. Le soucis, c'est qu'il n'est pas seul. Il est à la tête d'une bande de pistoleros aimant croire qu'ils apportent justice sur Zaun. Erreur, ils la pourrissent. Voilà pourquoi je souhaite me débarrasser d'eux.

Il prend une pause, te laisse assimiler les informations dévoilées, réfléchir un instant au job qu'il propose et enchaîne finalement.

Pour se faire, vous allez avoir besoin d'une personne pour vous épauler. Rassurez-vous, pas une incompétente. Psychopathe serait le mot juste, zhéhéhé. Elle n'est pas ici à l'heure où je vous parle et ce sera à vous de la retrouver. Dites-moi, mademoiselle, vous aimez les prisons ? Zhéhéhé. Car c'est là-bas que votre amie se trouve ! Elle a été faite prisonnière il y a peu et sera ravie de vous aider à tuer Basterson une fois libre. Comment la faire sortir ? J'ai déjà élaboré un plan, rassurez-vous, je n'ai pas pour habitude de laisser quoique ce soit au hasard. Je ne suis pas le meilleur pour rien, zhéhéhé.

Nouvelle pause, cette fois il claque des doigts et Mundo se remet en mouvement. Si toute l'hostilité qu'un être pareil te met en garde lorsqu'il avance vers toi, tu remarques bien vite qu'il n'a pour intention de te mettre sa hache dans ta gueule. Il se contente de grogner tout en tendant quelques documents.

Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour mener à bien cette affaire. De la libération de notre prisonnière à l'élimination de Basterson. Si vous y parvenez et que vous me ramenez sa tête, alors les cinq millions seront à vous, vous avez ma parole.







































    Le complexe, à lui tout seul, était une ville à l’intérieur de Zaun. Deux murs consécutifs d’un mètre d’épaisseur chacun constituaient l’enceinte de la prison.  La cour était entourée de  4 grandes tours, qui constituaient les quartiers Est, Ouest, Nord et Sud, où étaient logés les prisonniers. La tour du prisonnier 343 était la tour Sud, le quartier disciplinaire.
    Dans la tour Sud, comme dans chaque tour, les gens était regroupés à deux dans les cellules. Il y avait dix étages, desservis par un escalier central en colimaçon. Il fallait mériter, pour être incarcéré dans la prison de Zaun. Personne n’est chargé de la police, dans cette ville. Seuls les personnages jugés réellement dangereux pour la stabilité de la ville sont incarcérés. Les criminels, s’entend. Les politiques et les rebelles sont exécutés sommairement.
    Le prisonnier 343 était peu loquace. Aucun autre homme vivant dans le pénitencier n’a déjà vu son visage. Ils ont bien essayé, une fois, aux douches, de le voir, et pas seulement son visage. Des douze personnes qui était entrés, seule une en était ressortie. C’est cet accès de violence qui l’envoya dans la tour Sud, et qui fit asseoir la réputation d’inviolabilité de 343.

    Mais malgré son aspect sinistre, et la puissance latente qui se dégageait de son corps pourtant frêle et de ses yeux venimeux,  343 avait une faille dans sa cuirasse.
    343 hurlait, la nuit. 343 avait peur, et cela se savait. Car chaque nuit elle hurlait le même nom, dans son sommeil. Un nom certes ridicule, mais le cri glaçant de Volesprit lui donnait une tel consonance, qu’il ne pouvaient qu’avoir peur avec elle. Et chaque nuit, chaque nuit, elle répétait son sermon malade :


    -MOUETTEMAN !


    Et aujourd’hui ne faisait pas exception. L'aube balbutiante vit Volesprit se lever son lit et mettre sa main sur sa poitrine. Son cœur battait à tout rompre.


    -Mon…masque…


    Elle mit sa main sur son visage. Elle n’y rencontra que du tissu. Cet ersatz de protection ne suffisait pas à la protéger de l’odeur de décomposition que ses narines abritait depuis des années maintenant sans savoir pourquoi.  Il lui fallait son masque à gaz, elle devait le placer d’une certaine façon, et seulement alors, elle sentait normalement. L’odeur n’était pas aussi vive que si elle ne portait rien, mais elle lui rappelait toujours la seule chose qu’elle craignait plus que tout, qu’elle craignait encore plus que Mouetteman.


    « Cipier Harnack. Avez-vous peur de la mort ? »
    annonça-t-elle joyeusement.
    L’interessé grommela une réponse, tandis qu’il attendait devant la porte. Elle du descendre de sa couchette pour attraper ses chaussures. Une nouvelle journée commençait.

    Cela faisait trente ans que le vieux Harnack bossait dans la prison de Fox River. Jamais rien ne l’avait attendri. Ni les gars interpelés par erreur, ni les femmes qui furent assez stupides pour tenir tête au gouverneur. Rien ne lui faisait peur également. Mais Volesprit n’entrait dans aucune de ses catégories. Il n’arrivait pas à la classer. Alors que pourtant, instinctivement, tous les hommes mettent les gens dans des cases. C’est ainsi.  Et lorsqu’on arrive pas à classer une personne, on la met dans cette catégorie passe-partout qui veut à la fois tout dire, et rien dire à la fois.

    « Tu es complètement folle, ma mignonne. »

    Elle s’avança vers la porte, avant d’arriver à la hauteur d’ Harnack, le surveillant qui lui était affecté. Il devait faire une tête et demie de plus qu’elle, qui ne dépassait à peine le mètre soixante. Ainsi attendirent-ils la sirène, qui annonçait l’ouverture des cellules. Lorsqu’elle retentit, les matons s’occupèrent de ranger les différents prisonniers deux par deux, entre compagnons de cellule, sauf Volesprit et Harnack. C’était lui qui devait se ranger avec elle, et était chargé de la surveiller personnellement dans la cour.
    Elle lui présenta son coude.

    « Monsieur Harnack, voulez-vous être mon cavalier ? »
    Harnack soupira. Tout ce qu’il voulait, c’était passer une journée normale.  Mais avec ce démon à sa charge, impossible. Mais en même temps… Il ressentait un peu de pitié pour elle. Il se rappellait, il y a six mois, lorsqu’elle était arrivée ici. Elle était dans un état piteux, au bord de la crise de nerf. Elle était mignonne, et avait juste l’impression d’avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment. Une idée lui traversa l’esprit.

    « Bon. Pour cette fois. »
    Il eut un sourire compatissant. Même ces pauvres larves avaient le droit à leur rayon de soleil. Il accepta donc Volesprit, et son bras s’enlaça dans le sien. Il descendirent ainsi les escaliers, jusqu’à la cour.

    « Eh bien, Monsieur Harnack, ce fut un plaisir. Et si vous dormiez avec moi, ce soir ?»

    Harnack leva un sourcil. Etait-il allé trop loin ? Pas une seule seconde il ne partagerait sa couche avec un psychopathe. Si belle soit-elle.

    « Heh. Non, sûrement pas. De tout façon, tu seras pas seule pour le restant de tes jours ici. »

    Volesprit ignora la réponse. Elle avait déjà oublié sa question. La pirate se mit en tailleur dans un coin de la cour, regardant en face d’elle.Elle fit signe à un homme qui était à une vingtaine de mètres. Lorsqu’il la reconnut, il se leva, et puis la rejoint.

    « Hey, ça va ? »


    « Barnabé ! Tu vois pas que tu me déranges, là ? »
    « Non. Tu es assise, tu ne fais rien, et c’est toi qui m’a fait signe. Si je te dérangeais…tu…(il souffla du nez) Laisse tomber. J’ai réfléchi au sujet de notre plan d’évasion. »

    Volesprit tendit une oreille attentive.

    « Alors ? »


    « Alors il nous faut trouver du matos. J’ai déjà une idée sur la moitié du matos, mais du reste, on a un problème d’infériorité numérique. »

    « C’est si grave?
    demanda-t-elle. A nous deux, du moins toute seule, je pourrais bien me débarrasser des quelques gardes qui bloqueraient le passage… »

    « Sauf que c’est pas "quelques gardes", qui vont nous bloquer le passage. (Il tendit la main vers l’entrée des quartiers). Supposons que je me retrouve au quartier D. Pour faute grave. Bon, ça, ça va être facile. Mais après, bon, supposons qu’on se fasse la belle, qu’on descende l’escalier en colimaçon.  »

    Volesprit tilta. « Les taulards. Ils vont crier comme des gorilles… Et les matons n’auront plus qu’à nous cueillir à la grande porte. Combien de gens peuvent tenir la porte ? 10 ? 15 ? »

    « Un foutu peloton d’exécution rien que pour nous, grogna Barnabé. »
    Volesprit imita quelqu’un qui tirait sur la tête de Barnabé. Bam. Après toutes ces années de gouvernance, si Swain avait appris quelque chose, c’était de diviser pour mieux régner. Pour chaque prisonnier qui se faisait la belle, tout les autres raquaient d’un doigt de la main ou du pied. C’est déjà arrivé une fois, il y a des années. Depuis, les mouchards sont la règle.

    « J’ai peut-être une idée, du coup ?
    proposa Barnabé. Mais il nous faudrait plus de gens. »


    « Mais on leur fait pas confiance, aux gens...gens...gens... (elle secoua la tête et se recentra) Dis quand même ?»

    « Va falloir prendre des risques. On trouve deux idiots, chair à canon, et puis ça passera. » Barnabé continua alors sur sa lancée.


    Très malin, le Barnabé. Vingt-cinq ans, les yeux bleus, les cheveux blonds bouclés, les autres l’appelaient Boucle d’Or. Pas très masculin comme nom, allez savoir pourquoi. Ou plutôt, n’allez pas savoir. Dieu seul sait ce qui se passe dans ces saloperies de quartiers pendant que Volesprit profitait de la solitude de sa cellule. Il disait qu’il était un ancien navigateur, que son équipage l’avait abandonné après avoir découvert un truc horrible sur lui. Il n’avait pas voulu dire à Volesprit pourquoi il était enfermé ici. Mais ce n’était pas grave, pourvu qu’elle avait de la compagnie.

    On avait tous des choses à se reprocher, se disait-elle, tandis qu'elle écoutait le plan de Barnabé. Très malin, vraiment très malin. C'était donc une Volesprit pleine d'espoir qui se dirigeait vers la cantine, tandis que sonnait l'heure du déjeûner.















    Dernière édition par Volesprit le Ven 3 Jan 2014 - 4:24, édité 2 fois
      La jeune adolescente était devant la cheminée en train de se réchauffer les mains, en attendant que Swain lui donne les informations nécessaire à la réussite de la mission. Elle était mal tombée, en effet, le son caractère n'avait pas plu à l'homme vêtu de blanc, qui appela une personne. A sa tête, celle-ci n'était pas amicale du tout. Une peau violette, de gros bras musclés et traînait sa hache. Kurumu eu quelques frissons lui parcourant le dos, et quand il mit en garde la gamine arrogante et prétentieuse, celle-ci recommença. Elle n'avait pas envie de mourir si jeune. Surtout face au gabarit de Mundo.
      *Putain, j'ai pas envie de me représenter devant ce gars. Mais je n'ai pas le choix.*

      -"Bon, puisque je n'ai pas le choix... Je suis Chloé, et je viens pour la mission. C'est mieux comme ça ?"
      Kurumu écoutait son employeur, en regardant par la fenêtre. La neige qui continuait de tomber la faisait soupirer.
      *Blablabla, il n'a pas encore fini, mais c'est quoi son discours ? Sérieusement, je dois aider une personne à s'évader puis éliminer un gars. En quoi c'est difficile ? En plus, il prend bien son temps.*

      Le colosse remit des papiers à Swain, mais son approche fit reculer Kurumu. Elle n'avait pas envie de recevoir la hache dans sa tête.
      L'adolescente prit les papiers indiquant les procédures à suivre, et suivit l'un des hommes de mains, qui l'emmenait vers la sortie.
      Dehors, il faisait toujours froid, mais la jeune fille ne devait pas perdre temps. Elle regarda les instructions.

      *J'aurais mieux fait de lui demander des gants... De plus, j'ai l'impression qu'il fait de plus en plus froid. Mais bon faut que je fasse avec ce temps. Donc je dois trouver une prison qui renferme une personne que je dois sauver. Elle porterais un masque... Au moins, cette information me sera utile. La prison serait Fox River, située au centre de la ville. Je dois l'infiltrer en faisant croire que je suis une prisonnière, et ceux grâce à cette lettre cachetée. Bon, ça va me faciliter la tâche de trouver cette personne, puisque je serais dans sa cellule. J'espère que tout se passera pour le mieux. Et moi qui croyait ne jamais aller en prison...*

      Kurumu était déterminée, et se rendit au centre de Zaun, là où se situerait Fox River, la fameuse prison. Elle marchait sans se presser pour profiter encore un peu de la liberté. Elle laissait ses empreintes de pas sur la neige fraîche. Au bout d'une vingtaine de minutes, elle arrivait enfin devant la prison. Les murs étaient gris, et au dessus, il y avait du barbelé, et aux quatre angles se trouvaient des miradors. C'est à ce moment que la jeune fille comprit que cette mission allait être difficile. Le problème était la sortie bien évidemment.

      La demoiselle montra la lettre à un garde, qui l'emmena voir le directeur. Elle pouvait enfin voir l'intérieur. Celui était composé d'une grande cour, et de quelconques bâtisses, qui devaient et pouvaient être des salles de tortures, où même des entrepôts. Kurumu regarda autour d'elle pour voir la tête des détenus. Malheureusement, elle ne vit pas la personne qu'elle devait sauver.

      En chemin, l'ado se faisait siffler par les prisonniers qui devaient être en manque de femmes. Elle entra dans ce qui devait être le bâtiment principale. L'intérieur était gris, la prison en elle même était sinistre, mais Kurumu arriva assez rapidement chez le directeur de la prison. Sur la porte de son bureau était écrit "Mr. Caracornu, le directeur en chef de Fox River". Le garde toqua à la porte, attendit une réponse puis fit entrer la nouvelle détenue.

      Celle-ci lui montra la lettre cachetée par Swain, qui ne semblait pas plaire au directeur. Malheureusement pour lui, c'est une lettre du patron, donc il ne pouvait qu'accepter. Il appela des gardes pour que l'on emmène la fille dans la cellule de celle qui devait s'évader. Mais avant cela, il lui expliqua en mode accélérer le fonctionnement de cette prison et lui laissa son temps de pause.

      Kurumu suivit donc de nouveaux gardes et respira l'air de la prison. Dehors, elle était seule. Tous les autres détenus étaient dans leur cellules. Mais elle ne perdit pas son temps et fit le tour de la prison. Il y avait des den den de surveillance à tous les coins et sur presque toutes les bâtiments. Un garde rappela le fille et lui dit de venir. Sa pause était terminée. L'ado alla donc dans sa nouvelle cellule, celle avec la fameuse personne. Devant les barreaux, elle la vit enfin. Elle entra à l'intérieur mais ne dit pas un mot à sa colocataire.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t8665-cv-sound-l-kurumu
      • https://www.onepiece-requiem.net/t8573-sound-l-kurumu












      Il était calé, Barnabé, quand même. Mais Volesprit était dans un état étrange. Elle jouait avec sa cuillière, ne donnant absolument pas l'impression d'écouter. Elle suivait ce qu'il disait, mais sans suivre. En fait, pour l'écouter, elle devait se concentrer sur autre chose car, lorsqu'elle écoutait directement quelqu'un, son discours se déformait. D'autres voix parlaient en même temps. Et là, vraiment, elle ne pouvait plus rien écouter. Elle était donc condamnée à cet état de semi-attention, mais au moins, elle parvenait à localiser les incohérences de son plan d'évasion. Notamment celle-ci.

      « Barnabé, je pense que ton idée est bonne mais… Comment tu comptes faire pour trouver (elle baissa la voix) la corde ? »


      « C’est extrêmement simple. Il suffit de faire des nœuds avec les draps… Et à partir de ça, on a de la corde. Par contre, faut pas qu’elle casse, donc faudra la mouiller. »

      Derrière son voile, Volesprit leva un sourcil, espérant qu’il ne pensait pas à la même chose qu’eux. L’eau était bien trop précieuse pour être gaspillée. Mais l’autre solution n’était pas très ragoûtante.
      Barnabé imita mal un air résigné, et haussa les épaules.  Puis ils éclatèrent de rire ensemble.

      « On en aurait presque envie de rester ici.»
      fit Volesprit.

      « Presque, c'est exactement le mot...Mais dis-moi, il y a quelque chose que je saisis pas dans ton histoire. Tu me dis t’être fait avoir par ton navigateur, qui lancé la mutinerie. Vous étiez parti de Luvneel. Et là tu me dis que t’es arrivé ici ? »

      « C’est plus ou moins ça. »


      l'ex-navigateur prit un air perplexe.

      « Bon… Je vais partir du fait que tu ne me mens pas. Que t’es pas un agent du CP9 venu me tuer, de toute façon, au point où j’en suis-je m’en fiche pas mal. De toute façon, je crois pas avoir suffisamment énervé le gouvernement pour mériter une chose pareille... Mais permets moi de pointer du doigt une incohérence dans ce que tu racontes. »


      Volesprit leva son voile pour prendre une gorgée d’eau. Barnabé put voir la trace une cicatrice en voie de guérison près de la lèvre de la jeune fille. Les séquelles de l'agression étaient encore présentes.« Où ça ? »


      « Eh bien ; à la partie où tu te dis capitaine, et ma question. T’es un capitaine. T’es pas censé te faire scouquer par le premier mutin venu. Il vous a envoyé dans la mauvaise direction et tu ne t’en es même pas rendu compte… Bon, faut que je te donne un conseil. En tant que navigateur. »


      Il s’approcha, et continua sur le ton de la confidence –comme si ce qu’il allait dire allait interésser quelqu’un, ici :

      « Si tu veux aller, et quand tu seras arrivée, à Grand Line, il ne faut pas compter seulement sur les talents de ton navigateur et de son log pose. Tu dois avoir au moins quelques petites notions. Les personnes de confiances se font rares. Dans l’éventualité où on arrive à se sortir de là… Je vais voir si je ne pourrais pas te donner deux trois leçons, payante, ça va de soi. Sur ce, Itadakimasu ! »

      Volesprit se concentra sur le brouet nutritif qui leur servait de déjeuner. Enfin... Nutritif n'était pas vraiment le mot exact pour décrire l'ordure qu'on les faisait manger. Du moins il l'était jusqu'à ce que vint l'espoir avec un grand S. Et aussi avec un o, un u, n et un d minuscule.

      Même si lorsque la fille rentrait dans la prison, espoir n'était pas vraiment le mot qu'avait trouvé Volesprit pour la décrire. Sinistre. Froide. (Frigide?) Mais c'était normal, après tout. L'ex-capitaine était passé par des états bien plus piteux avant de recouvrer progressivement ses esprits. Mais enfin, c'est comme tout. Comme le disait Freud, Eros et Thanatos s'affrontaient chaque jour en chaque homme, et il fallait que Thanatos perde pour que l'homme puisse continuer à vivre. Mais avec Volesprit, on pourrait se demander si ce n'était ni Eros ni Thanatos mais bien Saint Seiya qui avait triomphé de ces deux olibrius.

      Quant au sujet de l'évasion, que quelqu'un vienne dans sa cellule compliquait énormément les choses. Il y avait donc deux options. Coopter ou tuer. Soit l'étrangère était quelqu'un de sympa et pas trop maladroit, et là, il suffisait de la mettre dans le coup. Soit elle était un poids, et par conséquent, il fallait s'en débarrasse avant qu'elle ne moucharde ce qu'elle aurait entendu ou vu aux matons. Il fallait donc filer doux avec elle, et voir comment elle allait se comporter.

      Jusque-là, elle ne disait rien. Pas un mot. Elle avait peut-être peur, pensa Volesprit. Ça se pourrait, après tout. Volesprit, qui était allongé sur la couchette, se leva et fit quelques pas. Elle évita les mouvements brusques, afin de ne pas effrayer le poisson frais. Elle s'est approchée de la porte de la cellule. À quelques mètres, Harnack faisait sa ronde.

      « Eh, le maton, C'est qui ce poisson frais à la gueule d'ange ? »

      « Elle s'appelle Chloé, répondit-il depuis l'escalier. Tu nous la casse pas celle-là, hein ? »

      Volesprit secoua la tête. Le premier prisonnier l’avait bien cherché. Au fond d’elle, elle espéra que celle-là aurait l'intelligence de ne pas faire les mêmes bêtises. Elle s'approcha donc de la nouvelle arrivante, et lui fit un petit "coucou" de la main.






      Dernière édition par Volesprit le Ven 3 Jan 2014 - 4:40, édité 1 fois
        *Heureusement que c'est pour une mission, je me vois mal rester ici longtemps. J'ai du peau que Swain soit assez intelligent, et qu'il me mette directement dans la cellule de la personne que je dois faire évader. Mais comment m'y prendre ? Si ça se trouve, ce n'est pas la bonne personne. Celle ou celui que je dois sauver devrait porter un masque. La personne dans "ma cellule" porte un voile. Peut être c'est la même chose. Mais se serait con de tout faire capoter à cause de la mauvaise personne.*

        Sa colocataire fit quelques pas un signe de la main. Une sorte de salut amicale. Kurumu la regarda d'un air bizarre. Le vêtement  qui choqua le plus Kurumu était la cape de la personne qui partageait la même pièce.
        *Qu'est ce qu'il me veut ? Et il se prend pour qui ? Zorro ? C'est quoi ce signe louche ? Mouais... Ça me semble amical. Donc il ne veut pas m'emmerder, c'est déjà une bonne chose. Mais je ne dois pas m'éterniser ici. je veux revoir la lumière du jour, donc je lui parle, si c'est le bon, tant mieux, sinon tant pis, je me casse. Ça ne devrait pas être un gros problème, puisque je n'ai rien fait de mal.*

        -"Toi là, tu portais un masque avant ?"

        Elle attendait la réponse de la personne voilée. Elle s'avérait être celle qu'elle cherchait, puis reprit en chuchotant :
        -"Ce n'est pas mon genre de parler aux gens, surtout quand ceux ci sont en prison. Mais j'ai pour but de t'aider à t'échapper. J'espère que tu ne me ralentiras pas. Je veux m'en aller assez rapidement."

        Une alarme sonna. La jeune fille ne savait pas ce que cette sonnerie signifiait, jusqu'à que "sa camarade de chambre" lui expliqua que c'était l'heure de sortir. Kurumu était dépaysée et resta dans la prison, elle ne préféra pas aller dans la cour. L'endroit était triste, du gris de partout. Elle emprunta un corridor dont elle ne savait pas où il menait. Au loin, un groupe de personnes était regroupé en cercle. Elle passa devant eux sans les regarder, mais l'un d'eux la siffla.

        L'ado ne se retourna et continua sa visite, quand un homme lui cria :
        -"Tu ne devrais pas aller par là-bas, ça recèle de personnes non fréquentables et dangereuses, je dirais même plutôt spéciales. Genre des psychopathes, tueurs en série, violeurs, et j'en passe et des meilleurs. Si tu y vas, je te souhaite bonne chance poulette."

        Elle n'écouta pas les prisonniers et alla au bout du couloir. Au bout, il y avait un escalier étroit et qui était en spiral. Au fond, une très faible lueur. Cela lui donnait des frissons, mais comme elle s'était trop avancé, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Kurumu descendit marche par marche et arriva à destination. Au plafond, certaines ampoules avaient grillée. Les murs étaient dans un piteux état. L'ado marcha tranquillement au milieu des détenus, qui étaient pour une minorité, derrière les barreaux, jusqu'au moment où certains commençaient à scander que le nouvel arrivant de Fox River était ici, et que c'était une mineur. Le taux d'hormone augmenta d'un coup, et les gens dans leur cellule devenait fou. En effet, il se tapait la tête contre les murs.  De plus en plus de gens s'approchait de Kurumu qui le sentait pas.

        Elle voulait à tout prix quitter ce sous sol. Soudain, un homme, un peu dégarni, cheveux noirs avec une espèce de crête, une mèche qui tombait sur son front,et qui portait un t-shirt blanc arriva. Ce qui était bizarre avec lui, c'est qu'il avait la main droite remplacé par une main en plastique, qui était recousue.

        Prisonnier en image:

        Tous s'écartèrent de la jeune fille, qui voulu en profiter pour se tirer. Comme si cet homme était le patron de ce sous-sol. Cependant, ça ne marcha pas, puisqu'il l'en empêcha. Il mit son bras autour du cou, et lui dit à l'oreille :
        -"Si tu ne veux pas qu'ils te touchent, suit moi, j'ai des trucs à te demander. Si tu refuses, je te laisse aux mains de ces dérangés."

        Kurumu accepta sans réfléchir et suivit l'individu. Ils marchèrent suffisamment longtemps et se retrouvèrent seuls, dans une obscurité presque complète. Il la plaqua contre le mur, la souleva et la bloqua avec son avant-bras, puis lui expliqua les règles du jeu.
        -"Écoute moi bien. Je sais que tu es ici pour de fausses raisons. Explique moi les vraies."

        L'ado refusa d'un signe de tête, et avait du mal à parler.
        -"Tu l'auras voulu !"
        Il approcha sa main droite vers le jean de Kurumu qui lui demanda d'arrêter. Il ne l'écouta pas et lui déboutonna un bouton. Finalement elle parvint à lui donner un coup de pied et tenta une nouvelle fois de s'échapper. Enfin, c'est ce qu'elle croyait. L'homme lui teint la jambe et la fit trébucher. Il mit son pied sur son ventre.
        -"Tu sais que je peux te faire énormément de mal. Ici, personne ne pourra te sauver sale garce. Alors dit moi tout ou je vais plus loin."

        Kurumu hésita mais ne craqua pas.
        -"Tu vas parler !!" Il la gifla puis lui redemanda une nouvelle fois son but ici. Voyant qu'elle ne voulait pas répondre, il défit un autre bouton.

        Finalement, elle avoua tout en ayant des larmes aux yeux, mais étant également en colère.
        -"Je suis ici pour faire évader quelqu'un. C'est bon j'ai tout dit, laisse moi partir maintenant."
        -"Et bien tu vas me faire évader avec toi. Si tu refuses, je te retrouverais et je pourrais aller bien plus loin avec toi. Allez dégage maintenant."

        L'alarme sonna de nouveau, mettant fin à la pause. Kurumu se dépêcha de retourner à sa cellule. Devant les escaliers pour aller au rez de chaussé, elle se reboutonna. Quelques minutes plus tard, l'ado était devant sa cellule, sa colocataire était déjà rentrée, et était sur son lit. Cependant, elle ne lui dit rien et essaya de ne pas montrer ses petites larmes.


        Dernière édition par Sound L. Kurumu le Lun 7 Oct 2013 - 22:27, édité 1 fois
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        Dans un autre couloir sombre, menant à un batiment mitoyen du Quartier Nord, l’un des personnages de ce récit s’avançait prestement sous la moisissure et l’humidité de ces murs usés par le temps. Il frappa à la porte. « Entrez », fit une voix venant de l’intérieur.

        « Une tempête a été annoncé. Peut être demain. Peut être après demain. Asseyez-vous… J’ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. Vous voulez un verre ? Whisky ? Cognac ? »

        « Cognac. »


        Le directeur fixa le prisonnier avec de grands yeux écarquillés.

        « Chut. Pas un mot dans mon bureau. Vous n’avez pas le droit de parler. Ni le droit de boire d’ailleurs, on sentirait l’odeur de l’alcool sur vous, et ça ferait douter certains. Je ne veux pas que les autres sachent qui vous êtes. »

        Il fit le tour de son bureau.
        « Ça lui apprendra, à Swain.Il voulait faire d’une pierre deux coups, ruiner la réputation de ma prison –la mienne donc- tout en se débarassant de Basterson. Mais huehuehuehue, ça allait pas se passer comme ça, foi de Caracornu ! Mais… Je m’égare et j’en dis trop. Le nouvel arrivant… Ou plutôt la nouvelle, va entrer au quartier D. Voilà ce que je vous propose. »

        Il s’arrêta de bouger, fixant intensément le futur traître.

        « Menez-le jusque devant le quartier C. Une embuscade sera prévue à cet effet. En échange, je vous rend cette liberté si chère à vos yeux, et si peu importante aux miens, plus un petit quelque chose,  bien entendu. Je vous recontacterai demain. A la même heure. Sur ce, plus un mot de tout cela jusqu’à la prochaine fois que l’on se verra. Marché conclu ?»

        Le prisonnier tendit la main.

        « Hors de question, je risque de me salir. Allez, ouste ! »






        _______________________________________________________________





        Volesprit trouva Bondurant à sa place habituelle, fixant le mur du quartier D. Elle lui raconta ce qui c’est passé.

        «Un nouveau détenu prétend qu'il te connaît et qu'il va te faire sortir? C’est une très bonne nouvelle. Ca na vous permettre d’accélérer les choses , mais comme un bonheur n’arrive jamais seul....Je sais comment rentrer dans le quartier D et trouver la corde, d’une pierre deux coups. »

        Volesprit était aux anges.


        « Comment ? Commentcommentcomment ?! »


        « Heh, passe devant et suis moi. »


        Dans un bâtiment prêt du A, il y avait la laverie. C’était la que tout les draps étaient nettoyés. Le bâtiment était surveillé par deux gardiens. Ils étaient habillés en blanc, l’insigne des laveurs de Zaun. Car oui, on ne rigolait pas avec le nettoyage, à Zaun, et on préférait laisser cela à des spécialistes, bien plus rentable, donc bien moins cher. Ils n’imposaient qu’une seule condition : Ils devaient avoir un bâtiment rien que pour eux, gardé par eux pour cacher les éventuels secrets à l’intérieur.

        « Je vais faire diversion. Toi, tu rentres.  Planque toi…(il désigna un coin prêt de la porte) Quand ils vont arriver, tu les laisses passer et hop ! Tu files prendre ce qu’il faut.»

        Johnny Cope by Hans Zimmer on Grooveshark


        « Eh les glands ? Venez ici ? »

        Les deux vigiles se regardèrent.  Il était peut être devenu fou. Mieux valait l’ignorer.

        « Nan mais franchement, regardez vous. Tout les jours à la prison. Moi je serais à votre place, je quitterai ce coin paumé, et je me ferais toutes les jolies dames des Blues. Vous savez quoi ? Je pense que vous êtes des ratés. Tellement des ratés, que contrairement à nous vous êtes dans une prison par choix, haha.
        »

        « Pour qui tu te prends, espèce de… »
        Un des hommes en blancs voulait s’avancer comme pour le frapper, mais l’autre le retint. « J’ai une meilleure idée. Bouge pas de là, espèce de tarlouze. On a une idée. »

        Ils entrèrent dans le bâtiment. C’était maintenant ou jamais. Volesprit courut et se faufila derrière eux au moment ou ils ouvrirent la porte. Elle se glissa dans l’ombre de l’un des vigiles.

        La salle était grande, et une machine à laver géante trônait au milieu. Volesprit plongea vers sa droite, ou trônait le linge sale. Elle resta couchée, écoutant ce qu’il se passait

        « Ok les gars, sortait les bâtons, ce connard est comme la goutte d’urine qui fait déborder les toilettes. Enfin un peu d’action. »


        Elle leva la tête. Ils étaient six, et étaient déjà tous partis, sauf un, qui était parti aux toilettes avant. Elle montra d’abord le bout de son nez, puis sa tête, puis elle vola un an un tout les draps qu’elle pouvait porter.

        Le navigateur serra les poings. « J’vous pensais plus froussard, je pensais que vous viendriez à trente sur moi. Mais rassurez vous, ça change rien à votre statut de tanches. »

        Bondurant évita un coup de batte, et enchaîna avec un crochet du droit sur un homme qui avait deux têtes de plus que lui.

        Hop là.

        Il évita un autre coup de poing, ripostant avec un chassé en plein sur un des bougres, atteint de nanisme, qui lui attrapa son pied, et tenta de le faire tournoyer. Ainsi déséquilibré, Barnabé se prit un poing dans l’estomac.

        Bam.

        Il regarda celui qui lui en a mis un, et violemment, lui vomit tout son petit déjeuner à la face. « Bon appétit, salopard.»

        Beuargh.

        L’ex-navigateur, instinctivement, relâcha tout le poids du corps, tandis qu’il entendit quelque chose siffler juste au dessus de sa tête. La batte de baseball heurta l’homme qui lui tenait le corps. Son poids entraina le nain avec lui. Il attrappa la batte des mains du vigile, qui regardait bêtement la bosse gigantesque qu’il avait grâcieusement créé sur la tête de son ami, avant de tomber à la renverse, assomé par Bondurant.

        Sbaff.

        « Yippie Ki-yeah motherf-cker
        , s’égosilla-t-il. VOUS AVEZ VU CA LES DECHETS? C’EST QUI LE PLUS FORT, C’EST QUI LE PLUS… »
        C’est alors que les gardiens de la prison lui sautèrent dessus . Tandis qu’il se faisait rouer de coups, il glissa doucement dans la douceur exquise de l’inconscience.

        Pendant ce temps, Volesprit se remplissait les fouilles. Elle n’avait plus qu’à partir, mais un problème est survenu, sous la forme d’un homme de ménage revenu des toilettes. Il fallait faire diversion, et vite. Barnabé n’allait pas tenir longtemps.
        « Pulupulu ! »
        « Hein ? »

        Pourquoi elle avait fait ce bruit de Den Den ? ça lui avait semblé raisonnable, à l’instant.

        L’homme se dirigea vers le bac à linge sale géant. Il faisait à peu près deux mètres. IL en fit le tour. Rien du tout. Rien du tout ? Parce que Volesprit s’arrangeait pour toujours être en face.  Il pencha alors sa tête vers la droite. Elle pencha la sienne vers la gauche. Et vice versa. Lorsque ce jeu l’ennuya, il tenta de faire une feinte. Mais trop tard, la fenêtre était ouverte, et Volesprit courrait à toute allure sur la cour. Mission accomplie.

        Elle devait maintenant trouver Kurumu. Elle était nulle part. Elle compta le nombre de draps qu’elle avait dans les mains. quinze draps. Elle pourrait jamais en en faire passer autant sans se faire griller. huit au maximum, parce qu’ils faisaient un mètre cinquante, mais même comme ça, on croirait qu’elle avait gagné quelque kilos. Elle cacha donc les autres draps en lieu sûr, et attendit patiemment la sonnerie.
        Le moment venu, elle monta donc les escaliers avec les autres prisonniers, prenant soin de dégonfler ses poumons au maximum pour ne pas avoir plus grosse qu’elle en avait l’air. Le surveillant à sa charge ne remarqua rien. Elle entra alors à l’intérieur, surprise d’y retrouver la jeune fille.les yeux rougis.

        « Eh, ça va pas, chou ? Bon... »


        Elle vérifia s’il n’y avait aucun surveillant trop près. Pas encore. Néanmoins, un Barnabé épuisé et bleui de coup, montait les marches, supporté par deux surveillants. Elle se débarrassa vite des draps. Un. Deux. Trois. Quatre… Huit en tout. Si on les coupe en deux, ça devrait passer. Enfin... On verra bien.

        «Je t’explique, ça, ça vous nous permettre de descendre les marches suffisamment vite. Mais même comme ça on s’en sortira pas. Est-ce que Swain t’as expliqué comment faire ? »

        C’est alors qu’elle se rendit compte de la détresse de la jeune fille… Dieu sait ce qui aurait pu arriver dans cette prison.

        *Elle aurait bien pu…*
        Volesprit frissonna.

        Elle se mit sur le lit de Sound et la câlina gentiment.

        « Ne va plus jamais toute seule dans cette prison. C’est bon… On va sortir d’ici demain. Le cauchemar est terminé… terminé… »


        Volesprit regarda la morne cellule, se demandant si ce n’était pas elle-même qu’elle rassurait.





          Le lendemain, sur le chemin pour aller dans le bureau du directeur, une personne s'avançait lentement, jetant un regard derrière elle tout les dix pas. Devant la porte, il entra. Il avait un rendez-vous le directeur de la prison. Cet inconnu devait dire l'heure de la fuite, en échange, il connaîtrait l'heure de la relève. Dans le bureau de Caracornu, il y avait son portrait dans un cadre, et un buste en pierre dans un coin de son bureau. L'heure de la fuite serait à une heure douze. Maintenant que le directeur était au courant des horaires, il fallait arranger l'heure de la relève pour qu'il puisse les piéger. Il lui dit alors que la relève serait de cinq minutes, donc d'une heure dix à une heure quinze. Les choses mises au claire, le traître retourna dans sa cellule.


          ______________________________________________________________



          La personne voilée revint à la cellule et cacha des draps. Kurumu s'en foutait un peu, mais était encore choquée de son altercation avec le fou du sous-sol. Sa camarade de chambre monta dans le lit de la jeune ado recroquevillée sur elle-même, et tenta de la consoler, et de la rassurer. Cependant, malgré les paroles douces de Volesprit, Kurumu ne le voyait pas du même oeil, et la poussa violemment hors de son lit, faisant tomber sa complice sur le sol froid et sale de la cellule.
          -"Dégage, je n'ai pas besoin de ton réconfort ! Casse toi de ma vue, et ne viens pas me parler. Des gens comme toi, je n'en ai pas besoin."

          Elle lui tourna ensuite le dos, et retourna sous la couette du lit. La nuit fut douloureuse, Kurumu a dû faire une dizaine de cauchemar à cause du gars dérangé dans sa tête. La première fois qu'elle se levait en sursaut, sa complice se réveillait pour tenter de calmer la jeune demoiselle en détresse, mais Volesprit se fit repousser.
          -"Je t'ai dit que je ne voulais pas te voir. C'est de ta faute tout ça. Tout est de ta faute !" dit-elle avec les larmes aux yeux.
          Les autres fois où l'ado faisait des cauchemar, sa camarade de cellule s'en foutait.

          Le lendemain, l'adolescente ne prêta pas attention à sa camarade, et resta assise sur son lit, en attendant patiemment sa sortie hors de sa cellule. Elle avait des choses à faire, et plus vite elles seraient terminées, et mieux se serait.

          La sonnerie retentit, un garde ouvrit les portes, et Kurumu se pressa. Elle se dêpecha d'aller au sous-sol pour retrouver l'homme qui s'était incrusté dans l'évasion. Elle emprunta le même couloir, vit les même personnes, et prit le même escalier. Au pied de celui-ci, les même têtes, et tous se rapprochèrent d'elle, jusqu'à ce que l'homme qu'elle cherchait vint à elle.
          -"Tu t'es repointée ici finalement. Je crois que ça ne t'as pas suffit ce qui c'était passé hier. Mais si tu viens à moi, c'est que tu as de bonnes nouvelles. Suit moi, on sera plus tranquille pour parler."
          -"Alors ne me touche pas !"

          Il avait toujours ce même t-shirt blanc, tout mouillé au niveau du col, et des aisselles.
          -"Qu'est ce que tu me racontes de beau ?"
          -"Juste pour te dire que ma complice a trouvé des draps, donc c'est pour bientôt. Je n'ai pas d'horaire, donc je reviendrais te voir. Voilà. Maintenant j'ai d'autres choses à faire."

          Kurumu recula, mais son interlocuteur l'attrapa par le bras.
          -"Avant que l'on aille plus loin, je vais me présenter. C'est la moindre des choses entre complices... Je suis Théodore Bagwell. Mais tu peux m’appeler T-bag. D'ailleurs, avant que tu ne partes, si tu as besoin de quoi que se soit, tu peux me le demander. Je connais  une grande partie de cette prison. Mais toi, la gamine ambulante, quel est ton nom ? Fais attention à ce que tu vas dire ?"
          Elle hésita mais ne voulait pas reproduire ce qui s'était passé il y a peu de temps.
          -"Avant que je parte, où est l'infirmerie ? Et moi, c'est Chloé..." dit-elle en détournant la tête.
          -"Il faut que tu ailles dans la cours, et que tu trouves le seul bâtiment qui soit encore en bon état. Pourquoi cette question ?"
          -"C'est pour l'évasion. Mais je ne peux pas t'en dire plus."


          Il tenta de l'attraper mais celle ci était déjà partit en courant. Elle se rappela de ce qu'avait écrit Swain sur un bout de papier et de la localisation de l'infirmerie donné par T-bag. Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant que la sonnerie ne retentisse. L'adolescente savait pertinemment qu'elle n'aurait pas le temps, mais continua son chemin. Ce n'était pas une vraie détenue donc elle pensait qu'elle n'avait pas les même obligation que les prisonniers. C'est essoufflée qu'elle arriva devant l'infirmerie. Le seul bâtiment en bon état, propre, un peu comme le paradis de cette infernale prison.

          Elle entra. L'intérieur sentait l'hôpital. La salle des patients étaient pleine à craquer. Des fractures, des bleus, des coudes ouverts. La bâtisse faisait trois étages, qui étaient reliés soit par un ascenseur, ou soit pas un escalier en colimaçon. Il y avait de tout. Kurumu sortit le papier et regarda les instructions.

          "Une fois à l'infirmerie, vous devez aller au premier étage, et trouver la salle intitulé "Seul le personnel est autorisé à entrer". Le code 0012. La porte doit donc être ouverte. Derrière, il y a un long couloir parsemé de portes. Ouvrez la troisième en partant du fond. Ici le code change toutes les semaines. Pour le moment, c'est 8651. Vous apercevrez que le plancher est fragile et est composé de sept planches. C'est vrai, j'ai oublié de le préciser, vous devriez vous trouver dans la buanderie. A votre entrez dans cette pièce, prenez la cinquième planche, et enlevez la. Vous venez de trouver votre bonheur."

          Kurumu suivit les instructions à la lettre et trouva effectivement son bonheur. Des armes à foison, enfin il y en avait une petite dizaine. L'adolescente était contente, elle en prit sur soi, pour pouvoir s'évader et retourna tranquillement à sa cellule. Le personnel hospitalier ne l'avait pas vu entrer, ni sortir, à cause du monde qui attendait des soins.

          A sa sortie, des gardes chopèrent l'adolescente, et la reconduisait à sa cellule. Mais avant ça, elle venait de se faire frapper car elle était dehors, alors que la sonnerie avait sonner. Les armes qu'avait caché la jeune prisonnière tombaient sous les coups des deux personnes. L'un d'eux prit la parole.
          -"Alors où est ce que tu as eu ça. Qui est ton complice sale garce ! Avoue tout, ou c'est la torture. Au choix."

          Kurumu ne répondit pas, et se fit frapper par le second qui lui demandait de répondre. Soudain, une personne demanda aux gardes d'arrêter leurs actes. Cet homme était le directeur de la prison. Ils dénoncèrent la présence s'arme à feu, et d'arme blanche au sein de la prison. Le directeur leur dit qu'il allait s'occuper de cette gamine, et qu'elle sera punie pour son apport d'arme. Les deux gardes retournèrent faire leur ronde, Caracornu lui donna un sac, mit les armes dedans, et le lui rendit. Il demanda à la fillette de le suivre, il allait la ramener à sa cellule.

          Kurumu cacha le sac d'arme sous son t-shirt, sans se poser de questions, et sans se douter du plan du dirlo. Elle savait qu'il avait lu la lettre de Swain, et qu'il ferait tout pour que l'évasion marche. Elle était rougie par les coups et larmoyant. Sans regarder sa partenaire, la demoiselle s'allongea dans son lit, sans parler de sa trouvaille.

          Sa camarade était là, mais n'alla pas l'aider. Elle avait surement du recevoir trop de rejet. Kurumu ne lui adressa pas un seul mot. C'était décidé, elle ne voulait plus sortir de sa cellule. Sous sa couette, elle pleurait en silence.
          *J'aurais du refuser. Il ne m'est arrivé que des merdes depuis que je suis ici. Je n'aurais pas dû m'embrouiller avec ma mère... Même si c'était de sa faute.*


          Dernière édition par Sound L. Kurumu le Sam 11 Jan 2014 - 10:57, édité 3 fois
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          L’ex-capitaine se contenta d’observer attentivement la jeune fille. Froide échaudé craint l’eau chat. C’est ce que Volesprit se disait toujours. La fille était véritablement tourmentée. Peut-être avait-elle sous-estimé la force mentale de cette dernière. Peut être qu’elle allait leur faire une crise de nerf durant l’évasion. Ce n’est vraiment pas le moment.


          « Ecoute. Vu que tu ne veux pas que je t’approche, au moins, écoute. Il faut tenir le coup, petite. On est tous fatigué ici. Je suis avec un garçon qui s’appelle Ben Trevor Bondurant. Appelle le Trevor, il n’aime pas qu’on l’appelle Ben… Je suis souvent passé par des sales passes, aussi, mais je peux te dire un truc. Le secret, c’est de se concentrer. Oublie ce qui s’est passé, et ce qui se passera. Oublie que tu as envie d’être loin. Pense à ici, et maintenant. »

          Volesprit lui jeta quelques draps sur la tête.

          « Prend un drap, déchire le en deux de parts égale, et fait moi des cordes avec ça. Crache sur les nœuds avant de serrer, en mouillant le drap tu pourras serrer plus fort. Ca m’ennuirait, si le drap cassait. Ça oui, d’autant qu’en plus j’ai mangé un peu plus que d’habitude ces derniers jours et puis… »

          Volesprit était partie dans ses divagations habituelles. C’était à elle, sa façon de s’occuper. D’oublier que, il y a quelques mois, elle lançait une partie de carte avec son quartier maître. Mais cette fois, elle n’était pas seule, comme contre Mouetteman. Elle avait un plan, bien ficelé, et des gens sur qui compter. Elle se remémora les évènements d’hier. Barnabé a été envoyé au quartier D également, isolé provisoirement des autres, histoire de savoir ce qu’ils allaient bien faire de lui ? Avant de se séparer, ils avaient décidés de la fuite à une heure. Le clocher automatique de la ville de Zaun faisait retentir sa cloche suffisamment fort pour couvrir le bruit d’une explosion ou d’un tir de ball. Les gens du même bâtiment l’entendront peut être, mais en tout cas, les casernés et les autre n’entendrait rien. Ce qui faisait gagner au petit groupe un peu plus de temps. Mais, petit bémol, les protagonistes n’avaient ni explosifs, ni pistolets.


          Les feux s’éteignirent. Volesprit s’allongea sur sa couchette et tenta de trouver le sommeil, mais il n’y arrivait pas. Elle se maudit de ne pas y avoir pensé plus tôt ! Avant de sortir de la prison, il fallait déjà sortir de la cellule ! Onze heures sonna, et Volesprit était désespérée. Ils ne pouvaient pas attendre un jour de plus. Si les lessiveurs découvraient ce que Bondurant et Volesprit avaient fait du linge sale. C’est alors que l’esprit de Volesprit fit entrer un autre élément dans son équation. Kurumu. Que faisait-elle, celle-là ? Pourquoi est-elle toujours en train de farfouiller dans la prison ? Peut-être avait-elle trouvé quelque chose.


          «Chloé ? fit-elle en chuchotant très bas. Si tu as quoi que ce soit pour sauter les verrous, sors le maintenant. Explosifs, pistolet, quoi que ce soit. Lorsqu’une heure sonnera, Il faudra tirer de sorte à être parfaitement synchronisé avec le coup de cloche pour ne pas se faire entendre des autres tours. »

          *S’il te plaît…*






            Le jeune fille pleurait sous la couverture. Vivre dans un milieu carcéral, et subir des violences à son égard, lui faisait mal. Elle ne rêvait que d'une seule chose : la liberté. Et elle savait qu'elle avait toutes les cartes en main pour que ce choix ne soit plus un projet, mais pour qu'il aboutisse. Seulement, dans son état, la demoiselle était perdue. Soit elle aidait Volesprit à s'évader, soit elle pouvait tout arrêter, et voir le directeur, pour lui dire qu'elle abandonnait la mission donnée par Swain. Mais elle lui avait dit qu'elle ferait sortir la femme. Si Kurumu abandonnait maintenant, elle serait considérée comme une menteuse. Et cela, elle ne l'accepterait pas.

            Malgré son comportement de petite peste, la demoiselle était incapable de mentir, excepté sur son prénom. C'était vrai, pour toutes les personnes qui lui demandaient son prénom, elle ne leur répondait rien, ou si elle était obligée de le dire, elle faisait croire qu'elle se prénommait Chloé. Mais cacher son prénom est ce réellement mentir ? Pour la petite, ce n'était pas le cas.

            *C'est aussi de la faute à ma vieille, si elle ne m'aurait pas saoulé avec les devoirs, tout ça ne serait jamais arrivé. Mais je ne peux pas me venger d'elle... Après tout, c'est ma maman, c'est elle qui m'a donnée naissance, et qui s'est occupée de moi, pendant ces quinze dernières années. Je n'aurais pas dû me disputer avec celle que j'aime tant, pour des exercices... En même temps, elle ne me comprend pas. Elle croit que je suis une machine, c'est ce que je disais, tout est de sa faute.*

            Passant près d'un quart d'heure à se torturer les neurones, la fillette sécha ses larmes et sortit sa tête de la couverture. Son visage était encore rouge, et il ne fallait pas être une lumière pour savoir qu'elle avait passé son temps à pleurer. Quand elle sortit sa tête, elle reçut un drap, qui lui cacha la vue. Elle n'avait même pas écouter les paroles de Volesprit, qui continuait à faire des cordes, pour l'évasion. Elle se dirigea vers la cellule, et appela un garde pour lui dire qu'elle aimerait aller voir le directeur. Le soldat l'emmena sans chercher à comprendre. La demoiselle prit le sac avec les armes.

            Une dizaine de minutes plus tard, Kurumu entra dans la pièce, et le soldat partit. Le directeur était surpris et se demandait bien pourquoi elle voulait le voir à cette heure ci.
            -"Que me veux tu ?" demanda-t-il d'un air intrigué.
            -"J'abandonne tout. Au fond, je pense que c'est ce que vous voulez. Que personnes d'entre eux s'en aille. Je peux me tromper... Mais voilà, les indications de Swain, je m'en fiche, je veux rentrer chez moi, et oublier toute cette histoire. Tenez le sac avec les armes, et aussi, dans l'endroit où se trouve l'infirmerie, il y a des armes. La personne que je devais aider s'appelle Volesprit, et se trouvait dans ma cellule."
            -"C'est fort regrettable, mais es-tu sûr de ton choix ? Au fond, ça m'embêtait que des personnes s'échappent ma prison... C'est donc ton dernier mot ?"
            -"Oui, je veux rentrer chez moi."
            -"Alors soit."

            Il appela un garde et lui expliqua l'abandon de Kurumu. Cette dernière fut raccompagnée à la sortie du pénitencier, et oublia tout. Tous les événements plus ou moins marquant, elle s'en alla vers les quais en paix. Elle s'était finalement vengée de Volesprit. La demoiselle se dirigea vers le quai et trouva un navire qui la déposerait sur une île de South Blue. Puis à partir de là, prendre un navire pour Ptyx n'était qu'une formalité.
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