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Le bonbon, la flûte et les truands.

Le ciel était comme Malégor : serein et calme. Un rayon de soleil lui permettait de se dorer la pilule avec sa flûte de mousseux dans la main alors qu'il glandouillait gentiment dans son vapeur à voiles. Il avait dû escorter un client jusqu'à sa maison, ici à ... Tiens, c'est vrai, ça ? Comment il s'appelait, le village ? Il ne l'avait jamais visité avant. Jamais entendu parler non plus. Bah, l'importance était moindre. Un petit détail dans la vie d'un type qui, à lui seul, n'était qu'un détail.

Il faisait tellement chaud que, une fois sa mission accomplie, Malégor s'était autorisé un petit break. Rien de bien méchant juste une petite coupe de champagne premier prix. Inutile de préciser que la boisson n'était pas fameuse. Mais elle était alcoolisée, et c'était le principal.
Et juste comme ça, il ne faisait pas SI chaud que ça. C'était juste une excuse minable pour boire un coup.

Le moteur ronflait doucement, encore plein aux trois quarts d'alcool, et attendait pour repartir. La plupart des passants lui jetaient des regards perplexes. Ils n'avaient jamais vu de vapeurs à voiles, ce qui paraissait plutôt logique. Relativement peu courant, le moyen de transport. On se demandait vraiment à quoi pouvait bien servir un bateau sur la terre ferme. C'était fait pour naviguer, les bateaux, pour aller sur l'eau.
Mais bon, ceux qui étaient montés avec Malégor ou les autres chauffeurs de son ancienne compagnie de taxi étaient vite convaincus de leur utilité. Déplacement rapide en passant un peu partout, c'était ce qu'il fallait au commun des mortels. Du temps de gagné, pour trois fois rien. Juste quelques berries en moins.

Tout ça pour dire que le pilote s'apprêtait à repartir dès que sa flûte serait vide.
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Le papa de la petite avait une semaine relativement tranquille, puisqu'il s'était déjà occupé de la majorité des papiers à signer. Il ne lui restait que trois contrats à négocier et le tour était joué. Ces derniers n'étaient pas soumis à une durée limité et donc, il avait choisit de passer une semaine sabbatique avec sa petite famille. Kurumu était au courant bien avant sa mère, puisque le petit monstre avait arraché l'escargophone des mains de cette dernière, juste pour parler avec son papa. Et c'était à ce moment qu'il lui apprit la merveilleuse nouvelle. La môme avait prévu des milliers et des des milliers d'activités à faire avec lui, comme se promener, pêcher sur le ponton, faire du shopping afin de dévaliser son père. Le shopping car à douze ans, Kurumu avait envie de se faire remarquer en tant qu'élégante et très jolie jeune fille. D'un autre côté, c'était aussi pour montrer qu'elle, enfin son papa, était riche, et qu'elle faisait partie de la classe supérieure.

En réalité, c'était son instinct. Du moins l'instinct de l'homme. Elle n'aimait pas s'en vanter, mais, dans son orgueil, ça lui redonnait confiance, et avait une petite satisfaction personnelle. Après tout, il y avait plus pauvre qu'elle et cela la rassurait. Son père arriva comme à son habitude, mallette dans une main, deux escargophones sous le bras, et un sac avec des cadeaux pour sa famille. Mais cette fois ci, tous n'allèrent pas au salon, mais à la cuisine.  Comme à son habitude, il commença par sa femme, puis vint au tour de la petite.
-"Tiens Kurumu. Maintenant t'es une grande fille, alors je t'offre un escargophone. Et aussi, je sais que tu as dû prévoir des activités avec moi, mais ça ne se fera pas. Je suis désolé."
-"Mais pourquoi ?" demanda-t-elle intriguée et légèrement déçut
-"Car maintenant, tu dois te débrouiller. Et ce qui serait bien, c'est que tu ailles toute seule, sur une autre Blues. Tu vas au port, tu demandes à aller ailleurs, et tu fais ta petite vie. Bien sûr, pense à revenir. Je vais te laisser de l'argent de poche, et en cas de problème, utilise l'escargophone. Je répondrais et j'avertirais quelqu'un pour qu'il aille te sauver. D'accord ?"
-"Mais je voulais rester avec toi. C'est pas juste."
-"Ma puce. Au moins tu pourras me montrer que tu es une grande fille, et que tu sais te débrouiller seule dans un endroit inconnu. Tu peux donc partir maintenant. Bonne journée Kurumu."

La petite mit l'argent de son père dans un petit sac, prit son escargophone avec elle et s'en alla. Sa mère n'était pas au courant puisqu'elle était dans sa chambre, mais si elle l'avait été, ça ne se serait surement pas passé comme ça. Kurumu s'en alla. Son père lui avait donné pas mal de liasses. Elle pensait que c'était trop. La petite marchait en regardant son nouveau cadeau. Elle s'attendait plus à une peluche Gekota qu'à un escargot. Mais bon, elle marcha en traînant des pieds jusqu'à arriver au port. Une fois arrivée, la môme demanda à chacun des naviguateurs si ils allaient à l'extérieure de South Blue. Finalement un jeune blondinet l'accepta. Blond... Mais la môme n'avait pas le choix. Direction Domino Island sur North Blue, en compagnie de Joe, le maître de ce navire.

Durand le trajet, il tentait de faire la conversation avec la gamine, mais celle ci refusait de trop lui parler, et s'était éloignée de lui. En revanche, elle paya le trajet, même si Joe ne voulait pas la faire payer. L'ambiance était tendue, même si ce dernier faisait tout pour la décontracter. C'était peine perdue, Si Kurumu ne voulais pas lui parler, alors elle ne lui parlerait pas. La petite faisait des va et viens sur le bateau, toujours en regardant son escargophone. Quarante huit heures passée sur le bateau avant d'arriver. La petite avait passé un bon moment, et vers la fin, elle lui parlait un petit peu.

Domino Island était une petite île composée au centre de montagnes. Aux alentours, une forêt, et entre la forêt et la plage, il y avait les habitations. C'était la faim au ventre que Kurumu, douze ans marchait dans la ville à la recherche d'une barbe à papa. Sur le bateau, elle pouvait manger, mais ce n'était pas consistant. Il n'y avait que du pain dur, bien que le jeune homme lui ait donné un paquet de chips. Pas de magasins en vu, mais elle arriva sur une place. En face d'elle une grande tour, et au bas, un jardin, avec bancs, petits bosquets et une fontaine. La tour appartenait à un certain Kaibba Saiteau. Dans le jardin, quatre statues, trois formant les sommets d'un triangle équilatéral, et la dernière au milieu. Les trois statues étaient sur une colonne de de deux mètres, et au dessus, était représenté un dragon. D'après les pancartes, il était indiqué que c'était un dragon légendaire et destructeur, d'une couleur blanche aux yeux bleus. Celle du milieu était le même dragon mais il avait trois tête. C'était écrit : Ici repose le défunt Ultime dragon. Aux côtés des statues, un groupe de jeunes.
-"Dragon blanc aux yeux bleus qui dit mieux" affirma un ado qui était avec ses potes.
-"L'ultime peut-être"répondit l'un d'eux.

Évidement l'ultime dragon blanc aux yeux bleus était beaucoup mieux, et tout ses amis riaient de lui et de son ignorance. Kurumu en profita pour rire dans sa barbe avant de continuer son chemin. Elle avait terriblement faim, mais en marchant elle vit quelque chose de pas commun : un bateau sur la terre, avec un moteur et des roues. La petite était intriguée, mais ne voulait pas se rapprocher, pour éviter de parler à la personne qui était à l'intérieur. Seulement sa curiosité était trop grande et elle ne put s'empêcher de se rapprocher. En même temps, ça lui permettait ainsi de demander si il ne connaissait pas un endroit pour manger.
-"Monsieur, c'est quoi ça ? Pourquoi y'a de la fumée ? Je peux monter pour voir ? C'est où que vous l'avez eu ? Aussi, vous sauriez pas où est ce que je pourrais manger, parce que j'ai faim. Mais j'ai de quoi payer. Alors ? Vous acceptez ?"

Elle espérait une réponse positive de la part du jeune homme.
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Avant même que sa coupe ne soit finie, Malégor vit arriver une petite fille dans sa direction. Elle traversait le flot des passagers comme si de rien n'était, fonçant droit sur lui. Elle s'arrêta à sa hauteur et le bombarda immédiatement de questions, avant même qu'il ait pu comprendre ce qu'il se passait :

 « Monsieur, c'est quoi ça ? Pourquoi y a de la fumée ? Je peux monter pour voir ? C'est où que vous l'avez eu ? Aussi, vous sauriez pas où est ce que je pourrais manger, parce que j'ai faim. Mais j'ai de quoi payer. Alors ? Vous acceptez ? »

C'était officiel, il avait mal au crâne. Il se frotta une main sur le front, esquissant une grimace et s'enfila le reste de sa flûte de champagne qu'il jeta par-dessus son épaule. Un bruit de plastique qui rebondit sur le sol se fit entendre. Même pas une vraie flûte. Bougon, il ferma les yeux et attendit un peu avant de reprendre ses esprits. Il éprouvait des vertiges tant la fillette venait de lui démonter la cervelle à coup d'interrogations. Il plissa les yeux pour mieux étudier la fillette.
Elle ne savait pas où trouver à manger, elle était donc étrangère à l'île, tout comme lui. Elle avait de quoi payer ? Probablement quelques berries trouvés par terre ou sous les coussins de son canapé, chez elle. Elle était bien évidemment curieuse de tout, comme un môme normal, mais peut-être en un peu plus rapide. Réunissant toutes ses forces mentales, il tenta de répondre vaille que vaille à la jeune demoiselle.

« Ben... Euh... C'est un vapeur... à voiles. Avec une voile, là. expliqua-t-il maladroitement en désignant ladite voile. La fumée, c'est parce que... parce que quelque chose brûle ici. Hips ! poursuivit-il en montrant cette fois le voleur. Je l'ai eu chez moi, c'est une voiture de fonction, en quelque sorte. Une voiture pour mon boulot. Et si tu veux manger, euh... Je connais pas la ville, moi. »

Malégor descendit de son véhicule et manqua de s'entraver dans ses propres roues. Il effectua deux-trois faux pas mais parvint à rester sur ses deux jambes. En grommelant contre le monde entier, il fixa la fillette de son presque-deux-mètres. Il n'avait quant à lui aucunement faim, mais ce faux verre de champagne l'avait irrité. Il voulait quelque chose de meilleur. S'il pouvait rendre service à une fillette en même temps qu'il cherchait un bar, pourquoi pas ?

« On peut essayer de trouver quelque chose à grignoter. Monte, si tu veux. »

Chose que fit la fillette sans hésiter. Malégor se demanda où étaient ses parents, et s'ils étaient au courant qu'elle se promenait seule dans les rues. Bah, avec lui, elle ne risquait rien du tout, de toute façon. Il sauta à son tour dans sa voiture et mit les gaz.
Une odeur de caramel se répandit dans l'air : il avait fait le plein de son moteur avec des alcools sucrés en tout genre. Heureux hasard qu'il ait fait monter une petite dans ces conditions. L'odeur de saké brûlé aurait pu la faire vomir. Lui-même n'appréciait que moyennement qu'on brûle de l'alcool mais bon. C'était son gagne-pain, après tout. Difficile de passer à côté.

Le soufflet, placé juste derrière la fillette, s'actionna lentement, avec de gros bruits d'air expiré brutalement. La voile se gonfla et l'engin se mit à rouler à petite allure. Autant éviter d'aller trop vite, ils n'étaient pas pressés.

Le couple déambulait dans les rues de la ville, occupés à regarder les échoppes et autres maisonnettes défiler, le tout sous le regard incrédule des passants. Plusieurs fois, des charcuteries, des boulangeries et autres passèrent devant leurs yeux, mais la fillette ne demanda jamais à s'arrêter. Alors Malégor continuait de rouler, en attendant de trouver le bon endroit.
Finalement, au détour d'une rue, le chauffeur dut freiner sec. Il jeta un coup d'œil en arrière pour voir si la môme n'avait pas été éjectée du véhicule. Non, elle était toujours là. Devant eux, un marchand de légumes embousait totalement la rue avec sa charrette pleine de tomates, de patates et de salades. Il fallait soit contourner soit ...


« Petite, accroche-toi bien à tes jupes, ça va voler ! »

Malégor aimait aller vite. Il adorait ça. Aussi, il fonça droit sur la charrette. Le bruit du soufflet qui s'excitait attira l'attention des passants. Dans de grands cris mi-scandalisés mi-effrayés, ils s'écartèrent tous sur le passage du bolide. La charrette se rapprochait dangereusement, mais Malégor savait conduire. Il eut un hoquet qui le fit dévier de sa course, qu'il réajusta rapidement. Il visait les rampes de la charrette, utilisées pour descendre les légumes. Lui allait s'en servir comme d'un tremplin.
Accélérant encore et encore, les roues de son vapeur se superposèrent parfaitement aux deux rampes et dans un fracas de bois qui s'entrechoquent violemment, accompagné de soubresauts et de cahots, ils décollèrent dans les airs. Des morceaux de laitue et de carottes volèrent à leurs côtés quelques secondes avant que ne commence la retombée.

Dans un gros choc, les quatre roues du vapeur retombèrent sur le sol pavé tandis que des cris les poursuivaient le long de la rue, le maraîcher furieux brandissant ce qui ressemblait à une aubergine en les menaçant férocement.
Comme pour féliciter ses exploits, la ville sembla enfin offrir à la petite ce qu'elle désirait.


« Ici ! Arrêtez-vous ! Ça sent bon ! »

Malégor s'arrêta donc devant ce qu'il reconnut comme un stand à barbe à papa, lui souhaita une excellente journée et chercha du regard un coin où picoler un peu serait possible.


Dernière édition par Malégor Redscar le Mer 30 Avr 2014 - 0:00, édité 1 fois
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Évidement, elle qui ne voulait pas lui parler, était déjà dans le vapeur à voile. C'était chouette, confortable, et la petite en oubliait presque le fait qu'elle ne devait pas suivre les gens, et parler à des inconnus... Mais ça, c'était avant qu'elle ait son escargophone. Kurumu était satisfaite des explications faite par Malégor, et comptait bien avoir le même objet pour chez elle. Au moins se serait la première personne à avoir un vapeur sur Ptyx, et surement la seconde dans le monde entier. La môme était toute excitée à l'idée de partir, et de quitter les quatre statues pour rechercher un stand de barbe à papa. Elle se posait pleins de questions comme par exemple les sensations que ça produisaient, si ça allait vite, le fonctionnement, et surtout si c'était sécurisé. Le vapeur démarrait enfin. Bon, Kurumu l'avait un peu pressé et avait dû lui demander une dizaine de fois que c'était quand qu'ils partaient. Il fallait la comprendre, la faim se faisait grandissante.

Elle renifla rapidement et senti une odeur de sucré. Kurumu en avait l'eau à la bouche et voulait se dépêcher de trouver de quoi manger. Le vapeur se déplaçait. Comment exprimer le ressentit de la petite... Elle trouvait ça génial. Bon ça n'allait pas très vite, et était un peu déçut. Elle ne s'attendait pas à une vitesse extraordinaire, mais pas non plus à aller aussi vite qu'une tortue. Mais cela lui laissa le temps d'appeler son papa pour lui donner des nouvelles. L'escargophone était un peu trop grand pour qu'il tienne dans sa main, et donc, elle posa sur ses genoux. Évidemment, son père ne lui avait pas dit comment ça fonctionnait, mais se débrouilla seule.
-"Papa ?"
-"Oui, ma fille ? As tu un problème ?" répondit-il d'un air serain.
-"Je t'aime hihihi. Mais ça va bien. Je vais pas tout te dire, je garde pour mon retour à la maison d'accord ?"
-"Moi aussi, mais si tu y tiens tant, alors je n'y vois pas d'objections."
Puis elle raccrocha. Étonnant soit-il, ni Malégor et ni Kurumu avaient essayé de faire la conversation. En même temps, un ado qui tournait aux environs de la vingtaine ne s'intéressait pas forcément à une fillette de douze ans, et vice-versa.

Au moment où Malégor freina à la dernière minute, Kurumu ne put lui faire remarquer de faire plus attention, et qu'elle n'avait pas envie d'aller à l'hôpital à cause de ses bêtises, mais, car il y avait un mais, c'était amusant.
« Petite, accroche-toi bien à tes jupes, ça va voler ! »
-"Quoi ?"
Kurumu ne comprit pas ça phrase, et regarda son bas. Elle avait bien un jupe violette, mais pas plusieurs jupes. Quand il mit la gomme, la gamine ne put s'empêcher de crier, et comprit la signification de sa phrase. Elle voulait de la vitesse, mais là, c'était trop rapide. A plusieurs reprises, elle cru perdre son argent et l'escargophone, en plus de ça, elle avait les cheveux qui volaient dans le vent, et qui cachait sa vue. Cette partie du voyage était l'anarchie, heureusement que Malégor savait ce qu'il faisait... Enfin, elle l'espérait.

Finalement après avoir traversé une bonne partie de la ville, le chauffeur du vapeur s'arrêta sous les indications de Kurumu. Elle avait senti l'odeur de la barbe à papa. Maintenant, il ne fallait plus que la suivre, et elle pourra enfin se remplir la panse. Avant de partir, elle tenait à payer Malégor pour le service rendu. De ce fait, elle ouvrit sa petite bourse remplit de billets de cinq mille berrys.
-"Monsieur, tenez. C'est pour le voyage. Par contre je sais pas trop combien ça coûte..."
Et de un, deux, trois, ..., sept, huit, neuf, dix. Dix billets se retrouvèrent dans les mains du chauffeur. Elle ne savait pas si c'était suffisant ou non, mais Malégor avait dans les mains près de cinquante mille berrys.
-"Euh... Il faudrait aussi rester dans les parages, car je sais pas où je suis. Et je sais pas comment retourner sur les quais."

Sur ces mots, elle chercha du regard le fameux stand. La tour de Domino Island n'était plus visible. Aux alentours de la petite, des immeubles de deux étages pas plus, mais surtout beaucoup de parcs, et d'endroits de détente. Au milieu à côté de la fontaine avec une statuette de sirène tenant un arc, le vendeur de barbe à papa. Kurumu se hâta, et se faufila entre les habitants, et arriva devant.
-"Bonjour, je voudrais une taille ultra-giga-XXL si il vous plaît."
-"Si tu as lu le panneau, c'est petite, moyenne, grande. Mais tu peux prendre plusieurs grandes si tu veux."
Elle hésita puis lui dit qu'elle s'en prendra deux grandes alors. En attendant, elle s'assit sur un banc, en regardant son escargophone. Les minutes passaient et le vendeur ne l'avait toujours pas appelé. C'était vrai qu'il y avait un peu de monde, mais de là à la faire attendre si longtemps, c'est à dire cinq minutes, l'embêtait.

Finalement vint son tour. Elle ouvrit sa bourse et tendit quatre à cinq billets, en lui disant qu'il pouvait tout garder. Le marchand était étonné et remercia la petite de sa générosité. Voulu ou non, les billets étaient collés entre eux, et la fillette ne voulait pas se prendre la tête. Elle voulait seulement les barbes à papa. Chacune d'elle était dans une main, et pour manger, Kurumu n'avait le choix : elle devait mettre son visage dans la nourriture. A chacune des bouchées, elle émettait un petit "Mhmm", ou un "miam".

Kurumu prenait son temps pour déguster ses deux sucreries, qu'elle raffolait par dessus tout. Mais elle ne savait pas que quelque chose se tramait derrière son dos. La ville était accueillante, joyeuse, et assez peuplée. A l'endroit où elle était, il y avait quelques mômes avec leur parents mais sans plus. Elle était surement en périphérie de la ville. En attendant Malégor, elle se promenait dans la petite ville. L'ambiance devenait de plus en sordide, la gamine avait l'impression d'être suivie, mais quand elle se retournait, il n'y avait personnes. Évidement, si il y avait des individus qui la suivait, ils se cachaient forcément entre les immeubles, ou même derrière des arbres. Kurumu en avait des sueurs froides, mais ne pouvait pas s'empêcher de penser que ces soit disant personnes ne s'en prendrais pas à elle en pleine ville.

La faute à pas de chance ou non, trois personnes se pointèrent et attrapèrent la petite afin de l'emmener dans une ruelle. Un qui lui mit la main devant la bouche, et qui la porta. Les deux autres faisaient une sorte de blocus pour cacher l'enlèvement. Mais à priori les parents étaient plus occupés à surveiller leurs enfants que les mômes du voisin.
-"Alors comme ça on est fille à papa ?"dit le premier
-"Laissez moi ! Sinon je l'appelle et il va venir et il..."
Le second lui déroba son escargophone et lui mit une petite claque humiliante derrière la tête.
-"Et tu vas l'avertir avec quoi ?"
-"C'est une honte de s'en prendre à petite fille. Rendez moi ça ! C'est à moi d'abord !"
Il lui mit une seconde claque humiliante et lui arracha sa bourse avec l'argent. Kurumu avait envie de pleurer mais tout n'était pas perdu. Le troisième avant de s'en aller lui adressa quelque mots :
-"Si tu veux retrouver notre trace, tu n'as qu'à retrouver les Ghouls, qui sont reconnus par ce tatouage. Après tu n'auras qu'à te débrouiller."
-"Pourquoi tu lui as dit ça imbécile ?"
-"Bah pourquoi pas ? C'est qu'une gamine, faut bien qu'elle ait des chances de nous retrouver."

Et ils disparurent. La seule solution pour Kurumu était de les retrouver. Pourtant le trio devait avoir entre seize et dix huit ans... Cette jeunesse avec un tatouage d'un scorpion dans un coeur... La petite devait trouver de l'aide. Les racailles de Domino Island lui avaient pris son escargophone, et sa seule aide possible était Malégor. Elle demanda à chaque passant si ils avaient vu le chauffeur du vapeur, ou même le vapeur partir dans une quelconque direction. Les réponses négatives s'enchaînaient jusqu'à ce qu'une femme lui dise qu'il était allé dans le bar au bout de la rue. Kurumu se hâta et se faufila entre les gens. Plus vite elle le trouverait, plus vite elle pourra récupérer ses biens.

La môme entra en trombe, et chercha du regard Malégor qu'elle trouva sur le comptoir le verre à la main. Elle se mit à ses côtés, toute paniquée, et lui dit en le secouant :
-"Monsieur, monsieur. Il faut que vous m'aidez. Des gens m'ont tout prix. J'ai besoin de vous siouplait. Je peux payer. On doit les trouver avant qu'il dépense tout, et que je reste coincée sur cette île. Alors vous acceptez ?" disait elle les larmes aux yeux, au bord du pleurnichement.


Dernière édition par Kurumu Miyazawa le Ven 2 Mai 2014 - 10:13, édité 1 fois
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En voyant le bourse bien remplie que la petite lui tendait, Malégor écarquilla les yeux. Il n'avait même pas fini de compter qu'elle s'était déjà éclipsée en direction du stand de barbe à papa, le laissant avec beaucoup trop d'argent dans les mains. Il fit la moue et haussa les épaules. Elle aurait besoin de lui pour rentrer, apparemment, il pourrait donc toujours lui rendre la monnaie plus tard.
Il fallait d'abord qu'il pense à lui. Il n'avait pas oublié cette frustration causée par la fausse flûte de faux champagne. En arpentant les rues, il chercha du regard un endroit qui aurait l'air un tant soit peu huppé, où il pourrait déguster quelque chose de raffiné, de sophistiqué.
Finalement, l'ivrogne dénué de volonté qu'il était céda devant une gargote tout à fait banale. Il ne goûterait pas de champagne de luxe aujourd'hui, mais il comptait bien demander au barman un truc qui faisait des bulles et qui piquait !

Sur la route, il put admirer un peu mieux le paysage. Il avait l'air d'être dans un quartier tranquille. Beaucoup de familles étaient de sortie. Mioches et parents marchaient côte à côte, slalomant entre les autres mioches et les autres parents. À plusieurs reprises, il nota qu'on lui adressait des regards hésitants, parfois apeurés. Il avait beau ne pas marcher très droit, il était presque sobre et ses yeux n'étaient même pas rouges.
Ignorant ces coups d'œil intempestifs, il entra dans la taverne et s'installa au comptoir.

« Hola, étranger ! le salua le barman dès qu'il fut assis.
- 'Lut. Une bière noire, une blanche, une brune et une blonde, barman.
- On a soif, l'ami ? ricana l'homme en lui servant néanmoins ce qu'il avait commandé.
- Faut que je rattrape une saloperie de champagne que j'ai acheté et qui valait même pas un quart de clou rouillé, bougonna le pilote en avalant la moitié de sa blonde d'un seul trait.
- Hahaha ! Ça sent le curieux qui s'est fait embobiner par Patrick Rougeyron, ça ! Un vrai filou, il propose du champagne pas cher en assurant que c'est du grand cru ! En général, les touristes osent pas trop lui répondre.
- Ouais... C'est ma faute, j'aurais dû me méfier au moment du verre en plastique.
- S'il a même sorti ses verres bidons, c'est qu'il a dû en voir en vous un pigeon de combat ! s'esclaffa l'homme derrière son comptoir, sa bedaine rebondissant mollement à chaque ricanement. Sans vouloir vous offenser, bien entendu ! ajouta-t-il précipitamment en voyant que le verre de bière blanche était happé en moins de deux secondes.
- Mmmh... » grogna simplement Malégor.

Alors qu'il attaquait fièrement sa bière brune, la porte s'ouvrit à la volée, laissant apparaître dans l'encadrement la fillette qu'il avait conduit jusqu'à sa barbe à papa.

« Monsieur, monsieur. Il faut que vous m'aidiez. Des gens m'ont tout pris. J'ai besoin de vous, siouplait. Je peux payer. On doit les trouver avant qu'ils dépensent tout, et que je reste coincée sur cette île. Alors vous acceptez ? »

Encore des baragouinages incompréhensibles et surtout, surtout, débités à une vitesse beaucoup trop rapide.

« Doucement, doucement, p'tiote. Des gens t'ont tout pris ? Pris quoi ? Ton argent ? » essaya de comprendre Malégor en se massant les yeux. Cette conversation allait lui demander beaucoup, beaucoup, beaucoup d'efforts.

La petite acquiesça de la tête, sanglotant sans bruit. Ses yeux rougis par un début de larmes firent même chaud au cœur du chauffeur. Lui aussi avait les yeux rougis, en temps normal. Il ne pouvait pas dire non à des yeux dans un état aussi sale que les siens. Le tavernier bedonnant profita de cet instant de réflexion pour intervenir.

« Petite, quand tu dis "des gens", est-ce que tu parles d'adolescents ? » s'enquit-il, subitement très sérieux.

L'enfant opina une nouvelle fois du chef. Elle parla ensuite d'un tatouage, un scorpion enfermé dans un cœur ou quelque chose comme ça. Malégor n'écouta pas une seule syllabe de la description, trop concentré sur le rouge vif des yeux larmoyants de la mioche.

*Les mêmes que moi quand je me réveille d'une cuite... Sauf qu'elle ne pue pas la vodka, elle. Elle sent la barbe à papa. Tiens, un alcool avec de la barbe à papa, ça pourrait être bon. Peut-être que...*

« Il faut rester éloigner de ces gens-là, petite. Et toi aussi, mon grand. Tu veux pas avoir affaire à eux.
- Hein ? Euh... C'est qui exactement, ces types ? Des racailles du coin ? se renseigna Malégor, tiré de ses pensées.
- Les Ghouls. Ils forment un réseau organisé dans les parages. C'est rare de les voir traîner en périphérie de la ville, ils s'occupent plutôt du centre. Ils ont dû repérer la p'tite et l'ont suivie pour la voler.
- Donc en gros, c'est des caïds ? »

Le barman hocha gravement la tête. Il avait l'air terriblement sérieux quand il parlait des Ghouls. Malégor ricana et fit craquer ses doigts tout en se mettant debout, motivé comme jamais.

« Okay, papy ! Dis-moi où j'peux les trouver, les marioles !
- Que... Quoi ? Mais... T'es tout seul, gamin ! s'exclama le tavernier.
- Pas tout à fait, elle est avec moi ! rectifia Malégor en posant une main sur la tête de la petite. Au fait, je m'appelle Malégor. Et toi ?
- K... Kurumu... »


Malégor lui sourit. Il était l'heure de démarrer les réjouissances. Le barman leur jeta à tout deux un regard incrédule, qui signifiait « Vous êtes complètement fous. » Il n'en donna pas moins quelques précisions sur l'emplacement de la base des Ghouls.

« Écoute, l'ami, je veux pas que tu risques ta vie pour quelques berries, mais si tu veux vraiment y aller, qui suis-je pour t'en empêcher ? Tu les trouveras assez facilement dans la forêt qui entoure la ville. C'est là qu'ils se terrent en attendant de pouvoir frapper.
- Parfait, c'est tout ce dont j'avais besoin, papy ! Allez, Kurumu, on y va. »

Et il emmena la petite sur son vapeur, qu'il fit démarrer aussitôt. En une dizaine de minutes environ, ils se retrouvèrent à l'orée de la forêt. Malégor arrêta son engin et en descendit.

« Bon, voilà ce qu'on va faire. Tu pourras pas affronter des bandits en grand nombre et moi, je pourrai pas retrouver tes affaires si je dois déjà me taper avec eux. Donc pendant que je les occupe, tu cherches ce qui t'appartient... et tu essaies de ramener d'autres trucs, si tu trouves. Mais juste si tu trouves, va pas chercher trop loin ou ça risquerait de mal finir. Compris ? »

En vérité, Malégor ne savait pas s'il allait pouvoir tenir la distance face aux Ghouls. Combien étaient-ils ? Savaient-ils se battre ? Avaient-ils des armes ? Bah, il le découvrirait suffisamment tôt !


Dernière édition par Malégor Redscar le Mar 6 Mai 2014 - 22:19, édité 1 fois
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Au bar, Kurumu avait l'impression d'avoir cité un mot banni de Domino Island : les Ghouls. Rien qu'avec ce mot, elle venait, sans le vouloir, de rafraîchir l'ambiance, et tous l'avait regardé avec des yeux grands ouverts. Fallait l'avouer, mais demander de l'aide à un consommateur d'alcool, de vin, de champagne ne lui plaisait pas. Après tout, il pourrait tourner sa veste et s'en prendre à elle, ou alors lui faire du mal, ou encore, récupérer tout son argent, car son travail n'était pas assez payé par exemple. Mais, elle lui dit son prénom sans hésiter, ce qui signifiait que la môme le voyait comme une personne bien, et ce, malgré qu'il boive. Après tout, il avait un vapeur, il ne pouvait pas être du côté obscur de la force. Elle sécha ses larmes, et suivit Malégor dans son vapeur.  Le trajet avec son compagnon de fortune était particulièrement calme. Mais une question titilla la jeune fille, mais n'osa pas la poser de peur à ce qu'il se braque, où même, qu'il ne veuille plus l'aider. Kurumu aimerait bien savoir pourquoi ses cheveux étaient blancs, alors qu'il n'était pas vieux. Était ce une teinture ? Un nouveau style ?

Pas le temps de connaître la réponse, puisqu'ils arrivèrent à la lisière de la forêt. La petite descendit, légèrement effrayée. Elle avait peur des potentiels pièges posés par ses agresseurs.  Elle tourna la tête, regarda Malégor et fit le premier pas, pour lui montrer que c'était une fille courageuse. Chance ou non, il y avait des sentiers recouverts de feuilles mortes. Pour le coup, Kurumu aimerait bien voir des petits animaux, comme des hérissons, ou même des biches.  Mais en aucun des insectes puisque la petite en avait peur. Du moins, les gros capable de voler et ceux qui étaient dangereux. La jeune fille regarda autour d'elle et prit le sentier de terre recouvert de feuilles mortes. Au moins, elle ne se perdrait pas.

Kurumu ne voulait pas parler avec Malégor, non pas parce qu'elle ne l'appréciait pas, mais surtout, pour ne pas se faire repérer. Bon, il était vrai qu'elle n'aimait pas les ivrognes, mais lui devait surement boire pour se rafraîchir. C'était trop calme, et pour détruire ce silence qui pesait, elle fit le premier pas.
-"Vous savez, c'est gentil de m'aider. Je vous donnerais de l'argent pour ça. Car c'est pour vous remercier." chuchota-t-elle.
Puis elle arrêta de parler. Elle cherchait du regard un petit mammifère insectivore, et était à l’affût du moindre bruit. Tournant la tête à gauche, à droite, se retournant complètement, Malégor devait la prendre pour une folle, mais une dizaine de minutes plus tard, elle entendit un petit couinement. La petite courut en direction des cris, mais son approche tellement discrète le fit fuir. Elle était déçu, mais se dit qu'il y aurait d'autres moyens d'en voir.

C'était un peu une balade entre un grand frère et sa petite sœur qui cherchaient des châtaignes et des marrons pour le repas du soir. Seulement, ils étaient surtout à la recherche des Ghouls. Marchant paisiblement, sous le chant harmonieux des oiseaux, un entrepôt désaffecté se voyait entre les feuilles des arbres.
-"Tu penses que c'est leur cachette ? Et si ils sont beaucoup ? Et si ils sont armés ? On va faire comment ?"
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, qu'elle se retourna directement pour suivre un nouveau couinement. Cette fois ci, dans la plus grande discrétion. Tout allait pour le mieux jusqu'au moment où un vautour ou alors un aigle ouvrit sa gueule. Le hérisson s'en alla et retourna dans sa cachette. Kurumu soupira et retourna auprès de Malégor. Finalement, ils arrivèrent à l'entrée de la grande porte et la petite l'entre-ouvrit. A l'intérieur un des trois agresseurs de la môme, accompagnés d'une poignée d'hommes tous avec une longue cape à capuche noire. Ils tenaient dans leurs mains des battes cloutées, et des barres de fer.

-"Alors comme ça tu es revenue... Et accompagnée. Bref, ramène ta bouille, on va jouer. Ton ami aussi aura droit d'y jouer, mais il devra voir avec une autre personne. On va vous montrer en quoi les Ghouls sont terrifiants."
Il s'installa à une table et invita Kurumu à en faire de même. Sur cette table, se trouvait une chaussure.
-"A l'intérieur, il y a des pièces, et un scorpion extrêmement venimeux. Chacun son tour on prendra des pièces. Celui qui en a le plus gagne. Si tu gagnes alors ils te donneront des indices sur la localisation de notre chef. Si c'est moi, alors tu es mienne, sauf si tu meurs. Les personnes alignées que tu vois, sont là pour faire respecter les règles. En aucun ils ne vous attaqueront si vous gagnez. en revanche, si vous allez à l'encontre des règles, ils vous tabasseront. De toutes façons, tout le monde est remplaçable. Notre chef est quelqu'un de loyal et qui aime se divertir."
-"C'est un vrai le scorpion ?"
-"Et ouais. Alors tu te lances ? A toi l'honneur ma petite."

L'adversaire de Kurumu voulait que la petite abandonne. Généralement, toutes les autres victimes des Ghouls refusaient de les affronter, mais là, c'était la première fois que deux touristes acceptaient. La petite hésita à mettre sa main dedans et avait la tremblote. Se faire piquer et mourir lui était inenvisageable. Délicatement, elle fit entrer sa main, et prit une pièce.
-"J'en ai une." dit elle en lâchant un soupire de soulagement.
C'était au tour de Jack de mettre sa main. Lui aussi flippait, mais si une gamine l'avait fait alors il pouvait le faire. Il mit sa main, et tira lui aussi une pièce. Au fond de la chaussure, il en restait huit. Kurumu remit sa main en fermant les yeux, et parvint à prendre une pièce. Et ça continuait, jusqu'au moment où il en restait quatre. Jack commençait à perdre son sang-froid, et quand vint son tour, il planta la chaussure avec un couteau. Croyant que le scorpion était mort, il mit son poing dedans pour toutes les attraper.
-"J'ai gagné !"
Seulement, il n'arrivait pas à le faire sortir, et le scorpion était encore en vie, puis le piqua. Trois secondes plus tard, il s'écroula, et Kurumu poussa un cri d'effroi.

Un Ghoul s'avança près de la gamine et lui dit de se calmer, et qu'elle devait se rendre au fond de l'entrepôt pour le second jeu, lui permettant ainsi d'avoir une information. Elle hésita, mais n'avait pas le choix, elle se devait de continuer.
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Malégor suivit Kurumu dans ce qui s'annonçait comme la planque des Ghouls. Un endroit lugubre, qui puait le moisi et qui ne convenait à personne d'autre qu'à des sales jeunes qui se réunissaient en groupes sectaires à l'écart de toute civilisation. L'humidité était telle qu'elle réveillait les rhumatismes du pilote - même si en réalité, il n'avait PAS de rhumatisme, ce qui rendait l'exploit encore plus impressionnant.

Un groupe de types en capuche accueillit Kurumu presque chaleureusement, avant de s'intéresser à Malégor. Des épreuves pour avancer dans l'entrepôt ? C'était en même temps une aubaine pour les deux héros qu'une épine dans le pied : ils n'auraient pas à se soucier du surnombre d'ennemis s'ils s'affrontaient dans des jeux, mais cette histoire s'annonçait longue, longue, très longue.

Malégor ne dit cependant rien et, l'esprit gazeux, alla s'installer un peu plus loin pour voir Kurumu relever le premier défi que les Ghouls allaient proposer. Une chaussure remplie de pièces et de scorpions... L'idée était divertissante, oui.
Avant même que le défi de Kurumu ne soit terminé, un des Ghouls s'approcha de Malégor et l'alpagua sans douceur.

« Alors, le bourrin, tu veux jouer aussi avec nous ? À moins que t'aies pas le cran de...
- On fait le même jeu ? le coupa Malégor en se redressant. Il était soudainement très excité par le défi qu'on allait lui suggérer.
- Que... Non, on en fait un autre ! » l'informa l'autre en indiquant une porte située dans la pénombre.

Malégor s'y rendit, traînant des pieds, et déboucha dans une petite salle carrée, entièrement noyée dans le noir. Un projecteur, une lampe ou quelque chose éclairait une table au centre de la salle. Des silhouettes se dessinaient de part et d'autre du meuble, gargouilles juges de l'épreuve. En s'approchant, Malégor reconnut une table de jeu, du air hockey.
Le principe était simple : deux joueurs s'affrontaient, chacun tenant en main un maillet en plastique. Le but était d'envoyer un palet, en plastique lui aussi, dans l'en-but de son adversaire. Cependant, le palet qui se trouvait sur la table était étrange. Il semblait en verre, et une fiole était scellée en son cœur. Le Ghoul arriva dans la pièce et ricana en désignant le air hockey.

« Un palet en glace avec une fiole de nitroglycérine à l'intérieur. Si tu te prends un point, la fiole se brise contre le bord de la table et tu meurs. Si tu frappes le palet trop fort, il se brise et la fiole avec, et tu meurs. Si la partie s'éternise, la glace finira par être entièrement rongée et la fiole se brisera peu après... et tu meurs ! » résuma fièrement le voyou en arborant un sourire pervers.

Spoiler:

« T'as compris, le bourrin ? reprit le drôle de petit bonhomme sans se défaire de son rictus.
- Le but du jeu, c'est de pas mourir, en fait ? simplifia Malégor, pour être sûr de bien comprendre.
- C'est exactement ça ! le félicita l'autre en partant sur un petit rire strident de chauve-souris.
- On y va, alors. »

La Ghoul se plaça à une des deux extrémités de la table tandis que le chauffeur choisissait l'opposé. Comme s'il était une sorte d'être supérieur, le voyou s'octroya le droit de tirer en premier. Toujours avec sa sale bouche de vermine tordue en une grimace qui se voulait être un sourire maléfique, il tapa le palet de glace avec son maillet.

Malégor réagit au quart de tour. Il lâcha sa propre arme de jeu et attrapa la table par le dessous du plateau. Il souleva ensuite le meuble et le renversa sur son adversaire. Les arbitres se reculèrent d'un bond tandis que l'opposant du pilote lâchait un cri de détresse. Le air hockey s'écrasa sur lui et le palet de glace explosa, libérant la nitroglycérine qui explosa, libérant l'esprit du Ghoul de manière assez radicale.

« Gagné ! » fanfaronna Malégor en buvant un peu de saké à sa gourde.
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Elle suivait le ghoul sans se retourner, mais en pensant à Malégor. Elle se faisait des idées et même des films, à propos d'une éventuelle défaite. Comment allait-elle faire face à eux tous ? Face à une bande de sauvages gothiques aux yeux cernés louant les ténèbres et des jeux dangereux où des vies étaient mises en jeu ? Déjà qu'elle venait de s'en sortir indemne du coup du scorpion, et ceci, à cause de manque de sang froid de la part de son adversaire. Qu'allait-il lui réserver ? Kurumu hésitait et avait peur. Peur de l'inconnu et de mourir piquée par un serpent, noyée, coulée dans du ciment, empoisonnée... Toutes les méthodes étaient bonnes pour lui faire peur, mais surtout, pour perdre sa vie.

Quelques minutes plus tard, Kurumu se trouva devant son nouveau terrain de jeu. Une table où étaient posées deux balances. Et des chaises posées sur des trappes. Évidement la petite ne l'avait pas remarquée et s'installa en face de son adversaire. Vêtue d'une longue cape à capuche violet, il portait un masque orange, cassé, qui ne lui couvrait que la partie gauche de son visage. Lumis, âgé de vingt ans, qui n'était autre que l'adversaire de Kurumu, se chargea de lui expliquer rapidement les règles.
-"Hmmm... Et voilà que je dois m'occuper d'une morveuse tout droit sortie des jupons de sa mère... Pourquoi dois je m'occuper des déchets ? Bon, alors... Tu vois les balances qui sont en face de nous ? Et bien, elles réagissent aux mensonges. Deux coupoles : une vide, et une autre avec un plume. Pourquoi la plume tu me diras ? Bah j'en sais rien, tu demanderas au boss... Enfin, si tu parviens à l'atteindre. Chacun son tour, on se posera une question. Si l'on ment, alors la coupole vide, s'approchera du sol, et une fois qu'elle le touche, alors les trappes qui sont sous nos pieds s'ouvriront, et nous rejoindront l'enfer."

Elle déglutit quand il termina ses explications sur le mot "enfer". Kurumu se demandait quelles questions il allait bien pouvoir lui poser. Elle pouvait s'attendre à tout. Lumis débuta le jeu, avec une idée derrière la tête.
-"Alors, as tu déjà volé."
-"Nan !" affirma-t-elle sans hésiter une seconde. Puis elle reprit "A moi maintenant... Alors, heu... J'ai pas d'idées. Est ce que..."
-"Tu vas te dépêcher à la fin !? J'ai pas que ça à foutre."
-"Mais je sais pas j'te dis. Pas la peine de me crier dessus. Bah, pourquoi tu portes un masque cassé ?" demanda-t-elle anxieuse.
-"Effet de style, tu ne peux pas comprendre morveuse."

La balance, se trouvant en face de Lumis, bascula légèrement, sans toucher la table. En réalité, il l'avait cassé lui même et a donné la moitié à sa petite copine. Au sein de l'organisation qui penchait plus vers une secte, avoir une amie était une sorte de honte. La secte représentait quelque chose de puissant, fort, inébranlable, et pas le monde des Bisounours. Il fit une grimace, et enchaîna :
-"As tu déjà frappé quelqu'un ? Ou même insulté une personne ?"
Question piège ? Kurumu réfléchissait... C'était sûr, elle n'avait jamais frappé quelqu'un... A moins que lever sa main sur sa mère était consideré comme frapper. Et elle avait déjà insulté des personnes, même si ce n'était pas de grosses insultes. Du genre "sale pauvre" ; "pauvre tâche" ; "t'es nul".
-"Oui..." dit-elle hésitante.

La balance ne bougea pas, et cela fit plaisir à la petite, même si, elle apparaissait aux yeux de Lumis comme une méchante fille. D'ailleurs, il ne put s'empêcher de faire la remarque.
-"La fille à papa est donc une cruelle gamine. Il te manque quelques trucs, mais tu pourrais devenir une ghoul... Ah non, t'es du sexe inférieur, tu n'aurais aucune chance. Bon, dit moi ma petite, as tu déjà trahi un de tes amis ?"
-"Mais c'est à moi de poser une question d'abord. Pourquoi tu suis pas tes règles ?"
Blanc sidéral... La petite venait de lui clouer le bec. Si il disait qu'il avait peur de se faire battre par une môme, il se ferait lariser par tous.  Il allait devoir mentir, ou du moins, contourner la vérité, afin que la balance ne détecte pas le mensonge.
-"C'est pour... parce que... j'ai oublié. Tu crois quoi toi, les cigarettes spéciales rendent fou."
La coupole vide descendit s'abaissa une nouvelle fois, et Lumis grimmaça de peur. Il ne savait pas ce que réservait la trappe, mais il allait surement y passer si il ne trouvait pas de questions, sur lesquels la petite pouvait se faire avoir. Il a voulu en rajouter avec la cigarette, alors qu'il ne fumait pas. Au moins, la petite continuera dans sa voie : ne pas fumer pour son bien-être.
-"Est ce que tu as déjà trahi tes amis ?"
Ça c'était facile pour la petite. Sur Ptyx, avec le dit événement, elle ne comptait plus que sur cinq personnes, et voulait à tout prix les garder auprès d'elle.
-"Nan je l'ai jamais fait, et c'est à moi là. C'est quoi ces questions ? Je m'attendais à autre chose. C'est trop simple, mais je m'en plains pas. Et tu as de la chance que mon papa soit pas là, sinon, il t'aurait corrigé."
La balance en face de Kurumu n'avait pas bougé, et Lumis lui répondit, tout en réfléchissant à la réponse. Il n'avait pas le droit à l'erreur, sinon, il allait perdre le jeu. En tant que méchant, il était obligé de mentir, la vérité ternissant son rôle.
-"C'était pour le jeu... Tu crois quoi toi ?"

Ce mensonge lui coûta la défaite. La coupole toucha la table, et la trappe s'ouvrit. Kurumu ferma les yeux et Lumis n'était plus là. Il poussa un hurlement, qui s'arrêta net. En réalite, Lumis voulait savoir si la gamine était une méchante personne ou non. La victoire était facile. La môme heureuse d'avoir gagné, mais effrayée par la chute de ce dernier. Un ghoul s'approcha de la petite, et lui dit qu'elle devait se rendre vers la côte, et trouver un autre entrepôt à proximité d'un chantier. Elle attendit donc Malégor à côté de son vapeur et regarda à l'intérieur. Elle voulait avoir le plus de détails possible pour avoir le même.
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