Bonjour à tous, je poste ici mon premier message sur un forum RP (quel qu'il soit), donc j'ai assez peu d'expérience.. J'espère que ça va bien se passer quand même! J'ai travaillé sur le perso avec l'aide de Nikolas Baeteman, que je connais en vrai! Merci à vous!
Grand, environ deux mètres dix. Baraqué, des bras épais, même s'il n'en est pas particulièrement fier, puisqu'il n'a rien fait pour les avoir (les gènes, nos grands amis), et qu'il ne trouve pas ça particulièrement exceptionnel. Possède un faciès d'anguille, avec tout ce que ça peut impliquer, un visage légèrement inexpressif, parfois l'air (un peu) simple. Une longue crinière blonde sans structure ni effort pour arranger la chose. Une peau légèrement verdâtre et visqueuse, comme toute anguille qui se respecte. Ses yeux sont petits et ronds, avec de petites pupilles noires. Sa bouche est garnie de dents pointues et tranchantes comme des rasoirs, dont il a l'habitude de se servir pour trancher les cordages lorsque cela est nécessaire, et que le tranchage en question requiert peu de précision. Les vêtements qu'il porte ne font pas l'objet d'une étude très approfondie, puisqu'il a tendance à mettre sur son dos ce qui lui passe sous la main, et il ne change de vêtements qu'en de rares occasions. Le seul élément vestimentaire qu'il garde, et qu'il tient réellement à garder est un pendentif dont il a depuis longtemps oublié l'origine, mais dont il sait qu'il lui est cher.
Il présente la particularité de posséder des organes électriques (des "électroplaques") sur toute la surface de son corps. Les décharges générées par ce-dernier peuvent atteindre 700 volts, pour un minimum de 100, et sont parfaitement capables de tuer un être humain faiblard par électrocution. Würf est cependant capable de réguler instinctivement la puissance de ses décharges, dans une certaine mesure. Sa peau forme une couche protectrice contre ses propres décharges. Cette capacité lui permet aussi de s'orienter en eaux troubles, grâce à des décharges continues plus faibles (une dizaine de volts). Utiliser cette capacité naturelle est tout de même épuisant physiquement, et La Châtaigne ne peut trop en faire usage sans repos, au risque de perdre ses forces. Par exemple, une décharge à pleine puissance ne pourra pour le moment pas être utilisée deux fois de suite, et entamera sérieusement les capacités de combat de notre ami visqueux. Avec le temps et l'entrainement, il lui sera certainement possible d'augmenter sa puissance maximale et son endurance...Cela dit, Wûrf n'ayant pas fait usage de ses capacités depuis un long moment, il se peut qu'il ait besoin d'une légère remise à niveau avant de retrouver son plein potentiel.
Il se tient généralement le dos courbé, ce qui renforce son aspect bourru. Il marche d'un pas lent, et semble errer sans but de manière générale, sauf lorsqu'il doit suivre un groupe, ce qu'il fait volontiers et avec entrain (et ça se voit!). Lorsqu'il s'exprime, c'est avec une voix caverneuse, mais douce, plutôt agréable à écouter. Il parle lentement (ce qui agace parfois son entourage), et s'exprime peu, car il est très souvent dans ses pensées. Malgré sa lenteur générale, ses jambes puissantes peuvent lui permettre de se déplacer avec une certaine rapidité, et une agilité surprenante si l'on considère sa carrure. Souvent, il récupère des algues pour les mettre dans ses poches, et les mâchonner lorsque l'occasion se présente.
Paisible de nature, il évite tant que possible les conflits, mais n'hésitera pas à se lever contre des gestes intolérables à ses yeux (casser un bateau, casser un ami). N'aimant pas s'embarasser de réflexions dont il pourrait se passer, il préfère une vie paisible, au jour le jour, et il sait plus que quiconque apprécier des plaisirs simples. De fait, il respecte facilement l'ordre établi, ne voyant pas pourquoi il ne le ferait pas (par exemple, si on lui demande de retirer son chapeau, il n'y verra pas d'inconvénient). Cependant, il n'hésitera pas à désobéir si le besoin s'en fait sentir (Personne ne lui prendra son collier, personne). Il est également très influençable, car il n'aime pas contrarier qui que ce soit. Il fait preuve d'une naïveté aberrante et sans limites, et par conséquent, d'un comportement à mi-chemin entre celui d'un jeune enfant et celui d'un amnésique. Il sera toujours surpris par la cruauté de certains, ou le prix de certaines choses sans aucun intérêt à ses yeux (des pierres précieuses par exemple).
Il ne connait presque rien du monde dans lequel il vit, en partie à cause de sa longue période d'esclavage qui l'a coupé du monde, mais également par un manque d'intérêt flagrant envers ce qui ne le concerne pas directement (quasiment tout donc). Il aime la mer, et particulièrement la nage, et il aime partir nager une heure ou deux sans but précis ; il en profite généralement pour se réapprovisionner en algues.
Malgré son inattention constante, Würf reste quelqu'un de relativement intelligent, capable de réflexions tout à fait poussées, mais seulement si le besoin s'en fait sentir. Il ne cherche pas particulièrement à devenir très fort, et de fait, il n'arrive pas réellement à saisir le principe des fruits du démon: la puissance étant pour lui une notion très vague et sans grand intérêt, sacrifier la nage pour cela lui parait stupide et incompréhensible. Il ne se soucie que très peu de l'avenir ou des conséquences à long terme de ses actes, car il vit au jour le jour, ce qui fait que l'idée de s'enfuir ne lui a jamais réellement traversé l'esprit. Il espère retrouver ses parents un jour, mais n'en a pas fait un but absolu, car il sait qu'ils étaient bien portants la dernière fois qu'il les a vus, et cela lui suffit pour être rassuré. Grand amoureux de son art, la charpenterie, il serait prêt à se battre ardemment pour protéger un de ses bateaux, ou simplement une embarcation qui lui plait. Il espère trouver un jour un bâtiment dont il pourrait prendre soin sur de longues années, et non pas se contenter de monter ou de retaper des navires qu'il ne reverra jamais.
Son trait de caractère le plus apparent reste sa capacité à se perdre dans ses pensées en quelques secondes, et d'y errer parfois de longues heures.
La famille de Würf étaient composée essentiellement d'intellectuels, et ses deux parents se frayèrent assez jeunes une place dans les hautes strates de la société, et par conséquent, furent rapidement reconnus et acceptés à la cour. Un couple brillant, en somme. Et quelques années plus tard, en 1591, un heureux évènement. Beaucoup attendaient déjà du garçon qu'il soit un grand meneur, un tacticien hors pair, un maître dans son art! Il fut nommé Würf.
Et c'est vers sa huitième année que ses parents commencèrent à avoir des doutes. Würf ne serait peut-être pas l'homme-poisson que la nation attendait. Il passait le plus clair de son temps assis dans l'herbe, à ne rien faire, littéralement. Et personne ne se l'expliquait, l'héritier se révélant peu communicatif et très renfermé. Cela ne fit que se confirmer avec le temps, mais ses parents l'élevèrent avec tout l'amour parental qu'ils pouvaient dispenser à son égard.
L'année de ses 19 ans, lors d'un diner organisé par ses parents en l'honneur d'un ami marchand en escale sur l'île, ils apprirent au fil d'une discussion que son équipage ne cracherait pas sur une paire de bras musclés. C'est ainsi, que quelques jours plus tard, Würf prenait son poste sur le Faithful Manatee, un navire marchand reconnu, afin de commencer un voyage initiatique supposé faire de lui un adulte accompli. Ce voyage s'acheva à la première escale. Lorsqu'ils arrivèrent à la surface, Würf était totalement absorbé par ce qu'il voyait, mais écoutait tout de même les directives du Capitaine Wolfdietrich Wiedermann et les appliquait à la lettre. Cela dit, au moment même où le bateau largua l'ancre et qu'une pause fut accordée à l'équipage, Würf eut tôt fait de disparaître au loin, errant comme à son habitude dans une ville plus que surpeuplée. Il découvrait différentes choses, expérimentait des odeurs nouvelles, entendait une clameur qui ne lui était pas familière, et pourtant, il continuait de s'intéresser à tout sans jamais cesser d'avancer. Marcher de son pas lent sous la chaleur du soleil qui lui était toute nouvelle lui procurait une sensation de satisfaction incomparable. Il portait de l'intérêt à son entourage pour la première fois depuis longtemps, et aurait pu continuer des heures, voire des jours, s'il n'avait été interrompu par un équipage à l'air peu scrupuleux. Il eut tôt fait de les rejoindre suite à leur requête, et n'hésita pas à les suivre sans penser réellement à la suite. C'est ainsi que Würf se retrouvait enchaîné à fond de cale, dans un navire qui prit son départ avant même que l'équipage de Wiedermann ne se soit aperçu de sa disparition soudaine.
Les nombreux mois qu'il passa enchaîné à se nourrir d'algues ainsi que le traitement qui était réservé aux esclaves furent plus que suffisant pour le faire méditer sur la nature de ce nouvel être qu'il rencontrait. Il en déduit que l'humain pouvait sans scrupules terroriser ses semblables, ce qui paraissait à ses yeux totalement irréaliste. Cependant, il n'était pas de ceux qui tirent des conclusions hâtives, mais il se méfierait la prochaine fois.
Würf ne perdait pas patience, il errait dans le vaste monde de ses pensées, ce qui suffit plus que largement à l'occuper le temps d'accoster sur la capitale du royaume longs-bras: Nakamura. Nakamura était une belle ville dans laquelle il régnait une atmosphère plus que malveillante. Würf se sentait comme oppressé par les regards bien trop insistants des acheteurs potentiels. Il prit tout de même le temps d'observer la ville en détail. De grands bâtiments, des structures surprenantes pour beaucoup d'entre elles. Rien à voir avec ce qu'il connaissait, une fois de plus. Il regrettait presque de ne pas s'être intéressé plus que ça au monde dans sa jeunesse. La clameur générale et la voix de plus en plus insistante d'un grand barbu sortit rapidement Würf de ses pensées:
« HEY, LA POISCAILLE !! T'écoutes ou bien ? L'a l'air un peu con vot'machin là.. M'enfin, j'crache pas sur deux bons bras musclés ! HA ! Z'êtes sûrs qu'il sait s'en servir ? 'Fin.. . »
La Barbe s'aperçut rapidement qu'elle était la seule voix restante sur le marché, et que la foule s'était ouverte pour laisser passer un petit groupe de deux hommes et une femme. Ces trois protagonistes semblaient savoir parfaitement le but de leur venue, et se dirigeaient d'un pas décidé vers l'endroit où se trouvaient Würf et ses compagnons d'infortune.
« Maîtres Jama, Madame, mes salutatio... »
L'esclavagiste n'eut pas le loisir de terminer sa phrase que déjà le plus jeune longs-bras lui tendait un coffret bien rempli. Le commerçant fut plus qu'émerveillé par le contenu de sa nouvelle acquisition, et ne remarqua pas avant un certain temps les trois individus s'écarter avec l'Homme-poisson fraîchement échangé.
Würf, directement amené sur son lieu de travail, fit la rencontre de Georg, un ancien esclave qui serait son contremaître pour les nombreuses années à venir. C'est lui qui forma La Châtaigne au métier de charpentier, grâce à sa longue expérience sous les ordres de la Famille Jama. Würf passa donc de nombreuses années sur le chantier naval de ses propriétaires, travaillant son art et le perfectionnant autant que possible. Il s'était découvert une vraie passion. Il y travailla de longues années au côté de Georg, qui devint rapidement son ami, et avec qui il passa son temps libre, à apprendre de nombreuses façons de réparer les navires qu'il chérissait de plus en plus. Sa condition d'esclave ne signifiait pas grand chose pour lui, tant il était motivé par sa nouvelle tâche ; il ne partageait donc pas le ressenti de ses camarades de chantier. Les années passant, Würf devint, grâce à sa motivation et sa capacité d'abstraction, un charpentier motivé et capable.
Bien que séparé depuis 15 ans de sa ville natale et de sa famille, Würf, était devenu un homme-poisson accompli, mais sentait à présent un vent de changement se lever.
Eté 1621
Un nouveau jour se levait sur la grande île de Nakamura. Le soleil pointait à peine à l'horizon, que déjà Georg haussait la voix pour réveiller les locataires des dortoirs. La plupart d'entre eux gromellaient mais tâchaient de ne pas attire l'attention; la musculature ridiculement imposante du contremaître suffisait à calmer les ardeurs de la plupart d'entre eux, qui se préparaient lentement, peu pressés d'entamer leur journée. Würf, qui n'était pas un gros dormeur, était reveillé depuis un petit moment déjà. Il aimait regarder le soleil se lever, et profita encore quelques minutes du spectacle. Il se redressa ensuite pour prendre, comme chaque matin, aux côtés de Georg, la tête de la cohorte qui se dirigeait vers les chantiers. Le contremaître était exubérant comme à son habitude, mais son rire tonitruant et si familier apaisait Würf. Il aimait ces moments à marcher au côté de ce grand enfant, à l'écouter s'esclaffer, sous les rayons du soleil qui se faisaient de plus en plus insistants. Il se sentait à l'aise, et profitait de ce moment exceptionnel. Ils arrivèrent à destination un peu trop rapidement à son goût, mais le programme de la journée l'enchantait suffisamment pour lui changer les idées.
Les heures passèrent, et le soleil se faisait agressif, ce qui avait une légère tendance à ralentir le travail effectué par l'équipe affectée au Alba Jenkins; une mauvaise humeur ambiante s'installa rapidement. Georg était anxieux. Il était rebuté par cette idée, mais il allait devoir se rendre menaçant pour motiver les troupes. Cette tension générale déplaisait à Würf, et il regrettait que la journée ne soit pas à l'image de cette agréable matinée. Mais cela n'allait pas durer; quelques minutes plus tard, il était assailli par une armée de petites paillettes brillantes qui passaient devant ses yeux. De nombreux petits soleils qui n'étaient pas à leur place, mais qui créaient une atmosphère féerique autour du charpentier, renforcée par les rires d'enfant qui remplaçaient à présent l'humeur morose du chantier. Würf eut tôt fait de se rendre compte que ce spectacle inhabituel n'était pas un simple rêve éveillé, et lorsqu'il reprit ses esprits, il regarda derrière lui, et son regard croisa celui d'une jeune humaine aux grands yeux ronds dans lesquels il pouvait voir toute la volonté du monde:
"T'es rigolo toi!"
Würf n'avait jamais vu ce petit bout d'être qui le fixait, et ne savait pas comment réagir. Georg, bien qu'occupé, fit comprendre à Würf qu'il avait le droit à quelques minutes de pause pour lutter contre cet ennemi d'un tout nouveau genre. Règle de base: Analyser l'adversaire. Une petite chose rousse au visage angélique; elle tenait une peluche qui semblait aussi vieille qu'elle, mais on voyait nettement qu'elle avait pris grand soin de ce petit chat inanimé. Dans son autre main, l'arme, un grand sac de paillettes multicolores qui brillaient sous les puissants rayons du soleil. Elle était vêtue d'une petite robe et d'un grand bonnet-chat blanc. Ce petit bout de chose mignonne paraissait totalement hors du temps. Elle se démarquait totalement du chantier; la poussière et la sueur mêlées, le fracas des outils, la mauvaise humeur des travailleurs et même la chaleur semblaient ne pas l'atteindre. Elle se tenait debout telle une fleur au centre d'un champ de bataille. Mais Würf n'avait pas le temps d'être émerveillé, il devait se dépêcher de gérer la bestiole afin de retourner à temps au travail.
Il s'accroupit alors pour se mettre à son niveau, et, à la vue de son visage atypique, l'enfant éclata d'un rire si agréable à l'oreille que Würf ne put s'empêcher de sourire. Il se sentait à nouveau à l'aise, et voulait s'occuper tant bien que mal de la petite fille, malgré son manque d'expérience évident.
«Viens, on va se balader!»
En désignant la lourde chaîne qui le reliait à un boulet de plusieurs kilos, il lui fit comprendre qu'il ne pouvait pas la suivre. Elle révisa instantanément ses plans, et décida qu'il allait jouer avec elle sur place. Après avoir analysé différentes possibilités, elle lui demanda de la porter sur ses épaules, afin de prendre de la hauteur et de voir au loin; il approuva. Elle fut fascinée quelques temps, puis le charpentier reprit le travail, avec la bête toujours perchée sur son dos. Cette dernière, après avoir joué avec les cheveux de son nouveau jouet, commença à s'impatienter, et elle n'appréciait guère les mouvements houleux de son véhicule, causés par la tâche qui lui incombait. De plus, elle ne voyait désormais plus que quelques planches de bois assemblées pour former ce que les grands appelaient un bateau. Les protestations qu'elle émettait se perdaient dans le désordre du chantier, tant son nouvel acolyte semblait absorbé par sa tâche. C'est donc après une très courte réflexion qu'elle renversa l'intégralité de son sachet sur la tête de la poiscaille récalcitrante, qui en fut ainsi aveuglée. Après avoir retrouvé ses facultés, Würf ne savait que faire. Nouveau regard à Georg, hilarité. Puis, le contremaître tournant le dos, la victime pouvait prendre le temps de riposter. Il décida donc d'utiliser la technique ancestrale des chatouilles à répétition, un des grands trésors de sa famille, transmis depuis des générations selon son humble père. Cela s’avéra d'une efficacité plus que redoutable. L'enfant gigotait sur les épaules de Würf, les larmes aux yeux, et le géant redoublait d'efforts pour la faire rire. Il n'avait pas été aussi joyeux depuis de longues années. Ils s'amusèrent quelques minutes, puis il la reposa par terre, et en se mettant à son niveau, lui expliqua rapidement qu'il devait réellement retourner au travail, mais qu'ils pourraient se revoir d'ici quelques jours.
«LINA!! »
Würf eut à peine le temps de se tourner que déjà il s'affaissait sur le sol, le coup étant d'une rare violence. Un coup sec aux côtes, alors qu'il était accroupi, rapidement suivi d'une grande douleur, qui, combinée avec la violence du choc, lui fit perdre directement l'équilibre et l'envoya à terre, sonné. Lorsque l'homme-poisson reprit ses esprits, sa petite protégée pleurait sous les accusations sévères d'un nouvel arrivant, apparemment déchaîné. Ce dernier se dirigea à nouveau vers l'objet de sa fureur pour un deuxième round. Würf allait devoir endurer sagement la suite des événements. Nouvelle mandale. Silence gêné de l'esclave, auquel on rappelait à présent sa condition, sous les pleurs de la petite. Son supposé géniteur se tourna alors vers elle pour l'attraper par le bras et la sermonner. Elle semblait au plus mal, et Würf, malgré une envie dévorante de la secourir, savait parfaitement qu'il n'en ferait rien, ne pouvant risquer de colossales représailles.
«Mais ça va pas de traîner ici avec des esclaves ? Tu as idée de ce qu'il pourrait t'arriver ? Ce sont des esclaves ! De simples pourritures qui profiteront de toi si tu les laisse faire ! .. Mon Dieu, qu'est-ce qui a bien pu te passer par la tête.. »
«Mais... »
« Je ne veux plus t'entendre parler jusqu'à nouvel ordre ! Et toi, – dit-il en s'adressant à Würf -sale monstre, ne t'avise plus jamais de poser tes pattes visqueuses sur ma fille, ou sur qui que ce soit. Tu n'es qu'un esclave, rappelle toi que tu n'es rien, et que tu n'as aucun droit, alors tu as intérêt à rester à ta place, poiscaille ! »
Une dernière gifle fit office de point final, puis le père empoigna sa fille et l'emmena. Ce regard si fier qu'elle arborait quelques instants plus tôt avait disparu, et elle sanglotait désormais de tout son être. Würf sentait son cœur se serrer tandis que sa fleur disparaissait au loin.
Il commença à cerner les raisons qui poussaient les hommes à redouter l'esclavage, et se remit au travail, des idées noires en tête.
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Informations IRL
Prénom : Théo
Age : 18 ans
Aime : Aime: Le calme, les jeux, les mangas .
N'aime pas : Les obligations (dans une certaine mesure), le bruit, et les gens sans arguments.
Personnage préféré de One Piece : Doflamingo
Caractère : Calme, respectueux, compréhensif, amical, ouvert d'esprit et tout le barda. Sinon, toujours ouvert pour discuter, rire et compagnie.
Fait du RP depuis : Aujourd'hui.
Disponibilité approximative : Tous les jours ou presque, particulièrement le soir.
Comment avez-vous connu le forum ? Un ami (Nikolas Bait-Man) qui m'en a fait l'éloge.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire ma présentation.
(L'image de mon avatar vient de là!)
>> Würf
Pseudonyme :La Châtaigne Age: 34 ans Sexe : Homme Race : Homme-Poisson Métier : Charpentier Groupe : Pirate But : Perfectionner son art, revoir ses parents. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Aucune pour le moment Équipement : Marteau en métal, avec du zinc sur la poignée pour conduire l'électricité, dont il se sert également pour travailler (arme en création). Codes du règlement : Parrain : Nikolas Baeteman Ce compte est-il un DC ? : Non |
>> Physique
Grand, environ deux mètres dix. Baraqué, des bras épais, même s'il n'en est pas particulièrement fier, puisqu'il n'a rien fait pour les avoir (les gènes, nos grands amis), et qu'il ne trouve pas ça particulièrement exceptionnel. Possède un faciès d'anguille, avec tout ce que ça peut impliquer, un visage légèrement inexpressif, parfois l'air (un peu) simple. Une longue crinière blonde sans structure ni effort pour arranger la chose. Une peau légèrement verdâtre et visqueuse, comme toute anguille qui se respecte. Ses yeux sont petits et ronds, avec de petites pupilles noires. Sa bouche est garnie de dents pointues et tranchantes comme des rasoirs, dont il a l'habitude de se servir pour trancher les cordages lorsque cela est nécessaire, et que le tranchage en question requiert peu de précision. Les vêtements qu'il porte ne font pas l'objet d'une étude très approfondie, puisqu'il a tendance à mettre sur son dos ce qui lui passe sous la main, et il ne change de vêtements qu'en de rares occasions. Le seul élément vestimentaire qu'il garde, et qu'il tient réellement à garder est un pendentif dont il a depuis longtemps oublié l'origine, mais dont il sait qu'il lui est cher.
Il présente la particularité de posséder des organes électriques (des "électroplaques") sur toute la surface de son corps. Les décharges générées par ce-dernier peuvent atteindre 700 volts, pour un minimum de 100, et sont parfaitement capables de tuer un être humain faiblard par électrocution. Würf est cependant capable de réguler instinctivement la puissance de ses décharges, dans une certaine mesure. Sa peau forme une couche protectrice contre ses propres décharges. Cette capacité lui permet aussi de s'orienter en eaux troubles, grâce à des décharges continues plus faibles (une dizaine de volts). Utiliser cette capacité naturelle est tout de même épuisant physiquement, et La Châtaigne ne peut trop en faire usage sans repos, au risque de perdre ses forces. Par exemple, une décharge à pleine puissance ne pourra pour le moment pas être utilisée deux fois de suite, et entamera sérieusement les capacités de combat de notre ami visqueux. Avec le temps et l'entrainement, il lui sera certainement possible d'augmenter sa puissance maximale et son endurance...Cela dit, Wûrf n'ayant pas fait usage de ses capacités depuis un long moment, il se peut qu'il ait besoin d'une légère remise à niveau avant de retrouver son plein potentiel.
Il se tient généralement le dos courbé, ce qui renforce son aspect bourru. Il marche d'un pas lent, et semble errer sans but de manière générale, sauf lorsqu'il doit suivre un groupe, ce qu'il fait volontiers et avec entrain (et ça se voit!). Lorsqu'il s'exprime, c'est avec une voix caverneuse, mais douce, plutôt agréable à écouter. Il parle lentement (ce qui agace parfois son entourage), et s'exprime peu, car il est très souvent dans ses pensées. Malgré sa lenteur générale, ses jambes puissantes peuvent lui permettre de se déplacer avec une certaine rapidité, et une agilité surprenante si l'on considère sa carrure. Souvent, il récupère des algues pour les mettre dans ses poches, et les mâchonner lorsque l'occasion se présente.
>> Psychologie
Paisible de nature, il évite tant que possible les conflits, mais n'hésitera pas à se lever contre des gestes intolérables à ses yeux (casser un bateau, casser un ami). N'aimant pas s'embarasser de réflexions dont il pourrait se passer, il préfère une vie paisible, au jour le jour, et il sait plus que quiconque apprécier des plaisirs simples. De fait, il respecte facilement l'ordre établi, ne voyant pas pourquoi il ne le ferait pas (par exemple, si on lui demande de retirer son chapeau, il n'y verra pas d'inconvénient). Cependant, il n'hésitera pas à désobéir si le besoin s'en fait sentir (Personne ne lui prendra son collier, personne). Il est également très influençable, car il n'aime pas contrarier qui que ce soit. Il fait preuve d'une naïveté aberrante et sans limites, et par conséquent, d'un comportement à mi-chemin entre celui d'un jeune enfant et celui d'un amnésique. Il sera toujours surpris par la cruauté de certains, ou le prix de certaines choses sans aucun intérêt à ses yeux (des pierres précieuses par exemple).
Il ne connait presque rien du monde dans lequel il vit, en partie à cause de sa longue période d'esclavage qui l'a coupé du monde, mais également par un manque d'intérêt flagrant envers ce qui ne le concerne pas directement (quasiment tout donc). Il aime la mer, et particulièrement la nage, et il aime partir nager une heure ou deux sans but précis ; il en profite généralement pour se réapprovisionner en algues.
Malgré son inattention constante, Würf reste quelqu'un de relativement intelligent, capable de réflexions tout à fait poussées, mais seulement si le besoin s'en fait sentir. Il ne cherche pas particulièrement à devenir très fort, et de fait, il n'arrive pas réellement à saisir le principe des fruits du démon: la puissance étant pour lui une notion très vague et sans grand intérêt, sacrifier la nage pour cela lui parait stupide et incompréhensible. Il ne se soucie que très peu de l'avenir ou des conséquences à long terme de ses actes, car il vit au jour le jour, ce qui fait que l'idée de s'enfuir ne lui a jamais réellement traversé l'esprit. Il espère retrouver ses parents un jour, mais n'en a pas fait un but absolu, car il sait qu'ils étaient bien portants la dernière fois qu'il les a vus, et cela lui suffit pour être rassuré. Grand amoureux de son art, la charpenterie, il serait prêt à se battre ardemment pour protéger un de ses bateaux, ou simplement une embarcation qui lui plait. Il espère trouver un jour un bâtiment dont il pourrait prendre soin sur de longues années, et non pas se contenter de monter ou de retaper des navires qu'il ne reverra jamais.
Son trait de caractère le plus apparent reste sa capacité à se perdre dans ses pensées en quelques secondes, et d'y errer parfois de longues heures.
>> Biographie
La famille de Würf étaient composée essentiellement d'intellectuels, et ses deux parents se frayèrent assez jeunes une place dans les hautes strates de la société, et par conséquent, furent rapidement reconnus et acceptés à la cour. Un couple brillant, en somme. Et quelques années plus tard, en 1591, un heureux évènement. Beaucoup attendaient déjà du garçon qu'il soit un grand meneur, un tacticien hors pair, un maître dans son art! Il fut nommé Würf.
Et c'est vers sa huitième année que ses parents commencèrent à avoir des doutes. Würf ne serait peut-être pas l'homme-poisson que la nation attendait. Il passait le plus clair de son temps assis dans l'herbe, à ne rien faire, littéralement. Et personne ne se l'expliquait, l'héritier se révélant peu communicatif et très renfermé. Cela ne fit que se confirmer avec le temps, mais ses parents l'élevèrent avec tout l'amour parental qu'ils pouvaient dispenser à son égard.
L'année de ses 19 ans, lors d'un diner organisé par ses parents en l'honneur d'un ami marchand en escale sur l'île, ils apprirent au fil d'une discussion que son équipage ne cracherait pas sur une paire de bras musclés. C'est ainsi, que quelques jours plus tard, Würf prenait son poste sur le Faithful Manatee, un navire marchand reconnu, afin de commencer un voyage initiatique supposé faire de lui un adulte accompli. Ce voyage s'acheva à la première escale. Lorsqu'ils arrivèrent à la surface, Würf était totalement absorbé par ce qu'il voyait, mais écoutait tout de même les directives du Capitaine Wolfdietrich Wiedermann et les appliquait à la lettre. Cela dit, au moment même où le bateau largua l'ancre et qu'une pause fut accordée à l'équipage, Würf eut tôt fait de disparaître au loin, errant comme à son habitude dans une ville plus que surpeuplée. Il découvrait différentes choses, expérimentait des odeurs nouvelles, entendait une clameur qui ne lui était pas familière, et pourtant, il continuait de s'intéresser à tout sans jamais cesser d'avancer. Marcher de son pas lent sous la chaleur du soleil qui lui était toute nouvelle lui procurait une sensation de satisfaction incomparable. Il portait de l'intérêt à son entourage pour la première fois depuis longtemps, et aurait pu continuer des heures, voire des jours, s'il n'avait été interrompu par un équipage à l'air peu scrupuleux. Il eut tôt fait de les rejoindre suite à leur requête, et n'hésita pas à les suivre sans penser réellement à la suite. C'est ainsi que Würf se retrouvait enchaîné à fond de cale, dans un navire qui prit son départ avant même que l'équipage de Wiedermann ne se soit aperçu de sa disparition soudaine.
Les nombreux mois qu'il passa enchaîné à se nourrir d'algues ainsi que le traitement qui était réservé aux esclaves furent plus que suffisant pour le faire méditer sur la nature de ce nouvel être qu'il rencontrait. Il en déduit que l'humain pouvait sans scrupules terroriser ses semblables, ce qui paraissait à ses yeux totalement irréaliste. Cependant, il n'était pas de ceux qui tirent des conclusions hâtives, mais il se méfierait la prochaine fois.
Würf ne perdait pas patience, il errait dans le vaste monde de ses pensées, ce qui suffit plus que largement à l'occuper le temps d'accoster sur la capitale du royaume longs-bras: Nakamura. Nakamura était une belle ville dans laquelle il régnait une atmosphère plus que malveillante. Würf se sentait comme oppressé par les regards bien trop insistants des acheteurs potentiels. Il prit tout de même le temps d'observer la ville en détail. De grands bâtiments, des structures surprenantes pour beaucoup d'entre elles. Rien à voir avec ce qu'il connaissait, une fois de plus. Il regrettait presque de ne pas s'être intéressé plus que ça au monde dans sa jeunesse. La clameur générale et la voix de plus en plus insistante d'un grand barbu sortit rapidement Würf de ses pensées:
« HEY, LA POISCAILLE !! T'écoutes ou bien ? L'a l'air un peu con vot'machin là.. M'enfin, j'crache pas sur deux bons bras musclés ! HA ! Z'êtes sûrs qu'il sait s'en servir ? 'Fin.. . »
La Barbe s'aperçut rapidement qu'elle était la seule voix restante sur le marché, et que la foule s'était ouverte pour laisser passer un petit groupe de deux hommes et une femme. Ces trois protagonistes semblaient savoir parfaitement le but de leur venue, et se dirigeaient d'un pas décidé vers l'endroit où se trouvaient Würf et ses compagnons d'infortune.
« Maîtres Jama, Madame, mes salutatio... »
L'esclavagiste n'eut pas le loisir de terminer sa phrase que déjà le plus jeune longs-bras lui tendait un coffret bien rempli. Le commerçant fut plus qu'émerveillé par le contenu de sa nouvelle acquisition, et ne remarqua pas avant un certain temps les trois individus s'écarter avec l'Homme-poisson fraîchement échangé.
Würf, directement amené sur son lieu de travail, fit la rencontre de Georg, un ancien esclave qui serait son contremaître pour les nombreuses années à venir. C'est lui qui forma La Châtaigne au métier de charpentier, grâce à sa longue expérience sous les ordres de la Famille Jama. Würf passa donc de nombreuses années sur le chantier naval de ses propriétaires, travaillant son art et le perfectionnant autant que possible. Il s'était découvert une vraie passion. Il y travailla de longues années au côté de Georg, qui devint rapidement son ami, et avec qui il passa son temps libre, à apprendre de nombreuses façons de réparer les navires qu'il chérissait de plus en plus. Sa condition d'esclave ne signifiait pas grand chose pour lui, tant il était motivé par sa nouvelle tâche ; il ne partageait donc pas le ressenti de ses camarades de chantier. Les années passant, Würf devint, grâce à sa motivation et sa capacité d'abstraction, un charpentier motivé et capable.
Bien que séparé depuis 15 ans de sa ville natale et de sa famille, Würf, était devenu un homme-poisson accompli, mais sentait à présent un vent de changement se lever.
>> Test RP
Eté 1621
Un nouveau jour se levait sur la grande île de Nakamura. Le soleil pointait à peine à l'horizon, que déjà Georg haussait la voix pour réveiller les locataires des dortoirs. La plupart d'entre eux gromellaient mais tâchaient de ne pas attire l'attention; la musculature ridiculement imposante du contremaître suffisait à calmer les ardeurs de la plupart d'entre eux, qui se préparaient lentement, peu pressés d'entamer leur journée. Würf, qui n'était pas un gros dormeur, était reveillé depuis un petit moment déjà. Il aimait regarder le soleil se lever, et profita encore quelques minutes du spectacle. Il se redressa ensuite pour prendre, comme chaque matin, aux côtés de Georg, la tête de la cohorte qui se dirigeait vers les chantiers. Le contremaître était exubérant comme à son habitude, mais son rire tonitruant et si familier apaisait Würf. Il aimait ces moments à marcher au côté de ce grand enfant, à l'écouter s'esclaffer, sous les rayons du soleil qui se faisaient de plus en plus insistants. Il se sentait à l'aise, et profitait de ce moment exceptionnel. Ils arrivèrent à destination un peu trop rapidement à son goût, mais le programme de la journée l'enchantait suffisamment pour lui changer les idées.
Les heures passèrent, et le soleil se faisait agressif, ce qui avait une légère tendance à ralentir le travail effectué par l'équipe affectée au Alba Jenkins; une mauvaise humeur ambiante s'installa rapidement. Georg était anxieux. Il était rebuté par cette idée, mais il allait devoir se rendre menaçant pour motiver les troupes. Cette tension générale déplaisait à Würf, et il regrettait que la journée ne soit pas à l'image de cette agréable matinée. Mais cela n'allait pas durer; quelques minutes plus tard, il était assailli par une armée de petites paillettes brillantes qui passaient devant ses yeux. De nombreux petits soleils qui n'étaient pas à leur place, mais qui créaient une atmosphère féerique autour du charpentier, renforcée par les rires d'enfant qui remplaçaient à présent l'humeur morose du chantier. Würf eut tôt fait de se rendre compte que ce spectacle inhabituel n'était pas un simple rêve éveillé, et lorsqu'il reprit ses esprits, il regarda derrière lui, et son regard croisa celui d'une jeune humaine aux grands yeux ronds dans lesquels il pouvait voir toute la volonté du monde:
"T'es rigolo toi!"
Würf n'avait jamais vu ce petit bout d'être qui le fixait, et ne savait pas comment réagir. Georg, bien qu'occupé, fit comprendre à Würf qu'il avait le droit à quelques minutes de pause pour lutter contre cet ennemi d'un tout nouveau genre. Règle de base: Analyser l'adversaire. Une petite chose rousse au visage angélique; elle tenait une peluche qui semblait aussi vieille qu'elle, mais on voyait nettement qu'elle avait pris grand soin de ce petit chat inanimé. Dans son autre main, l'arme, un grand sac de paillettes multicolores qui brillaient sous les puissants rayons du soleil. Elle était vêtue d'une petite robe et d'un grand bonnet-chat blanc. Ce petit bout de chose mignonne paraissait totalement hors du temps. Elle se démarquait totalement du chantier; la poussière et la sueur mêlées, le fracas des outils, la mauvaise humeur des travailleurs et même la chaleur semblaient ne pas l'atteindre. Elle se tenait debout telle une fleur au centre d'un champ de bataille. Mais Würf n'avait pas le temps d'être émerveillé, il devait se dépêcher de gérer la bestiole afin de retourner à temps au travail.
Il s'accroupit alors pour se mettre à son niveau, et, à la vue de son visage atypique, l'enfant éclata d'un rire si agréable à l'oreille que Würf ne put s'empêcher de sourire. Il se sentait à nouveau à l'aise, et voulait s'occuper tant bien que mal de la petite fille, malgré son manque d'expérience évident.
«Viens, on va se balader!»
En désignant la lourde chaîne qui le reliait à un boulet de plusieurs kilos, il lui fit comprendre qu'il ne pouvait pas la suivre. Elle révisa instantanément ses plans, et décida qu'il allait jouer avec elle sur place. Après avoir analysé différentes possibilités, elle lui demanda de la porter sur ses épaules, afin de prendre de la hauteur et de voir au loin; il approuva. Elle fut fascinée quelques temps, puis le charpentier reprit le travail, avec la bête toujours perchée sur son dos. Cette dernière, après avoir joué avec les cheveux de son nouveau jouet, commença à s'impatienter, et elle n'appréciait guère les mouvements houleux de son véhicule, causés par la tâche qui lui incombait. De plus, elle ne voyait désormais plus que quelques planches de bois assemblées pour former ce que les grands appelaient un bateau. Les protestations qu'elle émettait se perdaient dans le désordre du chantier, tant son nouvel acolyte semblait absorbé par sa tâche. C'est donc après une très courte réflexion qu'elle renversa l'intégralité de son sachet sur la tête de la poiscaille récalcitrante, qui en fut ainsi aveuglée. Après avoir retrouvé ses facultés, Würf ne savait que faire. Nouveau regard à Georg, hilarité. Puis, le contremaître tournant le dos, la victime pouvait prendre le temps de riposter. Il décida donc d'utiliser la technique ancestrale des chatouilles à répétition, un des grands trésors de sa famille, transmis depuis des générations selon son humble père. Cela s’avéra d'une efficacité plus que redoutable. L'enfant gigotait sur les épaules de Würf, les larmes aux yeux, et le géant redoublait d'efforts pour la faire rire. Il n'avait pas été aussi joyeux depuis de longues années. Ils s'amusèrent quelques minutes, puis il la reposa par terre, et en se mettant à son niveau, lui expliqua rapidement qu'il devait réellement retourner au travail, mais qu'ils pourraient se revoir d'ici quelques jours.
«LINA!! »
Würf eut à peine le temps de se tourner que déjà il s'affaissait sur le sol, le coup étant d'une rare violence. Un coup sec aux côtes, alors qu'il était accroupi, rapidement suivi d'une grande douleur, qui, combinée avec la violence du choc, lui fit perdre directement l'équilibre et l'envoya à terre, sonné. Lorsque l'homme-poisson reprit ses esprits, sa petite protégée pleurait sous les accusations sévères d'un nouvel arrivant, apparemment déchaîné. Ce dernier se dirigea à nouveau vers l'objet de sa fureur pour un deuxième round. Würf allait devoir endurer sagement la suite des événements. Nouvelle mandale. Silence gêné de l'esclave, auquel on rappelait à présent sa condition, sous les pleurs de la petite. Son supposé géniteur se tourna alors vers elle pour l'attraper par le bras et la sermonner. Elle semblait au plus mal, et Würf, malgré une envie dévorante de la secourir, savait parfaitement qu'il n'en ferait rien, ne pouvant risquer de colossales représailles.
«Mais ça va pas de traîner ici avec des esclaves ? Tu as idée de ce qu'il pourrait t'arriver ? Ce sont des esclaves ! De simples pourritures qui profiteront de toi si tu les laisse faire ! .. Mon Dieu, qu'est-ce qui a bien pu te passer par la tête.. »
«Mais... »
« Je ne veux plus t'entendre parler jusqu'à nouvel ordre ! Et toi, – dit-il en s'adressant à Würf -sale monstre, ne t'avise plus jamais de poser tes pattes visqueuses sur ma fille, ou sur qui que ce soit. Tu n'es qu'un esclave, rappelle toi que tu n'es rien, et que tu n'as aucun droit, alors tu as intérêt à rester à ta place, poiscaille ! »
Une dernière gifle fit office de point final, puis le père empoigna sa fille et l'emmena. Ce regard si fier qu'elle arborait quelques instants plus tôt avait disparu, et elle sanglotait désormais de tout son être. Würf sentait son cœur se serrer tandis que sa fleur disparaissait au loin.
Il commença à cerner les raisons qui poussaient les hommes à redouter l'esclavage, et se remit au travail, des idées noires en tête.
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Informations IRL
Prénom : Théo
Age : 18 ans
Aime : Aime: Le calme, les jeux, les mangas .
N'aime pas : Les obligations (dans une certaine mesure), le bruit, et les gens sans arguments.
Personnage préféré de One Piece : Doflamingo
Caractère : Calme, respectueux, compréhensif, amical, ouvert d'esprit et tout le barda. Sinon, toujours ouvert pour discuter, rire et compagnie.
Fait du RP depuis : Aujourd'hui.
Disponibilité approximative : Tous les jours ou presque, particulièrement le soir.
Comment avez-vous connu le forum ? Un ami (Nikolas Bait-Man) qui m'en a fait l'éloge.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire ma présentation.
(L'image de mon avatar vient de là!)
Dernière édition par Würf le Lun 14 Avr 2014 - 19:22, édité 1 fois