Teshin Akise

Dans la vie y'a les belles gueules et les thons. Notre héros fait, à n'en pas douter, parti de la seconde catégorie de personne. Que dire de lui si ce n'est que le clown est fréquemment habillé de vêtements tous plus colorés les uns que les autres. Un pantalon bleu, parfois vert, un haut à pois violet. Le bougre a une garde robe bien fournie et vous le verrez rarement habillé de la même façon deux jours de suite. Ceci étant, il est peu utile de décrire plus en longueur l'accoutrement de notre protagoniste. En effet, attachons-nous aux détails, aux choses qui font de ce clown : LE clown. Tout d'abord ses yeux – de couleurs bleus : Vous ne le remarquerez peut-être pas de suite mais notre héros louche sévèrement. Notons que cela fait souvent peur aux petits enfants qui l'observent de près. Les traits du « clown », comme on l'appelle souvent, sont durs et très marqués. Et dieu sait que cela ne s'arrange pas avec son maquillage ! Le bougre aime user de couleurs fortes telles que le rouge ou le violet. Petit détail que vous ne manquerez sûrement pas de remarquer les dents ! Celles de notre héros sont toutes bien en place. Seul problème : elles sont sales et jaunies par la nicotine. Vous devinerez  alors qu'Akise est un grand consommateur de clopes et toute autre produit « à chiquer ». Dans ce défilé de couleurs qu'est à lui seul le clown, on insistera de plus près sur ce plumard que porte en permanence l'artiste de cirque. Allez savoir où Tesh' l'a trouvé mais en tout cas il semble y tenir à tel point qu'il l'entretient presque tous les jours, c'est pour dire ! En comparaison, sachez qu'il ne se peigne les cheveux qu'une fois tous les … deux mois ? Oui, c'est ça ! Et ne parlons pas de la douche ! Bien qu'il se maquille et ai l'air d'un petit coquet, l'Akise est à des années lumières du cliché voulant qu'un clown prenne soin de lui, oh ça non. Il se maquille pour le travail et parce que ça l'amuse et … Et pis c'est tout ! 

Par ailleurs, il est marrant de voir que le fond de teint utilisé par Teshin accentue les quelques rides de ce dernier. Mais le signe de vieillesse le plus marquant du clown est sans aucun doute sa gorge. La peau de cette dernière est usé par le temps – c'est sûrement ce que ça fait de rire tous les jours depuis plus de trente ans – et par la clope. La pomme d'Adam du civil est très marquée ce qui lui donne un mouvement bien singulier lorsque Teshin déglutit.  

Tout à l'heure, je vous ai fait remarquer que Teshin riait énormément – et très souvent pour pas grand chose – cependant je ne vous ai pas décrit la voix ni même le rire du trentenaire ! Commençons par la voix : celle-ci est grave, légèrement rauque et contraste totalement avec le rire du héros qui, quant-à lui, tire dans les aigus. Lorsque le bougre se marre, on jurerait qu'il est sur le point d'étouffer et pourtant il en est bien loin.  

On dit souvent que la valeur n'attend point le nombre des années et c'est en voyant Teshin qu'on se rend compte que cette citation a un fond de vérité ! Trente piges passées et le gonz' est toujours aussi lâche qu'un gosse de huit ans. Combattre ? Ce n'est pas pour lui. S'il est forcé d'affronter quelqu'un, croyez-bien qu'il fera tout pour mettre de la distance entre lui et son adversaire. Pour cause, avec sa petite taille et sa carrure de mouche, il ne paie pas de mine. Son délire à lui, c'est d'envoyer des trucs à la figure de ses opposants. Quoi donc ? Euh … Des foulards, des nez rouges, n'importe quoi ! Il se bat avec ce qu'il trouve sur le terrain sans réfléchir. Bien sûr, ça, c'est quand il est contraint pour une raison X ou Y de se taper avec un inconnu ! Dans la majorité des cas notre héros préférera fuir. Et dieu sait qu'il court vite. 

Avec ses amis il se comporte comme un … Comme … Attendez. Est-ce qu'il a des amis déjà ? À bien y réfléchir, je dirai que non. Mais quoiqu'il en soit, s'il en avait – car qui sait, il n'est jamais trop tard pour s'en faire – Teshin se comporterai comme … Un chacal. Comprenez par là qu'ami ou non, l'Akise est un clown, et ce dans tout les sens du terme. Il rit de tout et de rien, fais des blagues vaseuses à toutes les personnes qu'il croise et ne peut s'empêcher de ce moquer d'eux, le tout avec une certaine sympathie bien entendu. Est-il gentil ou « méchant » ? C'est assez difficile à déterminer même s'il est clair que Teshin n'est pas un enfant de cœur. Comme tout le monde il a des défauts : il est avare, radin et souhaite la richesse tout en fournissant le moins de travail possible mais de là à dire qu'il serait prêt à tuer pour ça … Bof. D'autant que le clown n'est pas du genre à se salir les mains. Il préfère largement déléguer les tâches ingrates à autrui et chercher de nouveaux tours ou bien de nouvelles blagues à faire. 

Plutôt rancunier, il est préférable de ne pas être l'ennemi de l'artiste de cirque ! Certes il ne va pas vous défier en duel et vous cogner devant tout le monde sur la place public mais il serait parfaitement capable d'engager un mercenaire pour que ce dernier vous fracasse le crâne dans votre sommeil. Mercenaire que bien sûr il ne paiera pas une fois sa sombre besogne accomplie – en plus d'être un lâche, le trentenaire est un arnaqueur. 
Sa devise ? S'amuser, rire et profiter des choses éphémères.

« Rire de tout ce qui se fait ou se dit est sot, ne rire de rien est imbécile. »

FAUX. Notre clown n'avait cessé de rire depuis son enfance. D'ailleurs comment un tel personnage pouvait-il être né ? Dans quelles conditions ? Un accouchement sauvage suivi d'un vil abandon dans une malle de bateau ? Ou même pire ? Jeté dans un tonneau d'alcool dès la naissance, une action qui l'avait entraîné à rire toute sa vie ? Les possibilités sont nombreuses mais la première est la plus plausible. En effet, dès sa naissance, le nouveau né fut abandonné dans une cave d'un bateau. Sa mère, alcoolique et esclave sexuel des pirates n'avait pas envie eu le cœur à assumer un tel fardeau, fardeau qui lui paraissait illégitime. Et que dire … Que dire si ce n'est qu'il l'était. On aurait pu imaginer qu'elle ait un semblant de regret en jetant l'enfant et bien non. Au contraire, la vision de ce visage si laid ne fit que conforter son choix, quel début pour notre artiste. Enfin bref, passons l'étape de sa genèse et abordons son enfance, qui elle fut très joviale.

Tenshin eut la chance de tomber sur un équipage dès plus particulier. En effet, il eut la chance d'être accepté et nourri dans le bateau où il fut abandonné. Un homme plutôt spécial prit soin de lui durant ses premières années. Cet homme se nommait Ishi Akise, un clown dans le monde des pirates. Ne servant qu'à faire rire et amuser les hommes du bateau. Et c'est étrange de penser qu'un artiste pouvait s'occuper d'un enfant, mais dans le fond notre protagoniste avait eut beaucoup de chance. Sous ce masque et maquillage de clown se cachait réellement un grand cœur qui ne demandait qu'à s'occuper d'un nouveau-né, comme si il s'agissait de son fils. Pendant plusieurs années, il se leva jour et nuit pour le nourrir, le consoler, le changer. Puis, il y eut un jour où ce dernier était désormais prêt à commencer sa formation, non pas de simple pirate, mais comme son "père", DE CLOWN.

Bon autant dire que c'était facile pour Tenshin de devenir un artiste, lui qui fut élevé par l'un d'eux, cela lui semblait même naturel. Très vite il prit goût aux farces, lancers de tout ce qui lui passait sous la main, blagues en tout genre que l'on peut faire sur un bateau. Comme mettre un nez rouge dans la soupe ou encore mettre un poisson carnivore dans les toilettes... Ah ! La belle époque. Autant dire que l'ambiance sur le navire était particulière. Tenshin se sentait bien, il nageait en plein bonheur, riant de tout et de rien. Il avait le don de rire sans cesse ce qui épuisait les autres marins qui n'avaient qu'une envie : le jeter à l'eau … Et … Bah c'est ce qu'ils ont fini par faire ! 

Suite à la mort de son père adoptif, Ishi le clown, l'équipage se sépara du jeune adulte qu'était devenu Teshin. Quoi ? Comment ça c'est cruel ? On s'en fiche bon sang ! Depuis des années ils en rêvaient, et ils ont fini par le faire. Selon les dires des pirates « Ishi était un grand homme qui en plus de nous divertir nous était utile » Teshin lui en revanche était un poids, une bouche à nourrir qui ne savait rien faire d'autre que le guignol et jouer des mauvais tours. Allez savoir comment, Teshin atterrit à Las Camp. Le bougre aurait clairement préféré se retrouver à Luvneel – là-bas, il aurait été à sa place – cependant le sort en avait décidé autrement. À vingt ans, le pauvre était seul, sans un rond, sans rien. Il essaya de travailler, de gagner sa vie honnêtement mais sans grand succès. Ainsi donc, à l'aube de la trentaine il décida de quitter West Blue direction le Royaume de Luvneel : La terre promise. 

Là-bas, il devint un héros, un mythe, un génie, un grand homme ! Non je déconne, c'était juste un clown comme les autres, travaillant ci et là de temps à autres dans des petits cirques et de vieilles fêtes foraines. Encore aujourd'hui, il n'est pas reconnu par la profession et ce bien que le nom de son père le soit. Notons qu'il a d'ailleurs gardé son plumard … Le fameux plumard d'Ishi. Tout les jours avant d'aller au travail, Teshin le regarde et en prend soin en se jurant qu'il deviendra riche et célèbre et qu'il rira tous les jours de plus en plus fort. Mieux, qu'il fera rire autrui de plus en plus fort tout les jours.

Spoiler:

Je vais devenir riche les mecs ! Riche avec un grand R, riche comme Crésus, Riche comme … Bon, je pense que vous m'avez compris je n'ai pas besoin d'en rajouter. Je vais m'en mettre plein les poches ! Comment ? En pratiquant mon art pardi ! Car je suis vénéré ici, ou du moins je vais bientôt l'être. Pour cause un petit entrepreneur m'a fait confiance et m'a donné un poste ô combien important. Du moins c'est ce que je pensais. Il s'est vite avéré que le gonz' s'est bien payé ma tête. Moi clown pour enfant ? Hey ! Est-ce que j'ai une tête à amuser les enfants hein ? … Vous me répondrez sûrement que oui puisque je suis un clown mais sachez pour votre gouverne que je ne suis pas ce genre de clown. Je veux de vrais spectateurs : adultes et un minimum éduqués, des gens capables d'apprécier toutes les subtilités de mon art et de mon talent. Ceci-dit, il faut bien payer les factures et la bouffe, du coup je ne vais pas faire ma pleureuse auprès du boss et accepter le boulot tel qu'il est. Bien que ça ne me plaise pas des masses, il faut bien commencer petit dans un premier temps. Ainsi donc je bosse en tant que clown pour enfant. Dans les rues de Luvneel, les grands noms de la profession me regardent avec dédain et ont limite envie de me rire au nez mais ce n'est pas grave. Bientôt, je leur volerai leur clientèle à ces péquenots ! Et à ce moment-là on verra bien s'ils font encore les malins. En attendant ce jour béni où je pourrai allègrement leur pisser dessus, je me rends sur la place où aura lieu mon spectacle sans grand entrain.

Une fois sur le terrain, j'analyse la situation. Bon aujourd'hui ils sont douze. C'est un peu plus que d'habitude, veuillez le noter. On peut peut-être voir en cela le début d'une grande carrière ? Ou pas. Quoiqu'il en soit, je prépare mes accessoires et pose quelques babioles sur une table, non loin des jus d'orange, de fraise et de clémentine. D'ailleurs avant ce jour je savais même pas que ça existait le jus de clémentine. Je parie ce que vous voulez que c'est dégueulasse. Je ferme les yeux cinq secondes afin de faire le vide dans mon esprit et mon concentrer, prends un foulard que j'ai posé précédemment sur le support de bois et rouvre les yeux.
▬ WHAAAT.
Qu'est-ce qu'il fait là ? Un gosse s'amuse à toucher mon matos et ça, ça me plaît, mais alors, pas du tout ! C'est pas parce qu'il est un de mes spectateurs et donc en quelque sorte « client » qu'il a le droit de faire comme chez lui.
▬ Hey Benny, touche pas à ça ! C'est pas pour les enfants. Va donc prendre ton lait, la représentation va pas tarder à commencer.
Je sais pas pourquoi, il a une tête à s'appeler Benny. Il est gros, il est petit – normal pour son âge me direz-vous – il est laid. Ouai ! Lui il s'appelle Benny pour sûr.
▬ Moi c'est Edward pov' râté.
▬ Non mon ami. C'est Benny je te dis. BENNY ! Et d'où tu me parles comme ça toi ?
Bien sûr, il conteste, fait preuve d'insolence et affirme s'appeler Edward mais je m'en fiche. C'est l'heure de ma représentation alors je lui ordonne d'aller s'asseoir et de pas gêner l'artiste à l’œuvre. Vu que, manque de moyen, aucun chauffeur de salle n'est là pour annoncer ma venue sur scène, je m'y colle. Bah oui, c'est pas parce qu'on fait un spectacle pour gosse qu'il faut pas mettre les petits plats dans les grands.
▬ Oyé oyé jeunes bambins et jeunes bambines, peuples et peuplades, voici le grand Teshin Akise !
Et sur ces mots je fais un petit bond de côté et m'écrie :
▬ C'est moi !
… Bon pour les effets techniques, on aura vu mieux mais c'est pas grave. C'est l'intention qui compte. Mais alors que je m'apprête à commencer ma besogne, trois personnes entrent dans l'établissement. Notez que par « personnes » j'entends des hommes, des vrais avec des poils au menton, au torse et même peut-être ailleurs, pas des gosses de dix ans. Dieu merci, je suis sauvé ! Ces trois clampins ont dû attendre parler du grand Akise et veulent voir mon spectacle. Mieux, ce sont peut-être des recruteurs ! Qui sait, il se peut qu'ils veuillent assister à ma prestation afin de m'offrir par la suite un grand contrat !
▬ Ceci est une prise d'otage, les mains en l'air !
Ah bah non en fait. Ils s'en foutent de moi, le trio cherche juste à se faire de l'argent par un moyen douteux.
▬ C'est ça le spectacle ? Si oui c'est naze. Remboursez-moi !
Je crois que le gosse n'a pas capté que ce n'est pas une blague. Les preneurs d'otages sont bien sérieux et un d'entre eux pointe une arme blanche sur moi. Je lève donc illico les bras.
▬ Calme, je veux pas d'ennuis, je veux pas de problème, je suis gentil ! La preuve, je suis un clown...
Bon, cette argument ne risque pas de faire mouche puisque les trois gus sont eux aussi habillés en clown. Pourtant cela ne les rend pas plus fréquentables. Au passage des clowns preneurs d'otages c'est assez marrant à voir... Je devrais peut-être essayer de braquer une banque un jour juste pour le fun. Bref, blagues mise à part, j'obéis à la lettre aux ordres des trois clowns diaboliques. Les gosses prennent peur, certains chialent, se font pipi dessus et nous finissons tous assis contre un mur. Les criminels exigent qu'on leur apporte vingt millions de berrys. La marine ne tarde pas à arriver et un négociateur, armé d'un escargo amplificateur de voix, prend la parole. Lui ainsi que les trois frères clowns se mettent alors à parler, chacun fait ses petites affaires : les frères demandent l'argent. Le négociateur quant-à lui exige une preuve de bonne volonté : bref c'est le bazar et moi je veux me tirer ! Plus le temps passe, moins je me sens en sécurité. Parce que qu'on se le dise, les clowns en ont rien à faire de moi et pourraient bien me saigner que ça leur ferait ni chaud ni froid. En outre, le négociateur ainsi que la marine ne sont certainement pas venus en si grand nombre pour un pauvre tocard tel que moi. Du coup, je décide de passer à l'action : avec humour bien entendu.
▬ Hey ! Hey ! Vous allez pas vous laisser embobiner par ce type ! Et bon dieu, vingt millions ? Vous êtes sérieux ? Faut tout vous apprendre ou quoi ? Regardez Benny, il est petit et gras. Pour sûr que son père il est président de quelque chose ! Du club de pêche ou de j'sais pas quoi. Hein Benny ? Moi je vous dis, vous pouvez taper dans les cinquante millions ! Bon par contre, vu que moi personne m'aime, que je suis moche et que j'ai pas de famille vous pouvez me libérer hein ? Personne paiera rien pour moi, désolé les copains mais vous avez pris en otage le mauvais cheval. Alors ? Vous me libérez ? Hein ? S'il vous plaît ? Please ? Je vous en prie ? Ayez pitié, laissez moi partir !
Les trois frères se regardent et celui qui semble être le plus âgé d'entre eux gueule alors par la fenêtre qu'il a changé d'avis et veut plus d'argent. Par contre, il est pas décidé à me libérer. Pire, il me bâillonne sous prétexte que : « Je l'ouvre trop ». Suite à ça le plus petit des trois frères clown prend le fameux Benny par le col et lui dit :
▬ C'est toi Benny ?
Et là, pour ne pas changer la grassouillet sort :
▬ Moi c'est Edward pov' râté.
Et c'est sur ces belles paroles que notre cher clown montre Benny – ou Edward c'est comme vous préférez – au négociateur. De là, il vocifère deux ou trois absurdités telles que : « Si l'argent n'vient pas, vous entendrez le fils du président pleurer ». Intérieurement je m'étouffe de rire, sauf qu'en réalité je m'étouffe tout court. Effectivement, mon preneur d'otage a trop serré le foulard et j'ai de grandes difficultés à respirer par le nez du fait d'un mauvais rhume que j'ai chopé hier. Quoiqu'il en soit, les négociations se poursuivent et la marine accepte de céder la moitié de la somme exigée en échange d'un otage. Bien sûr les trois clowns acceptent le deal et réfléchissent à la question suivante : Quel otage donner à la marine ? J'aurais bien crié : « Moi moi moi » cependant je peux à peine bouger les lèvres. Finalement, nos ravisseurs décident de délivrer une petite rouquine qui se trouvait là. Commençant peu à peu à devenir bleu, un des clowns m'enlève cette chose qui obstruait ma bouche et sans plus attendre : j'ouvre ma grande ma bouche :  
▬ Et comment vous comptez procéder à l'échange ? Il vous faut un intermédiaire, si un de vous sort d'ici, il n'est pas dit qu'il en revienne indemne ! Je peux faire l'intermédiaire, je suis avec vous les gars !
Je crois qu'ils en ont marre de moi et mon confrère est sur le point de me bâillonner à nouveau quand son frère – le chef de l'opération semble-t-il – me donne raison.
▬ Hm. T'as pas tort.
Bien sûr que j'ai pas tort, j'ai toujours raison même. On me libère et me confie la petite. Je sors donc sous les yeux attentifs de nos ravisseurs en compagnie de la gamine et rejoins le négociateur. Ce dernier me file une valise puis me demande de la manière la plus discrète qui soit de faire en sorte de gagner du temps avant qu'ils ne l'ouvrent. À priori des marins comptent entrer par la cheminée, façon père noël, et faire sortir les enfants par cette même voie. N'empêche entre nous, je vois déjà la scène de là. Tous les gosses se rapprochant de la cheminée et disparaissent un à un … Ils croient vraiment que ça ne se verra pas ?
Bref, je retourne dans l'établissement avec cette valise pleine de billets et le moins qu'on puisse dire c'est que les trois criminels ne perdent pas le nord et me demandent :
▬ Allez file la valise.
Il faut que je gagne du temps. Mais comment faire ? La réflexion n'étant pas mon fort, je décide de faire comme à mon habitude : le clown.
▬ Hey les gars, cinquante millions c'est beaucoup. Je pense que vous pouvez partager avec bibi. Parce que c'est bibi qui vous a donné l'idée de l'intermédiaire. Et bibi il est pauvre. Et bibi c'est votre frère en vrai ! Pas votre frère de sang, oh ça non. Ni même votre demi frère, ni même le tiers de votre frère ou le quart, ou le cinquantième, mais votre frère de métier ! Moi aussi je suis clown les copains. Et je sais ce que ça fait de vivre comme un rat à Luvneel. Non sérieux, cinquante millions c'est bien trop. Ça fait quoi ? Vingt million chacun ? Non. Quinze ? Allez quinze et des bananes, vous m'en filerez un peu hein ? Genre cinq millions ?
Un des gus en a raz le bol de m'entendre déblatérer des conneries et prend un de mes foulards afin de me faire comprendre que s'il le faut, il peut me bâillonner à nouveau. N'étant pas de nature très courageuse, je la ferme immédiatement. Les clowns étant obnubilés par la valise, ils ne remarquent même pas la disparition de trois enfants et la présence de trois « gosses » définitivement bien trop grands et poilus pour appartenir à mon fan club.
▬ OK. Je vous passe la valise. Mais vous voulez pas que je l'ouvre pour vous ? Si ça se trouve, y'a un gaz violent à l'intérieur qui va vous faire somnoler pendant des heures ! Ou même pire encore !
… Tain, j'en ai de l'imagination aujourd'hui. D'ailleurs, j'y pense mais ils sont débiles chez les marines. Pourquoi ils n'ont pas fait ce que je viens de dire ? Bon après je ne sais pas si « techniquement parlant » c'est faisable mais si ça l'est, nous aurions été sauvés depuis déjà bien vingt minutes. Quoiqu'il en soit, les clowns acceptent pour me faire plaisir – et aussi parce que mon argument n'est pas si idiot que ça quand on y réfléchit bien. Je pose ainsi la valise sur la table.
▬ Ah ! Attendez ; S'il y a un poison à l'intérieur, il ne faut pas que je l’inhale. Je suis fragile du museau m'voyez. Déjà tout jeune j'avais plusieurs problèmes, des polypes et j'en passe. Le pire c'est que c'est contagieux ces conneries hein ! Bon, je vais pas vous ennuyer avec ma vie plus longtemps. Toi là, file moi mon foulard, il va me servir de protège nez !
Je me saisis du bout de tissu et le déroule. Sauf que : bien évidemment, un foulard en cache un autre, qui en cache un autre d'une couleur différente et ainsi de suite. Je tourne machinalement la tête vers les preneurs d'otages et leurs dis avec un sourire crispé :
▬ Désolé, le matériel défectueux, vous savez ce que c'est.
Et je tire un foulard jaune, pis un autre bleu, pis un vert avant que les trois gugus pètent un câble et que l'un d'eux m'colle une tape derrière la tête tout en me disant : « Bon tu l'ouvres maintenant ? » et moi bien sûr, insolent comme je suis, je rétorque :
▬ Ah vous voulez que je vous parle maintenant ? Mais je pensais que vous en aviez marre de m'entendre parler ! Il fallait le dire plus tôt !
Et sur ces mots, le plus âgé de la bande pointe un couteau sur mon dos et me dit d'ouvrir la valise illico. J'acquiesce doucement de la tête, mets mon foulard de sorte à ce qu'il agisse comme un masque et m'apprête à ouvrir la valise quand soudainement, j'entends un officier de la marine déclarer que nos trois hommes sont en état d'arrestation. Je tourne la tête et hurle :
▬ Bah enfin ! Vous en avez pris du temps !
Les clowns comprennent ce qu'il s'est passé et veulent donc me prendre en otage, je le vois à la tête du « chef de l'opération ». Vous savez ce genre de regard qui veut dire : « J'vais te saigner ! » et qui déclenche chez moi une réaction réflexe qui est de courir le plus rapidement et le plus loin possible. Je n'ouvre pas la valise et me fais la malle tout en lançant la multitude de foulard que j'ai déroulé précédemment à la figure de mes assaillants. Les marines pointant leur fusil sur eux, ceux-là ne bougent pas et se contentent de soupirer : Ils se sont fait avoir.


Soulagé que tout cela s'arrête, je vais voir les marines afin que ces derniers me félicitent pour mon « acte de bravoure » … Diantre s'ils me connaissaient un minimum, je suis sûr qu'ils ne me congratuleraient pas de la sorte. Quoiqu'il en soit, j'accepte ces remerciements et retourne dans l'établissement où j'étais censé donner une représentation, m'empare de la valise qu'ils n'ont même pas pris soin de récupérer et me tire en douce ! Allez hop, cinquante boules pour bibi ! J'en veux pas de leurs remerciement en revanche je veux bien du fric ! Ceci-dit, la déception s'est vite lue sur mon visage lorsque j'ai ouvert la valise. Celle-ci était remplie de billets, certes, mais de faux.  Le pire c'est que c'est de la mauvaise imitation. On jurerait que ces coupures sortent d'un jeu de société. Je comprends mieux maintenant pourquoi ils voulaient que je cède la valise le plus tard possible. De la même façon, je saisis aussi pourquoi les forces de l'ordre n'ont pas récupérer ledit objet une fois la prise d'otage terminée. Ils en ont rien à faire de ces pseudos billets.

Informations IRL

Prénom : T'es de la police ?
Age : 19 ans.
Aime : Aucune idée.
N'aime pas : Aucune idée.
Personnage préféré de One Piece : Chopper et Usopp.
Caractère : //
Fait du RP depuis : Quelques temps (Peut-être un ou deux ans)
Disponibilité approximative : Aucune idée.
Comment avez-vous connu le forum ? Long story.

Salut Teshin, bienvenu dans le coin

Et sans plus attendre, parce que tu attendus bien trop longtemps, le test rp :

Pour vivre à Luvneel, c'est simple il faut travailler. Mais le succès n'est toujours pas au rendez-vous. Heureusement qu'un type un peu bête a cru voir en toi une graine de champion et te permet de faire le clown sur la scène de débit de boisson. En voyant la carte exclusivement composée de jus de fruit, t'aurais du voir le coup venir : c'est que des gosses qui fréquentent ce lieu très bien vu par des parents souhaitant habituer leurs enfants à ne pas consommer d'alcool. Et une après-midi, encore, c'est le spectacle devant une dizaine de marmots braillards et pas très polis. Le pire public possible.

Puis tout est chamboulé quand trois détraqués font irruption dans la place pour prendre en otage tout ce beau monde pour des motifs pas forcément très pertinents. Et comme il y a des enfants de bonne famille dans le lot, la marine est rapidement dépêchée sur place et boucler le coin.

Bref. Une après-midi de chien.
Raconte-nous comment tu t'en es sorti.

Bon courage pour ton test ! Si t'as des questions, hésite pas !
Pluche !

Salut Teshin, v’là le premier avis

Le point forme
Notre héros fait, à n'en pas douter, partiE
Dans ce défilé de couleurs qu'est => qui est
La peau de cette dernière est uséE
s'il en avait – car qui sait, il n'est jamais trop tard pour s'en faire – Teshin se comporteraiT
tout les sens => tout
un enfant de cHœur.
la place public => publique
n'avait pas envie eu le cœur à assumer => probablement un « envie/eu », non ?
un équipage dès plus particulier => des
notre protagoniste avait eut => eu
comme si il s'agissait => s'il
de temps à autres => autre
tout les jours. => tous
Je ferme les yeux cinq secondes afin de faire le vide dans mon esprit et mon concentrer => me concentrer
cette argument => cet
blagues miseS à part
des trois frères clownS
pour ne pas changer la grassouillet sort => le
Je tourne machinalement la tête vers les preneurs d'otages et leurs dis => leur
la multitude de foulardS que j'ai dérouléS
J'en veux pas de leurs remerciementS
je saisis aussi pourquoi les forces de l'ordre n'ont pas récupérer => récupéré

Des petites fautes qui trainent. Y a aussi quelque soucis de ponctuation avec pas toujours les virgules là quand il faut.

Globalement
C’est un personnage très haut en couleur que tu présentes là. Le genre de type plutôt lâche et opportuniste que tu supportes difficilement puisqu’avec son costume de clown et ses moqueries perpétuelles, il semble plus se foutre de ta gueule qu’autre chose. Un personnage avec un gros potentiel comique et entrainant probablement des ennuis monstrueux. Tu sais rire de ton personnage, ça se voit dans sa biographie où il passe majoritairement pour un naze. Sur beaucoup de points, tu peux mettre de l’humour pour que chaque rp soit entraînant. Ton humour fluidifie la lecture qui est bien plaisante.

Quelques petites remarques sur le test rp.
T’es pas perturbé quand les trois preneurs d’otages entrent. Pourtant, plus tard, ils ont des costumes de clown. Perturbant, non ?
J’aurais pensé que Teshin allait faire tout un cirque pour, éviter d’aller transporter l’argent dans l’autre sens. Faire l’intermédiaire, je voyais plus ça comme une solution pour sortir du merdier en mode gros bâtard. Et du coup, je trouve que tu perds une possibilité de faire un truc bien sympa à ce moment-là au lieu d’obéir bien sagement alors que ça ne devrait pas être le cas. Encore plus loin, j’aurais cru que Teshin serait vraiment sous pression à gagner du temps contre le trio. Puisque c’est lui qui doit se mouiller à gagner du temps, c’est lui qui risque de se faire planter au moindre mouvement. Teshin n’a rien à y gagner. Juste à se faire tuer et, lâche comme il est, cette mise en danger devrait être à éviter. Et par extension, j’ai trouvé que le trio manquait d’initiative pour te piquer la valise. À aucun moment, on a été à deux doigts de l’ouverture, en mode gros stress pour sa vie. Enfin, pour conclure sur cette scène, la provocation ne lui va pas trop. C’est se mettre encore plus dans la merde. Des maladresses qui l’handicapent, ça passerait parfaitement, mais dans le cas présent, j’ai plus senti l’insolence comme mal placée.

Bref, je serais sur un 750D.
Bienvenu ! Bon rp ! Pluche !