Tourisme & Partie de Pêche

« Ouaaah au s’couuurs, vais mouriiiir euuh ! Bouhouuu ! J’vais tomber et me faire miamer par des crocrodiiiiles ! Gnein ? Y a des crocrodiles dans le lac ? GNIAAAAAAAAAAAAN ! »

Paniqué davantage par ses propres convictions, de l’aide de la part de Toubow ne serait pas de refus vu l’état du jeunot… Mais voir son coupaing être pris dans la même situation n’était pas vraiment le meilleur moyen de le rassurer, bien au contraire… Maintenant ils étaient sans défense et pourrait tomber, se noyer et se faire miamer par des crocodiles imaginaires. Quelle mort embarassante. Et comme deux cris à l’unisson valent mieux qu’un…

« Gniaaaan, on va mouriiiir euuh ! Bouhouuu ! A l’aiiiide ! Au s’couuuuuurs ! »

Quelle idée de venir si tôt pour éviter qu’il y ait du monde, car pour le coup, c’était bien réussi, y avait pas une mouche à l’horizon… Si on oublie celles qui sont dans le sac pour la pêche. Mais étrangement, le pont qui semblait si fragile au premier abord était relativement stable quand les deux bonhommes étaient immobiles, flottant au dessus du vide, évitant tout gestes brusques… Si bien que… 5 minutes plus tard…

« Au s’cours…. A l’aide… On va mourir… Ah…. »

C’est que le petiot est déjà à bout de souffle de crier non stop en continu… Qui aurait cru que crier pouvait être aussi fatiguant… Si seulement il avait pris un de ses bonbons caramiel, il aurait pu être d’attaque pour continuer ! Mais bref, en l’absence d’aide due à la brillante idée de Toubow de venir à l’aube (Oui, parce qu’on va rejeter la faute sur lui, d’abord), c’était à eux de trouver la solution. Ce pont était un méchant, et comme tout bon méchant qui se respecte, celui-ci voulait les faire souffrir avant de les noyer, mais ils leur laissaient bien entendu un petit moment pour leur donner l’opportunité de s’échapper. Au moins, pas comme certains pirates, ce pont respectait le code des méchants…

Tant pis, Uriko tenterait de se sortir de ce pétrin tout seul comme un grand. La moitié de son corps était suspendu au vide mais… Vu qu’il a encore les bras de libre… S’il s’appuie un peu sur les planches, peut-être qu’il peut se soulever un peu et se dégager de là…

CRRRRCK

Hii…. Mieux ne valait pas finalement, étant fissuré, mettre du poids dessus risquerait fort de faire céder les planches… Et Uriko était bien trop peureux pour courir ce risque…

« Peut… Peut être que si j’fais ça… »

En s’agrippant aux cordages plutôt qu’aux planches, le risque que celles-ci ne cèdent était déjà beaucoup plus mince. Puis, s’agitant un grand coup, celui-ci fit craquer les planches pour agrandir le trou et s’en libérer complètement. Maintenant, accroché au cordages reliant les planches entre elles, celui-ci tanguait davantage, tenant fermement la corde suspendu au vide.

« Bouhouuu… C’fait peuuur… »

Dernier effort courage, il était agile le petiot et les exercices au Dojo à Shimotsuki vont pouvoir être mis à profit. Celui-ci lâcha la prise d’une main pour l’avancer un peu. Se déplaçant tel un singe sur sa liane, celui-ci avança lentement vers Toubow… Et finalement…

« Touboooooow ! Bouhouu… Sauvééé ! »

Sauvé pas vraiment, mais lui, il a déjà moins peur… Car il n’avait toujours par réussi à atteindre la terre ferme… Se soulever soi même seulement avec une corde, c’était dur et il voulait pas tester… Mais longer jusqu’à Toubow, c’était possible, maintenant tout c’qu’il pouvait faire, s’était s’agripper à la jambe de Toubow comme à un pilier. Tout ce qu’il lui restait à faire était d’utiliser Toubow comme appuie pour regrimper un peu.

« Pardon Toubow. »

Finalement, il put atteindre une des poches latérales du sac. Laissant apparaître une magnifique bouée forme dougnuts.

« Avec ça on est sauvé ! »

Uriko était désormais hors de danger…. Mais pourquoi pas ne pas remonter dans le même esprit quitte à abandonner Toubow ? Bah, l’plongeon, c’peut être drôle… Si on oublie le fait que y a des croco’ imaginaires dans le lac.

« Allez Toubow, souffle pour gonfler la bouée, moi n’en ai presque plus. »

Moment de silence, Uriko ne réagissait pas… Le plongeon l’avait surpris… Heureusement, il semblait pas y avoir de crocrodile dans le lac… Et pis finalement, c’était pas si profond… Mais grâce à Toubow, il est à peine mouillé ! Et pis finalement…

« Hé hé, c’était drôooole ! On refaiiiit ? »

Un tour de plus les enfants, ca fait des nœuds dans l’estomac quand on tombe, c’drôle ! Ah mais Toubow on dirait qu’il veut pas… Hmm ? Une boîte ? Oh des sangsues… Beuurk, Uriko en a déjà vu a Kawai, c’moche et pis ça pique, ça fait bobo, et pis on a du sang… Uriko s’exécute et remonte vite fait la pente pour récupérer le gros sac, toujours devant les poutres du pont… Celui-ci le tira pour le ramener à lui et trainer le sac jusqu’à Toubow. Cherchant dans une des multiples poches du sac celui-ci trouva une petite boîte vide comme lui avait expliqué son ami.

« Tiens Toubow ! »

Uriko l’observe mettre les dépouilles des sangsues dedans… Beuurk… Une fois le dernier parasite mis dans la boite, l’enfant prit le couvercle pour le fermer. Et, tandis que Toubow cherchait quelque chose dans le sac, l’enfant, le receptacle de sangsue en main creusa un petit trou avec une pelle de plage (Qu’il avait trouvé dans le sac, c’est fou combien y a de choses dedans) et y déposa le bocal avant de le remettre sous terre…

« C’est gentil de vouloir les enterrer même après ce qu’elles ont fait, mon Papa lui, il les enterre même pas. »

Hm ? Toubow il réagit bizarrement… C’était pas ce qu’il voulait faire ? Bah… Pourquoi garder des sangsues morte alors ? A moins que….

« Tu… Tu collectionnes des sangsues mortes ? Tu… Tu fais des choses bizarre Toubow… Ah mais… Mais ça veut pas dire que j’t’aime plus hein Toubow ? »

Hmm… Peut-être que là encore il s’était trompé ? En fait, on dirait pas comme ça, mais Toubow, il est super mystérieux, ça lui donne presque un air cool. Brefouille, les deux jeunes allaient enfin pouvoir s’atteler à la raison de leurs venue, la pêche ! Tandis que l’expert enseignait au jeunot les rudiments et les bases de la pêche, celui-ci tentait d’assimiler tout en faisant mine d’écouter sérieusement tout en hochant la tête pour ponctuer ses réponses…. Mais en réalité il était pas sûr de comprendre. Il ne fallait cependant pas s’inquiéter pour ça, Uriko il a déjà vu comment ça marche la pêche ! On met quelque chose sur le bout de l’hameçon, pis on le lance dans l’eau et pis on attend !

5 minutes plus tard…

« Toubooow c’loooong ! Bouuh…. Hmm… Ptet que les poissons ils aiment pas le parfum fraise… »

Le petiot sens le regard perplexe de son coupaing sur lui… Que voulait-il dire par parfum fraise ? Mais voyons, c’était une évidence, il s’agissait d’un bonbon fraise bien sûr ! Tout le monde il aime les bonbons, et vu qu’il faut mettre quelque chose de bon au bout de l’hameçon, c’était l’appât idéal ! Nan ? C’pas comme ça que ça marche ?

« J’devrais ptet en mettre un à la pêche, vu qu’on est à la pêche ça peut marc…Ouaaah ! Touboooow ! N’a moooord ! Ouaaah ! »

Uriko se fait tirer, une grosse prise, bah voilà, il savait bien que personne pouvait résister à la fraise, c’était logique voyons ! Bon euh… Comment ça marche ensuite déjà ? Un petit coup de main ne serait pas de refus à dire vrai.

Hmm… C’était pas drôle… Uriko il a du se débrouiller tout seul… Pourtant, Toubow lui avait dit qu’il lui apprendrait, en plus il se moque… Il est pas gentil. Le poisson il faisait vraiiiment peur, il avait vraiment cru que son cerveau serait tout aspiré ou qu’il se ferait croquer. Des gouttes de larmes aux yeux, celui-ci rougit soudainement, sortant son marteau aux allures de jouets avant de le lancer en pleine figure à son ainé tout en criant :

« Toubow ! Méchant ! Bêta ! »

Son arme lancée, le jeunot parti dans les bois en courant, pleurant à haute voix pour bien montrer sa colère. Ouip, il avait toute les raisons de bouder. Et il pensait qu’aujourd’hui allait être un autre jour tout calme tout drôle où il pourrait s’amuser avec Toubow… Mais nan, il a été trooow méchant tout à l’heure… Courant au hasard dans la forêt, celui-ci n’avait pas prêté attention au chemin qu’il empruntait et au bout de quelques minutes, essouflé, le petiot s’arrêta au pied d’un arbre, se mettant en boule contre celui-ci, toujours la mine triste.

« Menteur… Gros bêta… Méchant…. »

Restant malgré tout poli dans ses insultes, dire ces mots le soulageait un peu et apaisait sa colère en l’exprimant de vive voix… Sans se soucier de son environnement, celui-ci continua à bouder dans son coin, ne réalisant même pas qu’il s’était perdu dans ce vaste petit bois. Et puis de toute manière c’pas grave, Toubow il avait qu’à culpabiliser et s’inquiéter, ça lui apprendra… C’lui qu’à commencer, d’abord. Et puis… Il fatigue un peu… Courir l’a fatigué… D’ailleurs, pleurer lui donne toujours sommeil, ça lui épuise ses petits yeux. Il fermera juste les yeux un petit moment pour penser. Juste un moment.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il faisait encore jour… Sa tête encore un peu dans le flou… C’était pas très confortable… Combien de temps s’était il endormi ? Ou plutôt assoupi… Le soleil était plus visible que tout à l’heure non ? Cela pouvait autant être 2 à 3 heures ou une demi heure, il ne sait plus. Hmm.. Peut-être qu’il pouvait pardonner Toubow maintenant, le sommeil réarrange les idées, il calme les esprits. Mais uniquement si Toubow s’excuse tout bian. Bon, où est le chemin ? Hmm ?

« Hmm… Ne suis… Perdu ? »

C’est vrai, il a couru tout plein… Pourtant un lac, c’devrait être visible de loin nan ? Hmm… S’il marche en ligne droite, normalement, il devrait pouvoir sortir du bois et il aura qu’à suivre la route. Exécutant son plan qui paraissait parfait, le jeunot se mit en marche. Mais, même si celui-ci pensait marcher en ligne droite, la réalité n’est pas forcément conforme à ses pensées, dans un espace où tout vous semble identique il était difficile de se repérer. Mais cette situation commençait véritablement à peser sur la conscience du chasseur de primes. Au final, c’était un enfant.

« Je me demande si Toubow il est fâché… Ne lui ai lancé mon marteau… Ca devait faire mal… »

La violence c’pas bian en plus, il le savait… Mais… Mais il l’a mérité… Hein ? Et puis il est fatigué, il s’est levé tôt aujourd’hui… Son estomac gargouille, l’heure du repas approche… A moins qu’il ne soit déjà l’heure de miamer. Et Toubow, il avait tout le sac avec lui… Il avait bien sa petite sacoche sur lui, celle qu’il avait prise pour garder les appâts et les bonbons pour la pêche mais du coup, il avait laissé les bonbons sur le point de pêche et il était hors de question de manger les mouches.

Et puis… Toubow avait fait à miamer pour eux, comme un pique-nique… En temps normal, il aurait cherché activement dans les bois en criant à tout va de sa grande voix aigüe, mais sa fierté et son humeur actuelle l’en empêchait actuellement, car même quand on est enfant, on a parfois des moments où on agit de manière bornée et têtue.

Continuant à chercher son chemin, vint un moment où la faim le fatiguait…

« N’ai faim… »

Se mettant de nouveau en boule pour récupérer ses forces et reposer ses genoux, l’enfant, en relevant la tête aperçut alors quelque chose qui paraissait comestible. Un légume poussant dans la nature… Cueilli tout frais comme ça, on disait qu’ils étaient encore meilleurs, comme les fruits. Curieux et affamé, l’enfant se dirigea vers l’aliment en question et le cueillit. Pas de doute, c’était bien…

« Un Champignon ! Wouaah il est gros et tout bow… Tout… bow ? Toubow… Gnioon… »

Oups, mauvais choix de mots… Remuant la tête pour chasser les pensées négative, l’enfant sortit de sa sacoche une petite gourde d’eau, au moins quelque chose qui lui servira dedans. Rinçant le légume pour enlever la terre, celui-ci brillait encore plus à travers les reflets du soleil des gouttes d’eau. A Shimotsuki, il y a plein de champignons sauvages délicieux qui poussaient et qu’il ramassait parfois. Mais il en avait jamais vu des comme ça… Bien entendu, il n’avait pas l’idée que certains pouvaient parfois être toxiques. L’enfant porta le met à sa bouche, il adore les champignons, sa maman lui en cuisine et cueille souvent, certains à Shimotsuki sont même utilisé dans la médecine.

« Hmm… Il est bon celui-là, même cru… Miam… »

Trois-quatre bouchée au niveau du chapeau du champignon… Et soudainement, un malaise… Tiens, l’enfant voyait flou… Ses forces l’abandonnaient, et voilà que l’enfant tombait à terre, inconscient.

« Hmm… Gniaah… »

Uriko ouvrit les yeux, au début, il ne voyait que de manière floutée… Arf… Trow de lumière d’un coup… Ses yeux se rouvraient encore plus lentement, impossible pour l’instant d’avoir une vision claire… Et finalement, après quelques secondes, la vue d’Uriko finit par…. Ah bah nan, toujours floue en fait. Mais il voit un truc rouge, ouaip, c’doit être toubow.

« Gniaaan ! Toubooow ! N’en fait, moi ne t’aime touuuut pleiiin comme… Comme un… Comme un truc trèèèès graaaaaand grand comme une grande montaaaagne ! Et pis et pis et pis n’ai mentiii ne te deteste paaas ! Te deteste tout pitit pitit pitit comme… Comme n’une mini mini mini mini montagne. Bwé hé hic ! »

Gros calinou derrière. Ouaip, les câlins c’chouette, et pis ça le rend moins triste, et faut serrer biaaaan fort parce que faut rattraper la tristesse qu’il avait eu derrière. Mais, même si on veut bien croire qu’Uriko était assez particulier dans sa manière d’agir et de s’exprimer, il y avait clairement quelque chose qui clochait.

« Voilà, votre ami va maintenant parfaitement bien. »
« Bouiiii bien bien bien comme un… comme un… Toubooow  n’y’a quoi de bien bien bieeeen ? Pas les gateauuuuux de Toubow en tout cas ! Bwé hé hic ! »

Regard insistant du pêcheur sur le garde forestier… Non, Uriko n’allait pas bien, il agissait beaucoup plus bizarrement que d’habitude ! D’ailleurs, il suffisait de le regarder, yeux dans le vague, joues plus rosées qu’habituellement, corps instable, hoquet à intervalle régulier…. Hmm… Voilà qui rappelle étrangement les symptômes de…

« Mais si il va bien, le champignon qu’il a mangé n’était en fait pas toxique. Il s’agissait d’un alcoopignon ! Une variété qui pousse cette saison, elle produit des pores qui reproduisent le même effet que l’alcool, c’est très puissant. Comme ce n’était qu’un enfant, il n’a pas dû supporter ses effets. Heureusement, ce n’était qu’une bouchée, deux ou trois, et il aurait pu faire un coma éthylique. Je lui donné de quoi diminuer les effets, mais il risque d’être encore un peu ivre, après, il faut croire qu’il ne tient pas l’alcool tout simplement. »
« Beeuuaah, n’ai rien rien rieeeeen compriiiis Toubooow ! Viaaans, n’on…N’on va zouer *hic* Pêcher du poissooon. N’ai faiiim, n’attrape moi du poissoooon ! Touboooow euuuuh ! »

Agité, le chasseur de primes agitait les bras et levait la voix, accentuant le coté aigu de celle-ci. Le jeunot réclamait à manger en criant tel un enfant pourrigâté, presque comme s’il pleurait, le tout parsemé de quelques hoquets.

« Bon, je vous laisse. Au revoir ! »

Sans plus tarder, le garde forestier prit la poudre d’escampette, il n’était pas formé à ce genre de situation. Nan, Toubow ferait une parfaite baby sitter. Mais le gentil dodo lui, il était toujours là… Toujours là… Ooooh, un dodoooo !

« …. N’oiseaauuux ! Toubooow ! Toubooow ! N’y a le nentil et mignon mignon mignon n’oiseaauuux ! N’attrappe le mouaaaah ! Bwé hé hic ! Sinan sinaaaan ne suis tout triste et ne pleuuureuuuh… ATTRAAAAAPE LEEEE NE TE DIIIIIIS EUUUUUUUUH ! LES N’OISEAUX ILS SAVENT ATTRAPER DES POISSOOOOOOOONS ! »

Un Uriko ivre, c’un uriko classique avec des émotions multipliés par dix, un bonus puissance nuisance, des répétitions plus fréquentes, des voyelles plus répétées que jamais et par conséquent plus de mots soulignés en rouge sur word. Mais comme Toubow il veut pas se bouger, bah Uriko, il est obligé de se lever, puis de courir en zig zagant après lui. Inutile de dire que le Dodo, bah il avait vite fait de prendre ses cuisses de poulets savoureuses à son cou. De nouveau, direction le lac, on suit le dodo. Mais entre nous… L’association Lac et Uriko ivre  qui ne sait pas nager ne présageait rien de bon.

« WOOOOOH POISSOOOOON ! »

Le petiot était émerveillé, il en a eu un, ouaip, Toubow en avait pêché un rien que pour lui en un éclair… Ptet que l’idée de la canne à pêche c’était la mauvaise en fait. Bien sûr cette prise n’avait fait qu’exciter davantage le bonhomme qui s’agitait ainsi plus énergiquement qu’il ne l’était déjà. Finalement, avec ça, ptet qu’ils auraient pas perdu leur journée.

« Merci Touboooow ! Ne le garderais touuuute ma vie ! »

Il va le mettre dans un petit bocal ornée, décoré avec de jolis accessoires et une maison sous marines avec pleins de plantes aquatique ! Ah, mais Uriko aura jamais de bocaux assez grand pour transporter ce genre de poisson là, il était gros, tout juste bon à être miamé… Ouaip, d’ailleurs ce serait pas une mauvaise idée en fait. Uriko il adoooore le poisson ! Avec ça, la mission était accomplie… Est-ce qu’un seul poisson ça suffira à les nourrir tout les deux ? Et pis m’sieur l’ours il nage, alors ils peuvent pas le déranger pour en attraper d’autre… Et pis il est où le dodoo ? Gnioon… C’qu’il serait presque fatigué lui d’ailleurs…

« Ne veux rentreeeer ! Ne suis fatiguééé ! C’l’heure de la sieeeste ! Et pis et pis après, on miamera ensemble m’sieur poisson d’accooord ? Lui et celui qui m’avait miamé tout à l’heuuure ! Bouh… M’sens un peu mieux après avoir vomi… Hic… Mais ne vois tout flouuu, n’ai b’soin de lunettes ? Gniaaah… On doit tout ramasser… Tout remettre dans le sac, hic. »

Uriko tapota alors légèrement les épaules de ce cher Toubow afin qu’il le repose, marchant à peine droit, l’enfant marchait comme s’il était sur une corde raide et difficilement droit, commençant à ramasser quelques affaires ici et là, prêt à les remettre dans le sac et de plier bagage. Ils ont pas beaucoup pêché, mais c’était bian drôle. Et pis il a pu apprendre pleiiin de chose et même voir un dodo.
Mais encore sous l’emprise de l’alcool, le jeunot finit par s’asseoir contre leur énorme sac, hmm, il était bien douillet. L’enfant était déjà trop fatigué par le simple fait d’être debout, respirant un peu comme pour reprendre son souffle, celui-ci cligna des yeux, une fois, puis deux… Et finalement, comme on pouvait s y attendre, celui-ci s’envola dans les bras de morphée. L’alcool, c’le maaaal ! Du coup, Toubow allait devoir s’occuper de tout le rangement… Et transporter Uriko.. Et le sac… Et les poissons… Comment allait-il faire ? Il trouvera bian, c’Toubow, il a toujours la réponse à tout.

« Hmm… Sushi… Brochette… »

Et Uriko, lui, avait déjà l’idée du plat de ce soir.