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Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes. [PV Senkei]

Meirin soupira... Pour la cinquième fois ? Elle s'ennuyait au milieu de tout ces gens. Quel intérêt y avait il à regarder des Yagara Bulls nager ? Son père ne semblait pas de cet avis, il agitait frénétiquement le bras pour encourager la bête qu'il avait choisit.
Ils étaient arrivés le matin même, invités sur l'île par un ami de longue date - sans quoi ils n'auraient pu se payer le voyage. La joie qu'elle avait pu manifester devant la beauté de la cité avait vite disparue derrière l'ennui. À peine son père avait-il entendu parler des courses, qu'il était venu dépenser quelques berrys, l'oubliant quelques peu. Pas qu'il soit toujours négligent, juste dans ce genre de situation...
Elle aurait voulu explorer davantage les alentours mais c'était une étrange ville. Les rues étaient toutes séparées par l'eau et il y avait bien trop d'inconnus pour qu'elle n'ait pas peur de s'y aventurer...

Cependant, elle s'ennuyait ferme et cette lueur – sans doute un reflet du soleil sur quelque vitre – l'intriguait. Si elle restait en ligne droite, elle ne se perdrait pas, n'est ce pas ? Elle n'avait qu'à aller voir et revenir. L'idée fit son chemin dans son esprit et profitant de l'absence de surveillance, elle fila vers la lumière.

*
*   *


Depuis combien de temps marchait elle en longeant les canaux. Son père devait être mort d’inquiétude... Elle même sentait la peur grandir. Elle était pourtant sûre que c'était par là... Pourquoi le chemin n'était-il pas à sa place ? La panique la gagnant, elle s'assit contre le mur d'une maison, à même le sol. Tout ces étrangers l'effrayaient trop pour qu'elle leur demande le chemin. Peut-être que si elle restait là, juste à attendre, son père la retrouverait et la sauverait ? Il allait être en colère...
Au bord des larmes, elle enfouit sa tête dans ses genoux, se recroquevillant sur elle-même.


Dernière édition par Meirin Glasya-Labolas le Mar 24 Déc 2013 - 18:22, édité 2 fois
    J’avais l’habitude de délaisser l’école et de m’installer ici, sur le toit du bâtiment de la Galley-La-Company où je passais des journées entières. La vue était imprenable d’ici, sur l’horizon d’abord, pour la longue étendue d’eau infinie sur laquelle je rêvais de naviguer, mais sur le chantier naval également, d’où sortaient régulièrement les magnifiques navires qui faisaient la renommée de cette île et enfin sur la ville, où il se passait parfois des choses intéressantes. 

    J’avais remarqué depuis le matin, par le train comme les bateaux, l’arrivée de plusieurs personnes à priori fortuné, à en croire leurs vêtements. Il n’était pas rare de voir des riches personnes débarquer sur Water Seven pour y faire leur shopping, et la population de l’île n’était elle-même pas la plus pauvre, mais je remarquais une chose étrange, ceux qui avaient rejoint l’île aujourd’hui étaient plutôt des hommes, non accompagné la plupart du temps.

    Ce n’est que l’après-midi, quand l’agitation commença à se faire entendre que je compris ce qu’il se passait. C’était évidemment le jour des courses. Ce jour, une fois par an, où tous les hommes du coin venaient dépenser chaque pièce en leur possession en pariant sur des courses de Yagara Bulls à travers la ville. Ce jour où certains sont arrivés avec dix berries en poche et repartis plus riche que le patron de la Galley-La, mais tout aussi souvent, si ce n’est plus, l’inverse. 

    Devant le faible nombre d’activités qui s’offraient à moi en cet après-midi ensoleillé, je décidai de me rendre sur place, pourrais-je éventuellement du haut de mes quatorze ans, me faire passer pour un adulte et jouer également. Faire fortune là-bas me permettrait de commander mon propre navire à la Galley-La et enfin quitter cette île.

    Malheureusement, on ne me laissa pas accéder aux stands de paris. Un peu déçu, je repartis aussi vite que j’étais venu, à la recherche d’un toit qui ne soit pas déjà occupé par quelques spectateurs afin de profiter quand même du spectacle.  C’est en tournant dans cette ruelle que j’aperçu cette fillette. Elle avait l’air de chercher quelqu’un où quelque chose et après l’avoir vu jeter des regards désespérés dans toutes les directions possibles, je la regardais à présent s’asseoir au bord de la rue avant de plonger la tête dans ses genoux. Etait-elle perdue ? Je n’avais pas grand-chose de prévu et imaginai un instant qu’elle était la fille d’un riche touriste de l’île, mort d’inquiétude pour sa fille et qui saurait me récompenser grassement pour lui avoir retrouvé. 

    Je décidai de m’approcher d’elle, et posant un genou à terre, lui tendit un mouchoir. 

    -  Arrête de chialer gamine. Si Senkei t’as trouvé, c’est que tu t’es pas complétement perdue. 
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    Une voix brisa le silence. Une voix sympathique, c'est plus qu'on ne pouvait espérer lorsqu'on se retrouvait égarée, sans le sous et âgée d'à peine plus de 10 ans. Dans ces circonstances, cela peut être un son qui vous rassure, vous pousse à relever la tête et à essuyer les perles salées qui commençaient à couler le long de vos joues. Mais Meirin n'avait ni le courage, ni la détermination qu'elle pourrait acquérir en grandissant. La gamine ne reconnue naturellement pas la voix et si elle leva furtivement la tête pour vérifier, elle n'osa cependant lui répondre.

    Demeurant immobile, sans regarder celui qui lui tendait un mouchoir, elle sentait sa tête bouillonner. Que devait-elle faire ? Il fallait qu'elle lui réponde, qu'elle le remercie sans doute ? Mais c'était un inconnu... Peut être voulait il la... Non, c'est vrai, les inconnus ne mangeaient pas les gens ! Mais dans cette ville immense que pouvait-elle savoir de leurs habitudes ? Et si c'était un marine ? S'il apprenait qu'elle était fille de pirate ? … S'il voulait faire du mal à son père !
    Elle releva la tête, prête à lui crier de toute ses forces de laisser son père tranquille puis se rappela que tout ceci n'avait sans doute rien à voir. Le rouge lui couvrit les joues et cessant de réfléchir – ce qui n'était pas un mal au vu de sa paranoïa grandissante – elle saisit doucement le mouchoir qu'on lui tendait.

    « M... Merci, monsieur. »
    Monsieur ? Il avait l'air jeune... Mais il était bien plus grand qu'elle – ce qui était le cas de quasiment tout le monde – et puis il lui avait prêté un mouchoir, alors oui, ce devait être un monsieur. Un monsieur inconnu, certes mais s'il restait possible qu'il veuille lui faire du mal, c'était peut être sa meilleure chance.
    Saisissant son courage à deux mains, elle se releva, gardant cependant tête baissée pour éviter de le regarder en face. Sa voix était presque tremblante lorsqu'elle parla, mais elle tacha de rester compréhensible :

    « Je cherche une course mais... Il y en a partout... J'ai perdu mon père. »

    Que pouvait elle faire ? Même s'il connaissait la ville, il n'y avait le nom de son paternel sur aucune carte ! … Et s'il était « méchant » alors elle venait de lui donner une information cruciale ! Non, elle devait chasser ces doutes de son esprit !... Plus facile à penser qu'à faire.


    Dernière édition par Meirin Glasya-Labolas le Mar 24 Déc 2013 - 18:24, édité 2 fois
      Une course ? Son père ? Des millions de berries défilèrent devant mes yeux pendant que je me disais que j’avais vu juste. HAHA ! J’allais ramener cette gamine à son paternel et me faire une bonne récompense. Il faudrait par contre que je prenne soin de cette gamine.

      - Ne t’inquiète pas petite. La ville n’est pas si grande. On va le retrouver ton père.

      Elle avait parlé de courses. Évidemment, le jour des paris il y en avait dans toute la ville. J’attrapai la gamine par la main, et partit en direction d’un point de vue en hauteur non loin de là. Si on prenait un peu de hauteur, elle pourrait peut-être reconnaître son père dans la foule. 

      Le point de vue que je visais était en fait le toit d’un bâtiment que je connaissais pour avoir déjà escaladé sa façade de nombreuses fois. Arrivé à son pied, j’entamai l’escalade directement, oubliant que j’étais accompagné. Ce n’est qu’après quelques mètres qu’en jetant un œil vers le bas, je vis la fillette qui attendait en bas, la tête levait vers le ciel, me regardant grimper, sans me suivre, sans m’appeler. Je redescendis.

      - Tu ne peux pas escalader ? C’est facile pourtant, il suffit de passer de rebord de fenêtre en rebord de fenêtre. Tu veux essayer de me suivre ? 

      Elle me répondit négativement d'un simple signe de tête. Je déposai alors un genou au sol en lui tournant le dos.

      - Alors grimpe ! Et surtout tiens-toi bien. 

      La gamine monta sur mon dos et quand je sentis ses bras se serrer autour de mon cou, je repris mon escalade. Elle fût d’ailleurs plus compliquée que je ne l’aurais pensé. À ne pas parler et à pleurer, elle faisait plus jeune qu’elle ne devait réellement l’être, mais physiquement et sur mon dos et en plein effort elle pesait largement le poids de sa dizaine d’années que je lui estimais. 

      Au terme de longues minutes d’effort, nous finîmes par atteindre le toit du bâtiment. Lui laissant quelques minutes pour observer la ville, espérant qu’elle parvienne à voir son père, je m’assis l’observant regarder dans toutes les directions. 

      Mon estomac gargouilla. Cet effort m’avait ouvert l’appétit. J’espérais qu’elle ne mette pas trop longtemps à retrouver son père, j’aurais besoin de la récompense si je voulais me payer un repas digne de ce nom sans attendre le dîner à la maison ce soir. 

      - Au fait, petite, tu ne m’as pas donné ton nom. 
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      Pas si grande ? Cette ville était géante comparée à son île ! Et il y avait tellement de monde... Pourtant, il semblait sûr de lui et sans lui laisser le temps d'émettre la moindre objection, il l'a saisit par la main et l’entraîna à sa suite. Elle se retint de crier où de se débattre même si cette soudaine emprise l'effrayait. Ses petites jambes étaient forcées au pas de course et elle sentit les larmes se remettre à couler. Tachant de le suivre sans un mot, elle les essuya rapidement du revers de la main. S'il voulait vraiment l'aider, ce n'était pas en pleurant qu'elle lui serait utile, et s'il lui voulait du mal.. Elle ne devait pas montrer ses faiblesses ! Quand bien même ce serait déjà trop tard...

      Le problème se posa davantage lorsqu'ils atteignirent le pied d'un bâtiment et que son accompagnateur se mit en tête de l'escalader. Elle regarda faire, sans un mot, une pointe d'admiration dans les yeux. Ce n'était pas comme monter sur la première branche d'un petit arbre pour ennuyer son père. Là, il s'agissait d'une surface abrupte. Enfin, s'il tombait et se cassait quelques choses, elle pourrait toujours le soigner ! Avec un peu de chance on appellerait un médecin et avec plus encore, cela tomberait sur son père ? … L'espoir était mince et elle n'avait pas vraiment envie qu'il tombe.
      Bouche à demi ouverte, elle attendait, tendu, qu'il atteigne les hauteurs ou qu'il chute. Il n'en fit rien.

      Au lieu de cela, il sembla soudainement se rappeler sa présence et fit demi-tour pour venir la chercher. Elle n'était pas sûre de vouloir, pas sûre du tout. Pouvait-elle grimper seule ? Non ! Bien sûr que non ! Elle le lui affirma sans pour autant oser se montrer trop démonstrative.
      Alors, il lui tourna le dos et l'invita à grimper. Quelques secondes passèrent avant que Meirin ne s'exécute. Monsieur Senkei était certes fou de vouloir aller là-haut, mais elle n'avait d'autres choix que de le suivre. Après tout, il ignorait à quoi ressemblait son père, elle seule pourrait le lui indiquer et elle n'était pas sûre de savoir lui en faire une bonne description.
      Surmontant ses angoisses, elle serra donc ses petits bras autours de lui et ferma les yeux.

      Elle dut se faire violence pour les rouvrir une fois en haut. Quand elle y parvint, elle balaya la foule du regard sans rencontrer de silhouette familière. Non, il devait être là, quelques part... Sans doute. Son regard s'embua mais elle se reprit rapidement. Hors de question d'abandonner ! Fixant chaque visage plus longtemps qu'elle ne devrait, elle tenta de reconnaître, si ce n'est son père, au moins ce qui se tenait près de lui à son départ. Peut être sauraient ils la renseigner... Même s'il était assez peu probable qu'ils aient remarqués quoi que ce soit avec la course sous les yeux.
      Son observation fut interrompue par un bruit tout proche et elle tourna la tête vers son guide. Il avait faim. C'était sans doute un peu sa faute, elle lui faisait faire des efforts assez conséquent. Alors sans un mot et tandis qu'il lui demandait son nom, elle fouilla dans sa sacoche et en sortit quelques biscuits préparé la veille.
      Les lui tendant, elle marmonna :

      « Meirin, monsieur Senkei... Tenez, c'est... Ah ! »
      Lui lâchant la nourriture dans les mains, elle se dressa d'un bond, oubliant l'altitude à laquelle ils se trouvaient. Plus loin en bas, dans une ruelle à l'écart, elle pouvait jurer avoir vu passer la figure tant recherchée. Les cheveux en bataille et le manteau au vent, il disparu au pas de course. La cherchait il ? Probablement, en tout cas, il ne l'avait pas vu.

      « Là-bas ! Il est passé ! »
      Les peurs et les hésitations balayées, elle courut vers le rebord du toi avant que l'instinct de survit ne reprenne le dessus et qu'elle se tourne vers lui, quémandant son aide du regard.


      Dernière édition par Meirin Glasya-Labolas le Mar 24 Déc 2013 - 18:29, édité 1 fois
        Je regardai les biscuits que Meirin me donna. Certainement pas le genre de festin auquel je m’attendais mais ça calera mon estomac en attendant que je puisse me payer mieux. Cependant je les glissai rapidement dans la poche sans avoir le temps d’y gouter. Elle avait repéré son père.
        Je me relevai rapidement regardant dans la direction indiquée par la demoiselle. Je l’invitai à remonter sur mon dos et nous redescendîmes rapidement du bâtiment avant de se lancer en sprintant dans la traversée de la ville, guidé par la direction donnée par la jeune fille installée sur mon dos.

        Elle m’indiqua un nouveau changement de direction. L’avait-elle repéré ? Je me lançais dans la ruelle désignée, dépassant à la course trois types plutôt étrange qui couraient eux aussi. Après quelques foulées et nouveaux changements de direction je fini par apercevoir son père dans une ruelle de livraison, caché derrière des caisses. Je déposai Meirin, qui rejoignit discrètement son père dans sa cachette et interpella l’adulte. 

        - Monsieur ! Je vous ramène votre fille. 

        - Ma fille ? Elle est là ma fille ! 

        L’homme se retourna comme s’il doutait de ses propos mais eu l’air rassuré quand il l’a vît accroupie derrière lui. 

        - Euh… oui parce que je vous la ramène. 

        - Non. Parce qu’elle ne m’a pas quitté de la journée. 

        Les propos de l’homme résonnèrent à mes oreilles. Étais-je en train d’halluciner ? Y’avait-il vraiment des pères aussi peu préoccupé de leurs enfants qu’il n’avait pas remarqué l’absence de sa fille ?
        L’homme se tassa derrière un peu plus derrière sa planque lorsque l’un des trois hommes que nous avions dépassé à la course plus tôt entra dans la ruelle. L’homme portait un uniforme, celui des bookmakers de l’île. Le père de Meirin avait donc passé sa journée à parier, sans remarquer l’absence de sa gamine, et s’était en plus endetté. Je remarquai le visage inquiet de la jeune fille. Je parti à la rencontre du type qui avançait dans la rue. Il fût rapidement rejoins par ses deux collègues. Arrivé à leur hauteur, ils me demandèrent rapidement si j’avais vu passer quelqu’un. Je leur indiquai une fausse direction, leur certifiant que j’avais vu l’homme qu’ils m’avaient décrit partir dans ce sens.
         
        Ils s’y précipitèrent tout en me menaçant de revenir pour moi si jamais je m’étais trompé. Je fis signe à Meirin et son père de filer pendant ce temps et le regardai partir vers le port, pendant que mes rêves de récompenses et de festin se dissipaient. Il ne me restait que les biscuits de Meirin qui furent le point culminant de ma journée après m’être fait boxer par les bookmakers qui revinrent pour moi après avoir visiblement vu le père et la fille embarquer sur un navire pour retourner sur leur île compris que je leur avais menti.

        Alors je me posai dans une ruelle avec vu sur la mer, n’ayant plus la force d’escalader pour me trouver un meilleur point de vue et dégustai les biscuits en me disant que c’était la dernière fois que je tentais de rendre service à qui que ce soit. Le visage marqué par les coups et les vêtements sales , poussiéreux et déchirés, je me préparais maintenant à la punition que je recevrais en faisant semblant de rentrer de l'école ce soir. Malgré ça, peut-être était-ce parce que j'étais en train de manger sa nourriture, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à Meirin. J'espère que tout irait bien avec son père irresponsable. 
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