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Le bon, les brutes et le truand


« C'est jamais bon de laisser dormir les créances, et surtout de permettre au petit personnel de rêver. »
Lino Ventura

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Voilà une semaine qu'Ankoü s'était enfermé dans la villa des Saigneurs. Il ne sortait que pour grignoter et se laver un peu. Il était complètement reclus dans l'obscurité le reste du temps. Il avait même déployé une zone noire dans sa chambre afin d'être sur que rien ne filtre à l'extérieur. Pour s'occuper l'esprit et ne pas penser à ses créances ni aux créanciers, il écrivait. Encore et toujours, inlassablement. Il terminait la biographie de Jack. Il relisait certaines notes qu'il avait prise durant de cours entretien. Il corrigeait pas mal de fautes de conjugaisons et de grammaires. Il s'y appliquait, pour tout vous dire, il devait en être à la 78e relectures. Il traquait les imperfections jusque dans les bas de pages. Mais cette litanie commençait sérieusement à lui peser sur l'esprit. Il en devenait malade, il pensait devenir fou. Mais la peur était plus puissante que la folie. Sa main lui rappelait par des lancements, que tout se payait un jour. Hannibal lui apportait des nouvelles de temps à autre. Il poursuivait sa mission de surveiller les créanciers. Visiblement, ils prenaient du bon temps. Hannibal rapporte même qu'un jour, ils eurent une conversation assez longue avec un homme mais il n'en connaissait pas le contenu. C'était assez remarquable pour le noter car ces deux là, outre leurs sordides occupations, ils passaient le plus clair du temps à éviter les gens. Ankou pour sa part n'avait même pas pris le luxe de s'entretenir avec les Saigneurs depuis son retour. Il avait griffonné sur sa porte un "ne pas déranger, rédaction de la biographie de Jack en cours".

Ankoü voulait être seul, il ne souhaitait plus enquiquiner ses géniteurs avec des histoires d'argent et être encore plus redevable de Jack, ça il n'en était pas question. C'était décidé, il allait gérer son affaire comme un grand, tout seul. La publication de la biographie de Jack devait lui permettre de se faire un joli magot afin de renflouer ses comptes. Maintenant qu'il avait le manuscrit, il fallait trouver un imprimeur, un diffuseur et une maison d'édition. Ankoü avait déjà dans la tête les personnes avec qui ils souhaitait bosser. Son passé de journaliste et ses divers tentatives lui en avaient apprises pas mal sur les ficelles du monde de l'édition. La première étape était d'envoyer à un éditeur le manuscrit afin qu'il le lise et qu'il le valide ou non. Mais pour ça, il fallait sortir de la villa. Non pas que le personnel ait manqué, c'était plus un problème de confiance pour Ankoü. C'est à peu près partout pareil chez les auteurs, une grosse zone d'angoisse à l'approche de la publication. La tentative d'éviter les fuites, bref, de la paranoïa à l'état pur.

C'est donc la peur au ventre que notre biographe se rendit en ville. Il était aux aguets et avait missionné Hannibal pour le couvrir. Il fallait se rendre au service de Mouette Postale près du quartier des pièges à touristes. Si le trajet se déroula sans anicroches, Ankoü eu la désagréable surprise de croiser Millan Mac Manus. Rapidement, L'écrivain se déroba pour éviter d'avoir à soutenir une conversation avec cet individu. Finalement, il arriva sein et sauf au bureau de poste. Il fit partir son manuscrit vers Logue Town où l'attendait la maison d'édition La Main Noire. Alors qu'il comptait retourner à la villa, Hannibal lui proposa un meilleur plan.

Vous êtes blanc comme un cul M'sieur. Ça serait pas mal que vous alliez vous dégourdir les paluches dans la savane local quelques jours. Vous allez finir maboule à rester dans votre pièce, ça se voit d'ailleurs. Vot'tête l'est pas nette. Je vous ai pris un billet pour le safari, c'est sympa, vous allez voir. On vous balade quelques jours avec d'autres touristes à travers l'île. Les deux croque morts, jamais y vous trouveront dans c'te jungle. Allez, acceptez M'sieur.

Vous êtes trop attentionné avec moi Hannibal, je ne vous mérite pas. Votre initiative me touche mais je n'ai pas trop l'esprit à pérégriner dans la jungle par les temps qui courrent.

Pere.. quoi ? Rhaff.. Allez, pas de chichi, départ dans 30 minutes au pied de ce bâtiment là bas. Voilà un bon de shopping aussi car faut vous équiper et tout. Vous n'avez rien de mieux à faire et puis t'façon, j'surveille les gusses.

Soit..

Et c'est ainsi que le scribouillard déprimé se mit à faire des emplettes dans des magasins réservés aux touristes. C'était la pagaille, on y trouvait de tout sauf des choses avec du bon gout. Tout n'était qu'attrape couillon et autre bouffonnerie. Le panel des merdes s'étendait de la carte postale avec une autochtones seins nues à la tapette à mouche avec décapsuleur intégré. Et tout était ainsi, fait pour la consommation du touriste. Ankou en profita pour acheter deux trois ustensiles mais il saisit surtout l'occasion de se grimer en un autre personnage. Il fallait disparaître aux yeux de l'ennemi, ne pas se faire attraper. C'était un cache-cache géant alors autant se donner toutes les chances de son côté. Tout d'abord, il acheta une perruque blonde en forme de moumoute qui se terminait avec une atroce queue de cheval. Il remplace ses belles lunettes rondes par d'atroces lunettes de soleil qu'on les pilotes de Sardines-volantes. Pour terminer la panoplie de gros beauf en vacance, un cigare et un ensemble peau de crocodile firent l'affaire. Une fausse moustache digne d'un Biker et un petit rembourrage au niveau du bide et voilà qu'Ankoü, le Dandy biographe était devenu Hank Le Loup, vendeur de spiritueux de luxe.

Le bon, les brutes et le truand Ankoutourist_imagesia-com_gjpd

Trente minutes plus tard, voilà l'expédition en route pour le centre de l'île. Il ne faut pas avoir peur des mots. C'était un calvaire.. Ankoü Hank le Loup se faisait chier comme un rat mort. Il regrettait déjà d'avoir plié à la proposition de son garde du corps. Ca secouait dans tous les sens, les moustiques n’arrêtaient pas d'essayer de le ponctionner. Ils étaient cinq ou six chanceux à profiter de cette excursion sur un pachyderme. La guide touristique était physiquement agréable, audiblement, beaucoup moins.. Elle concurrençait les cris strident des oiseaux par ses paroles sans profondeurs. En regardant le dépliant, le vendeur de spiritueux s'aperçu que le voyage durerait une semaine complète. Il eu des envies de suicide.

Deux jours passèrent et les participants du safari apprirent un tas de choses sur la flore et la faune locale. Ils apprirent aussi à allumer un feu sans allumettes, à faire ses besoin dans les bois avec une seule feuille de papier, à manger des insectes, à tresser une cabane de fortune, à repérer les champignons comestibles de ceux vénéneux, etc.. Pour Hank, c'était l'éclate totale.. Il participait en faisant le minimum, il avait piqué un livre d'une des participantes et s'occupait à en faire une analyse approfondie. Peu avant le soir, alors que la guide expliquait la reproduction des perroquets à crête bleue au groupe, un incident se produisit. Le garde-chasse qui s'occupait du pachyderme et de la sécurité du groupe se fit sauvagement assommer par une espèce de monstre bipède, mi Hibou mi Humain. Le garde-chasse s’effondra comme une grosse masse sur le sol tandis que la guide poussait des hurlements à vous en déchirer les tympans. Pour la faire taire, le monstre lui décocha une fléchette soporifique en plein dans la tête. Les participants hurlèrent de peur et se mirent à courir. Le pachyderme en fit de même et manqua d'écraser Hank le Loup. Celui-ci ne broncha pas d'ailleurs. Malgré la surprise de l'attaque et la panique général, Ankoü ne bougea pas d'un pouce. Il avait le visage neutre, comme paralysé par quelque chose. Le monstre s'approcha de lui en faisant des grands gestes et de grands cris pour l'effrayer mais en vain.

Si l'écrivain n'avait pas peur du monstre mi humain mi hibou c'est parce qu'il avait vu bien plus effrayant à seulement quelques mètres. Au milieu de nul part dans la jungle. A plusieurs kilomètres du centre touristiques de l'île. Deux hommes habillaient tout de noir vêtu le regardait. Ils s'étaient installés sur un petit banc en pierre. L'un deux lui faisait un petit signe de la main. Le signe qui veut dire "hey, regarde, on est là". L'écrivain était tétanisé. Comment était-ce possible ? Il s'était déguisé, il avait fuit. Comment ? Il n'osait rien faire. Courir ? A quoi bon, ils le rattraperaient surement. Il attendait, patiemment, ne prêtant même pas attention au monstre qui s'excitait autour de lui.

Bonsoir messieurs..
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Kiaiiiaa

Kiaiaiaiiiiii

Le bon, les brutes et le truand Strigidae_imagesia-com_h69g

Pourquoi t'as pas peur comme les autres ? Pourquoi tu fuis pas ? Ho, j'te cause l'touriste !

Ankou n'en avait cure du volatile. Il restait de marbre sous ses grosses lunettes de soleil. Il fixait encore et toujours les deux créanciers. Ceux-ci ne semblaient pas pressés, ils n'avançaient pas. Mr Wondhermar continuait de faire bouger sa main dans le vide. Le volatile quand à lui tournait autour d'Ankou en s'approchant puis en reculant successivement, comme pour analyser le touriste. Visiblement, lui n'avait pas vu les deux hommes en costumes noirs. Le cerveau du biographe fumait à toute vitesse. Pourquoi Hannibal ne l'avait pas prévenu.. Ankou eu un petit hoquet en déduisant ce qui aurait pu retenir le tireur d'élite. Des perles de sueurs ruisselaient désormais sur son front et ce n'était pas la chaleur humide de la jungle qui les provoquaient.
- Sans remettre en cause votre sens de l'observation, je pense sans trop m'avancer, que notre ami commun, nous a vu Mr.Wondhermar.
- On peut l'attraper alors maintenant ?
- Mon cher confrère, votre zèle pour notre travail récoltera toujours mes louanges. Cependant, rien ne presse.
- D'accord mais l'autre, le tout coloré, je peux le plumer lui ?
- Il n'est pas dans notre contrat et derrière cette apparence pour le moins bestiale, il s'agit en réalité d'un simple mortel. Hélas, je me dois de tempérer vos ardeurs mon bon Mr Wondhermar. D'abord le travail, ensuite le divertissement même si je vous l'accorde, l'un va généralement avec l'autre en ce qui nous concerne...

Le zoan de la chouette tente encore d'effrayer Hank Le Loup mais en vain. Il baisse les ailes et se résigne. D'habitude, les touristes retournent en courant au village. Celui là est différent. Gaston Strigidae sursaute. L'aurait-il tué ? Mort de peur, quelle guigne. Il s'approche et regarde plus attentivement l'humain en costume blanc. Il renifle, cherche une respiration. Il l'a trouvé et soupir. Il n'a pas tué cet humain. Par contre, celui-ci semble complètement l'ignorer. Serait-ce un mécanisme de défense du genre "si je ne bouge pas, il partira tout seul" ?  Alors qu'il est en pleine recherche de solution pour s'occuper de ce touriste récalcitrant, Ankou délivre un message pour le moins étonnant à l'intention de l'homme chouette.

Fuyez sans vous en retourner. Amenez avec vous les deux personnes que vous avez assomé. Fuyez avant qu'ils ne vous étripent.

La chouette humaine est surpris d'entendre enfin l'humain. Il commençait vraiment à se faire des idées. Par contre il ne comprend pas le message qui semble résonner comme une mise en garde. Gaston pense qu'Ankou parle de lui à la troisième personne et qu'il le met en garde. Mécontent, l'oiseau s'énerve et bat des ailes avec violence. D'un bond il se retrouve derrière l'écrivain et alors qu'il souhaitait le prendre par surprise en lui collant un grand coup sur la nuque, Gaston remarque enfin les deux hommes en costumes noirs. Il les regarde avec attention et devient fou quand il voit le grand colosse en train de croquer dans un hibou. Le zoan perd son sang froid et se transforme en une immense chouette avant de s'envoler. Il prend de l'altitude et fond en silence sur les deux créanciers, toutes serres dehors.

- Chouette
- Avec modération je vous prie.

[...]

- Encore une fois, je vous renouvelle toute mes félicitations pour ce travail professionnel. Vous avez su faire preuve de retenue dans un moment où l'égarement vous guettait.
- Je dois arrêter là ?
- Il a repris une forme humaine, j'imagine que cela marque la défaite de notre assaillant haut en couleur. Il serait donc préjudiciable pour nous de continuer à lui maintenir fermement la gorge comme vous le faites à l'heure actuelle.
- C'est frustrant.
- J'imagine votre douleur mon ami mais nous pouvons désormais nous atteler à l'objet de notre visite.
- Rapport à l'écrivain ?
- Tout à fait. Ho.. C'est surprenant voyez-vous implacable compagnon, notre biographe a profité de notre petite interlude oisive pour mettre les voiles. Je ne l'aurai pas cru d'une telle bravoure. C'est excitant, vous ne trouvez pas ?
- Je peux l'attraper maintenant ?
- Faites donc à votre guise. Tachez simplement de ne pas trop l'amocher, n'oubliez pas notre plan.
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Ankou n'a jamais été bon en sport d'endurance. Pourtant, aujourd'hui, il court comme un marathonien. Il ne lésine pas sur l'effort. Ses poumons, surement embrumés par le tabac, le brûlent. Ses jambes, surement engraissés par la bectance, le font hurler. Son visage, surement lacéré par quelques branches, le pique. Il court comme jamais. Comme si le diable été à ses trousses. Dommage pour le costume blanc, il était vraiment joli. Maintenant il est maculé de boue et de traces vertes de végétaux. Les lunettes noires ont disparu, surement perdu lors d'un enjambement de racine. Le paysage défile rapidement sous les yeux en larmes de l'écrivain. Il n'est pas fier de ce qu'il vient de faire. Il a profité de l'attaque de l'homme-oiseau pour se soustraire à ses futurs tortionnaires. Si il avait le temps, il penserait aux deux autres personnes qu'il a abandonné aux deux créanciers. Il en est presque certain, ils sont cannibales. Mais pour le moment, sa concentration s'occupe d'éviter les obstacles que dresse mère nature sur sa route.

Il pensait pouvoir gérer la situation tout seul. Il pensait pouvoir se passer de ses parents ou encore des Saigneurs mais il se trompait lourdement. Les deux créanciers étaient là pour le faire cracher l'argent qu'il devait. 25 millions, une jolie somme. A son passage rapide, des oiseaux s'envolaient bruyamment.

Le bon, les brutes et le truand Jungle_imagesia-com_h6c0

Il y pensa après coup mais il aurait peut être du ralentir quand il sentit à un moment être seul. Il n'y avait plus un bruit, seuls ses pas de coureur raisonnait dans la jungle de l'île maléfique. Il aurait du comprendre que c'était un signe. Un sinistre signe.

- Coucou

HAAAaa ! Sapristi ! Punaise de punaise de punaise ! Par pitié, laissez moi tranquille !

- Toujours le mot pour rire Mr Wondhermar. Vous savez égailler notre quotidien comme nul autre.

Ankou manqua d'avoir une crise cardiaque dans sa course quand après avoir passé un gros tronc, le grand et sinistre Mr Wondhermar lui était apparu, bras le long du corps, juste devant lui. Il l'avait évité en changeant brusquement de direction mais surtout en déployant involontairement une zone noire aveuglant les deux créanciers. Ankou s'en était rendu compte car sa vision s'en était modifié mais il continuait à courir. Plus vite que jamais. Il ne savait même pas dans quelle direction il allait mais il continuait désespérément d'atteindre la civilisation. De préférence vivant.

- Il fait nuit ?
- L'envahissant soleil ne se couche que dans trois heures. J'ai l'impression que notre biographe cache bien son jeu. C'est de mieux en mieux très cher confrère.
- Ça veut dire que je peux quand même l'attraper ?
- Ha.. mais bien entendu vorace comparse ! La trève nocturne est caduque. Souciez-vous ne de pas lui la rompre.
- Quoi ?
- La nuque.

C'était la panique à bord. L'écrivait gémissait comme une fillette à qui on aurait volé son doudou. Le gentleman qu'il était avait complètement disparu. La peur s'était immiscé en lui et désormais, c'était l'instinct de survie qui prenait le dessus. Fini les apparences, bonjours la vigilance. Il courrait encore et encore, esquivant, sautant par dessus des racines. Il se croyait à l'abri dans son antre de noirceur. Au loin il apercevait quelques toits d'hôtels. Il n'était plus très loin, encore un peu d'efforts...

- Vous êtes pas discret avec vos pieds. Voilà comment on fait pour être silencieux.

...

Ankou fut fauché dans sa course. C'était à ni rien comprendre. Le créancier patibulaire s'était presque volatilisé devant lui pour réapparaître quelques mètres plus loin dans la course de l'écrivain. D'une main puissante il avait assommé le biographe officiel de Jack la terreur. Rompant par conséquence la chambre noire. La lumière était éblouissante pour ceux qui retrouvaient la vue.

- Parfait, rentrons en ville, nous avons du courrier pour notre invité.
- On n'a plus besoin du tireur alors ?
- Effectivement...
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Quelque part sur l'île maléfique..

- Il a fait un drôle de bruit.
- C'est ce qui arrive quand un personnage doté d'une force peu commune s'emploie à tester les limites d'un être qui n'a jamais vraiment développer sa musculature.
- Il est cassé ?
- Pertinente remarque mon cher ami. Je vous avais pourtant demandé de prêter une intention toute particulière dans vos gestes avec l'écrivain.
- L'était fragile. Le bras est parti tout seul, regardez.
- Je constate effectivement la désolidarisation du bras du reste du corps. Je constate également que son décès est désormais certifié.
- Je peux le manger donc ?
- Votre appétit insaciable dans des conditions peu propice à ce genre de pratique m'étonnera toujours Mr Wondhermar.
- C'est un oui ?
- Faites donc ripaille de ce cher et regretté Loktar Grissac.

Alors que le colosse entame un repas que l'on pourrait qualifier de sanguinolent, l'imperturbable Mr Krupp, lui, vérifie une dernière fois les papiers. Tout est en règle. Il est désormais le légataire testamentaire du manuscrit de Loktar Grissac. Il n'a plus qu'à encaisser les sous, donner sa part à son client et toucher le reste en bonus. Une affaire plutôt juteuse qui le fait sourire. Le genre de sourire de psychopathe qui pense déjà à son prochain plan. Il ne s'arrête jamais de réfléchir, c'est ça le souci avec lui. Sa contrariété passagère suite à la brusquerie de Mr Wondhermar sur l'écrivain s'est vite effacé quand il s'est remémoré qu'un autre contrat l'attendait.

- Quand vous aurez fini votre restauration pour le moins peu banale, rejoignez moi sur les docks. Nous avons un rendez-vous à prendre avec un autre écrivain. Bon appétit.
- Humf.. Marchi.. Humf..
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