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Savez vous donner des coups, à la mode de chez nous ... (1)

Que dire de plus qu'un village aussi paisible et calme que celui-ci. Mais revenons un peu avant.

TERRE .... TERRE EN VUUUE !!

Le capitaine du navire s'équipait d'une longue vue et contemplait l'horizon. Celui-ci était le minuscule petit port du village de Fuschia. Une grosse vague avait rendue le pont glissant, la manœuvre y était donc plus difficile. Ce qui expliquait pourquoi le personnel prenait autant de temps. Mais apparemment, Molokost ne voulait pas comprendre ça. Dans combien de temps arrivons nous ? Vous pouvez pas faire plus vite ? Je m'impatiente la ... En bref, de quoi énerver toute la population du bateau. Même les voyageurs comme lui.

Cependant deux hommes sages et indifférents se tenaient debout, bras reposés sur la barrière, en train d'observer quelque chose. Curieux, Molokost cherchait à savoir qu'est-ce qu'ils pouvaient bien admirer. La mer tout simplement ? Non bien sur que non, la côte. Pourtant la mer n'en était pas si désagréable. Elle était même si claire et jolie que certains avaient peine à vouloir la quitter. Ce n'était pas le cas de cet homme en costard relâché : Molok'. Lui ne pensait qu'à regagner terre ferme. Une grande plateforme qui tanguait à longueurs de temps, voilà ce qu'était un navire pour lui.

En plus l'humidité était toujours si présente dans ces sales bateaux ... Décidément, ce n'est pas de si tôt qu'il allait se faire aux engins sur l'eau. En plus il avait du administrer les premiers soins à une personne tombée dans les pommes alors que lui-même risquait de tomber sous le même sort. Enfin ce n'était plus très grave. La grande barque accostait au petit port. Après que les cordages furent attachés et tout le tralala, la passerelle se mît en place. Et en premier on pouvait noter Mo'. Molok´ et son sac fétiche ...

Heureusement la douane ne fouillait pas trop dans les parages. Enfin si on pouvait appeler cette petite baraque la maison de douanes. Il y avait juste un type assis avec une pipe à la bouche qui surveillait la descente et veillait " de très loin " à la sécurité des bagages. Un gros fainéant quoi ! Son fauteuil de plage le prouvait. Son parasol aussi. Mais il se redressait vite à la vue du maire qui comme chaque matin faisait sa petite balade. Un geste de courtoisie suffisait pour ces deux habitants de la ville. Mais ce n'était pas pareil pour les voyageurs et le personnel du bateau qui eux, avaient droit à un petit accueil vite fait bien fait. Il faut dire que le village n'était pas si grand.
    Le maire quittait les lieux comme il était venu : avec la banane (le sourire). L'unique douanier aussi sauf que lui se remettait sur son fauteuil. Les voyageurs se dispersaient dans le village. La plupart allaient aux bars ou chez des connaissances. Mais Molokost lui n'était que de passage. Il avait ouï dire qu'ils y avaient des révolutionnaires dans le Grey Terminal. Et même s'il n'avait rien à voir avec ces types, Molok´ voulait en apprendre plus sur les armes antiques. Et c'était sûrement auprès des révolutionnaires qu'il allait en apprendre plus.

    Mais il comptait d'abord soutirer des informations de la part des habitants. Pour ce faire, il se fallait gagner leur confiance même si on sait bien qu'un petit bifton pouvait aussi faire l'affaire. Mais le protagoniste préférait faire les choses naturellement ... Et puis il n'avait même pas l'argent pour le fameux bifton. Ni même pour s'acheter une nuit à l'hôtel. Enfin à l'auberge car le lieu était vraiment sous développé. Mais jusqu'à maintenant, la population avait l'air plutôt tranquille. Et monsieur n'importe qui ne risquait pas de savoir quoi que ce soit sur l'existence d'une révolution dans les parages.

    Il y a trois choses à faire pour se mettre rapidement au courant de la situation dans un village. La première est d'aller dans un bar. La deuxième est de faire un tour au marché, les commerçants sont en général très bavards. Tellement bavards qu'ils inventent parfois même des rumeurs. La troisième et dernière chose est de faire ami avec un peu tout le monde, les histoires viendront tout seul. Mo' allait donc rejoindre un des seuls bars du lieu pour ne pas dire le seul. Il ajusta un peu son col et ouvrit la porte. Cependant, à peine entré, il glissa sur le sol. Intentionnellement, son corps avait pris à la place du sac pour ne pas abîmer son contenu : le sniper montable et des outils de médecin.

    Son second réflexe le poussait à se relever aussitôt. La cause de la chute était une vulgaire peau de banane. Ça ressemblait à un scénario de moquerie dont Molokost en était l'élu. Il n'apprécia guère cette mauvaise plaisanterie mais se calma assez facilement. Ce n'est pas qu'il avait la gâchette facile, mais rien n'est à l'abri des accidents. Comme on le dit très bien, les accidents on ne les fais jamais exprès. Il regardait quand même qui pouvait bien être l'auteur de cette blague. Il y avait un vieux qui d'entrée de jeu éclatait de rire à cause de la scène, deux têtes de malfrats qui parlaient affaire entre eux, une dizaine de villageois le sourire aux lèvres, et une sorte de cow-boy qui pointait du doigt le pauvre Molok´ tordu de rire.

    En tout cas une chose était sûre, tout le monde l'avait remarqué, mis à part les deux têtes de malfrats un peu plus loin. Peut être que c'était eux les coupables, ignorer si ouvertement cette scène donnait un doute. Mais peu importe, Molok´ n'avait ni la preuve ni l'intention de se venger. Il n'était pas la pour ça.


      Le Cow-boy s'avançait du héros et le dévisageait en tournant autour de lui.

      - Eh bas alors l'étranger, on tient pas sur ses pattes ?

      - ... Pieds.

      - Qu'est-ce t'as dis ?

      - Je tiens pas sur mes PIEDS, rectifiait il en serrant ses poings.

      - Mais dis donc, c'est qu'il est nerveux le petit rigolo.

      - laisse le tranquille fiston, c'est pas marrant la !

      Apparemment, la peau de banane était l'œuvre du papi et du cow-boy. Molokost ne s'énerva point pour cela mais parce qu'ils le considéraient comme un petit larbin. Une claque partit dans la mâchoire du cow-boy. Celui-ci tomba sous l'élan de la baffe. Maintenant au sol, il rigolait de plus en plus, ainsi que le papi. Qu'avaient-ils à se bidonner comme ça ? Le cow-boy ramassait son chapeau et l'essuyait.

      - Hahaha même pas mal. Ridicule. Ta claque était ridicule.

      Le type feinta un mouvement du bras droit et mît une claque de la main gauche à Molokost qui tomba net. Pendant ce temps le vieux s'installa à une table et invita la clientèle à regarder le spectacle. Il organisait des paris scrupuleusement.

      - Eh ouais p´tit gars, ça s'appelle une baffe éclair. Vas-y à toi le nouveau, dit-il en tendant sa joue.

      - Hein ? Tu veux que je te mettes une claque ? ... T'es sûre ?

      ZBAF

      - Mmmh ? Je t'ai pas dis de me chatouiller petit cochon mais de me mettre une claque. Enfin bref à mon tour.

      Le cow-boy plaça une baffe si forte que Mo' sentit sa joue trembler et son oreille siffler. Il ne s'en remit pas de si tôt.

      Alors tu veux continuer petit amateur ? C'est ton tour, allez allez !

      - Avant de continuer montre moi ta main.

      Il n'y avait aucune triche. Mais quel pouvait bien être l'astuce du type ? Peu importe, Molokost avait cette fois-ci l'intention de mettre toute sa gouache. Mais une chose lui revint, la claque de l'autre était particulière. Comme une sorte de coup de poing-claque. Molok' décida de faire de même. Il réunit sa puissance en une seule fois et frappa l'autre qui en tombant cracha une dent. C'était pas un jeu d'enfant après tout. Le papi très vexé mît un coup de canne dans le ventre de Mo' et s'enfuit. Effectivement, tout le monde n'avait pas parié sur le cow-boy. Quant à lui, il était encore sous le choc du coup de poing claque, sonné à l'extrême et incapable de se lever.

      Wow, c'était plutôt efficace en fait les coups de poings claques. Molokost devint vite le sujet de conversation du bar pendant une petite demie-heure. Suite à cela, il décida d'aller faire un tour du côté du marché. Il salua donc la compagnie et la quitta. Le marché n'était pas si remplis que ça. Faut dire que l'effectif de la population n'était pas très grand. Mais on retrouvait la bonne ambiance typiques des marchés de villages.

      - POISSON FRAIS, POISSON FRAIS. C'EST PAS CHÈRE, VENEZ PROFITER.

      - DÉGAGE AVEC TON POISSON POURRI. VA VENDRE TA MERDE AILLEURS DUCON !! MATÉRIELS PAS CHER, VENEZ NOMBREUX ...

      SPLASHH et un poisson dans la figure un. Molokost aimait cette ambiance. Au moins on ne pensait pas à déprimer. Et puis ça le faisait toujours sourire ces disputes.