- #1 : Dat nigga iz leavin’
- C’est vraiment l’heure de faire ton mélancolique ?
- On part sur la route de tous les périls, gamine. Alors, ouais, je pense que c’est le moment adéquat.
J’étais étrangement apaisé. Un sentiment auquel je n’avais plus goûté depuis longtemps. Un sentiment de vide. Pas ce vide qui te ronge. Non, juste un vide. Une virginité spirituelle, tel un moutard qui v’nait juste de quitter le ventre de sa génitrice. J’étais trop à fleur de peau ces derniers temps. Et le voyage n’allait certainement pas arranger les choses. Mais je dois changer d’air.
Je vais changer d’air.
Ma senestre lâcha la bouteille, et je la regardai se balader au gré de la mouvance maritime, un instant. Elle était encore imprégnée en moi.
Qui suis-je ? Alors, tu sais pas ? Roh, j’vais t’aider un peu, allez. J’ai envoyé une bouteille à la mer, je suis certainement pas mort. Enfin, je l’étais pas au moment où je l’ai envoyée. Regarde combien de milliards de personnes as-tu déjà écarté. J’ai envoyé une lettre à la mer, je suis pas du genre tueur sanguinaire qui accorde peu de choses à la vie. Ou alors, même ces petites bêbêtes là doivent avoir des remords parfois. Qui sait, peut être que j’en suis un. Ou alors pas. Peut-être que je suis un gars. Ouais, je crois que j’en suis un… Dis-moi, étranger, t’aimes bien ta vie ? Moi j’l’aime bien en tout cas. Elle est merdique, mais j’l’aime bien. J’vis dans un apart’ délabré, mais j’l’aime bien. Tiens, j’t’ai encore aidé, j’vis dans un apart’ délabré. Les marines, ça vit pas dans des apart’ délabrés. Les cipher pol non plus. Putain je suis gentil à t’aider comme ça. J’vis dans un apart’ délabré, mon language se compose de « Putain » et de mots entrecoupés par une virgule. J’dois pas être très vieux. Mais j’sais écrire convenablement, enfin plus ou moins. Chui pas très jeune. Moi, j’me situerais entre les quinze, trente ans, un peu plus, un peu moins. T’as l’impression que j’me fous de ta gueule ? C’est pas le cas. J’ai juste envie d’écrire, avant de partir. C’est tout. Partir où ? La route des grands périls. La route où je trouverais peut-être la mort, ou l’accomplissement Bon, j’arrête le suspense, ça doit faire une bonne dizaine de minutes que tu dois lire comme un con. Je suis… TA MERE EN SLIP ! AHAH NORAJ DANS LE POTAGE KOM JE T’AI TROLLE ! AHAH MAIS ETRE AUSSI CON DE NOS JOURS C’EST POSSIBLE ? |
De l’Akira tout craché. J’en étais fier, de mon p’tit pavé.
- On peut y aller !
- Pourquoi t’es aussi content, hein ?
Mon sourire ne fit que s’accentuer. Et mes arpions foulèrent le sol du Kuri, pour la première fois de ma vie.[/justify]
- Spoiler:
- Je tiens à préciser que par souci de style narratif et scénaristique, le récit de cette quête va, à partir de ce post, se trouver sous deux formes. Une forme narrative, au présent (comme les précédents posts quoi) et une forme chronique (en italique, un peu comme un mini-novel, si vous voulez.
Ca devrait être visible normalement, mais préciser n’a jamais fait de mal à personne.