La défaite. Encore la défaite. Toujours la défaite. Il revivait, encore et encore ce combat contre Mizukawa. Il revoyait ses compagnons s’écrouler un à un, le Susanoo voler en éclat, le sourire narquois du blondinet qui le toisait du haut de sa puissance. La honte et la colère formaient en lui une tempête étourdissante que rien ne semblait pouvoir calmer. Le nombre de cigarette qu’il enchaînait ne pouvait rien changer. Les images ne cessaient de danser dans sa pauvre tête. Le narguant, le ramenant à ce moment tragique, où sa faiblesse avait éclaté au grand jour.
Non ce n’était pas que ces images incrustées dans son esprit. Tout semblait se moquer de lui, du soleil à la mer, des arbres aux insectes. C’est comme si le monde entier riait de lui. Et il ne pouvait qu’accepter ces moqueries. Que pouvait-il bien répliquer ? Que ce n’était pas sa faute ? Qu’il n’avait vraiment rien pu faire ? Que rien ni personne n’aurait pu changer l’histoire ?
S’il y avait des cons pour se cacher derrière de pareilles excuses, il n’était pas de ce genre-là. La victoire ne nécessite pas d’explications, la défaite n’en tolère aucune. Le faible n’a pas le droit de se plaindre, il subit. C’est une règle immuable. La seule chose auquel il a le droit de prétendre c’est de devenir fort à son tour. Mais c’est cela c’est un doux rêve. Une paisible illusion dans lequel il se plonge pour oublier ce qu’il est vraiment. Une vermine obéissant à tout ce qui le domine, l’argent, l’état … les dieux même. C’est pour ça que la pire piétaille de ces mers se lève tous les jours pour bosser pour des salaires de misères, c’est l’espoir qu’un jour meilleur viendra, l’espoir que leur gosse, ou les gosses de leur gosse vivront mieux qu’eux. L’espoir qu’un jour ils pourront s’élever et de l’oppressé devenir l’oppresseur.
Il n’avait même plus la force d’y croire à ce mensonge universel. Cette ficelle scénaristique était bien trop usée pour qu’il y croit de nouveau. Il était tombé dans le piège deux fois et faire mentir les proverbes était une spécialité. C’était surement de là que provenait son état névrosé. A quoi pouvait-il bien croire maintenant ? L’espoir d’une vie meilleure était mort piétiné par l’homme invisible. Que pouvait-il bien lui rester ?
Sous l’espoir, il ne reste plus que la fange.
La dure réalité se montrait à lui dans ses plus éclatants et cruels atours. Il était ce qu’il avait toujours était et serait toujours. Un chat de gouttière, une créature des bas-fonds. Un gosse que ses propres parents avaient abandonné dans les quartiers sordides de Goa, et qui n’avait depuis vécu que de rapine. Un être qui comme les pires des parasites ne voulait même avoir la décence de disparaître. Rien ne servait de se voiler la face, il n’était pas un pirate et encore moins un fort. Il n’était rien.
Et bizarrement ce constat fait, rien ne se produisait chez lui. Une résignation totale l’habitait. Seule la lâcheté, l’empêchait de se foutre lui-même en l’air. Plutôt souffrir que mourir disait le poète. Pour une fois qu’il ne racontait pas que des conneries …
Alors il décida de faire comme tout le monde. Vous savez cette masse impersonnelle de pauvres types. Cette armée de types avec une vie merdique avec un travail à crever d’ennui la bouche ouverte, une femme, au mieux, tout ce qu’il a de plus banal et des chiards tout ce qu’il y a de plus chiant. Qu’est ce qu’ils font tous ces pauvres gens ? Ils vont dépenser le peu de fric qu’ils gagnent en boisson pour oublier un peu la tristesse de leur existence.
Bon bah voilà il l’avait trouvé son premier objectif de sa nouvelle vie de rebut. Un débit de boisson.
Non ce n’était pas que ces images incrustées dans son esprit. Tout semblait se moquer de lui, du soleil à la mer, des arbres aux insectes. C’est comme si le monde entier riait de lui. Et il ne pouvait qu’accepter ces moqueries. Que pouvait-il bien répliquer ? Que ce n’était pas sa faute ? Qu’il n’avait vraiment rien pu faire ? Que rien ni personne n’aurait pu changer l’histoire ?
S’il y avait des cons pour se cacher derrière de pareilles excuses, il n’était pas de ce genre-là. La victoire ne nécessite pas d’explications, la défaite n’en tolère aucune. Le faible n’a pas le droit de se plaindre, il subit. C’est une règle immuable. La seule chose auquel il a le droit de prétendre c’est de devenir fort à son tour. Mais c’est cela c’est un doux rêve. Une paisible illusion dans lequel il se plonge pour oublier ce qu’il est vraiment. Une vermine obéissant à tout ce qui le domine, l’argent, l’état … les dieux même. C’est pour ça que la pire piétaille de ces mers se lève tous les jours pour bosser pour des salaires de misères, c’est l’espoir qu’un jour meilleur viendra, l’espoir que leur gosse, ou les gosses de leur gosse vivront mieux qu’eux. L’espoir qu’un jour ils pourront s’élever et de l’oppressé devenir l’oppresseur.
Il n’avait même plus la force d’y croire à ce mensonge universel. Cette ficelle scénaristique était bien trop usée pour qu’il y croit de nouveau. Il était tombé dans le piège deux fois et faire mentir les proverbes était une spécialité. C’était surement de là que provenait son état névrosé. A quoi pouvait-il bien croire maintenant ? L’espoir d’une vie meilleure était mort piétiné par l’homme invisible. Que pouvait-il bien lui rester ?
Sous l’espoir, il ne reste plus que la fange.
La dure réalité se montrait à lui dans ses plus éclatants et cruels atours. Il était ce qu’il avait toujours était et serait toujours. Un chat de gouttière, une créature des bas-fonds. Un gosse que ses propres parents avaient abandonné dans les quartiers sordides de Goa, et qui n’avait depuis vécu que de rapine. Un être qui comme les pires des parasites ne voulait même avoir la décence de disparaître. Rien ne servait de se voiler la face, il n’était pas un pirate et encore moins un fort. Il n’était rien.
Et bizarrement ce constat fait, rien ne se produisait chez lui. Une résignation totale l’habitait. Seule la lâcheté, l’empêchait de se foutre lui-même en l’air. Plutôt souffrir que mourir disait le poète. Pour une fois qu’il ne racontait pas que des conneries …
Alors il décida de faire comme tout le monde. Vous savez cette masse impersonnelle de pauvres types. Cette armée de types avec une vie merdique avec un travail à crever d’ennui la bouche ouverte, une femme, au mieux, tout ce qu’il a de plus banal et des chiards tout ce qu’il y a de plus chiant. Qu’est ce qu’ils font tous ces pauvres gens ? Ils vont dépenser le peu de fric qu’ils gagnent en boisson pour oublier un peu la tristesse de leur existence.
Bon bah voilà il l’avait trouvé son premier objectif de sa nouvelle vie de rebut. Un débit de boisson.
Dernière édition par Galowyr Dyrian le Dim 24 Nov 2013 - 17:13, édité 1 fois