La marine est capable de beaucoup de chose. Ils savent construire des bases à partir de rien et à peu près n'importe où. Elle est capable de mobiliser dix milles hommes en moins de deux heures. Elle est capable de raser une île. Elle est capable d'aligner des officiers de haut vol pour neutraliser les pires pirates du monde. Elle est capable de faire jeu égal avec les empereurs. Par contre, elle est incapable de faire des démarches administratives simples. Je viens d'en faire les frais. Il y a peu, j'étais affecté à bord de l'Hypérion. C'était plutôt chouette, j'avais une vaste équipe médicale sous mes ordres. On a bien travaillé tous ensemble. Mais voilà que pour de sombres raison, le sous-marin a changé de pacha. Fini Némo et sa musique frelatée, bonjour Mavim et ses lance-flammes. Du coup, refonte de l'équipage, dégraissage dans les effectifs. Le nouveau commandant du navire a décidé de changer d'orientation. Faut dire que c'était un navire avec des gars de la Marine, de l'élite et de la division scientifique. Bisbilles en continue, si vous voyez ce que je veux dire. Du coup, avec le changement, Mavim a réussi à modifier l'organigramme et n'avoir plus qu'un corps de métier à bord. Me voilà donc sans bâtiment.
Je dois dire que sur ce coup là, j'avais un peu la haine. J'étais entré dans la marine pour voir mes confrères géants d'Erbaf. J'étais devenu leur médecin et on se voyait régulièrement. Mais comme j'avais pas mal de temps libre, on m'a demandé de remplir quelques autres missions et je dois dire que j'ai accepté volontiers. C'était d'utilité publique. Sauf que là, dans ma situation actuelle, j'ai vraiment l'impression de perdre mon temps. C'est enrageant au possible. Je songe par moment à quitter la Marine et à retourner sur Erbaf. Me voilà donc à zoner sur les quais de Navarone. L'endroit est impressionnant, ça grouille de monde et de navires. Le reste de mon unité de l'Hypérion a déjà retrouvé une affectation sur diverses navires qui manquaient de médecins. Tout ce que le bureau m'a dit c'est "On étudie le dossier, vous êtes en permission jusqu'à nouvel affectation.". Je peux pas leur en vouloir, c'est sur que caser un géant de 14 mètres c'est pas évident.
Au petit matin, un gradé vient me chercher dans le hangar qui me sert de dortoir. J'étais pas très bien réveillé, je n'ai pas vu son grade. Je le salue mécaniquement. Il m'explique dans un jargon militaire qu'on me propose de créer ma propre unité. Je suis surpris, c'est pas trop le genre de truc qu'on vous propose en général dans la marine. Je ne sais pas si c'est le fait d'être un toubib 20 ou d'être géant mais quoi qu'il en soit, me voilà capitaine. Il me demande quel genre de mission j'aimerai remplir. Je crois que je ne suis pas vraiment réveillé en fait. Il n'est pas vraiment patient, il essaye d'être gentil mais on sent la déformation professionnel. Il réitère sa demande, je réponds machinalement:
Du social
Il baragouine un truc du genre "je m'en doutais, c'est bien, on a besoin de type comme vous, ça nous fait bonne presse" puis il fait claquer ses talons et s'en repart. Avant de franchir l'immense porte du hangar le gradé fait demi tour et me fixe. Il me demande d'aller faire la paperasse à l'intendance, aux ressources humains et à l'arsenal. Mes paupières tombent en guise de soupir. Cette journée va être longue. très longue...
Je dois dire que sur ce coup là, j'avais un peu la haine. J'étais entré dans la marine pour voir mes confrères géants d'Erbaf. J'étais devenu leur médecin et on se voyait régulièrement. Mais comme j'avais pas mal de temps libre, on m'a demandé de remplir quelques autres missions et je dois dire que j'ai accepté volontiers. C'était d'utilité publique. Sauf que là, dans ma situation actuelle, j'ai vraiment l'impression de perdre mon temps. C'est enrageant au possible. Je songe par moment à quitter la Marine et à retourner sur Erbaf. Me voilà donc à zoner sur les quais de Navarone. L'endroit est impressionnant, ça grouille de monde et de navires. Le reste de mon unité de l'Hypérion a déjà retrouvé une affectation sur diverses navires qui manquaient de médecins. Tout ce que le bureau m'a dit c'est "On étudie le dossier, vous êtes en permission jusqu'à nouvel affectation.". Je peux pas leur en vouloir, c'est sur que caser un géant de 14 mètres c'est pas évident.
Au petit matin, un gradé vient me chercher dans le hangar qui me sert de dortoir. J'étais pas très bien réveillé, je n'ai pas vu son grade. Je le salue mécaniquement. Il m'explique dans un jargon militaire qu'on me propose de créer ma propre unité. Je suis surpris, c'est pas trop le genre de truc qu'on vous propose en général dans la marine. Je ne sais pas si c'est le fait d'être un toubib 20 ou d'être géant mais quoi qu'il en soit, me voilà capitaine. Il me demande quel genre de mission j'aimerai remplir. Je crois que je ne suis pas vraiment réveillé en fait. Il n'est pas vraiment patient, il essaye d'être gentil mais on sent la déformation professionnel. Il réitère sa demande, je réponds machinalement:
Du social
Il baragouine un truc du genre "je m'en doutais, c'est bien, on a besoin de type comme vous, ça nous fait bonne presse" puis il fait claquer ses talons et s'en repart. Avant de franchir l'immense porte du hangar le gradé fait demi tour et me fixe. Il me demande d'aller faire la paperasse à l'intendance, aux ressources humains et à l'arsenal. Mes paupières tombent en guise de soupir. Cette journée va être longue. très longue...