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Un avenir plus souriant

Smiley Smile, en direction d'Alabasta.



Après s’être auto-expulsé du Léviathan, Smile s’était réfugié sous les quais principaux de Navarone. Heureusement pour lui, personne ne daigna crier de célèbre ‘’ Un homme à la mer ! Un homme à la mer !  ‘’ Ce qui aurait probablement ruiné son plan d’évacuation.

Tel un poisson-chat, le petit poisson qu’avait remarqué le blondinet tourna un peu autour du mousse, puis il repartit vers les fonds sombres de l’océan. Smile lui, attendit encore et encore. Jusqu’à être sûr que ça couverture soie parfaite. Où jusqu’à devoir sortir sous risque d’hypothermie imminente.

Il envoya d’abord son sac sur le quai et son long corps détremper suivi, la position de l’étoile de mer fut un régale, la nage sur place n’était pas sa spécialité et tous les muscles de son corps résonnaient dans une seule et unique même plainte de douleur. Combien de temps s’était écoulé ? Peut-être que les étoiles dans le ciel étaient un signe qu’il avait une fois de plus exagéré, peut-être qu’il prenait trop son futur rôle au sérieux, peut-être que les algues qui recouvrait sa tête étaient aussi ridicule que tout le reste, mais il était heureux. Non pas de faire croire sa mort, ou de perdre ses amis, ni l’amour de sa vie… Mais il était heureux de pouvoir un jour revenir les voir. Il savait que se jour ou il les verrait de nouveau il serait enfin l’homme fort qu’il espérait tous qu’il soie… La confiance n’était peut-être pas la force du souriant, mais sa volonté débordante n’atteignait parfois des sommets inégalés, rien n’aurais pu le dissuader à cet instant, rien.

Comme la nuit s’avérait être froide, qu’il était détrempé et pressé, ses longues jambes s’activèrent et le poids de la détermination qui pesait sur ses épaules était tout simplement un pur plaisir. Jamais son sourire n’avait été aussi intense que la fois ou il avait rencontré Jeska, mais celui qu’il affichait désormais était bien évidemment le second en terme d’éclat.


Après s’être rendu un peu plus loin sur le quai, Smile fit la rencontre d’un homme étrange, mais bien sympathique, le genre de vieux bonhomme plein de sagesse qui à lui seul valait plus en terme de croissance personnelle que bien des gens. Un homme qui inspira confiance au mousse dès sa première rencontre. L’homme l’avait aperçue de l’intérieur de sa petite cabane de surveillance et à l’oeil il ne devait pas faire plus d’un mètre cinquante avec son dos vouté, sa canne et sa lanterne qui éclairait la petite pièce d’un éclat doré. Dans un élan de générosité, le vieillard était sorti offrir à Smile un espace pour se sécher et reprendre des forces.

- Par la barbe de ma grand-mère ! Qu’es qu’y t’est arrivé jeune mousse ? Tu as besoin d’aide ? Je suis Earl, mais appelle moi Papy !

L’uniforme, Smile portait toujours son uniforme de marine gracieuseté du cher Eduard s’il se souvenait bien, mais le fait d’encore afficher les couleurs qu’il avait toujours portées avaient un petit côté réconfortant, elle était partie intégrante de sa personne depuis bientôt dix ans donc se blanc cassé et se bleu si distinctif ne pouvais qu’entretenir un effet de familiarité, s’était après tout le symbole de la loi, de la justice en se monde…

- Salut papy, en fait j’ai sauté du navire avant qu’il ne parte, je dois me rendre à Alabasta !

- Oh, tu as bien fait pardi, il est toujours préférable de prendre le bon navire ! Une fois quand j’étais jeune et que les filles m’aimaient bien, j’ai pris le mauvais navire moi aussi un gros galion peut-être ! Et je l’ai tranché en deux ! Je le jure sur les poils de ma grand-mère morte ! … ah non, c’est l’histoire que mon père me racontait quand j’étais petit, mais nul doute que je me suis déjà trompé de navire aussi hein, je suis à l’ouest comme gars ! Mais bon, Alabasta, il fait bon vivre là-bas, il semblerait, enfin, je suis surement allé par la aussi hein, mais ça fait une éternité, mais bon. Si tu veux t’y rendre le prochain navire part demain ! je te conseille de te trouver une chambre et des vêtements secs, puis peut-être une fille et de la nourriture ! ça, c’est le genre de truc pratique qu’un homme se doit d’avoir dans son sac, sauf la fille, quoi que…

- Oui ! merci papy, je vais trouver un endroit pour la nuit !

- Hey ! attend grande dents, j’ai un endroit, j’ai aussi la nourriture et tout le reste, mais je n’ai pas la fille, tu aimes les filles hein ? Tes pas un de ses Okamas dit moi, car si tu dors dans ma cabane je ne pourrais pas dormir les yeux fermer, tu sais, ses gens on l’habitude d’être un peu trop intense, il te scrute dans ton sommeil, j’ai déjà vécu ça, en fait on m’a raconté que s’était arrivé, moi je dormais, mais s’était désagréable je le jure !

Smile s’était donc trouver un gîte et le couvert pour la nuit, une fois rentré à l’intérieur son nouvel ami Earl, qui préférait se faire appeler papy, car s’était le nom que lui donnait sa dernière petite amie, lui fourni de nouveau vêtement, de civil par contre, un manteau de cuir coupé avec des pantalons ample de tissu, sa et pour le reste il mit son chandail blanc à sécher avec ses bottes de combat.

Après un souper bien rempli en discutions, pour tout dire Smile avait écouté et Earl avait raconté sa jeunesse, les deux compagnons entreprirent de se mettre au lit, puis Smile dévoila ses quelques biens. La réaction de Earl fut assez drôle quand le mousse extirpa de son sac l’étrange fruit qu’il avait trouvé dans la cabine de Oswald, il semblerait qu’il en aille déjà manger ou un truc dans le genre, bref il expliqua brièvement à Smile qu’il ne devait pas le manger en dessert, qu’il ne serait pas content du gout du fruit ou un machin étrange comme ça… Le mousse décida donc de l’écouter une fois de plus, mais s’était simplement due à la fatigue qui le gagnait peut à peu.

- Tu sais Smile, j’ai aimé des tas de filles dans ma vie...

C’était drôle de l’entendre dire une si petite phrase, surtout avec sa méchante habitude de raconter des romans, mais Earl avait un je ne sais quoi qui fait qu’on l’écoute, un talent cacher d’orateur peut-être.

- Pour celle qui a pris ton cœur, la jeune Jeska si je ne me trompe pas et bien ne t’en fait pas, croie en mon expérience, je l’ai vécu, tu ne sauras que c’est elle la bonne, seulement le jour ou tu seras rendu vieux comme moi ! non ! attend je t’explique, je crois qu’on ne peut aimer réellement qu’une seule fois dans une vie, mais qu’on le sait quand on est vieux, quand tu sais comme moi que la fin approche, ou que tes trop vieux pour trouver une nouvelle nana, tu regardes derrière toi et tu te rappelles d’une seule fille, croie moi c’est celle-là que tu  aimer, j’en suis sur !

Smile se tournait sur sa couverture, pensif, oui le vieux avait probablement encore raison… Mais peu importe, il aurait aimé l’avoir dans ses bras, une fois de plus…

- Bon, bonne nuit Smile, le bateau arrive tôt demain !

- Merci Earl, pour tout, c’était délicieux !

- Bien sûr, je tien cette recette de travers de porc de Madeline une fille superbe je t’ai déjà raconté la fois ou …

Bien au chaud, trop fatiguer, l’un n’arrêtait pas de radoter alors que l’autre venait d’atteindre le sommeil dont il avait besoin.


Dernière édition par Smiley Smile le Dim 05 Jan 2014, 05:58, édité 1 fois
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Le matin est calme sur Navarone. Le calme d’une base paresseuse qui tarde à se réveiller pour accueillir les premiers navires marchands et les cuirassés faisant escale. À peine quelques soldats sur les docks, même pas assez pour réaliser qu’un homme recherché en possession d’un fruit du démon s’étire justement sur les quais, un sac et un sabre à son flanc.

Un homme recherché, ou simplement un idiot jouant un peu trop facilement avec ses allégeances.

« Il était sous les effets d’une drogue forte Oswald! Il ne comprenait rien à rien! Il a confondu l’appel de sa mère avec celui du CP, c’est tout! »

C’est ce que Wallace lui avait affirmé, c’est ce qu’il devrait croire pour le bien de ce traître. Mais il doit montrer l’exemple, parce que pour une fois dans son existence, il a une responsabilité capitale. Comme Salem a agit avec Stark Lazar le traître, Double Face agira avec Smile l’idiot, l’homme à la stupidité aussi insondable que les profondeurs des abysses.

D’une tour surplombant les docks, il guette comme le prédateur qu’il est. Otto lui a demandé de prendre en charge la fuite de Smile, il le fera, sa colère provoquée par l’attitude du mousse étant déjà un moteur assez vigoureux pour le pousser à prendre en chasse le souriant. Et comme les rayons du soleil levant aspergent sa silhouette au sommet de la tour de Navarone, il se dresse de toute sa hauteur et hèle avec frustration le blondinet.

-SMILE!

Une seconde plus tard, il a bougé. Un instant plus tard, il a traversé à la vitesse d’un oiseau de proie la distance le séparant de sa cible. Le pavé du quai, lui, réalise bien trois secondes trop tard que la pression apportée par le violent atterrissage de Double Face va le réduire en mille miettes.


BRRRROUUUUMMM!


Le quai explose littéralement sous la puissance du Commodore qui se saisit du mousse par le cou au milieu de la tempête de poussière et de pierres projetées dans les airs. D’un puissant mouvement du bras, Double Face propulse le pauvre mousse contre le sol où il s’écrase douloureusement, tête première. Ne laissant aucun répit au pauvre Smile, la lourde botte de cuir du Commodore vient percuter son flanc et fait rouler l’homme cette fois dépourvu de sourire sur une demi-dizaine de mètres.

-Tu crois que c’est drôle, peut-être, Smile?

Une main complètement noire saisit le col déchiré du mousse, puis le soulève de terre. Il se retrouve nez à nez avec le visage déchiré d’un rictus colérique de Double Face.  

-Tu crois que lorsque l’on t’accueille dans une famille, que lorsque l’on te fait confiance et que l’on t’estime, tu peux simplement bafouer tout ça et foutre ton camp? Tu penses sincèrement que tu peux profiter impunément de l’hospitalité de ceux qui font un serment de justice pour te casser après deux jours? Tu veux sérieusement me faire croire que tu adhères à ce genre d’idéal?

Smile est rejeté au sol avec dédain. Double Face se penche, mais pas pour aider le pauvre homme brisé, mais plutôt pour se saisir de la caisse de métal contenant le fruit du démon.

-Je vais me débarrasser de ce truc, ça ne peut nous causer que des ennuis, à l’avenir… Qu’est-ce que t’es con…

Puis, avec désinvolture, Double Face s’approche de Smile, charge son poing jusque derrière son épaule… et l’écrase de toute sa puissance dans le ventre du pauvre bougre. Le sol sous Smile fend, ne pouvant soutenir le choc dévastateur du Commodore.

-Souviens-toi de ce coup, Smiley Smile, parce que c’est la dernière fois que je t’en donnerai un de cet acabit. Parce que dans une famille, il y a des conséquences à nos actes, oui, mais on est toujours pardonné. Et ça compte pour toi aussi, ça.

C’est clair?

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Ses coups étaient phénoménaux, Oswald n’avait rien perdu, il était même plus puissant que jamais, Smile n’avait rien vu venir, aucun coup n’avait été assez lent pour qu’il puisse les analyser ou à la limite penser les anticiper. Le truc c’est qu’il était là coucher au sol sans pouvoir reprendre sa respiration, seul dans l’agonie de la douleur qui lui éventrait le ventre. Avec seule compagnie ce petit spasme qui vous traversait le corps avant de restituer tout votre petit déjeuner, ça et cet éclair blanc qui lui calcinait les rétines. Pourtant il avait bien la tête dure se mousse, ça s’était clair, car sinon il ne se serait certainement pas déjà retourné sur le flanc pour tout recracher se qu’il avait mangé le mois passé.

Crack.

Merde, en voulant trop en faire, voilà qu’il sentait l’effet qu’avais eu se coup de poing monstre dans son abdomen et à la douleur vive qui lui rougissait le visage il n’espérait pas mieux que quelques côtes cassées, il avait bien sûr senti la fracture, mais maintenant c’était bien clair elle venait de rompre se qui lui fessait cracher des litres de sang au sol.

Sans vraiment s’en rendre compte, son corps bougea pour lui, car bien que quelques idées claires lui traversaient encore la tête, il voyait des oiseaux jaunes un peu partout et le cillement strident qui résonnait dans son pauvre crane n’avait pas l’intention de partir lui non plus.

Constat, trois côtes brisées, une simplement fracturer, une méchante coupure sur le front qui lui valait une petite rivière de sang qui elle s’était aventuré dans son œil droit, le réduisant a l’abstinence pour le moment, ensuite son épaule gauche était disloquée se qui expliquait se bras pendant. Ses jambes frémissaient comme si une armée de fourmis y vivait et le pauvre mousse perdait des couleurs rapidement. Il n’allait pas bien, pas bien du tout et c’était sans parler de sa veste toute déchiqueter au niveau du coup, puis brulé au niveau du flanc, putain se coup avait été si puissant qu’il l’avait brulé se qui laisserais certainement une jolie cicatrice …

- H.. Hé ! Do.. Dou.. Double face…

À ses mots, le bicolore s’arrêta, probablement en train de calculer le prochain coup, ou tout simplement surpris de voir a quel point se mousse pouvait être résistent, la chose qu’Oswald ne savait pas par contre, c’est qu’il avait subie bien pire par le passé, lui le pauvre qui s’était fait coqueluche de tout le QG de South Blue durant les quelques années qu’il y avait passées s’était fait cogner dessus par tout le monde sans exception, même certain gamin l’avait frapper après que les plus forts soi passé, c’était probablement sa qui lui permettait d’être encore là, à semi-conscient. Tout sourire comme à son habitude, il dégageait une aura meurtrière, non pas qu’il ne puisse tuer personne ainsi, mais bien le genre d’aura que dégage une personne qui devrait être morte et qui par dieu seul sais quel miracle tenait encore debout.

Dans un cillement sourd, Smile de sa main valide avait dégainé son arme et la pointa en direction de son mentor. C’était une promesse à un homme plus fort. Un acte de valeur que seuls les plus incroyables hommes comprenaient entre eux, c’était l’acte de volonté qui fessait frémir tout adversaire, le geste qui quand on n’avait plus rien à perdre signifiait tout.

- Un, un jour, je t.. te surpass.. serai, un jour je vais te... Battre.

À ses mots, Smile savait que la réaction de Oswald serait violente, c’était toujours comme ça que ça marchait, il prouvait qu’il avait se qu’il lui fallait et lui, lui montrerait en retour se qu’il devrait atteindre, due moins Smile espérait se prendre le plus gros coup d’Oswald afin de s’enfoncer les deux pieds sur terre et de réaliser le chemin qui le mènerait à la victoire. Car désormais, il n’avait pas seulement trouvé une famille, des gens bien à protéger, à aimer et chérir. Non il venait de trouver un homme qui valait la peine de rejoindre, il venait de comprendre se qu’était réellement être un Rhino Storm.

- Envoie la sauce cap.. Capitaine !

Smile écarta son sabre après avoir vu que son capitaine l’avait bien vue, car désormais il le suivrait jusqu’en enfer s’il devait le faire. Puis il le garda bien fort dans sa main tout en libérant son ventre, prêt à encaisser cette diabolique attaque qui l’excitait autant, tant de puissance, tant de souffrance. Le souriant blondinet se promit dès cet instant qu’il garderait le sourire, qu’il encaisserait l’attaque et qu’il remonterait à bord.

S’il y avait en se monde une façon plus claire de prouver son allégeance à quelqu'un ou même de prouver son respect envers un homme, il était inconnu de se mousse qui devant toute la petite foule qui venait d’arriver se donnait corps et âme à son supérieur.
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Timidement, puis avec plus d'assurance, le rictus colérique du monstre s'estompe. Il se remplace peu à peu par un curieux sourire. Un sourire à la fois narquois et fier. Si l'homme qui se dresse devant Oswald Jenkins est bien le dernier des idiots, il n'en reste pas moins qu'il a la volonté et le potentiel pour accomplir ce vers quoi il s'engage.

Juste hier, lorsqu'il a affronté le blondinet entre les murs de Navarone, Double Face s'est vu confronté au jeune homme, un concentré de hargne et de rage de vivre comme il n'en avait que rarement vu chez qui que ce soit… sauf chez lui-même…

"Au fond… il te ressemble. Il nous ressemble. Il a la bête que tu couves. Mais lui, au lieu de la réprimer…"
-Il la fait éclater à travers chacune de ces actions.

Avec la puissance et la rapidité d'une bourrasque, Oswald bouge. Il bouge comme jamais Smile ne pourrait bouger, à une vitesse trop ahurissante pou que Smile ne puisse le capter ne serait-ce qu'un seul instant. L'air lui-même semble pris au dépourvu par la décharge d'énergie à la fois si violente et si furtive dont fait preuve la bête relâchée face à son adversaire.

Un véritable fauve contenu dans la chair même d'une simple créature.

L'espace se tord sous la disparition bien trop rapide de Double Face, et en moins de temps qu'il n'en faut pour battre d'un cil, il est derrière le blondinet, le regard serein, le cœur léger, l'esprit calme.

Puis, durant quelques secondes. Quelques minimes secondes qui semblent durer des heures interminables, l'air et l'espace retiennent tout deux leur souffle. Comme si même ces entités ne pouvaient simplement agir en fonction de la puissance contenue de la bête bigarrée, comme si elles devaient attendre que Double Face agisse avant d'eux-mêmes recommencer à vivre.

Le bras du Commodore, plus acéré qu'un rasoir, reprend soudain sa texture normale, sans que personne n'ait réalisé sa courte transformation.

Plop.

Et dans un silence respecté par tous les dockers, par tous les marins, par le clapotis de l'eau et par les goélands, une longue estafilade se forme sur la pommette droite de Smile, laissant s'en écouler un faible filet de sang qui barbouille le sourire du blondinet.

-Un jour, peut-être, si le monde ne s'est pas déjà débarrassé de moi, tu pourras me surpasser… En attendant, bienvenue dans la famille, Smiley Smile.

Ils restent tous là, paralysés. Double Face, lui, satisfait, s'en retourne vers le Léviathan, la foule s'écarte devant lui, laissant un chemin au bout duquel se tient un Vice-Amiral Andermann au sourire énigmatique.  Double Face le croise, s'arrête à son niveau, sans toutefois le regarder, les yeux perdus dans la contemplation de la Baie de Navarone. Otto Andermann, lui, fixe avec amusement Smile qui tombe à genoux, toujours choqué par la vitesse du choc.

-Je n'aurai plus besoin de ceci. prononce Jenkins en remettant la caisse de métal à son supérieur, confiant.
-Je dois avouer que je m'en doutais bien, Commodore Double Face. Vous ne l'aidez pas à revenir vers le navire?
-Ne vous inquiétez pas, c'est un battant. Et puis, il faut bien qu'il prouve qu'il a l'étoffe de rester sur ce navire.

Le Commodore avance de quelques pas sur les quais, puis s'arrête à nouveau. Son regarde quitte la Baie pour se lever vers le ciel. Ce ciel à peine nuageux qui souffle à l'oreille de Jenkins ce curieux parfum qu'il ne connait que trop mal. Ce doux cocktail d'optimisme et de bonheur qui rappelle la candeur de l'enfance.

L'avenir sera bon, décidément.

-Vice-Amiral?

Lui, il n'a pas bougé, affichant toujours une mine aussi énigmatique.

-Oui?
-Merci. Ce sont de bonnes recrues.
-Je sais.

Et Double Face s'en va, marchand paisiblement le long des quais de l'énorme base de pierre, s'allumant au passage une cigarette qu'il laisse griller au bout de ses lèvres.

Oui. L'avenir sera bon.
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Bienvenue dans la famille.
Ces quelques mots résonnaient en lui comme jamais rien auparavant, il redevenait se qu’il avait tant approché avec Oliver et Jeska, sauf qu’elle s’était différent, il l’appréciait plus et d’une autre façon, s’était drôle pour lui et s’était probablement se qui lui valait ses petits gloussements, mais quand toute ta vie tu cherches une famille et qu’enfin tu en trouves une tu ne peux pas te sentir mieux. Voilà comment Smile se sentait, compris, accepter et avec des gens qui comme lui avait eu la vie dure. Désormais il n’avait plus un seul but, mais bien deux. Retrouver ce connard de Tahar et le buter, puis surpasser Oswald.

Et puis le voilà embarquer dans une aventure comme il en avait toujours rêvé, qui aurait crue qu’un simple mousse qui fessait la risée de tout le monde sans exception se retrouverait ici, Navarone l’une sinon la plus grande base restante appartenant à la marine… Sans parler de ses deux affrontements avec l’autre légende vivante, Oswald Jenkins double face. OK, le combat n’avait été que d’un sens côté dommage, mais il y avait de quoi être fier, vraiment fier de tout ça.

Bien qu’il ne comprenne pas tout le dommage qu’il venait d’encaisser, Smile tentât de rester fort, la seule chose qui foutait la trouille de leur vie au spectateur c’était de savoir s’il tomberait mort ou s’il se relèverait, mais se sourire… Énigmatique et franc, heureux. Il lui fendait le visage comme toujours, en pire. Le mousse trébucha jusqu’à devoir se retrouver à quatre pattes. Aussitôt un bleu se pointa pour l’aider, mais il tourna la tête dans sa direction toujours aussi souriant.

- C’est bon.

L’homme hésitât, il fessait partie d’une unité médicale et son sens des responsabilités le forçait à venir en aide à Smile, mais celui-ci refusait toute aide. Trop fier, trop joyeux. Il crachât encore du sang, puis se releva de tout son long, ses longues jambes tremblaient, mais il gardait la tête haute.

C’est comme un cadavre qu’il rejoignit le quai qui l’apporterait au Léviathan, mais il s’arrêta tout de même devant le dur chemin escarpé qui l’attendait pour rejoindre le navire.

Derrière lui une foule de bleu s’était rassembler et l’encourageait, d’autre d’inquiétait, puis il vit Earl toujours fidèle, le pauvre bougre avait récupéré son sabre pour lui, d’ailleurs c’est seulement là qu’il comprit l’avoir échappé, non Smile ne se sentait plus du tout le corps. Wallace se ferait un plaisir de s’occuper de lui à son retour… Ensuite il y avait ce cyborg, Otto qui l’attendait en haut avec d’autres hommes, juste à côté d’Oswald, tous deux avait heureusement le sourire contagieux que Smile se tuait à répandre, sans le vouloir bien souvent…

Le mousse prit le peut de force qu’il lui restait et ses machinalement que son corps réagit, il grimpa jusqu’à arriver sur le pont du navire et perdit conscience, mais il resta debout, tout sourire.

Ce qu’il avait hâte d’arriver dans la cabine de wallace… bordel de merde.

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Quelques jours plus tard,

Battements d’ailes précipités, course pataude et maladroite sur le pavé, envol clownesque. Le goéland prend les airs depuis un des docks de la Baie de Navarone, puis gagne en hauteur à tire-d’aile avant de se mettre à planer avec fluidité. Il épouse les courants d’air, se joue des vents et défile au-dessus des têtes des marins affairés en poussant quelques désagréables cris.

Il répond à la mer qui ne cesse de rappeler qu’elle existe en faisant rugir son ressac qui se fracasse contre les murs de l’immense Navarone. Cette colossale maison qui est tout un monde pour le volatile qui esquive quelques mâts et cordages en se faufilant entre les voiles d’un cuirassé.

Des sons attirent son attention. Des tintements sonores qu’il ne reconnait pas à l’activité quotidienne de la Baie. Intrigué, il s’approche d’un monstrueux bâtiment dominant le port. Un cuirassé de taille improbable aux proportions que son pauvre esprit animal n’aurait jamais pu imaginer. Le Léviathan.

-Mets plus de fougue dans ta feinte! Si tu as trop peur de perdre pied tu n’y arriveras jamais!

Ce cri, il vient des gréements. Sur une des poutres perpendiculaires au grand mât, deux hommes s’affrontent dans un équilibre précaire. Smile, armé de son sabre, martèle Double Face de coups. Ce dernier, recouvert d’une fine couche de métal, pare chacun des coups des bras et des jambes. En contrebas, de nombreux Rhinos lèvent la tête et observent l’entraînement, un sourire en coin. La mouette, elle, se perche non-loin des deux hommes et se fait spectatrice à son tour.

Et pour tous ces spectateurs, c’est comme si le monde s’arrêtait pour laisser cet instant aux deux hommes qui partagent alors plus qu’un simple combat.

Ils partagent une complicité nouvelle. Une harmonie seulement comprise par deux adversaires échangeant des coups.

Un sentiment, qui, même pour un volatile aussi simplet que le goéland, pulse d’une signification qui transcende le langage.

La confiance.
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Depuis son rétablissement, Smile et Oswald avaient passé tout leur temps libre ensemble. Le commodore s’était avéré un ami plus que précieux et incroyablement talentueux au combat, c’est d’ailleurs dû à son initiative que les deux hommes débutèrent un entrainement acharné afin de forger Smile et son style au sabre. Le blondinet avait bien évidemment changé, il n’était plus comme à son habitude et il devait se changement à Os, ce calculateur de génie lui avait forger le caractère et il s’en trouvait grandit. Bien sûr les deux hommes n’avaient pas passé tout leur temps perché au sommet d’un mât, ils avaient également entrainé plusieurs facettes qui ensemble avaient pour but de renforcer le guerrier en Smiley.

Tout les matins, il se levait et passait chez Wallace afin d’améliorer sa situation face à la drogue qu’il avait par erreur ingurgiter, s’était en quelque sort un sevrage qui avec le temps lui enlèverait l’envie de manger ses petites pilules à saveur de fraise hallucinogène et puis il était sympathique se grand lézard. Ensuite, un petit tour ou deux sur le pont l’aidait à se vider l’esprit et renforcer encore ses jambes, bien sûr il les fessait avec l’une des camisoles de force bricoler par Lilou, une ingénieure de génie qui avait réutilisé le vêtement à la demande du blondinet pour y incruster divers matériaux lourds. C’était incroyable, car cette camisole pesait horriblement plus qu’u début et elle lui avait bien dit qu’elle pouvait encore l’augmenter, mais avec la dévotion de la rousse pour sa passion et les inventions, il n’en espérait pas moins, cette femme était étrange, peut-être un peut renfermer dans son atelier, mais elle possédait autant de caractère qu’Oswald, sinon plus... Pour finir son avant-midi, le mousse déjeunait généralement en compagnie d’Oliver son meilleur ami avec qui il passait tout son temps à délirer et jouer de mauvais tour aux autres et de Jeska, l’amour de sa vie qu’il souhaitait protéger, en attendant il fessait connaissance et s’était parfait ainsi, ensuite il partait tout souriant pour rejoindre son nouveau maitre qui chaque jour trouvait le moyen de pousser ses limites à l’extrême.

Aujourd’hui, Oswald voulait jouer sur l’équilibre de son apprenti tout en lui donnant une certaine leçon au sabre. Il était donc tous deux tels les singes qu’ils étaient aux yeux de tous, grimper au sommet du Léviathan, se navire était tout simplement incroyable, une quantité incalculable de pièces et de personne plus intéressante les unes que les autres, c’était un peu comme une mini ville flottante, on trouvait de tout, mais on retrouvait surtout le lien si puissant qu’avait une famille entre eux.


Un peu plus tôt, Smile avait été confronté à un choix difficile quant à son avenir, honnêtement le bicolore lui avait avoué que s’il voulait devenir puissant il devait se spécialiser se qui jusqu’à présent pausait problème, car bien qu’emplie de volonté le mousse n’avais pas encore pousser son art vers un milieu en particulier. C’est là qu’encore une fois, il rendit visite à l’ingénieur modèle. La rousse lui présenta l’armurerie et toutes les armes dont ils disposaient, n’ayant pas vraiment de préférence il lui racontât un peu se qu’il avait bien pu affronter par le passé et tous deux déduire que le sabre était l’art qui lui convenait autant physiquement que mentalement afin de grandir un peu. De tous, ses sur un long Nadochi que le regard perçant du blond se posa, un vieux sabre d’excellente facture qui avec l’aide de Mme. La bricoleuse retrouva sa gloire d’entant. La poignée atteignait trente-trois centimètres et la lame seule mesurait un mètre cinquante se qui ensemble rendait sa capacité de coupe supérieure à celle d’un katana normal. L’arme parfaite pour un grand gaillard comme Smile et puis Lilou avait eu un malin plaisir à la remettre à jour.


Toujours au sommet du mât, les coups s’échangeait entre les cordages et les règles était simples, Smile devait apprendre à manier cette lame exceptionnellement longue et pour se faire, il devait réussir à combiner sa force et sa précision dans cet espace restreins, couper une corde n’était pas envisageable se qui poussait le mousse à se surpasser pour contrôler ses attaques en plus de devoir garder un œil sur son rival aux capacités démoniaques.

Oswald avait l’air frais comme une rose, ses courts cheveux verts flottant au gré du vent et se regard déterminé à l’étincelle de folie ne lâchait jamais son adversaire, il avait toujours démontré un certain calme au combat, mais le mousse découvrit bientôt ses excès de rage comme il aimait les appeler, ses dans ses moments que tout changeait, que sans prévenir cette personne devenait, imprévisible… Aucune chance de savoir si ses coups étaient destinés à surprendre ou blesser son adversaire, mais une chose était sure, il n’y allait pas avec le dos de la cuillère, il y allait à fond et Smile le respectait pour ça.

De son côté, il dégoulinait de sueur, son kimono rabaisser sur ses hanches révélait le haut de son corps. Ses longs cheveux blonds étaient noués derrière sa tête pour ne laisser qu’une longue queue de cheval. Sur son flanc on voyait encore la cicatrice fraiche laissée par nul autre que son supérieur, grâce à la médecine avancer du Docteur Wallace, le tout avait vite rentré dans l’ordre ne laissant plus qu’une auréole difforme sur la peau immaculée et blanche de son patient. Malgré tout ceci, le blondinet ne lâchait pas son arme, il la tenait à deux mains même si avec la situation, il se sentait parfois obliger d’en relâcher une histoire de garder l’équilibre. Cette lame était lourde, mais elle n’avait pas été longue à se faire aimer par son nouveau propriétaire qui plus le temps passait, plus il trouvait facile de la manipuler. Oui il fessait une belle paire.

Son souffle saccadé démontrait la fougue qu’il mettait dans cet entrainement et il en voulait toujours plus, devenue obséder par sa propre progression, il ne pouvait simplement pas abandonner.

-Mets plus de fougue dans ta feinte! Si tu as trop peur de perdre pied, tu n’y arriveras jamais!

- je n’ai pas peur de perdre pied ! C’est parce que tu m’as obligé à mettre ses souliers de bois que je perds ma concentration ! Une semelle plate non de dieu !

- C’est la même chose aller encore une fois !

Parfois, Smile se demandait ou il voulait en venir, mais il portait désormais une confiance aveugle en cet homme. Prenant une pause, il décida d’enlever ses sabots, il était tellement encombrant qu’il n’arrivait plus à rien. Maintenant nue pied, Smile repris son calme, retrouva la cadence de sa respiration et fonçât sur sa proie, Oswald parât le coup, comme tous les autres avant. Il faut avouer que son fruit du démon était assez impressionnant, il lui permettait de transformer chaque partie de son corps en lame… Mais ce n’était toujours pas assez pour décourager le mousse qui n’avait qu’un objectif. Les rafales qu’il envoyait gagnaient en puissance à chaque coup.

Oswald entra dans cet état de folie et lui balança une lame de vent noire comme l’obscurité la plus totale. Elle fut évitée de justesse, mais emporta bien avec elle une petite égratignure sur la joue de Smile. Ça et quelques cheveux qui épris par le vent trouvèrent aussitôt leur chemin vers un monde meilleur.

- Héhé, j’espère que tu me l’apprendras celle-là !

- Un jour, peut-être.

Le combat continuait, les deux devenaient aussi fou l’un que l’autre et cette merveilleuse rivalité augmentaient à chaque coup, parade et riposte. Ils y prenaient un malin plaisir.

Les coups du blondinet gagnaient en puissance, encore et encore... devenait de plus en plus précis. Oswald était vraiment un spécimen, il fessait de lui une machine de combat et tous deux en étaient ravis.

Alors que tous deux s’étaient écartés pour reprendre une fois de plus leur souffle, Smile sentait que la fin de l’entrainement arrivait, c’est pourquoi il se mit en position, il allait tenter Spin Strike une fois de plus en espérant impressionner son adversaire et peut-être le toucher.

Hors de toute attente, le coup fonctionnant, non pas comme à l’habitude, mais d’une façon bien plus puissante encore, probablement due à l’arme de meilleure qualité qu’il tenait dans ses mains. Malheureusement pour lui, bien qu’il ne la subissait que pour la deuxième fois, le commodore l’esquiva aussi facilement que la première fois et lui envoya un coup de pied dans le dos qui le propulsa dans le vide.

- Oublie cette attaque Smile, dans un combat comme celui-ci elle est inutile.

Une fois de plus, le mousse atterrit dans la flotte, l’eau était aussi froide qu’elle paraissait et cet enfoiré lui avait fait perdre son souffle en lui frappant dans le dos, mais il entendit sa dernière remarque et c’est une fois qu’il remontât sur le pont mouiller comme un chien qu’il lui répondit.

- Ouais, je crois que je devrais la garder en réserve, je perds mes moyens en l’utilisant…

Son supérieur remit sa veste et lui envoya un clin d’œil. Ouais, définitivement, il était un monstre. Si puissant qu’il arrivait encore à Smile d’éprouver cette sensation étrange d’infériorité écrasante en sa présence. Le tout dans un frisson imperceptible.

Après le départ de son ami, Smile remis la veste conçue par Lilou et se remit à l’entrainement, il devait continuer, ainsi seulement il deviendrait plus fort, bien plus fort et ses quelques jours passés en compagnie de son mentor en étaient la preuve, il s’améliorait énormément.

Tout sourire, le mousse débuta une nouvelle fois sa ronde. Attirant avec lui les sourires d’approbation de ses camarades.

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