L’échec n’est pas envisageable. C’est ce que m’a dit mon chef quand je suis rentré de ma mission. Elle devait être simple. Trouver les cellules de propagande révolutionnaires et éliminer ces derniers. Cependant, il y a eu un problème. Je suis tombé face à un homme, El Corazone. Et à partir de là, les problèmes ont commencé. La suite n’est qu’un enchaînement de circonstances atténuantes.
Par chance, mon chef est compréhensif. Il me laisse une chance de me rattraper grâce à un entraînement intensif. J’accepte mon incompétence et je veux tout faire pour y remédier. Je ne peux plus représenter l’intégrité du CP à travers le monde, si je ne suis pas capable d’arrêter un simple criminel.
Pour toutes ses raisons, on m’a renvoyé en formation. Je suis avec les jeunes recrues. Je ne sais pas si je vais participer de nouveau à ses entrainements, ou si des nouveaux vont m’être dispensés. Alors, j’attends. J’attends l’arrivée de mon formateur, l’arrivée de mon sauveur. Je mise tous mes espoirs en lui. Je veux retourner sur le terrain, et le plus vite possible …
Trente minutes. Toujours personne n’est venu me chercher. Les recrues courent pour améliorer leur endurance. Moi, je suis en forme. Je pense être plus fort que la meilleure recrue du centre. Après tout, les missions ont continué à entretenir ma condition physique.
« Agent Rai ? »
Je me retourne instantanément et regarde l’homme qui vient de m’appeler. Il est plutôt petit, pas vraiment musclé et n’est pas physiquement impressionnant. De plus, sa calvitie naissante ne lui donne pas vraiment l’allure d’une terreur. Néanmoins, on peut ressentir une certaine force émanée de lui. Il ne faut pas se fier au physique et avec lui, cela s’applique parfaitement. Je sens qu’il pourrait me tuer en un instant. Mieux vaut ne pas le contrarier.
L’atmosphère est pesante, mais ça me plaît. Je sais que son entraînement va être de qualité. Il n’est pas n’importe qui après tout. C’est le meilleur agent du CP. Il maîtrise à la perfection toutes les techniques du rokushiki. J’ai la chance qu’il soit mon maître grâce à mon chef. Je ne lui serais jamais assez reconnaissant pour ce qu’il fait pour moi, et tout ce qu’il a déjà fait.
« Je suis Raoul, suis moi. On a déjà trop parlé. »
Et sur ces mots, nous nous sommes enfoncés dans les profondeurs de Marijoa. Le seul lieu d’entraînement véritablement digne de ce nom pour un homme tel que lui …
Dernière édition par Rai Zeruksion le Lun 11 Nov 2013 - 20:22, édité 1 fois