>> Flagweed G. Bazuu
C'est la der des der. Promis.Pseudonyme : À déterminer au fil du RP.
Age: 20 ans.
Sexe : Homme.
Race : Humain.
Métier : Sportif de haut niveau.
Groupe : Chasseur de prime.
But : Devenir quelqu'un.
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Une vue supérieure à celle d'un humain pour son oeil droit.
Équipement : Un meitou, et un bateau, pas plus grand que le Vogue Merry. Et un harmonica. Dis donc, ça en fait des choses...
Codes du règlement :
Parrain : Nobody.
Ce compte est-il un DC ? : Nope.
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ...>> PhysiqueEn apparence, Bazuu est un jeune homme grand et mince, mais aux épaules musclées. Issu d'un métissage, il a les cheveux bruns et raides de sa mère et la peau mate de son père, bien qu'un peu plus claire. Il a les yeux en amande, dont un artificiel, et d'un rouge légèrement plus sombre que l'autre. Il prend beaucoup soin de son image, non pas parce qu'il porte un quelconque intérêt au regard des autres, mais parce qu'il aime se sentir bien dans sa peau. C'est pourquoi il est généralement vêtu de son smoking fétiche, d'un bleu foncé sans faute de teint. Il porte généralement une chemine jaune en dessous, et la laisse dépasser sans boutonner sa veste jusqu'en haut. Toujours son fourreau sur le dos, il ne sort jamais sans son sabre préféré, les embrouilles étant trop fréquentes avec lui. Il garde d'ailleurs un très mauvais souvenir d'une de ces embrouilles, car il exhibe sur son épaule gauche une cicatrice très profonde. Le regard profond, et peu bavard, il est apprécié de la gente féminine pour son physique charismatique et sa personnalité taciturne, et détesté de ceux qui ont croisé son chemin pour sa technique de combat, utilisant un vieil art martial, le Jeet Kune Do.>> PsychologieBazuu est quelqu'un de plutôt borné. Son entêtement est présent dans divers domaines : par exemple, il est souvent en train de fumer, malgré la pluie ou diverses interdictions. C'est une caractéristique liée à son courage, et sa détermination, qui semblent sans faille. Quand il décide de quelque chose, rien ne pourrait lui retirer cette idée, pas même la peur de la mort. C'est certainement une des raisons pour laquelle il est majoritairement esseulé. Il préfère être seul que mal accompagné, et a des critères biens spécifiques pour accepter quelqu'un à ses côtés. Il garde au loin ceux qui ne correspondent pas à ces-dits critères. Qui ne sont pas si spécifiques que ça d'ailleurs puisqu'en fait, il ne saurait lui-même les définir par des mots. Mais il sait au fond de lui que ceux qu'il estime méritants seront remarqués instinctivement, comme il a déjà été le cas avec quelques rares personnes. Enfin, Bazuu a un goût prononcé pour les femmes et l'alcool. Il ne serait pas un homme, sinon.
Pour ce qui est du monde qui l'entoure, il n'en a plus grand chose à foutre, du moment qu'il mange à sa faim, qu'il passe de bons moments de temps à autre et qu'il ne perd pas ceux à qui il tient.>> BiographieBazuu est né sur une des îles de South Blue, l'île du Karaté. Il paraîtrait cliché de s'imaginer, tout de suite, qu'il est expert en art martial. Il est vrai que bon nombre des habitants font partie d'un dojo, d'ailleurs, là-bas, seuls les plus marginaux ainsi que les étrangers venus s'établir ici n'ont jamais fréquenté la moindre école. Et Bazuu n'échappe pas à la règle. Il fut initié aux arts martiaux dès l'âge de quatre ans. Cela semblait presque abusif, mais les mœurs locales avaient leurs raisons... Il apprenait dans un petit dojo, celui du meilleur ami de son père, qui était comme un oncle pour lui. Le dojo Kuderu. Les disciples étaient peu nombreux mais avaient tous de bonnes valeurs. Le fils de son "oncle", Léol, naquit deux ans après lui. Ils grandirent ensemble, apprirent ensemble, et devinrent le duo le plus redoutable de tout leur quartier. Les compétitions, tant officielles (organisées par les fédérations) qu'officieuses (organisées par les dojos, sans être dans l'illégalité toutefois) étaient monnaie courante. Bazuu, Léol et un troisième excellent combattant de leur dojo furent très vite repérés par les grandes écoles d'arts martiaux, et reçurent des invitations nombreuses. Les deux "cousins" refusèrent catégoriquement, préférant porter les couleurs de leur dojo à vie, sans rechercher la notoriété. Mais le troisième, nommé Kimoni, ne se fit pas prier bien longtemps. Il les quitta au profit d'une école réputée, le dojo de l'Ordre du Vent. C'était la seconde meilleure école qu'avait connue l'île depuis que le Karaté y existait, et soignait son image de philosophe devant tous ces mordus d'arts martiaux. Bazuu était loin de s'imaginer que ce partenaire qu'il avait vu grandir allait si mal tourner. Kimoni commença à toucher à divers produits dopants augmentant les facultés physiques. Au fil des années, le trio issu du dojo Kuderu atteint le niveau professionnel. Ils vivaient de leurs combats. Ils étaient comme des stars. Malgré l'usage de la drogue, Kimoni n'arrivait pas à distancer ses deux camarades, Léol et Bazuu. Leur talent naturel ainsi que leur force psychologique infaillible compensait l'absence de produit dopant. Bien que vainqueur à chaque combat l'opposant à l'un de ses deux anciens frères d'arme, Kimoni sentait qu'il n'était pas au niveau. Il lui manquait quelque chose. Il ne le sentait pas lorsqu'il se battait contre eux, mais lorsqu'il se battait avec eux.
Car aux abords de l'an 1610, un réseau de révolutionnaires avait réussi à enrôler les trois jeunes prodiges. Ils étaient des recrues de choix ! Ils faisaient partie d'un groupe nommé les Red-Fighters, groupe qui aidait la Marine à combattre le crime et la piraterie le jour, et qui combattait le gouvernement la nuit (mais seul Kimoni était au courant). Un jour, un équipage tout entier fit face au redoutable trio. Kimoni sentit là une différence notoire entre lui et ses deux coéquipiers. Et le fait que Léol lui sauve la vie lui laissa un goût amer dans la bouche... Il avait atteint ses limites. Son niveau ne pouvait plus augmenter. Il le savait. Les Red-Fighters aussi le savaient, et ils décidèrent de mettre la main sur les deux autres combattants en qui ils ont confiance lorsqu'il s'agit d'aider la Marine et d'épater le grand public. Ils les mirent au courant de leurs plans, ils souhaitaient virer la Marine de leur île, en la rendant petit à petit indépendante grâce aux Red-Fighters. Mais ces derniers furent vexés : les deux combattants refusèrent. Selon eux, le gouvernement avait ses mauvais côtés comme ses bons, et sur les Blues, ils ne pouvaient avoir qu'une bonne influence. Ils s'opposèrent à leurs employeurs, qui, dans l'ombre, tenta de les faire tuer : échec au snippage sur Léol et outil défectueux sur Bazuu. Le premier s'en sortit d'une balle lui éraflant la hanche, alors qu'il était chez lui. Le second fut frappé d'une cartouche explosive tirée par un fusil depuis son dos, alors qu'il rentrait chez lui. La personne qui avait tiré était une femme, qui, de peur d'être reconnue, s'échappa après avoir manqué sa cible. En fait, elle avait bien touché Bazuu. Mais la cartouche n'avait libéré qu'une petite détonation, ne blessant que quelque peu la cible. Il s'en sortit avec une brûlure formant vaguement un cœur brisé, laissant au fil du temps une cicatrice de cette même forme.
Les deux karatékas racontèrent tout à leurs parents. Ils échafaudèrent un plan : ils allaient maquiller leurs morts. Ils firent ensuite leurs adieux à leurs familles, avant de prendre la mer et de s'enfuir. Bazuu ne laissa derrière lui qu'une lettre d'amour à la femme qu'il aimait, à qui l'on avait fait croire qu'il était mort et à qui il ne pouvait se résoudre de dire adieu. Il lui expliqua comment le retrouver un jour, si elle pensait que leur amour était éternel. Quant à leurs nouvelles vies, ce sont celles de chasseurs de primes qui les attendaient. Le moyen le plus simple et mieux payé pour eux de pouvoir s'acheter à manger, à boire, tout en continuant de pratiquer les arts martiaux et en ayant leur dose d'activité physique. Il espérait revoir sa dulcinée un jour, sans savoir que la personne qu'il aimait et celle qui avait tenté de l'assassiner ne faisait qu'une...>> Test RPVoilà déjà quelques semaines que nous avons quitté notre île natale, Léol et moi. Léol, c'était un type pas très grand, mais plutôt costaud, aux cheveux mi-longs, et avec des lunettes de beau gosse. Nous étions inséparables, même la mort de ne pouvait rien faire contre notre duo infernal. La preuve, puisque nous avions tout deux échappé à une tentative d'assassinat chacun. Manque de bol pour nos assaillants, j'avais pour principe de rendre chaque coup qu'on me donnait. "Œil pour œil, dent pour dent, morsure pour morsure, brûlure pour brûlure". Telle était ma devise. Et cette cicatrice qui m'avait tamponné l'épaule gauche avait ancré en moi une haine profonde. Ils allaient me le payer, un jour. Ils nous croient morts, mais ils comprendront bien vite leur erreur. Nous allions survivre. Nous accrocher. Puis revenir. Mais j'en étais encore à la première phase : la survie. Pour l'instant, nous devions gagner notre vie et le moyen le plus simple que nous avions choisi était de chasser les méchants mis à prix. Avec une préférence pour les pirates. Parce que j'avais pour habitude de les combattre sur mon île.
La première île sur laquelle nous nous rendîmes était Suna Land, proche de l'île du Karaté d'où je venais, sur South Blue. Magnifique paradis sur terre, cette île est considérée comme un havre de paix et c'est tout naturel. Après tout, vu de l'extérieur elle ressemble plus à un gigantesque parc d'attraction qu'a une île classique. Les enfants peuvent s'y amuser avec de gigantesque toboggans qui se déplacent et sont interchangeable grâce à une technologie provenant soit disant par le Dr. Vegapunk en personne, tandis que les adultes peuvent se reposer et bronzer toute la journée. On y trouve également des lieux dédiés à toute sorte de thérapies et cures. Sauna, piscines chauffées ou extérieures, plongeoirs et autres. Bref quand on rajoute à tout ça la station balnéaire et sa plage spécialement réservée pour les activités nautiques. On obtient le meilleur endroit de tout South pour passer des vacances formidables.
Mais bien sûr comme de partout, il y avait un lot de malfrats. Et c'était ce qui nous intéressait. Dès que nous étions arrivés à proximité de l'île, j'avais ressenti une étrange excitation qui me faisait bouillir le sang dans les veines. C'était une étrange sensation mêlée à la mélancolie qui menaçait de me coller à la peau encore longtemps. Dès que nous avions posé les pieds sur la terre ferme, nos regards se croisèrent. Un grand silence s'imposa. Le bruit des vagues et des mouettes rendaient la scène encore plus tragique. Et l'aube qui se reflétait sur l'eau... n'en parlons pas. Nous marchions le long d'un ponton avant de rejoindre le quai. Les mains dans les poches, une clope au bec, je lui tournai le dos, prenant sur ma droite, alors qu'il fit de même en sens inverse, partant sur sa gauche. Nous nous arrêtions en même temps, après nous être éloignés à trois mètres l'un de l'autre. Je soufflai un petit nuage de fumée après avoir tiré une latte au préalable sur ma cigarette, avant de prendre la parole.
- À ce soir.
- Mhm... Pas d'bêtise, hein ?
- Tu m'connais... avec un peu d'chance j'nous ramènerai une petite fortune.
- Que la force soit avec toi.
- T'seuh ! T'es grave...
- Haha. Juste, s'il te plaît, évite de trop réfléchir.
- Tu parles. T'es aussi bien placé que moi pour savoir qu'on peut pas vraiment faire autrement.
- Je sais bien. Mais j'ai pas envie que tu fasses de connerie.
- Orf, t'en fais pas, ton Bazuu, c'est un gars solide.
Il n'osa pas répondre. Et je ne daignai pas en rajouter. Nous tirions tous les deux une latte sur nos cigarettes respectives, avant de nous mettre en marche, nous séparant donc, puisque nous allions dans deux directions opposées. Je me grillai ma clope, en me promenant, tout en prenant mes marques, afin de me repérer et retrouver mon chemin lorsque je devrais retourner au bercail. Je croisais quelques personnes. Malgré l'heure, il y avait déjà pas mal de monde dans les rues. Mon instinct me disait que certains étaient des hors-la-loi. Mais aucun moyen d'en être sûr. Et puis, ils étaient bien trop nombreux, et Suna Land n'était pas une île craignos... Sur quelques murs, j'avais aperçu des affiches. J'allais en arracher quelques unes -toutes celles que j'avais vues, en fait-, avant de me diriger vers un bar. Commencer la journée avec un verre de blanc, y'a qu'ça d'vrai ! Et pendant que je m'hydratais le gosier, j'imprimais sur ma mémoire les têtes, noms et primes que j'avais sur papier. L'une des têtes mises à prix me disait quelque chose. Soudain, une illumination : c'était la dernière personne que j'avais croisée avant d'entrer dans le bar, et il était accompagné d'une jolie femme dans la fleur de l'âge. Je sortis alors en trombe, espérant leur tomber dessus. Plus personne. Je retournai à ma place dans le bar. Je repris mon travail de mémorisation. Je n'aimais pas garder les affiches sur moi alors, lorsque j'eus tout mémorisé, je brûlais chaque feuille une par une dans le cendrier mis à ma disposition. Derrière le comptoir en face duquel j'étais assis, il y avait une vitre en miroir, donnant une vue d'ensemble sur toute la façade du bar, et donc sur l'entrée. Je pouvais surveiller de là toute entrée et sortie sans avoir à bouger. Mais quel ne fut pas mon étonnement lorsque je vis un enfant s'incruster au comptoir à côté de moi, sans même que je ne le vois passer par la porte d'entrée... moi qui était sûr d'être le seul client ! L'enfant commanda un jus d'oranges pressées. Il avait les cheveux auburn, et avait quelques tâches de rousseur. À sa manière de s'adresser au barman, je sentis qu'ils se connaissaient. Ce dernier était un homme brun, au sommet du crâne dégarni, et portant une vieille moustache à la Georges Brassens. Pendant qu'on lui préparait sa boisson, il sortit un harmonica. Il me regarda en souriant. Puis il se mit à en jouer. Fascinant. Je me demandais comment un gamin de son âge pouvait en jouer aussi bien alors que moi-même, qui avais commencé depuis quelques années déjà, n'avais une telle maîtrise. Je tapotai des mains sur le comptoir afin d'accompagner son air avec des percussions sèches et rythmées. Le morceau de blues, joué en impro, dura bien plus de cinq minutes, avant d'être interrompu par une jolie femme dans la fleur de l'âge, comme j'en avais rarement vue. Attends, mais, je l'ai pas vue y'a quelques minutes celle-là ? Elle bécotait un pirate puis venait tirer les oreilles d'un gosse ! Il semblerait qu'elle soit sa mère. Et elle n'avait pas l'air d'aimer le blues !
- Nicky ! Je t'ai pourtant bien dit que je ne voulais pas t'entendre jouer la moindre mélodie avec cet odieux appareil ! Non seulement tu sais pas jouer mais en plus, ici on fidélise la clientèle en invitant des petits groupes de rock. Heureusement qu'il n'y a personne sinon tu aurais fait fuir toute la clientèle.
- Mais maman il aime bien regarde !
- J'm'en fous, donne-moi ! Merde !
La femme, blonde, fine, plutôt bien conservée, lui arracha son harmonica des mains. C'est pas possible ça, être aussi hystérique dès l'matin ! Et pauv'gosse, devoir se coltiner une daronne comme celle-là... Elle fit le tour du comptoir, et vint embrasser le barman. Apparemment, le bar était le leur, ça expliquait pourquoi le gosse n'était pas arrivé par la porte de devant. Mais ça n'expliquait pas pourquoi j'avais vu sa mère un peu plus tôt dans les bras d'un pirate ! Ce qui semblait être son mari, ou en tout cas, le père de son enfant, avait l'air peu enchanté d'embrasser sa femme. Elle le remarqua d'ailleurs.
- Qu'est ce qu'il y a, ça n'va pas ?
- Si si t'inquiète.
- T'es sûr ? Tu veux pas retourner te coucher ? Repose-toi un peu si tu veux, la matinée s'annonce pas bien mouvementée, surtout si Nicky continue de souffler dans sa boîte à merde.
- Hum ouais, tu as raison. J'reviens un peu avant midi pour la cuisine alors. À toute.
Il ne prit pas la peine d'embrasser sa femme ni d'adresser un regard à qui que ce soit et s'éclipsa dans l'arrière-boutique, l'air évasif. Cela suscitait mon intérêt. Il avait l'air de cacher quelque chose... Le gosse me tira par le bras, et me sortit de mes pensées.
- Dis monsieur, tu veux bien qu'on aille se promener ?
- Laisse le monsieur tranquille Nicky, tu veux bien ? Trouve-toi une occupation qui n'embête personne.
- Désolé...
Le gamin cherchait à fuir sa mère, c'était évident. Et puis vu que je l'avais rodée en train de faire cocu son mari je ne la portais pas trop dans mon cœur. Les femmes infidèles avaient tendance à me donner la gerbe. Les mecs infidèles aussi d'ailleurs, mais ici ils n'étaient pas concernés. Je pris alors la défense du gosse.
- Oh mais ça ne me dérange pas vous savez. De toute manière je n'ai rien à faire aujourd'hui. Et puis moi, j'aime le blues...
Je sortis un peu de monnaie de ma poche, avant de l'étaler sur le comptoir. Je sortis de ma chaise haute, avant de mettre ma main sur l'épaule du garçon, afin de le tirer devant moi.
- J'vais quand même pas le laisser partir avec un inconnu !
La mère n'eut pas le temps de finir sa phrase que le gosse était déjà parti en courant. L'enthousiasme qu'il pouvait ressentir rien qu'à l'idée de se dire qu'il allait enfin passer une journée sans sa cruche de mère semblait lui donner de la patate. Du coup, cela me permit d'éviter de trop longues négociations !
- J'vous l'ramène vers midi.
Je pris la porte. Le gamin m'attendait dehors. Nous nous mîmes à marcher en direction de la plage. Nous en avions pour une bonne demi-heure de marche. C'était l'occasion rêvée de taper la discussion. Il était simple de soutirer des infos aux gamins mais malheureusement ils n'étaient souvent pas au courant de grand-chose. Mais bon, j'avais besoin de me changer les idées moi aussi, donc je pouvais mettre de côté ma chasse à l'homme pour aujourd'hui et passer un peu de bon temps.
- Elle a pas l'air très joyeuse ta maman.
- Je sais. Elle a toujours été très sévère. Mais ces derniers temps je trouve qu'elle abuse. Je n'ai jamais le droit de rien faire, ça me saoule.
- Tu sais les mamans aiment leurs enfants plus que tout, elle veut seulement ton bien.
L'enfant ne répondit plus. Il valait peut-être mieux qu'on ne parle pas de sa mère. De toute façon je n'avais pas que ça à foutre de résoudre leurs problèmes de famille. Et puis sans savoir quel est le problème de sa maman, ça allait être une tâche difficile. Peu de chances que le gamin soit au courant à son âge. D'ailleurs, il avait quel âge ?
- Dis-moi Nicky, tu as quel âge pour être aussi grand ?
- J'ai douze ans monsieur. Et tu ne m'as toujours pas dit ton prénom.
- Je m'appelle Bazuu. Enchanté Nicky.
- C'est stylé Bazuu.
- Tu trouves ? Haha. Bah merci. Moi je trouve pas ça spécialement cool. Mais par contre j'ai connu un Nicky qui était une star sur l'île d'où je viens. Un champion d'arts martiaux.
S'engagea bien deux heures de discussion. Au bout d'une demi-heure, nous avions atteint la plage, mais nous étions repartis en direction du centre de l'île. Nous avions fait une sacrée trotte par la suite. Il était dix-heure et demi, et il commençait déjà à faire plus de vint-cinq degrés. Nous étions environ à cinquante mètres du parc d'attraction. Nicky était maintenant en confiance, et se mit de lui-même à me parler de sa mère.
- Bazuu, tu as des amis, toi ?
- Eh bien j'ai mon meilleur ami que je connais depuis ma plus tendre enfance, sinon, j'ai quelques connaissances à droite à gauche, mais rien de plus, pourquoi ?
- Parce que ma maman, elle veut pas que j'me fasse des amis. Quand je parle à quelqu'un elle m'engueule après. Et depuis bien des années, tu es la seule personne à avoir été sympathique avec moi...
- Je vois... Ravi d'avoir pu te remonter le moral alors. Et ton papa, il est comment ?
- Mon papa il est presque absent. En fait, on se parle qu'au bar, quand je lui donne un coup de main. Il n'intervient pas dans mon éducation. C'est toujours ma mère qui s'occupe de moi.
- Je suppose que c'est comme ça pour beaucoup de gens.
- Je sais... mais au moins les autres, ils ont des amis.
- C'est vrai...
- Bazuu, tu sais, je crois que tu es mon meilleur ami.
- Ah ouais ? Bah, ça me touche beaucoup ce que tu me dis là. Mais tu sais, j'ai une vie difficile moi aussi et malheureusement je ne peux pas vivre ici. Tu sais, dans quelques jours, je serai déjà sur une autre île, loin d'ici...
- Tu n'auras qu'à venir me voir de temps en temps alors...
- J'peux rien te promettre... Mais on peut quand même profiter d'être ensemble aujourd'hui, non ?
- Je suppose que c'est mieux que rien... dis, dis, tu veux bien m'acheter une glace ?
- Hahaha, pas d'souci l'ami.
- Chouette !
Nous nous rendîmes au glacier le plus proche. Il y avait déjà une queue immense, tant il faisait chaud et le parc d'attraction attirait du monde. Après un bon quart d'heure d'attente, c'était à notre tour. Pendant que Nicky commandait, je vis au loin un homme qui me dit quelque chose. Il entra dans un bar devant lequel nous étions déjà passé. Y'avait quelques têtes de racailles mais je n'avais reconnu personne parmi les têtes mises à prix que j'avais en tête. Je ne voulus pas entrer afin de débusquer les quelques hors-la-loi planqués, puisque j'étais accompagné d'un gamin. Mais j'étais tout de même intrigué lorsque je me rendis compte que le type que je venais de voir entrer était le père de Nicky ! Je payais rapidement avant de tirer Nicky vers moi et de l'emmener dans la direction du bar louche, qui se trouvait à une vingtaine de mètres. Là, une seconde personne entra. C'était l'homme recherché que j'avais vu plus tôt, celui qui embrassait la mère de Nicky. Je sentais que ça allait partir en couille. Lui aussi. Il s'arrêta net dans sa marche, les yeux écarquillés. Je secouai légèrement son épaule pour le ramener à lui.
- Eh oh, qu'est ce que t'as ?
- Le monsieur, je l'ai déjà vu menacer papa un soir, où j'arrivais pas à dormir et que je suis descendu dans le bar. Il me fait peur.
- Ah bon, et tu sais pourquoi il le menaçait ?
- Non... maman m'a latté et m'a envoyé au lit... ensuite, elle s'est mise à pleurer.
- Je vois.
- Bazuu...
- Oui ?
- J'ai peur pour mes parents tu sais. Je réalise que depuis que j'ai vu cet homme, ça se passe mal à la maison. Mes parents se parlent à peine, et ma mère est encore plus stricte... Mais je comprends pas ce qu'il se passe.
- Eh bien je ne sais pas encore quelle est l'embrouille mais je sens qu'on va pas tarder à l'savoir. Planque-toi sous une des tables de la terrasse, et ne bouge surtout pas. Je suis sérieux. N'en bouge pas !
J'avais pris un ton sec soudainement. Je l'avais même poussé vers l'une des tables de la terrasse du bar que nous approchions. D'ailleurs, avant même que je n'atteigne la porte d'entrée, le père de Nicky y passa au travers, après avoir été violemment projeté. Le pirate qui était également l'amant de sa femme surgit alors du bar pour retomber sur lui, un genou plaqué contre son ventre, une main lui tenant le col tandis que l'autre lui distribuait des pêches. Nicky n'était qu'à trois ou quatre mètres seulement, et, bien qu'il ne soit pas en hauteur, il n'avait aucun obstacle lui obstruant la vue et le préservant d'un spectacle aussi odieux. Son propre père se prenait la misère par l'homme qui l'effrayait le plus au monde. Il allait être choqué à vie. Je devais intervenir. En plus, sa tête était mise à prix, et j'étais chasseur de primes, j'agissais là en toute légalité. Sans perdre un instant, j'entamai une course rapide vers les deux hommes, avant d'administrer un kick droit à l'agresseur d'un geste similaire à celui d'un footballeur tirant un coup franc. En plein sous le menton. Il se vit repoussé en arrière sur plus d'un mètre, avant de s'écraser par terre. À moitié sonné, il ne se relevait pas de suite. Je voulus relever le père de Nicky. Mais il était déjà KO. Ses yeux pointaient vers le haut et étaient tout blancs.
Je me tournais sur ma gauche, vers l'entrée du bar. Un des acolytes du pirate que j'avais mis à l'amande était sorti en cavalant, et arma un punch droit qu'il m'expédia rapidement en profitant de sa vitesse pour augmenter sa force de frappe. Seulement, j'étais un champion d'arts martiaux sur l'île du Karaté et ce n'était pas un amateur qui allait me donner du mal. D'ailleurs, je n'eus qu'à me décaler sur la gauche, tout en attrapant son poignet de la main droite, avant de lui retourner le bras vers le bas. De l'autre main, je le tins sous l'aisselle. Je profitai de l'élan de mon adversaire ainsi que du fait que je lui aie retourné le bras afin de faire balancier et de lui faire faire une pirouette aérienne, comme un salto. Bien sûr, sa vrille n'était pas réussie puisqu'il s'écrasa au sol en retombant sur le coccyx. Profitant du choc psychologique qui lui avait fait perdre sa lucidité, Je plaquai ma main contre sa tête et la lui explosa contre le sol.
Mais pendant ce temps, le premier que j'avais envoyé mordre la poussière s'était relevé, et m'avait lancé une chaise avec virulence. J'étais en train de me relever, et je n'eus qu'à peine le temps de mettre les avant-bras en croix devant le buste et le visage pour me protéger. Je fus légèrement déséquilibré. Le lanceur de chaise était un homme assez petit, mais plutôt trapu, et apparemment assez brutal. Il semblait savoir encaisser, puisqu'il s'était relevé après mon kick. Et il était rapide, puisque dès qu'il lança la chaise, il partit à fond de balle sur moi, me percutant comme un rugbyman, et m'écrasant contre le sol après un bon mètre de vol plané. L'atterrissage fut rude. Surtout qu'il se retrouvait à genoux, au-dessus de moi, les jambes écartées au niveau de mon nombril et les poings bien fermes au niveau de mon visage. Malgré ma garde, il réussit à me placer quelques coups. Je les sentis passer. J'avais plaqué mes deux avant-bras l'un contre l'autre, que je plaçais à la verticale devant mon visage. Je le vis armer le poing droit. Je décalai alors mes bras vers la gauche, et balayai alors son coup vers ma droite lorsqu'il tenta de m'envoyer un énième punch. Cela me permit de lui mettre l'épaule droite en avant, et donc de modifier son centre de gravité. Je n'avais qu'une seconde ou deux pour agir, et je ne perdis pas de temps : je le poussai sur le côté, alors qu'il était mal positionné pour se retenir. Il glissa alors légèrement sur sa gauche. Mais cela me suffit pour renverser la situation en forçant : je me retrouvai alors au-dessus de lui, la jambe droite entre les siennes, le genou appuyant sur son bas-ventre, la main gauche l'étranglant et le poing droit menaçant de s'écraser contre son nez. La menace ne dura pas bien longtemps vu que j'expédiai quatre coups consécutifs sur le pif de mon agresseur.
- Ça, c'est pour la chaise ! Et ça, c'est pour avoir rétamé le père d'mon pote ! Et ça, pour lui avoir foutu la frousse ! Et ça, parce que t'es un connard !
Ce qui était initialement une paire de narines et un bout de cartilage ne ressemblait désormais plus qu'à une pomme-de-terre bleue. Et rouge, puisque du sang s'en échappait. C'était pas beau à voir. Mais je ne m'en sortais pas non plus indemne. J'avais un énorme bleu à la pommette droite, l'arcade droite ensanglantée et la mâchoire gauche enflée. Mais j'étais debout, c'était le principal. Dans la panique, la Marine avait été appelée. Elle ne tarda pas à nous rejoindre, quelques agents équipés de fusils étant en patrouille pas loin. Je me relevais, jetant premièrement un coup d’œil méfiant vers le bar au cas-où le pirate ait d'autres amis qui souhaitaient le venger, mais personne n'avait l'air de vouloir bouger une oreille. Je fis donc face à Nicky, qui sortit de sa planque pour me sauter dessus.
- Bazuuuuuu ! J'ai eu si peur tu sais ! T'seuh ! Et papa, comment il va ? Il a rien, hein, il a rien ?
- Calme-toi petit, il n'a rien de grave. Il a seulement perdu connaissance. C'est comme s'il dormait, il va se réveiller dans quelques temps, t'en fais pas.
Le gamin me lâcha, et courut jusqu'à son paternel. Il s'accrocha à ses vêtements et se mit à pleurer, sous le coup de l'émotion. Lorsque les agents de la Marine arrivèrent, ils avaient déjà appelé des renforts. Ils assurèrent le calme le temps que le reste des troupes arrivent. Là, ils emmenèrent les deux hommes que j'avais mis à l'amande, étant tout deux des criminels recherchés. Celui que j'avais fait voltiger comme un vulgaire ruban : Greg Foly, 200 000 berries. Son acolyte bien plus recherché : Arthur Prorovic, 600 000 berries. C'était deux bonnes sommes que je me fis un plaisir d'empocher. Nicky était à l'hôpital au près de son père. J'avais dans l'idée de passer lui dire au revoir, comptant repasser sur cette île un jour, pour prendre de ses nouvelles. J'avais certainement résolu la plus grosse partie des problèmes de ses parents. Mais je n'étais pas là pour sauver des couples. Je lui souhaitais alors bon courage pour la suite, espérant que ses problèmes se résolvent d'eux-mêmes. Je partis tout de même comme un voleur. Bien que la matinée fut pleine de mouvement, je venais tout de même de perdre mon ancienne vie et ainsi donc tous mes proches. J'allais vagabonder le reste de la journée en broyant du noir. Je passais d'ailleurs tout mon après-midi sur la plage où m'avait emmené Nicky, jouant de l'harmonica, laissant s'échapper ma mélancolie avec les notes de blues que je composais.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________Informations IRL
Prénom : Yohann.
Age : 18 piges !
Aime : Les femmes et l'alcool. Et le romantisme aussi. Pis le blues... surtout joué à l'harmonica.
N'aime pas : Les rabats-joie.
Personnage préféré de One Piece : Brook.
Caractère : Éternel indécis.
Fait du RP depuis : 3/4 ans.
Disponibilité approximative : A peu près tous les soirs.
Comment avez-vous connu le forum ? Google.
Dernière édition par Flagweed G. Bazuu le Dim 16 Mar 2014 - 12:28, édité 9 fois