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De l'autre côté du miroir.

Rappel du premier message :


Je casse le quatrième mur à coup de hache.

11h45

Mes mains tremblent... Mes doigts effleurent un support et des mots prennent vie sur un écran. J'ai le sentiment continu d'exister sous une autre forme. Dans un endroit inaccessible  au commun des mortels. Mais qu'est ce que je raconte ? Je n'appartiens même pas à cette catégorie.

Je ne suis qu'un personnage joueur.

07h01
Après avoir plongé ma gueule dans le barrel de rhum.

- Hey ! Abdelbachir, c'est dégueulasse ! Tu peux utiliser une cuillère pour manger tes céréales.
- Hein ? T'es qui toi ?
- T'es perché à ce point ?

Yeux écarquillés sur le décor futuriste qui m'entoure, sur la tronche du type au pyjama décoloré. Je fais un arrêt sur image le temps de trouver une raison logique à cette mésaventure.

Trouvé !

Je suis dans un rêve lucide ! Suite à cette conclusion, je me pince la joue droite, je ferme les yeux pour me réveiller. Ça ne marche pas. Alors, je me fous des claques devant un jeune homme paniqué qui m'arrête brusquement.

- OH ! ABDELBACHIR ! ON SE CALME LA. Qu'est-ce t'as pris encore ?
- Me touche pas !

L’incompréhension totale règne dans mon esprit. Le gus me maîtrise en quelques secondes. Il arrive à contenir la colère qui jaillit de mes entrailles. J'en appelle au petit prince pour me sortir de cette situation, mais le haki du roi ne fonctionne pas. J'ai perdu ma volonté, mon libre arbitre, ma vie. Je détourne le regard à droite, tentant désespérément de reprendre le dessus et c'est là que j'aperçois un reflet sur la fenêtre...

Mon reflet.

Je reste immobile, scotché mentalement.

- Allez, je t'emmène dans ta chambre coloc, va dormir un peu, ça ira mieux.

Je suis dans le corps d'un autre... MAIS COMMENT ! MAIS COMMENT ! MAIS COMMENT ! La dernière chose dont je me souviens, c'est d'avoir fini le rhum du Lloyd Barrel, alors qu'est-ce que je fous là ! Où suis-je ?

Qui suis-je ?

...
    - Je ... ce n’est pas nécessaire, Sous-Amiral L’Etau.
    - Chut. On pourrait vous entendre.
    - C’est à dire qu’à travers trois interlocuteurs, cinq denden et huit navires, la sécurité devient, hum, superflue.


    *frzzzt*


    Bordel d’escargophone ! Le troisième qui mange du fromage en moins de dix minutes ! Mais bon sang, où le trouvent-ils ? D’un geste Méphis Toffel l’écarte et l’envoie rejoindre la bassine où les deux autres l’attendent. Des heures qu’il essaie d’établir une connexion sécurisée avec Jared. Bon Dieu ...


    - Préparez-moi un navire, je pars rejoindre le Sous-Amiral.
    - Heu ... le navire habituel, celui que vous pilotez seul, ou l'autre, celui où on monte avec vous, commandant ?
    - Non, l’autre. Les temps sont graves.


    L’officier traîne des pieds puis s’en va transmettre les ordres de son supérieur à contre-coeur. La plaie d’être affecté sur ce navire, on ne savait jamais ce qui allait vous tomber dessus à l’avance ... Quand faut y aller ...

    - Vous en avez mis du temps, Commandant.

    Le vieil homme trône sur une barque, alors qu’au loin un somptueux navire de la marine s’éventre sur la plage. Un monstre marin qui passait par là s’était frotté les écailles contre la coque, outrepassant la ligne de granit marin qui était censée les éloigner. Tandis que sur la place, un homme de noir vêtu les attend. Au loin se dessine la ville de Luvneelgrad. Les rapports indiquent clairement que Mizukawa Sutero s’est infiltré dans le palais. En ajoutant à ça l’appel au secours du roi, cela en devient bien inquiétant.

    - Un petit imprévu. Rien d’important, Sous-Amiral L’étau. Hm. Par contre ... non rien.

    Le commandant fait face à un homme en noir qui porte visiblement sur son crâne un visio denden retransmettant directement le visage du Sous-Amiral. Il soupire et secoue la tête, il y a plus grave en jeu. Les deux homme se tournent vers le royaume autonome, avec une moue de dépit.

    - Depuis quand le suivez-vous ?
    - Depuis plusieurs jours maintenant. Je n’avais pas idée de sa destination, mais c’est clair à présent. Nous ne pouvions pas interférer tant que le Roi ne nous appelait pas à l’aide, c’est chose faite à présent.
    - Bien ... bien. Du coup ? Il ne s’agit que d’un homme ... les pertes civiles ...
    - Sont inévitables si nous le laissons faire. Je suppose que vous avez mobilisé la flotte ?
    - Elle arrive, en effet.
    - Bon, j’entre en scène. Allumez les spots.
    - Heu ... il fait encore jour, Sous-Amiral.
    - Ah. Va falloir attendre alors. J’attaquerais à la nuit tombée ...
    - Mais c’est ...


    BOUM !


    Le Commandant sort sa lunette, la pointant vers le port de Luvneel. Bordel. Le Geppou de Jared. Il leur fait confiance qu’il leur envoie des ordres contradictoires. Le visage de Jared ne semble pas bouger sur le visio denden et affiche un air grave, comme si de rien n'était. Un enregistrement. Méphis lève les yeux au ciel. Un tel point de paranoïa qu’il prévoyait la moindre des réponses du Commandant. Rmpf.


    - Bon. Encerclez la ville.

    Un des soldats exécute un salut.

    - Et vous, Commandant ?
    - Je monterai sur l’un des navires restants.
    - Heu ... superviser d’ici, ça s’rait vachement bien non ? Vous voyez tout, ça serait bête de se priver de ça ...
    - Diantre, vous avez raison, Lieutenant. Apportez-moi la cargaison de dendens de secours, et au trot !


    Puis, sur les ordres du Commandant, la marine se met en branle. Les navires jusqu’alors cachés derrière les ilôts apparaissent au grand jour. Tout ce qu’il a put mobiliser en si peu de temps. Bien plus arrivent, bien plus ... mais c’est là bien assez pour tenir le pirate en échec. Au loin, la silhouette du Sous-Amiral disparaît entre les nuages, avant d’atterrir au milieu de la ville. Fort de son expérience de Cipher Pol, Jared essaierait de neutraliser Sutero avant que celui-ci ne puisse le voir. Et la marine ferait le leurre. Du moins, si le Sous-Amiral n’avait pas encore une fois changé de plan ...

      Le Roi Dayo Flemingo.

      Bien assez pour le tenir en échec ? Avec une fiole de poison qui aurait du le tuer... Alors pourquoi ce pirate crie à m'en faire péter les tympans ? Il devrait être mort. Non ? Ah ! Encore une erreur de ce cancre. J'en ai vraiment marre de bosser avec des guignolesques, incapables de faire la différence entre un pigeon et une mouette. Dire que j'avais confiance en cet élixir gentiment fabriqué par mon scientifique royale, le grand Nerlin. Je parie qu'il a encore confondu deux ingrédients...

      - Nerlin ! Qu'est-ce que vous m'avez donné !
      - Vous m'avez demandé une potion de vivacité, non ?
      - UNE POTION DE VIVACITÉ ! Sombre abruti ! J'ai demandé une fiole de poison !
      - Bah la vivacité, c'est pas du poison ? J'ai un ami, il est mort parce qu'il était suractif. Même que ça le stressait.
      - Vous êtes un démon ! Vous êtes pas foutu de faire la différence ?!
      -Ah ben j’suis mi-démon, moi. Les démons c’est pas pareil. D’ailleurs, dans le calendrier démonique, je vais bientôt avoir sept ans. J’aurai le droit d’avoir une mogriave.
      - Une mogriave ?
      - C’est comme un petit chien, mais hyper vilain.
      - MAIS C'EST PAS POSSIBLE !

      J'ai besoin de me poser sur mon trône pour réfléchir. Je dois faire vite, car l'autre Mizucafé risque de me tomber dessus d'un moment à l'autre. Ave Cesar, rosae rosam, et spiritus rex ! Ah non, parce que là, j’en ai marre ! Et si j’essayais de convaincre ce corniaud sous adrénaline que je suis de son côté ? Genre un méga plan pour me le mettre dans la poche en attendant que les marines débarquent.

      Et avec tous les gardes aux alentours, j'ai le temps de cogiter.

      *CRAAAK ! BAAAAM !*

      La porte vole en éclats et mes hommes sont tous à terre. Le pirate me regarde d'un air furax.

      - Tu m'as trahi ! Canaillou !
      - A quel moment ?
      - Joues pas avec mes nerfs. Je suis chaud patate pour t'en coller une !
      - On se détend.
      - Me calmer ? Traître !
      - Écoutez, comme ça a priori, ça m'évoque rien cette trahison. Je vous ai juste donner un peu de force. Vous ne sentez pas l'excès de puissance ? C'est grâce à moi.
      - Je ne comprends pas.
      - Y'a rien à comprendre. J'ai besoin de vous pour botter le cul au gouvernement qui ne fait qu'augmenter les taxes dans mon royaume. J'ai besoin de vous, de votre force pour donner à ce pays, l'indépendance qu'il mérite.
      - T'essayes encore de me berner ?
      - Ce serait assez le genre de la maison, c'est vrai.
      - Mais pourquoi s'attaquer à son allié ?
      - Oui, alors, pourquoi ? Pourquoi trahir sans arrêt les gens avec qui je collabore ? Je dirais que c'est probablement une réponse compulsive à une crainte de m'attacher. Briser une relation plutôt que la cultiver pour ne pas se retrouver démuni face au bonheur. Oui, pour répondre à votre question : j'ai peur d'aimer !
      - Peur d'aimer ?
      - Oui. Et avant de vous lancer dans les excès de virilité, vous auriez la curiosité de jeter un oeil à la table du fond. J'ai un petit cadeau en preuve de ma bonne foi.

      Comme deux chats sauvages sur le même terrain. Nous nous observons sans baisser le regard sous peine d'être saigné à blanc. Ce qui couperait court, c'est qu'il y en ait un plus faible que l'autre, mais là c'est pas le cas. Nous sommes deux sales bestioles, inflexibles, indomptables et vivaces. Il se dirige vers la table et pose ses prunelles sur une épée.

      - Regardez par la grande fenêtre. Les bateaux de la marine sont là, ils veulent lancer une offensive contre moi. Parce qu'ils veulent un gars plus docile à ma place.
      - Mais, j'en ai rien à faire de tes histoires !
      - L'ennemi de mes ennemis est mon ami ?  
      - T'as voulu me tuer et maintenant que je suis devant toi, t'as peur de mourir donc t'inventes de la merde pour t'éviter une fin tragique.
      - Si j'avais voulu vous éliminer, je l'aurais déjà fait. J'ai envie de dire, Victoriae mundis et mundis lacrima. Bon, ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.
      - J'y gagne quoi ?
      - Une grande récompense. Faîtes-moi l'honneur d'être mon chevalier noir.


      Il est tombé dans le panneau. Faut croire qu'il est aussi con que mes hommes ! Je vais le laisser gambader jusqu'aux marines et au moment opportun, je lui plante un couteau dans le dos.

      De l'autre côté du miroir,
      Mizukawa Sutero.

      Je scelle l'alliance en prenant le katana noir. Je serre la garde avec ma mâchoire, puis je lance un dernier regard véreux sur le roi avant de me rendre invisible. Je ressens l'effervescence qui monte du bas des reins et d'un geste de la tête, je tranche le mur en quatre pour me faire une issue.

      Je bondis dans les airs... Je vais peut-être regretter ce choix, mais l'idée de me battre contre deux groupes ne m'enchante pas des masses. Il vaut mieux que je m'occupe de la flotte en premier. J'entreprends une course sur l’éther et mon coeur gris s'enflamme à la vision de ce futur massacre. Soudain, j'aperçois Joe à genoux contre le mur externe du palais... Je plante le sabre à terre dans ma descente.

      - T'es seul ?
      - Une voix ? J'entends des voix maintenant !
      - Chut, c'est Mizu. Dis-je en montrant ma tête.
      - Blurp !! J'ai mangé un truc dégueulasse.
      - Relèves-toi, y'a la marine qui va pas tarder.
      - QUOI LA MARINE !

      Il me touche le bras avec une folle détermination dans ses yeux.

      - On va leur botter le cul !
      - Pas aussi facilement, je t'expliq...*SORU !*...BAM !

      Le choc est brutal, je traverse l'enceinte et me retrouve dans la cour. Shooté par l'adrénaline, je me relève promptement pour lancer un regard noir au type qui a osé m'esquinter.

      De l'autre côté du miroir. - Page 2 Sous-a14
      - INCONSCIENT !

      Et je suis loin de mes surprises, car derrière-moi, la petite Luka presse le pas avec le poing bien serré. C'est ce qu'on peut appeler une embrouille à la Luvneel City...

      - Nous avons encerclé la ville. Il n'y a pas d'échappatoire.
      - Tu pourrais au moins donner ton blaze au lieu de dire des conneries !
      - Sous-Amiral Jared L'étau !
      - Bah essaies de m'attraper petit con.

      Je laisse en plan une Luka colérique pour m'élever, mais je ne suis pas le seul à savoir voler. L'amiral effectue le même mouvement et me poursuit... *Invisible Time !*

      Au fond de ton coeur, c'est comme un ghetto. Dès qu'il sent l'approche extérieure, il se resserre comme un étau. Au fond du mien, il y'a le rien. Un vide émotionnel, interprètes ça comme l'océan, un putain de miroir géant où j'y vois mes défauts et mes défaites.

      Et là, je vais y voir ma réussite, car c'est le reflet de ton échec à venir.

      J'annonce, coup de pied latéral en pleine face !



      Dernière édition par Mizukawa Sutero le Sam 7 Déc 2013 - 16:35, édité 2 fois

        Mizukawa était arrivé pendant que Joe s'écroulait contre un mur de la bile coulant de sa bouche. Pourquoi Joe était-il dans cet état? Revenons donc quelques minutes en arrière pour vous le raconter.

        Grumpy venait de débarquer en sortant de nul part, une grosse miche de pain dans un bras, un panier tenu dans l'autre et dans le dos une petit tonneau qui ne pouvait être que de la gnôle. La bestiole se coupa du pain à coup de griffes noires et s'étala un bon gros médaillon de pâté de sanglier sur sa grosse tartine. Il ouvrit la bouche comme un langolier dévoreur de monde et engloutit la tartine faisant la moitié de sa taille en trois bouchées. Il se rinça ensuite le gosier en se vidant sur la tronche ce qui semblait être du rhum venant du tonnelet. L'animal rota alors bruyamment, le genre de rot à réveiller une caserne de la marine tout entière et se mit à glousser en voyant la tronche de Joe interloqué. Grumpy fouilla dans le panier.

        _ Grumpy... Fruit!

        La boule de poils sortit du panier une pomme, ou du moins cela ressemblait à une pomme mais en un peu plus gros. Mais ce n'était pas la taille qui interpella Joe mais sa couleur turquoise et les motifs en spiral la recouvrant. Il reconnaissait ce que c'était pour en avoir déjà vu un lorsqu'il était dans la Marine. Mais où avait-il trouver cela?

        _ Nom d'une pute borgne! Un Fruit du Démon!

        Joe fonça droit sur Grumpy, il devait l'empêcher de manger ce fruit maudit. Il plongea pour lui prendre des pattes, donna un coup dedans, le fruit roula alors. Mais Grumpy ne s'avouait pas vaincu, il rampa pour atteindre la pomme. Gillian ne voulait pas que Grumpy soit maudit. Vous imaginez vous un koala humanisé alcoolique avec des pouvoirs? La pauvre bête avait déjà assez de mal dans la vie pour Joe. L'homme réussit à se jeter en avant et c'est avec la bouche qu'il atteignit le fruit turquoise. Ses dents se serrèrent sur la chair du végétal maudit et il croqua dedans pour avaler un bout du dit-fruit. Grumpy arriva et en mangea un bout qu'il recracha aussitôt. Joe lui se releva, l'enfer était dans sa bouche et dans ses tripes.

        La chair du fruit était granuleuse. Son gout était horrible comme si un un petit plaisantin avait trempé des granules dans un mélange de sang de cadavres de porc faisandés et de bouse de taureau. Pire que bouffer de la mouette crevé depuis une semaine, c'était infect, pire qu'infect, pire que dégueulasse. Il n'y avait aucun mot pour décrire l'horreur du gout de ce fruit. Joe tituba jusqu'à un mur, il sentait la bile lui remontait le long de l’œsophage. C'est alors qu'il entendit la voix de Mizukawa en mode homme invisible... Il n'eut même pas eu le temps de parler après avoir taper l'épaule de son capitaine qu'un ombre vint frapper l'homme invisible redevenu visible et explosa un mur d'enceinte au passage. What the fuck? Joe toujours patraque regardé l'étrange balai, il eut à peine le temps de lire les décorations de l'homme, c'était un Vice-Amiral? C'était quoi ce bordel?

        Cobra s’engouffra dans la brèche créé par Jared. Il devait suivre ce combat, il devait y participer même. Il n'avait pas le temps de penser aux conséquences d'avoir ingérer un fruit du démon et à savoir les pouvoirs qu'il possédait maintenant. On s'en était pris à un membre de la Main Morte, à son capitaine même! C'était un acte de guerre! Il devait donc riposter.

        Joe ramassa une grosse pierre qui faisait partie du mur explosé auparavant, il siffla pour attirer l’attention du Vice Amiral et jetta le morceau de brique. La brique partit droit sur Jared mais quelques mètres avant d'atteindre sa cible, elle biburqua pour aller s'exploser dans le vide. Non ce n'était pas le vide, la silhouette dans la poussière était celle de Mizukawa, il venait de viser son capitaine et venait de le faire découvrir à l'ennemi. Il plongea vite fait au sol et repris un morceau de brique. Il le lança à nouveau et ce fut alors la même chose, la brique se dirigea vers son capitaine au lieu de son ennemie.

        _ C'est quoi ce bordel!!!

        Il ne pouvait pas recommencer encore, il déclipsa donc sa prothèse pour libérer son deltagun et ce fut trop balles qui fusèrent vers le haut gradé de la marine. Il se demandait s'il pourrait vraiment aider dans ce combat, il avait un Vice Amiral en face de lui après tout... Mais il ne pouvait pas se défiler, il s'était de lui même mis sous les ordres de Sutero et il n'allait pas trahir sa promesse après seulement quelques heures. Après tout il n'avait qu'une parole, et une parole de pirate c'est sacrée.

        • https://www.onepiece-requiem.net/t9289-fiche-de-joe-gillian#11550
        • https://www.onepiece-requiem.net/t9243-joe-gillian
        Jared leva un sourcil. Enfin, sous son masque. Mais il leva en se grattant le métal. Venait-il de le traiter de con ? VENAIT-IL ?! Oui, il venait. Ouh le petit salopiaud. Au niveau du port, la Marine commençait à s’approcher un peu trop dangereusement, prête à accoster en menaçant des canons. Histoire de couper toute retraite possible au pirate. Jared, quant à lui, voyait rouge. Enfin, littéralement. Bien qu’il fut au courant de l’invisibilité du pirate, c’était toujours difficile à gérer en face à face. Le coup l’avait directement atteint au visage, fendant le masque en deux. Ainsi, une partie de son faciès devint visible, recouverte du sang de son arcade ouverte. Le Sous-Amiral grogna en se relevant d’un saut de main.

        « Ah ah ... tu es tombé dans mon piège, Sutero ! » se gaussa-t-il, avant qu’une pierre ne lui passe sous le nez.

        La brique vola en arc de cercle avant d’aller percuter son adversaire. Heu. C’était pas ça le piège mais ... soit ? Puis une deuxième ... Là, par contre ... Le Marine concéda un regard à l’étrange énergumène qui le pointait de son canon. Qui sortait du bras. Un cyborg ? Erk, écoeurant. Mais il l’avait prévu, sans aucun doute ... Lui, venir au palais sans avoir un plan B ? Ou un plan C ? Allons, ça descendait même jusqu’au plan P, on s’arrêtera au P.

        En un mot ? Soru.

        *baffe*

        Le coup prit Joe par surprise, sur le côté de la mâchoire, l’envoyant valdinguer contre un mur. Histoire de dire qu’on prenait pas Jared par surprise, qu’il était un-surprisable. Le genre de super espion qui prévoyait tout. Surtout les cyborgs inconnus qui déboulaient d’un mur effondré. Rien de plus prévisible que ça ! ... ou pas.


        « Hm. Ah oui, le piège ... merde ... j’ai oublié. » pesta le Sous-Amiral, farfouillant dans ses vêtements.

        Son unique oeil visible s’éclaira alors. Ah, oui, il s’en souvenait. Il sortit un petit objet étrange de sa poche, puis l’enfile sur ses doigts. Oh. C’est pas en métal ça, et on dirait un poing américain. Ouais, on te la fait pas à toi. On dirait d'la pierre, ou un truc du genre.


        « Bon, le piège arrive. Allez, j’t’attends, Sutero. » lui fit Jared, frappant du poing dans sa paume.

        Hey, c’était pas pour rien qu’on l’appelait l’Etau. Un détail lui fit cependant regarder en arrière. Un bref instant, un bref regard.


        « Hey, gamine, c’est pas un lieu pour toi. Tu f’rais mieux de partir ... à moins que ... que tu sois une espionne ? » fit le Marine, reculant d’un pas, pour mettre la gamine en joue ignorant Mizukawa.

        Une espionne ... pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ! Ah, il fallait se méfier des apparences ... elle devait être le cerveau du groupe, pourquoi reviendrait-elle sur les lieux du crime sinon ? Oui, c’était elle qui avait tout manigancé, ah ah ! Il avait percé leur piège diabolique, tant pis pour eux ... qui aurait cru que Mizukawa Sutero aurait pu être le pantin d’une aussi frêle créature ?


        « J’ai percé tes plans à jour, félonne ! Prépare-toi à mourir ! » lui hurla-t-il, avant d’exécuter un Soru.

        Le Sous-Amiral apparut juste devant Luka, avec le visage d’un possédé.

          Merde! Mizukawa! Descend de la que je te file une baffe mémorable!
          Cet espèce d'imbécile n'avait pas trouver mieux que de se mettre à voler, et Luka, elle faisait comment pour le voir maintenant? Elle pouvait l'entendre et le sentir mais elle ne trouvait pas son emplacement exacte. Il semblait se battre avec un hurluberlu de la marine, nommé Jared qui avait débarqué il y a quelques minutes. Bon, fallait dire que l'hurluberlu en question semblait plus que coriace quand même, Luka remis la correction de cap´tain à plus tard pour se concentrer sur celui-ci. Elle resta planter un moment le sondant de toute part, jusqu'a ce qu'il se tourne vers elle la menaçant...d'être une espionne? Hum...dans la marine, ils devait fumaient des trucs pas net à mon avis...
          Pourtant l'homme semblait sérieux.

          J’ai percé tes plans à jour, félonne ! Prépare-toi à mourir !

          Sur ces mots il apparut devant elle, rapide, mais Luka eu le temps d'anticiper et se baissant de justesse, elle fit une roulade avant entre les jambes de son adversaire pour ensuite sauter en arrière, posant ces mains sur ces épaules venant s'assoir et faire un étranglement avec ses jambes.
          Malheureusement celui-ci n'était pas du niveau des petits soldat. Il riposta en l'attrapant par le bras, la balançant à travers la cours. Jared toussa deux fois, juste le temps pour que Luka atterrisse sur ces pieds pour lui faire de nouveau face. Son adversaire recommença son attaque qu'elle évita. Cette scène se répéta plusieurs fois et se fut en se relevant une fois de plus que Luka pensa que Mizukawa prendrait un coup de plus pour la laisser s'occuper seul de SON adversaire à la base.

          Le plan changer, elle avait bien observer son adversaire mais il lui manquer quelque réaction pour déterminer sa force brut, ses reflex et plein d'autre petits détails. Elle l'attaqua donc de face, dague en main. Elle décida d'utiliser le Ryūketsu no dansu, il lui manquer un objet tranchant dans la main gauche, elle s'empara d'une pierre. Sa ferait l'affaire pour le moment. Comme à chaque fois qu'elle utiliser sa technique, sa présence s'effaça, sa concentration aiguiser au maximum pour être capable de trancher net le plus petit point faible du corps humain. C'est pieds nus entamèrent la danse. Souple, rapide et précise. Son adversaire donner des coups pour se défendre. Elle continua de lui tourner autour, lançant des attaques qui semblaient désordonnées mais qui était en réalité calculer au millimètre près.

          Le poing de Jared se rapprocha dangereusement, Luka recula. Elle n'avait réussit qu'à lui faire de légères coupures...merde. Même si de son coter il ne l'avait pas blesser une chose était visible. Elle était fatiguer et pas lui. La respiration de la fillette avait augmenter, mais celle du marine n'avait pas changer. L'écart était énorme. Elle ne pût éviter Son coup cette fois ci. Elle vola, tapant contre un mur  avant de tomber à terre. Sa respiration c'était couper un instant. Elle se relevait, tremblante. Trop tard Jared était de nouveau devant elle. Elle allait reprendre un coup, elle ne pouvait pas l'esquiver.

            Tu ne peux pas esquiver ma grande Luka, mais ne t'inquiètes pas, je suis là. Dos face à toi, entièrement invisible, prêt à recevoir le coup de Jared et lui rendre au centuple. Tu ressens ma présence qui se veut rassurante en ce lieu où le Sous Amiral gagne en confiance. Il se pense fort, libre d'agir à sa guise, sans aucune morale pour une justice factice. Mais, il ne perçoit pas l'amertume dans mon regard et toi ma chère Luka ? La sens-tu ? Cette aura meurtrière qui m'enveloppe petit à petit ?

            Elle est légèrement teinté de rouge, elle dévore le peu de pureté pour me transformer en monstre. Toi tu n'es qu'une gamine et les enfants ne doivent pas connaître le mal qui ronge ce monde et nous atteint. Ils ne doivent pas se battre au péril de leur vie. Non ! Ils doivent vivre. Tu devrais te conduire comme un môme et laisser les grands se détruire.

            Ma jambe droite s'embrase littéralement et j'envoie valser le justicier en carton. Il subit une danse enflammée et mes kicks répétés sont de plus en plus brûlants. Je rage car ce monde est un abîme de violence, et tout ce que nous gagnons à fouiller ses profondeurs, c'est de découvrir le trou de notre propre tombe. La colère conduit à la mort. Cette dernière est à la base de toute chose et nous ne cessons de creuser comme si nous recherchions l'immortalité.

            Ridicule manière de s'imposer dans ce globe. Quand certains naissent grand, d'autres parviennent à la grandeur et d'autres encore voit la grandeur s'imposer à eux. On ne peut que se perdre dans la déchéance. Nous n'arrivons plus à trouver le chemin de la lumière alors nous avançons dans les ténèbres...

            J'hausse d'un ton et je mitraille de coups l'amiral qui se relève aussitôt pour me coller un poing avec son arme. Une pierre qui m'a rendu visible. Elle m'affaiblit. Le genoux à terre, je revois les événements d'Hungeria.

            Une atroce vision...

            La façon dont j'ai vécu avec mon ancien équipage me remplit d'horreur. Car j'ai échoué sur tous les plans : Dans les combats, de la simple attaque à la défense. Dans mes idéaux, ma conception de la liberté. Dans mon rôle de protecteur, de capitaine et d'ami. Je n'ai même pas réussi à garder un seul nakama. Et je ne peux même pas dire : ''Je n'ai pas essayé.''

            J'ai essayé de tout mon cœur.

            NON ! NON ! NON !

            Je ne peux pas me permettre de revivre ça !

            - Hey Jared ! Si tu veux pas perdre tes camarades, viens les protéger !

            Imitant son geppou, je prends mon envol vers la côte, vers les navires ennemis...



            Dernière édition par Mizukawa Sutero le Mer 11 Déc 2013 - 1:14, édité 1 fois
              En ce moment que Luka pensait perdu, se fut la personne qu'elle reniait de tout sont être qui venait la sauver. Pourquoi? Mizukawa l'avait laisser dans la prison mais il venait l'aidait maintenant, près à encaisser le coup. Sa présence l'entourait, chaude, douce et rassurante, elle appelait à la paix mais se faisait violence. A ce moment là, c'était comme si le temps s'arrêter, un moment de faiblesse dans la carapace du jeune homme que Luka avait saisis sans même y réfléchir.

              Elle pouvait ressentir sa douleur, ses tourments et sa rage, ses peines et même ses joies passées. Elle voyait des sourires, mais aussi de la colère, des pleurs et des morts, beaucoup de morts. Des petits fragments, qu'elle n'avait vu que quelques secondes mais elle avait ressentit tellement de chose. C'était la première fois qu'elle ressentait sa, la première fois qu'elle pénétrait au cœur d'une personne.

              Pourrait elle le refaire dans d'autre circonstance ? Peut être avait elle développer se genre de facultés ? Elle tirerait sa au claire mais pour le moment elle était perdu, tout simplement perdu. Que devait elle penser de Mizukawa? Que faire maintenant? L'aider? Fuir? Était il gentil, méchant ou ne savait il juste pas s'exprimer?

              La présence qui l'envelopper avança, Luka tendit le bras en direction du corps qui partait. Elle resta debout jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus la sentir, se raccrocha à la moindre petite onde qui semblait si forte et si confiante.
              Une fois que celles si fut trop loin Luka s'effondra, haletante. Ce petit voyage au cœur des sentiments de Mizukawa venait de l'épuiser et complètement sonné, elle se mettait à pleurer des douleur d'un autre...
              Elle tenu quelques seconde mais la fatigue la gagna, chancelant sur le côté, elle perdit connaissance.
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