Darion tenait la barre avec assurance depuis leur départ de Saint Uréa. Les deux amis n'avaient pas encore évoqués les faits récents. Ils avaient fait comme si de rien n'était, pourtant, des questions brûlaient les lèvres de Mao. Heureusement, en grand ami, Darion la devança.
- Il faut que je te parle. Je vais t'expliquer ma vision des choses et ce que je compte faire. Tu n'es obligée en rien. Si tu ne veux pas me suivre, je comprendrais.
Elle s'accouda à la passerelle du pont, inquiète, soucieuse de ce qu'il allait lui dire. Pourquoi l'avoir emmené ici ? Est ce que leurs idéaux sont différents ? Qu'est ce qu'il pouvait bien lui cacher ?
Alors que Mao se posait des questions en silence, Darion finit de manoeuvrer en silence. Alors qu'elle était désireuse de savoir ce qu'il avait à lui dire, elle ne put parler sachant ce qu'il allait évoquer.
- C'est bon, nous devrions être tranquilles.
Elle ne lui répondit pas, elle le fixa simplement en silence, le regard inquiet, presque triste. Elle remonta son col comme si elle avait froid, simple réflexe. Lui porta sa main sur son épaule opposée, l'embrassant comme un ami protecteur et l'accompagna à regarder l'horizon.
- Mao, j'ai appris à mes dépends que la liberté ne peut être façonnée par un seul homme. Donne la liberté à un homme, il est libre de créer une tyrannie. Il faut quelqu'un qui soit au dessus de tout ça. Il faut quelqu'un d'impersonnel qui représente à lui seul la vraie et pleine liberté. Quelqu'un qui est suivit par le monde entier pour l'empêcher de faire un mauvais pas. Il faut un héros.
- Jack de Diamantes ...
- Exact. Si je n'ai pas utilisée pleinement pour dénoncer ton patron, c'était pour deux raisons. La première était que je ne voulais pas attirer l'attention sur toi. Tu étais présente lors des faits, tu as un alibi. La seconde était qu'il fallait commencer à faire un nom à ce héros. Et ce héros, je veux que tu l'incarnes.
Elle le regarda sans rien pouvoir dire, elle restait coi, l'air bête. Tout cela la dépassait dans tous les sens du terme. Elle avait toujours voulu s'engager dans la Révolution, prête à se donner corps et âme. Et là, elle avait le trac alors qu'elle était sur le rail de lancement qui allait la projeter sur le devant de la scène. Ce trac qui remet tout en question. Suis je prête à cela ? Suis je la bonne personne ? Est ce le bon moment ? Est ce bien ce que je veux ? Alors que Darion parlait, elle répondait elle même à ses questions et motivait.
- Comme je te l'ai dit, tu peux refuser. Et Jack de Diamantes retombera dans les méandres de l'inconnu. Tu peux avoir peur, c'est normal. Mais tu as aussi le temps de temporiser tout cela. Il nous faut un costume et des gens prêts à te suivre. Bref, un équipage fidèle qui ne devra jamais ô grand jamais savoir qui est réellement Jack de Diamantes.
- N-Non, c'est bon.
Darion la regarda, étonnée. Sa détermination de fer se lisait sur son visage, le regard sur et franc, droit dans les yeux.
- J'accepte.
Il laissa un instant transparaitre son étonnement qu'il transforma en joie. Il avait bel et bien peur qu'elle dise non.
- Ah, je n'en doutais pas.
- Et toi alors ? Tu vas reprendre du service ?
- Je crois bien, oui. Mais je ne serai pas sur le terrain, tu t'en doutes. Ce n'est pas parce que je boite que je ne sais pas me défendre quand même, mais je crois que ce n'est pas ma place.
- Pour autant tu n'arrives pas à tenir en place.
- C'est ça ...
- Et tu comptes supervisé tout ça, alors quelle sera la prochaine étape ?
- Créer l'équipage, recruter, vous faire un nom. Et après nous irons jouer dans la cour des grands. Je sais combien tu peux être forte Mao, j'ai totalement confiance en toi.
- Et tu sais que la réciproque est vraie.
Il laissa échapper un rire avant de reprendre la barre.
- Il faut que je te parle. Je vais t'expliquer ma vision des choses et ce que je compte faire. Tu n'es obligée en rien. Si tu ne veux pas me suivre, je comprendrais.
Elle s'accouda à la passerelle du pont, inquiète, soucieuse de ce qu'il allait lui dire. Pourquoi l'avoir emmené ici ? Est ce que leurs idéaux sont différents ? Qu'est ce qu'il pouvait bien lui cacher ?
Alors que Mao se posait des questions en silence, Darion finit de manoeuvrer en silence. Alors qu'elle était désireuse de savoir ce qu'il avait à lui dire, elle ne put parler sachant ce qu'il allait évoquer.
- C'est bon, nous devrions être tranquilles.
Elle ne lui répondit pas, elle le fixa simplement en silence, le regard inquiet, presque triste. Elle remonta son col comme si elle avait froid, simple réflexe. Lui porta sa main sur son épaule opposée, l'embrassant comme un ami protecteur et l'accompagna à regarder l'horizon.
- Mao, j'ai appris à mes dépends que la liberté ne peut être façonnée par un seul homme. Donne la liberté à un homme, il est libre de créer une tyrannie. Il faut quelqu'un qui soit au dessus de tout ça. Il faut quelqu'un d'impersonnel qui représente à lui seul la vraie et pleine liberté. Quelqu'un qui est suivit par le monde entier pour l'empêcher de faire un mauvais pas. Il faut un héros.
- Jack de Diamantes ...
- Exact. Si je n'ai pas utilisée pleinement pour dénoncer ton patron, c'était pour deux raisons. La première était que je ne voulais pas attirer l'attention sur toi. Tu étais présente lors des faits, tu as un alibi. La seconde était qu'il fallait commencer à faire un nom à ce héros. Et ce héros, je veux que tu l'incarnes.
Elle le regarda sans rien pouvoir dire, elle restait coi, l'air bête. Tout cela la dépassait dans tous les sens du terme. Elle avait toujours voulu s'engager dans la Révolution, prête à se donner corps et âme. Et là, elle avait le trac alors qu'elle était sur le rail de lancement qui allait la projeter sur le devant de la scène. Ce trac qui remet tout en question. Suis je prête à cela ? Suis je la bonne personne ? Est ce le bon moment ? Est ce bien ce que je veux ? Alors que Darion parlait, elle répondait elle même à ses questions et motivait.
- Comme je te l'ai dit, tu peux refuser. Et Jack de Diamantes retombera dans les méandres de l'inconnu. Tu peux avoir peur, c'est normal. Mais tu as aussi le temps de temporiser tout cela. Il nous faut un costume et des gens prêts à te suivre. Bref, un équipage fidèle qui ne devra jamais ô grand jamais savoir qui est réellement Jack de Diamantes.
- N-Non, c'est bon.
Darion la regarda, étonnée. Sa détermination de fer se lisait sur son visage, le regard sur et franc, droit dans les yeux.
- J'accepte.
Il laissa un instant transparaitre son étonnement qu'il transforma en joie. Il avait bel et bien peur qu'elle dise non.
- Ah, je n'en doutais pas.
- Et toi alors ? Tu vas reprendre du service ?
- Je crois bien, oui. Mais je ne serai pas sur le terrain, tu t'en doutes. Ce n'est pas parce que je boite que je ne sais pas me défendre quand même, mais je crois que ce n'est pas ma place.
- Pour autant tu n'arrives pas à tenir en place.
- C'est ça ...
- Et tu comptes supervisé tout ça, alors quelle sera la prochaine étape ?
- Créer l'équipage, recruter, vous faire un nom. Et après nous irons jouer dans la cour des grands. Je sais combien tu peux être forte Mao, j'ai totalement confiance en toi.
- Et tu sais que la réciproque est vraie.
Il laissa échapper un rire avant de reprendre la barre.