Quelle idée il avait eu d’aller bosser sur une île contrôlée par la marine. Le borgne n’avait pas de sympathie pour la Marine loin de là, mais ce qui l’ennuyait le plus avec ces types, c’est qu’ils n’ont pas le moindre sens de l’humour. Mais alors là pas du tout.
Ce n’était pas une tâche compliquée qu’on lui avait refourgué. Un truc tout con, tellement con que même un livreur aurait pu le faire. Fallait juste emmener ce foutu paquet à Serges Pacot qui vivait sur cette putain d’île. Le truc trop con, pas de voleur sur une île dirigée par la marine, encore moins de pirates ou d’autres emmerdeurs. Alors comment ça se faisait qu’on l’avait collé au trou ?
C’est vrai qu’il avait éventuellement un peu trop bu la veille. Enfin c’est ce que lui indiquait son mal de crâne en tout cas. Sans parler des brides de souvenir qu’il avait de ses pérégrinations de la veille. Peut-être que proposer à son camarade de beuverie de faire des cascades n’était pas une si bonne idée. C’était aussi une petite connerie de se tromper de partenaire de cascade. Surtout quand la victime de votre erreur est un officier de la marine au repos. Surtout quand la cascade auquel il participe contre son gré c’est de se faire casser une chaise sur le dos. Quand on vous disait que ce n’est pas des rigolos les officiers de la marine.
Tu vas passer une nuit en cellule ça va te passer l’envie de faire des cascades.
C'est ta mère qui fait des cascades toutes la nuit dans les cellules oui ! Et elle je peut t'assurer que d'après ce qu'on raconte elle s'arrête jamais.
Et voilà qu’on l’avait collé dans cette cellule miteuse juste pour avoir été un peu trop taquin avec un marine. Au service du peuple et mon cul sur la commode ? Le peuple il a le droit de se casser des chaises dessus en tout bien tout honneur. Bordel ! La liberté avait encore subi une triste défaite. Et il en était le martyre.
Heureusement pour lui, le Gouvernement Mondial ne dépense pas ses précieux deniers à entretenir les ivrognes dans ses prisons. Il fut foutu en dehors de la prison de façon presque aussi brutale que quand il y était rentré. Le suivirent de près, son briquet, ses cigarettes, ses lacets et sa ceinture. Bref tout ce qui constituait sa petite existence, trainait sur le sol poussiéreux devant le Q.G. Au moins, il n’avait pas eu à s’évader sur ce coup-ci. Ramassant ses petits effets personnels, il se lança dans une petite promenade. Non pas qu’il était un inconditionnel de la randonnée pédestre. Mais que pouvait-il faire d’autre, en attendant un navire pour se tirer ? Rien du tout.
Ses déplacements le menèrent à une plage tout mignonne à l’arrière de l’immense quartier général. Un petit havre de paix dans cette île où régnait cette ambiance charmante dont seuls ont le secret les militaires. Bah c’était mieux que rien. Il s’affala dans le sable et s’alluma une cigarette. Et alors que le goût du tabac lui emplissait la bouche, il se mit à regarder l’horizon l’air rêveur. Repensant à toutes ses histoires folles que Dyrian lui racontait sur ces îles lointaines où le monde n’est plus tout à fait pareil.
Ce n’était pas une tâche compliquée qu’on lui avait refourgué. Un truc tout con, tellement con que même un livreur aurait pu le faire. Fallait juste emmener ce foutu paquet à Serges Pacot qui vivait sur cette putain d’île. Le truc trop con, pas de voleur sur une île dirigée par la marine, encore moins de pirates ou d’autres emmerdeurs. Alors comment ça se faisait qu’on l’avait collé au trou ?
C’est vrai qu’il avait éventuellement un peu trop bu la veille. Enfin c’est ce que lui indiquait son mal de crâne en tout cas. Sans parler des brides de souvenir qu’il avait de ses pérégrinations de la veille. Peut-être que proposer à son camarade de beuverie de faire des cascades n’était pas une si bonne idée. C’était aussi une petite connerie de se tromper de partenaire de cascade. Surtout quand la victime de votre erreur est un officier de la marine au repos. Surtout quand la cascade auquel il participe contre son gré c’est de se faire casser une chaise sur le dos. Quand on vous disait que ce n’est pas des rigolos les officiers de la marine.
Tu vas passer une nuit en cellule ça va te passer l’envie de faire des cascades.
C'est ta mère qui fait des cascades toutes la nuit dans les cellules oui ! Et elle je peut t'assurer que d'après ce qu'on raconte elle s'arrête jamais.
Et voilà qu’on l’avait collé dans cette cellule miteuse juste pour avoir été un peu trop taquin avec un marine. Au service du peuple et mon cul sur la commode ? Le peuple il a le droit de se casser des chaises dessus en tout bien tout honneur. Bordel ! La liberté avait encore subi une triste défaite. Et il en était le martyre.
Heureusement pour lui, le Gouvernement Mondial ne dépense pas ses précieux deniers à entretenir les ivrognes dans ses prisons. Il fut foutu en dehors de la prison de façon presque aussi brutale que quand il y était rentré. Le suivirent de près, son briquet, ses cigarettes, ses lacets et sa ceinture. Bref tout ce qui constituait sa petite existence, trainait sur le sol poussiéreux devant le Q.G. Au moins, il n’avait pas eu à s’évader sur ce coup-ci. Ramassant ses petits effets personnels, il se lança dans une petite promenade. Non pas qu’il était un inconditionnel de la randonnée pédestre. Mais que pouvait-il faire d’autre, en attendant un navire pour se tirer ? Rien du tout.
Ses déplacements le menèrent à une plage tout mignonne à l’arrière de l’immense quartier général. Un petit havre de paix dans cette île où régnait cette ambiance charmante dont seuls ont le secret les militaires. Bah c’était mieux que rien. Il s’affala dans le sable et s’alluma une cigarette. Et alors que le goût du tabac lui emplissait la bouche, il se mit à regarder l’horizon l’air rêveur. Repensant à toutes ses histoires folles que Dyrian lui racontait sur ces îles lointaines où le monde n’est plus tout à fait pareil.