1625, non loin du QG de South Blue.
Ce matin-là, Smile s’était fait réveiller par les hommes de main du navigateur responsables du navire. Il l’avait pris par chance sur les quais du quartier général alors qu’il avait enfin eu la permission de partir à l’aventure. Un navire modeste avec de grandes voiles blanches et une coque peinturer d’un rouge sanglant assez frappant. ‘’Compagnie d’épices’’ était écrit un peut partout en lettre d’or sur les côtés et sur le drapeau. Sans oublier la marchandise, les dizaines de barils enivrants qui sécrétaient mille arômes des plus exotiques et uniques.
Les hommes avaient l’habitude de chanter de bonne heure le matin, mais qui leur aurait fait des pieds et des plats, la mer était calme, le vent était doux et subtile, un soleil radieux baignait le pont supérieur de ses rayons doré et les cries caractéristique des mouettes venait vous chatouiller les oreilles avec le crissement des vagues que fouettait le navire à chaque lampé. La paix était aussi palpable que la bonne humeur et tous en étaient ravis. Il faut avouer que la venue de Smile à bord y était pour quelque chose, ce grand bonhomme avait un je ne sais quoi de contagieux, sa naïveté ou son sourire peut-être.
Ce n’était pas si mal en fait, tout était calme ici, et le partenaire de hamac qui dormait directement en face du blondinet était un vieux qui avait tout vu, un manitou comme les gens l’appelait, un homme bon au regard empli de gratitude pour cette belle vie sans anicroche. Il s’appelait Danny Croquette et il adorait raconter ses histoires de roi des mers à Smile, sa et fumer sa vieille pipe en bois de cerisier. Oui, le vieux était tout un spécimen et la bonne odeur de tabac qui le suivait mettait tout le monde de bonne humeur. Ensuite comme tous les matins depuis peu, le mousse montait d’un étage pour rejoindre les cuisines ou il prenait un petit déjeuner copieux en écoutant les chants marins, beaucoup de leur chanson parlait de sirène et de belle femme comme on en voie qu’une fois dans sa vie, enfin, vous savez c’est un truc de marin. Et puis pour terminer son avant-midi et payer son voyage, le mousse grimpait sur le pont pour donner un coup de main au gars qui s’occupait des voiles. Il lui était arrivé de chanter avec eux, il leur avait gracieusement fait entendre quelques une de ses compositions et maintenant ses chansons fessait partie de leur répertoires, des succès à coup sûr avait jugé les marins, des chansons telles que : Always Run to Smile, Blame It on the Love of Rock & Smile et même Every Beat of My Smile.
Mais par dessus tout, l’excitation était à son comble aujourd’hui, les hommes étaient fous comme de petits enfants qui venaient de manger une tonne de sucreries en secret, mais il fallait bien leur accorder, c’était une journée spéciale aujourd’hui. C’était la foire ! Une organisation spécialisée dans cet évènement spécifique prenait une petite ile juste assez grande pour y contenir une centaine de personnes et créaient un évènement festif pour tous les navires marchands, une place intéressante ou l’ont pouvais voir divers animaux exotiques et mêmes divers artistes de cirque seulement une fois par année. Les bateaux étaient l’espace d’une soirée inoubliable tous rassembler et attacher les uns aux autres tout autour de l’ile afin de créer une plus grande surface. Ainsi tout le monde sacrifiait une partie de leur marchandise pour fêter jusqu’aux petites heures du matin.
Oui c’était une journée spéciale. Marin, Civil, Pirate, Chasseur de primes et autres, tous était la bienvenue, il y avait bien des combats oui, mais amicaux au centre de l’ile dans se que les gens appellent l’arène, un octogone naturel dont le centre est simplement du sable blanc ou les fier-à-bras vienne montrer leur virilité dans des jeux de pied et de main plus loufoque et drôle que dangereux. Défi et chamaillerie atterrissaient toujours au centre de l’octogone pour le plaisir des spectateurs.
-Oh, oh hé Capitaine ! S’écriait la vigie du navire aux épices.
-Oui, j’écoute que voit tu mon brave, sommes nous déjà rendus ?!
-On aperçoit l’ile au loin oh capitaine ! Et oh nous ne sommes pas les derniers ! Ils sont déjà oh moins une bonne vingtaine ! Peut-être qu’on arrivera avant ces diables de compagnie au tissu pour une fois oh ho !
-Ce serait un merveilleux cadeau ! Aller les gars, on sort les rames ! On se doit de faire une arrivée spectaculaire ! Que l’on rentre les voiles et que l’ont sorte les feux d’artifice, se soir on fête !
L’équipage en entier s’écria en une seule et unique voix joyeuse :
-OUI CAPITAINE !
Smile était tout excité lui aussi, pour la première fois il assisterait à cette soirée légendaire où se mariaient tous les plaisirs, ou les rencontres devenaient amicales et où tous rigolaient et buvaient à la santé de chacun ! Cette soirée serait inoubliable !
Sourire & scie à chaine
Le vent soufflait tranquillement sur les mers de South Blue, comme à l'accoutumée. Une journée calme s'annonçait, par ce beau matin où le ciel était aussi limpide que sa compagne d'horizon, la Grande Bleue. Un matin comme Axel n'en avait pas vu depuis longtemps, un soleil aux rayons doux, qui gouvernait sur des nuages parsemés de-ci de-là, comme des petits moutons blancs sous morphine. Ce matin donc, le charpentier était dans une barque, un petit rafiot qu'il avait volé lors de sa dernière escale clandestine. Il se laissait porter par les vagues, par cette houle guillerette et tranquille, sereine presque, tout comme Axel l'était. A vrai dire, il n'avait pas eu de bonne journée comme ça depuis très longtemps. Être pirate, courir pour sa vie... C'était fun, il ne regrettait rien. Mais un petit jour comme ça, un jour dont le calme (et non pas la calamité) rappelait Bliss. Manquerait plus que les engueulades de son grand-père, tiens ! Cette brise matinale vint caresser la joue d'Axel, ce qu'il ressentit comme un câlin de Naomi. Et à cette pensée, le punk s'assoupit grassement, avec un sourire niais et détendu, comme le pirate heureux dans son élément de prédilection qu'il était. Ce sourire était certainement, combiné à sa bouille expressive bien qu'aux traits tranchants, l'un des plus beaux que l'humanité avait à offrir.
Je-m'en-fous-tiste sans souci du détail, Axel se laissait dériver avec la sensation curieuse que rien n'allait lui arriver. Du moins, c'était ce qu'il pensait. Car après de longues heures de dérive, toujours dans la même insouciance, plongé dans les bras de Morphée, le punk sur sa barque finit par heurter doucement un récif. Non, plus précisément un quai. A l'impact, le charpentier se réveilla, avec ce même sourire imbécile et s'étira, sans se lever, calmement allongé. Ses bras détendus, il se mit donc sur le quai et amarra sa barque dans un petit coin discret, pas trop loin d'un grand navire. Oh, il était bien joli le navire d'ailleurs. Le punk content de son action, hocha la tête d'un air satisfait (pour un déglingué amateur de boissons alcoolisées qui venait de se lever, c'était bien fait, fallait le dire), se retourna et se frotta alors les yeux. Après un bâillement sonore, il ouvrit bien grand ses deux jolis petits yeux et observa alors où il avait atterri. Oh, les jolis bateaux... Bien grands, bien beaux... Oh, la jolie petite ville au loin... Avec quelque chose d'écrit, là, en grand, en haut... Soudainement, un "Eeeeeeek !" de surprise se fit entendre alors qu'il comprit que les voiles des bôôôôô bateaux étaient bleues, ainsi que le sens de ce qui était écrit plus haut :"Île annexe du QG de la Marine de South Blue"
Ça sentait vraiment pas bon tout ça... Parce qu'en effet, une petite carte indiquait en dessous que le QG se situait vraiment pas très loin de cette petite île, et donc en cas de bêtises éventuelles de la part d'Axel, bah ils allaient le choper avant qu'il puisse s'échapper... Quelle stu-pi-di-té, il n'y avait pas d'autre mots ! Comment, mais comment avait-il pu atterrir ici ? Pourquoi n'avait-il pas fait attention au cap ? Pourquoi, mais pourquoi avait-il ce don incroyable pour tomber dans des situations toutes plus invraisemblables les unes que les autres ? Tel un rat entouré de chats endormis, tel un lama dans la tanière de panthères noires, tel une sorcière dans une ville religieuse, il fut figé une demi-seconde, puis se mit à devenir hyperactif : il fonça vers sa barque, se marchant dessus lui-même, un pied sur l'autre, et commença à essayer de démêler cette foutue corde qui attachait sa barque. Il fallait qu'il mette les voiles, même si sa barque n'en avait pas, vite, vite, vite ! Il se débattait avec cette corde comme s'il avait affaire à un serpent sauvage, comme si la corde était complice avec la Marine et qu'elle allait attaquer, d'un moment à un autre. Aussi, dans sa panique, il fit un autre nœud au lieu d'en défaire, puis réussit à en défaire un au bout de trois nouveaux nœuds. Il en résolut trois, puis un quatrième, qu'il refit tout de suite, pour le défaire après, je pose quatre, je retiens deux, multiplié par trois... Et après deux longues minutes à s'emmêler les doigts de panique, il se rendit compte qu'il n'avait pas avancé d'un pouce, qu'il était revenu à la case départ.
Il souffla un bon coup, tenta de reprendre son calme, et s'apprêtait à ré-attaquer le nœud du démon, quand il entendit une voix derrière lui.
"Hey ! Vous, là-bas ! Avec les cheveux oranges !"
Trop tard. Il leva les mains en l'air, mais pas trop, au niveau des épaules, pas plus, et se retourna tout doucement. Une goutte de sueur perlait sur le visage du cyborg alors que ses yeux hagards observait le petit homme en casquette et en uniforme en face de lui. L'interlocuteur était armé, une épée à la taille, un fusil dans le dos, mais aucune des armes n'étaient sortis de leur emplacement premier. Le punk pensa d'abord à l'assommer, et partir, vu que le soldat était inoffensif. Mais il se dit alors qu'attaquer un chat près de son repaire, c'était sauter d'un pont sans corde. Alors il pensa alors à fuir. Mais sa barque était toujours attachée au quai. A la nage alors ? Super, le génie, et pour aller où, BON SANG DE BONSOIR ?! Et alors que ces pensées furetaient dans sa tête, il vit le sourcil droit de l'officier se surélever, l'air suspicieux. Alors, Axel articula quelques mots.
"Hey, je veux pas de problèmes moi...
-Vous allez où comme ça ?
-Moi ? Je reprenais la mer, tout simplement. J'avais perdu mon cap, et accosté ici par hasard, vraiment...
-Partir ? Mais pourquoi faire ? On vient à peine de commencer les festivités !"
De... quoi ?
"Les... les festivités ?
-Oui, oui ! Oh là là, mon bon monsieur, mais c'est jour de fête aujourd'hui ! Allez vous amuser en ville, vous reprendrez la mer demain !"
A ce moment, Axel n'aurait jamais cru que le sourire d'un officier de la Marine pourrait autant le rassurer. Il souffla un bon coup devant l'air sincère de son interlocuteur et le remercia chaleureusement.
"Ah ! La fête, bien sûr ! J'ai dû m'égarer. Merci, mon brave !
-Oh, mais je vous en prie. J'avais cru que vous étiez un pirate !
-Moi ? Mais non, jamais de la vie, voyons ! Hahaha..."
Et après un rire gêné et de la salive ravalée, le cyborg se dirigea vers la ville.
Après une centaine de mètres, il vit quelque chose d'incroyable : toute l'île était en fête, mélangeant civils, Marine, chasseurs de prime (reconnaissables aux habits de voyageurs et plein d'espoir) et même des pirates infiltrés (reconnaissables à l'hygiène douteuse, et à l'haleine alcoolisée) ! Les confettis volaient, la musique résonnait partout à travers les petites rues, les grandes, et puis les passants dansaient ou chantaient, sobre ou pas, claquant joyeusement leurs pieds sur le sol de pierre. Les sourires étaient omniprésents, sur les visages des jeunes enfants, des vieux, sur celui de Mamie, de Papi, et même sur celui de "PapaQuiBoitPourOublierMaman" ! Les banderoles dansaient en même temps que les habitants, accompagnant gaiement ceux qui étaient plus du côté des terrasses, à se livrer un duel amical, ou à faire un concours de bras-de-fer. Bref, la ville chantonnait, et Axel n'arrivait pas à en croire ses yeux : il aurait pu se faire assassiner lors de n'importe quel autre jour avec sa connerie mémorable, mais aujourd'hui, paix était le maître-mot et cette ville représentait maintenant une escale, un havre de paix le temps d'une journée pour un cyborg un peu las de ses folles farandoles.
Alors, comme le bon-vivant qu'il était, il s'installa à une terrasse, et commanda un verre. Remerciant la serveuse au décolleté fort alléchant, il se mit alors à l'aise sur son modeste mais confortable ersatz de trône, et observait, sans un mot mais avec un sourire de compassion, les jeunes et les moins jeunes s'amuser ensemble. Une heure passa tandis que le jeune Giriko enchaînait les verres, doucement mais sûrement. C'est à ce moment-là, qu'il vit arriver une troupe de Marine, descendant d'un bateau semblerait-il. Il put reconnaître le capitaine, son second, et les autres matelots, tous en uniforme et casquette. Et en fin de queue, Axel s'amusa de remarquer, au loin, un soldat sans casquette, mâle, mais avec une longue chevelure dorée.
Et le punk de se marrer, dans son coin, à la vue de ce soldat au sourire plus débile que le sien. Mais n'empêche, il était particulier, fallait le dire...
Tout en descendant du doucement navire, Smile huma l’odeur des environs, il est vrai que passer autant de temps dans un enfer de senteur vous mélange les sens, mais il n’aurait jamais cure pouvoir apprécier autant l’odeur d’une ile comme celle-là. L’herbe, le sable mouiller et les odeurs plus désagréables qui viennent avec… Mais peu importe ! Il était ici pour avoir du plaisir ! En espérant qu’il ne se mette pas dans un pétrin monstre.
C’est tout sourire qu’il descendit mettre pied à terre.
Il ne marcha pas bien loin, en fait son attention fut attirée vers le bar, étrangement l’homme qui le dévisageait lui disait quelque chose. Cette tignasse rousse humm, mais il ne savait pas où il aurait pu le voir auparavant, c’était peut-être une erreur aussi, qui sait. Puis, arriva la petite serveuse et un incident fâcheux.
La pauvre ne fournissait pas aux demandes de ses clients et l’un des hommes du bar, un gros barbu ventripotent lui agrippa une fesse au passage se qui eut pour effet de la surprendre, son plateau se déversa aussitôt sur le rouquin qui offenser par la gaffe se leva fou de rage. Le gros homme se leva à son tour tout en prenant la jeune demoiselle en otage, il se venta d’être un pirate fort et immortel, mais l’alcool lui montait probablement à la tête. Une chose était claire, la demoiselle était en détresse et le sang chevaleresque de Smile le poussa à prendre les devants.
Bien évidemment, Smile lâcha le tonneau d’épice qu’il transportait pour venir au secours de la belle et du punk. Tout juste arrivé, il prit le coup de poing du gros qui lui visait le jeune homme, quelle malchance. Ensuite ce fut le chaos, tous se mirent un ou deux poings dans la gueule, mais les festivités s’interrompirent aussitôt, la justice des lieux venait d’arriver.
Séparer de force, les trois bougres furent tirés jusqu’à l’octogone, la sécurité ne rigolait pas, le gros et le punk devraient donc participer autant que le blondinet et malheureusement pour lui, son statut de marine n’y changerait rien, les bêtises du gras non plus, seul le gagnant de se combat improvisé aurait raison, mais les spectateurs ne voulais pas nécessairement qu’un homme en ressorte, il voulait simplement un perdant. Smile n’avait aucunement l’intention de perdre et encore moins face à cet idiot qui n’avait aucun respect pour les femmes, par contre il n’avait aucun moyen de savoir si le rouquin lui prêterait main forte, peut-être essayerait-il de se lier avec le gros, mais cette option était plutôt improbable…
Maintenant dans l’arène, Smile se rapprocha doucement du punk tout en gardant un œil sur l’autre. Il attachait soigneusement ses cheveux derrière sa tête, car bien évidemment les choses allaient dégénérer. En plus, il n’avait plus ses armes, dépouiller à l’entrée comme les autres il devrait en finir au poing.
- Hé l’ami, que dirais-tu de me prêter main-forte pour réduire cet idiot au silence ?L’homme était en réalité, Wakim Lebourg, alias le gras du baril.
Dorikis : 1500
PP : -30
PI : -50
- MOUHAHAHAA ALLER JE VOUS ATTEND, WAKIM VA VOUS ÉCRASER LA FACE, ENSUITE JE RETOURNE VOIR CETTE JEUNE PUCELLE ET JE CONTINUERAI A BOIRE JUSQU’À L’AUBE !
"Hé l’ami, que dirais-tu de me prêter main-forte pour réduire cet idiot au silence ?"
Sur l'octogone désormais, traîné par un barman consciencieux et toute sa tripotée de bodyguards, Axel était face à deux personnes. Le gras de tout à l'heure, qui visiblement avait cherché l'embrouille (et Axel de réagir au tac-au-tac, comme d'habitude) et l'homme blond de tout à l'heure. D'ailleurs, que faisait-il ici ? Alors que commençait l'embrouille tout à l'heure, le sourire bizarre (ouais, particulier le sourire hein...) était venu s'y joindre, lâchant d'un coup son tonneau et sa compagnie. Soit il adorait les batailles, soit il avait décidé d'agir en preux chevalier. Aussi, quand il proposa son aide pour démolir le gras double (voire triple, ce mec était un tas de graisse, littéralement), Axel réfléchit un petit moment avant de répondre.
D'un côté, on avait un semeur de trouble, être humain déplorable, avec trois couches de graisse, et maladroit en plus. Et de l'autre, on avait un gars confiant même si pas doué d'une constitution hors norme, avec un sourire bizarre. Pour l'instant, ils étaient à égalité. Ensuite, le punk se rappela de quelque chose : cet uniforme, cette compagnie, ce côté "justice forever"... pas de doute, le blond était un Marine. Ce qui n'encourageait pas beaucoup le charpentier à choisir son camp. Mais bon, il fallait se rappeler avant tout qu'il était pas loin de leur QG, donc il fallait se la jouer discretos. Parce qu'en plus, depuis qu'il était parti de Bliss, il avait fait quelques bêtises sur diverses îles, qui lui valaient peut-être déjà une petite renommée... Faire un peu de lèche à la Marine, histoire de survivre un peu plus longtemps, n'était-ce pas là le fondement du mode de vie de pirate ? Ajoutons à cela le fait que le perdant devait payer, et qu'Axel était pauvre... Ouais, bon, comme un pirate quoi.
Après cette courte réflexion, le jeune Giriko répondit au Marine.
"Plutôt deux fois qu'une, blondinet."
Cet accord passé, le cyborg se mit en garde. Jambes fléchies, main droite ouverte en avant, et poing gauche fermé en arrière. Cet alcoolo grassouillet paraissait quand même être combattant, et donc méritait méfiance. Peut-être que le cyborg aurait pu le vaincre seul, mais on ne dit jamais non à de l'aide gratuite. Si ça pouvait permettre de ne pas payer...
"Let's rock !"
Le punk se frotta le nez du pouce droit, puis fonça, droit sur sa cible. L'adversaire avait de gros bras, donc une allonge conséquente. Aussi, il n'hésita pas à s'en servir. Le gros mit une baffe droite, puis une baffe gauche. Sans succès : bien que gros, il était lent. Axel n'eut pas de mal à les éviter. Survint alors un autre coup de poing (l'alcoolo était disproportionné, jambes assez petites), qu'Axel bloqua. Le cyborg contre-attaqua par un kick droit dans la face. Il s'apprêtait à enchaîner lorsqu'un coup de bidon vint stopper son élan. Il était lent, mais il avait un bon timing... Projeté à terre, le charpentier allait se recevoir un coup double de son adversaire : ses grosses mains flasques étaient jointes, formant une sorte de masse, avec laquelle il comptait écraser fermement le moucheron à terre. Les poings s'abattirent, et Axel fit une roulade, esquivant de justesse.
Profitant du fait que son adversaire avait toujours les poings au sol, le cyborg s'appuya sur ces derniers, et fit un bond vers l'avant. Se réceptionnant (à l'aide de ses mains) sur les épaules du gros, il se retourna après le "rebond" et décocha un grand coup de pied sur la nuque de l'alcoolique. La cible flancha alors vers l'avant, et ne put en conséquence se redresser, ce qui donnait une ouverture (une belle, d'ailleurs) au camarade blond. Encore dans les airs, Axel s'exclama, un sourire déchirant son visage :
"La passe, amigo !"
Tout allait trop bien, beaucoup trop bien, en fait l’erreur qu’avait fait Axel avait été de sous-estimer son adversaire, car il était deux fois plus fort que lui et la seule échappatoire qui s’offrait à lui étaient de joindre ses forces avec le blondinet. Ses coups n’avaient donc pas eu autant d’impact qu’il l’aurait crue et bien que Smile réceptionna la passe de son mieux en lui envoyant un énorme coup de pied, la cible ne bougea pas plus, il tomba simplement sans dire un mot. Au début, le mousse pensa lui aussi qu’ils en avaient fini avec lui, qu’il l’avait peut-être mis K.O. dès le premier round. Mais ils se trompaient à son sujet.
- MOUHAHAHAHA, JOLI PETIT DUO DE FILLETTE, QU’ON ME PASSE MON ARME !
Sans plus attendre, l’un des hommes dans l’assistance lui envoya, c’était énorme, une boule plus grosse qu’un boulet de canon rattacher par une chaine et divers pics de métal la couvrait pour rajouter un côté plus brutal encore. Cette arme n’était certes pas réglementaire, mais lui n’avais rien a faire des règles, il était pirate !
- MOUHAHAHAHA, VOULEZ-VOUS SAVOIR POURQUOI ON M’APPELLE LE GRAS DU BARIL ? C’EST BIEN SIMPLE MES MINETTES, PARCE QUE JE N’ENCAISSE COMME PAS DEUX !
Toujours en hurlant comme un forcené, l’énorme pirate débuta la ronde mortelle de son arme, mais Smile compris aussitôt le manège de son adversaire. L’arme tournait dans un mouvement fluide et constant, une rotation à gauche, puis une à droite et ensuite au dessus de sa tête, elle constituait à la fois un obstacle et un bouclier supplémentaire tout en créant une zone dangereuse, il ne restait plus qu’à voir à quelle vitesse il pouvait la lancer et peut-être qu’il aurait une petite chance de s’en sortir.
- Fait attention avec se gros machin, tu pourrais t’écraser un pied ! hahaha.
Le blond ne perdit pas une seconde de plus, maintenant sur du parcours habituel de son ennemi, il fonça rapidement dans sa direction, il était clair qu’il entrait en zone dangereuse, mais au moins tout près de lui il ne pourrait pas gouter à la rapidité de son arme de plein fouet, le mousse évita l’énorme sphère une fois, deux fois et se retrouva vite derrière Wakim afin de lui assener un coup directement derrière le genou, par le passé il s’était perdu sous le QG de South Blue et avait trouver un dédale de pièces, hors de toute attente l’endroit s’était révélé être un temple gardé par d’anciens moines maintenant tous décédé, par chance il avait trouvé un manuscrit qui recelait les secrets du corps humain, en espérant que les informations trouvées soie vrai, s’il réussissait son coup, le gros se retrouverait paralyser de la jambe assez longtemps pour leur accorder un avantage. Malheureusement au moment où Smile portait son coup, Wakim lança l’arme à une vitesse quasi surhumaine en direction du rouquin. Smile espérait que la technique qui semblait avoir porté un coup sévère à leur ennemi commun suffirait à dévier la boule, car sinon Axel se la prendrait de plein fouet.
Le punk se tenait un peu à l'écart quand il vit que le blond tenta une action kamikaze. Mais il se débrouillat bien : il était maintenant passé dans le dos de son adversaire, et lui avait porté un coup. L'ennui, c'est que maintenant l'énorme masse d'armes se dirigeait droit vers Axel. Ce dernier, n'ayant pas prévu ce retournement de situation, il devait réagir, et vite. Et les réflexions du charpentier s'accélérèrent, et s'accélèrèrent encore, aiguisant ses réflexes sur le coup. Si bien, que le temps semblait ralentir.
Il ne s'agissait pas là d'une prouesse extraordinaire de la part du cyborg, non. Ce phénomène était l'extase que les combattants cherchaient dans leurs rixes, ce que les samouraïs autrefois ressentaient. Cet espace-temps où leurs vies s'échappaient presque, ce moment où l'instinct de survie se mélangeaient à l'intelligence humaine, où les passions bestiales se confondaient avec l'art du combat.
Et alors qu'il vit ce boulet piquant arriver sur lui, le punk ne trembla pas. Tout était calme dans sa tête. Plus de blagues vaseuses, plus de projets fous. Juste cette rage de vivre. Ce besoin de dépecer l'autre, pour éviter de se faire dépecer. C'était con ça, la journée était si belle... Et sa tête repartit encore, dans cet enfer de réflexion : non, pas assez de place pour une manoeuvre d'esquive. Pas assez de temps pour activer son "Rock out". Et trop tard pour déstabiliser la cible. Mais le punk ne doutait pas, non. Plus de place pour le doute. Et à ce moment, il entendit pour la première fois depuis qu'il était parti de Bliss, il entendit clairement, distinctement, cette toute petite voix à l'arrière de sa nuque, qui hurla deux syllabes, faisant résonner son être entier et changeant sa perception du monde.
"Tue-le."
Axel profita du tout petit décalage que son allié avait créé dans la trajectoire de l'arme : il se décala sur la gauche et lança son bras en avant. Son grappin se logea dans un des maillons de la chaîne ennemie. Il prit l'extension de son bras des deux mains, et tira d'un coup sec, de toutes ses forces. En tirant la chaîne de la masse d'armes, il modifia radicalement la trajectoire du boulet, qui vint s'écraser à la droite du charpentier, sur l'un des bords de l'octogone. Il était maintenant temps de la contre-attaque. Le jeune Giriko délogea son grappin, se remit en garde et fit vrombir les tronçonneuses. Il fonça alors vers le gros qui, son arme au loin, ne pouvait pas se défendre sur ce coup-là.
Le gras du baril souriait en voyant le charpentier arriver. Même sans son arme, il était sûr de ses chances (et rudement bourré aussi). Certes, il était musclé, et gras. C'était aussi pour cela que les attaques des deux compères rebondissaient. Mais face à une défense, il fallait juste une plus grosse attaque. Aussi, sa charge à mi-chemin, Axel activa son "Rock Out" et envoya ses deux pieds en avant, se transformant en javelot humain, tournant et volant droit vers l'adversaire. Le gras perdit alors son sourire idiot qui surplombait son triple menton, mais il était trop tard pour une garde improvisée. La technique du "Back off, Nietzsche !" arrivait droit sur le plexus de l'adversaire (oui, perçant le gras qui le surplombait) et Wakim allait le sentir passer.
L'impact que se prit le gras de plein fouet le fit reculer de quelques pas. Axel, quant à lui, avait rebondi sur le torse de son adversaire afin de retomber sur ses pieds. Une fois atterri, il jeta un œil à sa cible : Wakim était robuste, très robuste, mais cette technique était brutale. Aussi, ce dernier réussit à ne pas tomber, mais il chancelait, dans une position hasardeuse et en aucun cas fixe. Sa garde était ouverte, brisée, et son corps, en lui-même, essayait de s'en remettre. L'ennui, c'était qu'Axel aussi avait besoin de quelques secondes avant le prochain assaut.
C'était dans ces cas-là qu'il faisait bon d'avoir un allié.
Smile fut surpris, très intéressant pensât-il. Dans le feu de l’action, son nouveau compagnon s’était révéler a son meilleur, il n’était rien de moins qu’un cyborg se qui jouait pour l’instant en leur faveur dans se combat désespérer. Profitant de la contre-attaque du rouquin, Smile se précipita derrière lui pour rejoindre un présentoir d’arme au cas ou il en aurait besoin, il ne fit pas le difficile et choisit deux sabres qui ferait bien l’affaire. L’un était de grandeur normale et l’autre plus petit, il ignorait le nom qu’on utilisait pour l’appeler, mais les samouraïs en portait toujours un comme ceux-là à la ceinture. C’était donc plus une question de style que de nécessiter, ses gars étaient super cool non ?
Les deux autres hommes dans l’octogone reprenait leur souffle, mais le gros lard allait bien évidemment tenter un sale coup sur le cyborg, il avait une flaque d’alcool et un briquet dans sa poche et nul n’était encore au courent. N’ayant donc pas vraiment le temps de réfléchir face à la situation qui l’obligeait maintenant à réagir une fois de plus, Smile décida d’utiliser cette technique, oui celle qu’il avait apprise ou essayer de maitriser depuis cette intrusion au sous-sol du quartier général. Il ne la maitrisait pas encore, mais un essai valait mieux que rien.
Marchant tranquillement, il plaça ses sabres dans sa ceinture et les envoya rapidement derrière pour libérer tout l’avant de son corps, en un mouvement supplémentaire il rabaissa le haut de son kimono afin de révéler à la foule se torse à la fois musclé et mince, ses bras longs, mais fermes et cette détermination inébranlable qui se lisait sur tout son corps. Il se positionna comme lui avait appris les moines et plaça ses mains jointes dans le coin inférieur droit de son axe central. Il était près, il retins sa respiration, regarda le point de pression qu’il visait à l’épaule de sa cible et l’espace d’un instant, tout s’arrêta, il ressentit le vent lui caresser les cheveux, l’ombre d’un oiseau qui traversa la place créant à la fois une ombre dans se soleil faible et même le reflet si minime soit-il de son sourire dans les yeux du rouquin. Voilà ce qu’était la concentration. Voilà le résultat de tant d’entrainement. Se que Smile n’atteignait que rarement.
Tel un tigre enragé, le blondinet bondit dans un mouvement qu’il aimait appeler le prélude au Geppou en l’honneur des grands hommes qui pouvait en frappant le sol et l’air donner l’impression de voler tel des oiseaux. Bien sûr, il était loin d’en être également capable, mais il gagnait au moins une vitesse considérable afin de pouvoir rejoindre rapidement sa cible tout en ajoutant une force de frappe impressionnante.
Le Tigre rugit au moment où l’impact créa une petite onde de choc à peine perceptible, puis un craquement sonore se fit entendre. Maintenant qu’il en avait terminé, Smile marchait dos à ça cible, laissant le pauvre Wakim hurler de douleur. Bien que gras, Smile avait rapidement porté son coup à l’un des seuls endroits qui n’était recouvert que de muscle.
Le coup s’appelait Spin Strike et il était mélangé à cette maudite technique oublier, le Scorpion qu’elle s’appelait. La technique du scorpion consistait à frapper en un point précis avec toute la force de son corps sur un nerf, un muscle ou une articulation afin de la mettre hors d’état de nuire.
Hurlant toujours, Wakim était sur le point de perdre conscience, son épaule déboiter et la clavicule cassées. Il était vraiment mal en point. Un filet de sang ruisselait désormais de sa bouche et s’était sans parler des dommages interne.
Tout semblait terminer, mais non. Wakim se mordit la langue afin de libérer un flue d’adrénaline pur, l’effet fut instantané, il se releva fou de rage, les yeux révulser de colère et fonçait désormais sur le blond, malgré son bras pendant et inutilisable.
Le rouquin allait-il aider le blondinet trop confiant ? Il le devait, c’était une question de morale, un homme se doit d’être libre de toute dette et dans un combat comme celui-ci, un allié valeureux, ça n’avait aucun prix.
Suite à la belle passe d'armes du blond, Axel affichait un sourire. Il se débrouillait bien, celui-là... Mais trêve de pensées flatteuses, car le gros se relevait, et fonçait tête baissée vers celui qui venait de lui démanteler l'épaule. Le punk était dans de le dos de Wakim, et ce dernier n'avait même pas pris la peine de se retourner, dans un élan de rage destructrice. Activant, son "Rock On", le charpentier savait que le combat allait se terminer en sa faveur. C'en était presque trop facile...
Sur ce, Axel lança sa chaîne gauche vers le futur cadavre, et agrippa son bras endommagé. La douleur aidant à stopper le taureau alcoolique, ce dernier gémit de douleur et dut arrêter sa course. Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, le cyborg, tira sur sa chaîne d'un coup sec, ramenant son adversaire à lui. Il fonça alors sur la cible qu'il ramenait, et lui décocha un énorme coup de poing à la sauce "Rock Out" dans sa face : le "Double Talkin'jive" était toujours un excellent classique. Suite à l'impact monumental que le gros se prit en pleine face, il tomba inconscient sur le ventre, face contre le sol. Calmement, le punk rangea ses chaînes et se retint d'écraser ce pauvre visage obèse de son pied. C'était jour de fête après tout... Il décida en revanche de lui renverser de l'alcool du baril sur le corps étalé et gisant empli de graisses et de bière. Vengeance ? Non. Foutage de gueule.
Le cyborg, sourire triomphant aux lèvres, marcha ensuite vers son allié blond, et lui fit un "High Five".
"Bouyaka !"
Il invita alors son nouveau compagnon à prendre un verre, à l'intérieur de cette même taverne dans laquelle ils avaient quelques ennuis un peu plus tôt. Le barman, voyant les deux fauteurs de troubles arriver, leur lança un :
"Alors ? Qui c'est qui va payer pour vos conneries ?"
Et d'un geste consenti, après un regard partagé, le roux et le blond désignèrent alors le corps inconscient resté dans l'octogone.
Assis sur une table en bois, ronde, en plein milieu de cette taverne festive pour l'occasion, les deux vainqueurs du combat contre Wakim Lebourg, trinquaient, un verre à la main. Axel prit alors une gorgée de sa bière, puis tendit sa main vers son compagnon de combat.
"Moi, c'est Axel, Axel Giriko. Charpentier et voyageur."
Le blond se présenta à son tour, et Axel continua alors.
"Enchanté, mec ! Roh, purée, quelle dérouillée on lui a mis à ce gros lard ! Tu te débrouilles bien, vieux, c'était cool ce que t'as fait !"
Joyeux, le charpentier prenait ses aises, interagissant avec ce Marine comme si c'était son ami de toujours. D'ailleurs, comme d'habitude au fond... Mais la différence résidait dans le fait que, pour peu, empli d'euphorie et victime heureuse des retombées de l'excitation du combat, Axel ignorait presque que son nouvel ami était un Marine, et lui un pirate. Mais bon, au fond, Smile n'avait pas à le savoir ça... Le jeune Giriko reprit la parole.
"Non, j'te jure Boucle d'Or, c'était génial ce qu'on a fait ! Un coup ici, un dégommage là, on a franchement assuré sur ce coup. Et de savoir qu'on a de quoi boire gratos, c'est franchement super ! J'te jure, j'avais p..."
Et le charpentier s'arrêta soudain. Ses yeux furetaient dans tous les sens, ponctuant ses dires de gestes divers, spontanés et expressifs, quand ils s'arrêtèrent sur deux jeunes filles assises un peu plus loin. Elles étaient brunes, habillées pour l'une d'un décolleté profond et d'un pantalon sobre, et pour l'autre d'un petit top et d'une mini-jupe un peu trop mini. A en juger par les verres vides sur leur table, elles étaient déjà alcoolisées, et d'ailleurs elles n'arrêtaient pas de regarder en direction de nos deux protagonistes. Souriant, se caressant doucement les cheveux, perdant leurs doigts fins dans ceux-ci, les jambes croisées... Avec un sourire plus accentué, le punk se sentait en veine, et interpella alors son confrère.
"Hey, Boucle d'Or, t'as vu les deux jolies filles là-bas ?"
Le charpentier avait déjà trouvé un surnom à son nouveau camarade, dirait-on... Un peu ivre, fier de sa victoire, et dragueur comme le pirate qu'il était, Axel reprit une gorgée de sa bière, et salua les jeunes filles de la main droite, signe qu'elles lui rendirent. Se caressant alors doucement le bouc, il ajouta, comme pour répondre à une question qui n'avait pas été posée :
"Je crois qu'on a une touche, mon bon Smile. Après tout, c'est vrai, il faut dire que c'est sûrement à cause de mon sourire. Personne ne peut résister au sourire enjoliveur d'un Giriko. Personne..."
Et il s'esclaffa doucement, la bouche pleine de dents ornant la tranche de papaye presque gravée sur son visage.
"Le meilleur sourire de tout South Blue..."
Dernière édition par Axel "Chainsaw" Giriko le Lun 3 Mar 2014 - 22:00, édité 1 fois
Boucle d’or, c’était lui ça ? Non de dieu. Le fier héros de la marine en devenir qui venait de terrasser un géant roux presque à lui tout seul ? Dans tous les cas, ça ne le dérangeait pas plus que cela, mais s’était quand même un peu insultant. Il était loin d’être une poupée de chiffon, mais il croyait que cet ami proche d’un éventuel rival ne l’avait pas encore remarqué.
Smile sirotait une bonne limonade en essayant de profiter de se moment de repos bien mériter quand le punk en face de lui commença à devenir un peut plus chaud a l’idée de rencontrer une ou deux demoiselles et s’était deux, car elle n’était pas plus nombreuse pour le moment. Il en montra à son nouveau compagnon, mais le blondinet n’était pas ici pour cela, non il n’était que de passage et franchement les femmes s’étaient pas son truc.
La goute qui fit déborder le vase du plus souriant des souriants s’était quand son compagnon lui balança la phrase culte à ne pas dire. L’interdiction même de ce que Smile ne tolérait pas.
"Le meilleur sourire de tout South Blue..."
Non, mais pour qui il se prenait ! Il venait non seulement de troubler l’esprit de Smile, mais également de lui faire cracher sa gorgée de limonade à la figure. Il n’avait pourtant que ce qu’il méritait ! Smile était loin de toute compétition, LE sourire du monde et pas seulement de South Blue. Il était donc inévitablement plus souriant que son compagnon. Oui, bien plus.
- Rectification l’ami, tu es second, car peut importe ou tu te trouves, mon sourire sera toujours mieux que le tien. Plus blanc, plus brillant et plus grand encore !
Le punk sembla un peu pris de court, peut-être qu’il ne s’y attendait pas, peut-être qu’il avait aussi prévu cette réaction, mais il n’avait probablement pas deviner se qui allait suivre. Smile se leva quelque peut insulter et déjà qu’il était plus grand que son copain, lui balança le sourire de la mort qui tue, il utilisa la lueur des plus proches sources de lumière afin de la faire refléter sur se dentier qui était le sien. Voilà le pouvoir d’un vrai sourire.
À l’autre table, les deux filles sourirent également à la vue du blondinet, s’était toujours contagieux de voir qu’un homme qui sourit sans cesse peut sourire encore un peu plus.
- Tu sais je suis près à t’accorder la victoire sous une condition, si j’arête de sourire, alors je te défie en combat ! Et que le plus souriant gagne ! ramène tes fesses mon pote, on va s’affronter et je vais gagner !
Sur ses mots, Smile se dirigea de nouveau vers l’arène, il était près à déterminer lequel des deux était le plus fort, car cette question trottait dans la tête de notre blondinet depuis un moment, le combat de tout à l’heure n’avait que réveiller son envie de combattre, il en voulait plus et si son copain l’acceptait, il pourrait probablement s’amuser un peu plus qu’avec le gros joufflu.
Et puis, Giriko pouvait bien tenter ce qu’il voulait, il n’avait jamais arrêté de sourire en quatorze ans et il ne comptait pas arrêter aujourd’hui non plus. Surtout pas dans un duel.
Il était le sourire absolu, le seul l’unique, celui qui propageait cet effet incontrôlable chez quiconque le regarde. Il était Smile, Smiley Smile.
- Je suis Smile, Smiley Smile !
Et alors que le blond s'énervait tout seul (sans perdre son sourire en plus, ça lui donnait vraiment une tête bizarre...), Axel était un peu estomaqué. Car déjà, oui, ce Smiley Smile avait l'air d'une bizarrerie communautaire, le visage d'une affiche publicitaire pour une marque de dentifrice hasardeux. Mais en plus, il s'énervait pour un sourire ? Pour pouvoir continuer à afficher sa tronche de papaye trop claire, et pouvoir se dire "c'est moi qu'a la plus belle" ? C'en était ridicule. Le cyborg prit ce pauvre petit Marine en pitié : c'était donc là sa seule qualité ? La seule chose dont il était fier ? Elle était belle la Marine, dis donc... Mais ces quelques secondes de pitié et de compassion se plongèrent bientôt dans l'alcool qu'ingurgitait sans relâche le punk porté sur la boisson, et devinrent un sombre dessein de se payer la tête du monde.
Aussi, quand Boucle d'or proposa un combat, l'Ours répondit avec un sourire narquois et provocateur :
"Tu crois que j'ai mon temps à perdre, Tronche de cake ? Non, non, allez viens t'asseoir, et descend ton verre tranquille..."
Et alors qu'il tentait de calmer le jeu, le cyborg observait les deux filles de tout à l'heure avec un regard aussi perçant que la baïonnette d'un soldat bleu. Et aussi sournois et sûr de son coup qu'un pirate devant le berceau d'un nourrisson plein aux as (ah, métaphore à confusion ça...), il épiait attentivement chacun de leurs gestes. Elles étaient maintenant à trois verres vides chacune, et pouffaient doucement entre deux paroles échangées. Elles se racontaient sûrement leurs vies, ou peut-être était-ce le temps qu'il faisait, sans grande importance dirait-on. Des rires, des gestes, des mimiques diverses... Et soudain, le signal. Une d'entre elles quitta alors la table, se rendant aux toilettes. A ce moment, le punk, avec le même sourire qui disait "t'as perdu mais tu le sais pas encore...", se retourna vers Smile.
"Plutôt que de régler ça par un combat, qui au fond ne réglerait rien du tout, je vais te montrer pourquoi mon sourire et meilleur que le tien, Boucle d'or. Reste assis, et observe le maître à l'oeuvre."
Le cyborg fit alors un cul-sec, et se leva pour rejoindre la gente demoiselle à la mini-jupe provocante. Il fit un signe, de la main, et articula un bonjour. Il vint ensuite s'asseoir après avoir demandé la permission, et brisa la glace par une question commune. Réponse commune, et maintenant une petite blague... Le punk enchaîna alors par une question un peu plus personnelle, sur les centres d'intérêt, et fit semblant de s'intéresser à ce que disait la jeune fille, dont le hobby était visiblement de collectionner les chaussures. Besoin de vous expliquer en quoi ce n'était pas fascinant du tout ? Bref, le punk continua. Blague, puis sweet talk, sweet talk encore, une petite blague... Et Axel sauta alors directement les pieds dans le plat. On vit la fille rire, rougir quelque peu, et prendre de quoi écrire. Elle inscrivit quelque chose sur la serviette, la donna au charpentier, et celui-ci de s'en aller après un banal au-revoir, et une petite blague.
Le punk revint alors voir Smile, le regard triomphant et plaqua violemment la serviette sur la table.
"Et voilà, mon petit Smile ! Un numéro de DenDen, et un rendez-vous ce soir ! C'est aussi simple que ça."
Il fixa alors le Marine dans les yeux.
"Alors ? Prêt à admettre que mon sourire est le meilleur, ou tu veux relever le défi ?"
Et alors qu'il palabrait, et semblait fixer Smile, le regard d'Axel se dirigeait plutôt en direction d'une autre table, derrière, où une jeune donzelle entamait maintenant son cinquième verre...
Relever le défi ? Smiley n’hésite pas. Ce n’est pas que des simagrées que de prétendre avoir le meilleur sourire du monde. Ni une ni deux, il avise la demoiselle qu’Axel a repéré et s’élance à sa table avec une détermination qui ferait sourire. Déjà. L’intéressée est d’abord surprise, puis elle commence à être visiblement charmée par le nouveau venu à l’exubérance certaine et au sourire ravageur. Elle ne le quitte pas des yeux, excepté pour regarder l’entrée du lieu avec une régularité croissante.
Du côté d’Axel, il se passe des choses. La copine de celle qu’il a charmée revient finalement des toilettes, après y avoir passé un temps plutôt long, sans que cela n’étonne son amie. Les femmes ont bien des secrets que l’on ne donne pas facilement aux hommes. Elles chuchotent entre elles et celle qui s’est fait draguer par Axel se met à pointer discrètement, mais pas trop, du doigt le punk à son amie en pouffant dans sa main. Bizarre. Elle finit par se lever avant de se diriger vers Axel. Elle marche droit en le fixant, puis, au dernier moment, elle lui passe à côté sans s’arrêter. Un mouvement de jupe opportun et c’est un regard opportuniste qui capte un détail bien singulier. Ce n’est pas de l’anatomie, c’est juste une lame subtilement dissimulée dans le dos de la demoiselle. Les jolies filles ont l’air très venimeuses par ici.
Soudain, un éclat de voix en direction de Smiley. On ne sait pas trop ce qu’il a fait, mais les réactions auparavant encourageantes de la demoiselle ont changé drastiquement. Son visage n’affiche plus qu’une mine hautaine et dédaigneuse envers le pauvre Smiley qui est projeté en arrière, sans ménagement, par un coup de pied puissant de la jeune femme dans la chaise de Smiley Smile. Il s’écroule au milieu de la pièce, encore étonné de ce qui vient de se passer. Le propriétaire de l’établissement, usant de l’adage « il vaut mieux prévenir que guérir », s’empresse d’utiliser son escargophone pour appeler du renfort, en prévision d’un problème qui semble arriver à grands pas. Les gens dans son genre savent sentir ça.
Rapidement, la fille se désintéresse totalement de lui, fixant un homme de haute stature au visage mangé par une barbe bouclé. Il dégage de lui une aura de puissance silencieuse. L’homme passe devant Smiley en lui jetant un regard tout aussi dédaigneux que la jeune femme et vient s’assoir à ses côtés alors qu’elle s’empresse de lui glisser des mots chuchotés à l’oreille. L’ambiance semble soudainement assez lourde. Des individus qui semblaient sans histoire jusque-là deviennent subitement alertes, prêts à sauter de leur chaise comme si c’était ce moment qu’ils attendaient. A la porte, le potentiel rencard d’Axel vient échanger deux mots à l’oreille d’un grand gaillard aux multiples balafres lui défigurant le visage. Celui hoche de la tête tandis que sa main vient se poser sur la poignée d’une arme dissimulée sous sa chemise.
Et c’est à ce moment-là que tout le monde a l’impression d’être assis sur un baril de poudre.
Quoi de mieux que Smiley pour faire la mèche courte. Celui-ci se relève à l’aide d’Axel, rouge d’avoir été mené en bateau par la fille. Et c’est sans aucune hésitation qu’il se retourne vers le duo étrange pour mettre les poings sur les i.
Hé bien, hé bien, que de retournements... Axel n'avait raté aucun détail de la scène, tellement il était sur le qui-vive depuis que le couteau sorti de la cuisse de la gorgone. Deux grands costauds, un barman au téléphone, et nos principaux protagonistes dos au fenêtres. Ca sentait pas bon du tout cette histoire...
Le punk se mit bientôt en garde, face à Bouclette et Balafre, aux côtés de Smile. Ce dernier fit de même, et la tension ne cessait de grandir, de s'intensifier, pour bientôt être si épaisse qu'on pourrait la couper au couteau. Les deux grands gaillards s'approchaient des petits dragueurs, doucement, et le téléphone se raccrochait au loin, alors que le barman se faisait la malle dans l'arrière-boutique. Chacun des deux camps était sur le point de bondir. Elle était bien loin cette histoire de sourire maintenant. La question en ce moment, c'était plutôt : qui allait pouvoir sourire à nouveau un jour ?
Les secondes se succédaient et les pas avec eux. Chacun attendait le bon moment, aucun ne bronchait. Chacun essayait de garder la tête froide et la poker face, afin de ne pas perdre en intimidation, afin de ne pas montrer de faiblesses. Les muscles se gonflaient, les dents se serraient... et soudain, Axel fit le premier pas : il dégomma la fenêtre et se barra pronto. Oui oui, comme le pirate lâche qu'il était.
Bah oui, Axel avait beau être une tête brûlée, il restait un pirate. Des soucis baraqués qui voulaient bloquer les portes de sortie, des renforts bleus qui allaient arriver très vite et son seul allié était une tignasse blonde de la Marine qu'il connaissait depuis cinq minutes. Verdict ? Trop cher pour son sang, ça. Mais bon, il était doué de compassion. Ou de cynisme, au choix.
"Bon courage, Boucle d'or !"
Et le punk dévala la rue sans demander son reste.
Au bout de vingt mètres, des insultes à l'intention du punk furent proclamées par la voix nasillarde du Marine trop bon, suivies d'éclats de verre et de quelques bruits de coups. Culpabilité ? Conscience ? Axel ne se rappelait pas d'avoir prit ces fardeaux dans son caractère. Après une centaine de mètres, le pirate freina brusquement. En effet, il y avait une vingtaine de Marine qui approchait en face. Et il ne fallait pas être débile pour se rendre compte que si un type mettait les voiles à cette vitesse, en sortant d'un bar où l'on avait signalé des ennuis, ce type n'était certainement pas innocent. Le charpentier entama alors un virage à 90° sur la gauche, et se remit à prendre ses jambes à son cou.
Il passa une ruelle, puis deux, puis trois et arrivé là, il s'arrêta net près d'une benne à ordures, dans un coin d'ombre. Essoufflé, il appuya sa main droite contre le mur.
"Pourquoi... ha... faut-il toujours... ha... qu'il m'arrive... ha... des trucs pareils ?"
Et il tomba comme une m...élasse, comme une mélasse donc, sur le sol, appuyant son dos fatigué contre un mur qui n'avait sûrement jamais été très blanc bien longtemps. Mais la loi de Murphy le guettait, comme un lion devant la gazelle essoufflée. Aussi, sa petite chute fit rouler une canette. Cette canette, en roulant, fit tomber une planche sur la benne à ordures, causant un bruit sourd. De cette benne à ordures sortit un chat en trombe, visiblement pas content d'avoir été réveillé. Il miaula de douleur et de mécontentement, tout en se barrant au plus vite, renversant sur son passage une bouteille qui traînait sur un rebord de fenêtre. Et à la simple idée que ce capharnaüm pourrait attirer des gens, le punk s'exclama de désespoir.
"POURQUOI ?!"
Et si ce tintamarre de clodo ne l'avait pas fait remarqué, ce cri Girikesque l'avait forcément fait.
Discrétion ? Zéro.
- IRL:
Ps : Sorry du retard, Plud. Un peu débordé.
L’oreille tendue, Axel guette les bruits alentour. Ce qu’il attend, c’est surtout le bruit des pas, annonciateurs d’une visite qui s’annoncerait des plus problématiques. Avec la troupe de marine dans le coin, ce n’est pas bien compliqué de penser que lesdits marines peuvent surgir à l’angle de la ruelle pour mettre un terme à la toute jeune carrière d’un pirate pas très discret. Immobile, c’est le silence au plus proche. Au loin, une rumeur d’affrontement se fait attendre. Le marché à un autre endroit. Une dispute à un pâté de maisons. La vie suit son cours pendant que les instants se figent pour quelqu’un.
Et alors qu’il pense s’en être sorti, il finit par entendre le bruit distinct de pas. Plusieurs personnes. Trois ? Quatre ? Ils marchent dans sa direction. Des bruits de voix aussi. Des chuchotements. Des messes basses. Comme si on cherchait à ne pas se faire entendre. Une troupe d’élite ? Un piège ? La ruelle s’assombrit tandis que les chuchotements se font plus insidieux, comme s’ils venaient de tous les côtés. Ce n’est plus une troupe, c’est une armée ! Ce n’est plus un piège, c’est la fin ! Ils vont apparaitre !
Ils apparaissent !
Et devant Axel, c’est Smiley qui apparait. À ses bras se trouvent justes les deux filles de tout à l’heure. Pour ces personnes, elles semblent plutôt ravies de partager les bras du jeune marine. Pour ce dernier, il semblerait que la lutte a été âpre. Souriant plus que jamais, Smiley arbore un gros coquard tandis que son visage n’est plus qu’un masque de griffures et de bleus laissant croire à une œuvre d’art moderne : sa lèvre enflée est du plus bel effet. Ses vêtements sont dans un sale état ; ce sont plus des loques que des vêtements, dorénavant. Il semble plus mort que vivant, mais il transpire la vie avec les deux demoiselles en sa compagnie. C’est la surprise qui transforme son visage quand il voit Axel. Le même Axel qui a fui quand Smiley était dans le besoin. Le même Axel qui a prétendu avoir un meilleur sourire que Smiley. Le sourire, le marine l’a. Et pas qu’un peu ! C’est un véritable paon où sa roue n’est rien d’autre que deux belles filles.
- Fiens donc ! Fu es donc là, Afel ! Comme tu feux le foir, f’est moi qui a le flus beau des fourires ! Fmiley Fmile ! N’est-fe pas ?
- Oh oui ! Tu as un sourire si charmeur !
- Tu es vraiment très fort en plus !
- Hé voui ! Tu as fui comme un laffe ! Mais Fmiley Fmile ne fuit pas ! V’ai combaffu et v’ai gagné face à ces bandits !
- Tu as été si fort…
- Si lumieux !
- Si … autoritaire…
- Si incroyable !
- Ve fais … Ve fais … Affume ta défaite, Afel !
- Mais … qui est ce type, mon chou ?
- F’est felui qui t’a parlé.
- Oh ? Ce ringard ? Peuh.
Regard dédaigneux tandis que l’autre se moque à moitié que sa comparse ait pu être tentée par le pirate.À y regarder de plus près, les deux demoiselles cachent des stigmates d’un combat, mais elles sont suffisamment capables pour les dissimuler habilement.
- Alors ? V’attends ! Ve fuis le meilleur !
Et alors qu’il pense s’en être sorti, il finit par entendre le bruit distinct de pas. Plusieurs personnes. Trois ? Quatre ? Ils marchent dans sa direction. Des bruits de voix aussi. Des chuchotements. Des messes basses. Comme si on cherchait à ne pas se faire entendre. Une troupe d’élite ? Un piège ? La ruelle s’assombrit tandis que les chuchotements se font plus insidieux, comme s’ils venaient de tous les côtés. Ce n’est plus une troupe, c’est une armée ! Ce n’est plus un piège, c’est la fin ! Ils vont apparaitre !
Ils apparaissent !
Et devant Axel, c’est Smiley qui apparait. À ses bras se trouvent justes les deux filles de tout à l’heure. Pour ces personnes, elles semblent plutôt ravies de partager les bras du jeune marine. Pour ce dernier, il semblerait que la lutte a été âpre. Souriant plus que jamais, Smiley arbore un gros coquard tandis que son visage n’est plus qu’un masque de griffures et de bleus laissant croire à une œuvre d’art moderne : sa lèvre enflée est du plus bel effet. Ses vêtements sont dans un sale état ; ce sont plus des loques que des vêtements, dorénavant. Il semble plus mort que vivant, mais il transpire la vie avec les deux demoiselles en sa compagnie. C’est la surprise qui transforme son visage quand il voit Axel. Le même Axel qui a fui quand Smiley était dans le besoin. Le même Axel qui a prétendu avoir un meilleur sourire que Smiley. Le sourire, le marine l’a. Et pas qu’un peu ! C’est un véritable paon où sa roue n’est rien d’autre que deux belles filles.
- Fiens donc ! Fu es donc là, Afel ! Comme tu feux le foir, f’est moi qui a le flus beau des fourires ! Fmiley Fmile ! N’est-fe pas ?
- Oh oui ! Tu as un sourire si charmeur !
- Tu es vraiment très fort en plus !
- Hé voui ! Tu as fui comme un laffe ! Mais Fmiley Fmile ne fuit pas ! V’ai combaffu et v’ai gagné face à ces bandits !
- Tu as été si fort…
- Si lumieux !
- Si … autoritaire…
- Si incroyable !
- Ve fais … Ve fais … Affume ta défaite, Afel !
- Mais … qui est ce type, mon chou ?
- F’est felui qui t’a parlé.
- Oh ? Ce ringard ? Peuh.
Regard dédaigneux tandis que l’autre se moque à moitié que sa comparse ait pu être tentée par le pirate.À y regarder de plus près, les deux demoiselles cachent des stigmates d’un combat, mais elles sont suffisamment capables pour les dissimuler habilement.
- Alors ? V’attends ! Ve fuis le meilleur !
Alors il s'en était sorti... Bah, tant mieux pour lui. Axel s'attendait vraiment à des représailles beaucoup plus "bleues". En voyant la tronche défoncée de Smile, il lui fallut un petit moment pour se rendre compte que ce n'était que l'imbécile de tout à l'heure.
Le punk d'ailleurs, entre le temps de se rassurer sur son sort qui paraissait trop gris jusque là, et le temps qu'il réalise que c'était bel et bien Smile cette serpillière blonde vachement amochée, il n'écouta pas le moindre mot de ce dernier. En même temps, ce n'était pas dur de comprendre : Boucle d'or avait le sourire (même s'il ne restait que trois dents dessus) et avait une minette à chaque bras. Aussi, la réaction d'Axel face à la question triomphante et condescendante du marin blond fut très simple :
"BWAHAHAHAHAHAHAHAHA ! LA TRONCHE QUE TU TIRES, VIEUX !"
Et le charpentier de mourir de rire. Pour certains, voir un succès pareil autant au niveau du sexe opposé que de la baston leur aurait infligé de l'humiliation, de la honte. Après tout, c'était un pari que Smile avait magnifiquement (enfin, "magnifiquement" n'était désormais plus le terme approprié) gagné. Autrement dit, le blond se la pétait grave mais, contrairement à d'autres blonds mégalomaniaques sur cette planète, il avait bien le droit, lui. Sauf que c'était Axel en face : un pirate qui parlait trop fort, qui disait tout ce qui lui passait par la tête et qui n'avait jamais appris la notion de "diplomatie", ou d'ailleurs de quelconque normes sociales. La honte ? Jamais su ce que c'était. Alors tout naturellement, il se payait le reste de la tronche de Smile.
Quand ce fou rire lui passa, devant l'air étonné des deux donzelles et celui nettement plus renfrogné de son rival, il parvint enfin à articuler quelques mots.
"Ça, le meilleur sourire de la planète ? Ah, plus maintenant vieux. Y A AUTANT DE TROUS QUE DANS UN GRUYERE ! BWAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !"
Et second fou rire. Fallait le comprendre aussi, le Giriko : il s'était retrouvé par hasard sur une "île bleue" (avec une Marine très présente donc), puis s'était attiré des ennuis, comme d'habitude, avec pour seul allié un Marine. Tout ce qui importait au charpentier, c'était de s'en sortir vivant. Résultat des courses ? Des boissons gratuites, des ennuis évités et tout ça, sans une égratignure. Alors quel était l'importance d'un stupide pari dans tout ça ?
Le punk essuya ses yeux pleins de larmes euphoriques et souffla un grand coup. Il releva la tête et fixa Smile, avec un sourire plein de dents, un sourire Girikesque. Un sourire intact, fier et libre. Axel tapota trois fois l'épaule de son Marine préféré, avant de poser quelques phrases.
"Mesdames, amusez-vous bien. Je tiens trop à mes attributs pour vouloir flirter avec des serpents. Et toi, Smile..."
Le jeune Giriko s'éloigna alors, en direction du quai, se tournant une dernière fois pour le blond.
"Demande-toi qui est le vrai perdant de cette histoire."
Plein d'entrain et de fantaisie, le punk grimpa sur quelques caisses, proches du quai, alors qu'un navire-marchand s'apprêtait à partir. Sous le regard dubitatif de Smiley Smile, le sourire de la tronçonneuse luisait au soleil. Avec classe. Assurance. Et un soupçon de vantardise. Hmm, fallait croire qu'y avait pas que les blonds qui aimaient bien se la péter.
Au sommet des caisses, Axel regardait une dernière fois celui qui portait le nom de Smiley Smile. Il décida que sa grandeur allait laisser quelques paroles expliquant au pauvre petit mousse la raison de son hilarité.
"Que cette journée reste à jamais celle où tu as failli capturer Axel "Chainsaw" Giriko. "
Et il tomba en arrière, dans le vide.
Bon, en réalité, il avait atterri sur une botte de foin et avait prit sa barque vite fait bien fait, pour se barrer d'ici le plus vite possible. Et il était loin d'être assez célèbre pour se vanter grâce à son nom. Mais Smiley Smile avait quand même laissé filer un pirate primé, et il fallait avouer que c'était quand même vachement classe comme aurevoir.
"Finalement, elle était pas si mal que ça, cette journée..."
- Message à PNJ Requiem:
- Merci pour tout Plud (ou si je me trompe, celui qui a fait le PNJ). Je pense que je vais finir là-dessus. A une prochaine ;)