Rappel du premier message :
Depuis combien de temps déjà est-elle mon éternelle servante ? Trois ans, peut être quatre ? Je me souviens du jour ou le colonel me l’a confiée. Il faisait bon et beau un peu comme aujourd’hui. Le soleil jouait à se cacher sous les nuages d’un blanc immaculé. Le vent, lui, soufflait une douce brise qui soulevait le parfum enivrant des fleurs qui nous entouraient. Le colonel souleva alors un coffret et je l’a découvrit à l’intérieur. Une épée de bonne facture, une épée droite d’escrimeur. Légère et fine, équilibré et tranchante c’était pour moi une lame parfaite, la plus parfaite qui soit. Je me souviens aussi avoir échangé quelques passes d’arme avec mon mentor. Lui ne jurait que par le sabre. Bien que je trouve que ce genre d’arme manque cruellement de finesse, je dois avouer que dans sa main elle était pareille à une baguette maniée par un maestro.
Rythme, force et vitesse, voilà la composante essentiel d’un escrimeur et tout cela il me l’a enseigné. Marqué sur ma chair comme autant d’erreurs et de leçon à retenir. Et avec le temps, tout comme la graine devient fleur, mon talent à l’épée à grandit à l’ombre de ma détermination et de mon acharnement à l’entrainement. Loin d’être devenu un maître, je pense pouvoir affirmer détenir les bases d’un bon escrimeur et pouvoir faire face, l’épée à la main aux diverses éventualités. Aujourd’hui, ma lame n’est plus, elle a fanée. Ma servante que je croyais éternelle m’a quittée. Je pense avoir ma part de responsabilité, car je n’ai pas su la ménager. Si j’avais été un meilleur épéiste, peut être aurais-je pu parer les coups tout en minimisant les impacts. Non, il me faut chasser cette manière de penser de mon esprit. Ce qui est fait est fait. A présent, je dois me concentrer sur la raison de ma venue ici. Le gouvernement m’a indiqué qu’un marine forgeron était en poste pour quelques jours ici. D’après les rapports établit, on le décrit comme ayant une grande habileté et un certain savoir dans le domaine. Puissent ces écrits être vrai, puisse-t-il être l’homme que je recherche, celui qui m’apportera une nouvelle servante.