Cobberstone Caleb Callum
Pseudonyme : Moriarty Age: 19 ans Sexe : Homme Race : Humain Métier : Apprenti charpentier Groupe : Cipher Pol 3 But : « Tuer l'ennui. » Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Rokushiki si possible Équipement : Pas d'équipement à proprement parler, juste de l'encre des plumes et du papier. Codes du règlement : Parrain : Quel bon film n'empêche. Ce compte est-il un DC ? : Oooooouuu. Non. Si oui, quel @ l'a autorisé ? : J'ai dit non. ~ |
Physique
Il est mignon le petit Caleb ! Enfin. Mignon est un bien grand mot. Il n'a pas toujours l'air très malin. Parfois un léger strabisme. Le nez un peu épaté, et les cheveux en bataille. Il ne fait d'ailleurs pas vraiment attention à sa coiffure. Ni même à ses vêtements. Mais les gens disent qu'il est mignon. Bah oui, avec son air enjoué et ses yeux verts pétillants de vie. C'est normal. Il n'a pas forcément un joli minois, mais il est comme il est de toutes façons. Que ce soit avec ses manières pas toujours très viriles ou sa démarche un peu feutrée, ou encore sa façon de laisser son caleçon (d'une couleur souvent fluo soit dit en passant) dépasser de quelques centimètres de son pantalon. Et puis il est frêle. Non, la musculation et toutes ces choses ne sont vraiment pas faites pour lui. Il préfère laisser ça aux mâles alphas. Lui, il se fond dans la meute avec ses airs poupons. Parce que non, il ne les fait pas ses dix neuf ans. Il est même imberbe. C'est triste pour lui. Mais c'est comme ça. Pour son père, c'est un désastre. Car l'autorité paternelle a toujours voulu en faire un homme. Un vrai. Un bonhomme baraqué, aux muscles saillants, bien cuissu comme il faut ! C'était ça le rêve de son cher père. Seulement, le petit Caleb, il est resté proche du petit Caleb, et bien loin de l'homme fort et imposant qu'on aurait voulu qu'il devienne.
Et oui, le petit Caleb est maigrichon. Pas très grand. Caleb a, il faut bien l'avouer, la carrure de la victime parfaite. Il est taillé comme une cure dent. Quoique. Peut être est-il encore plus fragile. Mais peu importe son manque de muscles. Car il sourit. Il sourit toujours, en essayant de se donner l'air convainquant. En essayant de ne pas rougir lorsqu'il s'adresse à vous. En faisant de son mieux pour se tenir droit, pour ne pas s'affaisser lorsqu'il marche. Et il essaie. Il voudrait bien éviter toutes ces maladresses lorsqu'il marche. Il voudrait pouvoir marcher la tête haute sans trébucher. Mais comment pourrait-il se donner ce genre d’attitudes, lui qui a le visage encore constellé de tâches de rousseur ? Avec ses bras maigrelets, et sa petite taille ? Dans ses pauvres vêtements de toile et son gilet de fourrure, il ne paie pas de mine. Alors, passer pour un homme ? Il ne peut simplement pas. Alors il se contente de rester ce grand gamin aux yeux des gens. Il se contente de leur sourire. A eux. A vous. Il sourit, tout simplement.
Et oui, le petit Caleb est maigrichon. Pas très grand. Caleb a, il faut bien l'avouer, la carrure de la victime parfaite. Il est taillé comme une cure dent. Quoique. Peut être est-il encore plus fragile. Mais peu importe son manque de muscles. Car il sourit. Il sourit toujours, en essayant de se donner l'air convainquant. En essayant de ne pas rougir lorsqu'il s'adresse à vous. En faisant de son mieux pour se tenir droit, pour ne pas s'affaisser lorsqu'il marche. Et il essaie. Il voudrait bien éviter toutes ces maladresses lorsqu'il marche. Il voudrait pouvoir marcher la tête haute sans trébucher. Mais comment pourrait-il se donner ce genre d’attitudes, lui qui a le visage encore constellé de tâches de rousseur ? Avec ses bras maigrelets, et sa petite taille ? Dans ses pauvres vêtements de toile et son gilet de fourrure, il ne paie pas de mine. Alors, passer pour un homme ? Il ne peut simplement pas. Alors il se contente de rester ce grand gamin aux yeux des gens. Il se contente de leur sourire. A eux. A vous. Il sourit, tout simplement.
Psychologie
Caleb sourit. Il vous sourit. Caleb est heureux. Il a quelqu'un à qui parler. Il vit sa vie. Il aime pouvoir discuter avec vous. Après tout, il a toujours été ainsi. Il a toujours adoré la présence et la compagnie des gens. Alors il a l'air à l'aise. Même s'il ne l'est pas. Il est timoré. Et vous le voyez. Vous le voyez bien, qu'il fait de son mieux pour ne pas vous fuir du regard. Pour ne pas laisser le rouge lui monter aux joues. Qu'il tente de vous parler normalement, et d'étouffer sa timidité maladive. Parce qu'il est ainsi. Encore un peu candide. Encore un peu enfant. Il est un peu fragile. Il est maladroit. Il a tendance à trébucher. A réprimer ses larmes lorsqu'il se blesse, dans son orgueil de jeune homme. Il essaie de réprimer ses cris de peurs. De cacher ses phobies. De paraître plus fort qu'il ne l'est. Il n'est qu'un jeune homme sorti de l'enfance. Un jeune homme comme les autres, et seule l'image de son visage souriant vous reste en tête. Et sous ce gentil sourire, il y a un esprit détraqué. Un frisson. Des pensées farfelues. Obscènes. Violentes... Des mimiques de dégoût scellées profondément. Et surtout, un jeu d'acteur sans failles.
Parce que oui, Caleb joue. Et non. Non. Décidément non. Jamais il ne pourra être cet enfant souriant et naïf. Jamais il ne s'y résoudra. Jamais il ne deviendra ce monstre de bêtise et de douceur pour lequel il se fait passer. C'est révulsif. Viscéral. L'imaginer lui donne des hauts le cœur. Lui, doux, gentil et niais ? Jamais. Parce que Caleb est un petit génie. Caleb s'ennuie. Il s'ennuie fermement. Peu importe ce qu'on peut lui montrer ou lui expliquer, cela ne l'intéresse pas. Parce qu'il est génial. Parce que dans son esprit, les informations se classent, s'amassent et se trient à une vitesse que vous ne pourriez pas imaginer. Et dans sa base de données, il a déjà intégré ce que vous tentez de lui apprendre. Et pourtant, il continue à jouer son rôle d'enfant ébahi et découvrant le monde qui l'entoure, jour après jour. Mais à l'intérieur, il aimerait vous cracher son mépris au visage. Mais il ne le fera pas. Parce que ce n'est pas Caleb ce genre de choses. Ce serait plutôt de la part de Moriarty.
Et Moriarty n'a pas de visage. Moriarty n'est qu'un esprit. Un inconnu. Un nom au bas de lettres régulièrement envoyées au Cipher Pol. Parce que Caleb n'a jamais rencontré un seul de leurs membres. Caleb ne serait, en se présentant à eux, qu'un gamin enjoué, un peu timide, souriant. Et pourtant, il leur fournit nombre d'informations. Parce qu'après tout, qui s'en méfierait, du petit Caleb ? Après tout il est gentil. Il est souriant. Il se donne du mal pour faire honneur à son père. Il ne fait de mal à personne. Et les gens continuent à penser ainsi. Pendant que Caleb observe. Relève les détails. Les interprète. Les classe. Déduit. Fait des liens. Des rapports. Des connexions. Et toutes les informations grouillent dans son esprit, pendant qu'il continue à jouer au gentil garçon. Et le soir venu, enfermé dans sa chambre, il prépare ses rapports pour le gouvernement. Pas par besoin d'aider ces pourceaux. Non. Mais parce qu'il s'ennuie. Que cela l'occupe. Parce que Caleb est un génie. Caleb fait fonctionner ses méninges. Il vous voit. Il vous décrypte. Et vous l'ennuyez. Il aimerait vous cracher dessus. Vous vomir des tas d'horreurs au visage. Vous faire écarteler pour votre bassesse. Vous déchiqueter pour le fait de simplement exister. Parce que le vrai Caleb est extrême. Aux idées dangereuses. Légèrement sociopathe. Et terriblement menteur. Terriblement bon dans ce petit jeu qu'est le mensonge. Terriblement efficace quand il s'agit d'utiliser son esprit. Et vous ne trouverez probablement pas plus trompeur.
Alors oui. Oui, Caleb vous emmerde. Caleb est un génie. Caleb vous méprise en réalité. Et sa seule façon de vous le dire, c'est de vous sourire. Avec toujours ce même grand sourire, rayonnant et menteur. Mais ce qu'il y a en dessous de ce visage qui vous semble si sympathique, en dessous de ce visage tellement hypocrite, jamais vous ne le verrez.
Parce que oui, Caleb joue. Et non. Non. Décidément non. Jamais il ne pourra être cet enfant souriant et naïf. Jamais il ne s'y résoudra. Jamais il ne deviendra ce monstre de bêtise et de douceur pour lequel il se fait passer. C'est révulsif. Viscéral. L'imaginer lui donne des hauts le cœur. Lui, doux, gentil et niais ? Jamais. Parce que Caleb est un petit génie. Caleb s'ennuie. Il s'ennuie fermement. Peu importe ce qu'on peut lui montrer ou lui expliquer, cela ne l'intéresse pas. Parce qu'il est génial. Parce que dans son esprit, les informations se classent, s'amassent et se trient à une vitesse que vous ne pourriez pas imaginer. Et dans sa base de données, il a déjà intégré ce que vous tentez de lui apprendre. Et pourtant, il continue à jouer son rôle d'enfant ébahi et découvrant le monde qui l'entoure, jour après jour. Mais à l'intérieur, il aimerait vous cracher son mépris au visage. Mais il ne le fera pas. Parce que ce n'est pas Caleb ce genre de choses. Ce serait plutôt de la part de Moriarty.
Et Moriarty n'a pas de visage. Moriarty n'est qu'un esprit. Un inconnu. Un nom au bas de lettres régulièrement envoyées au Cipher Pol. Parce que Caleb n'a jamais rencontré un seul de leurs membres. Caleb ne serait, en se présentant à eux, qu'un gamin enjoué, un peu timide, souriant. Et pourtant, il leur fournit nombre d'informations. Parce qu'après tout, qui s'en méfierait, du petit Caleb ? Après tout il est gentil. Il est souriant. Il se donne du mal pour faire honneur à son père. Il ne fait de mal à personne. Et les gens continuent à penser ainsi. Pendant que Caleb observe. Relève les détails. Les interprète. Les classe. Déduit. Fait des liens. Des rapports. Des connexions. Et toutes les informations grouillent dans son esprit, pendant qu'il continue à jouer au gentil garçon. Et le soir venu, enfermé dans sa chambre, il prépare ses rapports pour le gouvernement. Pas par besoin d'aider ces pourceaux. Non. Mais parce qu'il s'ennuie. Que cela l'occupe. Parce que Caleb est un génie. Caleb fait fonctionner ses méninges. Il vous voit. Il vous décrypte. Et vous l'ennuyez. Il aimerait vous cracher dessus. Vous vomir des tas d'horreurs au visage. Vous faire écarteler pour votre bassesse. Vous déchiqueter pour le fait de simplement exister. Parce que le vrai Caleb est extrême. Aux idées dangereuses. Légèrement sociopathe. Et terriblement menteur. Terriblement bon dans ce petit jeu qu'est le mensonge. Terriblement efficace quand il s'agit d'utiliser son esprit. Et vous ne trouverez probablement pas plus trompeur.
Alors oui. Oui, Caleb vous emmerde. Caleb est un génie. Caleb vous méprise en réalité. Et sa seule façon de vous le dire, c'est de vous sourire. Avec toujours ce même grand sourire, rayonnant et menteur. Mais ce qu'il y a en dessous de ce visage qui vous semble si sympathique, en dessous de ce visage tellement hypocrite, jamais vous ne le verrez.
Biographie
Water Seven ! Aaah, la belle ville que voilà ! Tels furent ses mots en s'installant sur l'île. Tels furent les mots de Gordon Cobberstone, charpentier de métier, et désireux de se faire un nom au sein de la grande société qu'est Galley-La Company. Aurait-il pu deviner ce qui allait se passer au cours des trentes années suivantes ? Non. Sûrement pas. La rencontre avec sa future femme Johanna ? La naissance de leur fils Caleb ? Rien de tout cela n'était prévu. Tout est arrivé par surprise, lui tombant dessus. Certains appellent cela le destin. D'autres la Providence. Beaucoup se rejoignent sur ces deux théories. Mais il y a une personne qui pense... Différemment. Et cette personne, c'est toi. Toi, Caleb Cobberstone. Toi, le petit génie.
Tu as grandi relativement seul. Ton père toujours sur les chantiers. Ta mère plus ou moins là pour s'occuper de toi. Tu as grandi sans vraiment avoir qui que ce soit pour s'occuper de toi. Puis tu as commencé à devenir un enfant, et non plus un poupon. Tu as commencé à devenir curieux. A observer tout ce qui se passait autour de toi. Tu as commencé à regarder le monde, à le découvrir, à le classifier, à l'analyser. Si quelqu'un s'était occupé de toi, il se serait rendu compte de ta vivacité d'esprit. Mais non. Ils étaient trop occupés pour ça. Alors tu as été confié à tes grand-parents. Non pas que tu ne les aimes pas mais... Ils n'étaient que deux vieux croûtons. Ils s'occupaient de toi. Mais pas l'inverse. Tu commençais à te désintéresser des gens. Tu les trouvais trop prévisibles. Trop ennuyeux. Trop... Trop simples. Trop eux. Et la banalité ne t'intéressait pas. La seule chose que tu puisses leur accorder de positif, c'est l'immense bibliothèque qu'ils possédaient. Tu n'y as pas passé tout ton temps. Il serait incorrect de dire ce genre de choses. Mais tu n'en étais pas loin en réalité.
Combien d'ouvrages as-tu lu ? Tu ne saurais le dire. Beaucoup. Trop même ? Non. Tu n'en avais jamais trop. Tu lisais. Tu étanchais ta soif de savoir. Tu apprenais. Tu évoluais. Tu passais des heures enfermé à lire. Et tu sortais parfois, pour comparer tes lectures avec la réalité. Tu t'installais sur un banc, au milieu d'une petite place du quartier, et tu observais les gens, feignant de lire des volumes déjà épluchés, lus et relus. Et ce qui t'intéressait le plus, c'était la psychologie. La psyché humaine. Les études comportementales. Tu ne comprenais pas toujours tout. Mais tu n'avais qu'à ouvrir un autre volume pour que tout s'éclaire. Et le temps a passé. Les années ont passé. Tu es sorti de l'enfance. Tu t'es assagi. Calmé. Tu n'étais plus l'enfant curieux. Et tu es retourné chez tes parents. Tu as commencé à devoir aider ton paternel avec les travaux de charpenterie. Ces travaux barbants... Tu leur aurais craché dessus avec le plaisir le plus jouissif. Sur eux, sur ces ouvriers débiles, idiots, attardés, violent, alcooliques, pères irresponsables et tout ce qui aurait été possible d'en dire. Et parmi eux, il y avait ton père. Ton gentil, mais tellement naïf, paternel. Qui pensait tellement faire de toi un homme, comme il aimait à le dire. Mais tu n'étais pas taillé pour les travaux manuels. Ton intelligence devait servir à autre chose.
Et puis c'est arrivé. C'était un jour comme les autres. Tu avais prétexté une maladie pour échapper à cette corvée nommée chantier. Et tu t'étais installé en ville, déambulant dans les rues. Tu observais les gens. Tu t'ennuyais, tout en pestant contre cette tâche ingrate que sont les travaux manuels. Et c'est là que tu l'avais vu. Que tu l'avais repéré. Cet homme. A la démarche particulière. Tu en croisais de temps en temps, de ces gens si particuliers. Cela t'arrivait relativement souvent, de repérer de gens bizarres. Des personnes pas très nettes. Suspectes. Qui tentaient de briser l'ennui. De sortir du quotidien. Pour au final n'être que des personnes comme les autres. Des maris adultères. Des soldats tire au flanc. Des voleurs. Des escrocs. Mais pas celui là. Celui là était différent. Et tu l'avais suivi, gardant une certaine distance au milieu de la foule. Tu l'avais suivi jusqu'au port, où tu t'étais arrêté, non loin d'un navire. Et tu avais vu ce papier qu'il donnait au civil qui l'accompagnait. Pour beaucoup, il aurait pu passer inaperçu. Mais pas pour toi. Il te fallait ce papier. Alors tu as commencé à paniquer. A t'exciter. Pour la première fois de ta vie. Tu te souviens avoir attrapé un passant pour lui déballer un discours totalement improbable. Tu lui avais craché que s'il ne piquait pas ce papier pour toi, il était bon pour le trou. Que tu aurais pu le dénoncer. Que tu connaissais son petit trafic, ses petits vols à la tire. C'était pourtant évident. A son attitude. A sa façon de marcher. A ses tics nerveux. Mais ça les gens ne le voyaient pas.
Et tu l'as eu. Tu l'as eu, ce petit papier. Tu as eu l'info que tu voulais. Tu as eu cette adresse. Pour la première fois, tu étais face à l'inconnu. Face à la nouveauté. Et tu as commencé à leur écrire. A leur envoyer tes informations. A leur démontrer ton génie. Parce que tu savais que cet homme que tu avais aperçu, était tout, sauf un simple civil. Un soldat en civil ? Ou plus important ? Tu ne savais pas. Mais ça te démangeait. Ca t'intéressait. Alors, avec la première lettre, tu as joint ton adresse. Tu leur as envoyé quelques formules de politesse, et quelques informations intéressantes. Et tu as continué. Tu leur as montré ton génie. Tes capacités. Tu avais besoin de cette reconnaissance. Tu avais besoin de tuer cet ennui. Et c'est en tuant cet ennui qu'est né ton alter-ego. C'est en tuant cet ennui, que tu es devenu Moriarty.
Tu as grandi relativement seul. Ton père toujours sur les chantiers. Ta mère plus ou moins là pour s'occuper de toi. Tu as grandi sans vraiment avoir qui que ce soit pour s'occuper de toi. Puis tu as commencé à devenir un enfant, et non plus un poupon. Tu as commencé à devenir curieux. A observer tout ce qui se passait autour de toi. Tu as commencé à regarder le monde, à le découvrir, à le classifier, à l'analyser. Si quelqu'un s'était occupé de toi, il se serait rendu compte de ta vivacité d'esprit. Mais non. Ils étaient trop occupés pour ça. Alors tu as été confié à tes grand-parents. Non pas que tu ne les aimes pas mais... Ils n'étaient que deux vieux croûtons. Ils s'occupaient de toi. Mais pas l'inverse. Tu commençais à te désintéresser des gens. Tu les trouvais trop prévisibles. Trop ennuyeux. Trop... Trop simples. Trop eux. Et la banalité ne t'intéressait pas. La seule chose que tu puisses leur accorder de positif, c'est l'immense bibliothèque qu'ils possédaient. Tu n'y as pas passé tout ton temps. Il serait incorrect de dire ce genre de choses. Mais tu n'en étais pas loin en réalité.
Combien d'ouvrages as-tu lu ? Tu ne saurais le dire. Beaucoup. Trop même ? Non. Tu n'en avais jamais trop. Tu lisais. Tu étanchais ta soif de savoir. Tu apprenais. Tu évoluais. Tu passais des heures enfermé à lire. Et tu sortais parfois, pour comparer tes lectures avec la réalité. Tu t'installais sur un banc, au milieu d'une petite place du quartier, et tu observais les gens, feignant de lire des volumes déjà épluchés, lus et relus. Et ce qui t'intéressait le plus, c'était la psychologie. La psyché humaine. Les études comportementales. Tu ne comprenais pas toujours tout. Mais tu n'avais qu'à ouvrir un autre volume pour que tout s'éclaire. Et le temps a passé. Les années ont passé. Tu es sorti de l'enfance. Tu t'es assagi. Calmé. Tu n'étais plus l'enfant curieux. Et tu es retourné chez tes parents. Tu as commencé à devoir aider ton paternel avec les travaux de charpenterie. Ces travaux barbants... Tu leur aurais craché dessus avec le plaisir le plus jouissif. Sur eux, sur ces ouvriers débiles, idiots, attardés, violent, alcooliques, pères irresponsables et tout ce qui aurait été possible d'en dire. Et parmi eux, il y avait ton père. Ton gentil, mais tellement naïf, paternel. Qui pensait tellement faire de toi un homme, comme il aimait à le dire. Mais tu n'étais pas taillé pour les travaux manuels. Ton intelligence devait servir à autre chose.
Et puis c'est arrivé. C'était un jour comme les autres. Tu avais prétexté une maladie pour échapper à cette corvée nommée chantier. Et tu t'étais installé en ville, déambulant dans les rues. Tu observais les gens. Tu t'ennuyais, tout en pestant contre cette tâche ingrate que sont les travaux manuels. Et c'est là que tu l'avais vu. Que tu l'avais repéré. Cet homme. A la démarche particulière. Tu en croisais de temps en temps, de ces gens si particuliers. Cela t'arrivait relativement souvent, de repérer de gens bizarres. Des personnes pas très nettes. Suspectes. Qui tentaient de briser l'ennui. De sortir du quotidien. Pour au final n'être que des personnes comme les autres. Des maris adultères. Des soldats tire au flanc. Des voleurs. Des escrocs. Mais pas celui là. Celui là était différent. Et tu l'avais suivi, gardant une certaine distance au milieu de la foule. Tu l'avais suivi jusqu'au port, où tu t'étais arrêté, non loin d'un navire. Et tu avais vu ce papier qu'il donnait au civil qui l'accompagnait. Pour beaucoup, il aurait pu passer inaperçu. Mais pas pour toi. Il te fallait ce papier. Alors tu as commencé à paniquer. A t'exciter. Pour la première fois de ta vie. Tu te souviens avoir attrapé un passant pour lui déballer un discours totalement improbable. Tu lui avais craché que s'il ne piquait pas ce papier pour toi, il était bon pour le trou. Que tu aurais pu le dénoncer. Que tu connaissais son petit trafic, ses petits vols à la tire. C'était pourtant évident. A son attitude. A sa façon de marcher. A ses tics nerveux. Mais ça les gens ne le voyaient pas.
Et tu l'as eu. Tu l'as eu, ce petit papier. Tu as eu l'info que tu voulais. Tu as eu cette adresse. Pour la première fois, tu étais face à l'inconnu. Face à la nouveauté. Et tu as commencé à leur écrire. A leur envoyer tes informations. A leur démontrer ton génie. Parce que tu savais que cet homme que tu avais aperçu, était tout, sauf un simple civil. Un soldat en civil ? Ou plus important ? Tu ne savais pas. Mais ça te démangeait. Ca t'intéressait. Alors, avec la première lettre, tu as joint ton adresse. Tu leur as envoyé quelques formules de politesse, et quelques informations intéressantes. Et tu as continué. Tu leur as montré ton génie. Tes capacités. Tu avais besoin de cette reconnaissance. Tu avais besoin de tuer cet ennui. Et c'est en tuant cet ennui qu'est né ton alter-ego. C'est en tuant cet ennui, que tu es devenu Moriarty.
Test RP
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________Dos au mur. Les chiffres défilent. Les probabilités s’enchaînent. Et tu stagnes. Pour la première fois de ta vie, tu stagnes. Quel idiot. Quel idiot, quel idiot, mais quel idiot tu es. Penser que ce serait si simple. Et finalement te voilà dos au mur, sans pouvoir rien faire. Tes théories, tes calculs, tes déductions, tout. Tout n'est plus rien. Tu es impuissant. Et tu regardes le navire. Les ouvriers prêts à entamer leur besogne. Et parmi eux, ta cible. Le Révolutionnaire que tu dois démasquer. Que tu n'as pas encore réussi à percer à jour. Et qui va commencer à saboter le navire. Et tu ne pourras rien faire. Rien d'autre que le voir faire sans te rendre compte qu'il s'agit de lui. Tu serres les poings. Tu trembles. De rage. De peur. De peur. Pour la première fois, tu sens ce mélange à la fois acide et amer se déverser en toi. Ce mélange de déception, de frayeur, de rage, d'impuissance... Ce sentiment d'inutilité. Ce mélange tellement nouveau. Cette douche froide, qui te tombe dessus pour la toute première fois. Ce truc. Cette boule qui tombe au fond de ton ventre. Ce machin qui te reste en travers de la gorge. L'échec. Tu grimacerais bien. Tu aimerais bien pouvoir l'extirper de toi et l'insulter. Lui hurler qu'il est indigne de toi. Que tu ne connais pas l'échec. Et pourtant. Pourtant tu n'as encore rien vu. Tu n'as encore rien résolu. Et si tu ne mets pas ton homme à jour prochainement, alors un cadre porteur de ce mot va venir s'accrocher à ton tableau de chasse. Un cadre au milieu duquel sera inscrit ce mot avilissant, cette marque d'opprobre pour un génie tel que toi : « L'échec. »
Mais tu ne peux pas accepter une telle chose. Tu ne l'accepteras pas. C'est impossible. Tu ne peux pas te permettre une telle chose. Tu refuses. Tu secoues la tête. Tu dois cesser ces enfantillages. Tu dois cesser de te torturer l'esprit. Réfléchir. Tu dois réfléchir, calmement. Rapidement. Tu dois être plus clair. Plus concis. Tu dois chasser cette idée de mission. Tu vas réussir de toutes façons. Quelque chose cloche dans ce groupe d'ouvrier. C'est tout ce que tu dois te dire. Et tu dois trouver ce qui ne va pas. Malheureusement plus simple à dire qu'à faire. Mais la difficulté, quelle qu'elle soit, ne te fera pas reculer. Ce serait indigne. Alors tu vas résoudre cette affaire. Il y a forcément un détail, même infime, qui t'a échappé. Il n'y a pas d'autre solution. Tu t'éloignes un peu du chantier. Tu prétextes un mal de ventre à cause du repas de ce midi. Tu vas te réfugier dans les toilettes, t'enfermant à l'intérieur. Tu t'affaisses contre le mur, fermant les yeux, alors que tu lâches un profond soupir. Tu te masses les tempes du bout des doigts, les yeux toujours fermés. Tu dois te concentrer remonter à ce matin. Et te remémorer tous les détails. C'est urgent. Vraiment urgent.
Le départ ce matin. Habituel. Horriblement banal. Le réveil, la préparation des affaires, l'excitation feinte devant ton père. Tu avais fait pression sur lui pour décrocher ta place sur ce chantier, prétextant que ce serait une expérience enrichissante de travailler entouré de tous ces ouvriers d'exception. Et il était parvenu à obtenir sa place parmi eux, acceptant de t'emmener avec lui. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de voir son fils désireux d'en apprendre d'avantage sur le métier. Mais si seulement il savait ce qui te motivait... Tu passes la scène. Tu remontes un peu plus haut chronologiquement parlant. La lettre reçue la veille. Tu te la repasses en mémoire. Une écriture d'homme. Trop saccadée, trop caractérielle. Avec des pleins trop succincts, des déliés trop fuyants, et une pourtant une calligraphie de femme assez bien imitée. Mais la pression de la plume trahissait l'auteur, même si tu pouvais lui accorder que tout ceci était bien tenté. Mais pourquoi cette mise en scène ? Bah. Cela pourrait être intéressant. Mais cela n'influe pas vraiment sur ta mission.
Tu commences à trier les informations. Faire un tri est capital en ce moment. Et tu commences par mettre le superflu de côté. Le point de rendez-vous avec tous les ouvriers... Aucun intérêt. Tu passes. Tu conserves juste le court passage de visualisation des visages. Les expressions faciales plus ou moins neutres. Sur certains, l'autosatisfaction. Sur d'autres, une certaine forme de désintérêt. Mais aucun totalement inexpressif. Les micro-expressions seraient trop longues à analyser. Ton homme est un acteur lui aussi. Il te rend la tâche plus ardue. Mais aussi tellement plus excitante. Tu passes les visages les un après les autres dans ton esprit. Tu réfléchis. Non. Tu ne trouveras rien comme ça. Tu dois penser à une scène où tu les aurais tous eu en vue. A une scène ou certains détails auraient pu t'échapper. Tu les as surveillé un par un. Tu as pu les voir quelques secondes seuls sur le bateau vous menant au QG. Mais tu n'as pas d'éléments comparatifs directs des uns par rapport aux autres. Tu réfléchis. Tu fais fonctionner tes méninges. Tu n'as donc vraiment rien ? Tu es donc battu par une affaire si simple ? Non. Non. Ca ne se peut pas. Tu vas trouver. Tu vas trouver. Tu dois trouver. Ca va le faire. Oui ça va le faire, tu dois juste te concentrer un peu plus. Tu n'es pas à ton maximum, tu peux faire mieux. Tu dois faire mieux même. Tu n'as pas le choix si tu veux avoir une chance de démasquer ta cible.
Tu avances dans le temps. Tu fais tout défiler le plus vite possible. Tu ne vas donc pas trouver ? C'est totalement impensable que. Que. Et tu t'arrêtes. Tu te coupes dans ta réflexion. Tu stoppes ton blâme intérieur. Tu te frappes la front du plat de la main. C'était évident. C'était évident et tu n'as rien vu. Ha ! C'était bien joué. Vraiment bien joué. Enfin. Il ne doit pas en avoir conscience. Tu t'es plus fourvoyé que laissé duper mais... Mais tu as trouvé. Tu as enfin trouvé. Tu jubiles. Tu exultes. Encore un peu, et tu bondirais partout. Mais tu ne peux pas. Ce n'est pas encore fini. Tu as trouvé ton homme. Il te reste à l'éliminer. Mais il n'empêche que... C'était un simple détail. Mais un détail tellement bien trouvé. Si tu l'avais sous la main, tu prendrais le temps de le féliciter avant de l'éliminer. Son très léger tremblement, toi qui le pensait dû à un manque d'alcool... Ce n'était que du stress. Le stress et la peur d'être démasqué. Seul son tremblement l'avait trahi. Au matin, tu avais remarqué ce détail, ainsi que la gourde qu'il prenait régulièrement pour boire. A ton sens, ce n'était qu'un ouvrier porté sur la boisson. Mais tu t'étais trompé. Son tremblement était inconstant. Tu t'étais désintéressé de lui en le voyant boire. Mais lors du repas le midi... Sa jambe continuait à trembler légèrement. A trembloter, de façon presque infime. Et ce, même après avoir eu sa dose de boisson. Pourtant, avec une telle addiction, son tremblement aurait du cesser. Il aurait du se calmer après avoir eu cet alcool que son corps réclamait.
Ce n'était pas ça. Pas du tout ! Rah, mais quel idiot ! Si tu avais su voir ce détail avant, tu aurais perdu beaucoup moins de temps ! Mais au moins, tu l'avais. Tu avais ta cible. Et il ne restait plus qu'à la mettre hors d'état de nuire. Mais là encore, les choses étaient plus faciles à dire qu'à faire. Comment pouvais-tu éliminer un homme fait, musclé et taillé pour les travaux, du haut de ton petit mètre soixante trois, avec tes pauvres cinquante quatre kilos ? Tes bras sont trop maigrichons pour que tu puisses tenter une attaque de face. Et tu ne peux pas aller l'assassiner au beau milieu du chantier. Ce serait beaucoup trop risqué. Et si tu te fais prendre, la faute sera rejetée sur toi. Ces idiots te porteront en coupable plutôt que lui. D'autant plus que tu n'as jamais eu à éliminer quelqu'un. Non pas que tu ne l'aies jamais fait. Des suicides dus à des des scandales que tu avais fait éclater... Il y en avait déjà eu. Alors non, ce n'est pas comme si tu n'avais jamais été responsable d'une mort. Mais jamais directement. Prendre le couteau en main et... Beurk. Cette simple idée te fait frissonner de dégoût.
Tu ressors des toilettes, te redirigeant vers le chantier. Tu trouveras un moyen. S'il a commencé à saboter le navire, tu devrais avoir de quoi monter un piège. Ou du moins, un accident déguisé. Tu rejoins le navire. Tu observes les ouvriers en plein travail. Et tu le repères, qui scie une planche. Qui scie une planche de la plus ignoble des façons. Il ne peut pas ne pas le faire exprès. Un tel niveau d'incompétence relève d'autre chose. Alors comme tu le pensais, tu as trouvé ton saboteur. Et personne ne le remarque. Il se fond totalement dans la foule. Il y a quelques soldats postés non loin pour tout superviser, mais ils sont trop incompétents en charpenterie pour le voir. Et les autres ouvriers sont bien trop pris avec leurs propres besognes. Il va falloir que tu le mettes hors d'état de nuire sans te faire remarquer ni par les soldats, ni par les ouvriers... La tâche s'annonce ardue. Mais plus encore, elle s'annonce amusante. Excitante. Exaltante. Tu arrives sur le pont, reprenant ton air naturel, quasi-instantanément. Tu trébuches sur une planche, manquant de tomber. Tu entends un rire et un ouvrier te lancer de faire attention. Tous te considèrent comme le petit dernier, comme le petit débutant peu sûr de lui, qui n'est là que pour apprendre. Et c'est très bien ainsi. Cela va te laisser un peu plus de champ libre. Et tu leur as déjà déballé un petit étalage de maladresse... Cela devrait suffire.
Ton plan n'était qu'une ébauche. Mais voilà qu'il germe. Qu'il prend place. Que tu le visualises clairement. Et tu attrapes un petit marteau. Tu regardes autour de toi, puis saisis une planchette, avant de monter aux cordages, en direction du nid de pie. Personne ne fait vraiment attention à toi. Et tu entames ton ascension, prudemment, mal assuré. Si quelqu'un te voit, il n'y prêtera pas plus attention. Tu ne fais rien de mal. Tu n'es qu'un gamin débutant venu pour observer. Et tu continues à grimper, allant t'installer là-haut. Tu balaies le bateau du regard, l'air absolument émerveillé. Tu n'as jamais vu de navire comme celui-ci. Mais tu as largement eu le temps de le visualiser suite aux traités que tu as pu lire à ce sujet. L'important n'est pas là. Tu dois faire illusion. Et du coin de l'oeil, tu surveilles ton homme, vérifiant une énième fois que personne ne fait vraiment attention à toi. Tu dois attendre le bon moment. Tu dois attendre qu'il bouge. Personne ne te regarde d'en bas... Et il commence à aller porter ses planches à l'autre bout du navire... Les calculs défilent dans ta tête. En fonction de la force du vent, de la masse du marteau, des frottements, de l'angle de l'objet lors de la chute, de sa vitesse... Si tu veux que tout passe pour un accident, il faut que tu le jettes avec un angle de quarante trois degrés... Maintenant !
Et là. C'est le drame. Les cris fusent d'en bas. Tu t'accroupis pour que personne ne te voie, avant de te redresser, te penchant par dessus le bord du poste de vigie, un air horrifié sur le visage. Tu te dépêches de redescendre, à toute vitesse, l'air mortifié. Tu te mords la lèvre, tremblotant, incapable de tenir en place. A peine arrivé à portée du pont que tu sautes, pour te réceptionner du mieux que tu peux et te précipiter en direction du blessé. Il a été frappé à la tempe. Quelle horreur ! Et c'est de ta faute ! Tu as les larmes aux yeux. Tu t'en ronges les ongles autant que tu t'en mords les doigts. Tu vas aider les deux ouvriers qui le relèvent pour l'emmener à l'infirmerie. Tu te confonds en excuses, en pleurs.
Je. Je. Mais je. Je voulais juste v-v-vérifier que. Que tout était en ordre là-haut et. Et. Et j'ai lâché mon. Et. Je. Je.
Tu vois la lueur compatissante dans les yeux des deux hommes, alors que tu souris, intérieurement. Même si ton homme n'est qu’assommé, tu n'as plus qu'à le finir. Et cela ne devrait pas être très compliqué. Il y a une petite tente pour les soins, avec un médecin de la Marine assigné au chantier, en cas d'accidents. Mais vous êtes au QG. La base la plus importante au monde. Alors il devrait y avoir ce dont tu as besoin. Tu les laisse passer devant, alors qu'ils vont déposer leur camarade sur le lit de camp installé là. Heureusement que tu n'auras pas à agir directement dans la base, cela aurait été nettement plus problématique... Avec tout le personnel soignant et tous les soldats, tu n'aurais pas pu agir de façon discrète. Tu les attends à proximité de la tente. Hors de portée de voix. Tu te ronges les ongles. Tu trépignes. Tu joues ton rôle. Tu attends le retour des deux hommes, sans toutefois les accompagner.
Je. Je. Je vais rester à son chevet je pense. Je. Après tout c'est. C'est ma faute tout ça.
Tu renifles plus ou moins bruyamment. L'un d'eux te tapote l'épaule, en te disant que ce n'est pas grave, qu'il va s'en sortir. Mais même malgré ses paroles, tu as besoin de le voir pour en être sûr. Tu n'es encore qu'un jeune homme peu sûr de lui. Alors tu vas rester. C'est ce que tu leur fais croire, par ton jeu d'acteur. Par ton hochement de tête penaud, par ta moue déconfite et l'absence de toute forme de joie dans tes yeux. Mais si seulement ils savaient ce que tu t'apprêtes à faire... Tu attends qu'ils se soient éloignés. Tu les regardes repartir vers le navire, avant de ramasser une pierre. Tu te diriges alors vers la tente. Le médecin devrait être seul. Tu soulèves un pan de toile, doucement, silencieusement. Et il est bien là, penché sur son bureau, trop occupé pour te voir arriver. Tu serres la pierre dans ta main, approchant de l'homme... Pour lui abattre le morceau de roche... Sur le caillou, c'est le cas de le dire. Tu l'assommes sur le coup, lui aussi. Tu jettes la pierre, laissant ton regard dériver vers le lit de camp. Ton homme est bel et bien là. Et le parcours s'arrête ici pour lui. Tu vas fouiller dans la réserve de médicaments, cherchant un certain mélange de produits... Tu les fais défiler rapidement, vérifiant les étiquetages. Jusqu'à trouver ce que tu cherchais. Si tu combines le contenu de cette fiole avec le contenu de ces deux autres... Tu auras un neurotoxique assez puissant et virulent pour supprimer un homme en moins d'une heure. C'est incroyable tout ce dont bénéficient les médecins de la Marine ici. Dans d'autres endroits, ce genre de produits seraient bien rares. A Water Seven même, arriver à trouver ne serait-ce qu'une fiole d'un seul de ces produits est un exploit... Ou une urgence d'importance colossale. Mais tu n'es pas là pour tergiverser. Tu récupères une seringue, récupérant les trois produits, pour approcher de ta cible, inconsciente. Et tu lui injectes le tout, libérant ce poison mortel dans ses artères. Voilà qui est fait. Tu jettes alors la seringue, allant chercher un papier que tu vas déposer sur le torse du futur cadavre. Tu y inscris juste quelques mots au préalable.
« La Révolution ne prendra pas le pas aujourd'hui.Moriarty. »
Tu fermes alors les yeux. Et tu te cognes la tête contre un coin de table. Tu sombres dans l'inconscience sur le coup. Même s'ils voulaient démasquer l'assassin, ils ne le pourraient pas. Ils vont juste retrouver deux personnes assommées et un mort. Rien de plus. Rien de moins. Tu as mené ta mission à bien. Sans bavures. Tu n'auras plus qu'à attendre qu'on vous retrouve, et tu prépareras ton rapport ce soir, une fois bien tranquille chez toi. Oh oui, tu es une belle petite ordure. Avec ton air innocent et ton sourire candide. Avec ton esprit pervers et retors. Avec ta perfidie teintée d'innocence. Avec ta cruauté bienveillante. Avec ta maladresse machiavélique. Tu es insoupçonnable. Et pourtant, tu viens de tuer un homme sous leurs yeux. Tu viens de prendre ton pied au milieu de toute cette adrénaline, de toute cette affaire. Tu as pris ton pied, dans ce plaisir morbide et malsain. Tu es génial. Tu es totalement fou. Et aujourd'hui, tu auras pour une fois réussi. Réussi à tuer l'ennui.
Informations IRL
Prénom : Muche
Age : Truc
Aime : Le Marquis de Sade
N'aime pas : Ma belle mère.
Personnage préféré de One Piece : Pipo. Son nez est une source de fantasmes sans fin vous savez.
Caractère : Ca va être compliqué là. On va dire. Bornée. Chiant. Okama.
Fait du RP depuis : Depuis que j'ai commencé le rp. (Non j'ai pas oublié. J'ai juste un trou de mémoire absolument passager.)
Disponibilité approximative : Approximativement souvent
Comment avez-vous connu le forum ? Google est pas trop mon pote en fait.
Prénom : Muche
Age : Truc
Aime : Le Marquis de Sade
N'aime pas : Ma belle mère.
Personnage préféré de One Piece : Pipo. Son nez est une source de fantasmes sans fin vous savez.
Caractère : Ca va être compliqué là. On va dire. Bornée. Chiant. Okama.
Fait du RP depuis : Depuis que j'ai commencé le rp. (Non j'ai pas oublié. J'ai juste un trou de mémoire absolument passager.)
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Dernière édition par Moriarty le Sam 22 Mar 2014, 02:19, édité 5 fois