Les précédentes semaines avaient été particulièrement éprouvantes, que ça soit pour moi ou pour Anko. Nous étions passés d’une guerre civile dans le pays du zéro absolue à une escapade en mer, tournant à la dérive pour Anko, et aux retour de vieux souvenirs que j’aurais préféré oublier pour moi, à la cohabitation avec une cinglée, aux réveils de vieux démons hantant mon esprit, en passant par la remise en question de ma personne et de mes sentiments, pour se retrouver embarquer dans l’enfer des criminels, s’étant transformé en enfer psychologique pour moi, des retrouvailles parfois non désirées, de la trahison, du sang, des larmes, de la romance impossible le tout saupoudré d’écaille de dragon et de cheveux roux.
Bref, pour faire court : ça avait été un sacré bordel.
Il était donc normal pour moi de penser qu’une fois que tout cela serait terminé, j’aurais enfin eu un peu la paix….
Mais noooooooon, bien sur, les choses auraient été trop faciles. Dame Fortune n’aurait pas trouvé ça suffisamment drôle. C’est pour cela qu’après la Grande Evasion d’Impel Down, on me conduisit à Marie-Joie (oh, douce ironie), afin de me faire subir trouze mille interrogatoires en tout genre et sur tout et n’importe quoi.
Il faut dire qu’entre ma disparition soudaine de Drum, mon mois passé avec Izya Selindé, désormais connue sous le nom de Izya Tahgel, fille du tristement célèbre Tahar Tahgel, et ma présence à Impel Down lors de l’évasion, les hauts placés de la marine et du gouvernement s’étaient mit à se poser pas mal de questions sur moi…….Questions qu’ils n’ont pas hésités à me balancer à la figure, comme si j’étais un vulgaire criminel.
« Avez vous sympathisé avec la Izya Tahgel ? Vous a-t’elle fait rejoindre son camp ? Vous lui avez-vous passé des informations confidentielles en échange de certains…. Services ? Il parait que vous étiez dans les petits papiers du traitre Red autrefois. Pourquoi avez-vous quitté Drum et votre mission si soudainement en compagnie de cette jeune femme ? Vous les avez aidé à s’évader, pas vrai ?! Pourquoi est ce que vous vous promenez avec un serpent sous vos vêtements ? Que faisiez vous à Impel Down à ce moment la ?!», et caetera, et caetera…. Ils avaient même poussé le vice jusqu’à menacer de torturer Anko, et ils lui avaient fait recracher tout ce qu’elle planquait dans son estomac….
Mais pour quoi me prenait-il ? Un traître ? Un criminel ? Un type ayant suffisamment peu de volonté pour aider la racaille de la mer en échange de malheureux pot de vin ou moment de plaisir ?! Si c’était de la bouffe, à la limite, je dis pas, mais merde quoi……..
Bon….. Après, c’est vrai que la moitié des choses que j’avais répondues étaient fausses…. Mais ça ne voulais rien dire, hein. Jamais je n’ai trahis (en tout cas volontairement) le gouvernement mondial ! Et ce n’était pas de gaieté de cœur que j’avais aidé Tahar et ses potes à s’évader, ou que j’avais omis de transmettre la plupart des infos que je possédais sur Red ou Izya.
C’était une question de survie….. Et de sentiment un peu aussi, mais surtout de survie ! Et MA survie et celle d’Anko étaient bieeeeeen plus importante que je ne sais quelle trahison débile que subissait mes employeurs.
Et lorsque cette survie était mise en jeu, je n’hésitais pas à utiliser toutes les magouilles, tous les mensonges possibles pour arriver à mes fins. J’avais bluffé, baratiné, enchaîné bobards sur bobards, plus encore que dans ces émission escargophoniques « réalité », agit comme un mythomane au point de faire passer tous les membres du CP6 pour des bonnes sœurs, maniant les salades mieux qu’un chef cuisinier d’East blue……
Et je m’en étais sorti. La volonté de ne pas perdre tout ce que j’avais réussi à accomplir ces dernières années, et de ne pas devenir une cible de mission pour un ex collègue, couplé au retour en bonne et due forme de mon traitement, m’aidant à te plus péter de plombs aussi facilement qu’avant, la disparition de nombreux poids de mes épaules (et de mon cerveaux), l'absence de preuve et de témoin direct contre moi (merci Red et ses trous noir) et surtout : la présence de mon adorée Anko, je m’en étais sorti. Visiblement, toutes mes « petites » modifications de la réalité avaient été gobées par mes tortionnaires. Et le reste, n’étant que vérité, était aussi passé comme une lettre à l’escargoposte.
J’étais donc sauvé, je n’avais plus de raison de m’en faire : on ne me jarretait pas du Cipher Pol, je m’étais fait réprimandé pour mes erreurs (comme quitter ma mission, ou me laisser capturer par une pirate), mais vu mon aide apporté à Impel Down, on ne m’en tenait pas rigueur, d’ailleurs, plusieurs personnes m’avaient félicité pour mon courage la bas (être l’un des rares survivants à avoir vu de près le groupe d’évadé, et l’un des deux seuls à avoir assisté aux événements du sous sol numéro 1 aidait bien), n’existant techniquement pas aux yeux du public de par mon statut de CP9, je n’avais pas à repousser les centaines de journalistes voulant avoir un maximum de témoignage et de détail sur «l’un des événements du siècle »…. Bref, c’était tout benef’ pour moi. Enzo P. Hisachi et sa fidèle Anko s’en sortaient encore une fois sans trop d’égratignures d’une affaire compliquée…..
Enfin, ça, c’est ce que je pensais jusqu’à ce que je reçoive une nouvelle convocation.
Et cette fois ci, elle ne venait pas d’un haut gradé de la marine voulant à nouveau m’interroger, d’un noble voulant que j’accomplisse l’un de ses caprices, ou du personnel de la cuisine me menaçant une énième fois de me faire frire avec mon serpent si je retournais piocher dans les cuisines durant la nuit parce qu’il savait que c’était moi (mais encore fallait il le prouver, les bouffons)…… Non, l’ordre venait de quelqu’un que je qualifiais de « Roi des mers terrestre », et ceux me connaissant bien savaient désormais à quel point cette personne me terrifiait…
Il s’agissait ni plus ni moins que de mon grand patron : le chef du CP9.
Et c’est pour cela que je me tenais devant ce qui devait être son bureau, encore couvert des bandages témoignant de la souffrance que mon corps avait subit ces derniers temps, convocation en main, caressant fébrilement la tête de ma petite Anko, toute aussi mortifiée que moi.
Le grand chef, le big boss du CP9, l’homme que l’on estimait assez mortel et compétant pour diriger la troupe d’assassins secrets officielle du gouvernement mondial. Pourquoi voulait-il me voir ? Quelqu’un avait il émit des doutes concernant ma versions des fait, ou alors il avait flairé qu’il y avait Anko sous roche ? Cet homme la n’était pas le genre de personne à se faire avoir par les mensonges ou les belles histoires, ni à se faire impressionner pour peu de chose.
Je ne savais pas du tout ce qu’il me réservait…. En fait, je ne savais même pas s’il serait la en personne ou pas : je ne l’avais jamais rencontré avant, et je n’étais probablement pas le seul. Peut être qu’une fois passé cette porte, j’allais me faire poignarder dans le dos, ou accueillir par une dizaine de collègue, doigts pointé sur moi, prêt à me cribler de trous à coup de Shigan ?
Les scénarios que j’imaginais faisaient légion dans mon esprit, et chacun arrivait à être encore plus glauque que le précédent……. Mais j’étais tellement tétanisé que je ne trouvais même pas la force de paniquer…… Et quelque part, je suis sur que c’était ça, la chose qui inquiétait le plus Anko.
Bref, pour faire court : ça avait été un sacré bordel.
Il était donc normal pour moi de penser qu’une fois que tout cela serait terminé, j’aurais enfin eu un peu la paix….
Mais noooooooon, bien sur, les choses auraient été trop faciles. Dame Fortune n’aurait pas trouvé ça suffisamment drôle. C’est pour cela qu’après la Grande Evasion d’Impel Down, on me conduisit à Marie-Joie (oh, douce ironie), afin de me faire subir trouze mille interrogatoires en tout genre et sur tout et n’importe quoi.
Il faut dire qu’entre ma disparition soudaine de Drum, mon mois passé avec Izya Selindé, désormais connue sous le nom de Izya Tahgel, fille du tristement célèbre Tahar Tahgel, et ma présence à Impel Down lors de l’évasion, les hauts placés de la marine et du gouvernement s’étaient mit à se poser pas mal de questions sur moi…….Questions qu’ils n’ont pas hésités à me balancer à la figure, comme si j’étais un vulgaire criminel.
« Avez vous sympathisé avec la Izya Tahgel ? Vous a-t’elle fait rejoindre son camp ? Vous lui avez-vous passé des informations confidentielles en échange de certains…. Services ? Il parait que vous étiez dans les petits papiers du traitre Red autrefois. Pourquoi avez-vous quitté Drum et votre mission si soudainement en compagnie de cette jeune femme ? Vous les avez aidé à s’évader, pas vrai ?! Pourquoi est ce que vous vous promenez avec un serpent sous vos vêtements ? Que faisiez vous à Impel Down à ce moment la ?!», et caetera, et caetera…. Ils avaient même poussé le vice jusqu’à menacer de torturer Anko, et ils lui avaient fait recracher tout ce qu’elle planquait dans son estomac….
Mais pour quoi me prenait-il ? Un traître ? Un criminel ? Un type ayant suffisamment peu de volonté pour aider la racaille de la mer en échange de malheureux pot de vin ou moment de plaisir ?! Si c’était de la bouffe, à la limite, je dis pas, mais merde quoi……..
Bon….. Après, c’est vrai que la moitié des choses que j’avais répondues étaient fausses…. Mais ça ne voulais rien dire, hein. Jamais je n’ai trahis (en tout cas volontairement) le gouvernement mondial ! Et ce n’était pas de gaieté de cœur que j’avais aidé Tahar et ses potes à s’évader, ou que j’avais omis de transmettre la plupart des infos que je possédais sur Red ou Izya.
C’était une question de survie….. Et de sentiment un peu aussi, mais surtout de survie ! Et MA survie et celle d’Anko étaient bieeeeeen plus importante que je ne sais quelle trahison débile que subissait mes employeurs.
Et lorsque cette survie était mise en jeu, je n’hésitais pas à utiliser toutes les magouilles, tous les mensonges possibles pour arriver à mes fins. J’avais bluffé, baratiné, enchaîné bobards sur bobards, plus encore que dans ces émission escargophoniques « réalité », agit comme un mythomane au point de faire passer tous les membres du CP6 pour des bonnes sœurs, maniant les salades mieux qu’un chef cuisinier d’East blue……
Et je m’en étais sorti. La volonté de ne pas perdre tout ce que j’avais réussi à accomplir ces dernières années, et de ne pas devenir une cible de mission pour un ex collègue, couplé au retour en bonne et due forme de mon traitement, m’aidant à te plus péter de plombs aussi facilement qu’avant, la disparition de nombreux poids de mes épaules (et de mon cerveaux), l'absence de preuve et de témoin direct contre moi (merci Red et ses trous noir) et surtout : la présence de mon adorée Anko, je m’en étais sorti. Visiblement, toutes mes « petites » modifications de la réalité avaient été gobées par mes tortionnaires. Et le reste, n’étant que vérité, était aussi passé comme une lettre à l’escargoposte.
J’étais donc sauvé, je n’avais plus de raison de m’en faire : on ne me jarretait pas du Cipher Pol, je m’étais fait réprimandé pour mes erreurs (comme quitter ma mission, ou me laisser capturer par une pirate), mais vu mon aide apporté à Impel Down, on ne m’en tenait pas rigueur, d’ailleurs, plusieurs personnes m’avaient félicité pour mon courage la bas (être l’un des rares survivants à avoir vu de près le groupe d’évadé, et l’un des deux seuls à avoir assisté aux événements du sous sol numéro 1 aidait bien), n’existant techniquement pas aux yeux du public de par mon statut de CP9, je n’avais pas à repousser les centaines de journalistes voulant avoir un maximum de témoignage et de détail sur «l’un des événements du siècle »…. Bref, c’était tout benef’ pour moi. Enzo P. Hisachi et sa fidèle Anko s’en sortaient encore une fois sans trop d’égratignures d’une affaire compliquée…..
Enfin, ça, c’est ce que je pensais jusqu’à ce que je reçoive une nouvelle convocation.
Et cette fois ci, elle ne venait pas d’un haut gradé de la marine voulant à nouveau m’interroger, d’un noble voulant que j’accomplisse l’un de ses caprices, ou du personnel de la cuisine me menaçant une énième fois de me faire frire avec mon serpent si je retournais piocher dans les cuisines durant la nuit parce qu’il savait que c’était moi (mais encore fallait il le prouver, les bouffons)…… Non, l’ordre venait de quelqu’un que je qualifiais de « Roi des mers terrestre », et ceux me connaissant bien savaient désormais à quel point cette personne me terrifiait…
Il s’agissait ni plus ni moins que de mon grand patron : le chef du CP9.
Et c’est pour cela que je me tenais devant ce qui devait être son bureau, encore couvert des bandages témoignant de la souffrance que mon corps avait subit ces derniers temps, convocation en main, caressant fébrilement la tête de ma petite Anko, toute aussi mortifiée que moi.
Le grand chef, le big boss du CP9, l’homme que l’on estimait assez mortel et compétant pour diriger la troupe d’assassins secrets officielle du gouvernement mondial. Pourquoi voulait-il me voir ? Quelqu’un avait il émit des doutes concernant ma versions des fait, ou alors il avait flairé qu’il y avait Anko sous roche ? Cet homme la n’était pas le genre de personne à se faire avoir par les mensonges ou les belles histoires, ni à se faire impressionner pour peu de chose.
Je ne savais pas du tout ce qu’il me réservait…. En fait, je ne savais même pas s’il serait la en personne ou pas : je ne l’avais jamais rencontré avant, et je n’étais probablement pas le seul. Peut être qu’une fois passé cette porte, j’allais me faire poignarder dans le dos, ou accueillir par une dizaine de collègue, doigts pointé sur moi, prêt à me cribler de trous à coup de Shigan ?
Les scénarios que j’imaginais faisaient légion dans mon esprit, et chacun arrivait à être encore plus glauque que le précédent……. Mais j’étais tellement tétanisé que je ne trouvais même pas la force de paniquer…… Et quelque part, je suis sur que c’était ça, la chose qui inquiétait le plus Anko.
Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Sam 30 Mai 2015 - 13:40, édité 8 fois