Une barque, un peu de rhum, mais sans plus, de quoi écrire, la paix quelques jours. Que demander de plus ? Il est des moments où l'être a besoin de solitude. Dans ces moments, Shivak s'isolait quelques jours et jetait sur le papier ses mots et ses idées, les dernières découvertes scientifiques, ses dessins de nouvelles espèces reptiliennes découvertes, ou restait simplement à rêver. Puis il finissait par retourner parmi les arbres, rasséréné. Mais ces jours-ci, il décida de s'écarter un peu de l'ombre verte pour vivre un peu sa vie seul et changer d'horizon...
Le jeune homme avança ainsi sur la plage de sable fin et la longea jusqu'à atteindre une vieille cabane de pécheur. Là bas, il tira la barque au sec. Il sortit ses effets du bateau abandonné et en piteux état puis partit s’asseoir sous les palmiers proches. Le soleil allait se coucher et il laissa ses carnets et son écritoire dans ses sacs et sortit une miche de pain pour combler quelques peu sa faim. Il regarda le soleil sombrer à l'horizon, l'ensanglanter de ses feux. Il regarda la mer rougir, puis s'assombrir. Il se leva alors et partit marcher sur la plage, profitant du silence, de la paix de ce lieu.
La nuit se fit sur West Blue et le silence était toujours maître. Quelques Monstres marins entonnaient des chants sous la pleine lune, glaçant un instant le cœur des âmes vagabondes pour leur rappeler ainsi leur triste vulnérabilité face au danger. Seules les vagues venaient interrompre le calme absolu. Shivak retourna près de ses affaires et s'arrêta un moment en contemplation sur la lune qui se levait. Rêveur, il resta assis, sans rien faire d'autre que de fixer le large. Enfin, alors que l'astre cristallin était haut dans le ciel nocturne, il s'allongea et ferma les yeux. Il laissa le sommeil venir, ne voyant pas la forme gracieuse qui passait non loin de la plage, dans les vagues.
Le Matin fût un réveil en fanfare comme il n'en avait pas eu depuis longtemps. Des marchand ! Ils arrivaient ici ! Plusieurs barques pleines à craquer. Ils faisaient le tour de l'île en ramant à rythme soutenu. Toutefois, la cadence semblait ralentir et tout laissait à penser qu'ils allaient faire une halte sur la plage pour s'y reposer quelque peu. C'était l'occasion pour lui de continuer son voyage d'île en île en infiltrant leur Navire pour atteindre de nouveaux horizons !
C'était un Soleil radieux qui dominait désormais les eaux azur et limpides de l'île printanière sur laquelle il avait passé 3 semaines. Les reflets de ses rayons sur l'eau rendaient le spectacle aussi merveilleux qu'éblouissant, l'air était doux et un léger souffle de vent venait faire danser les voiles du navire grandiose qui pointait désormais à l'horizon. Les vagues paisibles apportaient une atmosphère agréable à ce lieu en plein mouvement. Bon nombre de membres de l'équipage étaient sur ces barques, provoquant ainsi un brouhaha grandissant et de nombreuses bousculades sur la plage. Vif, Le Garlik avait eu le temps de regagner l'orée de la forêt pour observer discrètement la scène et attendre le meilleur moment pour pouvoir embarquer sans embûche. Les marchands tentaient de rendre leurs cris audibles, et les individus d'apparence peu recommandable se dissimulaient là où ils le pouvaient lorsque quelques gardes vêtus de rouge s'approchèrent de la cargaison (principalement composé de vêtements de luxe, de calices et de bijoux en métaux précieux. Afin que l'ordre ne soit en aucun troublé, ces quelques gardes tenaient position prêt du butin de ces commerçants. En bref, c'était une ambiance assez agitée mais loin d'être désagréable qui était à cet instant maîtresse de ces lieux.
" PLACE ! PLACE ! "
Un bruit peu commun pour Shivak vint s'ajouter aux bruyantes paroles des passants. Posté sur une barque plus volumineuse que les autres, tirée par quatre chevaux des mers d'un blanc éclatant, dont les sabots frappaient énergiquement les vagues d'écumes, un cocher richement vêtu faisait signe à ses sbires de s'écarter pour ne pas troubler la vitesse à laquelle se déplaçait le véhicule. C'est devant un immense et fier navire que le carosse s'arrêta brusquement. Le petit souffle de vent ne venait pas perturber la perruque de ce leader ainsi que la robe typique de domestique d'une riche maison portée par la servante. Puis l'homme finit par sortir du véhicule à l'arrêt, tandis que les chevaux restaient parfaitement calmes, laissant parfois s'échapper une respiration rauque.
Vêtu d'une veste à jabot noire, d'une chemise grise, d'une culotte noire, de ses sombres bottes et de son éternel chapeau noir à plumes grises, le Comte Edward Windel arriva à son tour sur la plage. Il ne s'y attarda pas et se dirigea rapidement vers le magot. Son navire, qui avait bien avancé depuis tout ce temps portait le nom de " The White Queen ". Une statue féminine peu commune aux longs cheveux se tenait sur la proue du navire, un bras tendu droit devant elle, face à l'océan, comme pour guider le navire dans ses voyages. Les voiles blanches du bâtiment n'étaient pas hissées et venaient d'être remontées pour pouvoir jeter l'encre.
Une poignée de minutes s'était écoulée avant que le Comte ne rejoigne son Navire, le temps d'inspecter le travail de son équipage. La foule ne s'était pas dissipée et elle semblait même s'accroître en ce début d'après-midi. Il faut dire que Shivak n'avait pas l'habitude de la foule et cette situation le mettait mal à l'aise. Il n'aimait pas ce genre de situations car il savait ce qu'un tel voyage allait lui coûter : des heures (voir des jours) de solitude... Il n'aurait absolument personne pour discuter dans ce bâtiment imposant. Mais il ne renonça pas pour autant. Ce genre de traversé, il l'avait fait des dizaines de fois et tout s'était toujours bien passé. Tout ce qu'il fallait c'était de pouvoir se faufiler dans une caisse de vêtements qu'il avait repéré un peu plus tôt. Quelques barriques appartenant aux marchands ne facilitaient pas le passage et l'on entendait parfois des cris indignés qui suivaient à un grand brouhaha. Ces humains étaient bruyant et la forêt était devenue si calme...
Il avait du attendre trois nouvelles heures avant qu'une réelle chance de s'infiltrer ne se propose. Les Marchands avaient presque tout chargé, les gardes avaient rebroussés chemin et quelques marins s'étaient écarté un peu pour aller se soulager la vessie. Le moment était parfait. Sans plus attendre, de manière très rapide, le jeune homme se déplaça entre les caisses et les coffres qui se tenaient encore là. Avec une grande dextérité, il serpenta entre plusieurs objets de valeurs avant d'atteindre son point d'embarquement. De manière fluide et imperceptible, il se glissa entre deux robes de soie et se tapissa au fond de son antre, profitant de la fraicheur et du calme qui s'y trouvait, laissant le temps à son cœur de se calmer et de reprendre son souffle. Personne ne l'avait vu. C'était parfait. Le plus délicat allait maintenant se produire. Il n'attendit qu'n quart d'heure seulement avant que deux gaillard ne viennent soulever la caisse pour l'emmener sur "The White Queen". Les cargaisons, qu'elles soient de soie ou de métal étaient toutes acheminées dans la cale.
Après quelques minutes d'attente, à la suite de l'embarquement, il jeta un oeil à l'extérieur. Comme dans les pièces ombragées par de hautes voûtes d'arbres, l'obscurité semblait glisser du plafond en volutes d'encre, couler d'instant en instant dans une crasse graisseuse et noirâtre, laissant traîner au ras du sol, aux lames du parquet, une phosphorescence impalpable, autonome... Après être resté des heures sous la chaleur à se dessécher, la pénombre avait un effet relaxant et apaisant.
Shivak attendit le silence complet avant de se libérer de sa geôle. Délicatement, il sortit sans bruit et alla se faufiler dans un recoin encore plus poisseux, remplie de vieilles toiles d'araignées et de poussière. Si c'était dans cet état c'était clair que personne n'y viendrait. Aussi, il se glissa entre quatre planches et alla s'installer dans un renforcement, invisible pour quiconque entrerait dans la pièce. Ce fût un tel soulagement pour lui d'avoir pu éviter tout ces sales humains qu'il en poussa un long soupir de satisfaction. Il aurait cependant du rester sur ses gardes. Ses yeux, bien habituées à l'obscurité, lui indiquait la présence d'une autre personne. Il n'était pas seul. Les poils se dressèrent sur sa peau et la chair de poule le figea un instant sur place. Des sueurs froides commencèrent à perler sur son front et il sentit au plus profond de lui qu'il avait commis une erreur. En effet, la cachette qu'il avait trouvée était déjà utilisée...
Le jeune homme avança ainsi sur la plage de sable fin et la longea jusqu'à atteindre une vieille cabane de pécheur. Là bas, il tira la barque au sec. Il sortit ses effets du bateau abandonné et en piteux état puis partit s’asseoir sous les palmiers proches. Le soleil allait se coucher et il laissa ses carnets et son écritoire dans ses sacs et sortit une miche de pain pour combler quelques peu sa faim. Il regarda le soleil sombrer à l'horizon, l'ensanglanter de ses feux. Il regarda la mer rougir, puis s'assombrir. Il se leva alors et partit marcher sur la plage, profitant du silence, de la paix de ce lieu.
La nuit se fit sur West Blue et le silence était toujours maître. Quelques Monstres marins entonnaient des chants sous la pleine lune, glaçant un instant le cœur des âmes vagabondes pour leur rappeler ainsi leur triste vulnérabilité face au danger. Seules les vagues venaient interrompre le calme absolu. Shivak retourna près de ses affaires et s'arrêta un moment en contemplation sur la lune qui se levait. Rêveur, il resta assis, sans rien faire d'autre que de fixer le large. Enfin, alors que l'astre cristallin était haut dans le ciel nocturne, il s'allongea et ferma les yeux. Il laissa le sommeil venir, ne voyant pas la forme gracieuse qui passait non loin de la plage, dans les vagues.
Le Matin fût un réveil en fanfare comme il n'en avait pas eu depuis longtemps. Des marchand ! Ils arrivaient ici ! Plusieurs barques pleines à craquer. Ils faisaient le tour de l'île en ramant à rythme soutenu. Toutefois, la cadence semblait ralentir et tout laissait à penser qu'ils allaient faire une halte sur la plage pour s'y reposer quelque peu. C'était l'occasion pour lui de continuer son voyage d'île en île en infiltrant leur Navire pour atteindre de nouveaux horizons !
C'était un Soleil radieux qui dominait désormais les eaux azur et limpides de l'île printanière sur laquelle il avait passé 3 semaines. Les reflets de ses rayons sur l'eau rendaient le spectacle aussi merveilleux qu'éblouissant, l'air était doux et un léger souffle de vent venait faire danser les voiles du navire grandiose qui pointait désormais à l'horizon. Les vagues paisibles apportaient une atmosphère agréable à ce lieu en plein mouvement. Bon nombre de membres de l'équipage étaient sur ces barques, provoquant ainsi un brouhaha grandissant et de nombreuses bousculades sur la plage. Vif, Le Garlik avait eu le temps de regagner l'orée de la forêt pour observer discrètement la scène et attendre le meilleur moment pour pouvoir embarquer sans embûche. Les marchands tentaient de rendre leurs cris audibles, et les individus d'apparence peu recommandable se dissimulaient là où ils le pouvaient lorsque quelques gardes vêtus de rouge s'approchèrent de la cargaison (principalement composé de vêtements de luxe, de calices et de bijoux en métaux précieux. Afin que l'ordre ne soit en aucun troublé, ces quelques gardes tenaient position prêt du butin de ces commerçants. En bref, c'était une ambiance assez agitée mais loin d'être désagréable qui était à cet instant maîtresse de ces lieux.
" PLACE ! PLACE ! "
Un bruit peu commun pour Shivak vint s'ajouter aux bruyantes paroles des passants. Posté sur une barque plus volumineuse que les autres, tirée par quatre chevaux des mers d'un blanc éclatant, dont les sabots frappaient énergiquement les vagues d'écumes, un cocher richement vêtu faisait signe à ses sbires de s'écarter pour ne pas troubler la vitesse à laquelle se déplaçait le véhicule. C'est devant un immense et fier navire que le carosse s'arrêta brusquement. Le petit souffle de vent ne venait pas perturber la perruque de ce leader ainsi que la robe typique de domestique d'une riche maison portée par la servante. Puis l'homme finit par sortir du véhicule à l'arrêt, tandis que les chevaux restaient parfaitement calmes, laissant parfois s'échapper une respiration rauque.
Vêtu d'une veste à jabot noire, d'une chemise grise, d'une culotte noire, de ses sombres bottes et de son éternel chapeau noir à plumes grises, le Comte Edward Windel arriva à son tour sur la plage. Il ne s'y attarda pas et se dirigea rapidement vers le magot. Son navire, qui avait bien avancé depuis tout ce temps portait le nom de " The White Queen ". Une statue féminine peu commune aux longs cheveux se tenait sur la proue du navire, un bras tendu droit devant elle, face à l'océan, comme pour guider le navire dans ses voyages. Les voiles blanches du bâtiment n'étaient pas hissées et venaient d'être remontées pour pouvoir jeter l'encre.
Une poignée de minutes s'était écoulée avant que le Comte ne rejoigne son Navire, le temps d'inspecter le travail de son équipage. La foule ne s'était pas dissipée et elle semblait même s'accroître en ce début d'après-midi. Il faut dire que Shivak n'avait pas l'habitude de la foule et cette situation le mettait mal à l'aise. Il n'aimait pas ce genre de situations car il savait ce qu'un tel voyage allait lui coûter : des heures (voir des jours) de solitude... Il n'aurait absolument personne pour discuter dans ce bâtiment imposant. Mais il ne renonça pas pour autant. Ce genre de traversé, il l'avait fait des dizaines de fois et tout s'était toujours bien passé. Tout ce qu'il fallait c'était de pouvoir se faufiler dans une caisse de vêtements qu'il avait repéré un peu plus tôt. Quelques barriques appartenant aux marchands ne facilitaient pas le passage et l'on entendait parfois des cris indignés qui suivaient à un grand brouhaha. Ces humains étaient bruyant et la forêt était devenue si calme...
Il avait du attendre trois nouvelles heures avant qu'une réelle chance de s'infiltrer ne se propose. Les Marchands avaient presque tout chargé, les gardes avaient rebroussés chemin et quelques marins s'étaient écarté un peu pour aller se soulager la vessie. Le moment était parfait. Sans plus attendre, de manière très rapide, le jeune homme se déplaça entre les caisses et les coffres qui se tenaient encore là. Avec une grande dextérité, il serpenta entre plusieurs objets de valeurs avant d'atteindre son point d'embarquement. De manière fluide et imperceptible, il se glissa entre deux robes de soie et se tapissa au fond de son antre, profitant de la fraicheur et du calme qui s'y trouvait, laissant le temps à son cœur de se calmer et de reprendre son souffle. Personne ne l'avait vu. C'était parfait. Le plus délicat allait maintenant se produire. Il n'attendit qu'n quart d'heure seulement avant que deux gaillard ne viennent soulever la caisse pour l'emmener sur "The White Queen". Les cargaisons, qu'elles soient de soie ou de métal étaient toutes acheminées dans la cale.
Après quelques minutes d'attente, à la suite de l'embarquement, il jeta un oeil à l'extérieur. Comme dans les pièces ombragées par de hautes voûtes d'arbres, l'obscurité semblait glisser du plafond en volutes d'encre, couler d'instant en instant dans une crasse graisseuse et noirâtre, laissant traîner au ras du sol, aux lames du parquet, une phosphorescence impalpable, autonome... Après être resté des heures sous la chaleur à se dessécher, la pénombre avait un effet relaxant et apaisant.
Shivak attendit le silence complet avant de se libérer de sa geôle. Délicatement, il sortit sans bruit et alla se faufiler dans un recoin encore plus poisseux, remplie de vieilles toiles d'araignées et de poussière. Si c'était dans cet état c'était clair que personne n'y viendrait. Aussi, il se glissa entre quatre planches et alla s'installer dans un renforcement, invisible pour quiconque entrerait dans la pièce. Ce fût un tel soulagement pour lui d'avoir pu éviter tout ces sales humains qu'il en poussa un long soupir de satisfaction. Il aurait cependant du rester sur ses gardes. Ses yeux, bien habituées à l'obscurité, lui indiquait la présence d'une autre personne. Il n'était pas seul. Les poils se dressèrent sur sa peau et la chair de poule le figea un instant sur place. Des sueurs froides commencèrent à perler sur son front et il sentit au plus profond de lui qu'il avait commis une erreur. En effet, la cachette qu'il avait trouvée était déjà utilisée...
Dernière édition par Shivak Garland le Mar 7 Jan 2014 - 20:32, édité 1 fois