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Un aveugle et un autre Papy !




Il y a peu encore Doku et moi-même étions sur le fameux galion que Reizon avait laissé pour nous. Pour nous est une image. C’était le navire qui nous a conduit jusqu’au Royaume de Luvneel. Une section importante de la révolution était présente là-bas. Chose qui j’ignorais à l’époque. Nous arrivâmes de nuit. A cause de simple contre temps météo ou simplement pour rester discret ? Qu’importe. Voir la ville briller sous toutes ses lumières était un panorama magnifique. Chose que Doku n’appréciait pas forcément. Il était peut-être trop jeune, ce genre de choses qui font souvent rêver que les « ancêtres » comme il disait. Il est vrai qu’à partir d’un certain âge, on apprécie plus les petites choses de la vie. Elles nous passent souvent devant quand on est jeune malheureusement.

Avant que je n’embarque à Inu Town, Reizon m’avait laissé un point de rendez-vous. L’auberge du Ciel. Un homme devait surement m’y attendre, j’avais pensé. Ou peut-être pas connaissant l’As de la révolution. Il aime quand les choses se passent de manière inopportune. Sachant tout ceci. Je ne m’étais pas attardé avec le groupe d’arrivant. Préférant observer quelques ruelles de la ville avant de rejoindre les choses sérieuses. Mon acolyte détestait, ou plutôt déteste le tourisme. C’est un gamin en manque d’adrénaline, constamment. Il est mal tombé avec moi. Donc, oui nous étions à la recherche du spectacle. Mais vous l’aviez compris, la promenade se coupa court, surtout quand vous aviez un enfant en basage qui ne faisait que râler. En plus quand il savait que vous êtes aveugle et que vous ne pouviez en rien apprécier le paysage que vous avez en face de vous. Qu’il soit à 10 m comme à 30 centimètres. Malédiction de la cécité.

Fatigué et résigné, je me suis mis en quête de la fameuse auberge. Mais sans guide et sans aide propre, la mission était vite devenue plutôt ardu. Mes yeux étant totalement absents pour cause de boudage intensif. Je me suis retrouvé seul. Nous avons tourné durant des minutes et des minutes sans jamais se rapprocher de notre objectif. Les rues semblaient aussi désertes que mon champ de vision, nous laissant alors dans un total abandon … C’est par miracle que la chance nous sourit. Deux hommes, étaient là, en train de discuter, éclairés par la seule lumière présente. Mon compagnon me suivait de près. Arrivé à leur hauteur j’en attrape un par l’épaule. Geste qui l’amène à se retourner, l’obligeant à me faire face. Un vrai colosse tout en muscle d’après les murmures de mon lecteur. Bras croisés j’ai de la peine à le distinguer du mur. J’ôte mes lunettes, laissant ainsi mes yeux blanchâtres apparaitre. A cette vue, mes interlocuteurs ont un mouvement de stupeur.

▬ Bien le bonsoir. Veuillez m’excuser mais je suis à la recherche de l’auberge du Ciel.
▬ Rares sont ceux qui osent y aller. N’as-tu pas peur de la mort ?
▬ Celui qui l’ignore ne peut être qu’un fou. Quel que soit mon sort à mon arrivé là-bas, je m’y dois d’y aller. Je suis attendu semblerai-t-il.
▬ Bien alors vous pouvez y aller.


Plus besoin de rechercher puisque semblait-il que nous, les deux héros fut à destination sans même le chercher cette fois-ci. C’est sans se faire prier que nous passions la porte avec hâte.

 
To be Continued ...
 


  © Halloween


 


Dernière édition par Tetsu Jolly le Mar 25 Mar 2014 - 22:23, édité 6 fois
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L'auberge du ciel, c'est presque une institution à Inu Town. C'est un solide bâtiment bien situé qui peut accueillir beaucoup de monde avec trois étages au-dessus du sol. Pour ce qui était de sous le sol, officiellement, il y en avait un. Officiellement. Dès les portes d'entrée passées, on arrivait dans la partie bar et accueil de l'auberge. Sur la gauche, le comptoir d'une propreté exemplaire. Comme tout le reste d'ailleurs, le patron veille et les personnes un tantinet sales ne font pas de vieux os dans l'établissement. Avec la propreté, il y a aussi la lumière. Des chandelles disposées à intervalle régulier permettent de fournir une visibilité que beaucoup de bars peuvent envier. Ou pas, quand il s'agit de bar aimant l'obscurité.

La salle est plutôt grande et d'un coup d'oeil, on ne peut que confirmer la popularité des lieux. La clientèle est nombreuse, mais aussi venue de tout horizon. Des vieux. Des familles. Des groupes de jeunes. Mais aussi beaucoup d'adultes, parfois aux visages burinés et aux cicatrices étonnantes. Tout ce peuple boit, discute et s'amuse sans se marcher sur les pieds. Tout ça parce que Warren veille. C'est une habitude, tous les clients ont un profond respect pour le bonhomme. Quant aux étrangers, ils évitent bien souvent de se faire remarquer en ces lieux où l'ensemble des clients peut très rapidement prendre partie pour Warren.

Ce qui peut amener à quelques complications.

Warren, justement, était au comptoir, servant d'énormes bières à des clients réguliers. Sa manie d'appeler tout le monde « gamin » le faisait passer pour papy sympathique, la grosse barbe ne l'aidant pas à contredire ces gens. L'un des hommes de l'entrée passe la porte avec toi. Warren lui jette un coup d'oeil rapide tandis que celui-ci lui fait un signe totalement anodin. Mais lourd de sens quand on connait des codes.

Ah ! Bienvenu chez moi gamin ! Monte à l'étage et attend moi, j'ai encore à faire ici !


Et il continue à nouveau à servir en riant d'une blague vaseuse. Derrière toi, un homme t'incite d'une légère poussée à te déplacer vers l'escalier en bois qui longe le mur droit.


    Je n’ai pas vraiment le temps d’apprécier mon entrée dans l’établissement. J’aime pourtant découvrir de nouveaux endroits comme celui-ci. La curiosité peut être un mauvais défaut. Mais les simples secondes que je passe immobile, je ressens l’atmosphère de la pièce. Mes oreilles s’imprègnent du bruit, du chahut, des rires enivrants. Cela donne envie de s’assoir à une table et commander une chope. Je me pose quand même la question de savoir si tous ici sont comme moi. Des pseudos-révolutionnaires attendants de savoir le fond de la situation. Cherchant à découvrir le futur de leur destinée. Mais une force m’oblige à avancer. On me pouce. Quelques mètres seulement nous séparent de l’escalier. Une montée obligatoire semble-t-il. Doku me prévient au dernier moment de l’arrivée des marches dans ma course. Mes réflexes diminués par mon âge et incertains à cause de ma cécité, me font presque trébucher sur la première marche. Vilain garnement, il voulait voir si j’arrivais encore à gesticuler tout seul. Ton heure viendra mon petit.

    Notre assenions est brève. Pourtant le nombre de marche est assez imposant. J’en compte une trentaine. Mais mon suiveur me presse. Je suppose qu’il ne veut pas perdre du temps à monter quelques marches. Personne n’est là pour ça d’ailleurs. Nous voilà entrain de déambuler dans un couloir, sombre, clair, je ne sais pas. Mais on retrouve une certaine odeur dans les lieux. Un parfum assez fort. Il me semble le reconnaitre, mais impossible de me souvenir où. Surement quelque chose de commun. C’est sur ces pensées que l’on nous arrête. De mon radar, j’entrevois qu’une porte s’ouvre. Doku reste bien à mes côtés. Je le sens assez stressé. Normal dirons-nous. La pièce semble assez spacieuse à ce que j’arrive à distinguer. Le premier homme qui nous accompagne nous dépasse, il tire sans grande grace deux chaises d’après les sons qui me proviennent. C’est un autre colosse qui vient alors fermer la porte derrière nous. Pas le Papy du comptoir d’après mes suppositions. On se retrouve donc ici, dans cette pièce close. Entouré par deux hommes tout en muscles. Il semble que nous soyons un peu prisonniers.

    Tetsu ▬ Ne t’en fais pas. Il ne nous arrivera rien j’ai confiance.

    Mon bras droit se dépose sur son épaule gauche. J’essaie tant bien que mal de rassurer mon jeune compagnon. Bizarrement, quand je lui dis ça. Je suis sincère. J’ai confiance, bien que l’atmosphère semble quelque peu contradictoire avec mes paroles, j’ai confiance en les indications de Reizon. Il ne nous aurait pas envoyé ici pour nous faire liquider. Il aurait pu très bien le faire à Inu town. Alors il nous suffit d’être patient et d’attendre le bon moment. Je regarde le jeune garçon accompagnant mon geste d’un sourire, en espérant que ma confiance l’emporte sur sa méfiance.

    Tetsu ▬ Alors messieurs, c’est une belle nuit n’est-ce pas ?

    Il ne semble pas très chaleureux. Aucun réponse de leur part, que ce soit physique comme orale. Prions pour le Papy se dépêche de nous rejoindre …

     
    To be Continued ...
     


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    Warren se dépêche, mais Warren a une boutique à tourner, lui. Il n’est pas un étranger qui vient demander à rejoindre l’organisation la plus pourchassée du monde en restant assis dans un fauteuil tout en discutant de la pluie et du beau temps. Il est plus que ça. Il est déjà dans le système. Heureusement, Warren a toujours de bons gars pour faire tourner la boutique en son absence et il ne faut guère longtemps avant que l’énergumène n’entre à son tour dans la pièce réservée à leur entrevue emportant avec lui deux chopes de bière qu’il tient à l'aide de deux doigts. L’habitude.

    Tenez ! ça va vous désaltérer le gosier ! C’est la meilleure cuvée de l’année dernière !

    C’est frais et c’est bon. Il surveille Doku pour qu’il en boive. Ça serait faire insulte à l’hospitalité du vieux Warren. Il y a peut-être le doute. Le doute que ce soit empoisonné ou drogué. Mais Warren aurait bien d’autres méthodes plus efficaces pour arriver à ses fins. Et puis, le visage souriant de vieil homme ne laisse planer aucune suspicion possible.
    Homme franc, il sait aussi aller directement au vif du sujet.

    Janaï m’a contacté pour me prévenir de votre arrivée. Vous êtes le bienvenu dans notre communauté. Je vous ferais bien le tour du propriétaire, mais j’ai du monde ce soir ! Ahah ! J’vous ai réservé une chambre à deux portes plus loin, vous pourrez y rester un bon paquet de jours. Pas besoin de payer, ça me fait friser la moustache à y penser ! L’hospitalité, c’est quelque chose d’important de par chez nous !


    Un homme charmant. Et un homme occupé.

    J’vais devoir vous abandonner, malheureusement. Reposez-vous. Demain, on passera aux choses sérieuses. L’un de mes gamins va me remplacer. Dites-lui tout ce que vous pensez qu’il sera utile sur vous. Pour qu’on sache à quoi vous pourrez être utile, ce que vous voulez faire, ce genre de chose. Demain, on avisera en fonction de vos réponses. Ça vous va ?

    Tant mieux !
    Bonne nuit !


    Il n’attend pas de réponse et s’en va en fermant la porte avec vigueur. Son « gamin » prend sa place. Plus austère, il est clairement là pour écouter. Et il s’en ira quand tout sera terminé. Un chouette gamin de deux mètres.