Partie 1 : Du vent dans les voiles

J'ai atterri non loin d'une taverne. La Volesprit avait pas r'chigné à balourder ma tête à quelques mètres du sol, et les baies d'moi ont suivi. Mais ça va, pas d'mal.

Mais j'irai pas les chercher une s'conde fois. J'parle d'elle et du Bondurant. Mes mecs non plus j'irai pas les chercher. Ils jouent les connards de touristes alors qu'leur capitaine est j'té par d'ssus bord, et ça, ça m'bouffe. "A la vie à la mort" qu'on avait dit. Des vrais putain d'traitres en réalité. Sors d'la merde, partage ton sang avec eux et ils t'laissent crever comme chien. Même si j'suis pas mort. J'te jure ... 

Alors c'est ça l'coin des Saigneurs ? Un endroit pas tellement amical mais blindé d'pourris ... D'la rocaille et d'la racaille ... Ca m'plait. Ouais, ça m'plait plutôt pas mal. J'fais l'tour d'la taverne, j'pousse la porte en bois un peu déglinguée. Elle grince et d'la poussière forme un p'tit nuage avec l'appel d'air qui vir'volte rapidement avant de r'tomber sur mes chaussures. Tout l'monde me r'garde, j'ai pas l'air d'être apprécié mais j'm'en fous. En même temps, un mec débraillé et au r'gard noir qui entre dans une taverne miteuse avec la porte qui grince, ça s'remarque quel que soit l'bordel. Quand ils voient qu'j'cherche pas la merde, ils m'lâchent enfin. Moi, j'm'écrase sur un tabouret branlant et d'un geste du bras, j'balaie la poussière sur la table.

La serveuse s'approche enfin d'moi, j'aime bien ses vêtements en dentelle mais c'est pas l'moment. J'commande donc sèch'ment du saké en f'sant claquer quelques berries sur la table. L'service est rapidement, j'trempe vite fait mes lèvres dans l'alcool doré qui coule enfin dans l'gosier. Douce délivrance, pur moment de répit. J'soupire un bon coup et j'peux pas êt' mieux.

Mais l'araignée galope d'jà sur mon cerveau. Je r'pense à tous ces trous du cul qui m'accompagnaient. Ils perdent rien pour attendre ceux là. J'me bascule sur mon tabouret à trois pattes, et j'vois une vieille dague émoussée sur l'aut' tabouret en face de moi. J'la prends et j'commence à m'faire les ongles. Pis j'la r'garde et j'me dis qu'j'l'enfonc'rais bien dans la gorge de la gamine et d'son homme à tout faire.

Mais trois personnes m'interrompent dans mes pensées.



- Bonjour, gnuhuhu, on peut s'assoir ?

- Ouais. Allez y.

- Gnuhuhu, merci jeune homme.

Deux mecs et une nana. Putain, ils sont plus que louches, ils foutent les boules. Le vieux est a l'air d'un gros vicieux prêts à te faire des expériences à vif, le gamin chauve pourrait te découper en p'tites rondelles vivant qu'ça lui f'rait ni chaud ni froid. Y'a qu'la femme qui a l'air un peu plus normale. Jusqu'à ce qu'un rat avec des crocs apparents vienne sauter et bouffer l'nez du plus jeune qui hurle même pas d'douleur. Il r'coud une sale poupée en lin.



- Marie ... T'es chiante à la fin.

Le vieux lui transperce la main de toutes ses forces avec la dague que j'ai laissé sur la table. Il pisse l'sang et peine à retirer la dague plantée jusque dans l'bois d'la table.



- Ne parle pas comme ça à ta soeur !

Ca doit être leur père. Du coup l'fils continue d'border comme si d'rien était.



- T'as vu papa, le moustique qui avait piqué le cadavre fait un bon fluidifiant.

Je r'garde l'gamin r'cousu d'partout, une fontaine de sang coule là où il a été mordu ou blessé ! Aussitôt l'père lui plante une aiguille dans l'crâne et verse le contenu. L'sang s'met à gélifier et arrête l'hémorragie. Moi j'aligne les sakés en m'divertissant d'la scène.

- P ... Pa ... Papa ...

L'gamin s'évanouit, tout blanc, sur'ment plus irrigué d'sang. L'père hausse les épaules.

- Oh, le remède ne doit pas être encore au point.

Il lui fait une seconde piqûre et il r'prend p'tit à p'tit ses esprits. Sa famille l'ignore totalement et la gamine continue d'boire sa soupe de tortue avec son rat vorace.
L'alcool m'ronge le cerveau mais j'déprime pas. J'ai même une p'tite idée qui trotte dans ma tête. Et ça, c'était pas bon pour eux.

- Au fait, j'me suis pas présenté. Mahach.

J'leur tends la main.


Dernière édition par Mahach le Dim 06 Avr 2014, 13:12, édité 1 fois
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Le gamin psychopathe s'relève et toute la jolie famille r'garde ma main comme si elle était dégueulasse. Bon, j'dis pas, j'en prends pas soin particulièrement mais ça va, elle a jamais bouffé quelqu'un. Elle a tué, c'est sur, mais j'avais rien contre eux encore, bien au contraire. La fille semble l'examiner comme on tente d'examiner un objet inconnu, approche la sienne mais on aurait dit qu'elle savait pas comment s'y prendre. Foutus extravagants ! Ca vous chie des étrang'tés à la pelle et quand ça doit faire un truc normal, ça hésite, ça sait pas comment s'y prendre. Enfin ...

Au bout d'un moment, elle m'la sert comme quelqu'un de normal et l'reste d'la famille fait d'même. Ils sont même content d'l'avoir fait. Hey, les mecs, vous avez pas accomplis un fait extraordinaire vous savez ...

- Enchantée, je m'appelle Marie Azazel. Azazel D. Terrabilis. Et voici mon père John et mon frère Balthazar.

Ils me font un p'tit salut d'la main comme s'ils avaient r'trouvé comment faire.


- J'vois que vous êtes des scientifiques. Ca vous tente des cobayes ?
- Des cobayes ... Vous voulez dire ...
- Ouais. Des cobayes humains.
- Ce n'est pas dans nos habitu ...

Les deux gamins fondent comme des esclaves d'mandant pardon à leur maitre d'vant leur père.


- Dis oui Papa ! Dis oui ! On n'a jamais essayé vraiment !

- Ouais, c'est une occasion unique !

L'père réfléchit.

- Disons que par rapport à notre déontologie de la Marine ...
- Tu connais ce mot toi maintenant ?

Il enfonce la dague dans le crâne de son fils qui s'effondre. J'jète un oeil sur lui, il est allongé en train d'r'coudre sa poupée.

- Ca va, c'sont mes hommes. C'pas comme si vous les tuiez.
- Mais vous savez, avec notre travail, on est à deux doigts de la barbarie ...
- Vous avez qu'à dire que c'est pour une recherche.
- Hmm ... Ca me va. Ca va être follement fantastamusant ! Je vous promets un travail époustoubilifiant ! Et que voulez vous que l'on fasse ?
- C'que vous voulez, j'suis pas r'gardant. Faut savoir qu'ils ont pas été très sages. Alors bon ...
- Oh, je vois, excellagnifique ! Vous avez un rêve ?

Un rêve ? Monter ma boîte d’esclavagisme ? Trouvez la dague légendaire d'mes contes ? Nan ... Ou alors ... Et si j'les rendais parfait'ment dociles ... Genre des chiens ... Mieux ! Des hyènes !


- P't être ouais. Vous savez faire dans la transformation ? Genre des hommes-bêtes ?
- Gnuhuhu, oui ! C'est même notre domaine ! Nous sommes tératologues !
- Térato quoi ?
- En somme, nous étudions les monstres.

Ils ont du voir que j'm'imaginais des trucs au moins aussi plus bizarres qu'eux. Parce que l'père m'a tiré d'mon imagination.

- Ne pensez pas à des êtres à huits pattes ou trois yeux. Nous cherchons à savoir pourquoi et comment certains animaux parviennent à adopter une puissante clairement supérieures à celles des autres du même type. Par exemple, vous saviez qu'il y avait de ce genre d'animaux au Mont Corvo, au Royaume de Dawn en East Blue ?
- Haha ouais, j'en viens. 'Fin, plus du Grey T ... Merde ! Les voilà !
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Rien qu'à les voir, ils m'énervent. Ils arrivent la fleur au fusil, par je n'sais quel miracle, comme si de rien était. Et ton capitaine putain ! Tu l'laisses crever comme un chien ? Tu viendras cracher sur sa putain d'tombe quinze jours plus tard, si t'as l'temps d'passer. Ils vont m'le payer putain, j'te jure !

En deux temps trois mouv'ments, j'choppe la dague sur la table et j'me fonds derrière la porte. J'les entends qui arrivent.

- Les gars, j'vous dis, si l'vieux con d'mahach est encore vivant, vous affolez pas, il EST à la taverne. S'il est pas, on r'tourne l'îl ...

Il ouvre la porte et d'jà, j'lui plante la dague dans l'bide.

**STAB**

- Surprise enculé !

J'claque d'la langue et j'le laisse tomber à g'noux d'vant moi comme une grosse merde, les yeux écarquillés, les mains sur la dague.

- Warg ... C-Ca-Cap'tain ...
- Eh ouais gros connard !

J'jète un r'gard noir au reste de c'qui m'servait d'hommes.


- L'premier qui bronche j'l'empale comme l'Gros Baquet.

Je r'ssors la dague de son bide et siffle pour imiter l'trajet d'la dague dans leurs tripes.


- Faites ... mes adieux ... à ma femme ...

J'le choppe par la tignasse.

- T'as pas d'femme mec, alors crève en silence, y'aura personne pour t'pleurer.

J'le r'lâche, il s'effondre sur l'sol et j'l'achève un gros coup d'plat d's'melle dans sa face. Toute la taverne reste sur l'cul et observe la scène comme des chiens d'faïence. 'Fin, y'en a même qui pourraient s'tripoter la nouille tellement ils s'excitent d'vant deux mecs qui s'foutent sur la gueule jusqu'à la mort. J'siffle mes mecs pour leur dire d'sortir, et d'un signe de main, j'd'mande aux scientifiques barrés d'me suivre. Les connards d'la taverne se r'groupent comme des moutons aux f'nêtres. On avance sur un p'tite plage. Deux pics rocailleux et du sable, ça m'donne une idée. D'un signe de tête, j'répartis mes mecs.

- Vous deux, au rocher , vous deux, vous les accompagnez ; vous deux, vous suivez les gens là.
- Gnuhuhu, ne vous inquiétez pas Mahach, nous allons prendre soin d'eux.
- Ouais, j'en doute pas.

Au pied d'un mur bouffé par les termites d'la taverne, un joli p'tit tas d'bordel. Des pelles, d'la corde, des armes, d'quoi s'amuser un peu.

- Vous deux, vous attachez vos gentils copains sur les rochers.
- Pourquoi on f'rai ça ?

- Tu préfères que j'te plante ?
- C'est c'que tu vas faire de toute façon non ? En plus, ce s'ra horrible.

Il a pas tort. Mais au lieu d'm'énerver, j'reste calme. Comme si j'pouvais pas plus l'être. Mais j'crois qu'c'est pire pour lui. J'fais des va-et-vient jusqu'aux armes, j'prends un gun.

- Ah ... Le Cerveau, j'te r'connais bien là ... Le plus malin d'tous, toujours ... T'sais quoi ? T'as raison, tu veux pas l'faire, fais le pas. Quoi ? C'est vrai, j'me s'rais amusé avec toi, mais si tu veux crever simplement, c'est ton droit ... Hein ? Hmm ? Mais moi, tu vois, j'suis un peu comme un despote, un tyran. J'pose mon droit d'veto.

Dans la foulée, j'l'assomme d'un putain d'coup d'crosse au crâne.

- J'vais encore plus m'amuser avec lui. Maint'nant, faites c'que j'vous dis : attachez les et creusez deux grands trous.

J'm'assois sur une vieille souche pourrie pas loin et j'les laisse faire mon boulot. Dix minutes plus tard à m'emmerder en attendant l'moment fatidique, les scientos raboulent.
Dommage, j'vois pas leur travail, ils cachent mes hommes hyènes derrière eux.

- Et voilà le travail ! Des nouveaux joujoux flambants neufs ! Que c'était drôle ! Allez, je vous tiens au courant des opérations effectuées : greffe de dentier, injection de phéromones de hyènes bestiales et dopage aux champignons hallucinogènes enrageants !

Ils s'écartent et j'vois deux mecs à quat' pattes, l'torse bombé, poilus par endroits, menaçants avec leur grogn'ments et leurs crocs sortis. Soudain, Azazel se r'tourne et en choppe un par les joues avant d'lui crier d'ssus.


- Oh ! Tu vas te calmer petit homme ! On est sage avec son maitre !

J'suis amusé, alors j'souris, mais j'suis d'jà blasé.


- Nan, c'est trop bien pour eux. Leurs potes vont mourir et pas eux. Pis c'est trop facile. J'suis désolé les gars. Oeil de Lynx, t'étais bon fusilier et bon canonnier. Au moins, tu mourras d'la même façon. Et puis Mouche ... Mon Mouche ... Tu f'sais de bonnes passes, mais là, t'es dans une mauvaise et tu t'en sortiras pas.


Mes hommes-hyènes s'mettent à hurler à la mort. J'les achève d'une balle dans la tête.

- Désolé, vous aviez fait du très bon boulot.
- Gnuhuhu, oh, au moins, nous nous sommes bien amusés.
- J'peux récupérer les morceaux ?
- Ouais, fais toi plaisir, c'est encore tout frais.


J'retourne voir mes zigotos. Ils sont enfin prêts, l'spectacle va pouvoir commencer !
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Je r'garde l'Tonneau et ... Putain, ce regard ! J'le choppe par la tignasse violemment en lui s'couant la tête. A chacun d'mes mots, j'lui cogne l'crâne sur l'pic sur l'quel il est attaché.


- J'aime pas ... ta putain d'façon ... qu't'as ... d'me regarder !

Je r'prends ma place, à quelques pas de lui. Il continue d'me toiser avec toute sa hargne et ça m'met encore plus en colère. Le putain d'salaud, il le sait et il le fait exprès d'me provoquer. Calme Mahach, t'façon, il crèvera comme les autres. Mais putain qu'il m'énerve.


- Me lâche pas des yeux connard. Ca m'rend dingue ! J'aime ça !

Sans jamais ciller, je r'cule pour chopper un bazooka dans l'bordel. L'tavernier avait dit d'laisser les armes dehors, y'a bien des mecs pour les garder mais j'm'en fous, j'suis pas à un mort près aujourd'hui. D'ailleurs, j'ai un volontaire j'crois.

- Oh, qu'est ce que tu crois faire ?

Le bazooka armé, j'le cible. Bizarrement, il s'accroupit façon petite fillette à sa maman.

- Ca va, j'vais pas t'le bouffer.

J'me r'tourne, prêt à viser l'Tonneau. Le v'là qui r'commence sa petite provocation.

- Tu m'as pas appelé le tonneau pour rien. Combien de boulet j'me suis ramassé dans le bide en silence ? Hein ? Les coups rebondissent sur moi.
- Ferme ta gueule !

J'le vise. Et d'derrière moi j'entends :


- Mahach ! Ne fais pas ça !

J'me r'tourne, c'est l'Bondurant, essoufflé, les habits troués par endroit, i' reste même parfois des branchages. Comme un abruti, il lève ses mains en l'air comme si ça allait m'empêcher de tirer. Tout en s'déplaçant, sans m'quitter du r'gard, il répète "Ne fais pas ça".


- Je viens de me poser ... C'était un peu ... Mais s'il te plait, surtout, ne fais pas ça ! Ils n'ont rien fait pour mériter ç ...
- Toi aussi ferme ta gueule ! J'en peux plus d'vous tous, toi et ta grognasse de Volesprit ! J'suis pas l'bon samaritain ! Arrêtez d'vous foutre de me gueule ! Arrêtez d'me ridiculiser !

Ni une, ni deux, j'tire. La roquette se effleure à peine son joli p'tit plastron qu'elle le pousse sur l'Tonneau et explose aussitôt. L'aut' connard, derrière, est en sang mais encore en vie. Un grand sourire carnassier qui en dit long sur ma faim à les voir souffrir se dessine sur mon visage.


- Tu bandes hein ? Laisse moi gâcher ton plaisir : j'crierai pas !

J'suis atterré, ça m'désole. J'baisse mon arme, l'air triste et j'm'approche de lui.

- T'as la rage hein ? T'sais, t'as l'droit. Moi, tu vois, j'suis anéanti. Ca m'bouffe faire ça, crois moi.

J'lui prends la main et la pose sur mon coeur et le r'garde droit dans les yeux avant qu'il me crache à la gueule.

- Crève en chien que tu es !

J'bouge pas pendant quelques s'condes, l'temps qu'la rage inonde mon cerveau, pis j'me saisis d'une d'mes Crètes que j'lui enfonce d'toutes mes forces dans ses bourses.


- C'est moi qu'ai les couilles ici ! T'as ma p'tite salope ! Et tes cris, j'm'en fous, c'est ta vie que j'veux !

A nouveau j'le vise et j'tire. L'explosion fait tomber le haut du pic sur son corps inerte.


- Adios, cabron de hermano !
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J'vais chercher dans l'bordel deux ou trois trucs marrants pour innover dans la torture. Tiens, des dials. Ca peut être sympa. Un Thunder Dial et un Pyro Dial ...
J'les prends et j'rejoins l'Cerveau dans la même position qu'l'Tonneau, juste à côté, ligoté sur un pic rocheux, encore assommé. Une baffe.

- Oh, Ducon, réveille-toi.

Une autre.


- OH ! TU VAS T'REVEILLER ! CONNARD !

Pas d'réponse. J'lui crâme donc la gueule juste une p'tite second, il s'réveille en hurlant.

- Ca y est ? T'es réveillé ? Tout feu, tout flamme ?

Pour toute réponse, il grogne d'douleur.

- L'cerveau ... Réponds à mon énigme. Bleu, saignant, à point ou grillé ?

Il m'répond pas, j'attends quelques s'condes.

- Mauvaise réponse connard !

J'vais pour l'crâmer, il s'baisse et r'monte son épaule pour m'donner un coup et essayer de s'libérer. Du coup, la corde lui écrase le bras, c'qui lui tire un râle de douleur, j'parle même pas d'quand la flamme vient lui lécher l'bras. La corde met un peu plus de temps à crâmer qu'sa peau à bouillir après être carbonisée et préfère sacrifier son bras pour s'libérer au lieu d'crever gentiment. Il s'barre à pleine blinde, les dents serrées par la douleur, le bras raidi et endolori.
Quand j'm'aperçois d'ça, il détale d'jà comme un lapin, quelques mètres d'vant moi.

J'me dépêche d'chopper un pistolet sur la caisse contre l'mur d'la taverne et j'entends un des derniers rescapés d'mon équipage l'encourager.
J'cours pour l'rattraper un peu et une fois dans mon viseur, j'tire une première balle. Ratée.
Une deuxième, pleine tête. Sur'ment la chance. Dopée par ma rage.


- On m'la fait pas à l'envers, hijo de puta ! Et toi ...

J'me r'tourne, troisième balle. Pleine tête mais là, lui, y'a juste sa gueule qui dépasse du sable. I'bouge pas.
J'change d'outil, j'prends l'Thunder Dial et j'me dirige vers l'dernier des survivants.


- T-T'es cinglé Mahach !
- Chut ... J'suis cinglé ? J't'ai d'jà donné ma définition du mot "folie" ?
- Nan ! Nan ! Pas ça ! Putain pitié Mahach ! Bute moi direct ! T'façon tu finiras pas le faire !
- FERME TA GUEULE ! J'SUIS PAS CINGLE PUTAIN ! C'EST FAUX !

J'lui shoote dans la gueule.

- J'suis pas cinglé. J'suis calme même. Ouais, tu vois, j'suis calme.

J'm'assois sur sa sale petite gueule de con.

- T'sais qui c'est les plus cinglés ? C'est les mecs qui s'prennent pour aut' chose que c'qui sont. 'Sont barges ces mecs là. Ils croient qu'ça va marcher, qu'les choses vont prendre. Qu'le monde va gober leurs putains d'mensonge de merde !! Ils essaient, ouais ... Ils essaient d'y croire en espérant qu'un jour ils aient plus à y croire mais à en êt' persuadés. "Nan nan, tu m'connais mal, j'suis pas comme ça, j'suis plutôt ça". Mais putain mec ! Au fond d'toi, tu SAIS qu't'es pas comme ça alors arrête de t'faire passer pour c'que t'es pas. Prends tes burnes à plein mains et assume ! R'garde moi. J'suis qu'un putain d'sale sauvage. J'suis pas un connard d'bourgeois qui pète plus haut qu'son cul. J'suis pas un esclavagiste parce que souvent, c'est nous les esclaves. Ouais, j'sais, j'l'étais. J'sais tout ça. Mais ça c'était parce que j'voulais m'venger. Venger ma putain d'soeur. La vérité c'est qu'j'suis pas un gars comme ça. Les mecs comme ça j'peux pas les voir. Alors tu vois Ducon qu'j'suis pas cinglé ! ALORS FERME TA GUEULE !

J'me r'lève et j'lui écrase l'Thunder Dial sur la joue. I's'prend une décharge monumentale et tombe même dans les pommes. Du coup, j'm'inquiète pour lui. Il va pas m'lâcher si facilement, oh !


- Oh ! Mec ! Mec ! Réveilles-toi !

J'lui donne des tapes. I's'réveille pas. J'prends sa tête dans mes bras, désespéré, et j'lance un r'gard larmoyant aux curieux pendus aux vitres d'la taverne.

- Quelqu'un ! Am'nez moi un seau d'eau !

Rien pendant un instant pis un p'tit mec s'pointe vers moi avec un seau d'eau et l'trouillomètre à zéro. J'lui arrache des mains et vide l'cont'nu sur la gueule d'mon dernier mec. Encore rien. J'le cogne avec le seau, i'r'trouve enfin ses esprits.

- Putain mec ! T'es con ! Tu m'as fait peur !

Rebelote, j'lui écrase l'Dial une nouvelle fois sur la tronche, mais cette fois ci, d'toutes mes forces.

- CONNARD ! M'FAIS PAS DES PEURS COMME CA !

Sa tête s'met à fumer, j'crois qu'c'est bon, j'suis vengé. J'regarde la scène sans aucune émotion, ma rage était passée. 'Fin, pas tout à fait mais ça f'sait du bien d'se défouler. J'crache sur l'sol. J'balaie une dernière fois l'spectacle qui s'offre à moi, quelque chose cloche. Un peu comme un artiste qui cherche c'qui va pas sur sa toile. Ca y est, j'sais.

L'pic où était ligoté l'Tonneau est d'venu branlant, j'peine pas à l'pousser, à moitié cassé à la base. Du coup, il s'écrase sur l'sable, l'corps d'mon mec compressé entre les deux. A l'aide du seau, j'recouvre tout comme un chien cache sa merde. J'balourde l'seau vers la caisse et j'vais pour r'gagner la taverne, un mec s'met sur mon ch'min et j'aime pas son r'gard. Pas du tout.
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