Après m'être enfui de la ville des esclaves à bord d'une barque, j'ai ramé plusieurs jours durant jusqu'à trouver un navire de pêcheurs. J'ai tout naturellement supplié ces mecs là de me prendre à bord et – allez savoir pourquoi – ils acceptèrent puis me lâchèrent sur une île paumée de North Blue. L'endroit était calme ; bien plus que l'île des esclaves en tout cas. Au vu du nombre d'habitants que compte ce village, je devine que cet endroit n'est pas fait pour un clown tel que moi mais bon … Je ne vais pas faire le difficile hein ! Entre nous je préfère clairement être ici que seul, dans une barque, perdu dans l'immensité de l'océan. Pendant un moment, j'ai essayé de trouver du boulot. Sans grande réussite néanmoins. Les gens de nos jours ! Ils veulent des qualifications et de l'expérience pour tout, même pour un job de boulanger : la blague. Je suis un clown les gens ! Un clown. Vous comprenez ? N'attendez pas moi que j'ai de quelconques qualifications en maçonnerie ou je ne sais trop quoi car je n'ai jamais travaillé dans ce genre de secteur ! Bref, je comprends très vite que là encore, je vais galérer. En effet, je ne peux pas vraiment bosser en tant que clown car je ne risque pas de trouver mon public dans ce bled et je ne peux pas non plus me reconvertir. En gros je suis dans la merde. Oui, je crois que cette dernière phrase résume très bien la position dans laquelle je me trouve actuellement.
Ainsi donc après m'être enfui tel un rat, après avoir ramé comme un rat, je trime sur cet île de péquenaud comme un rat. Sous peu vous pourrez m'appeler « El Rato ». En attendant, je vais jouer ma dernière carte et essayer de me faire recruter par un équipage ! Non non, je rigole pas ! J'ai entendu ça l'autre jour, un capitaine serait actuellement en train de chercher des hommes pour faire je ne sais trop quoi et c'est tout naturellement que je vais me pointer au casting. Comment s'appelle le capitaine dites-vous ? J'en sais trop rien. Mais le fait est que je sais où le trouver et c'est tout ce qui compte. Je me rends au bar où l'équipage se trouve et, avant d'entrer, entends plusieurs personnes crier que « Le capitaine Couilledefer est le plus grand homme qui soit ». Couilledefer … Je connais ce nom. Pour cause, il s'agit du capitaine de mon paternel. Celui-là même qui m'a jeté par dessus bord à sa mort. Bon okay j'avoue je l'ai mérité, j'étais chiant à l'époque – et même encore maintenant me direz-vous – mais quand même !
Les agissements de ce capitaine sont honteux et je vais le lui faire payer ! Bon, par contre, clairement je peux pas rentrer dans le bar et le frapper parce qu'il y a de fortes – très fortes même – chances pour qu'il me mette au tapis en moins de deux. Non, je vais la jouer plus subtil ! En quelques secondes, j'élabore un plan idiot afin de me venger de ce Couilledefert : J'ai pas mal changé physiquement depuis le temps – et avec ce maquillage, il y a peu de chances pour que l'on me reconnaisse – et peux donc me faire passer pour quelqu'un que je ne suis pas. De là, je vais entrer dans son équipage de bons à rien puis voler son trésor ! Parce que oui, le gonz' de l'or planqué dans la cale de son bateau ! Du moins il en avait avant … Et le connaissant, cela m'étonnerait qu'il ait dépensé le tiers du quart de son brouzouf. Couilledefert, c'est typiquement le genre de gars à garder un p'tit million ou deux de côté histoire de.
Bref, j'entre dans le bar et vois le capitaine, assis, en train de siroter un verre. Les singes que l'on appelle plus communément « matelots » sont quant-à eux installés sur divers tables ci et là. Je prends place à une table vide et attends un petit peu. Plusieurs autres gonz arrivent et le capitaine se met alors à discourir sur le fait qu'il cherche des hommes forts, fiers etc etc … En somme on peut dire pou résumer qu'il fait l'éloge de toutes les qualités que je n'ai pas. Cependant, croyez-moi, je vais réussir à me faire engager ! Je ne sais pas comment, mais je vais réussir. Je me présente à Couilledefert la boule au ventre, en effet j'ai peur qu'il me reconnaisse. Heureusement, je comprends vite que ce n'est pas le cas. On me demande alors mon nom et mon âge et je bidouille alors un peu : Pour eux, je suis John Smith – sans rire, ils ont vraiment gobé ça – et j'ai trente huit ans. Je fais la liste de mes qualités en racontant un peu n'importe quoi et je leur explique être un clown plutôt talentueux. Bien sûr on me demande une petite démonstration et j'en profite alors pour leur faire voir ce dont je suis capable. Me faire engager est finalement chose plutôt facile car je me souviens plus ou moins de leurs goûts. Ceci-étant, je me rappelle que Couilledefert aimait les vannes et tours avec les bout de tissus. Vous savez, le coup du foulard qui entre par une oreille et qui sort de l'autre. De la même façon, je me vends plutôt bien et explique être utile à la vie de groupe, être plutôt sociable : en gros je décris mon père, pas moi.
Avant de m'engager, le capitaine me pose une dernière question, et non pas la plus banale :
▬ Dis … Où as-tu eu le plumard que tu as sur la tête ?
Oh merde … J'ai oublié de l'enlever. Cet objet appartenait autrefois à mon paternel et il est possible qu'il le reconnaisse. Intérieurement, je sors tous les jurons que je connaisse tout en cherchant une explication plausible et sort :
▬ Un clown raté me l'a vendu pour quelques berry à Luvneel un jour. C'était une bonne affaire.
Le capitaine sourit, finit sa choppe de binouz cul-sec et annonce alors que je suis pris. Fiou. Pendant un moment j'ai cru qu'il m'avait grillé.
Ainsi donc après m'être enfui tel un rat, après avoir ramé comme un rat, je trime sur cet île de péquenaud comme un rat. Sous peu vous pourrez m'appeler « El Rato ». En attendant, je vais jouer ma dernière carte et essayer de me faire recruter par un équipage ! Non non, je rigole pas ! J'ai entendu ça l'autre jour, un capitaine serait actuellement en train de chercher des hommes pour faire je ne sais trop quoi et c'est tout naturellement que je vais me pointer au casting. Comment s'appelle le capitaine dites-vous ? J'en sais trop rien. Mais le fait est que je sais où le trouver et c'est tout ce qui compte. Je me rends au bar où l'équipage se trouve et, avant d'entrer, entends plusieurs personnes crier que « Le capitaine Couilledefer est le plus grand homme qui soit ». Couilledefer … Je connais ce nom. Pour cause, il s'agit du capitaine de mon paternel. Celui-là même qui m'a jeté par dessus bord à sa mort. Bon okay j'avoue je l'ai mérité, j'étais chiant à l'époque – et même encore maintenant me direz-vous – mais quand même !
Les agissements de ce capitaine sont honteux et je vais le lui faire payer ! Bon, par contre, clairement je peux pas rentrer dans le bar et le frapper parce qu'il y a de fortes – très fortes même – chances pour qu'il me mette au tapis en moins de deux. Non, je vais la jouer plus subtil ! En quelques secondes, j'élabore un plan idiot afin de me venger de ce Couilledefert : J'ai pas mal changé physiquement depuis le temps – et avec ce maquillage, il y a peu de chances pour que l'on me reconnaisse – et peux donc me faire passer pour quelqu'un que je ne suis pas. De là, je vais entrer dans son équipage de bons à rien puis voler son trésor ! Parce que oui, le gonz' de l'or planqué dans la cale de son bateau ! Du moins il en avait avant … Et le connaissant, cela m'étonnerait qu'il ait dépensé le tiers du quart de son brouzouf. Couilledefert, c'est typiquement le genre de gars à garder un p'tit million ou deux de côté histoire de.
Bref, j'entre dans le bar et vois le capitaine, assis, en train de siroter un verre. Les singes que l'on appelle plus communément « matelots » sont quant-à eux installés sur divers tables ci et là. Je prends place à une table vide et attends un petit peu. Plusieurs autres gonz arrivent et le capitaine se met alors à discourir sur le fait qu'il cherche des hommes forts, fiers etc etc … En somme on peut dire pou résumer qu'il fait l'éloge de toutes les qualités que je n'ai pas. Cependant, croyez-moi, je vais réussir à me faire engager ! Je ne sais pas comment, mais je vais réussir. Je me présente à Couilledefert la boule au ventre, en effet j'ai peur qu'il me reconnaisse. Heureusement, je comprends vite que ce n'est pas le cas. On me demande alors mon nom et mon âge et je bidouille alors un peu : Pour eux, je suis John Smith – sans rire, ils ont vraiment gobé ça – et j'ai trente huit ans. Je fais la liste de mes qualités en racontant un peu n'importe quoi et je leur explique être un clown plutôt talentueux. Bien sûr on me demande une petite démonstration et j'en profite alors pour leur faire voir ce dont je suis capable. Me faire engager est finalement chose plutôt facile car je me souviens plus ou moins de leurs goûts. Ceci-étant, je me rappelle que Couilledefert aimait les vannes et tours avec les bout de tissus. Vous savez, le coup du foulard qui entre par une oreille et qui sort de l'autre. De la même façon, je me vends plutôt bien et explique être utile à la vie de groupe, être plutôt sociable : en gros je décris mon père, pas moi.
Avant de m'engager, le capitaine me pose une dernière question, et non pas la plus banale :
▬ Dis … Où as-tu eu le plumard que tu as sur la tête ?
Oh merde … J'ai oublié de l'enlever. Cet objet appartenait autrefois à mon paternel et il est possible qu'il le reconnaisse. Intérieurement, je sors tous les jurons que je connaisse tout en cherchant une explication plausible et sort :
▬ Un clown raté me l'a vendu pour quelques berry à Luvneel un jour. C'était une bonne affaire.
Le capitaine sourit, finit sa choppe de binouz cul-sec et annonce alors que je suis pris. Fiou. Pendant un moment j'ai cru qu'il m'avait grillé.