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Journée Blanche.


Tout en haut de la colline. Perché au-dessus d'un rocher, j'observe l'agitation des fourmis malmenées. La tempête du désert guette l'étrange outil humain et je calque ce chaos et l'enferme dans mon regard. Et toi l'amie des flammes, je te vois perdante.

D'une main de fer, j’écraserai les braises, je ferai plonger l'innocence dans cette lave. Monstruosité jaunâtre qui flambe la terre. Crachat de l'enfer noir qui oxyde l'atmosphère. Et pendant que je me fume un cigare du haut de ma cachette, je savoure ce moment d'ivresse... La vue envoie du rêve.

Je pourrais devenir le Gardien de Whiskey Peak... Je pourrais les renvoyer infimes dans le ciel. Ma récompense en serait grande.

Mais, le temps m'appelle.



Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:07, édité 8 fois

    Je me souviens de ce temps indiscipliné. Une première vague du passé qui arrive enfin à destination sans pour autant franchir les étapes. Griller les feux rouges, carboniser ses adversaires. Voir les cactus se dessécher de l'intérieur.

    Je pointe mon heure d'arrivée. Katana, levé vers un ciel pourpre. Je suis l'être élevé qui repousse les barrières de la vie. Je dépasse mes limites et je deviens la lumière ardente. J'empêche les faibles d'y voir clair et je guide les plus forts vers un chemin noir.

    Sur le bitume au présent.

    Et je vous regarderai faire les marioles de haut. Je serai la fureur dans vos têtes. Je serai le dragon doré qui survolera l'île afin d'y répandre la misère et la souffrance. Mes jambes renaîtront dans l'espoir d'une flamme bleue et je fendrai le fardeau porté par l'Ether. Je briserai mes chaînes pour épouser l'air et frôler les éclairs d'Ener.



    Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:08, édité 1 fois

      Il n'y a rien en bas de la montagne. Tu es herché en dessous des graviers qui façonnent ton esprit. T'abandonnes l'apaisement de la force. Tu te câlines dans les nuages de l'optique. Tu te files un mauvais coton, je t'aurais prévenu. Le calme de cette oasis vide fréquente la dépression. Tu dois fuir l'animal autoritaire. Tu es l'original source de l'ordre. Aère tes pensées, délivre-toi de la fin !

      Tu es l'éternel Petit Prince des Ténèbres. L'ami de l'innocent panache qui serre l'abandon. Comme le défi, tu glorifies la lutte, tu t'imposeras devant le vice. La merveille terne qui éteint la faiblesse. Simplicité du paradis blanc qui réduit le néant. L'empathie que tu n'as pas. Tu rages de ton manque de compréhension. Minable rat sans-abri. Tu t’empiffres de péchés mortels... Le rideau achemine tes cauchemars.

      L'impuissance de ton état te fait réaliser la grandeur de ce désordre. Capitaine... Whiskey Peak...

      Ton calvaire est encore petit...

      Car, l'abîme te chasse.



      Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:12, édité 1 fois

        L'oubli de la frontière docile. Une dernière évidence de l'avenir qui prépare son départ en échouant son accélération. Geler l'individu violet, rafraîchir sa gueule. Fumer cet artifice verdoyant de l'extérieur.

        Tu tranches la fatalité à ton expédition. Sabre laser, baissé derrière un vide oppressant. Tu es le néant creux qui accepte l'impulsion de la mort. Tu enfiles le danger et tu deviens le mal insensible. T'aides les forts à y perdre salement et tu bernes les plus faibles dans une prose blanche.

        Sur le trottoir, au bas-côté du futur.

        Et tu les mépriseras dans la destruction. Tu es le marionnettiste. Tu es la raison de leur amusement. Tu es le surhomme anodin qui écrase le continent de l'abondance et du bonheur. Un architecte incompris ou un artiste populaire ? Tu disparais dans la menace d'une indifférence avisée et t'affirmes l'inconscience remise entre tes mains. Tu es guéri. Libéré pour l'éternité. Éloigné de l'absence, tu touches l'obscurité de la chute.

        Vers ce monde où tu deviens...
        L'un des douze singes.

          Le roi de droite et le roi de gauche, le vieil illusionniste, l'ancienne vertu, le pape, le mendiant volontaire, l’ombre, le scrupuleux de l’esprit, le morose devin, l’âne, le plus hideux des hommes...

          Et tu es l'ironie invisible.


            L'actuel conquérant intériorise l'initial doute passé. Il accomplit son but en franchissant la ligne blanche. Et je suis en retard, je bous comme une armée d'H20 à 100 degrés. Je fuis le fond de la casserole pour m'échapper à la chaleur qui brûle la peau des hommes. J'accède avec difficulté à ce désert asséché par le fardeau des faibles. Alors je reprends le mien et je régresse.

            Je régresse pour mieux évoluer. Me voilà en tant que Chameau. J'accorde une unique chance à mon âme de trouver la subtilité de notre air polluée. De notre ère immorale, terre de profanes.

            J'admire la nature dans sa reconstruction. Elle s'adapte au mal qui la ronge. L'abus d'une main de chair qui hait sa propre mère. Que des manipulés qui ne savent plus où mettre les pieds, alors ils écrasent la semence et détruisent les arbres sacrés pour quelques poignées de berrys. Aberration post-moderne de l'ennui qui vient se poser sur mes mirettes.

            Véritable icone de la paresse.

            Héros du violent gouvernement. Tu veux soulager ta conscience sur cette île de misère et de malheur. Je vais démolir ton honneur. Je serai le médiocre spectateur qui brille d'espoir. Tu vois la différence invisible ? Ah non... Tu es Sloth ou Sotte ?

            Je conteste ton nihilisme rebelle hors de tes pattes. Tu es malade... Atteinte du Shopenhaurisme. Prisonnière de l'instant Zéro. Proche de la compagnie, tu frôles la clarté du triomphe.  

            Qui es-tu vraiment ?


            Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:17, édité 1 fois
              La question sans mot trouve un écho à l'intérieur. Elle résonne contre chaque paroi, comme le silence qui nous entoure toi et moi, Mizukawa. Je l'entends, je la comprends. Elle marque même mes lèvres d'un sourire triste, reflet du creux qu'il y a à l'intérieur.

              Ta mort ou la mienne.

              Le spectre de cette dernière trône dans chaque silence. Je le sens. Sur moi, tout autour de moi comme à l'intérieur. Je voudrais qu'il m'étreigne mais je n'ai pas encore trouvé le bon compagnon de danse.

              Honore-moi.

              Veux-tu être ce compagnon, Sutero ?


              Hey Invité...Tu... Voudrais bien ... essayer de me tuer ?


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              La réponse fait mal et elle cherche la paix à son bord. Oui, elle habite sur un bateau, navigue sur les flots, elle part à la conquête de Calm Belt...

              Le silence harmonieux. Elle murmure la rumeur d'une pièce, comme la falaise qui clame sa puissance. Et dans la tyrannie délaissée, je me ris de cette valse à huit temps. Je me démarque du lot en esquissant un pas dans le vide pour épouser la voûte cendrée. L'issue de cette danse est déjà écrite. Je m'oppose à une quelconque fin heureuse. Je veux ressentir ton malheur qui affecte l'extérieur.

              Comme tu ressens la réalité qui s'impose devant toi. L’Éther s’essouffle d'un regard et le ciel tombe par vagues, il crève comme un soufflet. Le petit prince ne fait que se réveiller dans la pénombre. Tu l'éprouves. Ensuite, je chute d'un pas classique et je tourne sur moi-même. J'évite tes mauvaises ondes et je relâche le Titan Oretus Awakuzim.


              Ça fait déjà tant d'années que je suis enfermé. Que l'on m'a condamné à errer comme damné. En enfer, à quelques pieds sous terre sans aucune lumière.


              Autrefois, j'ai perdu l'épouvantable épouvantail. L'étranger. Un déprimé qui ne souhaitait que mon bien.

              Nous continuons le bal.

              Est-ce un mal ? Est-il vraiment nécessaire ! Sais-tu ce qui va se passer si nous nous acharnons ! Non ! Tu ne le sait pas ! Eh oui, je sors de mes gonds. Non, je ne surjoue pas l'aristocrate pour te prendre par les sentiments.

              Rappelle-toi...

              Tu m'as invité à vaciller.

              - Je ne veux plus te faire la cour. C'est stupide. Il n'y aura pas de toi ou moi. Nous allons finir comme Roméo et Juliette... Nous mourrons ensemble.



              Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:21, édité 1 fois
                Un homme qui sait parler des belles choses à une femme comme moi.

                Mais un homme qui, pour l’instant, ne dit que des mots qui font offices de promesse. Tu parles de mort sans m’en montrer la couleur, sans me prouver que tu peux me la tendre. Comme tant d’autres avant toi qui m’ont tant promis sans jamais me donner ce que je souhaite par-dessus tout. Et qui on finit dans les bras d’Hadès à ma place.

                A chaque fois, le même cercle vicieux et la même cruauté. Je me languis toujours un peu plus de ce qui m’attend ailleurs, en m’immunisant à chaque combat à ce que je veux le plus.

                J’attends une belle fin.

                C’est la seule condition que je t’impose. Un combat à la loyale, un beau combat, nous offrant à tous deux la possibilité d’exprimer pour la dernière fois cette bête au fond de nous qui n’en démord jamais. Et comme une promesse, ma main droite vient prendre mon sabre et te le présente humblement. Lame en avant, d’ores et déjà prête à te trancher. J’ai d’ailleurs déjà donné un coup de pointe.

                J’étais ici pour d’autres. Mais je t’ai trouvé.

                Toi.
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                Une femme qui ignore la vie.

                L'abjecte créature enfermée au purgatoire me supplie d'ouvrir les portes de l'Enfer. Que veux-tu Awakuzim ? Que veux-tu que je fasse de cette dame qui me demande une belle fin. En serait-ce une si je te relâche ? Mais ta force n'est d'aucune utilité face à la paresse.

                Laisses-moi regarder le vert de ses mirettes. Je contemple l'éternelle vertu qui fait battre mon cœur à tout rompre. La patience absorbe mon mal et je reste quelques instants de plus à savourer ce moment de menace.

                Je veux te parler de vie avec passion. Te faire ressentir la pâleur de la mort. Je récuse la belle fin et je te le démontre en restant immobile face à ton attaque. J'accepte la douleur et le cruel sort qui m'a amené à te rencontrer.

                Contrairement à mes semblables avant moi, je ne te promets rien. Je regrette d'être celui qui peut te délivrer de ton délire. L'apathie me noie et je salis cet interlude avec le mépris. Le temps va trop vite et la mort est une petite mamie qui fait ses courses au hasard au marché. C'est aussi une nonne qui refuse de prendre dans ses bras, les péchés capitaux.

                Et comme le destin est allergique à la paix, il nous a réunis. Alors je me précipite dans la candeur des mots pour te résonner. Je veux t'éloigner du chemin noir. J'espère être la conséquence qui t'affranchira de ta pensée immorale.

                - T'as déjà vu la terre d'en haut ? Il y'a tant de beauté dans ce monde et tu veux le quitter ?


                La bête au fond de moi se braque et je me meurs.

                Je disparais.


                Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:23, édité 1 fois

                  Je suis un homme invisible, un corps blessé, une âme effacée, un cœur déchiré qui ne suit que son instinct de survie.

                  Survivre ? Pourquoi continuer d'exister quand on peut simplement vivre. Et la vie me parle, les choses autour de moi me murmurent des mots qui n'ont de parole que la liberté. C'est elle qui mène notre danse et si nous sommes là, c'est bien pour une raison que je ne cherche pas à savoir. Car je sais pourquoi.

                  Le savoir se glisse au creux des choses invisibles. Et il n'y a d'invisible que sa notion. J'ai le pouvoir d'être mort aux yeux de tous. Je ne suis qu'un pirate vagabond qui préfère nager dans son esprit fou au lieu de rester assis dans la machine du malheur. Je ne suis pas l'objet stable que vous voulez faire de moi. Je ne serai jamais l'essence de votre train mécanique.

                  Je peux voltiger, voyager et m'éterniser dans les immensités.

                  Et il a fallu cette rencontre pour me faire comprendre. Ressentir le froid de ton corps usé, t'as vieilli et t'as pas changé.

                  Je grandis et je change constamment.

                  Par ma volonté qui tonne une foi souriante.

                  Dans les lumières aveuglantes.

                  De nos illusions.


                  Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:24, édité 1 fois
                    Il n'y a pas besoin d'avoir vu la terre d'en haut pour savoir qu'elle est pourrie jusqu'à la moelle.

                    La lame sortie de son fourreau, répondant à tes assauts, je suis tes mouvements même si je ne te vois plus. Tu as disparu pour venir me chatouiller, sans comprendre que c'est l'odeur de ton propre sang qui me guide jusqu'à toi. Les quelques gouttes qui jonchent la terre m'aident à suivre tes traces, m'aident à savoir ce que tu prévois. Ton corps te trahit, c'est toujours lui qui lâche en premier...

                    Tu marches sur des crânes, Sutero. Depuis tout ce temps, c'est des morts que tu piétinnes sans le savoir. Ce monde est souillé de sang jusqu'à son noyau et c'est justement parce que cette terre morte est magnifique que je me dois de la rejoindre.

                    A quoi cela sert d'être encore, de persister, puisque de toute façon, nous retournerons tous à l'état de poussière ? Je désire juste un raccourci vers l'inévitable, est-ce si mal ? Une estoque manque de te faire perdre la jambe. Manque seulement. Je n'éffleure que ton tissus et tu me fais danser encore.

                    Ici, il n'y a pas de vie. Il n'y a que des morts qui font semblant d'être vivant.

                    Je me stoppe un temps et attrape mon gant entre deux doigts. Ce dernier tombe mollement par terre, dévoilant une main blanchâtre, la paume recouverte d'une surface noire...

                    Je me dois de t'ouvrir les yeux...


                    Hey Invité...Tu... Voudrais bien ... essayer de me tuer ?


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                    Tu ne nous es plus là, Innocence.

                    Je sais très bien où je mets les pieds. J'hurle aux midis poilus ma force éternelle. J'ai tant aimé de n'avoir pas connu la joie. Je ne saurais te décrire l'instant invisible qui transforme les secondes en infini. Le temps s'arrête devant mes yeux écarquillés et je souris à cette impulsion qui me guide vers la lumière.

                    Une lumière aussi noire que la paume de ta main.

                    J'attends l'affront certain et mes ténèbres enlacent ma lame. J'apaise mon être par la patience et il y trouve du courage pour savoir répondre à l'ignorance. Tu n'es qu'un poison au goût de rose. Puis je me tourne vers un rire héroïque qui reflète mes désirs.

                    Dans l'odeur insaisissable de nos regards, l'air perçu de ma vague sombre éclate dans une onde de choc. Nos sens sont reliés par l'arbre de la vie. Pourquoi ignores-tu la sueur de ton front ? Je ne nie pas ta détresse, car mon petit prince récuse mes péchés. Il est porté en désamour sur sa planète acquise, mon esprit enfantin. Coupable d'avoir oublié ce que je suis.

                    Je suis un voyageur aux frontières absentes. Pirate d'illusions, fugitif du gouvernement mondial. Je suis las d'être pourchassé.

                    - L'ombre de la mort fait de manières, d'artifices visibles, d'arbres pas plus que poussières. Perception du monde étendu en une seule cendre. Mais les feuilles saintes se déposent comme pour assembler un puzzle qui s'achève. Tu me vois comme un accomplissement. Cessons de nous envoyer des fleurs à travers nos lames d'airs. Ce que je suis d'homme me peine. Par ta clémence, tu me posséderas. Je veux être ton unique victoire.

                    Je serai ton triomphe.


                    Je me retrouve dans ma reconstruction et je te saisis du regard dans un duel sans fin. Je viens à toi et j'affronterai les quatre empereurs pour te prouver ma foi. A quel point veux-tu me tester ? Souhaites-tu vraiment perdre à nouveau ?

                    -Je veux être l'Envy de vos cœurs craintifs.



                    Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:26, édité 1 fois
                      Alors, te voilà sous ton vrai jour.

                      Ma main gantée attrape ton bras pour le tenir fermement. Quand tu essayes de t'en défaire, tu comprends que je ne te laisserais clairement pas faire. Visible ou invisible, je sais ce que tu fais et je sais où tu es. Et je ne te lâcherais pas. Ce que tu fais ? Tu te trompes sur ce que je suis capable d'accomplir, et tu te trompes sur ce que je pourrais faire de toi. Tu ne seras, malheureusement, qu'une victoire supplémentaire sur mon tableau de chasse, pas un esprit à formé par mes mains, pas un élève à prendre sous mon aile... Jamais.

                      Tu commences déjà à abandonner cette promesse en pensant qu'autre chose me conviendrait, que te savoir dans mes rangs me feraient plaisir, comme si j'avais une quelconque influence sur ces décisions... Tu me déçois terriblement, Sutero. Tu es naïf et beau-parleur. Tu ne vaux pas mieux que tous ces autres qui se sont vantés de pouvoir me satisfaire par le passé...

                      Tu ne comprendras jamais le message d'une femme comme moi, ni ses attentes. Tu n'as jamais voulu, finalement, me donner ce que je voulais. Me faire mourir. Tu avais sans doute déjà prévu de retourner ta veste à un moment. Mais ces choses-là ne marchent pas ainsi.

                      Et ça se paie très cher.

                      En fait, tu me brises le coeur.

                      Et déjà mon autre main vient se planter sur ton torse, ma paume rentre en contact avec ce dernier, pour te projeter en arrière et te faire goutter la terre morte dont je te vante les vertues. Encore un peu, et je te ferais creuser ta propre tombe.


                      Hey Invité...Tu... Voudrais bien ... essayer de me tuer ?


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                      Il n'y a pas de moments pour faire tomber le masque. Ou devrais-je dire les masques ? J'en porte de temps en temps, voire plusieurs à la fois quand c'est nécessaire. Tu penses m'avoir cerné en un coup de patte ?

                      Je pourrais crier ma souffrance jusqu'au crépuscule, ce serait se donner un style et j'aime pas l'idée de me vanter à travers un geste flou. Non, ce n'est pas mon genre. Je nie ton jugement et te montre la réalité. Une évidence qui livre mon âme dans un abîme en deuil. Je ne battrai pas en retraite, j'ai pas encore les cheveux blancs pour qu'on me traite de vieillard accro à la pilule bleue.

                      Un rictus moqueur se dessine dans l'air et je redeviens un être humain visible. La tension monte, puis je me relève sans répit.

                      Tu vois ma gueule d'ange bien esquintée et tu relèves la garde. Penses-tu connaître mon jeu ? Et si je n'avais pas besoin de tout ce simulacre ? Au fond, tu es l'artiste et je ne suis qu'un grand universel... Tu rassures qui comme ça ?

                      - T'as les yeux tristes, t'aimes bien traîner ici pour offrir aux chiens le vide entre tes reins ?


                      C'est comme ça que Madame veut que je lui parle ? Ou tu préfères le mépris ? Quelle crainte devrais-je avoir d'une femme qui interprète mes dires ? Tant de questions pour une seule réponse. L'air se trouve déchiré par ma riposte.

                      Ame Pureto....

                      D'un revers sec, je mets fin à la succession d'ondes tranchantes qui viennent se poser sur tes mirettes. Et je n'ai le temps d'admirer mon oeuvre s'achever que je m'envoie en l'air à l'idée de devoir juger la paresse qui envie la luxure.

                      - Tu veux mon corps ?

                      Je souhaite passer mes derniers instants dans les sourires et assister au fou rire de la fin. Je voulais être ton unique victoire, je veux l'être et il n'y a quand te tuant que nous réussirons. Voilà l'exact sens de mes propos et dans un regard éternel bien loin de la réalité du temps...

                      Tu vois mes yeux s'effacer, je rends invisibles mes propres pensées, mon passé et mon futur. A présent, je laisse le contrôle à mon reflet...

                      A ton désir.




                      Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:28, édité 1 fois
                        Comme tout réponse à ta question, c'est une gifle que tu reçois. Une gifle bien sentie de ma main gantée. Tu réalises que j'aurais pu en faire autrement et abréger mes souffrances de te savoir à côté de moi à me manquer de respect. Tu ne me fais pas rire, Sutero. Ton sourire n'évoque rien en moi, et je n'ai même pas envie de te le rendre pour te faire plaisir.

                        Tu n'es pas une victoire, tu es un obstacle sur ma route. Rien de plus. Tu étais une échappatoire il y a peu, tu es désormais une plaie qui me démange et que l'on gratte parce qu'on ne peut pas faire autrement. Malheureusement pour toi, moi, je peux faire autrement : couper le membre sur lequel la plaie est posée et l'oublier sur le bord d'une route. C'est tout ce que tu mérites.

                        A pas de chat, sans un bruit, c'est vers toi que je me projette, et imprime d'un geste sec ma main sur ton buste. Et tu te retrouves projeter en arrière à nouveau, balayant le sol du corps que tu m'offres.

                        Abrégeons, Sutero.

                        La lame déjà prête à te couper le vide qui te sert de tête :

                        Il est temps de mourir.


                        Hey Invité...Tu... Voudrais bien ... essayer de me tuer ?


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                        - Je suis prêt.


                        J'ai longtemps attendu ce moment de clarté, je le touche enfin dans sa forme spirituelle. Je suis l'écho sensible à ton être. Je fais vibrer ton âme, je la fais vivre. Nous sommes tous une partie de Matilda, une symphonie qui remplit le néant de nos cœurs brisés. Nos cœurs de braises. J'enflamme les cloisons qui nous mène au silence. Je te souris des éclats de couleurs.

                        T'entends quoi ? Le ruissellement fluo qui me fait vivre ? Je comprends ta détresse face à cet ultime rempart qui marque nos lèvres. Je me défends par le rire et j'irrite le mal par cette paix. Je te réchauffe de mon amour éternel.

                        Ma vie et la tienne.

                        Je me sens à travers l'humanité. J'accepte vos maux, je dénonce le trouble et le jaune t'éclate à la gueule. Souris, petite. Prends un bout de fromage et danse !

                        DANSE !

                        La vie est bien rose.

                        Je t'honore dans l'intimité de ma foi.

                        Je veux te parler de belles choses pour l'éternité. Nous avons une seule vie. Je suis l'instant qui te prend comme un vertige. Je te vis dans les tapis volants. Je veux te prouver ma tendresse retrouvée. Je suis l'unique envie de ma faiblesse inconnue. Tant de lyrisme pour si peu.

                        On s'aime pas l'amie. On est complice d'un duel qui nous unit les uns aux autres. Je te promets de ne plus t'oublier. De rester aux côtés de mes poumons.

                        Entre tes bras, je suis invincible.

                        Laisse béton, t'attendras la belle fin dans la solitude de mon regard. Viens... Viens ! On va faire un tour, je vais te filer une beigne, tu vas me filer une torgnole. On est pas peinard malgré le gel qui nous glace le bide ? On est tranquille.

                        Faut avoir de l'imagination pour trouver une chute rigolote.

                        Je m'inspire des poètes.

                        Anaha ! Rentre chez toi.

                        Tu m'as croisé Douri...

                        Nous avons toute la vie pour apprendre à se connaître.

                        Je t'haine.



                        Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mer 12 Mar 2014 - 4:35, édité 2 fois
                          L'échange se termine rapidement car tu abandonnes la vie avec un sourire narquois. Ma lame sous ta gorge, prête à trancher dans le vif du sujet. Je te fixe avec le regard vide, creux, comme ce creux à l'intérieur dont tu as l'air de rire depuis le début. Mais tu ris de choses que tu ne connais pas, que tu ne comprends pas et je perds mon temps avec un petit joueur qui ne mérite que mon mépris.

                          Je te méprise.

                          Tu ne mérites même pas ça, Sutero. Tu ne t'es pas battu. Tu ne m'as même pas donné ça. Tu me manques de respect. Même la Camarde ne voudrait pas de toi.

                          Je parle d'elle parce que je la connais intimement. Je parle d'elle parce qu'elle me suit comme mon ombre sans jamais m'étreindre. Je lâche mon arme pour poser une main sur ma poitrine. Et sous tes yeux surpris, j'en sors une bulle qui grossit et grésille. Une bulle qui tient dans ma paume, invisible et perceptible. Un noyau noir danse en son centre, comme de la fumée, comme des ténèbres :

                          Tu veux continuer à te moquer de mes croyances. Soit. Mais tu vas y goûter d'abord.

                          Et sans dire un mot de plus, j'enfonce cette bulle dans ton buste ensanglanté, te montrant tout ce que je vis, tout ce que je connais, et tout ce que je me languis. Toujours prêt à mourir ? Alors que tu fais parti de ces rois fous qui vivent pour conquérir ? Laisse-moi rire... Tu as encore peur du monstre sous ton lit.

                          Je ramasse mon arme et tourne les talons, te laissant prostré à terre, endurant le pire.

                          Fais moi un signe quand tu prendras la mort au sérieux. Là, nous pourrons nous entendre.

                          Et je disparais, comme je suis venue.


                          Hey Invité...Tu... Voudrais bien ... essayer de me tuer ?


                          Journée Blanche. Sloth-imagesia-com-2zrx-large_imagesia-com_cd5m_large

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                          La bulle me dévore et je revois cette journée blanche.

                          Je vois une île déserte qui a souffert de la main de l'homme. La nature est comme morte et je me sens comme le seul être vivant sur terre. Je sers mes poings en fer et je pleure. Je pleure en regardant le ciel recouvert de nuages noirs. J'ai plus l'impression de respirer, mais de recracher une sorte de lave qui me brûle la gorge. Y'a rien à savourer en enfer ! Je veux sortir de ce cauchemar. A l'aide ! Le temps m'appelle et c'est le visage de la mort qui s'approche à grands pas.

                          J'ai cru pouvoir arrêter la mort. Ça m'a frappé comme un putain de flashback, j'ai revu toutes mes défaites et même mes victoires se sont peu à peu transformées. Mon corps se déshydrate et je prie le ciel pourpre dans son immensité.

                          Mais il ne me répond pas. Je suis perdu sous la tonne de connerie qui défile dans mon esprit. Moi je... Moi je... J'ai jugé trop vite. Je racle la gorge et je me rends compte que la force n'est ni obscure, ni lumière. Je me réconforte dans ce que je vois. Je m’apitoie sur mon sort et je souhaite devenir aveugle ! Je ne veux plus voir cette horreur. Je ne veux plus voir ce monde ! Et dans le silence de cette île, mon humeur se dérègle comme un log pose qui a perdu la raison. Mais je dois m'échapper de ce sentiment... Ce n'est pas le mien, mais celui de Sloth. Je suis à l'origine de ma raison. Je dois me délivrer. Après tout, j'ai la volonté du roi conquérant et j'ai appris à maîtriser l'armement avec panache. Je ne serais plus jamais défait ! Ô Sloth ! Tu m'as appris qu'il faut parfois ne pas chercher à comprendre. Rester clair avec soi-même, apprendre à écouter la mort.

                          J'ai oublié mes limites. J'ai voulu tenter l'impossible malgré l'évidence de l'issue finale. Je me suis préparé à la mort sans vraiment me précipiter dans ses bras. Le froid que je ressens de cette souffrance me met une claque plus violente que la précédente. Une claque métaphorique qui me ramène à la réalité. J'ai presque coupé mon destin en acceptant le danger. J'ai carrément pété un cordage. SLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOTH ! Ton mépris me brise en milliers de morceaux et je me rends compte que je ne suis qu'une poussière dans ton monde. Je t'amuse pas, je suis encore faible et loin d'être le surhomme que je prétends être. Tu as disparu, totalement indifférente à mon devenir. Je perçois la vanité qui fait écho dans ce vide qui se remplit petit à petit de malheur. Effrayé par le monstre sous mon lit, je trouve l'armement qui enveloppe un cœur craintif. Il me rassure et m'aide à détruire ce que j'étais.

                          Je réalise que j'ai passé tout mon temps à rêver. J'ai même fait des cauchemars. Dans les deux cas, j'étais la vraie paresse et je me prenais pour l'envie. Je me bats plus contre moi, j'accepte la douleur.

                          J'accepte l'atrocité.

                          Enfin...
                          Je suis éveillé.