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Collaboration inattendue.


Une autre ruine délabrée, amoncellement de lattes pourries et détruites par les contrecoups de l'affrontement entre les Spectres et les pirates de One-Hand. C'est à peine si les intempéries ont permis à l'exigüe bâtiment de garder son toit percé de toute part, flagellé et grignoté par l'humidité et les intempéries de Grand Line. Et pourtant, c'est là qu'il s'est réfugié pour l'instant. Dans cette zone giflée par un combat de titan mené plus tôt, ce no-man's-land où on ne compte plus une seule âme qui vive, ci ce ne sont que ses hommes à lui.

À Mantle Shoma.

Il est assis non loin de l'entrée du bâtiment, sur un semblant de caisse éventrée, les coudes appuyées sur les genoux, son immense sabre à ses côtés. À l'extérieur, ses acolytes guettent les environs, à l'affut de maraudeurs ou d'écumeurs assez stupides pour venir chercher des ennuis à leur capitaine. Ce serait si simple de les broyer, de surgir et de les évincer, tous, sans qu'ils ne puissent riposter d'une quelconque façon qu'en hurlant et en hoquetant pour expier leur souffrance.

Mais je préfère me révéler et avancer. Comme le conquérant et le héros que je me dois d'être. Pourtant, c'est plutôt en tant que démon que je m'approche de la planque de Shoma tandis que ses hommes s'excitent à ma vue. S'excitent, ou paniquent?

Mes bottes foulent avec nonchalance les débris que je tasse ou enjambe en traversant les ruines de ce quartier déserté. Eux, ils piétinent en craquant leurs articulations dans un mélange de menace et d'inquiétude. Personne à l'horizon, sauf eux, alors j'abaisse ma capuche et la laisse retomber sur mes épaules recouverte d'une épaisse cape faite d'un tissu marron.

Lorsqu'ils aperçoivent mon visage, c'est un mouvement de recul collectif qui les éprend tous. Je ne peux réprimer un sourire carnassier lorsqu'un frisson me parcoure. Ils ont peur. Je leur ai fait peur.

-Héhé…

Ils s'écartent comme les eaux devant Moïse lorsque j'arrive à leur niveau. Me laissant un passage privilégié directement vers leur chef. Mantle Shoma, le voilà enfin. Il me toise en silence, ses deux lieutenants se rapprochent de lui, une fille et un homme qui m'offrent tous deux une mine menaçante.

Je m'assois devant lui, à même le sol, faute de trouver un siège potable. De sous ma cape, je tire deux gobelets presque plats ainsi qu'une bouteille d'alcool en terre cuite.

Je rempli les deux contenants, puis lui en tend un.

-Un sauvignon blanc directement des caves de Nanohana, le plus gros port d'Alabasta. Ils font une cuvée aux deux ans, c'est un 1621. Santé.

Je bois pour lui montrer qu'il n'y a rien de toxique dans le breuvage, puis m'en ressert une rasade.

-Commodore Oswald "Double Face" Jenkins. Capitaine des Rhinos Storms et responsable du Léviathan.

Je surprends la réaction d'étonnement ou de peur dans les yeux de quelques uns d'entre eux. Bien, ils mesurent mieux ce que je suis.

-J'suis venu jouer les diplomates, Shoma.


Dernière édition par Oswald Jenkins le Mar 11 Mar 2014 - 23:57, édité 2 fois
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Après avoir croisé le fer avec Arturo, si l'on pouvait appeler cela croiser le fer, Shoma avait décidé qu'il était temps pour lui de stopper le combat et de battre en retraite. Il n'était pas sur le point de perdre, il n'avait pas été blesser de manière à ce que la retraite soit la seule option qui lui reste, mais toutes les bonnes choses avaient une fin et son combat également.

En réalité il y avait eu trop de changement de situation ce qui rendait la suite du combat trop dangereux. Il y avait trop de paramètre à prendre en compte pour que Shoma puisse pleinement apprécié son combat et puis les combats c'est comme un pet, si tu dois trop forcer, c'est que c'est de la merde. Il faut comprendre par là qu'avoir trop la tête ailleurs ne donne aucun plaisir à l'artiste martial qui se bat.

Si l'on prend en compte qu'il avait commencé ce combat et qu'il était aussi le premier à y mettre fin, alors l'on pouvait considérer Shoma comme le grand perdant de cette affaire, mais malgré cette défaite, le jeune capitaine des spectres pouvait se vanter d'avoir lancé un sentiment d'inachevé à son adversaire et que celui-ci devait sans doute être encore fou de rage de savoir son ennemi encore en vie et en bonne santé. C'était sans doute la première fois qu'Arturo laissait des survivants après son passage.

Quoi qu'il en soit retourné à la taverne où il se rendait chaque jour et où il avait presque élu domicile n'était pas conseillé étant donné que maintenant il était devenu la bête noire de ce pirate à une main et que ce dernier devait sans doute le chercher pour décrocher sa tête du reste de son corps, voilà pourquoi Shoma élu domicile ailleurs. Shoma ne fuyait pas son adversaire, il n'avait pas peur de lui, mais étant donné que Roger faisait à peine le poids face à son second, il était préférable pour le reste des siens de faire profil bas quelques temps.

Qui aurait cru que Shoma aurai élu domicile dans l'une des maisons détruite durant son combat contre la main unique ? Personne, car le quartier se retrouvait déserté et laissait aux pirates des spectres un repère idéal et calme le temps que tempête se passe et puis vu le train de vie de Shoma, l'on pouvait se demander pourquoi il n'y avait pas emménager plus tôt.


Shoma -> "Ce n'est pas le grand luxe, mais ce con d'Arturo ne viendra sans doute pas ici."
Maria -> "Ce n'est pas bien grave, il sera bientôt temps de quitter cette île."


Alors qu'il n'y avait pas un chat mis-à-part les siens, Shoma observa la marche d'un homme dans sa direction. L'on se trouvait sur Jaya, ce qui ne laissait que deux possibilités quant à la profession de ce bonhomme. Il s'agissait soit d'un civil, dans ce cas peut-être était-il un résident des maisons détruites, soit il était pirate dans ce cas penser à le faire disparaitre pourrait représenter la solution à un éventuel problème futur. Plutôt que de l'éliminer sur une supposition, Shoma préféra attendre que ce dernier arrive jusqu'à lui, jusqu'au point de non retour.

Avec ce qui venait de se passer avec Arturo, il était normal que les compagnons de Shoma étaient un peu à cran, mais malgré cela ils restaient fidèle à eux-mêmes et laissèrent leur capitaine gérer la situation.

L'homme se posa devant Shoma, par terre comme s'il était son invité, comme s'il était attendu. Personne ne le connaissait et pourtant l'expression de son visage montrait bien qu'il ne s'était pas trompé de personne, qu'il n'était pas fou, que s'était avec Shoma qu'il voulait s'entretenir.


Os -> "Un sauvignon blanc directement des caves de Nanohana, le plus gros port d'Alabasta. Ils font une cuvée aux deux ans, c'est un 1621. Santé."

Shoma -> "Tu as fait autant de chemin jusqu'au portes de l'enfer pour me donner de la boisson ? Es-tu fou ? Qui es-tu ? Parle, mais sache que cela peut-être tes dernières paroles."


Avant de répondre, l'homme bu son breuvage. Une fois finie, il répondit à la question de Shoma. C'était comme s'il avait déjà prévu de le lui dire, mais avait préféré y mettre la forme, comme un jeu de scène afin d'obtenir toute l'attention du pirate. C'était peut-être cela ou il s'agissait tout simplement d'autre chose et s'était Shoma qui avait mal compris.

Shoma -> "Tu es bien loin de ta juridiction Commodore."

Un commodore sur Jaya, c'était une première. L'homme n'était ni un civil, ni un pirate, mais bel et bien un chien de soldat de la marine. Que pouvait bien faire un soldat sur une île ou 98% des personnes sont des pirates. Les chances de survie de cet homme son proche de zéro si jamais l'on apprenait sa présence, alors pourquoi venir devant Shoma en sachant cela. Pensait-il pouvoir lui tenir tête ?


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Je me ressert du vin, puis le porte à mes lèvres. La tension est pratiquement palpable, le capitaine des Spectres n'a pas menti lorsqu'il a dit que ma vie dépendrait de mes paroles. Des armes sont déjà au clair dans les rangs de ses larbins, des pistolets chargés, des lames nettoyées en vue d'un prochain combat.

-Tu sauras que ma juridiction pourrait s'étendre jusqu'à cette île prochainement, Capitaine Shoma, il n'en tient qu'à toi.

Je ne sais pas trop ce qui me prend. Peut-être que j'agis ainsi parce que je veux éviter à mes hommes de vivre ce qui s'annonce pour être une réplique de la bataille de Drum. Peut-être est-ce l'idée de m'acoquiner avec le mal et d'apprivoiser l'obscur qui me ronge qui me motive. Ou alors ai-je réellement peur de l'échec…

-Le Léviathan, le plus puissant navire au monde, attend au large de l'île avec près d'un millier d'hommes à son bord.

Aussi bien vider complètement mon sac, quitte à en mourir ou non. Étrangement, l'idée de perdre la vie me fait plutôt sourire sur l'instant. Comme si la certitude de pouvoir emporter d'autres hommes au pays de la Faucheuse me satisfaisait dans cette réalité. Autour, certains prennent mes paroles pour des menaces et se rapprochent en grognant.

-Du calme les gars, on parle là.

Ça me fait presque du bien d'air ainsi. De me sentir pirate, d'avoir l'impression d'être un meurtrier parmi tant d'autres, de ne pas être la seule mauvaise pomme du panier. Ici, les êtres vivants ayant le plus de scrupules sont probablement les rats qui grouillent sous les décombres.

-Je cherche à me débarrasser de Flist Gonz, le Crochet. Je veux le livrer à la justice mort ou vif pour nettoyer la première voie des tentacules du Malvoulant… Et cela peu importe le moyen.

Je mets beaucoup d'emphase sur cette dernière phrase, pour laisser au capitaine des Spectres et à ses matons le loisir de comprendre les raisons de ma présence. Une nouvelle rasade de vin plus tard, je braque mon regard sur Shoma. Un regard de monstre. Un regard qui cherche à évaluer, à dominer même. À faire comprendre au monstre de la quatrième qu'il n'est pas en position de supériorité dans ces négociations.

-Cette île recèle de brutes toutes plus puissantes les unes que les autres, je ne voudrais pas qu'elles soient sur mon chemin lorsque moi et mes hommes nous affronterons Flist au sommet.

Ce n'est pas la peine de mentionner l'infiltration pour tout de suite, je préfère le voir réagir d'abord. Peut-être suis-je déjà mort pour lui, auquel cas, je me vendrai chèrement. Juste à cette idée, je sens un frisson glacé s'immiscer le long de mon bras et venir figer les articulations de mes doigts en des lames acérées. La simple idée de coller mon poing en plein visage de cette ordure a déjà sur moi les effets du meilleur des excitants, alors l'affronter réellement…

-J'ai observé ton combat contre One Hand, j'ai besoin d'un atout comme toi sur l'échiquier.

Si Flist joue déjà comme son propre cavalier, alors aussi bien me munir d'une pièce d'un calibre encore plus imprévisible.

"Alors seulement nous verrons qui des noirs ou des blancs tu es le roi."
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Assis, Shoma regarda l'officier de bas en haut, de long en large. Un commodore qui se déplace seul sur une telle île, même s'il avait de très bonne raison, il n'aurait jamais pris la peine de venir uniquement avec sa paire de couille, même si celle-ci était aussi épaisse que celle d'un buffle.

Shoma s'attendait à une réponse digne d'un officiel de la marine ou représentant du gouvernement mondial. Un discourt long, ennuyant et qui lui donnerait encore plus envie de prolonger son combat, cette fois-ci pas contre Arturo, mais contre cet inconnu. Pour son propre moral ou le moral de ses troupes qui n'aimaient pas cet homme et qui pourtant n'avait pas l'autorisation de lui faire la peau pour son arrogance. Au lieu de cela, le commodore lança ce qui semblait être une blague, le début d'une histoire où Shoma y figurait.

Entre deux révélations, Shoma ne savait pas quoi en penser. D'une part cet homme se posait à sa table, si l'on pouvait ainsi dire, il raconta ensuite un paquet d'information au combien dérisoire pensant que cela pouvait faire pencher la balance d'un côté, du côté qu'il souhaitait.


"Un millier d'hommes, laisse moi rire."

Un millier d'hommes, c'était dérisoire comparer au nombre de pirate qui se trouvait sur cette île. Avec si peu d'hommes Jaya ne tomberais jamais. Avec un amiral, peut-être que cela pourrait changer la donne et encore, avec la présence de lieutenants de deux empereurs cela ne reste qu'un rêve.

La situation devenait presque absurde tant tous savaient que Shoma n'allait pas accepter de collaborer avec la marine pour une mission suicide. Maria et Opacho commencèrent même à mettre leurs mains sur leurs armes afin de faire comprendre à l'intrus que son temps de parole était compté et que ce que Shoma lui avait dit plus tôt concernant ses paroles et la fin de sa vie n'était pas une blague, mais un avertissement réel.

*Dire que je l'avais prévenu*

Shoma n'avait plus rien à dire. La conversation semblait fini et comme l'un et l'autre n'ayant plus rien à se dire, un combat semblait évident, du moins c'était le scénario qu'avait envisagé le capitaine pirate jusqu'à que le Commodore joue l'une de ses cartes et précisa qu'il ne voulait qu'une seule tête.

Cette dernière information était peut-être le salut d'Oswald. Flist Gonz dit Crochet est un pirate connu dans le monde de la piraterie, bien que Shoma n'ai connu son nom que depuis peu, il représentait une montagne qui beaucoup de pirate aimerait franchir. Capitaine de la première flotte de l'un des empereurs. Homme de main de Teach, dit le plus cruel de tous les empereurs de mers.


"Hum...., mouais...."

Affronter un homme tel que Teach pouvait être un défi intéressant. Shoma avait pris la mer avec l'objectif de devenir le seigneur des pirates. Il n'avait pas changé d'objectif, ce qui voudrait dire que tôt ou tard sa route croisera celle de Teach et de ses hommes. Profiter de l'aide de la marine afin d'affaiblir l'un de ses ennemis futur, cela ressemble à une occasion en or, mais voilà sur ce coup Shoma n'était pas seul. Il ne devait plus penser que pour lui, mais aussi pour les personnes qui le suivent et force est de constater que si lui est en mesure de combattre un adversaire aussi fort, ses compagnons, eux ne le sont pas.

"C'est une opportunité de combattre l'élite et de porter un grand coup dans le monde de la piraterie, mais moi dans toute cette histoire je gagne quoi ?"

Shoma était loin d'être un imbécile, si Crochet venait à tomber, la marine en tirerait un grand bénéfice. Elle prouvera sa capacité à vaincre les plus grands et ce même dans des lieux hostiles. Leur moral s'en retrouvera booster et de cause à effet l'un de leur plus grand ennemi s'en retrouvera amoindri d'une partie de ses forces.

"Plutôt que de venir avec du vin et de la flatterie, pourquoi tu ne m'as pas apporté de l'or. Il parait que l'or apaise les tentions et facilite le dialogue."

Shoma savait se vendre. S'il le voulait comme il le disait si bien sur son échiquier, il allait devoir mettre la main à la poche. Jouer au mercenaire n'était pas le fort du pirate, mais tout bon pirate qui se respecte doit savoir tirer profit de chaque situation et celle-ci avait des odeurs de fric.

Malgré ses dernières déclarations, Shoma ne savait toujours pas si ce plan l'intéressait ou pas, mais maintenant qu'il avait une vache à lait en face de lui, il allait pouvoir pendre au mamelon de cette grosse vache qu'est le Gouvernement Mondial afin de se refaire une santé.


"Maria, tu ne m'as pas dit que tu souhaitais de nouvelles armes dernièrement ? Et toi Opacho, ne m'as-tu pas dit que tu souhaiterais être couvert de bonbons de la tête au pied ? Il me semble que moi-même j'ai du mal avec les frais de nourriture de mon navire, si tu vois ce que je veux dire o.f.f.i.c.i.e.r"

L'officier Oswald avait mené le dialogue en prenant les rênes. Il jouait les durs et fin parleur. Sous ses aires de diplomate sa cachait un langage de vipère. L'habit ne fait pas le moine, mais rien qu'en le voyant, avec son assurance et ses paroles arrogante, Shoma sentait le double langage. Dans un sens il espérait que son offre soit accepté du pirate, mais dans l'autre un refus ne saurait pas plus mal.

"L'odeur de la mort, plane sur cette île. Des cadavres sont retrouvés chaque jour dans les rues ou à la lisière de la jungle et le pire dans toute cette histoire, c'est que tout le monde s'en moque. Cette île n'était-elle pas magique ?"

Non Shoma ne délirait pas, il n'était pas dans un monologue inutile non plus. Sous couvert de la réalité de cette île, le capitaine pirate envoyait un message fort au commodore. C'était lui qui était venu à lui et non l'inverse. C'était lui qui prenait ses hommes de haut, alors qu'il n'était en rien le bienvenue parmi eux et enfin si quelque chose devait arriver ici et maintenant se serait lui et lui seul qui perdrait la vie dans ce quartier déserté, loin de toute forme de justice.
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Il n'y a pas trente-six chemins pour négocier avec les pirates.

Il n'y a pas trente-six façons d'éviter de se déguster un monstrueux coup de sabre en pleine tête.

Il n'y a pas trente-six façons de veiller à la réussite de la mission de Jaya.

Il n'y a pas trente-six façons de survivre sur cette île.

Et pourtant il n'y a bien qu'un seul moyen de convaincre même le plus idiots des pirates.

-Tu sais Shoma…

Mais moi, je ne suis pas de ceux qui connaissent les règles de la négociation. D'ailleurs, c'est bien connu, ça n'a jamais été ma force. Je suis de ceux que la seule idée de combattre mène aux plus stupides actions. Toutefois, je suis aussi de ceux qui adorent l'idée de provoquer un adversaire. Et quitte à être dans l'antre du démon, aussi bien rivaliser à armes égales; avec la menace.

-…Pour ne citer que toi, cette île est bourrée de pirates. Et pas des moindres. J'ai bien vu que l'île était peuplée de rookies tous plus forts les uns que les autres.

Une lampée de vin atterri dans mon gobelet, puis dans le sien. J'ai misère à réprimer les tremblements qui éprennent mes mains glacées. Ne pas frapper. Ne pas tuer. Se calmer. J'expire longuement, les yeux clos, avant de rabattre un regard mesquin sur le Rookie.

-J'aurais pu demander à One Hand de te tuer toi. À "Kidd" Blackbone. À Diamond Sabrina. Mais j'ai préféré venir te voir toi, parce l'Étoile du Sud me semblait un meilleur pari. Tu me fais démentir, tu ne vaux pas mieux qu'un seul de ces autres pirates qui ne vivent que pour une fortune éphémère.

Cul sec. Ça ne fait jamais de mal, quand on sent la haine et la tension irradier de partout, quand on peut presque entrevoir sa mort dans le regard pourtant si énigmatique de l'imprévisible Spectre.

-Le sale travail, c'est à la portée de beaucoup, mais moi je préfère cibler les meilleurs. Ceux qui ont une ambition supérieure à un simple amoncellement d'or.
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Au jeu des menaces Shoma était plutôt bon lui aussi. Si tu souhaites jouer les gros bras contre un type comme lui, alors il faut pauser ses couilles sur la table et aller au-delà des mots. Arturo avait suffisamment de couille pour ne pas se laisser faire et attaquer le capitaine des spectres. Bon, il l'avait un peu, voir beaucoup provoquer en était même arrivé aux mains, mais bon, c'était cela un combattant, un véritable pirate.

A l'inverse, cet officier en avait très peu dans le pantalon. C'était sa langue qui était bien pendue, assez pour faire durer une conversation n'avait plus de sens, une conversation qui ne mènerait à rien. C'était peut-être la menace qu'avait proféré Shoma quelques minutes plus tôt qui le dissuade de clore cet entretien de peur que l'ange de la mort ne vienne à sa rencontre.


"Hum hum hum. Ah ah ah"


C'était bien la première fois qu'un tel scénario se produisait. Cet officier semblait avoir de l'humour, beaucoup d'humour. Pour oser dire à un pirate que l'argent ne devait pas représenter grand-chose quand de grands évènements symbolique et pouvant influencer dans la balance du monde allait se produire, il fallait être complètement à côte de la plaque.

"Ne me fais pas perdre mon temps. Ton crédit est écoulé, aller dégage."

Penser que Shoma allait collaborer avec la marine uniquement pour rendre service, quel fou était-il. S'il avait besoin d'un larbin, il n'avait qu'à demander à un Shishiukai. Les capitaines corsaires, ces chiens du gouvernement mondial qui avaient vendu leur puissance en échange d'une amnistie se feraient sans doute une joie de venir sur Jaya et de prendre la vie de Crochet, mais Shoma lui, s'en fichait royalement.

"Va prendre qui tu veux, c'est le cadet de mes soucis."

Fini de jouer, le commodore venait de vider son sac. Il avait d'autre carte en main, alors il n'avait plus qu'à les jouer, une chose est certaine ce n'était pas Shoma qui allait lever le petit doigt en tant que cavalier sur son échiquier.

"J'observerais sans doute du coin de l'oeil si votre mission impossible est un succès ou pas. Sait-on jamais avec ces autres talents montants cela ne serait qu'une formalité."

Bien que fervent adversaire de la marine, Shoma décida de laisser en vie cet homme. Il venait de terminer un combat contre il faut le dire un adversaire puissant et combattre de nouveau ne l'enchantait pas vraiment. Au diable l'arrogance, la surestime de sois, Shoma se leva but enfin dans le verre que le commodore lui avait tendu, puis avança en direction des décombres.

"Maria à tout hasard, tu penses que je peux trouver des bouteilles d'alcool ici ? Si j'ai de la chance, il s'agirait d'une taverne."
"Qu'es qui te fait dire ça ?"
"Instinct de pirate."
"Tu es à perte, je te jure."


Ce n'était pas de la comédie, ni une utre manière d'énerver encore plus le commodore, mais Shoma commençait réellement à pousser des planches, relever des poutres afin de chercher de la boisson. Le vin du commodore était peut-être un grand cru ou le meilleur vin du monde, Shoma n'était pas trop vin, lui ce qui lui plaisait c'était l'alcool fort et le rhum ce qu'il adorait plus que tout.

"On ne vous raccompagne pas, vous connaissez la sortie."

L'élite des pirates de Jaya, Arturo, Kidd, Ange et bien d'autres étaient des habitués des zones festives de Jaya. S'il voulait les recruter, le commodore allait devoir les retrouver et leur proposer de travailler pour lui, mais comme avec le capitaine des spectres, il allait devoir se montrer persuasif pour réussir, car avec Shoma il venait d'essuyer un premier échec.
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J'ai la gueule cassée. Il y a ma joue gauche qu'a presque doublée de volume et qui suinte le pus. J'ai le corps qui tremble et le cœur qui cogne. Pourtant, héhé, j'ai jamais eu autant envie d'en découdre. A peine deux jours que je suis là et j'ai vu tellement de primes devant mes yeux que je ne sais pas comment j'ai pu résister à la bastonnade.

Mais c'est l'heure. Là, maintenant.

Je mire l'énorme mur qui me sépare du combat. Celui d'un hotel de l'île. Celui que je dois monter. Le long, il y'a un escalier de sortie qui monte presque jusqu'au toit, fait de métal. Chaque pas que je fais ver le haut, l'envie d'y être grimpe. Chaque seconde qui passe, mon bras me démange encore plus. Héhé, drôle comme le nez s'habitue à l'odeur de sang. Et cette odeur là, elle bouffe mes narines jusqu'à m'etouffer. Les minutes passent et j'y arrive enfin.

Voilà l'endroit. Bien en hauteur, qui surplombe toute la zone. Et si les infos que j'ai collecté sont bonnes, elles donnent sur la place du Mantle Shoma. Héhé, un sacré pirate qu'a monté sa réputation jusqu'à ce qu'elles arrivent à mes oreilles. Trop grand pour moi ? Peut être. Peut être même qu'en face à fâce je ne tiendrai pas plus de quelques secondes. Peut être même que j'aurais pas le temps de respirer un coup que je serais déjà mort. Parce que 124 millions, quand on a ça sur sa tête, c'est qu'on les a pris sur d'autres, de gueules.

Mais je n'ai pas peur, je crois. Je crois même que les picotements qui me gagnent la nuque, ce sont ceux de l'excitation, de l'envie d'en découdre. Héhé. J'étire mes muscles, je balance mes bras pour me chauffer le corps et profite même pour en griller une. Je suis bien. Y'a le soleil qui me crane les épaules et l'adrénaline qui me bouffe le cerveau.

Je l'ai vu.

Mantle Shoma.

Je t'ai vu et je ne te lacherai pas.

Oh, tiens. Tu discutes avec un ami ? Ça rendra la chose plus sympa. Tu t’énerves ? Tu le vires de chez toi ? Mais t'es pas chez toi, Mantle. T'es jamais chez toi. Jamais, nul part. Parce que y'a pas de place pour les pirates comme toi. Ou si, une seule. Au fond d'un trou bouffé par les vers.

Je tire une latte comme pour me concentrer. J'allonge mon bras de métal et me sert de l'autre pour le bloquer. Je ferme un œil, prend le temps de viser. Je respire un coup. Comme cette seconde fait du bien. Comme un pustule qu'on se prépare à vider d'un coup sec. Celui de la tension qui va retomber et qu'on sait qu'elle explosera sur quelqu'un, sur une vie. Je me concentre et appuie sur la gâchette de mort.

3 balles.

3 balles de mort.

3 balles de mort qui partent à 350 m/s pour dévaller la centaine de mètres qui nous séparent.

3 balles de mort qui partent vers la gueule de Mantle.





    C'est comme un réflexe, un foudroiement qui éprend mon corps et me pousse à me jeter à l'extérieur du bâtiment en ruine. Mon corps se tend, se braque, puis aussitôt la déflagration entendue, je suis debout et je saute au travers de ce qui devait être une fenêtre pour quitter les lieux. Je vois déjà rouge, tout ce qu'il y avait de tension et de violence contenue en moi se déverse dans mes veines et mon esprit. Poussé à bloc par l'adrénaline, je suis déjà loin de la maison lorsqu'une constatation horrible me fait freiner à pleine puissance.

    Quelqu'un m'a vu avec Mantle.

    Mon regard balaie déjà les bâtiments du côté où j'ai entendu le tir. Un endroit en hauteur, pour éviter un tir voilé par les ruines et avoir l'avantage d'un toit pratiquement absent au dessus de nos têtes. Oui, voilà. Le tir venait du sommet d'un bâtiment. L'odeur de la poudre n'échappe pas à mes sens olfactifs surdéveloppés, le fumée et l'odeur produite par une cigarette non plus. Un hôtel, de plusieurs étages, c'est là où le tireur se terre. C'est de là que le témoin de mes actions doit aussi se trouver.

    Les sens en alerte, la respiration rauque d'une bête, l'esprit embrumé par la colère et la violence que Dark fait pulser dans mon cerveau, je me lance en pleine course vers le haut bâtiment. Je saute au dessus de certains amas de débris, écrase des amoncellements de gravas, piétine des lattes sur mon chemin, rien ne peux m'empêcher de rejoindre ce témoin qui doit mourir.

    Le premier mur devant moi, je l'écrase d'un coup de pied sans considération. Dans un nuage de poussière, je déboule avec violence dans une pièce vide, à l'ameublement minime. Peu importe, la seule chose que je considère un instant avant de m'élancer vers celle-ci, c'est l'escalier grimpant les étages intérieurs de la tour. Je dois atteindre le toit, vite.

    Je grimpe les marches de la froide cage d'escalier en béton quatre à quatre, hors d'halène, m'agrippant à la rampe de pierre pour me propulser toujours plus loin. Le toit approche, je sens déjà l'odeur de la cigarette me picoter le nez.

    "Flingue-le."

    L'idée me charme, je tire un pistolet de sous ma cape et relève le cran de sureté. La porte est là. D'un véhément coup de pied, je fais sauter les gonds et, la voix rauque, gueule à plein poumons lorsque je fais surface.

    -Tu bouges et t'es mort!
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    "Ok. J'y suis presque."

    Après avoir soulevé pas mal de planches, jeter quelques restes de chaise de l'autre côté de la rue et farfouiller un peu partout, Shoma était tombé sur une bouteille. C'était du rhum, il en était convaincu. C'était son instinct qui parlait encore. Comme il était certain de se trouver sur les ruines d'une taverne, c'est avec cette même conviction qu'il savait que cette bouteille était le précieux alcool qui adorait.

    Seul hic, cette bouteille se trouvait sous une lourde poutre. Le genre de poutre que les bras de Shoma ne pouvait soulever à lui seul. Voyant la difficulté de la tâche, le capitaine regarda autour de lui. Opacho à sa gauche, Maria plus loin à droite, le commodore Oswald derrière lui. Le choix, il ne l'avait pas vraiment, alors plutôt que de se voir essuyer un refus par Maria, le capitaine pirate préféra utiliser son ombre.

    Demander de l'aide à un officier de la marine ? Même pas en rêve. Il n'avait pas besoin d'en arriver là, mais il était préférable pour lui de perdre un bras, même un bras et une jambe plutôt que de se voir aider pour récupérer une bouteille. Ce serait pathétique.

    Pourquoi ne demandait-il pas l'aide de ses compagnons ? Se serait la chose la plus logique à faire, mais voilà tous savaient à quel point Shoma était riche et pourtant il s'obstinait à ne pas vouloir dépenser le moindre berry, alors lui venir en aide afin de récupérer une bouteille peut-être vide signifierait accepter son côté pingre et radin, hors de question pour eux qui souhaitent qu'il leur fasse profiter de cette importante manne financière.


    "Dans deux secondes Maria, nous allons boire ce bon rhum, ma gorge en frétille d'avance."

    Alors que son ombre se glisse sous la poutre afin de servir de levier, Shoma se baisse et tente de passer le bras sous les décombres. Quatre centimètres, c'est ce qui séparait les doigts du capitaine de la tête de la bouteille, mais c'est également à ce moment que Shoma vit son ambition de vider le contenu de cette bouteille au fond de sa gorge.

    "Que !"

    Alors qu'il y était presque, Shoma se vit jeter au sol par la jeune prêtresse. Avec toute sa force, la jeune femme poussa son capitaine au sol avant que son ombre, la poutre qu'il tentait de soulever et la planche sur laquelle il se trouvait ne vole en éclat.

    "Sava capitaine ?"
    "Qu'es qui se passe ?"
    "On nous attaque."
    "Ok, merci. Va et protège Opacho, la planque est compromise on se replis au navire."


    Shoma se leva en premier afin de couvrir la fuite de Maria qui avait pour objectif de rejoindre Roger et ses acolytes sur leur navire le Sanbi. Quelque sois la personne qui était derrière cette attaque, elle ne serait sans doute pas assez folle pour s'attaquer à eux las-bas. Seul abattre Shoma était un objectif que peu de personnes oserait ambitionner, pour l'avoir il était préférable de s'attaquer à lui pendant qu'il se trouvait avec des hommes, bien plus faible que lui.

    Une fois debout main sur le fourreau de son arme, Shoma vit l'officier partir telle une flèche dans la direction d'où le coup de feu provenait. En regardant la situation de plus près, Shoma pensa que cette attaque pouvait très bien être le résultat de ce type. Voyant qu'il n'avait aucune chance de faire participer le capitaine des spectres à son plan, par mesure de sécurité il avait prévu de faire taire à jamais le capitaine. Mauvaise idée.


    "Toi !"

    -- -- --

    Pistolero de l'équipage des Spectres, Maria sentait depuis le départ que quelque chose clochait. Un officier de la marine sur une île de pirate. Un lieu déserté. Une discussion en extérieur. Rien pour les couvrir. C'était un cumul de choses qui plaçaient ce petit groupe dans une mauvaise posture en cas d'attaque surprise. De nombreux points d'observation pouvaient être utilisé afin de les surveillés ou comme dans le cas présent éliminer une cible de loin.

    Ce n'est qu'au dernier moment que Maria repéra ce qui la chagrinait depuis le début. Au loin, une silhouette, une personne qui les observaient, un objet dans leur direction, c'était le début de cette attaque et ce fut également ce qui poussa la jeune femme à jeter son capitaine au sol.

    S'enfuyant avec Opacho, la jeune femme pouvait être certaine d'une chose, Shoma ne la remercierait jamais assez pour son dévouement.

    -- -- --

    Pendant ce temps, Shoma décida de poursuivre Oswald. Pensant qu'il était responsable de cette attaque, il ne le lâchait pas d'une semelle. Tôt ou tard il allait devoir s'arrêter et à ce moment il lui ferait payer pour son culot. Il avait été prévenu, maintenant qu'il avait pris Shoma de haut, attenter à sa vie et pire encore avoir mis en danger les siens il allait le payer de sa vie.

    *Tu finiras embroché sur le mat de mon navire quand j'en aurais fini avec toi.*
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    J'ai la clope au bec et une pétoire de visée sur ma gueule. Sacré Os', je crois pas que tu t'attendait à celle là, de me voir. Ça te fait quoi, de viser un compagnon de combat ? Ça te fait quoi au creux de l'estomac de sentir que t'es coupable de trahison, hein ? Ça te fait quoi ? Parce que discuter chiffon carpete avec l'adversaire, ça s'appelle de la trahison. Et je suis sûr que tu le sais. Je suis sûr que tu le ressens, là, maintenant, au fond de ton cœur. C'est bien Os, c'est bien de se sentir coupable. Mais c'est pas l'heure. L'heure de la sentence ne sonnera pas aujourd'hui. J'ai pas le choix, je le sais, et je sais que tu le sais. Mais quand même...

    -Tu te trompes de cible, le monstre.

    J'ai la clope au bec et une pétoire de visée sur ma gueule. Mais je n'en ai cure de ça. Je ne te mire même pas Os, à peine du coin de l’œil pour voir ton regard vissé sur ma gueule. Tu te demandes ce que je pense de tout ça, hein ? Ca te turlupine hein ? Mais moi je m'en fous de tout ça. Non, moi, ce que j'observe, c'est le pirate qui fonce vers nous. C'est lui ton ennemi Os, c'est lui que tu dois viser de ton flingue, et surtout de tes lames. Parce qu'avec ta pétoire t'es sûrement plus mauvais que moi.

    C'est maintenant que le combat commence. Parce que je me suis peut-être foiré sur la première attaque, je n'abandonnerai pas. Shoma n'aura pas autant de chance la seconde fois. Et le pirate, il fonce dur, bien énervé qu'il doit être, bien en colère de s'être fait surprendre comme ça. Et le pirate il prend même pas le temps de monter les escaliers, il bondit d'un énorme saut pour monter directement sur le toit.

    Je me dis alors que c'est ça la puissance d'un gars comme Mantle et je me dis surtout que ce combat là, seul contre lui, j'aurais aucune chance de le vaincre. Je lève le bras à hauteur d'yeux le temps de son saut. Je pose mes doigts de chaire sur le canon pendant qu'il disparaît une infime seconde sous le bâtiment.

    Et l'instant d'après, il réapparait. Vite, très vite, la lame sortie et le regard glacial.

    Et celui d'après c'est une autre détonation qui sort de ma pétoire pour gicler à sa gueule.

    L'énorme balle part pourtant vite, et la distance est pourtant faible mais elle ripe sur la lame qui contre l'attaque avec autant de facilité qu'un coup de gamin.

    Je mire le Mantle atterrir comme une fleur à quelques mètres de moi. L'est énervé, le Shoma. Y'a de la colère dans son regard et peut être même de l'incompréhension. Il doit se demander qui je suis. Il doit se demander qui ose venir tenter de le tuer. Mais fallait si attendre...

    -Désolé Mantle Shoma, mais tes 124 millions m'ont tapé dans l'oeil.
      Pas le temps de s'expliquer, de parler, de s'étonner. Juste le temps de baisser mon flingue de vers le visage usé de mon vieux frère d'arme. Déjà, le cours des actions double celui de ma pensée à vitesse grand V. L'adrénaline à peine retombée inonde à nouveau mon système quand le capitaine des Spectres crève les airs et se retrouve nez-à-nez avec Mihai.

      Mihai. Que fait-il ici d'ailleurs? Bordel… Je croyais qu'il avait quitté le Léviathan sur Alabasta suite à son opération chirurgicale. Et s'il y a bien quelque chose que l'on peut dire de sa prothèse, c'est que Lilou a réalisé des merveilles de mécanique en la lui greffant. Le chasseur en fait des prouesses en tirant à bout portant sur 124 millions de colère et de violence concentrées.

      C'est lorsque la balle est déviée par Mantle que je comprends quelque chose de soudain crucial. C'est même un chuchotement aussi doux qu'une brise d'été qui me confie cette vérité:

      "Mihai pourrait se faire tuer par Mantle, ici, maintenant, et personne ne saurait pour ta traîtrise…"

      Il pourrait mourir. Perdre la vie. Crever dans d'affreuses souffrances . Peu importe la façon dont je la formule, l'idée reste excessivement alléchante. Je sens déjà le poids de la culpabilité me quitter, le désir de voir d'autres souffrir m'envahir comme si on m'emplissait d'un nouveau carburant.

      L'essence du mal.

      C'est si simple, le laisser là, partir en courant. Réprimer avec plaisir le frisson qui me parcourrait à la singulière pensée de le savoir agonisant, de ne plus se soucier de mon intégrité, de…

      -NON!

      J'ai foncé. J'ai traversé l'espace en un instant, presque insaisissable. Ma main aux doigts plus acérés que des scalpels s'est refermée sur la lame en pleine course de Shoma. Derrière moi, Mihai, sauvé par un ultime raisonnement clair de mon esprit tourmenté. Devant moi, la mort, personnifiée en un seul homme à la puissance que je calcule désormais comme astronomique. Il est fort, terriblement fort, même que je dois me saisir de sa lame à deux mains pour contrer la violente pression de son arme.

      -Mihai…. recule…

      C'est la seule chose que je réussi à souffler, paralysé par la force que je dois déployer pour bloquer l'arme de Shoma, les bras tremblant sous la puissance inouïe dégagée par le coup du capitaine des Spectres. L'étreinte que j'exerce sur son arme semble durer des heures, alors qu'elle ne s'étend que sur quelques secondes, secondes au bout desquelles, dans un grognement bestial, je dévies violemment le coup de Mantle sur ma droite.

      La lame fend l'air sous l'œil amusé de son maître.

      Et le monde se tord sous la tempête qui s'échappe du sabre de Shoma.

      Un ange passe, puis, dans un craquement sinistre, ce sont quinze étages de bois, de pierre et de luxueux ameublements qui sont amputés de la structure de base de l'hôtel. Une seule coupe parfaitement rectiligne a suffit pour scinder le bâtiment en deux!
      Sous mon œil sidéré, et ce dans un fracas de tous les diables, toute la fondation à ma droite s'écroule dans un nuage de poussière énorme. L'odeur d'une cigarette me rassure ; Mihai n'est pas mort.

      -Tu l'as bien abîmé, Shoma, tu vaux ta prime. Sois en sûr, on se reverra.

      Sur ces paroles que je prononce en haletant, un sourire en coin, je tire de sous ma cape un bout de papier assez petit pour tenir entre deux doigts. Dessus, un numéro de Den Den, le mien, une ligne sécurisée, mais aussi une merveille de contre-espionnage qui en aucun cas ne pourrait mettre en danger mon intégrité.

      -Bon vent, Capitaine Shoma.

      Le papier quitte ma main et se laisse porter par le vent à la manière d'une feuille morte.

      -Mihai! Cours!

      Sous le regard d'un Shoma hésitant entre l'offensive et l'interrogation, je brandis mon poing haut derrière mon épaule, prenant un terrible élan en visant directement ce qu'il reste du toit de l'hôtel. Une inspiration plus tard, je décoche un coup de poing assez puissant pour assommer un géant. Un coup de poing si rapide et violent que mes phalanges se nimbent de flammes et qu'un tourbillon d'étincelles suit la course de ma frappe.

      Midnight Crush!

      L'impact agit comme un véritable choc sismique. Une décharge violente qui, en partant du point de contact, vient ébranler tout ce qu'il reste des fondations de l'hôtel. Des fissures colossales se forment et s'étendent jusqu'à lézarder chaque once de pierre visible sur le bâtiment, puis, dans un grondement terrible, l'hôtel en entier explose et s'effondre en soulevant des montagnes de poussière, mais aussi en m'emportant dans une chute de quinze étages.
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      Tomber de quinze étages en à peine une poignée de seconde, ça fait mal. Très mal. D'abord il y a eu les côtes qui sont tombés et qu'ont percuté le sol. Elles se sont fracassés contre les organes pour faire valser le tout dans chaque côté de mon abdomen. Certains de mes os se sont cassés et d'autres fissurés. Et puis il y a eu mon crâne qui chamboulé par la chute s'est dit de bon ton de se fracasser contre le sol. Ça a fait danser les neurones en même temps que le sang envahissait ma gorge pour venir se mêler à la salive et se cracher sur les gravas, ma joues, mon menton. Et durant tout ce temps, la douleur n'est pas venue, non. Elle, bien gentille et toute pleine de générosité, elle est venue après.

      Elle a attendue que je comprenne ce qu'il se passe, que mon corps comprenne, pour venir me dire sa façon de penser. Violemment, brutalement.

      Je crois bien que j'ai braillé un truc, ou peut être juste grogné rapport que mon bec était plein de sang et m'empêchait d'articuler. Alors j'ai farfouillé dans mes poches, encore allongé sur les gravas. J'ai sorti une tige que j'ai bloqué dans le bec avant de l'allumer.

      J'ai miré une seconde le ciel qu'était rempli de poussière et j'ai imaginé le gars qui tirait les ficelles de tout ça. Le Dieu que les gens appellent de plein de noms différents. Je l'ai regardé là bas, si haut que je voyais que sa gueule pleine de cotons blancs et je me suis vu lui gueuler dessus, lui brailler « tu m'en fais trop baver, salop ! ».

      Et puis je suis revenu à la réalité, celle qui faisait mal. Il m'a fallu un moment pour remettre mes guibolles debout, pour relever ce corps qui voulait continuer à se plaindre par terre. Ma main s'est posée sur mon visage, coinçant la clope entre deux doigts. Quand je l'ai vu, sa paume avait changé de couleur pour se remplir de crasse et de sang.

      Et maintenant, je me rappelle l'ordre reçu par ce sacré Oswald. « Fuir » qu'il m'a dit.  A croire que je ne suis bon qu'à ça. Fuir. Alors je sors trois cartouches que j'enfonce dans le chargeur de mon bras.

      -Fuir que t'as dit ? Je suis pas marine, l'ami. J'ai pas d'ordre à recevoir.

      Et oui le monstre. J'ai pas d'ordre à recevoir. Je le mire avec un petit sourire en coin qui se transforme en grimace. Rapport que la douleur, elle non plus, veut pas me quitter. Je le mire, je mire le pirate, et je me dis que cette fois c'est pas moi qui fuirai. Non, pas cette fois, pas encore. Je lève mon arme au niveau de mes yeux et je pointe encore une fois le sacré Mantle.

      -Je fuirai pas, l'ami. Pas cette fois. Si quelqu'un doit le faire, ce sera pas moi. Question d'honneur.

      Y'a mon couvre chef qu'est à côté, recouvert de poussière et qui se laisse porter par le vent. Y'a ma gueule tote cassée qui braille encore des conneries. Y'a les deux autres guss qui me mirent comme on mire un extraterestre. Y'a tout ça et mon cœur qui veut pas s’arrêter de cogner. "Fuis Mantle, je t'en supplie, fuis" que je me dis.
        Shoma était arrivé à un point ou seul la mort de cet officier suffirait à le calmer. Lui qui quelques péripéties plus tôt affrontait Arturo se retrouvait encore dans une situation qui ne pouvait se résoudre que par la violence. D'ordinaire il est celui qui envenime les situations, mais cette fois-ci il en était la victime, mais au final le tord lui retomberait encore sur les épaules.

        La suite de cet excès de colère tout le monde la connait. Shoma le poursuivi, s'élança dans les airs gagnant ainsi la position de ses agresseurs, lança une attaque avec son sabre, mais celle-ci fut en partie contrer par l'officier. Shoma avait eu raison de douter de lui, il n'était pas un combattant comme les autres, il avait du répondant.

        Quoi qu'il en soit, lui aussi n'était pas assez fort.

        Il faut appeler un chat, un chat. Cet officier était suffisamment puissant pour réussi à éliminer ses compagnons, mais pas assez pour s'occuper de lui. S'il n'était pas assez puissant pour stopper une telle attaque de Shoma, c'est qu'il n'était pas capable de l'arrêter et encore moins de le tuer seul. Maintenant si l'on ajoute ces informations au contexte, alors de cause à effet, il est bien loin d'arriver à la cheville des lieutenants de Teach. C'était une évidence, sans renfort de taille, son plan était voué à l'échec.

        Malgré son ressenti, Shoma se garda de tout commentaire.

        Hôtel détruit, un officier qui décide d'écourter le combat, un inconnu qui tombe dans le vide, voilà le résultat de l'attaque du pirate. Debout sur son ombre, le capitaine des Spectres ne goutta pas au plaisir d'une chute de quinze étages. Son regard se figea sur l'officier Oswald laissant son complice à même le sol.

        *Un morceau de papier ?!*

        Shoma laisse l'homme au bras étrange à son propre sort pour récupérer ce qui semblait être une incitation de la part du commodore à être lu. Sur le papier, Shoma découvrir un numéro. Pourquoi faire ? C'était assez étrange, pourquoi lui donner un numéro, alors qu'il avait tenté de le tuer, à moins que ce n'était pas le cas.

        La situation était étrange, mais c'était souvent le cas ces derniers temps, alors Shoma décida de mettre ce papier dans sa poche et se tourner vers autre chose.

        *Il est temps de rejoindre les autres.*

        Shoma avait presque oublié qu'il avait laissé un nuisible encore en vie. Allongé sur le sol, l'homme au bras de fer rechargea son bras, son arme, bref son bras-arme, car pour le pirate cela ne pouvait être que cela.

        Il n'y avait rien d'harmonieux en cet être qui méritait d'être sauvé. Comment en était-il arrivé là ? La nature ne l'avait déjà pas gâté de part son physique laid et grossier maintenant c'est au tour du destin de ne pas lui sourire en l'envoyant aussi vite à la potence contre plus fort que lui.


        "Tu es résistant à ce que je vois. C'est une qualité rare, mais si cette fois je te laisse la vie sauf sache que la prochaine fois je te ferais la peau."

        Shoma laissa l'étranger en vie bien que celui-ci était clairement celui qui tenta de prendre sa vie afin de toucher la prime sur sa tête. C'était le jeu après tout. Les pirates volent et saccagent, les marins protègent le monde et les chasseurs de prime eux capturent les pirates. C'est l'argent qui le poussa à attaquer Shoma, mais c'est à cause de son ambition qu'il échoua aussi.

        Tout comme la faveur qu'il accorda à Arturo, Shoma décida de ne pas prendre la vie de cet homme. Lui le ferait, maintenant s'il n'était pas capable de partir aussi vite qu'Oswald, il n'était pas certain que d'autres pirates lui accordent cette même chance, car si les pirates sont le gagne pain des chasseurs de prime, ces derniers ne sont pas les bienvenus sur des îles telles que Jaya.


        "Je suis trop gentil."
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        Ma main se pose sur le canon de Mihai. Je viens à peine de surgir des décombres, derrière lui, étrangement. Couvert de poussière, écorché par endroit, je peux me compter heureux d'avoir utilisé une ultime décharge de haki pour couvrir ma chute. La fumée s'échappe toujours par volutes de la bouche du bras du cowboy quand Mantle se détourne, las de nous affronter, probablement.

        -Laisse tomber, tu les auras plus tard, tes millions. Et c'est pas un ordre, c'est plutôt un conseil. Outre moi, y'a bien une autre personne qui veut te voir vivant, sur cet océan, tu crois pas?

        Je me garde de faire une allusion plus prononcée, néanmoins, mon commentaire fait mouche, je le sens. D'abord, de par l'attitude de mon frère d'arme, mais aussi par son canon qui revient à l'état de bras métallique dans des cliquetis sonores.

        Je me rattraperai plus tard avec Shoma. Pour l'instant, une seule constatation prime: Mihai est toujours vivant, il a vu et peut en parler. Avec amertume, je m'avance à son niveau et constate l'étendue des dégâts , plus loin, la silhouette de Mantle disparait.

        Une clope se fiche entre mes lèvres.

        -T'as du feu?

        Il a du feu. Depuis quand je fume.

        -Depuis que Salem est mort. Ce sont les siennes, d'ailleurs, ça m'aide à me souvenir de lui, ça rappelle sa présence…

        Silence. Juste le vent qui passe par là, en amenant son lot de sifflement et en soulevant son lot de poussière.

        -Alors…

        Il sait ce que je veux lui demander, c'est évident. Pourtant, je ne peux me résoudre à lui en parler, sincèrement, moi-même je ne savais quoi répondre si on me demandait pourquoi.

        -Pas loin, dans la jungle, j'ai établi un camp de base. Y aurait de quoi te reposer, te rassasier et te guérir, j'ai mon toubib en chef sur place, un place, un expert en médecine de trois mètres de haut . Si tu veux, je t'accompagne.

        Je tire une longue bouffée qui est rapidement emportée  par le vent, gêné. Ne sachant quoi rajouter, ne ressassant qu'une seule et même question à laquelle j'ai beaucoup de mal à répondre.

        À quoi je joue, merde?
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        -Pas loin, dans la jungle, j'ai établi un camp de base. Y aurait de quoi te reposer, te rassasier et te guérir, j'ai mon toubib en chef sur place, un place, un expert en médecine de trois mètres de haut . Si tu veux, je t'accompagne. 

        Drôle. Héhé. Drôle comme t'as monté en grade depuis la dernière fois qu'on s'est vu. T'étais déjà à moitié fou, déjà aussi laid. Je t'aurai pas imaginé sur le trône du Leviathan, ça non. Je me demande bien ce que ça doit faire. D'être monstre et roi. D'être l'horreur et de gouverner. Hein que ça doit faire drôle...

        Je mire le Monstre poser ses deux globes sur moi. Je le mire à se triturer l'esprit pour comprendre le mien, d'esprit. Je crois qu'il a pas encore compris, ça non. Je crois même que sous sa puissance, il se laisse morfondre par un pauvre gars comme moi.

        T'aurais quand même pas peur, Os ? Dis moi que t'aurais pas peur. Allez, vas y.

        -Tu sais, l'ami. Je ce que j'ai vu, je le garde. Et peut être que je fais pas le poids. Et peut être que ta parole contre la mienne, c'est moi qui finirait avec une corde.Peut être même... Que je me trompe... Mais je suis l'épée, l'ami. Je suis celle au dessus de ta tête qui te regardera pour guetter le prochain faux pas.

        Je tire sur ma tige pour donner de la contenance aux propos. Y'a le goudron qui vient brûler ma gorge et mes deux yeux qui se fixent sur les siens. Il pourrait me tuer, s'il le voulait. Il pourrait. Mais j'aime croire qu'il n'a pas les mains tachés de mauvais sang. J'aime croire que cette connerie là n'est qu'une erreur.

        -Maintenant, tu sais. Maintenant on peut y aller, vers ton camps.

        Ma main de métal choppe le couvre chef en vol et l'écrase sur mon crâne plein de sang avant de venir frotter le futal plein de poussière.

        Faut pas croire, j'ai beau lui sortir les grands mots, j'ai beau faire le larron, j'en mène pas large et ma main valide, elle, se promène sur le pommeau d'une pétoire coincée dans mon dos. Je l'attend. J’attends qu'il me dise s'il accepte ou non que l'épée soit là, à le surveiller.

          -Mihai…

          C'est quoi c'regard? C'est quoi cette réplique? C'est quoi cette tronche que tu me tires? Toi aussi tu t'y mets? Je t'assure, je la connais cette mine sombre. Je l'ai déjà vu sur le visage de bon nombre de mes geôliers, lors de mes six ans d'Asile. Sur l'instant, ton regard, il agit sur moi comme une douche froide, parce qu'il me confirme quelque chose que le Léviathan m'avait fait oublier : Pour le reste du monde, je suis toujours L'horrible monstre qu'on a tiré des bas fonds de Luvneel, une brute qu’on ne reconnait qu'à la violence de ses actes.

          Mes poings se serrent alors que je fuis le regard du chasseur, déchiré entre la frustration et le désarroi.

          Malgré ce qu'il me dit, je trouve tout de même un fait rassurant dans ses paroles. Il est l'épée de Damoclès. Celle qui me surveillera, à l'avenir.

          -Tu sais, j'sais tellement plus où j'en suis ces temps-ci… j'deviens complètement fou. À un point que tu rendrais probablement service en me flinguant maintenant…

          Mais j'aime à savoir qu'un idiot comme toi aura la gâchette facile sur moi, héhé. Au moins, je peux être certain que ça sera bien fait.


          La tension se relâche comme un ballon qu'on perce. Il expire, se détend, c'est presque minime comme réaction, mais certes perceptible. Juste assez pour me tirer un rictus gêné, il a eu peur, terriblement peur, si ça se trouve. Dans son dos, un fusil retourne dans son holster. Dans mon esprit, un homme fond en larmes. En bref, ça fait du bien de te revoir, Mihai. Même si ça implique de me souvenir que je suis complètement cinglé et qu'au fond, je ne suis rien de plus qu'un survivant très chanceux.

          Je ne suis pas le chasseur, contrairement à ce que j'aimerais croire…

          -Bon, allons-y, on a une bonne demi-heure de marche devant nous. Tu pourras bien m'expliquer comment tu t'es retrouvé ici depuis Alabasta.

          À croire que même à machiner, je ne vaux pas grand chose. Que même un pion aussi imprévisible et insondable que Mihai peut réussir à briser ne serait-ce qu'une seule de mes tentatives. Je ne suis qu'un tueur, même à jouer les traîtres ou les méchants, je ne suis qu'un piètre compétiteur...
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