On m’en avait fait part, oui. De ce royaume aux confins de North Blue, reclus sur lui-même et vivant dans une anarchie décomplexé mais qui pourtant, semblait tant bien que mal prospérer au grand dam du Gouvernement. Je devais voir de mes propres yeux pareils folie, être témoin de cette formidable et diabolique machinerie où tous ces hommes, tels les rouages d’une mécanique bien huilé, suaient sang et eau pour maintenir leur avance technologique, garante de leur salut. L’anarchie, le modèle préconisé par tous ces dégénérés révolutionnaires où la voix de Freeman, leur guide, tel un Big Brother, édicterait sa pensée unique et toute sa prose vénéneuse, rampante à l’encontre du gouvernement. Ce monde-ci, n’était pas encore marqué de l’empreinte du démon, les jeunes pousses encore en terres finiraient tôt ou tard par germer, bourgeonner et se répandre tel le cholera, la gangrène infectieuse, nauséabonde et pestilente, qui se complait dans la souillure et l’immondice.
Je n’agissais pas sous ordre du Cipher Pol en me rendant sur cette terre, c’était de mon propre chef que j’avais décidé de rallier la lugubre cité industrieuse. A peine avais-je posé le pied à terre que l’aura sinistre se fit pleinement ressentir, le temps n’arrangeait en rien le portrait du décor presque pictural de la contrée tout en lui conférant l’image tumultueuse et scabreuse que le monde lui attribuait avec dédain. Je devais cependant reconnaître à leurs autochtones cette faculté singulière de la recherche constante du dépassement de soi où l’homme, au travers de ses intentions et des actes qu’il sera amené à commettre, obtiendra ce qu’il convoite ou échouera au profit d’un autre. Le raisonnement avait du bon et était de facto élémentaire et juste, une sorte de loi naturelle à ciel ouvert où chaque existence luttait avec véhémence pour garantir sa propre subsistance. Il n’était guère étonnant que la populace pullulait et proliférait dans cette enclave rocheuse, tel une ribambelle de fourmis ouvrières qui courbait l’échine à la tâche et contribuaient dans tout leur individualisme, à une œuvre bien plus importante et à la perpétuité de cette grande ruche, de cette grande fourmilière qu’était la contrée de Zaun. Le gouvernement mondial ferait bien de s’en inspirer quant à l’administration de certains de ses territoires où son laxisme et son manque de poigne perpétuaient le climat de défiance permanente qui y régnait. Marche ou crève, résumé bref et poussé à l’extrême du tempérament du caillou, ca avait le mérite de motiver les troupes et éviter toute oisiveté pernicieuse.
La porte Sud de Zaun, large portail de roc et d’acier taillé à même le flanc de falaise imposait de toute son envergure, les quelques curieux qui comme à mon instar, envisageait un périple sur l’île. De multiples roues dentés et tout un tas d’engrenages en fonte jouxtaient les deux falaises qui servaient de contreforts à l’édifice, en restreignant l’accès si volonté du gouverneur est faite. Une démonstration ostentatoire et flagrante du défi constant que s’était fixé l’anarchie de Zaun vis-à-vis du monde extérieur. Rendu à quai, je pris rapidement la tangente avant que les dockers, à la réputation sulfureuse ne tentent de prendre à parti les nouvelles gueules dont la couleur qui leur revenait pas. La xénophobie de la populace de l’île était tout aussi fameuse que sa renommée économique.
Je me devais d’éviter autant que faire se peut toute altercation avec la gente locale, ils étaient d’ores et déjà méfiant à l’égard des visiteurs, il fallait ne leur donner en aucune façon les verges pour nous battre quand bien même ils aimeraient s’y adonner héhé. J’eus bientôt rejoint la ville impétueuse et bouillonnante qui s’étendait de part et d’autres des collines gigantesques qui la protégeait des intempéries et des affres naturels pouvant frapper cette terre d’ores et déjà oublié par Dieu lui-même. L’essor frénétique du territoire s’était fait au détriment de toute forme d’agriculture, il n’y avait guère herbe qui pousse assez lentement pour être ingurgité ici-bas, le progrès technique était en marche et rien ne pouvait arrêter les rouages et la douce mélodie mécanique du carillon.
Déambulant sans réelle intention si ce n’est celle d’ouvrir un tant soit peu l’œil pour dénicher le sensationnel, de l’épatant, de l’insolite, j’observais les mires grandes ouvertes tout ce qui se tramait dans l’illustre cité, déformation professionnelle du boulot oblige. Je profite de la flânerie intempestive pour zieuter avidement du côté des mines et autres frimousses des natifs. Tant de réussite industrielle et économique devrait se retranscrire, du moins sur le papier, en une bonté singulière de vivre, un climat de vie agréable, une sérénité profonde, un bonheur qui se lirait presque sur le bout des lèvres, des rires enjoués insouciants quant aux lendemains jamais difficiles. En pratique, la situation est aux antipodes, les hommes et les femmes de cette contrée ont des faciès Moribonds, mornes, insipides, lessivés et tout le champ de lexical de la monotonie semble s’esquisser sur leurs trombines fatiguées et haletantes croulent sous la charge de travail qu’ils ont à fournir. Je me rends rapidement compte que l’existence sur l’île est davantage conditionnée par sa propre subsistance que par un motif trivial comme l’on trouve souvent ailleurs.
L’île de Zaun est un monstre vivant, une bête boulimique et tentaculaire qui aime à user physiquement et psychologiquement ses proies avant de les engloutir d’une traite et de leur faire céder le pas à la folie. La contrée était éminemment difficile à appréhender pour le voyageur lambda non originaire du pays et pourtant j’allais devoir tant bien que mal me faire une place auprès d’eux quand bien même j’aurais à suer sang et eau pour cela, quand bien même j’aurais à devoir étriller un quidam pour lui ravir sa place.. C’est la rançon de la gloire comme on dirait dans le jargon, seuls les plus forts restent à bord tandis que les autres passent à la planche. On ne changera pas les travers de l’homme, ils nous collent autant aux basques que la bibine trotte dans près du cœur du grand éméché.
Tic, Tac, Tic, Tac, l'heure approche Mr Walsz,
Je n’agissais pas sous ordre du Cipher Pol en me rendant sur cette terre, c’était de mon propre chef que j’avais décidé de rallier la lugubre cité industrieuse. A peine avais-je posé le pied à terre que l’aura sinistre se fit pleinement ressentir, le temps n’arrangeait en rien le portrait du décor presque pictural de la contrée tout en lui conférant l’image tumultueuse et scabreuse que le monde lui attribuait avec dédain. Je devais cependant reconnaître à leurs autochtones cette faculté singulière de la recherche constante du dépassement de soi où l’homme, au travers de ses intentions et des actes qu’il sera amené à commettre, obtiendra ce qu’il convoite ou échouera au profit d’un autre. Le raisonnement avait du bon et était de facto élémentaire et juste, une sorte de loi naturelle à ciel ouvert où chaque existence luttait avec véhémence pour garantir sa propre subsistance. Il n’était guère étonnant que la populace pullulait et proliférait dans cette enclave rocheuse, tel une ribambelle de fourmis ouvrières qui courbait l’échine à la tâche et contribuaient dans tout leur individualisme, à une œuvre bien plus importante et à la perpétuité de cette grande ruche, de cette grande fourmilière qu’était la contrée de Zaun. Le gouvernement mondial ferait bien de s’en inspirer quant à l’administration de certains de ses territoires où son laxisme et son manque de poigne perpétuaient le climat de défiance permanente qui y régnait. Marche ou crève, résumé bref et poussé à l’extrême du tempérament du caillou, ca avait le mérite de motiver les troupes et éviter toute oisiveté pernicieuse.
La porte Sud de Zaun, large portail de roc et d’acier taillé à même le flanc de falaise imposait de toute son envergure, les quelques curieux qui comme à mon instar, envisageait un périple sur l’île. De multiples roues dentés et tout un tas d’engrenages en fonte jouxtaient les deux falaises qui servaient de contreforts à l’édifice, en restreignant l’accès si volonté du gouverneur est faite. Une démonstration ostentatoire et flagrante du défi constant que s’était fixé l’anarchie de Zaun vis-à-vis du monde extérieur. Rendu à quai, je pris rapidement la tangente avant que les dockers, à la réputation sulfureuse ne tentent de prendre à parti les nouvelles gueules dont la couleur qui leur revenait pas. La xénophobie de la populace de l’île était tout aussi fameuse que sa renommée économique.
Je me devais d’éviter autant que faire se peut toute altercation avec la gente locale, ils étaient d’ores et déjà méfiant à l’égard des visiteurs, il fallait ne leur donner en aucune façon les verges pour nous battre quand bien même ils aimeraient s’y adonner héhé. J’eus bientôt rejoint la ville impétueuse et bouillonnante qui s’étendait de part et d’autres des collines gigantesques qui la protégeait des intempéries et des affres naturels pouvant frapper cette terre d’ores et déjà oublié par Dieu lui-même. L’essor frénétique du territoire s’était fait au détriment de toute forme d’agriculture, il n’y avait guère herbe qui pousse assez lentement pour être ingurgité ici-bas, le progrès technique était en marche et rien ne pouvait arrêter les rouages et la douce mélodie mécanique du carillon.
Déambulant sans réelle intention si ce n’est celle d’ouvrir un tant soit peu l’œil pour dénicher le sensationnel, de l’épatant, de l’insolite, j’observais les mires grandes ouvertes tout ce qui se tramait dans l’illustre cité, déformation professionnelle du boulot oblige. Je profite de la flânerie intempestive pour zieuter avidement du côté des mines et autres frimousses des natifs. Tant de réussite industrielle et économique devrait se retranscrire, du moins sur le papier, en une bonté singulière de vivre, un climat de vie agréable, une sérénité profonde, un bonheur qui se lirait presque sur le bout des lèvres, des rires enjoués insouciants quant aux lendemains jamais difficiles. En pratique, la situation est aux antipodes, les hommes et les femmes de cette contrée ont des faciès Moribonds, mornes, insipides, lessivés et tout le champ de lexical de la monotonie semble s’esquisser sur leurs trombines fatiguées et haletantes croulent sous la charge de travail qu’ils ont à fournir. Je me rends rapidement compte que l’existence sur l’île est davantage conditionnée par sa propre subsistance que par un motif trivial comme l’on trouve souvent ailleurs.
L’île de Zaun est un monstre vivant, une bête boulimique et tentaculaire qui aime à user physiquement et psychologiquement ses proies avant de les engloutir d’une traite et de leur faire céder le pas à la folie. La contrée était éminemment difficile à appréhender pour le voyageur lambda non originaire du pays et pourtant j’allais devoir tant bien que mal me faire une place auprès d’eux quand bien même j’aurais à suer sang et eau pour cela, quand bien même j’aurais à devoir étriller un quidam pour lui ravir sa place.. C’est la rançon de la gloire comme on dirait dans le jargon, seuls les plus forts restent à bord tandis que les autres passent à la planche. On ne changera pas les travers de l’homme, ils nous collent autant aux basques que la bibine trotte dans près du cœur du grand éméché.
Tic, Tac, Tic, Tac, l'heure approche Mr Walsz,