Je m'appelle Bambi. Mais à la base, mon vrai prénom est Cian.
Age : 24 ans
Sexe : au féminin
Race : Humaine, mais y a de quoi avoir des doutes. Peut-être un genre de dérivé des anges ?
But : Retrouver la méchante sorcière de Howl, et - si possible - retrouver la vilaine maman.
Fruit du démon : Fuit du Faon
Aptitude : La Mignonitude => S'active naturellement, consiste à faire craquer les gens qui la regardent : elle ne peut pas injurier, et des cœurs ♥ volettent de sa bouche quand elle parle.
Équipement : Un Fusil léger qui a une portée de tire de 200 à 300 m. Fait de gros trous à bout portant.
Codes :
Parain: Rachel. La crème du forum ? L'équipe entière !
Oui, ce compte est le DC de Pan D'Or. Ou plutôt son remplaçant. Autorisé par Rachel.
Histoire
Ier Partie : Alors voilà...
Je m'appelle Bambi, mais à la base, mon vrai prénom est Cian.
J'me suis pourtant évertuée à me faire appeler autrement, mais y a pas moyen, hein ; Quand les gens me croisent, ils crient systématiquement « Oh, regarde, y a Bambi ! ».
Je vous assure que j'ai essayé de comprendre, mais visiblement, les biches – plus particulièrement les faons, en fait – sont des Bambi dans la mentalité commune...
Alors voilà l'histoire de Bambi la Faon.
Je viens d'une île perdue loin de tout, où les habitants ont la fâcheuse manie d'adopter toute sorte de bestioles animales voir même parfois semis-humaines.
Si ce n'était que ça encore ! Je survivrai. L'ennuie, c'est que ces créatures sont des petites choses toutes mignonnes, toutes poilues et atrocement adorables avec tout le beau monde ET qui aiment plus que TOUT se faire câliner.
Alors voilà. Je n'sais pas ce que j'ai fait dans ma vie antérieure – j'ai fait la misère à une vieille ? Ou craché sur un bébé... ? – toujours est-il que j'ai la malchance d'être née sur cette BIIP de BIIIP d'île de BIIIP.
Pour couronner le tout, au lieu d'être comme la plupart des autres individus de mon espèce qui se contentent de vivre avec des animaux tout choux, il a fallu que je sois maudite et que j’en devienne un MOI-MEME. Maintenant, à chaque fois que j’éternue, je prends la forme de la créature herbivore la plus inoffensive qui soit : celle d'un faon.
Bon... à la LIMITE, en grandissant, je m'y suis à peu près faite à l'idée de faire craquer les cœurs avec cette apparence.
Le soucis, c'est que ma forme de biche, lorsque j'étais gamine et pré-pubère, avait tellement évoluée dans cette ambiance de « doucitude » qu'elle en était venue à réclamer des câlins. Comme une BIIIIP de chatte en chaleur, m'voyez ? La faute au climat de mon île.
Je suppose qu'il m'ait inutile de préciser que c'est atrocement humiliant de se voir incapable de se retenir d'aller se frotter contre des mains inconnues qui apparaissent dans notre champ de vision – heureusement, aux dernières nouvelles, les biches ne ronronnent pas...– .
S'il y a un BIIIP de Dieu quelque part en ce bas – ou haut – monde, j'aimerai bien lui dire ce que je pense de son humour de BIIIP.
Ah ! Je tiens aussi à ajouter que tous ces BIIIP quand je parle ne sont pas de mon ressort. C'est l'autre avantage à faire partie de ma BIIIP de tribu : Nous sommes incapables de proférer un seul mot... vulgaire, dira-t-on. J'crois que c'est pour ça qu'on nous appelle les Crognons.
Sans rire, ça craint pas, ça ?!
En outre, je suis affublée d'un inconvénient encore plus désespérant... lorsque je parle, il y a des petits cœurs, des petites fleurs et des papillons qui s'échappent de ma bouche. C'est flippant, mais ça aussi, j'ai fini par m'y faire. Pis je crois que grâce à eux, j'ai toujours pu avoir tout ce que je voulais.
Mais là, c'est une autre histoire, et c'est un peu compliqué à expliquer.
Je veux juste en venir au fait qu'au bout de plusieurs années, au fur et à mesure que je me faisais femme, il devint évident que je n'étais pas à ma place.
Quand les gamins souriaient, je grognais. Quand ils se contentaient de regarder, moi je foudroyais du regard. Quand ils parlaient, on pouvait presque sentir le sucre, la douceur, la tendresse, la mignonitude déborder de leurs lèvres ; tandis que dans mes paroles sommeillait le tonnerre. Les autres jouaient, moi j'me chamaillais.
C'en devint à tel point que quand je voyais un papillon, il me fallait aussitôt l'écraser, de peur qu'il se mette à me faire des câlins, lui aussi. Mais après, je pleurais pour l'avoir tué. Misère.
On s'approchait de moi et je détalais. Je passais tellement de temps à éternuer que je m'étais convaincue d'être allergique à ma tribu ENTIERE.
Il n'y avait pas un jour sans que je hurle de désespoir en voyant toutes ces mignonnes frimousses me dorloter.
Sans déconner, c'est totalement déloyale. C'est comme frapper un enfant haut comme deux pommes qui vous tend une sucette. Et avec des lunettes, m'voyez...
C'est ce que je vis tous les jours. Enfin, que je vivais, avant que je ne me tire définitivement, avant de ne me tirer une balle dans la tête.
Tout comme ma mère avant moi.
Bizarrement, elle non plus n'a pas supporté les bisounours de cette l'île. Y a de quoi gerber, faut dire ; y a des licornes qui font des cacas papillons et des nuages arc-en-ciel. Notre île n'est définitivement pas normale, ni habitable pour des gens NORMAUX - mentalement. Autrement dit les gens comme vous ET moi, nous sommes d'accord ?
Alors voilà : tout comme ma génitrice, j'ai pris un radeau à l'age de 19 ans, et j'ai pris la poudre d'escampette. Enfin, plutôt le large, vu la situation.
J'ai écris une lettre à mon père – l'homme le plus gaga au monde. Je me demande comment ma mère l'a supporté. Enfin non, elle s'est faite la malle, donc la question ne se pose même pas, je suppose... – lui disant que malgré tout l'amour que j'avais pour lui, cette île me rendait simplement malade.
J'ai pas voulu mentir en disant que je reviendrai – c'était au-dessus de mes moyens à ce moment là.... – et rien que pour lui faire plaisir j'ai mis des BIIIP de cœur rose dégueulis sur le mot, histoire de... m'voyez ?
J'aime pas raconter des bobards, donc j'vous dirai pas que c'était le paradis après être partie. En fait, j'me suis échouée telle une baleine sur une autre île, à l'opposé de la mienne. Où les gens se tiraient dessus parce qu'untel lui avait pas dit bonjour, ou parce qu'au contraire il le lui avait dit – mais genre, pas quand il le fallait... m'voyez le genre ?
Bref, j'y ai passé... 2 semaines. J'ai failli me faire griller comme un porc, soit-disant parce que ma version « biche » était trop éblouissante de mignonitude... comme quoi, dans ce bas monde je n'suis pas la seule à être allergique à tout ce méli-mélo attendrissant qui fait partie de... ma génétique. Mais si je pouvais éviter de me faire manger en fréquentant ces gens, ça m'arrangerait.
IIer Partie : Ben du coup...
J'ai déguerpi comme vous vous en doutez. J'ai fini à North blue, sur Inu Town. J'ai été tellement bien accueillie que je me suis habituée à ce coin posé.
Au début, on me trouvait curieusement... bruyante et atypique ; juste pour tapage dans les bars et dans la rue où l'on me vis talochant des gens de-ci de-là.
Fallait me comprendre aussi : on m'a souvent insultée en me traitant de « adorable gamine » ou de « mignonne biche » ou de « gentille Bambi ». Aujourd'hui encore, ça me retourne l'estomac. J'suis pas une violente hein, mais faut pas non plus être vulgaire avec moi. Vous aimez quand on vous traite de tous les noms, vous ? Non, on est d'accord. Alors n'allez pas me dire que je suis excessive, hein, ça va me foutre en pelote.
Bon, après je ne vais pas me plaindre non plus ; ils ont vite compris le truc, et après, ils sont tous devenu gentil avec moi. Mais pas ATROCEMENT gentil, comme ceux de mon île. Nah, les gens du coin peuvent vous pousser une gueulante s'ils se sont levés du mauvais pieds, s'ils ont mis ledit pieds sur une peau de banane ou s'ils ont reçu une merde d'oiseau.
Des gens normaux quoi, comme moi.
Au début, j'étais un peu paumée. Déjà, comme je faisais yoyo entre ma forme animale et humaine, ce fut quelque peu complexe pour m'installer et trouver un boulot.
Mais un jour, Loolipop eut de la peine pour moi et m'embaucha comme serveuse en me disant : « Ta frimousse d'elfe va en attirer plus d'un ! Et puis, ton petit tour de magie plaît aux gosses ».
Mais je lui en voulais pas, à la vieille Loolipop. Elle avait autant de rides que toutes les années que j'avais vécue. Et puis, elle était marrante aussi la Loolipop ; elle avait ce genre de rire impulsif et communicatif à chaque fois qu'elle me regardait. Elle me disait souvent que j'étais aussi hilarante que son Bob, un genre de ratier croisé avec un Raton-laveur.
Je n'avais jamais compris avant de le voir se rouler sur le ventre au bon vouloir d'un client, la langue traînant au sol, puis subitement se redresser d'un bond pour tirer sur le caleçon du bonhomme qui dépassait de son pantalon.
Je crois que ce qui lui plaisait chez moi, c'était mes « faux airs instinctifs ». J'étais aussi incapable de cesser de sourire que d'un chat de vouloir boire du lait. Je ne peux physiquement PAS être méchante. C'est comme ça.
Bref, revenons à nos faons. Tout ceci pour dire que Loolipop m'a embauchée, en m'offrant même une chambre au-dessus de son bar-café-restaurant que je payais une misère pour ce que c'était.
Mes débuts furent chaotiques : nous dûmes mettre en place un système pour pouvoir servir les clients sous ma forme herbivore. Du coup, je finis avec un genre de cerceau comme chapeau sur lequel je posais le plateau quand je sentais venir un éternuement. Ce fut tout un entraînement, autant vous le dire...
IIIer Partie : Et puis...
Et puis un jour, je l'ai rencontré.
Howl.
Le compagnon le plus formidable qu'il m'ait été donné de rencontrer. Il est vicieux, sans cœur, hautain, vulgaire, de mauvaise foie et il hait les enfants – et la mignonitude au passage.
C'était un jour ensoleillé. Du coup, il faisait beau, m'voyez ? Du genre, supra beau, supra chaud. Alors y avait des mioches partout dans la ville. Ça courait, ça criait, ça jouait, ça chialait...
Et moi, je revenais du marché (facile les rîmes, mais je cherche pas à être poétique, soyons clairs). Je devais rapporter des carottes à Loolipop. Pis subitement, à ma droite, j'ai vu un attroupement de mioche. Enfin, ils étaient pas plus de 5 les mômes hein, mais ça piaillait tellement qu'on les aurait cru une centaine.
« -Tu crois qu'c'est mort ?
-Bah nah patate ça respire !
-Oui mais ça pue.
-Oui mais ça bouge !
-Mais c'est tout laid et puis tout gris.
-Mais non, c'est miiiiignoooon ça a un museauuuu comme mon chat.
-Non, comme un chien !
-Nah, comme mon chat, parce que mon chat c'est un roi ! ( nous noterons l'inexistance d'un quelconque lien avec un chat qui est roi, hein)
-Baah mais c'est mort moi j'vous dis, et maman m'a dit de pas toucher aux trucs crevés.
Vous voyez le genre de dialogue. Alors moi, je me suis approchée. Par curiosité. Parce que le mélange de « mignon » et « laid » et « puant » était parfaitement attrayant. Et vous parlez à une experte, hein.
Par terre se trouvait, l'air mort avec une odeur pestilentielle et une sale couleur, un genre de clébard touffu et moisi. Trop maigre pour être un réel prédateur. J'ai fait déguerpir les badauds et j'ai apporté de l'eau à la pauvre bête toute cabossée. Elle avait tellement de blessures cicatrisées qu'elle paraissait aussi lamentable qu'une marionnette désarticulée et abandonnée dans le caniveau.
Je me suis assise à ses côtés, et j'ai attendu.
Deux heures plus tard, elle s'est éveillée en grognant. Elle s'est mise debout avec d'énormes difficultés pour finir le cul par terre en position assise et les pattes avant tremblantes. Sa tête piquait systématiquement du museau et elle peinait à garder les paupières ouvertes.
-Si tu veux, je peux te nourrir ♥, fis-je au bout d'un moment de silence durant lequel elle ne sembla pas remarquer ma présence.
Lentement, sa tête pivota vers moi. Une touffe de poil semblait me masquer à sa vue, mais cela ne sembla pas lui poser problème. Elle éternua, et comme si cela lui avait arraché toute son énergie, elle se coucha. Enfin, plus exactement ; elle s'écroula.
Je ramenais mes genoux sous mon menton et patientais encore un peu. Finalement, je m'en allais ramener ma course à Loolipop.
Je lui demandais de me donner des restes pour une bestiole mourante, et elle ne me reprocha pas mon retard de 2h. Je retournai ensuite auprès de mon ami.
Il n'avait ni bougé, ni changé. Je lui plaçais une gamelle sous le museau, bourrée de nourriture du restaurant. La seconde suivante, l'animal mourant devenait une bête sauvage dévorant mon cadeau.
-Bon, ben je suppose que t'avais faim.♥
L'animal rota et se laissa tomber sur le flan, l'air satisfait.
-Surtout, ne me remercie pas. ♥
Ses yeux pivotèrent vers moi, puis se fermèrent. Je soupirai et me levais.
-Et bien, bon courage à toi. Je reviendrai dans quelques jours ici, voir si tu n'es pas crevé. ♥
Il ne bougea pas plus. Je fis la moue et pris le chemin du retour vers le restaurant.
Le soir même, je sortis les poubelles à l'arrière de notre établissement, et quelle ne fut pas ma surprise quand je vis le clébard assit juste devant la porte.
J'allais tout d'abord me débarrasser de la poubelle puis revins face à lui.
-Tu as faim, c'est ça ? ♥
Sa queue se mit à remuer mollement, comme s'il était même incapable de remuer la queue correctement.
-Bouge pas, je reviens.♥
Lorsque je fus de retour, je tenais une énorme cuisse de viande crue que je lui fourrais sous le museau. Il la renifla et détourna la tête en fronçant son museau, l'air de me dire que c'était écœurant.
-Tu vas quand même pas faire ton difficile ! T'es un carnivore ou pas ? Alors mange ça. ♥
Mais il n'y avait rien à faire ; il snobait la cuisse. Je me redressais.
-Tant pis pour toi, je ne vais pas non plus me plier en quatre pour toi.♥
-Tu la mangerais, toi, c'te merde ? Non, alors c'est la même pour moi. Je veux un truc que toi tu mangerais, banane, pas qu'un cleb's boufferait. Cuit, de préférence.
-.... v'là le chien qui cause. ♥
Il avait juste entrouvert la gueule et la voix était bel et bien sortie de son gosier. Une jolie voix d'homme, bien virile et presque raffinée.
-Et tu voudrais quoi ?♥
-...
-Ton silence ne m'aide pas à croire au fait que je viens de t'entendre parler, tu sais.♥
-...
Je fis la moue. Mes oreilles de faon gigotèrent. Je rentrais, et revins avec un plat de raviolis que je tendis à la bête. Il le dévora.
-C'est quoi ton petit nom ? ♥
-...
-Bon, alors je t’appellerai Ravioli. Je trouve que ça te correspond bien. Et puis ça fait penser à Dégueulis.♥
Il grogna et me foudroya clairement du regard. Qui a dit que les chiens n'étaient pas expressifs ?
-Mon nom à moi c'est Howl, morveuse.
Je lui fis mon plus beau sourire, attendrie par le surnom qu'il m'avait donné.
-C'est obligé, tes petits cœurs dégueulasses à la fin de tes phrases là ? Ça me donne envie de dégobiller.
-Ah, ça. Malheureusement, j'y peux strictement rien. Mais Ravie de te rencontrer Howl. ♥
Et je n'avais jamais étais aussi sincère.
Je ne lui dis pas mon prénom, de peur qu'il ne cesse de me filer des surnoms du style de « morveuse » et ne se mette à m'appeler Bambi. Il était le seul à ne pas le faire.
Les jours suivants, je le nourris et l'accueilli dans ma chambre par mauvais temps ; mais en règle général, il partait vagabonder et ne rentrait que pour manger. Il m'expliqua qu'il était à la recherche de quelqu'un. Je ne lui demandais pas qui.
Il m'avoua aussi que s'il parlait si peu, c'est parce qu'il en était incapable. Chaque phrase le fatiguait et lui retirait son énergie. Du coup, pour l'économiser, il se faisait passer pour un chien. Un vrai, j'entends.
Quelques mois plus tard, ma curiosité l'emportant, je lui demandais pourquoi il était un chien. Il ne voulu par me répondre de suite. Mais le soir venu, il m'expliqua son histoire.
Howl avait été un prince dans une contrée lointaine. Un prince magnifique qui faisait fondre toutes les femmes mais leur brisait le cœur. Il était riche et avait absolument tout pour lui. Il n'y avait qu'un seul soucis : il était bourré de tous les défauts qu'un homme puisse avoir. Il était ambitieux, cupide, narcissique, de mauvaise foie, menteur... bref, la totale.
Et puis un jour....
« -La malchance m'est tombée sur le coin du museau : une saleté de bonne femme s'est éprise de moi. Je l'ai inconduite, et elle m'a maudit : Je vivrai l'éternité sous cette forme jusqu'à ce que je devienne meilleur... L'ennuie, c'est que ça fait 40 ans maintenant, et que j'suis toujours ce bon vieux cabot puant bourré de puce... »
Ça, c'était une sacrée histoire. Le prince sorti tout droit d'un conte de fée. Manque de bol pour lui, il avait loupé la sortie vers le happy end. Si c'était pas malheureux, ça.
Et là, je lui avais posé une question qui m'avait intriguée et qui avait levé un grand mystère sur ma vie de misère (héhé, plus recherchée la rîme là, non ?) :
« -Mais, Howl... y a un truc que je comprends pas. C'était une sorcière la nana ? Comment elle a fait pour te jeter ce sort ? ♥ »
Il s'était vigoureusement gratté l'oreille avec sa patte arrière avant de me jeter un de ces coups d’œil de chien drogué.
« -De la même façon que toi tu te transformes en faon misérablement adorable. Avec un fruit du démon, pardi.
-Un quoi ?♥ J'avais répondu, ahurie. »
Il s'était soudain redressé et m'avait regardé longuement avant d'exploser de rire. Je lui avais lancé un coussin, mais ça ne l'avait pas calmé. Moi, ça m'avait sacrément gonflé.
« -Sans déconner, tu sais pas d'où te vient ce pouvoir ? Avait-il demandé. Ça alors, et tu t'es jamais demandé comment ça se faisait que TOI tu pouvais le faire et pas les autres ? Ajouta-t-il alors que je secouais la tête à sa précédente question.
-Ben, j'étais haute comme trois pomme et puis un jour, pouf, j'ai éternué dans mon berceau et j'me suis retrouvée faon. ♥ Quelques mois plus tard, ma mère disparaissait. Ça avait été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase ; c'est ce que mon père m'a dit en tout cas.♥
-Ma pauvre lucette. Tu as simplement et purement dû bouffer un fruit du démon, je sais pas comment, et certainement que toi non plus, mais t'as bien dû en gober un pour te retrouver comme ça. A tous les coups c'est le fruit du Faon, un Zoan. Avec la capacité de mignonitude. Ça expliquerait la raison pour laquelle tu fais craquer les gens, que tu sois en colère ou insultante. Et ça expliquerait le coup des cœurs quand tu causes, aussi. Parce que on peut pas le nier. T'es mignonne, sous ta forme animale, pas comme moi. »
Et là, je m'étais cassée. C'était la première fois qu'il m'insultait, et j'avais été atrocement vexée que lui aussi s'y mette. Et pis, il m'avait donné à réfléchir, le bougre.
IVer Partie : Résultat...
Ce fut ainsi que le mystère de ma malédiction à moi fut résolue. C'était pas aussi mélo-dramatique que l'histoire de Howl, mais BIIIP à la fin, c'était fichtrement BIIIP !!! J'avais rien demandé moi.
Ou alors j'aurai pu me changer en dangereux tigre. Ça aurait claqué ça, un tigre !
Du coup, les mois qui suivirent, je me consacrais à l'étude des fruits du démon. Et effectivement, c'était quelque chose. J'en appris énormément, dont notamment un détail important : J'étais SENSEE pouvoir gérer mes transformations et mes pouvoirs. La question, c'était comment.
Depuis que j'étais à Inu Town, j'étais parvenue à réduire mes éternuements à quelques fois par jour, grâce à des médicaments qui apaisent mes allergies. Et puis, soyons honnête ; être loin de mon île natale m'avait aidé. Quand je vous disais que j'étais allergique à ma tribu, c'était pas des conneries !
Je vais maintenant en venir à mon départ de Inu Town. Non parce que j'ai beau aimer cette île, y avait de toute façon pas moyen que j'y pourrisse.
C'est Howl qui m'a convaincue. Du jour au lendemain, il a décidé qu'il devait se faire la malle.
Il m'a dit qu'il était resté plus longtemps que prévu – en partie pour moi, ça je le sais – et qu'il était temps qu'il reprenne ses recherches. Et c'est là que j'ai réalisé que ça faisait bien trop d'années que j'avais mis les miennes à la trappe.
J'étais partie pour deux raisons de mon île ; La première, vous la connaissez, je pouvais pas me résoudre à rester plus longtemps ; la seconde est, au cas où vous ne l'auriez pas compris, trouver ma mère, la regarder droit dans les yeux, et lui reprocher de ne pas m'avoir embarqué avec elle.
C'est vrai, de quelle droit s'était-elle permise de décider si oui ou non, cette île était faite pour moi, ou moi faite pour elle ? Elle aurait pas pu se douter que, son sang coulant dans le mien, je fut comme elle : Intouchable à la niaiserie du lieu ?
Mon père n'a jamais voulu me dire pourquoi elle était réellement partie, et surtout POURQUOI elle était venue sur cette île. Si elle était aussi irascible que moi envers la mignonitude, comment a-t-elle pu s'éprendre de mon père et rester assez longtemps pour m'avoir, et ENSUITE décider de laisser tout le beau monde en plan ?
Il me semble que j'avais droit à mes réponses. Sinon, comment j'étais sensée me construire ?
En outre, et je pense que c'était le détail le plus important : Je ne pouvais me résoudre à laisser partir Howl sans moi. Après plus d'un an passé à ses côtés, je m'étais tellement faite à sa présence que je le cherchais des yeux quand je ne le voyais pas. Vous allez peut-être me prendre pour une fille qui ne sait pas ce qu'elle veut mais... j'avais trouvé – en quelque sorte du moins – mon « prince charmant » à moi. N'oublions pas que je suis une femme, tout de même ! Une femme mal dans sa peau de biche, mais une femme avec un cœur, non mais !
Vous l'aviez donc compris, j'étais tombée amoureuse de mon compagnon à quatre pattes au caractère de chien – ahah. Bien entendu, il n'en a pas la moindre idée. Du moins, je l'espère... mais étant donné que je ne suis pas extrêmement expansive émotionnellement parlant...
Ver Partie : En Bref...
Résultat, quelques jours plus tard, après des adieux larmoyants ( pas de moi mais des habitants de Inu town, hein ) – et après avoir utilisé mon salaire pour acquérir un petit radeau assez grand pour deux – nous avions pris le large.
Je mentirai si je disais que mon père ne me manque pas, que les habitants de Inu Town non plus. Mais je ne regrette pas d'être partie avec Howl. J'avais peur de moisir ici, avec une petite vie tranquille...
Mais nous n'avons pas eu une vie facile, par la suite. Nous sommes restés longtemps des clochards, jusqu'à ce que Howl décide que je devienne une chasseuse de prime. Je n'y connaissais strictement rien, mais lui, même en tant que chien, était un excellent professeur. Je ne pouvais douter de ses capacités tant ses conseils étaient avisés et précis : il savait clairement ce qu'il m'enseignait.
Le temps de mon entraînement de base ( c'est à dire un an pour acquérir un niveau qui lui semblait respectable pour que je ne finisse pas crevée dans un caniveau ) je trouvais un petit job de pâtissière très... instructif.
Mais Howl comme moi finîmes par avoir la certitude que je ne serais jamais vraiment douée au combat. J'étais aussi incapable de frapper fort au corps à corps que de contrôler mes transformations. La solution miracle fut que je m'achète un fusil. Un bon gros vrai fusil de chasse suffisamment léger pour moi. Et je devins une vrai professionnelle de la gâchette, ça je peux le dire sans mentir ! De plus, je parvins – après une multitude d’entraînements plus extravagant les uns que les autres – trouvé une technique spéciale sous ma forme animale. En outre, plus le temps passe et plus je parvins à maîtriser ma capacité de mignonitude. Mais il reste du travail, restons honnêtes.
Cela fait maintenant deux ans que je suis une chasseuse de prîmes. J'ai 24 ans et j'en parais 6 de moins. Je suis toujours aussi mignonne, malheureusement, et je fais fondre les cœurs sur chaque île où je passe.
Maintenant, Howl et moi voguons au grès du vent sur North Blues, sans réelle destination... Mais on a tendance à tourner en rond, tout de même.
Du coup, on a décidé de soit : 1) Se trouver un équipage pour aller sur Calm Belt ou traverser Red Line. 2) S'engager dans la marine ou faire semblant pour... aller sur Calm Belt ou Red Line. 3) … chercher une meilleure solution pour éviter de devenir pirate pour avoir un équipage.
Voilà où Howl et moi en sommes... Pas gagné, hein. Du coup, pour l'instant on va tranquillement visiter toutes les villes de North Blue à la recherche de la vilaine sorcière et de mon indigne mère.
Caractère
Bambi, c'est la môme la plus scandaleusement adorable que j'ai eu le malheur de croisé dans le caniveau.
Elle a débarqué dans ma vie comme une merde de pigeon chié sur ma truffe. Et elle m'a salement collé au museau à partir de ce jour. Tenace la merdeuse.
Bambi est comme une brise de fraîcheur. Elle aimerait être une tornade et tout foutre en l'air sur son passage, être un violent tsunami qui traumatiserait les esprits pour les marquer à vie de son apparition. Bambi, elle aimerait être tout, sauf elle-même. Manque de bol, elle peut pas plus se dépêtrer de sa peau que moi de mes poils.
Quand elle ne se concentre pas pour être une garce, tout son être naturel resurgi pour émouvoir et distiller une senteur florale et une bonne humeur contagieuse autour d'elle. Peut-être bien que c'est la raison pour laquelle je l'ai prise sous ma patte. Même quand elle veut s’énerver, elle me fait rire et son regard – qui voudrait bien me foudroyer – ne parvient qu'à faire fondre mon cœur de canidé. Tout simplement parce qu'elle a un truc. Un truc immanquable, un truc insupportable, un truc effroyablement et indescriptiblement flippant : Elle fait tourner les têtes à 180° avec un simple putain de sourire. Un sourire qui a le pouvoir de vous vriller les tripes et de marquer au fer rouge ses adorables mimiques dans votre cerveau.
Même si je le voulais, je pourrais pas me débarrasser d'elle. Elle est comme une drogue. J'ai beau haïr ce qu'elle incarne, je ne peux pas la haïr, elle. Ce serait comme... Avoir peur du noir et Haïr la lune parce qu'elle apparaît que la nuit. Bon, je suis pas un poète, mais vous avez dû saisir l'idée. Peu importe combien on ne peut pas supporter les choses mignonnes, on ne peut que l'aimer, Elle.
Elle se donne beaucoup de mal pour être une peste, et la plupart du temps, elle y arrive. Tenter d'engager une conversation avec elle pour parler de la pluie et du beau temps reviendrait à se faire brûler sur un bûcher. Bambi peut répondre d'une manière cinglante que son visage restera souriant, doux et attendrissant. Il lui faut une extrême concentration ne serait-ce que pour parvenir à froncer les sourcils.
Ah, mais s'il y a une chose qu'elle sait faire, c'est bouder. Elle est la reine du boudinage, car la moindre petite contrariété la met de mauvaise humeur : Le simple fait de VOULOIR s'énerver contre moi et de ne pas y arriver la fait bouder. Voyez le topo....
Le soucis, c'est qu'elle est encore plus charmante quand elle boude, la bougresse. Sa moue adorable, avec sa lèvre inférieure avancée et ses petites ridules entre ses sourcils ainsi que ses yeux d’écureuil – ou devrais-je dire de biche – n'aide pas à la concentration. Je connais cette expression par cœur et elle est capable de la garder une journée entière. Du coup, je passe mon temps à éviter que cela ne se produise. Car si les femmes sont des emmerdeuses en règle générale, ce n'est rien en comparaison de lorsqu'elles boudent.
Bambi est une vrai emmerdeuse vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Elle est mon égale... au féminin, sur deux pattes et en moins poilue... Il est cependant vrai qu'elle passe son temps à vouloir être celle qu'elle n'est pas et ne sera jamais. Elle joue les durs – elle est sacrément forte à ce petit jeu là – , passe son temps à rabrouer les gens – si elle les connaît pas c'est encore mieux – , à tenter d'être vulgaire – tenter parce que quand des BIIIP coupent la parole c'est pas facile – et cherche sans arrêt à s'attirer des ennuis. Parce que oui, mademoiselle aime l'aventure, et SURTOUT les EMMERDES par-dessus TOUT. Et elle est très douée à ce petit jeu là.
Bambi est une tendre biche. Elle a un chamalow à la place du cœur, et ne pense jamais que quiconque puisse être foncièrement mauvais. Elle croira toujours l'enfant et le mendiant, et donnera tout ce qu'elle possède à un écureuil qui la regardera trop fixement. Elle se fait des films sans arrêt, elle a peur des lapins (oui parce que d'après elle, ils sont vicieux, mais m'est avis que c'est plutôt parce qu'ils sont craquants ) et comme tout le monde à pu le comprendre, elle hait la gentillesse, la politesse, tout ce qui est mignon et/ou attendrissant. Elle fera tout pour qu'on lui parle mal – si on l'insulte, c'est encore mieux – et plus le temps passe plus elle apprend à injurier de façon détournée, de façon à ce que les BIIIP ne l'interceptent pas.
Bambi adore inventer des expressions qui n'existent pas. Elle aime traiter les choses de « foireuses » ou de « moisies ». Parfois, elle se prend pour un homme et parfois pour une femme qui se la joue sexy. Elle a juste jamais compris que ça ne lui servait à rien vu qu'il lui suffit d'un regard pour qu'on soit raide d'elle.
Bambi, même lorsqu'on pense l'avoir cernée, nous surprend en usant d'une pirouette qui lui fait faire l'exact opposé de ce à quoi on s'attendait venant d'elle.
Je l'ai vu se réveiller du mauvais pieds et bouder d'un air morose en refusant même de se laver ; mais je l'ai aussi vu virevoltant dés le matin avec un sourire à fendre les cieux pour me faire le petit déjeuné. J'aurai pu dire qu'elle opère des changements bipolaires, mais je pense que c'est seulement une question d'instinct. C'est connu : Chasse le naturel et il revient au galop. C'est exactement cela qui se produit avec elle. Son essence même veut qu'elle soit l'incarnation d'un ange, tandis que ce qu'elle désire elle après avoir grandit et s'être forgé un caractère, c'est de ne pas être un ange. Alors même qu'elle en est incapable, étant donné que c'est une part intégrale d'elle. Je pense qu'elle ne le réalisera jamais vraiment, même confronté à cette réalité. Elle vit dans un pur mensonge car elle se hait : elle hait ce qu'elle hait, ce qu'elle n'arrive pas à devenir. Un jour peut-être cette complexité se résoudra d'elle-même.
J'ose seulement espérer qu'elle ne trouvera pas la paix intérieure sur son lit de mort.
Howl, son fidèle compagnon, pour le meilleur et
surtout pour le pire
surtout pour le pire
Physique
La première fois que je l'ai vu franchir le seuil de mon bar, j'ai cru que mon cœur m'avait définitivement lâché.
Sans déconné, cette p'tite midinette m'a rendue toute chose et a fait voleter des papillons dans mon ventre comme si j'avais de nouveau 14 ans.
Elle avait ouvert la porte brutalement et se tenait droite comme un i de toute sa petite taille. Ses habits sales et tout abîmés ne la mettaient pas en valeur, et pourtant, même en souillon on aurait dit une princesse. Comme cette fille dans les contes pour enfants là, cendriller-machin.
Son visage couvert de poussière mettait ses yeux en valeur comme seule la saleté peut mettre des diamants en évidence. Des yeux bleus-gris si grands, si doux et si.... froncés. Non mais oui, parce que ses sourcils étaient si collés à ses yeux qu'on avait l'impression qu'ils ne se décolleraient jamais.
Ses cheveux, aussi blancs qu'un nuage d'été dans un ciel bleu, entouraient son adorable minois en forme de cœur telle une crinière de lion, et dans celle-ci surgissaient deux très longues oreilles.
L'ensemble lui conférant une apparence sauvage que les éclairs lancés par son regard raffermissaient.
Son corps frêle construit tout en finesse, ne semblait pas capable de contenir un muscle – et pourtant beaucoup vous diront que c'est foutrement trompeur, surtout mes clients, si vous voyez ce que je veux dire... - avant que Howl ne décide dans l’entraîner dans mon arrière cour. Maintenant, en plus d'être fine elle a le corps d'une jeune athlète, ce qui lui confère une apparence moins chétive et plus mure.
Cependant cela ne suffit pas à la voir comme une femme plus qu'une jeune femme. Même si son corps le démontre, son visage qui ne vieillit pas garde son air enfantin très féerique, presque elfique. Son rire est pareil au cristal et sonne comme un carillon de mariage ; il donne des frissons et apporte une paix intérieure et une bonne humeur que seuls les anges devraient être capable d'apporter. Son sourire apaise les cœurs les plus sombres et son regard ragaillardi les âmes les plus déchues.
Ses mots, par contre, c'est une autre histoire... quant bien même elle a une voix splendide, sa langue et comme celle d'une vipère : elle se dresse et attaque aussi durement qu'il lui est possible. Mais on lui pardonne tellement vite...
Loolipop, sa Patronne et première réelle amie,
même si j'suis vieille
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Derrière l'écran :
Prénom : Bambi c'est bien
Age :19 pigeons
Aime : Bambi
N'aime pas : Les chasseurs
Personnage préféré de One Piece : Roux, Ice, le méchant déguisé en Panda, même s'il se prend pour un Grobill.
Fait du RP depuis : mes 12 ans
Disponibilité approximative : tous les jours selon la motivation...
Comment avez-vous connu le forum ?Par Rachel
Age :19 pigeons
Aime : Bambi
N'aime pas : Les chasseurs
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Comment avez-vous connu le forum ?Par Rachel
Dernière édition par Bambi le Mar 4 Fév 2014 - 18:09, édité 4 fois