>> Logan, Ylva.
une image 200*300 | Pseudonyme : « L’insoumise », « L’insolente », « La diablesse »… Age : 24 ans. Sexe : Femme. Race : Humaine. Métier : Employée polyvalente (explicité dans l’histoire). Groupe : Pirate. But : Devenir la femme la plus célèbre du monde, retrouver son géniteur imparfait et lui faire payer l’abandon de sa mère alors qu’elle était enceinte, et, occasionnellement, trouver l’amour et l’homme parfait pour fonder sa famille. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : - Aptitude « Séduction », qui charme tous les hommes alentours, et les femmes, du moment qu’ils ont Ylva dans leur champ de vision. C’est quelque chose dû à sa silhouette, sa démarche, son attitude et sa façon de bouger en tout temps. Elle séduit comme elle respire, elle captive l’esprit pour un temps et provoque parfois la folie de certaines âmes faibles. - Je ne sais pas si ça se trouve dans cette catégorie, mais elle possède une mémoire absolue dite « eidétique ». Équipements : Il paraît y avoir beaucoup de chose, mais c’est des petits trucs nécessaires à la vie de vagabond qu’elle mène.
Codes du règlement (2) : Parrain : / Ce compte est-il un DC ? : Non. Si oui, quel @ l'a autorisé ? : / |
>> Physique Ylva est une femme bien gâtée par la nature. Sa mère était laide, mais elle a dû hériter de la beauté de son géniteur qu’elle ne connaît pas. Ses traits sont fins, lui donnant presque un air fragile, et très expressifs. Un froncement de sourcil de sa part peut revêtir énormément de signification, de la colère à l’interrogation, en passant par une bouderie ou un air vexé. Sans même besoin de parler, elle sait généralement se faire comprendre. Ou, au moins, faire comprendre aux gens l’état d’esprit dans lequel elle est. Elle arbore une peau lisse, sans défaut, et un teint qui peut prendre l’aspect de l’albâtre en hiver et de l’or en été. Ou de l’écrevisse quand elle prend des coups, que ça soit de soleil ou des coups de poing. Ses lèvres, gourmandes et pulpeuses, sont teintées de rouge comme les framboises au naturel, sans pigments pour les colorer. Quant à son nez, il est tout bonnement droit et élégant, légèrement retroussé en un plissement mécontent selon son humeur. Enfin, son regard est aussi vert qu’une émeraude brute. Et aussi perçant que la lame la plus affûtée du monde, quand elle le décide. Elle n’a pas seulement hérité d’un joli minois, mais aussi d’une silhouette à faire se damner un ange. Vraiment. Bien que de taille moyenne, ne dépassant pas le mètre soixante pour une petite cinquantaine de kilos bien tassés (surtout au niveau du buste parce qu’il n’y a guère de place où mettre le reste), elle possède des attributs féminins affriolants, affolants et généreux. Sa silhouette peut sembler fragile, de dos ou de profil, ou même de face, parce qu’elle possède une poitrine généreuse, une taille fine et déliée, des hanches qui s’évasent d’une façon très féminine, un fessier ferme et rebondi, des cuisses athlétiques et des jambes interminables. Mais la demoiselle recèle plus de force qu’il n’en paraît, et sa souplesse incroyable ainsi que son agilité de chat en font un adversaire redoutable. C’est une vraie tigresse, mais elle peut parfois ressembler à une douce chatte. Dans tous les cas, elle fait des ravages. Elle aime à porter le même style de vêtements en général, celui qui lui donne l’air d’une femme rebelle et sexy, dangereuse et admirable, et porte très peu de robes. Et de fait, personne ne l’a encore vue dans cette tenue, étant donné qu’elle s’habille tout le temps comme un garçon manqué. Oui, un garçon incroyablement féminin et sexy. Ce petit plus qui l’habille en tout temps ? Ylva jouit d’une crinière blonde comme l’or, souple et légèrement ondulée, qui descend jusqu’au creux de son dos (voire plus bas que ses fesses quand elle ne prend pas le temps de tailler un peu ce qui est abîmé). Elle en prend grand soin et la brosse matin et soir, la lave tous les deux jours et la parfume légèrement pour semer dans son sillage une impression de séduction permanente. Elle se veut Diva, elle se veut aventurière, et elle se veut inaccessible, mais ça, ça passe aussi par son attitude. >> Psychologie Et cette attitude, parlons-en. Même si elle a de tout temps été une adorable gamine, une jolie poupée, une belle adolescente et une femme séduisante, elle n’a pas cette arrogance superficielle liée à la beauté. Oh, oui, elle aime prendre soin d’elle, mais cette vanité est purement féminine et instinctive. Même si elle est travestie en garçon, une femme reste une femme avant tout. Cette vanité, légitime, n’est pas frivole. Au contraire, elle a appris à jouer de son apparence pour pouvoir s’élever, pour pouvoir avoir une vie meilleure. Non, ce n’est pas une façon de dire qu’elle est devenue une professionnelle des relations charnelles entre adultes consentants. Mais elle a très tôt été consciente du potentiel de son charme. Elle aime prendre soin d’elle en plus. C’est dans ces moments-là qu’elle oublie le monde qui l’entoure, qu’elle ne pense qu’à des choses agréables. C’est son havre de paix, sans aucun doute. Compatissante et juste, elle s’efforce de faire croire le contraire par une attitude revêche, injuste et égoïste. Elle ne veut pas que l’on s’apitoie sur son sort, ou qu’on la voit comme une pauvre poupée fragile. Elle veut être crainte, respectée, célébrée et inaccessible. Elle désire, plus que tout, devenir la femme la plus connue du monde, mais pas uniquement pour sa beauté. Elle veut être célèbre pour ses aventures, pour ses exploits, pour son intelligence et pour son talent. Elle ne veut pas être une parmi tant d’autres. L’anonymat lui pèse, elle préfère sentir les regards sur elle et ne pas passer inaperçue. Elle cultive son originalité, son indépendance et sa beauté dans ce but. Elle peut être très intelligente, et très vive, sur certains sujets, mais complètement ignorante sur d’autres. Elle apprend vite cependant, et retiens beaucoup ainsi que facilement. Sa mère, très fière de ce talent de sa fille, l’a faite superviser par de nombreux experts de la ville où elles habitaient, et Ylva sait à présent comment s’occuper d’un cheval, de ses soins à ses fers, comment coudre, broder et tricoter, comment fabriquer certains produits de beauté, comment faire des bougies, et tout un tas d’autres choses apprises depuis le début de ses aventures, dont comment s’occuper d’une artillerie, comment naviguer, comment se repérer dans un lieu sans indications, comment se battre, comment passer inaperçue… En bref, elle est polyvalente. Et contradictoire parfois, mais c'est comme toutes les femmes, non ? Néanmoins, il y a une chose qu’elle ne sait pas faire. Une chose qui ne s’apprend pas. Elle ne sait pas aimer. Pas véritablement. Elle s’attache aux gens, bien sûr, et son affection et sincère, mais elle n’est jamais tombée amoureuse, même si elle a beaucoup fait semblant. Il faut aussi savoir qu’Ylva n’aime pas la politique, l’hypocrisie ou encore la cruauté quand elle est injustifiée. Elle ne torturera pas un pauvre hère juste parce qu’elle s’ennuie. Son arrogance et son orgueil, pas seulement de façade, ne font pas d’elle un être droit, ni sa tendance à mentir sur ses origines ou sur ce qu’elle ressent, ni même les nombreux crimes commis à l’égard de la loi ou les pêchés moraux trop consommés. Mais elle a un certain sens de l’honneur, et elle suit ses règles sans jamais y manquer. >> Biographie Ylva est née à Honnoji, sur Shimotsuki, sur East Blue. Sa mère Hilda, bien que laide à faire peur et ressemblant à une sorcière, l’a élevée avec une tendresse infinie et un amour inconditionnel. Elle lui racontait souvent comment elle avait été belle autrefois, comment son père était tombé sous son charme, et comment il l’avait abandonnée en lui refilant une vilaine maladie qui l’avait changée physiquement jusqu’à ce qu’elle ressemble à l’être décrépit que connaissait la fillette. Elle lui racontait souvent le moment où le géniteur d’Ylva, Rodrik, lui avait offert un précieux anneau d’argent et de diamants pour célébrer sa beauté. Elle omettait les passages, pour les chastes oreilles de la fillette à l’époque, où il célébrait son corps avec entrain, et pas forcément avec galanterie. Et elle raconta, une unique fois, comment il avait fui quand il avait appris qu’elle était enceinte, la laissant seule et avec une étrange maladie qui l’a enlaidie et rendue telle qu’elle était à l’époque où Ylva était encore une enfant. La petite aimait sa mère, plus que tout, et a alors juré de retrouver l’homme qui l’avait engendrée, et de lui faire payer l’abandon et la souffrance de sa mère. Cela faisait doucement sourire sa mère, même si elle n’y croyait pas vraiment. Et en vérité, elle évitait de sourire puisque ça la rendait encore plus terrifiante comme ça. Tout au long de l’enfance de la blonde, sa mère prit soin de la faire éduquer par les meilleurs. Ce n’était pas difficile, l’île contenant des personnages qui cultivaient leur art avec soin. Ylva détenant par ailleurs une mémoire absolue, une faculté d’apprentissage rapide et une intelligence aiguisée, elle fut une parfaite élève. Même si elle renâclait souvent à aller à ses cours, elle en sortait heureuse et satisfaite. Tout allait bien dans le meilleur des mondes à ce moment-là, faisant de l’enfance d’Ylva des instants idylliques. Mais ça ne pouvait décemment pas durer, sinon son histoire aurait été fade. Et donc, un beau jour, un touriste un peu enivré s’attarda trop près de la maison où vivaient les deux femmes. Ylva avait quinze ans, et resplendissait. Elle était dans le jardin, en train de tailler quelques fleurs, quand l’homme ivre tituba jusqu’à elle en grognant des obscénités que ses chastes oreilles n’avaient encore pas entendues. Voyant que sa fille, pourtant habillée en garçon manqué comme à son habitude, se faisait accoster sans façon par cet homme aviné, Hilda sortit de la maison (chose qu’elle faisait rarement dès lors qu’il y avait des étrangers dans la rue, c’est-à-dire presque tout le temps), et se porta au secours de la chair de sa chair. « Arrêtez !, lança-t-elle. Lâchez ma fille où il vous en cuira ! » L’homme marqua un temps d’arrêt, surpris, et une expression d’horreur naquit sur son visage rougi par le vin. « Une sorcière, hurla-t-il, une sorcière ! - Mais non, c’est ma mère, tenta de défendre Ylva, sans que l’autre ne l’écoute. - Il faut brûler la sorcière, immédiatement ! Sale verrue diabolique ! » Et il repoussa rudement la blonde sur le côté pour se jeter sur l’hideuse créature qu’était Hilda. Pendant qu’Ylva chutait durement sur son fessier rebondi, abasourdie, l’ivrogne jeta sa bouteille d’alcool sur la pauvre vieille femme et la lampe à huile que tenait Hilda s’embrasa alors, explosant, et l’embrasa également. Malgré le geste de protection qu’elle esquissa en jetant la lampe au visage de son agresseur, elle ne put résister aux flammes qui se montrèrent bien vite gourmandes et affamées. D’abord frappée par la stupeur, Ylva se redressa bien vite. Bondissant sur ses pieds, elle repoussa le soûlard sans douceur et se précipita à la maison pour chercher le seau d’eau qu’elle avait préparé pour aller arroser les plantes ensuite. Mais quand elle le versa sur sa mère pour étouffer le feu, celle-ci s’était déjà tue depuis quelques secondes, les flammes et leur fumée ayant eu raison de ses poumons affaiblis. Ylva ne put que serrer sa main noircie et bouillante entre les siennes. Une main dont les chairs calcinées se décollaient d’ailleurs et restaient accrochées aux vêtements de la jeune femme. C’est comme ça que l’anneau d’argent entra en sa possession, et qu’il ne la quitta plus jamais. Dans sa précipitation à vouloir sauver sa mère, Ylva avait oublié le touriste alcoolisé. Quand elle s’en souvint, elle se retourna et put alors le voir étendu, inconscient, sur la pelouse du jardin. Avec la broche que brandissait le nain de jardin qui ressortait de son thorax, juste à l’emplacement du cœur, et avec le crâne défoncé sur un rocher non loin. Incapable de rester chez elle, et persuadée qu’on allait l’emprisonner pour meurtre, Ylva murmura des excuses à sa mère de ne pouvoir l’enterrer décemment, et prit quelques tenues qu’elle affectionnait et qui étaient pratiques, les fourra dans une valise, puis elle prit la fuite après avoir emporté les économies que gardait sa mère, soigneusement cachées dans la boîte à bijoux. Elle se rendit, à pied, au port. Elle connaissait bien l’endroit, pour y venir chaque week-end écouter les histoires du vieux Noé, un ancien aventurier des mers recyclé en pêcheur occasionnel. Elle savait qu’il n’était pas encore parti en mer, mais qu’il n’allait pas tarder. Elle le supplia de l’emmener avec elle et de la déposer loin de Shimotsuki, en pleurs, tant et si bien qu’il ne résista pas. Il partit sur l’heure, avec des vivres et de l’eau claire, dans un périple dont il ne reviendrait jamais. Il navigua longtemps pour la belle, faisant escale uniquement pour se ravitailler. Elle, dans un état de choc, ne parlait pas, se contentant de s’alimenter pour survivre. Noé parla pour eux deux, et lui expliqua les secrets de la navigation, acceptant son silence sans broncher. Ils étaient presque à leur aise. Même si la coque de noix qu’il avait n’était pas bien grande, elle était résistante. Mais l’âge l’avait rendu plus fragile qu’il ne le croyait, et une tempête le prit de court, plus violente que ce qu’il imaginait. Quand Ylva reprit conscience, après s’être à moitié noyée parmi les vagues énormes, elle était échouée sur une plage d’une petite île déserte non nommée, toujours sur East Blue. Enfin déserte… Il sembla à Ylva nécessaire de réviser ce terme et sa définition quand elle comprit que des sauvages y vivaient. Elle les aperçut qui emmenaient Noé, ligoté, derrière la lisière des bois qui bordaient la plage. Ces sauvages étaient des individus de très petite taille, diaboliques au possible. Certains avaient la bouche cousue et s’exprimaient par leurs gros yeux globuleux et jaunâtres. D’autres arboraient un grand sourire qui dévoilait leurs petites dents pointues qui devaient couper comme des lames de rasoir. Ils l’emmenèrent, elle aussi, mais de l’autre côté de la plage, loin de Noé. Elle comprit plus tard que Noé était le repas, et elle le sacrifice à leur dieu unique et vengeur. En attendant, se voyant prisonnière, et ayant entendu qu’elle allait être vidée de son sang pour satisfaire leur dieu, elle sortit la première chose qui lui passa par la tête. « Je suis la femme de votre dieu, et je suis envoyée pour prendre soin de vous ! » Cet argument sembla porter pour ces petits êtres étranges, et ils reportèrent le sacrifice. D’après l’un des gardes qui veillaient sur elle en attendant, ils réfléchissaient mieux le ventre plein, et ils avaient justement un mets de choix pour le repas. Ils lui en passèrent d’ailleurs un bout, qu’elle mangea avec fébrilité en se rendant compte qu’elle était affamée, ignorant que c’était le pauvre Noé. Le lendemain matin, le chef des petits lutins verdâtres vint la voir. Il l’examina des pieds à la tête. Malgré les diverses éraflures et bleus qui parsemaient la jeune femme, il sembla la trouver ravissante, et donna crédit à son mensonge éhonté. Elle dut ainsi, grâce à ses multiples talents, améliorer le quotidien de ces sauvages. Elle avait été chercher ses effets sur la plage, parmi les débris de la coque de noix de Noé, et s’était bien installée. Elle avait même pris même goût à son existence au bout de quelques mois, et se voyait très bien en institutrice pour ce peuple sous évolué. Jusqu’à ce qu’elle apprenne que ce qu’on lui avait servi pour son premier repas, et ce qu’elle mangeait régulièrement quand ils avaient de la viande, était de l’être humain. Elle eut envie de vomir. Mais elle ne montra rien de sa soudaine compréhension. Elle devait fuir, et sans tarder. En secret, elle montait une petite barque avec les débris qu’elle ramassait sur la plage quand un navire s’échouait, et s’abstenait de prendre de la viande. Puis, une nuit, elle drogua les sentinelles du village et prit la fuite, reprenant la mer, mais seule cette fois, alors qu’elle était âgée de dix-sept ans à peine. Ces expériences la rendirent plus forte. Elle en eut d’autres, plus ou moins positives, au fil de son existence de vagabonde. Jamais elle ne remit les pieds sur son île natale cependant. Et puis, un soir, alors qu’elle fêtait sombrement ses dix-huit ans dans une taverne de Logue Town, elle se remit en question. Que voulait-elle faire de sa vie ? Elle se fixa des buts. D’abord, elle voulait devenir la femme la plus célèbre du monde. Elle en avait marre de l’anonymat. Elle voulait être reconnue. Et l’attention de ces hommes, qu’elle séduisait constamment sans même se forcer, ne lui suffisait plus. Elle se dit aussi qu’elle devait retrouver son géniteur pour lui faire payer l’abandon de sa mère, et son enfance sans figure paternelle. Elle se dit enfin que ce serait bien de trouver l’amour et de fonder sa propre famille. Et à partir de cet instant, elle ne cessa d’œuvrer pour atteindre ses objectifs. Telle une louve (ou tout autre animal qui vit ordinairement en groupe ou en meute) solitaire, elle briganda, elle vola, elle tua, elle monta des arnaques en tous genres… Bref, elle chercha à faire parler d’elle. Elle s’attira bien sûr les foudres du gouvernement, qui ne pouvait tolérer un comportement pareil, mais elle s’en ficha éperdument et mena sa vie en véritable forban solitaire jusqu’à ce jour. Elle fête à présent ses vingt-trois ans, et arrive tout juste sur West Blue, après s’être glissée en tant que passagère clandestine sur un navire marchand, débarquant ainsi sur Las Camp, ignorant tout de la ville mais pourtant prête à s’imposer. >> Test RP
Ce récit, et les RP's qui suivront, seront à la première personne. Si la qualité vous convient, bien entendu. Très franchement, je ne dis pas non à une belle chambre comme ça tous les jours. Je suis logée dans la chambre n°6, à « L’Ours Rutilant », une auberge plutôt bien renommée, et je dois avouer qu’ils méritent amplement leurs sept étoiles. Les draps sont fraîchement lavés et n’ont pas la moindre pliure disgracieuse. Ils sont d’ailleurs en un tissu dont j’ignore la composition mais qui est doux et chaud sans être trop épais. La couette est moelleuse à souhait, les oreillers sont bien rembourrés et sentent vraiment très bon… La chambre en elle-même est décorée avec goût, et ce dans les tons chauds, orangés. Je suis sous le charme. Le tenancier, lui, semble être sous le mien. Son regard de merlan frit quand je me suis présentée en fin de journée ne laisse aucun doute. Le fait qu’il m’ait offert le gîte et le couvert à titre gratuit « Parce que vous avez de très beaux… Yeux. Et un sourire adorable. », confirme également la chose. Sa femme, elle, ne semble pas m’apprécier autant. Ou, pour être plus précise, elle n’apprécie pas l’attention que me porte son cher et tendre, mais n’a rien contre moi en particulier. Si elle savait… Je ne suis pas une gentille fille. Je ne suis pas une voyageuse épuisée. Je suis une criminelle de classe internationale. Bon. Pas encore internationale, la classe, mais je ne suis pas inconnue des bureaux de la Marine et du Gouvernement. J’ai un passif. Quelques délits sans gravités, un ou deux meurtres (bien que je ne sois pas sûre que ma culpabilité soit prouvée à leurs yeux), mais globalement, surtout des vols à l’étalage, et à main armée. Aujourd’hui, je viens de monter mon record d’un cran. Aujourd’hui, j’ai réussi un grand coup. J’ai fait la nique à deux chasseurs de primes qui traînaient sur l’île et j’ai délesté un riche notaire du lourd fardeau de berrys qu’il avait. Il me faut préciser que les chasseurs de primes, coriaces, étaient également bien fortunés. Mon butin trône dans un coin de la pièce, et mon regard satisfait a du mal à s’en détacher. Mais il faut que je me repose à présent. J’ai le ventre plein, grâce aux bons petits plats de la femme de l’aubergiste (elle n’aime pas l’influence que j’ai sur son mari, mais elle se satisfait des compliments que j’ai lancés sur la qualité de la nourriture, à midi). Je sens le sommeil me gagner, alors je repousse du pied le plateau de nourriture sur le plancher et je me vautre dans le lit. C’est le grand luxe, il fait deux places et j’ai un matelas de plumes ! Bientôt, ma chaleur corporelle s’infiltre dans les draps et le matelas, et je n’ai plus besoin de maintenir la couette serrée autour de mon corps dénudé, comme une momie. Je souffle la bougie, et je me laisse aller à un sommeil grandement réparateur. * * * * * * * BRAOUM ! " Hein ? Queskissepasse ? " J’émerge à grand peine des bras de Morphée, réveillée en sursaut par le bruit d’une porte qu’on explose. Je ne dois pas avoir fière allure au réveil. Les yeux rouges, les cheveux en pétard, la marque de l’oreiller sur la joue et le pli des draps imprimé sur le corps… Je ne suis pas non plus des plus décente, avec la chemise ample qui est retroussée jusqu’à ma taille et dont les boutons ne sont même pas fermés… Après un petit temps de latence, cependant, je retrouve mes esprits et je bondis sur mes pieds. Il y a un judas sur la porte de ma chambre, et je repousse l’opercule pour voir ce qu’il se passe. " Des Marines ? " Ici ? A cette heure ? Je me jette en arrière brusquement, comme s’ils avaient pu me voir au travers du minuscule judas ou au travers du bois massif de la porte. Ils viennent pour moi, c’est sûr. Je le savais, j’aurais dû me modérer. Le second chasseur de primes était de trop, et le notaire c’était de la gourmandise, tout simplement. J’aurais dû me contenter de la première bourse bien remplie que j’ai dérobée, et ça serait passé inaperçu. Mais non, comme d’habitude, mon ambition démesurée a pris le pas sur ma raison. Je resserre les pans de la chemise sur moi. Ils seront bientôt là. Il faut que je me tire d’ici, et presto. Ma valise n’est pas défaite, je n’ai qu’à rabattre le couvercle d’un coup de pied ainsi qu'à attacher la ceinture qui ferme le contenant. Je pourrais filer rapidement, mais il me faudrait abandonner mon butin. Franchement, j’hésite. Putain, j’hésite. Je n’ai pas le temps d’hésiter pourtant. Ma liberté doit avoir un plus grand prix que ces babioles… Que ces liasses de billets… Que ces pièces d’or… Que ces bijoux… Tant pis. La valise à la main, je me précipite sur le gros sac de jute où j’ai fourré le coffre du notaire et les deux sacs des chasseurs de primes. La terreur d’être arrêtée se heurte à celle de tout perdre, et me fait agir un peu n’importe comment. Je suis trop jeune pour mourir, et trop belle, bon sang ! Je hisse le sac sur mon épaule, et je cours à la fenêtre. Il faut que je me débarrasse des preuves. Je balance donc le sac dehors. Par chance, il ne tombe pas sur la rue, mais dans un recoin sombre sur un toit. Non loin. Je vais pour jeter également ma valise, et puis je me ravise. Une voyageuse se doit d’avoir quelques effets personnels. Je la repose, près du lit (presque dessous en vérité), et je plonge sur le matelas quand la porte tremble enfin sous les assauts des soldats dehors. Il faut que je me calme. Putain, je n’ai même pas pris le sabre cassé pour me protéger ! J’étouffe un cri rageur dans l’oreiller tandis que la porte éclate soudain. « NE BOUGES PLUS, SAM LE PIRATE ! » Sam ? Mais je ne m’appelle pas Sam, moi. Je me redresse, sans aucun effort à faire pour paraître choquée et surprise. Pour faire bonne mesure, je lâche aussi un piaillement aigu digne d’une dinde de poulailler de haute naissance. « Kyaah ! » Le regard du chef du groupe paraît s’écarquiller quand il m’aperçoit. Je pourrais dire précisément quelle partie de mon corps il regarde, comme ses yeux remontent lentement de bas en haut. Il s’arrête un moment sur mon buste. J’ai lâché les pans de la chemise en sautant dans le lit, et ma poitrine n’est donc pas couverte. Je m’empresse de rectifier ce détail avant qu’il ne saigne du nez. Et puis l’un de ses lieutenants lui donne un coup de coude. Il se secoue, reprend ses esprits, et fait signe à ses hommes de baisser leurs armes. « Ahem. Toutes nos excuses madame. Nous pensions… C’est ici la chambre 9 ? » Je secoue lentement la tête, encore sous le choc. « Vous ne connaissez pas non plus un certain Sam ? » Nouveau signe négatif de ma part. « Ahem. Vous pouvez reprendre votre nuit madame. Toutes nos… Euh… Excuses. » Je voyais bien qu’il ne pouvait s’empêcher de loucher sur mes seins tout en reculant doucement. Je bénis la pénombre. Ils n’ont pas vu mon visage clairement, et mes charmes dénudés les ont suffisamment occupés. Tandis qu’un soldat remet en place, tant bien que mal, la porte qui s’est fendue en sept morceaux, je me recouche, encore tremblante. C’est fou. Mon cœur bat à vive allure. Il cogne si fort dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il va sortir de ma cage thoracique. « Ha ha ha ha ha ! Vous ne m’attraperez pas de sitôt ! » Un cri me sort de la léthargie qui me gagnait. Suivit du bruit de quelqu’un qui bondit sur un toit. Et du bruit d’une porte qu’on explose, un peu comme la mienne un peu plus tôt. « NE BOUGES PLUS SAM LE PIRATE ! TU ES PRIS AU PIÈGE… Il est où ce con ? » Moi j’ai compris. " Oh putain, mon butin ! " Je réagis plus vite que mon ombre, et je jaillis hors des draps pour courir à la fenêtre. Je vois une silhouette massive mais pas très haute qui trottine sur le toit. Elle s’approche dangereusement de l’endroit où est tombé mon butin… Elle trébuche dessus. Elle l’ouvre. Et elle éclate de rire en prenant le sac et en le mettant sur son dos pour continuer à fuir. « Dame Fortune me sourit, ha ha ha ha ha ! » Non. Oh non. « Hey ! C’est à moi, sac à bière ! Reposes ça, TOUT DE SUITE ! » De loin, je vois bien qu’il a entendu mon cri perçant, et qu’il me répond avec un geste fort peu honorable. « Madame ?! » Cette interpellation interloquée me fait tourner la tête. Un peu plus loin, à travers l'encadrement de la fenêtre, le chef du groupe de soldats me regard, intrigué. Et merde. J’esquisse un sourire, peu convaincant, et je me jette en arrière, à l’intérieur de la pièce pour échapper à sa vue. Je récupère ma valise en quatrième vitesse, je chope mes bottes et ma tenue posée sur une chaise, et je quitte la chambre sans demander mon reste. En chemise ample et pieds nus. Parfaitement. Je dévale l’escalier devant des yeux de clients ébahis et peu réveillés, manquant de me vautrer par terre, et je quitte l’auberge en moins de temps qu’il n’en faut pour siffler une chope de bière. Je disparais dans la nuit bien avant que les soldats ne réagissent, et je prie pour qu’ils n’aient pas bien vu mon visage. Et voilà comment perdre à la fois le fruit de son travail, et le logement pour la nuit. Combo. Je n’ai plus qu’à quitter la ville dès que je peux… … Ouais, et m’habiller aussi. Ce ne serait pas de trop. |
Informations IRL
Prénom : Choupette.
Age : Vingt ans.
Aime : Un peu tout.
N'aime pas : Peu de chose (oui, ça aide ^^).
Personnage préféré de One Piece : Sans hésitation : Zoro.
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Je dirais que je suis enjouée, timide et/ou trop exubérante, contradictoire, envahissante, têtue et sympathique.
Fais du RP depuis : Oulah. Cinq ans au moins, par période.
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) 3 ou 4 / 7.
Comment avez vous connu le forum ? Un top site.
Dernière édition par Ylva Logan le Dim 5 Jan 2014 - 19:53, édité 9 fois