Bientôt, je serai en âge d'entreprendre un emploi. Alors que mère souhaite me voir rejoindre la juridiction, père envisage plutôt une prise en main de notre entreprise familiale. Me voyant mal jouer les petites douceurs et écouter continuellement des plaignants désuets m'exhiber le puéril de leur ennuis, la première option est rapidement retirée du panel. Le second choix étant le plus probable, l'autorité paternel a eut une brillante idée : m'amener sur le terrain pendant quelques jours. Je ne suis pas d'humeur à songer à une éventuelle carrière... la vie est tellement plus simple quand il ne s'agit que d'accumuler les richesses et les dépenses sans même y songer. Pourquoi devrais-je m'y consacrer autrement? Ce n'est pourtant pas avis partager par mes uniques supérieurs hiérarchique. C'est donc, avec étonnement, que je me plie à se caprice parental et joint donc la suite de père pour une visite au QG de la marine actif sur South Blue.
Le voyage en est un des plus ordinaire. Simple trajet plaisancier visant à nous mener du point A au point B. Je ne puis alors être plus ennuyée par le morne de cette expédition. C'est tout du moins ce que je crois... jusqu'à ce que nous ne mettions pied sur le territoire de la marine. Dès lors commence le vrai passage que je me permettrais bien de retirer de ma mémoire. Des hommes droits comme des piquets, des ordres beuglés à l'aveuglette, une rigidité aussi terne que l'intérieur suintant d'une cheminée mal ramonée. Peu importe le splendide de mon sourire, l'invitation silencieuse de mes apparats, je ne peux capter la moindre attention. Je déteste déjà cet endroit. Grand, silencieux, ordonné... Ennuyeux. Tandis que père et moi avançons, accompagnés d'un guide que père semble connaitre et dont il se délecte à discutailler en toute quiétude, je remets un peu en question la justesse de ma coopération. Travailler semble si barbant désormais, je ne sais pas si je suis à même de m'intéresser à quelque chose de si peu distrayant. Je la vis alors... ma porte de sortie.
Père est distrait par son "collègue" marin, et ne semble pas porté plus d'attention que cela à son adorable et obéissante petite fille. Le travail l'a toujours exalté à un point qui m'est désormais encore plus incompréhensible qu'au par avant. Quelques minutes, s'est tout ce que je dispose avant son prochain coup d'oeil. Un sourire malicieux se taille sur mes lèvres. C'est bien plus que suffisant pour créer un peu d'ambiance en ces lieux. La prochaine bifurcation marque alors notre séparation. Je le laisse se complaire à ses affaires, il n'y a aucun mal là-dedans. Aussi vive que le vent et silencieuse que la poussière, je tire ma révérence à se dédale de couloirs étouffants et m'empresse de retrouver l'air frais. Les marins me laissent sortirent sans trop de formalités... il est plus aisé de se tirer que d'entrer. Cela ne devrais pas être bien long... oui, peut-être même un peu trop court, avant que père ne remarque mon manque à l'appel. Cela se commencera par un brin d'énervement... une recherche personnelle... avant de créer un délicieux vent de panique dans le QG. Je m'en régale déjà! Marchant à bon rythme, j'entrevois plusieurs marines, et avec la plus grande des innocences, je les salue oisivement tout en poursuivant ma route avec une jovialité non simulée.
"J'espère que père se montrera à la hauteur. Ce jeu là pourrait bien être le plus amusant depuis longtemps."
Quelques mots prononcés à haute voix à mon propre égard. La mauvaise habitude d'une jeune femme trop souvent isolée...
Le voyage en est un des plus ordinaire. Simple trajet plaisancier visant à nous mener du point A au point B. Je ne puis alors être plus ennuyée par le morne de cette expédition. C'est tout du moins ce que je crois... jusqu'à ce que nous ne mettions pied sur le territoire de la marine. Dès lors commence le vrai passage que je me permettrais bien de retirer de ma mémoire. Des hommes droits comme des piquets, des ordres beuglés à l'aveuglette, une rigidité aussi terne que l'intérieur suintant d'une cheminée mal ramonée. Peu importe le splendide de mon sourire, l'invitation silencieuse de mes apparats, je ne peux capter la moindre attention. Je déteste déjà cet endroit. Grand, silencieux, ordonné... Ennuyeux. Tandis que père et moi avançons, accompagnés d'un guide que père semble connaitre et dont il se délecte à discutailler en toute quiétude, je remets un peu en question la justesse de ma coopération. Travailler semble si barbant désormais, je ne sais pas si je suis à même de m'intéresser à quelque chose de si peu distrayant. Je la vis alors... ma porte de sortie.
Père est distrait par son "collègue" marin, et ne semble pas porté plus d'attention que cela à son adorable et obéissante petite fille. Le travail l'a toujours exalté à un point qui m'est désormais encore plus incompréhensible qu'au par avant. Quelques minutes, s'est tout ce que je dispose avant son prochain coup d'oeil. Un sourire malicieux se taille sur mes lèvres. C'est bien plus que suffisant pour créer un peu d'ambiance en ces lieux. La prochaine bifurcation marque alors notre séparation. Je le laisse se complaire à ses affaires, il n'y a aucun mal là-dedans. Aussi vive que le vent et silencieuse que la poussière, je tire ma révérence à se dédale de couloirs étouffants et m'empresse de retrouver l'air frais. Les marins me laissent sortirent sans trop de formalités... il est plus aisé de se tirer que d'entrer. Cela ne devrais pas être bien long... oui, peut-être même un peu trop court, avant que père ne remarque mon manque à l'appel. Cela se commencera par un brin d'énervement... une recherche personnelle... avant de créer un délicieux vent de panique dans le QG. Je m'en régale déjà! Marchant à bon rythme, j'entrevois plusieurs marines, et avec la plus grande des innocences, je les salue oisivement tout en poursuivant ma route avec une jovialité non simulée.
"J'espère que père se montrera à la hauteur. Ce jeu là pourrait bien être le plus amusant depuis longtemps."
Quelques mots prononcés à haute voix à mon propre égard. La mauvaise habitude d'une jeune femme trop souvent isolée...