J'ai atterri non loin d'une taverne. La Volesprit avait pas r'chigné à balourder ma tête à quelques mètres du sol, et les baies d'moi ont suivi. Mais ça va, pas d'mal.
Mais j'irai pas les chercher une s'conde fois. J'parle d'elle et du Bondurant. Mes mecs non plus j'irai pas les chercher. Ils jouent les connards de touristes alors qu'leur capitaine est j'té par d'ssus bord, et ça, ça m'bouffe. "A la vie à la mort" qu'on avait dit. Des vrais putain d'traitres en réalité. Sors d'la merde, partage ton sang avec eux et ils t'laissent crever comme chien. Même si j'suis pas mort. J'te jure ...
Alors c'est ça l'coin des Saigneurs ? Un endroit pas tellement amical mais blindé d'pourris ... D'la rocaille et d'la racaille ... Ca m'plait. Ouais, ça m'plait plutôt pas mal. J'fais l'tour d'la taverne, j'pousse la porte en bois un peu déglinguée. Elle grince et d'la poussière forme un p'tit nuage avec l'appel d'air qui vir'volte rapidement avant de r'tomber sur mes chaussures. Tout l'monde me r'garde, j'ai pas l'air d'être apprécié mais j'm'en fous. En même temps, un mec débraillé et au r'gard noir qui entre dans une taverne miteuse avec la porte qui grince, ça s'remarque quel que soit l'bordel. Quand ils voient qu'j'cherche pas la merde, ils m'lâchent enfin. Moi, j'm'écrase sur un tabouret branlant et d'un geste du bras, j'balaie la poussière sur la table.
La serveuse s'approche enfin d'moi, j'aime bien ses vêtements en dentelle mais c'est pas l'moment. J'commande donc sèch'ment du saké en f'sant claquer quelques berries sur la table. L'service est rapidement, j'trempe vite fait mes lèvres dans l'alcool doré qui coule enfin dans l'gosier. Douce délivrance, pur moment de répit. J'soupire un bon coup et j'peux pas êt' mieux.
Mais l'araignée galope d'jà sur mon cerveau. Je r'pense à tous ces trous du cul qui m'accompagnaient. Ils perdent rien pour attendre ceux là. J'me bascule sur mon tabouret à trois pattes, et j'vois une vieille dague émoussée sur l'aut' tabouret en face de moi. J'la prends et j'commence à m'faire les ongles. Pis j'la r'garde et j'me dis qu'j'l'enfonc'rais bien dans la gorge de la gamine et d'son homme à tout faire.
Mais trois personnes m'interrompent dans mes pensées.
- Bonjour, gnuhuhu, on peut s'assoir ?
- Ouais. Allez y.
- Gnuhuhu, merci jeune homme.
Deux mecs et une nana. Putain, ils sont plus que louches, ils foutent les boules. Le vieux est a l'air d'un gros vicieux prêts à te faire des expériences à vif, le gamin chauve pourrait te découper en p'tites rondelles vivant qu'ça lui f'rait ni chaud ni froid. Y'a qu'la femme qui a l'air un peu plus normale. Jusqu'à ce qu'un rat avec des crocs apparents vienne sauter et bouffer l'nez du plus jeune qui hurle même pas d'douleur. Il r'coud une sale poupée en lin.
- Marie ... T'es chiante à la fin.
Le vieux lui transperce la main de toutes ses forces avec la dague que j'ai laissé sur la table. Il pisse l'sang et peine à retirer la dague plantée jusque dans l'bois d'la table.
- Ne parle pas comme ça à ta soeur !
Ca doit être leur père. Du coup l'fils continue d'border comme si d'rien était.
- T'as vu papa, le moustique qui avait piqué le cadavre fait un bon fluidifiant.
Je r'garde l'gamin r'cousu d'partout, une fontaine de sang coule là où il a été mordu ou blessé ! Aussitôt l'père lui plante une aiguille dans l'crâne et verse le contenu. L'sang s'met à gélifier et arrête l'hémorragie. Moi j'aligne les sakés en m'divertissant d'la scène.
- P ... Pa ... Papa ...
L'gamin s'évanouit, tout blanc, sur'ment plus irrigué d'sang. L'père hausse les épaules.
- Oh, le remède ne doit pas être encore au point.
Il lui fait une seconde piqûre et il r'prend p'tit à p'tit ses esprits. Sa famille l'ignore totalement et la gamine continue d'boire sa soupe de tortue avec son rat vorace.
L'alcool m'ronge le cerveau mais j'déprime pas. J'ai même une p'tite idée qui trotte dans ma tête. Et ça, c'était pas bon pour eux.
- Au fait, j'me suis pas présenté. Mahach.
J'leur tends la main.
Mais j'irai pas les chercher une s'conde fois. J'parle d'elle et du Bondurant. Mes mecs non plus j'irai pas les chercher. Ils jouent les connards de touristes alors qu'leur capitaine est j'té par d'ssus bord, et ça, ça m'bouffe. "A la vie à la mort" qu'on avait dit. Des vrais putain d'traitres en réalité. Sors d'la merde, partage ton sang avec eux et ils t'laissent crever comme chien. Même si j'suis pas mort. J'te jure ...
Alors c'est ça l'coin des Saigneurs ? Un endroit pas tellement amical mais blindé d'pourris ... D'la rocaille et d'la racaille ... Ca m'plait. Ouais, ça m'plait plutôt pas mal. J'fais l'tour d'la taverne, j'pousse la porte en bois un peu déglinguée. Elle grince et d'la poussière forme un p'tit nuage avec l'appel d'air qui vir'volte rapidement avant de r'tomber sur mes chaussures. Tout l'monde me r'garde, j'ai pas l'air d'être apprécié mais j'm'en fous. En même temps, un mec débraillé et au r'gard noir qui entre dans une taverne miteuse avec la porte qui grince, ça s'remarque quel que soit l'bordel. Quand ils voient qu'j'cherche pas la merde, ils m'lâchent enfin. Moi, j'm'écrase sur un tabouret branlant et d'un geste du bras, j'balaie la poussière sur la table.
La serveuse s'approche enfin d'moi, j'aime bien ses vêtements en dentelle mais c'est pas l'moment. J'commande donc sèch'ment du saké en f'sant claquer quelques berries sur la table. L'service est rapidement, j'trempe vite fait mes lèvres dans l'alcool doré qui coule enfin dans l'gosier. Douce délivrance, pur moment de répit. J'soupire un bon coup et j'peux pas êt' mieux.
Mais l'araignée galope d'jà sur mon cerveau. Je r'pense à tous ces trous du cul qui m'accompagnaient. Ils perdent rien pour attendre ceux là. J'me bascule sur mon tabouret à trois pattes, et j'vois une vieille dague émoussée sur l'aut' tabouret en face de moi. J'la prends et j'commence à m'faire les ongles. Pis j'la r'garde et j'me dis qu'j'l'enfonc'rais bien dans la gorge de la gamine et d'son homme à tout faire.
Mais trois personnes m'interrompent dans mes pensées.
- Bonjour, gnuhuhu, on peut s'assoir ?
- Ouais. Allez y.
- Gnuhuhu, merci jeune homme.
Deux mecs et une nana. Putain, ils sont plus que louches, ils foutent les boules. Le vieux est a l'air d'un gros vicieux prêts à te faire des expériences à vif, le gamin chauve pourrait te découper en p'tites rondelles vivant qu'ça lui f'rait ni chaud ni froid. Y'a qu'la femme qui a l'air un peu plus normale. Jusqu'à ce qu'un rat avec des crocs apparents vienne sauter et bouffer l'nez du plus jeune qui hurle même pas d'douleur. Il r'coud une sale poupée en lin.
- Marie ... T'es chiante à la fin.
Le vieux lui transperce la main de toutes ses forces avec la dague que j'ai laissé sur la table. Il pisse l'sang et peine à retirer la dague plantée jusque dans l'bois d'la table.
- Ne parle pas comme ça à ta soeur !
Ca doit être leur père. Du coup l'fils continue d'border comme si d'rien était.
- T'as vu papa, le moustique qui avait piqué le cadavre fait un bon fluidifiant.
Je r'garde l'gamin r'cousu d'partout, une fontaine de sang coule là où il a été mordu ou blessé ! Aussitôt l'père lui plante une aiguille dans l'crâne et verse le contenu. L'sang s'met à gélifier et arrête l'hémorragie. Moi j'aligne les sakés en m'divertissant d'la scène.
- P ... Pa ... Papa ...
L'gamin s'évanouit, tout blanc, sur'ment plus irrigué d'sang. L'père hausse les épaules.
- Oh, le remède ne doit pas être encore au point.
Il lui fait une seconde piqûre et il r'prend p'tit à p'tit ses esprits. Sa famille l'ignore totalement et la gamine continue d'boire sa soupe de tortue avec son rat vorace.
L'alcool m'ronge le cerveau mais j'déprime pas. J'ai même une p'tite idée qui trotte dans ma tête. Et ça, c'était pas bon pour eux.
- Au fait, j'me suis pas présenté. Mahach.
J'leur tends la main.
Dernière édition par Mahach le Dim 06 Avr 2014, 13:12, édité 1 fois