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Que c'est beau la civilisation

Après avoir passé plusieurs jours à chercher des clés pour continuer la chasse au trésor, après avoir sué comme pas possible, l'ado avait quitté l'île des Jean et surtout n'était plus en compagnie de Lu Bu, terrible personnage qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Elle ne savait pas où elle devait aller, mais c'était trop tard : elle était déjà partie. Heureusement, Kurumu avait de quoi survivre en pleine mer, grâce à ses vivres. Dans la nuit, seules les étoiles et la lune éclairaient une mer calme. Le voilier se faisait pousser par le vent.
*J'aurais peut-être dû demander la direction approximative de cette île. Au moins je n'aurais pas besoin de tourner en rond. Et j'aurais aussi dû attendre le lever du soleil. En plus j'y voit rien, j'ai qu'un oeil de libre. L'autre est toujours sous les bandages pour cacher ce foutu bleu. Putain, je le hais ce type, lui et toute sa famille, sauf son cheval, car je l'aimais bien. J'espère que je pourrais en avoir un comme il a actuellement. De toute façon, au point ou j'en suis, je vais faire un somme. Je tomberais sur île et je demanderais mon chemin... Après tout, on ne change pas une méthode qui gagne.*

Laissant le bateau voguer au gré du vent, l'héroïne s'endormit, insouciante des éventuels dangers qui pouvaient survenir. Au petit matin, elle se réveilla de mauvais poil. D'une part, elle n'avait pas bien dormi et d'autre part elle n'avait pas accosté, mais toujours en pleine mer. Kurumu prit le rôle de vigie et cherchait une île. Si possible St-Uréa, mais elle n'avait pas la moindre idée à quoi pouvait ressembler cette terre. Scrutant les horizons à en avoir un torticolis, elle aperçut une île. Ne voulant pas passer à côté, elle prit les rames et emmena le bateau à bonne destination.

La traversée de l'île des Jean jusqu'à cette terre inconnue avait duré environ dix huit heure. Kurumu amarra son bateau et parla à la première personne qu'elle vit. Cet individu était grand, musclé. Il avait des cheveux marron et un bandeau rouge autour du front. Il portait un ensemble blanc et une ceinture noire à la taille.
-"Excuse moi, est ce que je suis sur St-Uréa ?"
-"La politesse petite. Je ne suis pas ton pote. Respecte tes aînées."
-"Grrr !! Je l'ai dite, débouche toi les oreilles."
Devant le comportement insupportable de la gamine, il cracha le morceau.
-"Tu es sur l'île du karaté, pas de chance. Pour aller au Royaume de St-Uréa, tu dois partir sur la gauche de l'île et continuer tout droit. Tu devrais trouver une île avec une multitude de bâtiments. Maintenant du balais."

Ni une, ni deux, Kurumu sauta dans son voilier et reprit la mer en écoutant les conseils d'un inconnu. De toute façon, elle n'avait guère le choix. Soit elle suivait ces dires, soit elle se perdait au milieu de nulle part. Mangeant des fruits pour reprendre des forces, elle ne pensa à rien, et regardait le ciel bleu, seul chose qu'elle pouvait admirer.
*Je me demande pourquoi et comment le ciel est bleu ? Ça peut être une bonne question, mais je n'ai pas le temps, ni les moyens pour y réfléchir, quoi que...*

La demoiselle devait garder un oeil ouvert malgré la fatigue qui commençait à se faire insistante. Le ciel se couvrait de nuage gris. Kurumu n'avait pas envie de prendre une douche, et chercha désespérément cette foutue île. Les premières gouttes tombèrent, et la jeune pirate plia les voiles et rama. En soirée, elle arriva sur le port trempée. Finalement ce n'était pas une grosse tempête, mais seulement de grosses averses, avec de grosses gouttes.
*Bon je crois que j'y suis... Y'a des bâtiments de partout, du coup je dois être bon. Au pire je demanderais à un aubergiste.*


Dernière édition par Sound L. Kurumu le Ven 15 Nov 2013 - 11:06, édité 1 fois
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Il continuait de pleuvoir, il faisait nuit, mais les lampadaires éclairaient la ville. Cependant, malgré l'absence de soleil, quelques personnes se promenaient, sans faire attention au temps qu'il y avait. Quant à Kurumu, elle errait dans la ville, qui ressemblait à un labyrinthe, avec des chemins et des intersections de partout, à la recherche d'une auberge dans laquelle, elle pourrait dormir. Tous les coins de rue se ressemblaient, de même pour les façades des maisons. Elle ne voulait pas demander son chemin à des inconnus, surtout quand elle ne pouvait pas voir leur visage.

La demoiselle marcha sous la pluie encore un petit moment avant de trouver une enseigne lumineuse.

Enseigne:

En la voyant, Kurumu se hâta à l'intérieur, et l'ouvrit. Tous arrêtèrent ce qu'ils étaient en train de faire, et la regardèrent d'un air : "Mais qui est cette jolie fille ?" Ce silence et ces regards gênait l'adolescente toute mouillée, les cheveux devant son visage d'ange.
-"Vous avez fini de me relooker ?"

Il y avait un silence de marbre, et les regards suivait la pirate, qui s'apprêtait à demander une chambre.
-"Est ce que je suis à St-Uréa ?"
Le proprio fit oui de la tête.
"Ben... Une chambre pour une durée indéterminée."
Derrière elle, des bruits de fonds. Kurumu put distinguer qu'on parlait d'elle et de son langage, mais ne voulait pas commencer à avoir des embrouilles, et ignora la conversation. Ça disait qu'elle était mal poli, mal élevée, mal éduquée. L'aubergiste tendit une clé à la jeune fille, qui commanda au passage à manger ainsi qu'à boire pour tout à l'heure.

Cette fois ci, elle eu la chambre 6512. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas entendu un parquait qui grinçait à chacun de ses pas, une lumière qui clignotait, et qui allait bientôt s'éteindre. Elle jeta un rapide coup d'oeil sur les meubles de la chambre. Au plafond, des toiles d'araignées, au sol, quelques cafards; une salle de bain salle, dont les tuyaux étaient bouchés. Quand elle vit les cafards rôder dans la salle d'eau, la fillette monta sur le lit, qui s'écroula sous son poids. En réalité, c'était les lattes qui étaient fissurées et certaines déjà brisées.

Kurumu prit ses affaires et partit de la déchetterie ambulante, en déposant la clé sur le comptoir. Le proprio ne comprit pas la réaction de la môme, et n'eut pas le temps de lui demander quoi que ce soit, car elle venait de déguerpir.
*Mais c'était quoi cette horreur ? C'est impossible que je dorme sous un toit aussi dégueulasse. J'ai plus qu'à trouver un nouvel hôtelier, aubergiste ou aussi des gens qui m'accepterais chez eux... Nan pas la troisième solution.*

La pirate retourna sous la pluie, à la recherche d'un endroit propre, où elle pourrait dormir en paix, sans la présence de cafards. Que les lattes ne tiennent pas debout, que tout grincent, ne la dérangeait pas. Ce qui la faisait chier était tous ces cafards, araignées et gros insectes qui vivent en symbiose avec la nature.
*Merde... Je suis dans une grande ville, et y'a rien. En plus, j'y vois que dalle, il fait froid, le vent n'arrange rien, et la pluie est en train de me foutre les glandes. Foutu temps de chien. Et l'autre qui m'a obligé à mettre un bandage pour cacher mon oeil. J'espère juste ne pas me faire agresser... ou alors, c'est moi qui agresse une pour pouvoir dormir en prison, genre une nuit... Nan, c'est pas moral et ça ne me ressemble pas. Je n'ai plus qu'à trouver un endroit stable.*

Kurumu marchait désespérément sous la pluie qui se faisait de plus en violente. Une demi heure passé dans l'enfer du climat, elle trouva enfin un endroit où dormir. En entrant, il était quelque peu rempli. Il y avait les ivrognes, et les gens qui cherchaient un gîte. En s'adressant à l'aubergiste :
-"Dis moi que tes chambres n'ont pas de cafards et ni d'araignées, et pendant qu'on n'y est, qu'elle ne comporte pas d'insectes."

Elle était déterminée, et il lui répondit que ce n'était pas du grand luxe, mais qu'il n'y avait pas d'insectes dans ses chambres, foi de Lucius.
-"Bah donnez m'en une s'il vous plaît."

La clé de la chambre acquise, elle vérifia dans tous les coins et recoins, sans trouver un quelconque insecte. Le gars n'avait pas menti, et Kurumu s'endormit sur le lit grinçant.


Dernière édition par Sound L. Kurumu le Ven 15 Nov 2013 - 11:13, édité 1 fois
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Le réveil fut difficile. Cette fois ci, pas de chats qui fouillaient dans les poubelles, ni de bagarre entre poivrots pour savoir qui avait mangé la dernière cacahuète. Pour aujourd'hui c'était le matelas aussi dur que de la pierre. C'était une première pour Kurumu. C'était comme ci elle avait dormi par terre. Elle avait des courbatures au dos, mais devait déjeuner. Cependant, avant de descendre dans la pièce principale pour déjeuner, elle jeta un oeil sur la moitié de carte.
*Je dois donc trouver des informations sur ce Michel Forever Tonight. Mais c'est qui se clown ?"

Au comptoir, elle commanda un chocolat chaud ainsi que des brioches. Comme on le disait souvent, tout se joue sur le petit déjeuné. Elle prit le temps de manger, et commença son enquête.
-"Excuse moi, est ce que tu connaîtrais une personne du nom de Michel Forever Tonight ?"
-"Désolé ma petite, il y a plus de trois millions de personnes sur cette île. Difficile de retenir les noms de tout le monde, et encore moins de ceux qui viennent juste pour faire une petite pause. Mais je te conseille d'aller sur la place de l’obélisque. Là-bas, on trouverais tout ce que l'on cherche... Encore faut-il savoir où chercher."

Il donna les indications à la môme, qui s'en alla les mains dans les poches, laissant toutes ses affaires dans la chambre, qu'elle avait au préalable, fermé à clef. Le sol était encore humide, mais il s'était arrêté de pleuvoir et le ciel était bleu. Kurumu avait les même vêtements plus ou moins secs. Une chance qu'elle ne soit pas tombée malade. La demoiselle arriva à la destination. C'était une place très grande, avec incroyablement de monde. La pirate soupira, et ne savait pas à quelle heure elle allait rentrer.
*Quand il faut y aller, faut y aller. Et ne pas oublier la politesse, pour montrer que je suis une fille bien éduquée.*

Première tentative vers une personne vêtue de noir, canne à la main, et une moustache blanche, dans le style bourgeois, et qui avait un monocle.
-"Bonjour, excusez moi, connaîtriez vous..."

Il partit sans lui répondre. De nombreux bourgeois passaient devant elle, et à chaque fois elle posait sa question, sans rien recevoir en retour. La fillette n'avait pas eu le temps de la poser entièrement. Une personne n'appartenant pas à la classe des bourgeois, l'écouta entièrement, et lui dit qu'il ne le connaissait pas. Il rajouta aussi que c'était normal pour les bourgeois d'ignorer les personnes avec vêtements sale, humide ou même moite. Elle le remercia, et s'assit sur un banc, à côté de personnes âgées, qui étaient en train de nourrir les pigeons avec des morceaux de pains.
*Comment je pourrais faire ? Il a raison. Je fais pitié dans cette tenue. En plus faut que je m'achète des vêtements. Je ne peux pas rester comme ça.*

Kurumu réfléchissait, et trouva la solution. Elle se leva, faisant fuir tous les oiseaux et s'exécuta. La demoiselle disait aux passants :
-"Michel Forever tonight ! Etes vous Michel ?"

La jeune adolescente passa son après midi à demander, sans avoir de réponses claires et précises. Sa gorge lui faisait mal, et avait des difficultés à parler. Sa voix était enrouée. Un passant la bouscula et fit tomber un papier . Elle voulut lui dire quelques mots sur le fait de bousculer les gens, mais ramassa le papier plier en quatre, l'ouvrit, puis le lit.

Retrouve moi à la cinquième avenue de coeur de Pierre, au bar "Des souris et des hommes". J'ai des infos sur ce Michel. A vingt et une heure, heure suisse.

*Bon bah au moins, j'aurais perdu ma voix, mais pas mon temps.*
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*Heure suisse ? Qu'a-t-il voulu dire par là ? Au pire il m'a dit vingt et une heure, donc je fais un petit repérage, puis je pars m'acheter des vêtements.*

Sachant qu'elle ne pouvait compter que sur elle même, marcha en suivant les noms des rues inscrites sur les panneaux. La gamine savait qu'elle allait se faire refouler par les passants, qui étaient pour la plupart des bourgeois. Vers les vingt heures, elle trouva le bar. Ne voulant pas retourner à l'auberge pour revenir ensuite ici, Kurumu s'installa et demanda une verre d'eau avec un médicament pour le mal de gorge.

Elle s'installa sur un tabouret, à une table vide. A l'intérieur, l'ambiance était triste. Les gens ne se parlaient pas, et se lançaient des regards à faire froid dans le dos. Aucuns n'avaient l'apparence d'une personne riche. Ils avaient pour certains des crochets à la place de leur main, des jambes de bois, des yeux en verre, des cicatrices sur le corps. Surement des pirates et quelques un des révolutionnaires, ou vice-versa. Les paupières se faisaient lourdes et Kurumu s'endormit en attendant son mystérieux interlocuteur. Elle pourrait se faire fouiller par les gens du bar, de toute façon, elle n'avait rien. La carte, la jeune fille l'avait laissée dans la chambre.

Une heure passa, un homme arriva. Il avait un long manteau marron, qui lui arrivait aux genoux, un chapeau borsalino de la même couleur. Aucune information sur son pull, mais il portait un chic pantalon noire, ainsi que des mocassins à gland marron. Hormis cela, on aurait dit que c'était Halloween, ou bien, comme sur Thriller Bark. Il était enroulé dans des bandelettes blanches de la tête aux pieds en passant par les mains. Une autre chose étrange, il était vingt et une heures passée, et cette personne avaient des lunettes de soleil.

Il hésita avant de réveiller Kurumu. Cinq minutes plus tard, il voulu poser sa main sur l'épaule de la jeune demoiselle si calme et si mignonne, quand celle-ci se réveilla. Elle ne dit rien, surement à cause de son mal de gorge et attendit des explications. De sa faible voix, elle le questionna.
-"Qu'est ce que tu voulais me dire ?"


Elle toussa, et de son inégalable bonté, il tendit un verre d'eau à la demoiselle qui semblait souffrir.
-"Je viens te donner quelques informations sur ce Michel. Je t'ai vu tout à l'heure, on peut le dire, tu étais pathétique... Mais, c'était le seul moyen que tu avais pour te faire remarquer. Bref... La personne que tu recherches est décédé il y a longtemps. Cependant, c'était un fils de riche. Il habite derrière la seconde muraille. C'est tout ce que je sais à son sujet. Pas la peine de t'expliquer que ça grouille de force de l'ordre et qu'il te faudra à tout prix changer tes vêtements."
-"Et pourquoi me dire tout ça ?"
-"Et pourquoi pas ? Plus sérieusement, tu m'as fait de la peine. On aurait dit une pauvre fille qui réclamait de l'argent."
-"Je ne te permet pas !"

Il s'en alla sur ces dernières paroles. Il était temps pour la jeune fille de rentrer à l'auberge. Heureusement, qu'elle avait retenue l'adresse et le nom du gîte. Elle arriva vers les vingt et une heures quarante cinq, et s'endormit sans se laver. C'était inutile si elle n'avait pas de vêtements de rechange.


Dernière édition par Sound L. Kurumu le Ven 15 Nov 2013 - 19:38, édité 4 fois
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Kurumu venait de passer la nuit par terre, sur la couverture recouverte par le drap, évitant ainsi d'avoir mal au dos. A son réveil, elle commanda la même chose qu'à la veille.
-"Par hasard, tu ne saurais où je pourrais trouver un magasin de vêtement ?"
-"Ah ça... je peux pas vous aider. St-Uréa est tellement grande, que je ne saurais pas te dire où il y en a. Je pencherais pour te dire qu'il suffit de tourner la tête, mais sans plus. Mais pourquoi faire ?"
-"Ça, se ne sont pas tes affaires. D'ailleurs, il serait possible que tu changes mon matelas. Je viens de passer une nuit effroyable par terre, comme une pauvre paysanne. Merci, mais j'ai suffisamment donné."
-"Hey ! Je veux ben être sympathique, mais faut pas pousser. Déjà que je t'abrite sous mon toit... On te donne ça, et toi, tu veux ça"
Il montra au début son petit doigt, puis avec sa main gauche il montra le coude droit.
-"Bah ça va, c'est pas la mort. Pas la peine de gueuler."

Derrière, posé à une table, un groupe de personne parlait sur le comportement de la jeune fille.
-"Elle mériterait des coups. Manque de respect, et vulgarité."
-"Tu comptes faire quoi ? Au moins ne la frappe pas. Soit sympa. Au pire, fais lui juste peur."
-"On verra bien...."

L'homme de la carrure d'un bûcheron traîna sa hache, et s'avança vers la pirate. Il posa son arme sur son épaule. Le premier détail que Kurumu vit, était le nez bien rouge, distinctif des ivrognes. De cette conclusion, elle recula de quelques pas. Un poivrot qui tenait une arme n'était pas compatible. Des pattes de cheveux qui descendaient vraiment bas, des bras énormes et poilu comme les gorilles, et la casquette de Ash Ketchum du Bourg-Palette. D'une voix lente et essoufflée, il s'adressa à la gamine.
-"Scuse toi tout d'suite. Sinon j'fais un malheur."
-"Désolé mon gros, je dois partir. A jamais."

bûcheron:

Elle s'en alla en courant, laissant le bûcheron sur place. Il voulut la suivre, mais le gérant de l'auberge, -misérable on peut le dire-, lui fit comprendre que c'était inutile. Les personnes de ce genre sont à ignorer. Pendant ce temps, Kurumu fouilla les rues à la recherche d'une boutique de vêtements, qu'elle trouva aisément. Elle entra, dit bonjour, et regarda les articles. Il y en avait de très beau, et quand elle jeta un oeil au prix, elle faillit attraper une crise cardiaque. Celui-ci était exorbitant. La demoiselle n'avait pas les moyens de s'acheter des vêtements si cher, et dû réfléchir. Elle tournait dans les rayons pour ne pas éveiller et les soupçons.
*Je dois voler, je n'ai pas le choix... Par le passé, je l'ai déjà fait. Dommage que je n'ai pas de sac. J'en mets sous mon pull, et d'autres sur mes bras. Mais je ne dois pas en prendre trop. Deux, trois passent bien.*

La gamine prit les vêtements les plus chic, pour avoir plus de chance de traverser la muraille. Elle regardait fréquemment vers la sortie officielle, mais vit une sortie de secours. Surprise de trouver ça ici, elle ouvrit la porte dans la plus grande discrétion, et en évitant de se faire voir par les escargophones de surveillance. Il y avait un couloir, et au bout la sortie. C'était assez simple puisqu'il y avait peu de vigiles et peu de surveillance.

Fière de sa réussite, Kurumu retourna à l'auberge pour se laver, se changer et partir pour la deuxième partie du royaume de St-Uréa.


Dernière édition par Sound L. Kurumu le Ven 15 Nov 2013 - 19:41, édité 1 fois
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C'était toute belle, toute propre que la fillette s'en alla en direction de la muraille. Pas moyen qu'elle se perde, puisque celle-ci était visible de n'importe quel endroit de cette île. Seulement, le grand et imposant mur était loin, très loin. Malgré la distance qui la séparait de l'entrée, elle y alla, et savait que c'était pour de bonnes raisons. La joie et la bonne humeur était au rendez-vous. Pour pouvoir passer normalement, elle s'était mis un débardeur noir, avec une jupe bleue foncée. Il faisait beau, aucuns nuages noirs étaient visibles, présageant un magnifique temps.

Il était difficile d'avancé dans les chemin remplis de gens. Pour faire dix mètres, c'était le parcours du combattant. Il lui fallut bien deux heures pour atteindre la muraille. Devant ce mur impassible, elle n'eut pas le choix : trouver une entrée. Il était près de quatorze heures, et Kurumu avait mangé après s'être douchée. C'était une fille qui pensait tout de même à manger trois fois par jour minimum, et à des heures fixes, comme par exemple entre neuf heures et dix heures pour le matin, sauf exception; vers les midi et une troisième fois vers les vingt heures ou vingt et une heures.

Une demi-heure de marche pour trouver une foutue porte. Son allure de belle gamine bien habillée passa tranquillement pour les deux gardes chargés de surveiller l'entrée.
*J'ai bien fait de me faire toute belle. Peut être que je pourrais changer de comportement et arrêter de tirer la tronche, pour avoir l'air super gentille... Nan, c'est no way cette histoire. Bon j'y suis. Maintenant, par où commencer. Récapitulons. J'ai le nom du gars, et une pseudo localisation. Le mieux serait que je demande à des hôtels ou restaurants, si ils le connaissent et si ils savent où habite ce Michel. De toute façon, je n'aurais pas le choix, je vais devoir pieuter chez lui. La nuit va vite tomber, et je n'ai pas envie de rester dehors à chercher la miteuse auberge.*

Kurumu mit près de trois heure avant que quelqu'un ne lui réponde. Elle avait fait tous les restaurants qu'elle voyait, ainsi que les magasins, les hôtels et les quelques bars. D'ailleurs, ces derniers étaient vraiment plus chic que ceux qui sont plus bas. Des murs bien blanc, pas de bagarre pour le dernier cornichon, un respect pour autrui, pas de chamaillerie. Un petit coin de repos, mais les prix aussi changeait. Pour la même boisson il y avait quelques milliers de berrys de différence.

La pirate avait toujours le fameux bandage. Son bleu avait désenflé, mais était encore visible aux yeux de tous, et le laissa donc sous les pansements. Après avoir eu la localisation exacte de la maison de Michel Forever Tonight, il fallait un moyen pour que la demoiselle puisse entrer. Si c'était une maison, elle escaladerait l'éventuel grillage, puis casserait une vitre dans la plus grande discrétion, et si c'était un immeuble, elle réfléchirait sur place.

Le soleil tapait, et surtout, le fait de se frotter aux gens donnaient chaud. Rien de mieux qu'une petite gourmandise bien froide, comme une glace par exemple. C'était ce qu'elle prit. Cornet triple boules, vanille, fraise, chocolat. Les trois parfums que la petite aimait, en plus de la framboise et de la pomme.
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Elle marcha au milieu de personnes de haut rang, sans être gênée. Après tout, elle aussi, via son père, était un personne riche et vivait très bien. Elle ne manquait de rien, et avait tout ce qu'elle souhaitait : peluches, habits, jeux, argent de poche... Cependant, Kurumu souhaitait que son cercle d'amis grandissent, et qu'il y ait un peu plus de garçons. Mais la question était comment ? Comment pourrait-elle s'y prendre dans un monde où la trahison et les coups bas règne en maître. En ces jours, il était difficile de parler à des personnes et leur confier des secrets, car à tous moments, ils pourraient s'en servir contre elle. Pour l'instant, les seuls véritables amies de la môme se trouvaient sur Ptyx et Logue Town.

Finalement, elle arriva à l'endroit indiqué. Pas de chance, c'était un immeuble, même un grand immeuble. Rapidement, la môme fit le tour et regarda si il y aurait un chemin possible, bien qu'elle ne connaissait pas l'étage exacte de la porte de Michel. Pour pouvoir entrer, la seule issue possible était d'avoir le badge de l'immeuble, chose qu'elle n'avait pas.
*Évidemment, il me faut une clé. Comment je pourrais faire pour entrer ?*

Kurumu réfléchissait à moyen, quand elle eu une idée de génie.
*Si par le passé, ça a marché, alors pourquoi pas maintenant  ?*
Elle sonna un nom dans l'interphone. Quelqu'un lui répondit.
-"Bonjour, qui est ce ?"
Avec une voix enfantine, elle lui répondit :
-"Euh.. j'ai oublié mon badge chez moi, et mes parents sont pas là. Auriez vous l’amabilité de m'ouvrir s'il vous plaît ?"

Sous la voix adorable de la jeune fillette, il lui ouvrit la porte. Kurumu le remercia tout en exagérant ses paroles. Elle avait rajouté par exemple, "gentil monsieur".
A l'intérieur du hall qui sentait terriblement bon, l'adolescente regarda les noms inscrits sur les boîtes aux lettres. Peut-être qu'il y aurait les étages.
*Putain, comme j'ai détesté ce moment ou je jouait la comédie de la gamine qui à perdu son badge. J'espère ne plus avoir à refaire ça. D'ailleurs, si ça se trouve, c'est une autre personne qui y habite, puisqu'il est mort depuis longtemps. Au pire, je verrais ça le moment voulu.*

La gamine trouva le nom qui l'intéressait, ainsi que le numéro de l'étage. Le fameux Michel habitait au niveau trois. Elle prit l'ascenseur, car elle avait une flemme monumentale. Kurumu arriva devant la porte et l'ouvrit grâce à la méthode des trombones, qu'elle avait récupéré dans le gîte où elle dormait. La porte fut ouverte. On aurait dit que la gamine avait fait ça toute sa vie.

C'était un grand appartement, avec de grandes pièces bien lumineuse, mais très poussiéreuses. Par la fenêtre, elle pouvait voir qu'il faisait déjà nuit et alluma les lumières pour y voir plus clair. Sur les meubles étaient entreposés des cadres et des photos de famille, ainsi que des babioles "attrape-poussière". Elle fouilla chaque pièce de fond en comble, en commençant par la cuisine et les salles d'eau. Ensuite elle s'attaqua au salon, puis termina avec les chambres. A chaque endroit, la demoiselle voleuse mit le bazar. Tous les tiroirs étaient au sol, les papiers volaient de partout. Quand il y avait des objets de valeurs, elle les mettaient sur la table basse. Ça pourrait lui faire son salaire de la journée. Il ne restait que la chambre de Michel à fouiller.
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La chambre de Michel était munie d'une tapisserie bleue ciel, ornée par des symboles bizarres pour la jeune fille. Il y avait trois frises couleur chocolat qui faisait le tour de la chambre, mais qui s'arrêtait à la bibliothèque. Il y avait une étagère, un bureau en chêne massif, un lit en bois d'hêtre. Du grand luxe. Au sol, il y avait un tapis noir et blanc. En prenant du recul, on pouvait apercevoir des symboles.

symboles:

Kurumu s'en foutait de savoir la signification. Ce n'était qu'une perte de temps, et fouilla dans les tiroirs des bureaux et armoires poussiéreuses. Elle n'avait pas perdu son objectif qui était de trouver la seconde moitié de la carte. Son secondaire était de mettre dans un endroit, les potentielles objets de valeur qu'elle pourrait revendre.

Les tiroirs étaient vides, plus précisément, ils contenaient des lettres, et autres papiers griffonnés, mais sans indication sur la localisation de la carte. Regardant sous le matelas, sous le tapis, une remarque lui vint à l'esprit.
*C'est vrai qu'il y avait pas mal de force de l'ordre. Si je prend trop de chose, je risquerais de me faire coincer. Du coup, va falloir faire un tri.*

L'adolescente alla voir dans la bibliothèque et fut étonnée de tomber sur un livre intitulée "Le secret des mers". Elle le feuilleta et tomba sur une page forte intéressante, qui parlait de la couleur bleue du ciel.

Le bleu du ciel est le résultat de la diffusion de la lumière solaire par l'atmosphère. Si celle-ci n'existait pas, on verrait une voûte céleste toute noire et les étoiles seraient visibles en plein jour.
La lumière blanche du Soleil est un mélange de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. La lumière voyage sous forme d'ondes de différentes longueurs. Chaque couleur a sa propre longueur d'onde. La lumière voyage donc en ligne droite jusqu'à ce qu'elle rencontre un obstacle qui la renvoi dans une autre direction. Quand les rayons solaires entrent dans l'atmosphère, ils rencontrent les atomes, les molécules d'air, les gouttes d'eau et la poussière dont est constitué l'atmosphère. Les molécules d'air ont la bonne dimension pour diffuser les plus courtes longueurs d'ondes de la lumière, les violet, indigo et bleu en l'occurrence; les longueurs d'ondes plus longues, telles que les rouges, ne sont à peu près pas diffusées par ces molécules d'air.
C'est donc un mélange de violet, d'indigo, de bleu, de vert et une petite fraction des autres couleurs qui étant diffusés dans tout le ciel, lui conférant ce bleu qui l'on connait bien.

Kurumu venait d'avoir la réponse à sa question, mais n'arrêta pas les recherches pour autant. Elle prit les livres un par un et les feuilleta rapidement. Peut-être avait-il caché le bout de papier si important entre les pages d'un livres. Soudain, en tirant sur un livre, elle actionna un interrupteur, qui fit tourner la bibliothèque, laissant entrevoir un passage. Celui-ci était opposé à la chambre. L'ambiance n'était pas la même. Il faisait froid, sombre, et humide, mais elle y entra.

Il y avait une succession de marche et au bout, une petite pièce. Les murs étaient gris, mais au milieu, il y avait un socle et au dessus, derrière une vitrine double vitrage, le dernier morceau de carte.
*Si ça se trouve, une alarme va se déclencher. Le mieux serait que je prépare un sac pour y mettre les bijoux, comme ça, je prend le papier, et je me tire en vitesse. Il faudrait aussi que je bloque la bibliothèque, si ça se trouve elle va se refermer sur moi, et je serais coincée.*

Aussitôt dit, aussitôt fait. Kurumu avait tout préparé, et s'apprêta à ouvrir la petite vitrine. Elle décompta à trois. Le petit sac était sur le lit, et elle avait mis des chaises entre la bibliothèque et le mur. Finalement, en la retirant, il ne se passa rien. Plus de peur que de mal, mais la jeune fille s'en alla rapidement.
*Ouf, pas de pièges... En même temps, vu l'état des lieux...*

Elle profita d'être seule pour prendre une douche, manger et dormir. Enfin un niveau de vie respectable, avec un véritable lit, et de la bonne nourriture.
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Kurumu secoua les draps, couvertures et oreillers, pour les débarrasser de la poussière, et s'allongea sur le lit, dont le matelas était moelleux, les lattes bien insérées dans les fentes, et elles ne grinçaient pas. La nuit était déjà tombée depuis belle lurette. La demoiselle savait qu'en étant ici, ça allait être un petit paradis, juste par le fait que les murs étaient insonorisées. Elle s'endormit au contact du matelas.

Vers les une heures du matin, un bruit de serrure s'entendit. Au début, Kurumu ne le prit pas en compte, et continuait de rêver. Mais ce bruit se faisait insistant, et la jeune fille se leva. La maison était toute retournée, et donc, elle ne pouvait pas ranger tout le bordel. En ce moment même, elle était perdue. Il n'y avait pas de cachettes intéressantes. La pièce de derrière la bibliothèque n'était pas une bonne idée, puis que celle-ci ne se refermait pas, ou du moins, Kurumu n'arrivait pas à la fermer. Ça y était, la porte était ouverte, et la gamine se cacha sous le lit. Peut-être que la personne sera suffisamment bête pour ne pas fouiller la maison sous tous les angles.

Cette inconnue était Michelle, fille de Michel, et qui avait reçu l'appartement en héritage, puisque cette Michelle était une fille unique. Elle avait les cheveux marrons, coupés court, et lui arrivaient donc au niveau des épaules. En taille, elle était plus grande que Kurumu. Peau mate, yeux marrons. A son arrivée dans le salon, elle poussa un cri, qui réveilla les voisins. L'un d'eux arriva et lui demanda ce qui c'était passé, puis ne lui laissant pas le temps de répondre, il lui dit qu'il s'en foutait, et qu'elle devait éviter de faire trop de bruit, car les gens dormaient.

Michelle appela immédiatement la marine. Ceux ci, très ponctuels, arrivèrent tout de suite, avec un petit escadron de dix personnes. Kurumu les entendait, et commençait à avoir peur. Elle espérait qu'ils ne regardent pas sous le lit, sinon elle serait coincée. Soit elle essayait d'être discrète et partir par la porte, soit elle attendait que ça se calme. La première solution lui ferait faire du sport, mais allait l'empêcher de se faire attraper.

L'adolescente vit des bottes de marines faire le tour, sans se baisser, et cela était une bonne chose. Il devait y avoir huit bottes. Cependant, il semblait faire le tour, sans chercher si quelque chose avait disparu, mais furent intrigués par la bibliothèque et la pièce secrète. Derechef, tous allèrent dans le salon, et interrogeait Michelle sur cette trouvaille. Elle répondit aux forces de l'ordre, qu'elle ne savait pas à quoi pouvait bien servir cette salle, puisqu'elle ne la connaissait pas. Les marines, se prenant pour des hommes très intelligent, crurent que la femme voulait les mener en bateau, et l'embarquèrent au Quartier Général, ou à la base pour qu'elle puisse mieux répondre aux questions.

Kurumu souffla un bon coup, quand elle entendit qu'ils avaient fermé la porte, mais attendit quelques minutes avant de sortir de sa pseudo-cachette. Pendant les cinq minutes qui suivait, elle faisait attention à tous les bruits présent dans l'appartement. Elle pensait qu'il pouvait toujours y avoir un marine dans les parages, et que c'était une feinte.

La môme sortit sa tête de dessous le lit, prit le sac de bijoux avec elle, la seconde moitié de carte dans le sac, et se releva. Cet endroit n'était plus en sécurité et elle devait partir à tout prix. Sans se précipiter, la demoiselle prit un couteau de cuisine comme arme de défense et crocheta la porte pour la déverrouiller.
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Lorsque Kurumu ouvrit la porte, elle voulut prendre les escaliers, mais une voix grave l'interpella.
-"Alors, comme ça, on veut se faire la malle. Ne bouge plus. Gaëtan, soldat de la marine, va t'arrêter pour vol et effraction. Ne bouge pas, sinon je tire. Tes mains en l'air et en évidence."

L'homme était derrière elle, et pointait une arme sur la fillette, qui n'avait pas le choix. Soit elle obéissait, soit elle mourrait. En revanche, il lui fallait un plan, pour s'échapper de son contrôle.
-"Comment t'appelles tu ? Où habites tu ? Que fais tu ici ?"
Kurumu ne répondit pas et réfléchissait à un plan.
-"Vas tu répondre voleuse ?"
-"Je me promenais."
-"Tu te fous de moi c'est ça ?"

Gaëtan s'avança vers la fille qui se foutait de lui, mais ce fut là son erreur. Kurumu lui donna un coup de coude dans l'estomac, entraînant la chute du marine. En deux temps, trois mouvement, elle prit le sac de bijoux, et s'en alla en vitesse. L'autre récupéra son pistolet et voulut tirer, quand un homme sortit de chez lui.
-"C'EST BIENTÔT FINI CE BORDEL !!?"

La demoiselle avait entendu ça, et cela l'avait choqué. Cette phrase venait d'un bourgeois. Ce genre de classe était bien vu par tout le monde, ou presque. Ils étaient censés être poli, propre, représenter les riches et tout ça. Mais là, cet homme venait de détruire cette réputation, qui a mis du temps avant de se développer et de devenir ce qu'elle était actuellement. Heureusement qu'il n'y avait que Kurumu et Gaëtan qui l'avaient entendu.

Une course poursuite s'en suivit, bien que la gamine avait une longueur d'avance. Elle était déjà dehors, alors que lui, était en train de descendre les escaliers. Kurumu se cacha dans une ruelle peu éclairée. Si elle courait devant les gardes, les marines, et les autres, cela sera suspect. il valait mieux attendre que ça se calme. Gaëtan passa devant la ruelle, mais ne tourna pas la tête une seule seconde, et demanda aux passants, si ils auraient vu une gamine, cheveux noir, pas très grande, avec un débardeur noir. Les réponses furent négatives, et la jeune Kurumu en profita pour quitter cette partie de la ville, et de retourner à l'auberge.

En chemin, elle cherchait si il n'y aurait pas un magasin qui rachèterait tout ça. Ce qui lui fallait était de l'argent, et non des babioles. Elle devait trouver une banque, mais à cette heure ci c'était peine perdue, d'autant plus qu'il faisait terriblement nuit. Vers les cinq heures du matin, elle arriva devant le gîte, fermé à clef.
*Et merde... Je ne vais tout de même pas passer la nuit dehors, ou sous un pont.*

Elle resta éveillée, et se promena dans la ville. Kurumu repéra les différents bâtiments pouvant être intéressant, mais n'avait pas trouvé de banque, alors que ça faisait près de dix minutes qu'elle marchait sans trop savoir où aller. Quelques personnes non fréquentables étaient dans les rues, en train de faire des choses illicites. Dès qu'elle les aperçut, elle s'en alla dans la direction opposée, en espérant qu'ils ne l'avait pas vu. Pas de bol, ils commencèrent à la suivre, jusqu'à la place de l'Obelisque. Plus de peur que de mal. Ce groupe d'individu cherchait de la drogue, et avait demandé à Kurumu si elle en aurait. Ne fumant pas, elle leur répondit qu'elle n'avait ni briquet, ni cigarette, ni drogue, puis s'assit sur un banc en attente de l'ouverture des banques. Elle n'en n'avait plus longtemps avec cette île, et heureusement, car elle n'en pouvait plus de ces personnes.
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Le petit matin se levait, les boutiques ouvraient leurs stores, et la ville redevenait vivante. Kurumu avait passé la nuit sur un banc de la place de l'Obélisque dans le froid. Elle avait repéré une banque, et y entra à l'ouverture. La demoiselle toujours aussi présentable se fit accueillir par une personne de l'accueil, qui lui demanda ce qu'elle souhaitait. D'un air sympathique, l'adolescente lui répondit :
-"Bonjour, j'aimerais voir la personne qui échange de l'or contre de l'argent. C'est trop lourd pour que je continue à le porter, et donc, je préférerais des petites coupures."

L'accueil appela un banquier, et Kurumu le suivit, une fois qu'il était arrivé. Son bureau était digne d'un banquier. Une peinture blanche sur les murs, et aucunes traces noires; une poubelle vide, et le sol était fait de moquette grise. La demoiselle s'assit lors qu'il le lui proposa.
-"Alors comme ça vous voulez échanger votre or contre de l'argent. Pour quelles raisons ? Cet or est-il volé ? Expliquez moi je vous prie."
-"Euh... Comment dire ça... En faite, je suis venue sur cette île pour faire une petite pause. Mais sur l'île précédente, j'avais trouvé l'or,-que j'aimerais vous échanger-, car celui-ci est trop lourd. J'ai fait le voyage une fois, mais je ne pourrais pas le refaire deux fois. En plus, pour vivre et continuer mon aventure, j'ai besoin d'argent. Et non, je ne l'ai pas volé. Comment une si joli fille comme moi, et qui plus est, toute gentille parviendrait à voler des gens ? En plus, vous me traitez de voleuse. Je suis déçue."

Pour que le banquier puisse avoir des remords, elle fit une tête triste.
-"Mais ce n'est pas ce que je voulais dire. Bon montrez moi ce butin, que je regarde son authenticité, et combien vous pourrez en tirer."

L'expertise fut longue, et entre temps, le banquier proposa un verre d'eau à la gamine qui tapotait la table avec l'ongle de son index. Finalement, le banquier lui proposa quelques millions de berrys. Sans réfléchir, elle accepta. Pour elle, c'était toujours mieux que rien.
Kurumu le remercia de son accueil rapide et efficace, puis s'en alla avec un sac de billet.
Dehors, elle marchait jusqu'à l'auberge pour y récupérer ses affaires.
*J'ai détesté chaque moment où j'ai menti. Mais je ne pouvais pas lui dire que je l'avais volé. Mais bon ce qui est fait est fait.*

Maintenant qu'elle avait la seconde moitié de carte, elle allait enfin pouvoir quitter l'île en quête d'une nouvelle, en espérant, que cette dernière soit la fin. La môme n'en pouvait plus. Elle avait l'impression d'avoir fait le tour de South blue en moins de deux semaines. En arrivant à l'auberge, elle demanda un petit déjeuné, ainsi que des provisions en eau et en nourriture. Kurumu mangea tranquillement, puis une fois son repas terminé, elle resta dans sa chambre. Finalement, elle partirait en début d'après midi, comme ça, elle se reposerait avant de prendre la mer.

Seule sur le matelas, elle regarda la carte. Il y avait le point de départ, ainsi que le point d'arrivée, et le chemin à prendre. Vers les treize heures, elle mangea une nouvelle fois, mais se rendit au quai. Elle lança toutes ses affaires, vérifia que tout y était et décolla. Le vent était bon, il suffisait à la gamine de faire attention aux chemins maritimes à prendre pour arriver à destination. Elle quitta St-Uréa sans avoir eu d'embrouilles, et ça c'était un exploit.
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