Sweetsong Annabella
• Pseudonyme : Anna, le Papillon
• Age: 27 ans
• Sexe : Femme
• Race : Humain
• Métier : Armurière
• Groupe : Cipher Pol
• But : Se débarrasser de sa folie entre autres, pas de but réel pour l'instant.
• Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Aucun fruit pour l'instant
• Age: 27 ans
• Sexe : Femme
• Race : Humain
• Métier : Armurière
• Groupe : Cipher Pol
• But : Se débarrasser de sa folie entre autres, pas de but réel pour l'instant.
• Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Aucun fruit pour l'instant
• Équipement : Une banane, un sandwich, une trousse de survie, un couteau de chasse, deux litres de nitroglycérine, des bouteilles vides, des mèches, des clopes et un briquet. Mon équipement peut être amené à s'améliorer par la suite.
Parrain : Aucun, une envie spontanée de me remettre au RP
Ce compte est-il un DC ? : Nop
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : /
Codes du règlement :
Parrain : Aucun, une envie spontanée de me remettre au RP
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Si oui, quel @ l'a autorisé ? : /
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Physique
Un bref aperçu de la jeune femme laissera une trace indélébile dans votre mémoire. Que ce soit au niveau des reflets mauves de ses cheveux bruns, ou de ses yeux pales semblant renfermer un mystérieux secret qui vous intrigue au plus haut point, quand bien même vous ne la connaissez pas.
Sans lui parler, vous pouvez vous faire comme premier jugement qu'il s'agit de l'une de ces femmes fatales, de ces courtisanes intouchables, alors qu'en fait pas du tout. La faute à son visage et à ses courbes rebondies, à sa bouche pulpeuse dont les canines pointues font ressortir cet impression de sauvagerie, de maturité, de femme.
En se rapprochant d'elle, c'est un sentiment de fragilité qui se dévoile soudainement : à la vue de sa peau claire, de son nez courtaud, de ses yeux trop grands et ses cheveux en bataille, ou encore de ses bras qu'elle a beaucoup trop l'habitude de garder serrés autour de sa taille.
Pourtant la posture d'Anna peut parfois rendre bien compte d'une femme déterminée et courageuse, lorsqu'elle plante profondément ce regard sur vous, vous qui ne la connaissez pas, et qu'elle s'approche d'un pas bien trop décidé.
Vous savez que vous êtes devenu le centre d'attention de cette jeune demoiselle, et ne pouvez vous empêcher de reluquer ses parures. Un corset pourrait aussi bien habiller sa poitrine qu'un juste-au-corps ou un simple pull ; en parallèle, les froufrous s'agitent superbement près de ses chevilles quand sa robe glisse au dessus du sol sous sa démarche légère ; des bas conviendraient tout autant, enroulant ses superbes cuisses et remontant jusqu'à une jupe ou un mini-short. Vous ne prêtez quasiment pas attention à ses ballerines sophistiquées où des bottes iraient tout aussi bien.
Vous comprenez alors que les apparences sont trompeuses, que ses habits trop amples sont parfaits pour cacher n'importe quelle arme. Sa main glisse dans l'une de ses poches alors que vous la croisez fatalement. Vous êtes pris d'une sueur froide, à la vue de l'objet qui se dévoile...
Elle entamera l'épluchage de sa banane tout en continuant sa route. Elle ne vous adressera pas un dernier regard. Elle vous a déjà oublié.
Sans lui parler, vous pouvez vous faire comme premier jugement qu'il s'agit de l'une de ces femmes fatales, de ces courtisanes intouchables, alors qu'en fait pas du tout. La faute à son visage et à ses courbes rebondies, à sa bouche pulpeuse dont les canines pointues font ressortir cet impression de sauvagerie, de maturité, de femme.
En se rapprochant d'elle, c'est un sentiment de fragilité qui se dévoile soudainement : à la vue de sa peau claire, de son nez courtaud, de ses yeux trop grands et ses cheveux en bataille, ou encore de ses bras qu'elle a beaucoup trop l'habitude de garder serrés autour de sa taille.
Pourtant la posture d'Anna peut parfois rendre bien compte d'une femme déterminée et courageuse, lorsqu'elle plante profondément ce regard sur vous, vous qui ne la connaissez pas, et qu'elle s'approche d'un pas bien trop décidé.
Vous savez que vous êtes devenu le centre d'attention de cette jeune demoiselle, et ne pouvez vous empêcher de reluquer ses parures. Un corset pourrait aussi bien habiller sa poitrine qu'un juste-au-corps ou un simple pull ; en parallèle, les froufrous s'agitent superbement près de ses chevilles quand sa robe glisse au dessus du sol sous sa démarche légère ; des bas conviendraient tout autant, enroulant ses superbes cuisses et remontant jusqu'à une jupe ou un mini-short. Vous ne prêtez quasiment pas attention à ses ballerines sophistiquées où des bottes iraient tout aussi bien.
Vous comprenez alors que les apparences sont trompeuses, que ses habits trop amples sont parfaits pour cacher n'importe quelle arme. Sa main glisse dans l'une de ses poches alors que vous la croisez fatalement. Vous êtes pris d'une sueur froide, à la vue de l'objet qui se dévoile...
Elle entamera l'épluchage de sa banane tout en continuant sa route. Elle ne vous adressera pas un dernier regard. Elle vous a déjà oublié.
Psychologie
D'apparence, Anna a l'air d'une personne tout à fait saine d'esprit. Son visage ne laisse à penser à aucune trace de démence, ses yeux paisibles semblent habités par une intelligence. Pourtant, la seule chose qui laisse à présager à sa folie est sa fragilité. Il s'agit dans un premier lieu de son regard, de ses yeux quasiment toujours empourprés comme si elle était sur le point de fondre en larmes ; de son regard incertain qui parfois se bouscule sur chaque élément de l'environnement qui l'entoure.
Sa posture, déjà mentionnée auparavant, peut traduire la proximité de l'une de ses crises : elle prend souvent l'habitude de se placer les bras autour du corps, comme pour essayer de retenir quelque chose de sortir de son ventre. Ses pupilles se dilatent alors et sa peau devient moite, son teint vire à une blancheur cadavérique. Dans ces cas, une affreuse migraine lui immobilise l'esprit, et une entité inconnue lui oblige à faire des choses avec plus ou moins d'importances, mais systématiquement la certitude qu'il y aura des conséquences qui se répercuteront sur Annabella. Elle n'évoque jamais sa maladie, mais lorsqu'elle le fait, elle parle d'effet papillon. En aucun cas il ne s'agit d'une transformation ou d'une schizophrénie : elle sait ce qu'elle fait, elle ne peut juste pas faire autrement.
Lorsque la jeune femme est dans son état normal, elle semble toujours se morfondre ou s'excuser, s'enfoncer dans les méandres des remords qui la rongent au plus vif. Elle est sensible à son entourage, et les personnes qui se trouvent autour d'elle, mais n'arrive jamais à conserver d'amis pour la soutenir, et se retrouve souvent solitaire. De là se traduit une déficience sociale qui fait d'elle une personne influençable et malléable comme l'argile.
Anna est néanmoins dotée d'un sens de l'humour plutôt incisif, cynique, qui a plutôt le don de plomber l'ambiance que de faire rire les autres. L'autodérision fait partie intégrante d'elle-même, c'est une chose qui lui permet de survivre à ses dépressions chroniques, ou de se détendre quand les situations sont trop sérieuses.
Au fond, elle n'est ni méchante ni gentille, il lui arrive aussi parfois que l'effet papillon rende service, à elle ou à d'autres personnes. Elle n'est pas non plus violente, et rechigne à tuer ; elle sait se contrôler pour sauver des vies lorsque l'objet des crises est l'assassinat.
Sa posture, déjà mentionnée auparavant, peut traduire la proximité de l'une de ses crises : elle prend souvent l'habitude de se placer les bras autour du corps, comme pour essayer de retenir quelque chose de sortir de son ventre. Ses pupilles se dilatent alors et sa peau devient moite, son teint vire à une blancheur cadavérique. Dans ces cas, une affreuse migraine lui immobilise l'esprit, et une entité inconnue lui oblige à faire des choses avec plus ou moins d'importances, mais systématiquement la certitude qu'il y aura des conséquences qui se répercuteront sur Annabella. Elle n'évoque jamais sa maladie, mais lorsqu'elle le fait, elle parle d'effet papillon. En aucun cas il ne s'agit d'une transformation ou d'une schizophrénie : elle sait ce qu'elle fait, elle ne peut juste pas faire autrement.
Lorsque la jeune femme est dans son état normal, elle semble toujours se morfondre ou s'excuser, s'enfoncer dans les méandres des remords qui la rongent au plus vif. Elle est sensible à son entourage, et les personnes qui se trouvent autour d'elle, mais n'arrive jamais à conserver d'amis pour la soutenir, et se retrouve souvent solitaire. De là se traduit une déficience sociale qui fait d'elle une personne influençable et malléable comme l'argile.
Anna est néanmoins dotée d'un sens de l'humour plutôt incisif, cynique, qui a plutôt le don de plomber l'ambiance que de faire rire les autres. L'autodérision fait partie intégrante d'elle-même, c'est une chose qui lui permet de survivre à ses dépressions chroniques, ou de se détendre quand les situations sont trop sérieuses.
Au fond, elle n'est ni méchante ni gentille, il lui arrive aussi parfois que l'effet papillon rende service, à elle ou à d'autres personnes. Elle n'est pas non plus violente, et rechigne à tuer ; elle sait se contrôler pour sauver des vies lorsque l'objet des crises est l'assassinat.
Biographie
Elle s'en grilla une. Non pas car ça lui faisait du bien, elle détestait ça : le goût, l'odeur... mais elle s'y était habituée et fumait désormais quotidiennement. Au bout du compte, c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé, pour le moment, pour calmer ses crises. La clope. Cette merde était devenue son antidote, sa dose de morphine occasionnelle, son calmant. Une fois arrivée à la fin, elle tassa le mégot sur le coin du muret de pierre et pencha la tête en arrière, en respirant profondément par le nez l'air iodé de l'infini marin.
Tout avait commencé quand elle n'avait que douze ans, elle n'était alors qu'une enfant pure et innocente, lorsqu'elle eut ce choc qui changea ses quinze dernières années en un enfer permanent. Anna n'est pas l'un de ces enfants qui doit se plaindre de ne pas avoir eu de parents ou de les avoir perdu subitement suite à un accident, un naufrage ou des meurtres... Anna n'a juste pas eu la chance d'être désirée, et bien qu'elle ait été mise au monde, ses parents n'ont jamais voulu d'elle. Issue d'une famille modeste d'employés de bureaux à la Marine, sur la petite île de Syrup dans East Blue, elle n'a jamais eu le moindre signe d'attention de ses parents, ou du moins jusqu'à ses huit ans, avant qu'ils ne découvrent qu'elle avait ce don particulier.
Si vous n'avez jamais eu l'impression, au sein de votre famille, d'être la cinquième roue du carrosse, la jeune fille l'a toujours ressentie, elle. Anna a toujours attendu constamment un signe d'attention de ses parents, que ce soit dans sa minuscule chambre ou lors des repas de famille. Ceux-ci faisaient tout pour elle, ils ne l'ignoraient pas, ils allaient même jusqu'à laver ses vêtements, faire son lit ou mettre une table pour trois. Il leur arrivait d'avoir des discussions, mais ça se limitait à de la convivialité comme le feraient des voisins ou des collègues de travail. Au début, il lui arrivait de pleurer dans son lit, la nuit, lorsqu'elle se réveillait avec ce sentiment de solitude, lorsque après avoir passé une journée en compagnie d'autres enfants dorlotés par leurs parents, elle se sentait brutalement rejetée de ce monde d'amour et de douceur. Mais après plusieurs années de ce mode de vie, elle s'était tout simplement adaptée, résignée, allant chercher l'attention qu'elle ne trouvait pas chez ses parents chez d'autres personnes.
A l'âge de huit ans, Anna passait la majorité de son temps à l'école ou chez des amis. Il lui arrivait des fois de ne pas mettre un pied chez elle pendant plusieurs jours consécutifs, et ses parents ne semblaient pas s'en inquiéter. Bien que sentimentalement déficitaire par rapport à ses parents, l'enfant pouvait se considérer socialement stable, même si son humour beaucoup trop sarcastique trahissait une certaine maturité pour son jeune age. En bref, elle avait réussi à combler ses lacunes en se faisant adopter par les familles de ses plus proches copines, et en se faisant oublier de ses parents biologiques. La vie se déroula alors tranquillement, jusqu'à ce qu'un jour Annabella développe un certain talent qui suscite l'attention de ses parents, comme si l'une des roues du carrosse s'était brisée et que l'on faisait appel à elle. A huit ans, Anna découvrit sa première arme à feu.
Dit comme ça, l'histoire semble un peu étrange, voire même très glauque, pourtant c'est ce qu'il se passa. Trainant un jour sur le port, la jeune fille découvrit un révolver, tout ce qu'il y a de plus banal, mais bienheureusement hors service. Plutôt que de le ramener chez elle pour le donner à ses parents, ou de le jeter au loin dans la mer, elle le conserva et se mit en tête de le faire fonctionner, juste pour le plaisir de le réparer. Équipée de la caisse à outils de son père, elle démonta le pistolet, le remonta comme elle put et bien sûr, échoua. Profondément déçue par ce manque de talent inné pour réparer les armes, elle n'abandonna pourtant pas, et à partir de se jour-là, se voua corps et âme à l'apprentissage de l'armurerie. Au fil du mois qui suivit, elle abandonna progressivement l'école pour se consacrer à la lecture de manuels sur les armes qu'elle achetait dans la boutique d'armes du village, sois-disant pour son père. Personne ne faisait de cas à ses demandes régulières d'argent de poche, que ses parents s'empressaient de lui donner pour qu'elle ne reste pas dans leurs pieds.
Dotée de mains agiles et légères, il arrivait à Anna de démonter et remonter plusieurs fois l'arme dans la journée. A la fin du mois, le revolver fonctionnait, et jamais la petite fille n'avait été aussi fière d'avoir accompli quelque chose dans sa vie. Elle dévala les marches et déposa son œuvre sur la table de la cuisine, devant ses parents. Ils ne manifestaient ni joie, ni peur, ni tristesse, ni colère. Elle tendit à son père l'un des manuels, il le saisit et son regard jongla entre la notice et l'arme à feu sur la table. Toute fière aussi bien qu'heureuse, elle ne put s'empêcher d'annoncer :
- C'est moi qui l'ai réparé toute seule !
Et pour la première fois depuis sa naissance, les deux personnes qui lui avaient donné la vie lui sourirent.
Jusqu'à ses dix ans, Anna continua à travailler à la réparation d'armes à feu, avant d'entreprendre d'en créer par ses propres moyens. Les deux années suivantes, elle travailla en apprentie chez l'armurier, jusqu'à ce malheureux jour où l'effet papillon entra dans sa vie. Les conséquences de ses actes l'obligèrent dès lors à changer constamment de lieux.
A vingt ans, Annabella était devenue une véritable armurière, bien que totalement à la dèche puisque sa maladie ne lui permettait pas de développer un fond de commerce fleurissant. Elle continuait à changer d'île constamment, et faisait des petits boulots pour payer ses tickets de bateaux lui permettant de prendre la poudre d'escampette quand un malentendu arrivait. Elle vécut une vie terrible, réduite à traîner dans les rues, à se battre pour conserver un minimum d'hygiène, et ce jusqu'à ses vingt trois ans.
La journée avait été difficile, et elle commençait à avoir une horrible migraine et des sueurs froides. Une énième crise semblait proche, elle ne pouvait déjà plus marcher, si bien qu'elle décida de s’assoir sur le trottoir posant son sac à dos plein de trucs divers et d'armes à feu qu'elle avait fabriqué près d'elle. Il n'y avait pas grand monde dans la rue, mais un individu enroulé dans un grand trench blanc semblait l'observer depuis le pied d'un lampadaire éteint. En plus de perdre l'esprit, elle avait désormais la frousse de rester à la possible merci de cet inconnu bizarre. Elle atteignit finalement le moment où elle ne pouvait plus lutter, et ferma les yeux. Sa propre voix résonna dans son crâne, lui intimant d'une voix formelle :
- Anna, tu dois aller parler à cet homme. S'il te le demande, tu lui montreras ce que tu as dans ton sac. Fais-le, maintenant.
Alors elle se releva, comme si de rien était, prit son sac et marcha d'un pas décidé vers l'inconnu au trench. Elle s'était habituée à ne pas avoir le choix, et respectait les choix de cette entité qui habitait son esprit. Arrivée à la hauteur de l'homme douteux, elle prononça d'une voix faible.
- Vous désirez quelque chose ?
L'inconnu leva un sourcil, il avait la peau blanche, une épaisse moustache postiche et de larges lunettes de soleil, impossible de reconnaître qui que ce soit dans ces atours.
- Cela va faire un moment que vous me suivez. Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous voulez, mais sachez que ma vie ne vaut rien. Si vous voulez me tuer, faites le maintenant.
Un sourire se dessina sur le visage de l'interlocuteur.
- Montre-moi juste ce que tu as dans ton sac, ma belle.
Les maux de tête disparaissaient progressivement. Sans rechigner, la jeune femme empoigna son chargement et fit sauter les boutons qui le refermaient. Tout un attirail d'armes à feux s'y trouvait. Sur le visage de l'interlocuteur s'étira un gigantesque sourire carnassier.
- Il se peut que le Cipher Pol ait besoin de toi. Si tu veux vivre suis moi.
Elle conserva une expression placide, reboutonna son sac et le replaça sur son dos.
- Je n'ai rien à perdre de toute manière.
Tout avait commencé quand elle n'avait que douze ans, elle n'était alors qu'une enfant pure et innocente, lorsqu'elle eut ce choc qui changea ses quinze dernières années en un enfer permanent. Anna n'est pas l'un de ces enfants qui doit se plaindre de ne pas avoir eu de parents ou de les avoir perdu subitement suite à un accident, un naufrage ou des meurtres... Anna n'a juste pas eu la chance d'être désirée, et bien qu'elle ait été mise au monde, ses parents n'ont jamais voulu d'elle. Issue d'une famille modeste d'employés de bureaux à la Marine, sur la petite île de Syrup dans East Blue, elle n'a jamais eu le moindre signe d'attention de ses parents, ou du moins jusqu'à ses huit ans, avant qu'ils ne découvrent qu'elle avait ce don particulier.
Si vous n'avez jamais eu l'impression, au sein de votre famille, d'être la cinquième roue du carrosse, la jeune fille l'a toujours ressentie, elle. Anna a toujours attendu constamment un signe d'attention de ses parents, que ce soit dans sa minuscule chambre ou lors des repas de famille. Ceux-ci faisaient tout pour elle, ils ne l'ignoraient pas, ils allaient même jusqu'à laver ses vêtements, faire son lit ou mettre une table pour trois. Il leur arrivait d'avoir des discussions, mais ça se limitait à de la convivialité comme le feraient des voisins ou des collègues de travail. Au début, il lui arrivait de pleurer dans son lit, la nuit, lorsqu'elle se réveillait avec ce sentiment de solitude, lorsque après avoir passé une journée en compagnie d'autres enfants dorlotés par leurs parents, elle se sentait brutalement rejetée de ce monde d'amour et de douceur. Mais après plusieurs années de ce mode de vie, elle s'était tout simplement adaptée, résignée, allant chercher l'attention qu'elle ne trouvait pas chez ses parents chez d'autres personnes.
A l'âge de huit ans, Anna passait la majorité de son temps à l'école ou chez des amis. Il lui arrivait des fois de ne pas mettre un pied chez elle pendant plusieurs jours consécutifs, et ses parents ne semblaient pas s'en inquiéter. Bien que sentimentalement déficitaire par rapport à ses parents, l'enfant pouvait se considérer socialement stable, même si son humour beaucoup trop sarcastique trahissait une certaine maturité pour son jeune age. En bref, elle avait réussi à combler ses lacunes en se faisant adopter par les familles de ses plus proches copines, et en se faisant oublier de ses parents biologiques. La vie se déroula alors tranquillement, jusqu'à ce qu'un jour Annabella développe un certain talent qui suscite l'attention de ses parents, comme si l'une des roues du carrosse s'était brisée et que l'on faisait appel à elle. A huit ans, Anna découvrit sa première arme à feu.
Dit comme ça, l'histoire semble un peu étrange, voire même très glauque, pourtant c'est ce qu'il se passa. Trainant un jour sur le port, la jeune fille découvrit un révolver, tout ce qu'il y a de plus banal, mais bienheureusement hors service. Plutôt que de le ramener chez elle pour le donner à ses parents, ou de le jeter au loin dans la mer, elle le conserva et se mit en tête de le faire fonctionner, juste pour le plaisir de le réparer. Équipée de la caisse à outils de son père, elle démonta le pistolet, le remonta comme elle put et bien sûr, échoua. Profondément déçue par ce manque de talent inné pour réparer les armes, elle n'abandonna pourtant pas, et à partir de se jour-là, se voua corps et âme à l'apprentissage de l'armurerie. Au fil du mois qui suivit, elle abandonna progressivement l'école pour se consacrer à la lecture de manuels sur les armes qu'elle achetait dans la boutique d'armes du village, sois-disant pour son père. Personne ne faisait de cas à ses demandes régulières d'argent de poche, que ses parents s'empressaient de lui donner pour qu'elle ne reste pas dans leurs pieds.
Dotée de mains agiles et légères, il arrivait à Anna de démonter et remonter plusieurs fois l'arme dans la journée. A la fin du mois, le revolver fonctionnait, et jamais la petite fille n'avait été aussi fière d'avoir accompli quelque chose dans sa vie. Elle dévala les marches et déposa son œuvre sur la table de la cuisine, devant ses parents. Ils ne manifestaient ni joie, ni peur, ni tristesse, ni colère. Elle tendit à son père l'un des manuels, il le saisit et son regard jongla entre la notice et l'arme à feu sur la table. Toute fière aussi bien qu'heureuse, elle ne put s'empêcher d'annoncer :
- C'est moi qui l'ai réparé toute seule !
Et pour la première fois depuis sa naissance, les deux personnes qui lui avaient donné la vie lui sourirent.
Jusqu'à ses dix ans, Anna continua à travailler à la réparation d'armes à feu, avant d'entreprendre d'en créer par ses propres moyens. Les deux années suivantes, elle travailla en apprentie chez l'armurier, jusqu'à ce malheureux jour où l'effet papillon entra dans sa vie. Les conséquences de ses actes l'obligèrent dès lors à changer constamment de lieux.
A vingt ans, Annabella était devenue une véritable armurière, bien que totalement à la dèche puisque sa maladie ne lui permettait pas de développer un fond de commerce fleurissant. Elle continuait à changer d'île constamment, et faisait des petits boulots pour payer ses tickets de bateaux lui permettant de prendre la poudre d'escampette quand un malentendu arrivait. Elle vécut une vie terrible, réduite à traîner dans les rues, à se battre pour conserver un minimum d'hygiène, et ce jusqu'à ses vingt trois ans.
La journée avait été difficile, et elle commençait à avoir une horrible migraine et des sueurs froides. Une énième crise semblait proche, elle ne pouvait déjà plus marcher, si bien qu'elle décida de s’assoir sur le trottoir posant son sac à dos plein de trucs divers et d'armes à feu qu'elle avait fabriqué près d'elle. Il n'y avait pas grand monde dans la rue, mais un individu enroulé dans un grand trench blanc semblait l'observer depuis le pied d'un lampadaire éteint. En plus de perdre l'esprit, elle avait désormais la frousse de rester à la possible merci de cet inconnu bizarre. Elle atteignit finalement le moment où elle ne pouvait plus lutter, et ferma les yeux. Sa propre voix résonna dans son crâne, lui intimant d'une voix formelle :
- Anna, tu dois aller parler à cet homme. S'il te le demande, tu lui montreras ce que tu as dans ton sac. Fais-le, maintenant.
Alors elle se releva, comme si de rien était, prit son sac et marcha d'un pas décidé vers l'inconnu au trench. Elle s'était habituée à ne pas avoir le choix, et respectait les choix de cette entité qui habitait son esprit. Arrivée à la hauteur de l'homme douteux, elle prononça d'une voix faible.
- Vous désirez quelque chose ?
L'inconnu leva un sourcil, il avait la peau blanche, une épaisse moustache postiche et de larges lunettes de soleil, impossible de reconnaître qui que ce soit dans ces atours.
- Cela va faire un moment que vous me suivez. Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous voulez, mais sachez que ma vie ne vaut rien. Si vous voulez me tuer, faites le maintenant.
Un sourire se dessina sur le visage de l'interlocuteur.
- Montre-moi juste ce que tu as dans ton sac, ma belle.
Les maux de tête disparaissaient progressivement. Sans rechigner, la jeune femme empoigna son chargement et fit sauter les boutons qui le refermaient. Tout un attirail d'armes à feux s'y trouvait. Sur le visage de l'interlocuteur s'étira un gigantesque sourire carnassier.
- Il se peut que le Cipher Pol ait besoin de toi. Si tu veux vivre suis moi.
Elle conserva une expression placide, reboutonna son sac et le replaça sur son dos.
- Je n'ai rien à perdre de toute manière.
Informations IRL
Prénom : Jordan
Age : 19 Ans
Aime : l'art, les pâtes, les gens
N'aime pas : la bière chaude, les lendemains de cuites, les gens
Personnage préféré de One Piece : Chopper, encore, toujours, à jamais
Caractère : Il m'arrive souvent de me mélanger les pinceaux, d'être un peu trop minutieux, un peu trop perfectionniste, mais je suis quelqu'un de sympa avec qui on peut rire de tout. Comme tout le monde je fais des erreurs, et comme tout le monde j'en tire des leçons pour devenir plus fort. Et pis j'aime bien rire bien fort quand je suis content.
Fait du RP depuis : Belle lurette... 2010
Disponibilité approximative : Ça dépend de mon emploi du temps, en plus j'ai des examens, mon permis à passer et d'autres trucs qui font stresser
Comment avez-vous connu le forum ? Google, pis son nom me disait quelque chose alors j'suis venu farfouiller
ONE PIECE REQUIEM ©
Dernière édition par Annabella Sweetsong le Lun 16 Nov 2015 - 5:54, édité 4 fois