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Pilling up to the sky

Le calme dans la cabine de commandement ne reflétait pas la tension et l'agitation qui régnait dans le reste du sous-marin. Les deux lieutenants-colonels recevaient des informations sur la situation, ce concertaient brièvement et donnaient leurs ordres. Même si Mavim était l'actuel capitaine de l'Hypérion, il respectait à la fois l'expérience et la connaissance que Simbad avait du navire. C'était un grand changement pour l'équipage, qui, dans le cas présent, était prêt à tout pour atteindre les objectifs fixés par les deux officiers supérieurs.

"Vous savez que nous pourrions les laisser filer, Mavim. Ce n'est pas notre mission et cela nous fait faire un détour inutile..."

"Notre mission, Simbad, est de défendre l'ordre et d'imposer la justice partout où nous allons. Ces individus sont des criminels reconnus et viennent d'attaquer un navire de la marine. Nous n'allons pas les laisser s'en tirer aussi facilement."

"Mais... Vous savez où il se dirigent, n'est-ce pas ?"

"Parfaitement. Et je suis curieux de savoir comment l'Hypérion s'en tirera."

Simbad n'osait pas sourire. Il ne savait pas pourquoi, le caractère sérieux de Sebastian avait tendance à être contagieux. Et si l'ambiance n'était pas à la franche rigolade, elle n'était pas pour autant malsaine. Le travail se faisait, et se faisait bien. C'est tout ce qui était important.
Et en ce moment, le travail consistait en la poursuite d'un équipage de révolutionnaires en fuite. Ils avaient attaqué un navire censé faire route avec l'Hypérion sur Grand Line, apparemment dans le but de dérober un eternal pose. Mavim avait décidé que l'affaire ne devait pas s'arrêter là, et avait pris l'initiative de se lancer à leur poursuite. Il ne savait pas où menait le pose, et n'en avait pas besoin pour prendre cette décision. Défendre l'image et les intérêts de la marine, voilà ce qui importait dans cette histoire.

"A-t-on reçu des informations sur l'ennemi ?"

"Pas encore, les communications sont un peu hasardeuses, et l'équipage attaqué est occupé à rassembler ses derniers hommes en attente des secours."

"Une équipe leur a été envoyée ?"

"Oui, l'information a été confirmée il y a quelques instants."

"Bien."

Le principal dilemme qui s'était présenté à Sebastian était de savoir quoi faire de l'équipage attaqué. Ils n'avaient apparemment rien vu venir, et leur navire s'était très rapidement fait immobilisé, mais pas coulé. Dès qu'on lui eu confirmé que l'équipage était hors de danger direct, il s'était décider à prendre la poursuite des assaillants qui se dirigeaient vers Reverse Mountain. Ils n'allaient d'ailleurs pas tarder à atteindre le courant ascendant. L'équipage s’excitait, certains avaient peur, d'autres s'impatientaient de vivre cette expérience qui n'était pas offerte à tous les marins, mais tous obéissaient aux doigts et aux yeux de leurs supérieurs.

"Capitaine, l'ennemi c'est engagé sur Reverse Moutain, nous sommes sur leurs talons."

"Bien, Simbad, je vous laisse vous charger de ça. Je vais sortir."

"N'oubliez pas de leur proposer de se rendre..."[/color]

"J'y penserai."

Sebastian s'étonnait d'encaisser ainsi ce qui ressemblait à une pique déguisée. Peut-être que, sous cette armure, il commençait de lui pousser un sens de l'humour.
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Équipé d'une paire de ventouses, outil indispensable pour toute réparation ou simple coup de peinture sur la coque de l'Hypérion, Sebastian escaladait à son rythme le sous-marin dont l'inclinaison naturelle avait été radicalement remaniée. À un angle dépassant les quarante-cinq degrés, c'était un exploit. Il était donc logique, qu'une fois arrivé à porté d'oreille, un des deux spectateurs laisse échapper un long sifflement d'admiration. Le vice-amiral jeta un regard assassin à l'homme accroupi au dessus de lui, avant de s'assurer avec une corde, et de se dresser sur la pente métallique.

"Vous deux, ainsi que les hommes qui vous accompagnent, êtes tous en état d'arrestation. Veuillez déposer vos armes et vous rendre."

"Tu sais qui on est, au moins ?"

Aussi debout que possible, c'est à dire à la verticale selon son bâtiment, Sebastian s'allume son traditionnel cigare. Pas évident avec toutes les gerbes d'eau qui lui coulent autours. Mais il persévère, tout en faisant grincer ses dents serrées.

"Des criminels."

"Nous sommes le Groupe d'Intervention Fulgurant, fier fleuron de l'armée révolutionnaire !"

"C'est ce que je disais, des criminels..."

En équilibre sur le nez du sous-marin, Arthur Longsight observait son potentiel adversaire, le jugeant sans vraiment se demander comment les choses tourneraient. Son regard se perdait dans l'épaisse fumée qui filait à toute vitesse dans le dos de l'homme de loi. Il ne lâchait pas le sourire qu'il voulait rendre célèbre, espérant le porter jusqu'aux écrans du monde entier.
Sebastian, lui, chargeait son arbalète.

"Et vous pensez vraiment que nous allons faire ce que vous dites ?"

"Non, mais c'est ce qu'on appelle la procédure..."

"Voilà, encore une chose que ce gouvernement ne comprend pas. Il faut agir nom d'un chien ! On ne peut pas se contenter de jolies petits formulaires et de quelques lois pour faire tourner le monde ! Vous autres marines êtes enfermez dans vos procédures et perdez des yeux ce qui importe vraiment. Arrêtez de vous contenter de vaines paroles, allez droit au but !"

"D'accord."

Un carreau siffla à l'oreille du cavalier révolutionnaire. Il resta un moment sans voix, n'ayant pas vu le tir venir, puis se mit à rire.

"L'incompétence s'ajoute à l'apathie. Allons-y, Amelica."

L'homme passa sa main dans son dos et attrapa une corde pour y tirer un coup sec. La femme se tenant à côté de lui l'imita, mais elle ne fusa pas dans les airs comme son capitaine. Comprenant en que la cible du marin n'était pas celle qu'elle s'imaginait en premier lieu, elle lui lança un regard rageur. Trop tard, l'homme en armure avait déjà recommencé son ascension. Sans réfléchir, elle sorti l'arme qu'elle portait à la ceinture, la pointa sur le vice-amiral et voulu tirer, mais une violente secousse l'en empêcha. Elle jeta un œil derrière elle, et vit que le monde se mettait à basculer une nouvelle fois.

Et quand elle ramena son attention à ce qui se déroulait en face, elle se retrouva confrontée à un glaive fusant vers son visage.
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Tout en croisant le fer, le marine et la révolutionnaire estimaient le temps que le monstre métallique mettrait avant de retrouver une inclinaison impraticable. Amelica, se servant de son bras métallique pour parer les attaques du vice-amiral, tentait de mettre de la distance entre elle et lui. Deux mètres lui suffiraient pour placer une balle sous le casque de l'officier, elle en était certaine. Mais ce dernier ne semblait pas être de cet avis. Ce vieux grincheux la collait comme une sangsue, et elle se dit qu'il serait judicieux de changer de stratégie.

Sebastian vit que la jeune fille lâcha enfin la crosse de son revolver. Une dague apparu de nulle part et glissa sur son armure. D'un coup d'épaule, il fit reculer la cyborg à la limite de leur ring volant. Peut-être qu'elle ne s'en doutait pas, mais ils étaient deux à avoir des armes cachées dans leur ceinture. Quand elle ramena son regard sur lui, le PàC-D du soldat était braqué sur elle, ce qui lui arracha un sourire.

"J'imagine qu'tu vas me d'mander de m'rendre, encore une fois ?"

"C'est ça."

"Joli pistolet, cabot, mais j'connais ce modèle."

Amelica dégaina et tira, mais l'ancêtre était plus vif qu'elle ne le pensait. Il réussit même à la surprendre en plantant un clou dans son bras. Une pièce astucieusement ajoutée et entravant le mécanisme. Voilà qui était embêtant. Une sirène se mit à hurler derrière elle, elle la connaissait bien. C'était le moment de déguerpir.

La signification de l'alarme était claire, c'était un signal pour que son adversaire rejoigne son équipage, et il était décidé à ne pas la laisser faire. Le vice-amiral attrapa l'épaule de la fille et la tira derrière lui, s'arrangeant pour bloquer sa fuite. Empoignant fermement la poignée de son glaive, il était prêt à lui bondir dessus. Mais il ne s'attendait pas à recevoir un clin d’œil.

Une bobinette fut tirée, et la révolutionnaire s'envola dans un nuage de vapeur avant de choir droit vers son navire. De son sous-marin, le marin suivit la trajectoire des yeux et réprima un soupir. Il n'allait pas se prendre le temps de décourager lorsqu'il pouvait encore rattraper cette vermine. Le bateau se trouvait maintenant en contrebas, il lui suffirait de se jeter vers lui, et il pourrait réussir à l'atteindre.
Il s'exécuta donc.
Cependant, au milieu de sa chute libre, un détail le frappa. Tout autours de la coque, des hélices s'étaient mises à tourner. Doucement, le navire commençait de se redresser, et sa trajectoire changeait. Il n'y avait pas de temps à perdre, Sebastian arma un carreau sur son arbalète et visa le pont. des recoins de son armure, une corde se mit à se dérouler.

Une fois revenue parmi ses compagnons, Amelica leur adressa un sourire complice. Une fois de plus, ils s'étaient joués de la marine. Elle s’apprêtait à leur raconter comment elle s'était débarrassée du vieil emmerdeur, quand un cri se retenti depuis le côté du pont. Tous tournèrent leur regard vers la barricade.

"Posez vos armes et rendez-vous."
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"Le con, il a balancé Jim !"

"C'est bon, j'ai réussi à m'accrocher !"

"Ha ce con, il a même pas réussi à balancer Jim !"

Visiblement, la présence de l'homme de loi n'avait pas du tout écorché l'ambiance sur le pont révolutionnaire. Il s'y attendait un peu, mais ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait dans une situation à son désavantage. Mais il comptait tout de même sur un point non négligeable, le fait qu'on le sous-estimait. C'est au pied du mur que l'on fait ses preuves.

"Qu'est-ce qu'on fait de lui, capitaine ?"

"On a pas d'temps à perdre, et on veut pas d'poids mort. Angelica, balances-le."

"Bien reçu patron !"

Une femme bien en chair et recouverte de taches de graisse se fendit d'un sourire en tirant sur un levier. Sebastian senti venir le coup, et fit un pas de côté juste à temps pour ne pas être projeté par un mécanisme constitué d'une planche et d'un ressort. Seulement, il n'avait pas vu la manivelle qui avait été relâchée et qui laissait maintenant se dérouler une corde qui retenait à elle seule la trappe où il se tenait maintenant debout. Le lieutenant-colonel eut juste le temps de sentir le sol perdre sa palpabilité avant de chuter vers les nuages qui se tenaient tranquillement sous lui, sans se soucier de ses problèmes.

Ce n'était pas une bonne journée.

Le problème, dans les chutes vertigineuses, ce n'est pas de tomber, mais le moment où on s'arrête de le faire et où la vie prend un tout autre sens, vu qu'on se met à la conjuguer au passé. Mais il fallait dire que la vue était superbe. Peu d'homme, ou de femmes, ou d'animaux, à l’exception d'une majorité d'oiseaux, n'avaient dut avoir l'occasion d'admirer ce spectacle. Sebastian en était conscient et était heureux de mourir ainsi. C'était une belle façon de finir ses jours, et son visage était détendu alors qu'il sentait les nuages envelopper son corps. Il ferma les yeux.

Certains disent que, face à la mort, on voit sa vie défiler devant ses yeux comme un film en accéléré. Étrangement, ce ne fut pas le cas pour Sebastian, en tout cas pas cette fois-ci. Peut-être était-ce à cause de l'attention qu'il portait à ses autres sens, l'air qui s'engouffrait sous son casque lui sifflait dans les oreilles. Dans ses narines, il était frais, mais avec un petit relent de morphine. C'était donc ça, mourir ? Une faible odeur d'hôpital et une sensation d'étreinte ?

Quelque chose clochait... Ou applaudissait, plutôt, en arrière-fond, derrière le vacarme que faisait le vent. Sebastian rouvrit les deux, et aperçu une large partie de son équipage, regroupés sur le pont extérieur de l'Hypérion, retenant le pantalon du géant Rastignac. Dans sa main était retenu un lieutenant-colonel dubitatif, ne comprenant pas encore ce qu'il se passait. Très vite, il fut ramené à l'intérieur du sous-marin, où l'agitation atteignait des sommets. Il ne fallut que quelques secondes au lieutenant-colonel pour retrouver le fil de ses pensées.

"Capitaine, nous allons bientôt arriver en bas de Reverse Moutain, quels sont les ordres ?"

"Faites-moi un rapport sur les dégâts pris durant le passage."

"Un coup de peinture ne ferait pas de mal, mais c'est à peu près tout..."

"Très bien, préparer vous à la submersion alors. Que les techniciens lancent une révision complète et signalent toutes les fuites dès qu'ils les repèrent. Nous sommes en retard, on nous attend à Navarone."
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