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A. Sweetsong, ou l'Effet Papillon [100% FINI !]

Sweetsong Annabella
Pseudonyme : Anna, le Papillon
Age: 27 ans
Sexe : Femme
Race : Humain

Métier : Armurière
Groupe : Cipher Pol
But : Se débarrasser de sa folie entre autres, pas de but réel pour l'instant.
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Aucun fruit pour l'instant

Équipement : Une banane, un sandwich, une trousse de survie, un couteau de chasse, deux litres de nitroglycérine, des bouteilles vides, des mèches, des clopes et un briquet. Mon équipement peut être amené à s'améliorer par la suite.

Parrain : Aucun, une envie spontanée de me remettre au RP

Ce compte est-il un DC ? : Nop
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : /

Codes du règlement :


Physique

Un bref aperçu de la jeune femme laissera une trace indélébile dans votre mémoire. Que ce soit au niveau des reflets mauves de ses cheveux bruns, ou de ses yeux pales semblant renfermer un mystérieux secret qui vous intrigue au plus haut point, quand bien même vous ne la connaissez pas.

Sans lui parler, vous pouvez vous faire comme premier jugement qu'il s'agit de l'une de ces femmes fatales, de ces courtisanes intouchables, alors qu'en fait pas du tout. La faute à son visage et à ses courbes rebondies, à sa bouche pulpeuse dont les canines pointues font ressortir cet impression de sauvagerie, de maturité, de femme.

En se rapprochant d'elle, c'est un sentiment de fragilité qui se dévoile soudainement : à la vue de sa peau claire, de son nez courtaud, de ses yeux trop grands et ses cheveux en bataille, ou encore de ses bras qu'elle a beaucoup trop l'habitude de garder serrés autour de sa taille.

Pourtant la posture d'Anna peut parfois rendre bien compte d'une femme déterminée et courageuse, lorsqu'elle plante profondément ce regard sur vous, vous qui ne la connaissez pas, et qu'elle s'approche d'un pas bien trop décidé.

Vous savez que vous êtes devenu le centre d'attention de cette jeune demoiselle, et ne pouvez vous empêcher de reluquer ses parures. Un corset pourrait aussi bien habiller sa poitrine qu'un juste-au-corps ou un simple pull ; en parallèle, les froufrous s'agitent superbement près de ses chevilles quand sa robe glisse au dessus du sol sous sa démarche légère ; des bas conviendraient tout autant, enroulant ses superbes cuisses et remontant jusqu'à une jupe ou un mini-short. Vous ne prêtez quasiment pas attention à ses ballerines sophistiquées où des bottes iraient tout aussi bien.

Vous comprenez alors que les apparences sont trompeuses, que ses habits trop amples sont parfaits pour cacher n'importe quelle arme. Sa main glisse dans l'une de ses poches alors que vous la croisez fatalement. Vous êtes pris d'une sueur froide, à la vue de l'objet qui se dévoile...

Elle entamera l'épluchage de sa banane tout en continuant sa route. Elle ne vous adressera pas un dernier regard. Elle vous a déjà oublié.


Psychologie

D'apparence, Anna a l'air d'une personne tout à fait saine d'esprit. Son visage ne laisse à penser à aucune trace de démence, ses yeux paisibles semblent habités par une intelligence. Pourtant, la seule chose qui laisse à présager à sa folie est sa fragilité. Il s'agit dans un premier lieu de son regard, de ses yeux quasiment toujours empourprés comme si elle était sur le point de fondre en larmes ; de son regard incertain qui parfois se bouscule sur chaque élément de l'environnement qui l'entoure.

Sa posture, déjà mentionnée auparavant, peut traduire la proximité de l'une de ses crises : elle prend souvent l'habitude de se placer les bras autour du corps, comme pour essayer de retenir quelque chose de sortir de son ventre. Ses pupilles se dilatent alors et sa peau devient moite, son teint vire à une blancheur cadavérique. Dans ces cas, une affreuse migraine lui immobilise l'esprit, et une entité inconnue lui oblige à faire des choses avec plus ou moins d'importances, mais systématiquement la certitude qu'il y aura des conséquences qui se répercuteront sur Annabella. Elle n'évoque jamais sa maladie, mais lorsqu'elle le fait, elle parle d'effet papillon. En aucun cas il ne s'agit d'une transformation ou d'une schizophrénie : elle sait ce qu'elle fait, elle ne peut juste pas faire autrement.

Lorsque la jeune femme est dans son état normal, elle semble toujours se morfondre ou s'excuser, s'enfoncer dans les méandres des remords qui la rongent au plus vif. Elle est sensible à son entourage, et les personnes qui se trouvent autour d'elle, mais n'arrive jamais à conserver d'amis pour la soutenir, et se retrouve souvent solitaire. De là se traduit une déficience sociale qui fait d'elle une personne influençable et malléable comme l'argile.

Anna est néanmoins dotée d'un sens de l'humour plutôt incisif, cynique, qui a plutôt le don de plomber l'ambiance que de faire rire les autres. L'autodérision fait partie intégrante d'elle-même, c'est une chose qui lui permet de survivre à ses dépressions chroniques, ou de se détendre quand les situations sont trop sérieuses.

Au fond, elle n'est ni méchante ni gentille, il lui arrive aussi parfois que l'effet papillon rende service, à elle ou à d'autres personnes. Elle n'est pas non plus violente, et rechigne à tuer ; elle sait se contrôler pour sauver des vies lorsque l'objet des crises est l'assassinat.


Biographie

Elle s'en grilla une. Non pas car ça lui faisait du bien, elle détestait ça : le goût, l'odeur... mais elle s'y était habituée et fumait désormais quotidiennement. Au bout du compte, c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé, pour le moment, pour calmer ses crises. La clope. Cette merde était devenue son antidote, sa dose de morphine occasionnelle, son calmant. Une fois arrivée à la fin, elle tassa le mégot sur le coin du muret de pierre et pencha la tête en arrière, en respirant profondément par le nez l'air iodé de l'infini marin.

Tout avait commencé quand elle n'avait que douze ans, elle n'était alors qu'une enfant pure et innocente, lorsqu'elle eut ce choc qui changea ses quinze dernières années en un enfer permanent. Anna n'est pas l'un de ces enfants qui doit se plaindre de ne pas avoir eu de parents ou de les avoir perdu subitement suite à un accident, un naufrage ou des meurtres... Anna n'a juste pas eu la chance d'être désirée, et bien qu'elle ait été mise au monde, ses parents n'ont jamais voulu d'elle. Issue d'une famille modeste d'employés de bureaux à la Marine, sur la petite île de Syrup dans East Blue, elle n'a jamais eu le moindre signe d'attention de ses parents, ou du moins jusqu'à ses huit ans, avant qu'ils ne découvrent qu'elle avait ce don particulier.

Si vous n'avez jamais eu l'impression, au sein de votre famille, d'être la cinquième roue du carrosse, la jeune fille l'a toujours ressentie, elle. Anna a toujours attendu constamment un signe d'attention de ses parents, que ce soit dans sa minuscule chambre ou lors des repas de famille. Ceux-ci faisaient tout pour elle, ils ne l'ignoraient pas, ils allaient même jusqu'à laver ses vêtements, faire son lit ou mettre une table pour trois. Il leur arrivait d'avoir des discussions, mais ça se limitait à de la convivialité comme le feraient des voisins ou des collègues de travail. Au début, il lui arrivait de pleurer dans son lit, la nuit, lorsqu'elle se réveillait avec ce sentiment de solitude, lorsque après avoir passé une journée en compagnie d'autres enfants dorlotés par leurs parents, elle se sentait brutalement rejetée de ce monde d'amour et de douceur. Mais après plusieurs années de ce mode de vie, elle s'était tout simplement adaptée, résignée, allant chercher l'attention qu'elle ne trouvait pas chez ses parents chez d'autres personnes.

A l'âge de huit ans, Anna passait la majorité de son temps à l'école ou chez des amis. Il lui arrivait des fois de ne pas mettre un pied chez elle pendant plusieurs jours consécutifs, et ses parents ne semblaient pas s'en inquiéter. Bien que sentimentalement déficitaire par rapport à ses parents, l'enfant pouvait se considérer socialement stable, même si son humour beaucoup trop sarcastique trahissait une certaine maturité pour son jeune age. En bref, elle avait réussi à combler ses lacunes en se faisant adopter par les familles de ses plus proches copines, et en se faisant oublier de ses parents biologiques. La vie se déroula alors tranquillement, jusqu'à ce qu'un jour Annabella développe un certain talent qui suscite l'attention de ses parents, comme si l'une des roues du carrosse s'était brisée et que l'on faisait appel à elle. A huit ans, Anna découvrit sa première arme à feu.

Dit comme ça, l'histoire semble un peu étrange, voire même très glauque, pourtant c'est ce qu'il se passa. Trainant un jour sur le port, la jeune fille découvrit un révolver, tout ce qu'il y a de plus banal, mais bienheureusement hors service. Plutôt que de le ramener chez elle pour le donner à ses parents, ou de le jeter au loin dans la mer, elle le conserva et se mit en tête de le faire fonctionner, juste pour le plaisir de le réparer. Équipée de la caisse à outils de son père, elle démonta le pistolet, le remonta comme elle put et bien sûr, échoua. Profondément déçue par ce manque de talent inné pour réparer les armes, elle n'abandonna pourtant pas, et à partir de se jour-là, se voua corps et âme à l'apprentissage de l'armurerie. Au fil du mois qui suivit, elle abandonna progressivement l'école pour se consacrer à la lecture de manuels sur les armes qu'elle achetait dans la boutique d'armes du village, sois-disant pour son père. Personne ne faisait de cas à ses demandes régulières d'argent de poche, que ses parents s'empressaient de lui donner pour qu'elle ne reste pas dans leurs pieds.

Dotée de mains agiles et légères, il arrivait à Anna de démonter et remonter plusieurs fois l'arme dans la journée. A la fin du mois, le revolver fonctionnait, et jamais la petite fille n'avait été aussi fière d'avoir accompli quelque chose dans sa vie. Elle dévala les marches et déposa son œuvre sur la table de la cuisine, devant ses parents. Ils ne manifestaient ni joie, ni peur, ni tristesse, ni colère. Elle tendit à son père l'un des manuels, il le saisit et son regard jongla entre la notice et l'arme à feu sur la table. Toute fière aussi bien qu'heureuse, elle ne put s'empêcher d'annoncer :
- C'est moi qui l'ai réparé toute seule !
Et pour la première fois depuis sa naissance, les deux personnes qui lui avaient donné la vie lui sourirent.

Jusqu'à ses dix ans, Anna continua à travailler à la réparation d'armes à feu, avant d'entreprendre d'en créer par ses propres moyens. Les deux années suivantes, elle travailla en apprentie chez l'armurier, jusqu'à ce malheureux jour où l'effet papillon entra dans sa vie. Les conséquences de ses actes l'obligèrent dès lors à changer constamment de lieux.

A vingt ans, Annabella était devenue une véritable armurière, bien que totalement à la dèche puisque sa maladie ne lui permettait pas de développer un fond de commerce fleurissant. Elle continuait à changer d'île constamment, et faisait des petits boulots pour payer ses tickets de bateaux lui permettant de prendre la poudre d'escampette quand un malentendu arrivait. Elle vécut une vie terrible, réduite à traîner dans les rues, à se battre pour conserver un minimum d'hygiène, et ce jusqu'à ses vingt trois ans.

La journée avait été difficile, et elle commençait à avoir une horrible migraine et des sueurs froides. Une énième crise semblait proche, elle ne pouvait déjà plus marcher, si bien qu'elle décida de s’assoir sur le trottoir posant son sac à dos plein de trucs divers et d'armes à feu qu'elle avait fabriqué près d'elle. Il n'y avait pas grand monde dans la rue, mais un individu enroulé dans un grand trench blanc semblait l'observer depuis le pied d'un lampadaire éteint. En plus de perdre l'esprit, elle avait désormais la frousse de rester à la possible merci de cet inconnu bizarre. Elle atteignit finalement le moment où elle ne pouvait plus lutter, et ferma les yeux. Sa propre voix résonna dans son crâne, lui intimant d'une voix formelle :
- Anna, tu dois aller parler à cet homme. S'il te le demande, tu lui montreras ce que tu as dans ton sac. Fais-le, maintenant.
Alors elle se releva, comme si de rien était, prit son sac et marcha d'un pas décidé vers l'inconnu au trench. Elle s'était habituée à ne pas avoir le choix, et respectait les choix de cette entité qui habitait son esprit. Arrivée à la hauteur de l'homme douteux, elle prononça d'une voix faible.
- Vous désirez quelque chose ?
L'inconnu leva un sourcil, il avait la peau blanche, une épaisse moustache postiche et de larges lunettes de soleil, impossible de reconnaître qui que ce soit dans ces atours.
- Cela va faire un moment que vous me suivez. Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous voulez, mais sachez que ma vie ne vaut rien. Si vous voulez me tuer, faites le maintenant.
Un sourire se dessina sur le visage de l'interlocuteur.
- Montre-moi juste ce que tu as dans ton sac, ma belle.
Les maux de tête disparaissaient progressivement. Sans rechigner, la jeune femme empoigna son chargement et fit sauter les boutons qui le refermaient. Tout un attirail d'armes à feux s'y trouvait. Sur le visage de l'interlocuteur s'étira un gigantesque sourire carnassier.
- Il se peut que le Cipher Pol ait besoin de toi. Si tu veux vivre suis moi.
Elle conserva une expression placide, reboutonna son sac et le replaça sur son dos.
- Je n'ai rien à perdre de toute manière.



Informations IRL

Prénom : Jordan
Age : 19 Ans
Aime : l'art, les pâtes, les gens
N'aime pas : la bière chaude, les lendemains de cuites, les gens
Personnage préféré de One Piece : Chopper, encore, toujours, à jamais
Caractère : Il m'arrive souvent de me mélanger les pinceaux, d'être un peu trop minutieux, un peu trop perfectionniste, mais je suis quelqu'un de sympa avec qui on peut rire de tout. Comme tout le monde je fais des erreurs, et comme tout le monde j'en tire des leçons pour devenir plus fort. Et pis j'aime bien rire bien fort quand je suis content.
Fait du RP depuis : Belle lurette... 2010
Disponibilité approximative : Ça dépend de mon emploi du temps, en plus j'ai des examens, mon permis à passer et d'autres trucs qui font stresser
Comment avez-vous connu le forum ? Google, pis son nom me disait quelque chose alors j'suis venu farfouiller


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Dernière édition par Annabella Sweetsong le Lun 16 Nov 2015 - 5:54, édité 4 fois
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Re-bienvenue Anna ! Je vois que t'as retrouvé la main avec le codage, il est très chouette *.*

Fais signe quand tu voudras ton test RP ! En attendant, bonne chance pour terminer ta fiche. En cas de souci, tu connais le chemin de la CB !

A bientôt !
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C'est bon, j'ai terminé ! Smile
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Super ! Voici donc ton test RP ! S'il ne te convient pas, n'hésite pas à le dire, ça posera pas de souci de le changer =)


Bienvenue au Cipher Pol, nous allons tester vos capacités. Et hop, sans plus d'avertissement, te voilà larguée dans une pièce blindée. On dirait un espèce de mélange entre un débarras et un bunker. Sur la porte par laquelle tu es entrée, aucune serrure. Sur les murs, aucune fenêtre. En haut à droite, tu vois un haut-parleur et une voix se met à te parler : "Test n°1 : capacité d'adaptation en milieu hostile. Sortez de cette pièce". Bon, t'as plus qu'à jouer à McGyver avec le bordel qui traine partout autour de toi.
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Test RP

Petit édito avant de commencer : je tiens à préciser aussi que mon personnage est borgne sur mon avatar, mais que pour l'instant elle possède ses deux yeux. Je laisserai l'opportunité à un adversaire de m'éborgner IRP plus tard ! Voili voilou.

Test RP


Je fus balancée comme un sac à patate en plein milieu de la pièce. Le temps de repousser les mèches rebelles qui me tombaient dans les yeux, la porte n'était plus, tout simplement. Je me levai alors, fis le tour de la pièce tout en me passant les doigts sous le menton d'un air songeur. Soudain, une voix retentit dans la pièce, sortie d'un tout petit haut-parleur planqué dans l'un des coin obscurs de la pièce.
- Test N°1 : capacité d'adaptation en milieu hostile. Sortez de cette pièce.
L'air narquois, je murmurais dans ma barbe :
- Si j'avais su qu'on m'enfermerait dans une pièce étroite avec des murs délavés en béton pur et pas de porte, j'aurais peut être pas accepté l'invitation !
L'endroit n'était pas vraiment sale, mais le sol était jonché de trucs et bidules en tout genre, si bien que j'en avais par moment jusqu'aux chevilles et qu'il était assez difficile de circuler dans tout ce bazar. Je me dis que la solution devait sûrement être de me servir de ces objets pour faire exploser une paroi, si encore un seul de ces objets avait pu être explosif. Mais ce n'était pas le cas, et il me fallait donc plonger dans une éprouvante réflexion tout en laissant dans mon sillon des bruits de métaux qui s'entrechoquent.

Soudain, mon pied rencontra un léger rebord, à peu près au centre de la cellule, et je faillais m'affaler magistralement sur un tas d'objets pointus. Reprenant mon équilibre, je m'accroupis tout en déblayant la zone sur un petit espace de quarante centimètres carrés et découvris une sorte de trappe, dont un anneau en fer permettant de soulever le battant ressortait bien en valeur. Perplexe mais néanmoins soulagée, je me dis que l'épreuve ne devait pas être si difficile au fond, que le stress occasionné devait être l'élément central, ou encore qu'il s'agissait d'un moyen de vérifier que je n'étais pas claustrophobe. Pourtant, quelque chose me disait qu'il ne fallait pas que je tire cet anneau, que j'allais tomber dans un piège grossier. Pendant deux minutes je restais ridicule accroupie ainsi, le majeur et l'index dans le cercle en fer, en train de réfléchir quant à oui ou non ouvrir cette trappe. Puis soudain, tel l'oracle, il m'apparut logique que, comme dit l'adage, qui ne tente rien n'a rien.

Au début, le battant avait l'air de peser des tonnes, mais progressivement il se fit plus léger, va savoir pourquoi. Je tirais de toute mes forces et finis par m'écrouler sur le sol, avec devant moi au moins les cent bons kilos de béton épais qui, auparavant, bouchaient la trappe. Puis soudain, je me rendis compte que j'avais les pieds mouillés à l'intérieur de mes bottes, et qu'il était de même pour mes fesses qui baignaient dans un liquide tiède. C'était de l'eau, bien sûr. Elle envahissait l'endroit, s'échappait en grandes quantités de l'entrée dans le sol et inondait centimètre par centimètre la pièce, très rapidement.

Les yeux écarquillés, les mains plaquées sur les joues, déformant le o expressif que formait ma bouche, je passais de mon sentiment d'imbécilité à celui de l'inquiétude en moins de deux. Le temps de réfléchir à quelque chose de constructif, comme tenter de soulever la trappe pour refermer le trou, et l'eau m'arrivait déjà aux genoux. Je frissonnais car, mine de rien, c'était froid, et tout en essayant de soulever le béton du battant, je maudissais le fameux adage qui m'avait mise dans cette situation. Lorsque l'eau m'arriva en haut des hanches, je compris qu'il serait inutile de tenter de fermer la trappe. Je m'éloignais alors de cette-dernière, désespérée, tout en me passant mes mains trempées dans mes cheveux. Si il y avait pas plus con comme mort, j'te jure, surtout que je n'étais pas très bonne nageuse, ni une championne d'apnée.

Paniquée, je perdais petit à petit mes moyens tandis que l'eau arrivait à hauteur de mon bassin, et se rapprochait dangereusement du plafond qui n'était pas si haut que ça. Il devait me rester cinq minutes pour trouver une solution. Mes yeux balayaient la pièce inlassablement, à la recherche d'une solution, quand mon regard passa sur ce qui ressemblait vaguement à un pied de biche. J'eus alors l'idée de tenter de faire levier pour soulever le socle de la voie d'eau. J'avançai difficilement jusqu'au bout de ferraille, m'en saisis, et retournai au centre de la pièce. Pas le choix, il me fallait plonger. Alors, pendant une minute supplémentaire, épuisant invariablement le peu de sable qu'il me restait dans mon sablier, j'essayais à nouveau de refermer la trappe en béton, sans même savoir quoi faire après pour sortir de la pièce. Puis, lors d'une énième plongée pour tenter de réussir mon œuvre, je remarquais un étrange détail : une légère lumière blanche luisait au fond du puits, mais à une trop grande distance pour l'atteindre à la nage. Je reprenais soudain espoir, me disant que j'avais peut être finalement trouvé cette sortie que je cherchais depuis le début. Je remontai à la surface et fus surprise de voir qu'il ne restait plus qu'une dizaine de centimètres entre le plafond et le sommet de mon crâne. Je n'avais plus le choix, il fallait que je tente le tout pour le tout. Je récupérai vivement un maximum d'objets pouvant me donner plus de poids et fonçais vers ma seule chance de survie.

Le tunnel sous-marin s'étendait sur une bonne vingtaine de mètres, et mis part la lumière au bout, je ne discernais rien. Plongeant toujours plus profondément, je me risquais à l'asphyxie pour ne pas remonter dans la pièce inondée d'où je venais. Mon mental s'appauvrissait progressivement, passant du désespoir, de l'inquiétude de m'être trompé, à la certitude absolue qu'il me serait possible de prendre une dernière bouffée d'oxygène si je remontais en haut. Pourtant, au fond, je savais bien que j'avais tord, et même si je risquais le tout pour le tout, je m'admirais pour le courage dont je faisais preuve.
- Au moins je ne mourrai pas comme une lâche.

Enfin, j'arrivai à proximité de la lueur blanche, il s'agissait d'un projecteur collé à une sorte de socle. A droite, un épais tuyau continuait à alimenter la pièce en eau. Je cherchais vivement, dans une panique totale et désordonnée, une poignée à tirer ou un autre anneau. Mon visage s'éclaira de surprise et de soulagement devant la simplicité de la chose : sur la paroi à gauche, un panneau avec marqué dessus "Appuyer sur le bouton" en rouge gras et souligné et une grosse flèche indiquaient un bouton rouge que je m'empressais de défoncer de toutes mes forces. Un "KLONG" retentit et je me sentis dévier inexorablement dans le vide, entrainée par un courant démentiel. Soudain, mon corps rencontra le sol, et j'eus incroyablement l'impression d'être l'un de ces poissons fraichement sortis de la mer qu'on étale sans ménagement sur le pont d'un chalutier.

Mes poumons me brulaient, mes côtes et mon dos semblaient être en miettes, mais j'étais heureuse d'être en vie. Partiellement aveugle, je pouvais à peine voir le mégaphone qui déjà hurlait dans mes oreilles :
- Félicitations, vous avec passé le Test N°1 avec brio. Passons au Test N°2 désormais, nous allons évaluer vos techniques de combat !
- Noooooooooooooooooooooooooooooooooon !!


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Dernière édition par Annabella Sweetsong le Lun 16 Nov 2015 - 5:57, édité 2 fois
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Tu t'impatientais mais enfin me voilà \o/ Je t'explique rapidement comment je fonctionne avant de démarrer : j'analyse la forme, puis le fond avant de passer au verdict final. Allez, c'est parti !

Comme je te l'ai dit sur la CB, il y a très peu de fautes dans ta fiche, donc on part déjà sur un point positif ! Par contre, quelques petits trucs ont échappé à ta relecture, notamment un cet/cette, mais c'pas bien dramatique. Par contre, y'a quelques petits points noirs dont tu n'as visiblement pas bien conscience.

Je vais déjà commencer par râler un petit coup sur la faute tord/tort, parce qu'elle me fait montrer les dents quand je la vois è.é On dit "J'ai tort" avec un "T" et non avec un "d". "Tord" avec un "d" c'est la troisième personne du verbe tordre ! C'est une faute assez commune, alors attention à corriger ça ! J'en ai marre de la voir >.<
Autre petite faute minime et assez commune : "voire même". C'est un pléonasme (si, si, c'est ma prof de français de lycée qui me l'a souligné en rouge sur ma copie !), donc tu choisis l'un des deux, mais pas les deux ensemble !
Et une dernière erreur minime pour la route : "si il" s'écrit "s'il", c'pas familier de l'écrire sous cette forme (si, si, c'mon prof de français de troisième qui me l'a souligné en rouge sur ma copie !).

Côté faute plus importante, on va causer ponctuation. Bien que tu l'utilises la plupart du temps à la perfection (et merci, c'super chiant à expliquer sinon), c'pas le cas lorsque tu emploies une virgule avant la conjonction "et". Ce "et" est un mot de liaison qui remplace la virgule lors des accumulations, il n'y a donc pas lieu de mettre une virgule en plus. Attention à ça, tu le fais systématiquement.

Et puisqu'on parle d'accumulation, fais aussi attention à ce procédé. Tu l'as beaucoup employé dans tes descriptions, un peu moins dans la bio et le test RP, mais à force, c'est assez lourd. Le temps que tu aies fini d'accumuler 6 caractéristiques, on a un peu oublié le début de la phrase, du coup on s'attend à une fin qui ne vient jamais et on est obligé de relire le début pour bien tout comprendre. C'pas super dramatique, mais ça nuit au confort de lecture.

Dans le registre des lourdeurs, attention aux formulation en "à [verbe] à" qui sont très lourdes aussi, surtout si tu les emploies fréquemment. Exemple : "Son visage ne laisse à penser à aucune trace de démence" ou bien "la seule chose qui laisse à présager à sa folie". Dans le premier cas, un "ne laisse transparaître aucune (...)" aurait pu alléger la phrase, et dans la seconde, les "à" n'étaient pas nécessaires.

Et pour finir avec la forme, je te relève un petit bout d'une petite phrase qui m'a fait tiquer : "mais systématiquement la certitude qu'il y aura des conséquences qui se répercuteront sur Annabella." Là, c'pas compliqué, il manque la fin x)

Voilà, même si t'as une syntaxe excellente, y'a quand mêmes des choses auxquelles tu dois faire attention dans tes formulations.


Passons donc au fond. Même si je dois t'avouer que j'ai pas grand chose à dire parce que c'était top. Tu remplies parfaitement le contrat et tu rends les descriptions intéressantes par le ton froid que tu emploies. On est donc directement plongé dans le personnage et on visualise sans problème Anna avec ses forces, ses faiblesses et tout le reste.
Petit bémol cependant sur cette histoire de crise. Je suis pas contre l'idée, mais on dirait que tu éludes à moitié le sujet. A chaque fois que tu commences à en parler, tu passes presque immédiatement à autre chose, comme si tu ne voulais pas qu'on en sache trop ou comme si tu ne voulais pas en parler de toi-même. Du coup, sur ce plan là, je reste un peu sur ma faim et j'aurais bien aimé un petit peu plus d'explications ou de développement. Pareil pour la période entre les 10 et les 27 ans d'Anna. On comprend bien sa relation avec ses parents au début, mais du coup on ignore tout de la manière dont ils ont réagi face aux changements mentaux de leur fille. Donc voilà, petit manque de ce côté là, mais j'apprécie quand même aussi la réserve mise sur le sujet qui évite de basculer dans le mélodrame.

Côté test RP, c'était cool et bien traité. Alors oui, l'humour était un petit pas toujours égal, mais c'est vraiment du détail. Je l'ai même pas noté sur mon petit carnet rose à spirale, c'dire ! On visualisait donc bien l'action, le cheminement de pensée d'Anna ainsi que l'évolution de la situation. A partir du moment où elle voit la trappe, j'me suis dis que la fin allait être prévisible, mais tu renverses ça avec le coup du gros bouton et la chute, du coup c'était plutôt sympa et ça m'a fait sourire. Par contre, j'ai noté une toute petite incohérence au niveau de l'eau que tu qualifies de tiède avant de dire qu'elle est froide. Mais c'pas grand chose.

En bref, c'était cool !


Pour le verdict final, je vais donc proposer 750 dorikis ! Bravo pour ta fiche =)
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Ahoy Anna ! Me voilà donc comme promis pour le deuxième avis, qui arrive plus tôt que prévu puisque je voulais pas m'le faire piquer par Tatie Sosow.

J'vais éviter d'être bien long sur la forme, j'pense que Louise a déjà fait le gros du travail sur la question. J'rajouterai simplement que niveau orthographe et syntaxe, le travail est essentiellement fait, mais on sent qu't'as pas de relecture dite "du deuxième jour. Tu relis, oui, clairement, mais juste après avoir posté. P't'être une heure après. Tu r'lis p't'être deux-trois fois, mais dans tous les cas, j'suis presque certain de pouvoir affirmer sans me tromper que tu prends jamais une pause considérable entre deux relectures. Genre se relire le lendemain, j'suis pas sur que tu le fasses. Pourtant, c'est bien utile puisque les premières lectures sont généralement concentrées sur les petites fautes, et plus le temps passe, plus on cherche le détail. Un temps important entre l'écriture et la dernière relecture permet simplement d'observer les choses de manière détachée et d'apercevoir toutes les fautes, notamment les bêtes qu'on ne prend même plus la peine de rechercher au moment de poster, qui sont celles qui demeurent le plus dans ta fiche. Voilà pour le point syntaxe, y a pas grand chose à dire en règle générale.

Sur le reste de la forme, dont j'fais ma spécialité, j'tiens à dire que c'est plutôt très bien aussi. Ca fait plaiz' de voir un vrai travail de codage et de composition, donc j'approuve et j'en redemande. Par contre, j'pense que t'as encore du travail au niveau des couleurs, parce qu'en l'état, ça fonctionne pas vraiment. Autant, blanc sur gris ça peut passer, même si c'est pas clair par endroit et qu'ça fatigue les yeux, autant le violet sombre sur le gris, ça marche pas, et je te parle pas du gris sombre sur gris clair qui lui fait carrément tâche. Donc soit faut que tu changes les couleurs (ce que je conseille) et tu en trouves des judicieuses qui fonctionnent bien, soit tu blur tes paroles (leur rajouter une sorte d'ombre portée lumineuse). Idéalement, tu fais les deux, et visuellement, ça rendra top.


Bref, j'vais pas m'attarder plus sur la forme et j'vais passer directement au fond, et autant attaquer très modestement via les descriptions. Et j'dois avouer un point, c'est qu'ta description physique est, à mon sens, bien mieux pensée que la description psy'. En effet, j'ai été agréablement surpris par la sobriété et la force de cette première description qui pourtant est la plus compliqué pour un quidam. On sent bien tout ce qu'est Anna dans sa forme, dans sa gestuelle, dans son fond physique, et c'est bien. Et surtout, c'est pas dicté scolairement, ce que je reproche pas mal à ta description psy qui elle est narrée de manière un peu facile à mon goût. "Anna est comme ça, puis comme ça..." Y a moins de variations dans la façon d'le dire. Mais concrètement, là encore, on est face à une description qui est complète et efficace. Je peux dire à la fin des descriptions "Ouais, je connais Annabelle, ouais" sans pour autant en avoir trop, et c'est pas donné à tout le monde.

L'histoire, j'suis pas forcément bien convaincu. Y a beaucoup de trous, beaucoup de flous et pas mal d'inachevé, j'ai l'impression. Louise a déjà pu évoquer cette relation avec les parents qui est sous-exploitée par exemple, et qui apporte une certaine frustration à la lecture. Les ellipses sont pas forcément bien gérées et ne tombent pas sous le sens, non plus, c'qui ajoute un peu de perplexité. J'aimerais bien savoir les faits de vie de Anna, mais moins succinctement que ça. Là, on sort un peu déçu parce qu'on a finalement qu'une petite moitié des éléments, et on se pose parfois, voire souvent la question de savoir ce qui amené Anna à être Anna. C'est dommage. Mais globalement, voilà, on voit bien comment la vie de ton perso s'est déroulée.

Quant au test RP pour finir, perso, j'y ai pas trop vu l'humour, non. J'ai ni ri, ni souri, et la chute, si elle est bien pensée, et peut-être un peu facile. Après, non, je me suis pas ennuyé, parce que c'était bien construit, c'était bien amené et c'était cohérent du début à la fin. C'est pas forcément la façon la plus originale que j'ai pu croiser de voir une évasion d'une salle fermée et bloquée par l'eau (le coup du tunnel de 20m, très la longue respiration, j'l'ai déjà vu, clairement. GTO par exemple, même si peut-être pas forcément ce qui arrive en tête en premier à tout le monde), mais on va pas le blâmer, c'était pas tout à fait l'but. Pense juste à faire p't'être un poil plus tordu? Plus surprenant? Va savoir. Qu'on se passionne plus pour le scénario, quoi.


Bref, c'était une bonne présentation. Peut-être un brin d'originalité en plus et ça aurait été vraiment top. Et une biographie plus complète, mieux axée sur les détails, où on se pose moins de questions sur qui est ton perso, aussi. C'est du bon, quoi. Pas du très très bon, mais ça viendra.

Bref, moi j'vais partir sur 670 briquettes. Ce qui t'amène donc à une validation à une hauteur de 710 dorikis. Félicitations bonhomme, et bonne continuation sur les mers du rp !

A la prochaine, salut <3
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