>> Rawson Jericho
Une image de 200*300 pixels. | Pseudonyme : Belzébuth, ou Bel'z. Age: 21 ans. Sexe : Homme. Race : Humain. Métier : Ambianceur. Vigie, aussi. Surtout ambianceur, en fait. Groupe : Chasseur de prime. But : Insérer du fun dans le crâne des gens. Et de l'intelligence dans la tête des raclures. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : En cours. Équipement : Une guitare dont il ne sait pas jouer. Codes du règlement : Ce compte est-il un DC ? : Pas vraiment, c't'un retour. Si oui, quel @ l'a autorisé ? : Beuh. |
>> Physique
Il n'a jamais rien eu pour lui, pourquoi est-ce que cela aurait été différent niveau physique ? Ses géniteurs se sont assurés de le rater à la perfection. Aussi, ce n'est pas surprenant de pouvoir constater l'absence totale d'intelligence dans son regard. De cette expression faciale inspirant une sagesse depuis longtemps envolée, un génie inexistant et une subtilité aussi timide que sa beauté. De toute évidence, embrasser les murs étant petit ne lui a pas réussi. Et pourtant, le gars partait avec un avantage en charme assez évident. En effet, il a eu la chance d'hériter de la chevelure blonde de sa mère et de ses yeux bleus. Tout le monde sait que l'alliance de ces deux éléments physiques plait énormément aux femmes. Malheureusement, là encore, il s'est arrangé au fil du temps pour que cet avantage s'efface complètement. A savoir, se laver rarement les tifs, ne pas toucher aux épis et bannir de son vocabulaire le mot coiffer. Pour ses yeux, il s'assure de froncer les sourcils en permanence, de sorte que l'attention de l'interlocuteur se pose ailleurs.
Comme sur ses fringues, par exemple. A la hauteur de sa réputation, celui d'un mauvais garçon. Ou pas. Il a seulement trouvé classe de se trimbaler dans une veste en cuir. De porter des tee-shirt avec différents logos de groupes de musique qu'il affectionne. Et que tant qu'à faire, autant faire aller la veste avec le pantalon et porter du cuir au grand complet. Certains disent que c'est très gay de porter trop de cuir. Qu'il manquerait plus que la moustache. Jericho crache à la tronche de certains. Ou leur déboîte la face avec ses godillots, l'genre bien solide et que tu sens passer sur le pif. Dans son délire fan absolue de musique bruyante, il est allé se faire percer l'oreille gauche à deux reprises pour y coller deux anneaux. Il est au courant, les enfoirés s'amusent à les arracher durant les bastons. Lui s'assure que ça n'arrive jamais en plantant ses dents dans les mains qui s'approcheraient de trop près de ses piercings. Autrement, petit accessoire indispensable, sa guitare, baptisée Stâârk.
En l'hommage a un décérébré qui s'maquillait comme un clown, qu'il a connu une fois et avec qui ils ont monté un groupe qui n'a duré qu'une nuit. Une guitare entièrement blanche donc, aux motifs verts fluo et rouge, totalement abstrait. S'il ne sait foutrement pas en jouer, qu'il débute dans le domaine depuis des années maintenant, il peut aussi utiliser Stâârk pour frapper. Car cogner, c'est un peu sa troisième passion. Après la traque, la musique et le fun. Cela fait quatre ? J'ai mentionné plus haut qu'il ne savait pas compter ? Bon. S'il aime se battre, il n'a pas particulièrement la carrure taillé pour de grands échanges virils à coups de phalanges destructrices. Du haut de son mètre quatre-vingt-trois seulement, et de ses soixante-dix-neuf kilos, il en impose que dalle. Manque même un peu de force dans les bras. Ce qu'il compense par une explosivité au combat qu'il couple à sa précision. Plus véloce qu'un loubard, pas plus malin, et forcément moins robuste, il se bat avec ce qu'on lui a offert.
Comme sur ses fringues, par exemple. A la hauteur de sa réputation, celui d'un mauvais garçon. Ou pas. Il a seulement trouvé classe de se trimbaler dans une veste en cuir. De porter des tee-shirt avec différents logos de groupes de musique qu'il affectionne. Et que tant qu'à faire, autant faire aller la veste avec le pantalon et porter du cuir au grand complet. Certains disent que c'est très gay de porter trop de cuir. Qu'il manquerait plus que la moustache. Jericho crache à la tronche de certains. Ou leur déboîte la face avec ses godillots, l'genre bien solide et que tu sens passer sur le pif. Dans son délire fan absolue de musique bruyante, il est allé se faire percer l'oreille gauche à deux reprises pour y coller deux anneaux. Il est au courant, les enfoirés s'amusent à les arracher durant les bastons. Lui s'assure que ça n'arrive jamais en plantant ses dents dans les mains qui s'approcheraient de trop près de ses piercings. Autrement, petit accessoire indispensable, sa guitare, baptisée Stâârk.
En l'hommage a un décérébré qui s'maquillait comme un clown, qu'il a connu une fois et avec qui ils ont monté un groupe qui n'a duré qu'une nuit. Une guitare entièrement blanche donc, aux motifs verts fluo et rouge, totalement abstrait. S'il ne sait foutrement pas en jouer, qu'il débute dans le domaine depuis des années maintenant, il peut aussi utiliser Stâârk pour frapper. Car cogner, c'est un peu sa troisième passion. Après la traque, la musique et le fun. Cela fait quatre ? J'ai mentionné plus haut qu'il ne savait pas compter ? Bon. S'il aime se battre, il n'a pas particulièrement la carrure taillé pour de grands échanges virils à coups de phalanges destructrices. Du haut de son mètre quatre-vingt-trois seulement, et de ses soixante-dix-neuf kilos, il en impose que dalle. Manque même un peu de force dans les bras. Ce qu'il compense par une explosivité au combat qu'il couple à sa précision. Plus véloce qu'un loubard, pas plus malin, et forcément moins robuste, il se bat avec ce qu'on lui a offert.
>> Psychologie
Une de ses conquêtes lui reprocha d'être un sale con. Une autre de ne penser qu'à sa sale gueule. Et une dernière, d'avoir autant de manières et d'intelligence qu'un phacochère. Tout cela en plus d'être bien cruel, est entièrement véridique. Pour autant, ce qui est plus vrai encore, c'est que Jericho est un poison, un virus, qui affectera votre vie à une vitesse ahurissante si vous le laissez pénétrer dans cette dernière. Il ne lui faut pas plus d'une journée pour vous la pourrir entièrement. Dès les premiers échanges, vous regretterez d'avoir fait sa connaissance. A la première heure écoulée, vous implorerez le bon dieu de vous éjecter à des milliers de kilomètres de cette personne. A la fin de la journée, vous l'aurez frappé bon nombre de fois et aurez tenté de lui semer compagnie sans succès. Le lendemain, vous songerez à cette idée effroyable qu'est le meurtre et ressentirez un doux sentiment de libération à mener à bien cet acte horrible. Jericho est un homme insupportable et fier de l'être.
Tout simplement car son enfance ne lui a pas fait de cadeaux. A trop se heurter aux cloisons de l'habitat, à trop ramasser des claques et de s'amocher la tronche n'importe comment, on devient timbré. Ou du moins, on commence à l'être. A cela vient s'ajouter un talent tout particulier pour les blagues vaseuses, fruit d'un humour douteux et apprécié de sa seule personne ou des timbrés en tout genre. Malgré son statut qui le placerait du bon côté de la loi, il se conduit comme une véritable merde. Enfin, un bon gros connard. Le genre à filer dans la nuit après l'acte. A ne pas se priver de roter et cracher qu'importe l'endroit. Qui mange comme un porc et bois comme un trou. Qui ne se prive pas de dire ce qu'il pense, avec une tendance à l'exagération à tout va. Avec lui, une simple engueulade prend des proportions démesurées. Car la démesure, cela pourrait être son second prénom. Ah, et en plus, il éprouve des difficultés à s'exprimer, lire et écrire. Un cadeau cet homme.
En parlant de chose qu'il ne sait pas faire, en voilà une belle. La musique. Oui, il vous affirmera être musicien, vous citera tous les plus grands noms de groupes avec lesquels il a joué sur toutes les Blues et non, il ne faudra en aucun cas le croire. Il possède une guitare, sait agiter ses doigts dessus et faire cracher du bruit à son instrument adoré, mais non ceci n'est pas de la musique. Juste du bruit. Très désagréable. Alors quand en plus il chante par-dessus... Autrement, il a une vision du monde dans lequel il évolue assez particulière. Selon lui, le peuple serait en baisse de morale fulgurant. Ils n'auraient plus le cœur à rire, perdrait goût à la vie et il serait de son devoir d'y pallier. Solution première, écraser la menace ne cessant de s'accroître, celle des casseurs d'ambiance, les méchants, les raclures, les gars qui sont pas cool. Solution numéro deux, mettre tout en œuvre pour que son génie comique inonde la populace de son talent. Tout est bon pour cela, vraiment tout.
Tant qu'on ne bascule pas de l'autre côté, sombre et froid. Beaucoup disent de lui qu'il est complètement crétin, dérangé, fou. Lui s'imagine être une légende en devenir. Lui qui sauvera ce monde de l'obscurité et de la craignoss attitude.
Tout simplement car son enfance ne lui a pas fait de cadeaux. A trop se heurter aux cloisons de l'habitat, à trop ramasser des claques et de s'amocher la tronche n'importe comment, on devient timbré. Ou du moins, on commence à l'être. A cela vient s'ajouter un talent tout particulier pour les blagues vaseuses, fruit d'un humour douteux et apprécié de sa seule personne ou des timbrés en tout genre. Malgré son statut qui le placerait du bon côté de la loi, il se conduit comme une véritable merde. Enfin, un bon gros connard. Le genre à filer dans la nuit après l'acte. A ne pas se priver de roter et cracher qu'importe l'endroit. Qui mange comme un porc et bois comme un trou. Qui ne se prive pas de dire ce qu'il pense, avec une tendance à l'exagération à tout va. Avec lui, une simple engueulade prend des proportions démesurées. Car la démesure, cela pourrait être son second prénom. Ah, et en plus, il éprouve des difficultés à s'exprimer, lire et écrire. Un cadeau cet homme.
En parlant de chose qu'il ne sait pas faire, en voilà une belle. La musique. Oui, il vous affirmera être musicien, vous citera tous les plus grands noms de groupes avec lesquels il a joué sur toutes les Blues et non, il ne faudra en aucun cas le croire. Il possède une guitare, sait agiter ses doigts dessus et faire cracher du bruit à son instrument adoré, mais non ceci n'est pas de la musique. Juste du bruit. Très désagréable. Alors quand en plus il chante par-dessus... Autrement, il a une vision du monde dans lequel il évolue assez particulière. Selon lui, le peuple serait en baisse de morale fulgurant. Ils n'auraient plus le cœur à rire, perdrait goût à la vie et il serait de son devoir d'y pallier. Solution première, écraser la menace ne cessant de s'accroître, celle des casseurs d'ambiance, les méchants, les raclures, les gars qui sont pas cool. Solution numéro deux, mettre tout en œuvre pour que son génie comique inonde la populace de son talent. Tout est bon pour cela, vraiment tout.
Tant qu'on ne bascule pas de l'autre côté, sombre et froid. Beaucoup disent de lui qu'il est complètement crétin, dérangé, fou. Lui s'imagine être une légende en devenir. Lui qui sauvera ce monde de l'obscurité et de la craignoss attitude.
>> Biographie
J'suis une légende mon fils, j'te le dis souvent. Bah aujourd'hui, t'vas savoir comment j'en suis d'venu une. Comment qu't'en as rien à branler d'mes conneries ?! T'VEUX MA MAIN DANS TA SALE TRONCHE DE MERDEUX ?! Bah alors t'vas écouter sagement. Prend une bière, et écoute. Roh c'bon, ta mère rentre pas avant deux bonnes heures, tu l'auras descendu d'ici là ta bière.
Alors, on y va.
Toute ma chienne de vie, j'ai vu des horreurs. Tout petit, quand j'suis tombé sur mon père à poils, juste après avoir couché avec ma mère. Dégueulasse ouai, j'ai frôlé l'arrêt cardiaque, à six ans seulement. Traumatisant. Mais j'crois pas que c'soit là qu'mon cerveau a complètement pété les plombs et m'a tourné le dos. Non, ça remonte bien plus en arrière encore. Ma mère m'a raconté un jour qu'à ma naissance, l'foutu doc' m'ayant mis au monde m'a aussi laissé tomber. Sur l'carrelage. Connard de merde. Callahan lui, m'répète en boucle que j'ai été bercé trop près des murs, parfois ma tête en touchait un ou deux, avec assez d'élan pour assommer une chèvre. Ah, étant gosse aussi, j'jouais au rodéo sur l'dos d'un sanglier aussi gros qu'mon grand-père, bah il a pas aimé et m'l'a fait comprendre. Des chocs, dans ma jeunesse, putain que j'en ai encaissé. Alors forcément, on en ressort pas sans séquelle. Mah, comme l'disait mon grand-père, à la distribution des cerveaux, j'devais être parti pisser.
Sinon, c'tait plutôt sympa mon enfance. Coin sympa, p'tit village peinard, forêt aux alentours, d'beaux bestiaux sauvages, des villageois, vieux, cons, sympas, jeunes. Des femmes. D'la goumiche comme j'les aime. Chez les Rawson, on chasse d'père en fils, d'mère en fille. On traque toute sorte d'bête sauvage, d'préférence les trucs rares ou qui ont du succès à la revente. Ouai'p, on vend. La fourrure fait un malheur chez les nobles. La viande va généralement aux bouchers, ou aux cannibales, les barges d'clochards qui vivent dans les ruelles sales. Maint'nant, si j'suis assez fan d'mode d'vie qu'j'avais là-bas, l'est venu un moment où j'me suis sacrément fait chier dans mon trou perdu à la con. La chasse c'bien, mais 'faut savoir la faire évoluer. L'idée d'traquer les pourritures d'ce monde m'est pas venu direct'ment à la caboche, non, j'vous l'ai dit, j'suis trop con pour penser vite et bien. Moi, c'que j'ai d'abord eu en tête, c'parcourir l'monde à la recherche de trophées plus intéressant.
Pas la peine d'me dire que sur Grand Line on y trouve les monstres les plus impressionnants, j'le sais. Sauf que, comme on a dû souvent t'en faire la remarque, Grand Line, tu la rejoins pas seul'ment en tortillant du cul. 'Faut savoir prendre l'temps d'bien faire les choses. Non, moi il m'fallait d'abord avoir l'déclic qui changerait ma vie. Parce que bon, jusque-là, mon voyage s'résumait surtout à faire n'importe quoi, n'importe où, avec n'importe qui. Non l'génie, j'suis pas d'venu n'importe qui en faisant n'importe quoi, j'sais pas où t'as entendu c'conneries. D'ailleurs, d'base, nous sommes tous n'importe qui. Et toc. Bref, j'te cause d'moment qui changea ma vie. J'débarque dans une ville pourrie jusqu'à l'os par les criminels. Moche, puant, à l'agonie. Tristesse. J'te parle d'une ville où les gens honnêtes s'habillent avec des morceaux d'tissus et où les pires raclures remuent les fesses dans un costume hors d'prix. Et parmi ces enflures, y'en avait une particulièrement chieuse.
Son blaze ? Mister Swan Arabeska. Quoi c'est à chier comme nom ?! J'suis au courant bordel de merde ! J'vais pas mentir pour rendre l'histoire plus claquante putain ! C'tait son foutu blaze, point. Non. Non tu me la feras pas. J'veux pas entendre ta blague d'merde sur le poing. La. Ferme. Bien. J'disais quoi d'jà ? Ah ouai, celui-avec-un-nom-à-faire-dormir-un-paon-dehors donc, c'tait l'pire de tous. Quoi encore ?! Putain mais... J'vais jamais finir si tu la boucle pas trente secondes, tu l'sais ça ? Bah alors ferme-la merde. Bref, Swan. J'suis resté en ville un moment. J'ai déconné, j'ai bu, mangé, baisé, oui, les mains des jolies demoiselles que je courtisais... Bah ouai, ton père c't'un genteman, un genlteman, 'fin bref. A l'époque d'jà, j'étais un sale con, plus que maint'nant même, oui c'possible, j'cassais pas mal d'dentitions. Avec c'tte fameuse blague d'la réunion familiale ouai. Bah il s'trouve qu'avec malchance, un soir, durant une fête en l'honneur du Swan, mon poing a atterrit sur l'coin d'sa gueule.
Trois jours qu'on m'cassait l'cul à parler d'lui, d'sa puissance, son autorité et toutes ces merdes. 'Fallait bien qu'on cause un jour ou l'autre. Ca c'est mal passé au final. Non j'lui ai pas laminé la face. Non j'l'ai pas castré d'vant tout l'monde. Non plus. Bah non, à l'époque ma légende en était à son point mort. J'me suis fait casser la gueule. Assez violemment en fait. J'ai limite canné j'crois bien. J'aurais crevé s'il était pas arrivé. Lui ouai. Ton fameux parrain qui s'pointe jamais à ton anniversaire car trop occupé à déboîter des rotules. Richards Duff. C'qu'il était badass à l'époque déjà héhé. Il s'est pointé, avec quelques hommes à lui, a fracassé la racaille et m'a sauvé la vie en passant. Le tout sans perdre son cigare. C'est comme ça que j'ai rencontré ton parrain. Nan, comment j'ai rencontré ta mère, c'sera pour une autre fois, y'a des détails d'l'histoire que t'es pas encore prêt à entendre p'tit. Héhé. J'ai traîné un moment avec Duff, on est rapidement devenu d'bons amis, j'ai fini par rejoindre sa cause.
Fracasse du méchant, rend la vie des honnêtes gens plus agréable, n'oublie pas de boire un coup de temps en temps. C'est c'qu'il répétait souvent. Sauf que. Bah ça suffisait pas d'faire le bien et d'être payé pour le faire. Chasseur de primes, c'bien joli, mais si t'y mets pas du fun, tu t'fais autant chien qu'un simple péquenot. Et Duff crois-moi, l'était pas du genre à bombarder les gens d'aventures fendards. Alors j'ai décidé d'voler d'mes propres ailes. J'suis d'venu un chasseur en solo.
Et c'est là mon p'tit, que la légende de Belzébuth commence à s'écrire...
Alors, on y va.
Toute ma chienne de vie, j'ai vu des horreurs. Tout petit, quand j'suis tombé sur mon père à poils, juste après avoir couché avec ma mère. Dégueulasse ouai, j'ai frôlé l'arrêt cardiaque, à six ans seulement. Traumatisant. Mais j'crois pas que c'soit là qu'mon cerveau a complètement pété les plombs et m'a tourné le dos. Non, ça remonte bien plus en arrière encore. Ma mère m'a raconté un jour qu'à ma naissance, l'foutu doc' m'ayant mis au monde m'a aussi laissé tomber. Sur l'carrelage. Connard de merde. Callahan lui, m'répète en boucle que j'ai été bercé trop près des murs, parfois ma tête en touchait un ou deux, avec assez d'élan pour assommer une chèvre. Ah, étant gosse aussi, j'jouais au rodéo sur l'dos d'un sanglier aussi gros qu'mon grand-père, bah il a pas aimé et m'l'a fait comprendre. Des chocs, dans ma jeunesse, putain que j'en ai encaissé. Alors forcément, on en ressort pas sans séquelle. Mah, comme l'disait mon grand-père, à la distribution des cerveaux, j'devais être parti pisser.
Sinon, c'tait plutôt sympa mon enfance. Coin sympa, p'tit village peinard, forêt aux alentours, d'beaux bestiaux sauvages, des villageois, vieux, cons, sympas, jeunes. Des femmes. D'la goumiche comme j'les aime. Chez les Rawson, on chasse d'père en fils, d'mère en fille. On traque toute sorte d'bête sauvage, d'préférence les trucs rares ou qui ont du succès à la revente. Ouai'p, on vend. La fourrure fait un malheur chez les nobles. La viande va généralement aux bouchers, ou aux cannibales, les barges d'clochards qui vivent dans les ruelles sales. Maint'nant, si j'suis assez fan d'mode d'vie qu'j'avais là-bas, l'est venu un moment où j'me suis sacrément fait chier dans mon trou perdu à la con. La chasse c'bien, mais 'faut savoir la faire évoluer. L'idée d'traquer les pourritures d'ce monde m'est pas venu direct'ment à la caboche, non, j'vous l'ai dit, j'suis trop con pour penser vite et bien. Moi, c'que j'ai d'abord eu en tête, c'parcourir l'monde à la recherche de trophées plus intéressant.
Pas la peine d'me dire que sur Grand Line on y trouve les monstres les plus impressionnants, j'le sais. Sauf que, comme on a dû souvent t'en faire la remarque, Grand Line, tu la rejoins pas seul'ment en tortillant du cul. 'Faut savoir prendre l'temps d'bien faire les choses. Non, moi il m'fallait d'abord avoir l'déclic qui changerait ma vie. Parce que bon, jusque-là, mon voyage s'résumait surtout à faire n'importe quoi, n'importe où, avec n'importe qui. Non l'génie, j'suis pas d'venu n'importe qui en faisant n'importe quoi, j'sais pas où t'as entendu c'conneries. D'ailleurs, d'base, nous sommes tous n'importe qui. Et toc. Bref, j'te cause d'moment qui changea ma vie. J'débarque dans une ville pourrie jusqu'à l'os par les criminels. Moche, puant, à l'agonie. Tristesse. J'te parle d'une ville où les gens honnêtes s'habillent avec des morceaux d'tissus et où les pires raclures remuent les fesses dans un costume hors d'prix. Et parmi ces enflures, y'en avait une particulièrement chieuse.
Son blaze ? Mister Swan Arabeska. Quoi c'est à chier comme nom ?! J'suis au courant bordel de merde ! J'vais pas mentir pour rendre l'histoire plus claquante putain ! C'tait son foutu blaze, point. Non. Non tu me la feras pas. J'veux pas entendre ta blague d'merde sur le poing. La. Ferme. Bien. J'disais quoi d'jà ? Ah ouai, celui-avec-un-nom-à-faire-dormir-un-paon-dehors donc, c'tait l'pire de tous. Quoi encore ?! Putain mais... J'vais jamais finir si tu la boucle pas trente secondes, tu l'sais ça ? Bah alors ferme-la merde. Bref, Swan. J'suis resté en ville un moment. J'ai déconné, j'ai bu, mangé, baisé, oui, les mains des jolies demoiselles que je courtisais... Bah ouai, ton père c't'un genteman, un genlteman, 'fin bref. A l'époque d'jà, j'étais un sale con, plus que maint'nant même, oui c'possible, j'cassais pas mal d'dentitions. Avec c'tte fameuse blague d'la réunion familiale ouai. Bah il s'trouve qu'avec malchance, un soir, durant une fête en l'honneur du Swan, mon poing a atterrit sur l'coin d'sa gueule.
Trois jours qu'on m'cassait l'cul à parler d'lui, d'sa puissance, son autorité et toutes ces merdes. 'Fallait bien qu'on cause un jour ou l'autre. Ca c'est mal passé au final. Non j'lui ai pas laminé la face. Non j'l'ai pas castré d'vant tout l'monde. Non plus. Bah non, à l'époque ma légende en était à son point mort. J'me suis fait casser la gueule. Assez violemment en fait. J'ai limite canné j'crois bien. J'aurais crevé s'il était pas arrivé. Lui ouai. Ton fameux parrain qui s'pointe jamais à ton anniversaire car trop occupé à déboîter des rotules. Richards Duff. C'qu'il était badass à l'époque déjà héhé. Il s'est pointé, avec quelques hommes à lui, a fracassé la racaille et m'a sauvé la vie en passant. Le tout sans perdre son cigare. C'est comme ça que j'ai rencontré ton parrain. Nan, comment j'ai rencontré ta mère, c'sera pour une autre fois, y'a des détails d'l'histoire que t'es pas encore prêt à entendre p'tit. Héhé. J'ai traîné un moment avec Duff, on est rapidement devenu d'bons amis, j'ai fini par rejoindre sa cause.
Fracasse du méchant, rend la vie des honnêtes gens plus agréable, n'oublie pas de boire un coup de temps en temps. C'est c'qu'il répétait souvent. Sauf que. Bah ça suffisait pas d'faire le bien et d'être payé pour le faire. Chasseur de primes, c'bien joli, mais si t'y mets pas du fun, tu t'fais autant chien qu'un simple péquenot. Et Duff crois-moi, l'était pas du genre à bombarder les gens d'aventures fendards. Alors j'ai décidé d'voler d'mes propres ailes. J'suis d'venu un chasseur en solo.
Et c'est là mon p'tit, que la légende de Belzébuth commence à s'écrire...
>> Test RP
Jick Magger.
LE Jick Magger. Un gaillard dans la piraterie, tout comme dans la musique. Un type qui a su s'faire un nom dans l'deux sans jamais négliger l'un ou l'autre. Une légende vivante qu'on raconte. J'en frissonne rien qu'à prononcer s'nom. J' bave d'vant son avis d'recherche. Une légende...
Mais bordel de dieu, qui c'est c't'enfoiré qui a plus d'succès qu'moi ?
J'supporte pas, c'plus fort que moi. D'légende, il doit y en avoir qu'une dans c'monde, la mienne. Les autres doivent s'arrêter et c'est à moi de m'en assurer. C'job de Chasseur de Primes, c'est une d'ses nombreuses utilités.
Jericho a remonté la trace du musicien jusqu'à la dernière île sur laquelle il s'est arrêté, Dartford Island. Il y joue nuits et jours depuis deux semaines, avec son équipage, passant d'un village à un autre, jusqu’à'à la dernière étape, la ville des Stones. Elle tient son nom de ses six pères fondateurs, tous de la même famille et souhaitant bâtir un endroit stable pour les générations à venir. Le résultat fut à la hauteur de leurs espérances et aujourd'hui, des dizaines d'années plus tard, Stones est toujours debout, plus enrichie et merveilleuse qu'elle ne pourra jamais l'être. De nuit, notre héros à la gueule d'ange s'incruste. Il en prend plein les yeux, c'est lumineux, c'est merveilleux, c'est fabuleux et cela lui donne surtout envie de gerber.
Qu'on me crève les yeux avec une allumette, par pitié.
Il n'aura pas à rechercher sa cible bien longtemps, on ne parle que de lui, partout. La vendeuse de criquets sauvages lui a craché au visage son amour pour le séduisant Jick durant dix longues minutes. L'organisateur de combats clandestins de criquets sanguinaires lui a vanté l'énorme performance artistique de Maggou d'amour. Des étoiles pleins les mirettes, des vêtements courts et très féminin, de teinte flashy, une voix douce et une tendance à partir vocalement dans les aiguës, un charmant personnage l'organisateur. Tous deux lui ont assuré qu'il donnait un show ce soir, sur la place. Ce qui expliquait maintenant le vacarme ambiant qui harcelait ses oreilles perpétuellement.
C'est foutrement d'la merde comme musique. Si j'avais l'oreille musicale, j'lui arracherai la sienne pour la remplacer et qu'il comprenne à quel point il joue comme une merde.
Le génie cracha au sol, rageur. S'il y avait bien une chose que Belzébuth ne supportait pas, c'était bien les apprentis guitaristes s'imaginant tirer du bon son de leur ukulélé survolté. Qu'ils aillent tous se suicider en masse en mettant leur doigts dans des prises électriques. Ouai, Bel'z, c'est un type avec des pensées violentes, très. Sifflotant un air métaleux du célèbre Marlin Mansson, il se rapprocha du centre, mains dans les poches, Stâârk dans son dos, attendant patiemment que son heure vienne. Normalement, l'enseignement de son parrain Duff voudrait qu'il élabore un plan destiné à prendre de court sa cible et la neutraliser rapidement. Une stratégie quoi.
Stratégie mon cul. Duff il a toujours foncé dans le tas, c'tout. J'vois pas pourquoi j'me casserai l'cul à réfléchir.
D'autant que la dernière fois, son cerveau avait fini par se déconnecter, l'exercice imposé étant bien trop éprouvant après des années d'inactivité. Certaines personnes ne sont tout simplement pas faite pour briller, Jericho était l'une d'elles. Il était habité par un autre génie, celui du fun et de la connerie. L'immondice musicale que Magger jouait depuis une bonne heure était plus atroce encore une fois sur les lieux. Pas le genre à les faire saigner, c'était pour les faibles cette torture. La sienne vous faisait tout simplement bloqué, désactivé toute fonction cérébrale de façon à ce que le rythme et uniquement lui guide vos mouvements. Crachant au sol, notre génie constata que la foule l'empêcherait d'avancer davantage, il lui faudrait attendre la fin du concert.
C'est l'heure d'enfoncer du fun dans le crâne de ces âmes en peine. Hell yeah !
On oublie la castagne pour le moment et on s'éclate. Deux bières en mains, c'est pas ce qui manque ici, il les claque entre elles après les avoir ouvert et verse le tout dans sa bouche. De la plus délicate des manières, soit on s'en déversant partout sur la tronche. Heureux, il pousse un hurlement, bras levé, trois doigts seulement tendu, le reste recroquevillé contre la paume de sa main.
Et on balance le crâne d'avant en arrière, en rythme bébé. Qu'on gueule les paroles d'une chanson qu'il ne faut entendre qu'une fois pour l'apprendre. Qu'on braille, qu'on est heureux. J'crois qu'ils sont prêts à passer à la vitesse supérieure. J'vais t'les chauffer moi. Pogo mes amis, une danse qu'elle est très physique. Tellement fendard, aussi. En transe, j'saute dans tous les sens, hurlant et bousculant les autres autour d'moi. J'm'excuse pas, c'le but du pogo. On s'rentre tous joyeusement dans l'lard et on en r'demande.
Il ne faut justement pas longtemps à toute la foule pour se prendre au jeu. C'est finalement une masse humaine qui se jette les uns sur les autres, pour le plus grand bonheur de Jick Magger, qui redouble d'effort pour un final enflammé. En sueur, notre protagoniste se calme finalement, s'emparant d'une dernière bière qu'il vide au fur et à mesure que le public évacue la place. Concert terminé, qu'ils rentrent tous dormir et le laisse accomplir son œuvre. Il avance jusqu'à la scène, la contourne pour finalement apercevoir le forban, à une dizaine de mètres de lui. Seulement, petite imprévue, il est foutrement bien entouré le type.
Putain de groupies, vous le toucherait plus tard, déguerpissez merde !
D'un rot bruyant et charmant, il annonce sa présence.
Dire bonjour, c'est pour les joueurs de claquettes.
Les gonzesses le fixent d'un air dégoutté, écœuré, presque choqué. La légende paraît amusée, ou alors c'est l'énorme pétard qu'il fume depuis sa sortie de scène qui lui procure tant d'allégresse. Oh, douce drogue, que ferait les artistes sans toi, hein ?
Bah quoi ?! Z'avez jamais vu une légende ou quoi ? Dégagez les chieuses, j'dois causer à Jicky un moment.
Elles veulent pas, refusent de partir.
Espèce de sous-espèce de prototype d'extermination des hommes libres, z'avez plutôt intérêt à bouger vos miches loin d'ici avant que ça explose dans ma cervelle et ricoche sur vos p'tits minois d'allumeuses.
J'suis un violent moi, 'faut pas m'chercher.
Frapper une femme ? Très viril comme réaction, tu m'impressionnes. Tu n'es pas un de mes fans, je me plante ?
Oh si. J'suis un gros fan. Tellement que j'vais t'marteler ta trogne de drogué avec c'tte guitare, t'en profiteras pour y laisser un autographe ?
Une guitare ? Mon pote Reith Kichards faisait des merveilles avec cet instrument. Ensemble, on a créé les meilleures chansons de toutes les blues.
Pouah. La tristesse de l’anecdote.
Ecoute, puisque t'es pas venu pour partager notre passion pour la musique, je te propose un marché. Joue de cet instrument, impressionne-moi, gagne le cœur de mes fans, et tu auras ce que tu voudras, un combat avec moi.
Peuh ! C'est tout ?! Facile. Accrochez-vous bien, un son pareil, jamais vous l'entendrez ailleurs !
Il s'empare de Stâârk, l'oeil expert de Jick note la beauté de l'objet. Tête baissée, Jericho laisse s'écouler un instant durant laquelle plane le plus lourd des silences. Puis, brusquement, il la relève tandis que ses doigts glissent sur les cordes de sa guitare. Ne lui reste plus qu'à pousser un hurlement venu du cœur, exprimant toute sa passion pour le bruit.
Ceci dévoilait toute l'étendue de son talent inexistant. Si les goumiches, comme ils les appelaient, grimacèrent et posèrent leur mains sur leur oreilles comme un bouclier sonore, le Capitaine Pirate ne broncha pas. Oui, ce qu'il venait d'entendre était une immondice sans nom, mais il espérait naïvement une suite. Aussi resta-t-il ainsi, dans l'attente, observant le Rawson qui en faisait autant, de cette expression du visage lui étant propre.
Alors quoi c'est tout ? Je suis déçu là, c'était quoi ça ? Le cri d'un chaton obèse ?
Celui d'un toxico qui vient de se brûler avec le feu.
Très marrant, mais tu as raté ta chance abruti, repasse me voir quand tu sauras te servir de ça.
JE SUIS UN GUITARISTE DE LÉGENDE SALE MARSUPIAL ALBINOS !
Aussi légendaire que sa répartie.
Si t'as rien d'autre à montrer, alors je me casse. Venez mes poupées, je vous ai déjà montré ma loge ? Un panard.
NON ! JUSTE RESTE ! J'ai... J'veux t'parler d'une fille, une fille que tu connais très très très bien. T'vois d'qui j'parle ?
De quoi il parle ? Oh, t'as pété les plombs le barjo ?
Oui Bartabelle...
Jericho venait de reporter ses doigts sur les cordes de sa guitare, les agitant d'une façon désordonnait, en extirpant des sons tous aussi chaotiques que son timbre de voix. Focalisé sur sa chanson, plongé dans son monde, il enchaîna sans même se préoccuper des insultes et des plaintes qu'il provoquait.
♪ Tu brûles mon esprit, ton amour étrangle ma vie ♪ Et l'enfer, devient comme un espoir, car dans tes mains, je meurs chaque soirs ♪ Je veux partager autre chose que l'amour dans ton lit ♪
Il adressa un clin d’œil à la brune sur sa droite, qui le dévorait de ses yeux d'ébène. Elle poussa un cri d'excitation qui lui réchauffa le cœur et apporta plus de puissance à sa voix.
♪ Entendre la vie, ne plus m’essouffler sous tes cris ♪ oh yeah Bartabelle !
Il se déhanchait d'une manière qui se voulait sensuelle, mais qui ressemblait d'avantage à une personne prise par l'étreinte mortelle des flammes de l'enfer.
♪ Oooooh, fini, fini pour moi ! Je ne veux plus voir mon image dans tes yeux ! ♪
Rapide, imprévisible, il se jette aux genoux de la ravissante brune, faisant remuer sa jupette avec l'élan. Ce fut comme l'ouverture des portes du paradis pour Belzébuth. Il enchaîna alors, plus gonflé à bloc que jamais depuis le début du défi.
♪ DIX ANS DE CHAINES, SANS VOIR LE JOUR, C’ÉTAIT MA PEINE, FORÇAT DE L'AMOOOOUR ! ET BONNE CHANCE, A CELUI QUI VEUT MA PLACE ! ♪
Survolté, transcendé.
♪ DIX ANS DE CHAINES, SANS VOIR LE JOUR, C’ÉTAIT MA PEINE, FORÇAT DE L'AMOOOOUR ! ET J'AI REFUSE... ♪
Il fit basculer sa guitare de sa main gauche, l'instrument tournoya autour de son corps, retenu par la lanière en cuir, tandis que Jericho leva les poings en l'air, mains liées. Le tout en vociférant à en perdre ses poumons.
♪ MOURIR D'AMOUR ENCHAINEEEEEEEE ! ♪
La respiration saccadée, il s'écroula sur le dos, bras tendu sur les côtés, fier de sa prestation, Stâârk sur le ventre, malmenée par son rythme respiratoire confus.
Oh Toby, Toby Hollyday, tu resteras à jamais dans mon cœur.
Mon dieu. C'était tellement...
Énorme !
Infâme.
Enfoiré de raclure de bidet ancestrale. Il y va fort.
Désolé, mais t'as pas mérité ce combat. Je me casse. Je te laisse quand même Pamela, cette passion qui t'anime... alimente-la, tu seras un grand plus tard. Peut-être même une légende, eh.
Il me laisse l'une d'ses greluches... Pamela, des barres.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________LE Jick Magger. Un gaillard dans la piraterie, tout comme dans la musique. Un type qui a su s'faire un nom dans l'deux sans jamais négliger l'un ou l'autre. Une légende vivante qu'on raconte. J'en frissonne rien qu'à prononcer s'nom. J' bave d'vant son avis d'recherche. Une légende...
Mais bordel de dieu, qui c'est c't'enfoiré qui a plus d'succès qu'moi ?
J'supporte pas, c'plus fort que moi. D'légende, il doit y en avoir qu'une dans c'monde, la mienne. Les autres doivent s'arrêter et c'est à moi de m'en assurer. C'job de Chasseur de Primes, c'est une d'ses nombreuses utilités.
Jericho a remonté la trace du musicien jusqu'à la dernière île sur laquelle il s'est arrêté, Dartford Island. Il y joue nuits et jours depuis deux semaines, avec son équipage, passant d'un village à un autre, jusqu’à'à la dernière étape, la ville des Stones. Elle tient son nom de ses six pères fondateurs, tous de la même famille et souhaitant bâtir un endroit stable pour les générations à venir. Le résultat fut à la hauteur de leurs espérances et aujourd'hui, des dizaines d'années plus tard, Stones est toujours debout, plus enrichie et merveilleuse qu'elle ne pourra jamais l'être. De nuit, notre héros à la gueule d'ange s'incruste. Il en prend plein les yeux, c'est lumineux, c'est merveilleux, c'est fabuleux et cela lui donne surtout envie de gerber.
Qu'on me crève les yeux avec une allumette, par pitié.
Il n'aura pas à rechercher sa cible bien longtemps, on ne parle que de lui, partout. La vendeuse de criquets sauvages lui a craché au visage son amour pour le séduisant Jick durant dix longues minutes. L'organisateur de combats clandestins de criquets sanguinaires lui a vanté l'énorme performance artistique de Maggou d'amour. Des étoiles pleins les mirettes, des vêtements courts et très féminin, de teinte flashy, une voix douce et une tendance à partir vocalement dans les aiguës, un charmant personnage l'organisateur. Tous deux lui ont assuré qu'il donnait un show ce soir, sur la place. Ce qui expliquait maintenant le vacarme ambiant qui harcelait ses oreilles perpétuellement.
C'est foutrement d'la merde comme musique. Si j'avais l'oreille musicale, j'lui arracherai la sienne pour la remplacer et qu'il comprenne à quel point il joue comme une merde.
Le génie cracha au sol, rageur. S'il y avait bien une chose que Belzébuth ne supportait pas, c'était bien les apprentis guitaristes s'imaginant tirer du bon son de leur ukulélé survolté. Qu'ils aillent tous se suicider en masse en mettant leur doigts dans des prises électriques. Ouai, Bel'z, c'est un type avec des pensées violentes, très. Sifflotant un air métaleux du célèbre Marlin Mansson, il se rapprocha du centre, mains dans les poches, Stâârk dans son dos, attendant patiemment que son heure vienne. Normalement, l'enseignement de son parrain Duff voudrait qu'il élabore un plan destiné à prendre de court sa cible et la neutraliser rapidement. Une stratégie quoi.
Stratégie mon cul. Duff il a toujours foncé dans le tas, c'tout. J'vois pas pourquoi j'me casserai l'cul à réfléchir.
D'autant que la dernière fois, son cerveau avait fini par se déconnecter, l'exercice imposé étant bien trop éprouvant après des années d'inactivité. Certaines personnes ne sont tout simplement pas faite pour briller, Jericho était l'une d'elles. Il était habité par un autre génie, celui du fun et de la connerie. L'immondice musicale que Magger jouait depuis une bonne heure était plus atroce encore une fois sur les lieux. Pas le genre à les faire saigner, c'était pour les faibles cette torture. La sienne vous faisait tout simplement bloqué, désactivé toute fonction cérébrale de façon à ce que le rythme et uniquement lui guide vos mouvements. Crachant au sol, notre génie constata que la foule l'empêcherait d'avancer davantage, il lui faudrait attendre la fin du concert.
C'est l'heure d'enfoncer du fun dans le crâne de ces âmes en peine. Hell yeah !
On oublie la castagne pour le moment et on s'éclate. Deux bières en mains, c'est pas ce qui manque ici, il les claque entre elles après les avoir ouvert et verse le tout dans sa bouche. De la plus délicate des manières, soit on s'en déversant partout sur la tronche. Heureux, il pousse un hurlement, bras levé, trois doigts seulement tendu, le reste recroquevillé contre la paume de sa main.
Et on balance le crâne d'avant en arrière, en rythme bébé. Qu'on gueule les paroles d'une chanson qu'il ne faut entendre qu'une fois pour l'apprendre. Qu'on braille, qu'on est heureux. J'crois qu'ils sont prêts à passer à la vitesse supérieure. J'vais t'les chauffer moi. Pogo mes amis, une danse qu'elle est très physique. Tellement fendard, aussi. En transe, j'saute dans tous les sens, hurlant et bousculant les autres autour d'moi. J'm'excuse pas, c'le but du pogo. On s'rentre tous joyeusement dans l'lard et on en r'demande.
Il ne faut justement pas longtemps à toute la foule pour se prendre au jeu. C'est finalement une masse humaine qui se jette les uns sur les autres, pour le plus grand bonheur de Jick Magger, qui redouble d'effort pour un final enflammé. En sueur, notre protagoniste se calme finalement, s'emparant d'une dernière bière qu'il vide au fur et à mesure que le public évacue la place. Concert terminé, qu'ils rentrent tous dormir et le laisse accomplir son œuvre. Il avance jusqu'à la scène, la contourne pour finalement apercevoir le forban, à une dizaine de mètres de lui. Seulement, petite imprévue, il est foutrement bien entouré le type.
Putain de groupies, vous le toucherait plus tard, déguerpissez merde !
D'un rot bruyant et charmant, il annonce sa présence.
Dire bonjour, c'est pour les joueurs de claquettes.
Les gonzesses le fixent d'un air dégoutté, écœuré, presque choqué. La légende paraît amusée, ou alors c'est l'énorme pétard qu'il fume depuis sa sortie de scène qui lui procure tant d'allégresse. Oh, douce drogue, que ferait les artistes sans toi, hein ?
Bah quoi ?! Z'avez jamais vu une légende ou quoi ? Dégagez les chieuses, j'dois causer à Jicky un moment.
Elles veulent pas, refusent de partir.
Espèce de sous-espèce de prototype d'extermination des hommes libres, z'avez plutôt intérêt à bouger vos miches loin d'ici avant que ça explose dans ma cervelle et ricoche sur vos p'tits minois d'allumeuses.
J'suis un violent moi, 'faut pas m'chercher.
Frapper une femme ? Très viril comme réaction, tu m'impressionnes. Tu n'es pas un de mes fans, je me plante ?
Oh si. J'suis un gros fan. Tellement que j'vais t'marteler ta trogne de drogué avec c'tte guitare, t'en profiteras pour y laisser un autographe ?
Une guitare ? Mon pote Reith Kichards faisait des merveilles avec cet instrument. Ensemble, on a créé les meilleures chansons de toutes les blues.
Pouah. La tristesse de l’anecdote.
Ecoute, puisque t'es pas venu pour partager notre passion pour la musique, je te propose un marché. Joue de cet instrument, impressionne-moi, gagne le cœur de mes fans, et tu auras ce que tu voudras, un combat avec moi.
Peuh ! C'est tout ?! Facile. Accrochez-vous bien, un son pareil, jamais vous l'entendrez ailleurs !
Il s'empare de Stâârk, l'oeil expert de Jick note la beauté de l'objet. Tête baissée, Jericho laisse s'écouler un instant durant laquelle plane le plus lourd des silences. Puis, brusquement, il la relève tandis que ses doigts glissent sur les cordes de sa guitare. Ne lui reste plus qu'à pousser un hurlement venu du cœur, exprimant toute sa passion pour le bruit.
Ceci dévoilait toute l'étendue de son talent inexistant. Si les goumiches, comme ils les appelaient, grimacèrent et posèrent leur mains sur leur oreilles comme un bouclier sonore, le Capitaine Pirate ne broncha pas. Oui, ce qu'il venait d'entendre était une immondice sans nom, mais il espérait naïvement une suite. Aussi resta-t-il ainsi, dans l'attente, observant le Rawson qui en faisait autant, de cette expression du visage lui étant propre.
Alors quoi c'est tout ? Je suis déçu là, c'était quoi ça ? Le cri d'un chaton obèse ?
Celui d'un toxico qui vient de se brûler avec le feu.
Très marrant, mais tu as raté ta chance abruti, repasse me voir quand tu sauras te servir de ça.
JE SUIS UN GUITARISTE DE LÉGENDE SALE MARSUPIAL ALBINOS !
Aussi légendaire que sa répartie.
Si t'as rien d'autre à montrer, alors je me casse. Venez mes poupées, je vous ai déjà montré ma loge ? Un panard.
NON ! JUSTE RESTE ! J'ai... J'veux t'parler d'une fille, une fille que tu connais très très très bien. T'vois d'qui j'parle ?
De quoi il parle ? Oh, t'as pété les plombs le barjo ?
Oui Bartabelle...
Jericho venait de reporter ses doigts sur les cordes de sa guitare, les agitant d'une façon désordonnait, en extirpant des sons tous aussi chaotiques que son timbre de voix. Focalisé sur sa chanson, plongé dans son monde, il enchaîna sans même se préoccuper des insultes et des plaintes qu'il provoquait.
♪ Tu brûles mon esprit, ton amour étrangle ma vie ♪ Et l'enfer, devient comme un espoir, car dans tes mains, je meurs chaque soirs ♪ Je veux partager autre chose que l'amour dans ton lit ♪
Il adressa un clin d’œil à la brune sur sa droite, qui le dévorait de ses yeux d'ébène. Elle poussa un cri d'excitation qui lui réchauffa le cœur et apporta plus de puissance à sa voix.
♪ Entendre la vie, ne plus m’essouffler sous tes cris ♪ oh yeah Bartabelle !
Il se déhanchait d'une manière qui se voulait sensuelle, mais qui ressemblait d'avantage à une personne prise par l'étreinte mortelle des flammes de l'enfer.
♪ Oooooh, fini, fini pour moi ! Je ne veux plus voir mon image dans tes yeux ! ♪
Rapide, imprévisible, il se jette aux genoux de la ravissante brune, faisant remuer sa jupette avec l'élan. Ce fut comme l'ouverture des portes du paradis pour Belzébuth. Il enchaîna alors, plus gonflé à bloc que jamais depuis le début du défi.
♪ DIX ANS DE CHAINES, SANS VOIR LE JOUR, C’ÉTAIT MA PEINE, FORÇAT DE L'AMOOOOUR ! ET BONNE CHANCE, A CELUI QUI VEUT MA PLACE ! ♪
Survolté, transcendé.
♪ DIX ANS DE CHAINES, SANS VOIR LE JOUR, C’ÉTAIT MA PEINE, FORÇAT DE L'AMOOOOUR ! ET J'AI REFUSE... ♪
Il fit basculer sa guitare de sa main gauche, l'instrument tournoya autour de son corps, retenu par la lanière en cuir, tandis que Jericho leva les poings en l'air, mains liées. Le tout en vociférant à en perdre ses poumons.
♪ MOURIR D'AMOUR ENCHAINEEEEEEEE ! ♪
La respiration saccadée, il s'écroula sur le dos, bras tendu sur les côtés, fier de sa prestation, Stâârk sur le ventre, malmenée par son rythme respiratoire confus.
Oh Toby, Toby Hollyday, tu resteras à jamais dans mon cœur.
Mon dieu. C'était tellement...
Énorme !
Infâme.
Enfoiré de raclure de bidet ancestrale. Il y va fort.
Désolé, mais t'as pas mérité ce combat. Je me casse. Je te laisse quand même Pamela, cette passion qui t'anime... alimente-la, tu seras un grand plus tard. Peut-être même une légende, eh.
Il me laisse l'une d'ses greluches... Pamela, des barres.
Informations IRL
Prénom : Guillaume.
Age : 18 ans.
Aime : La bière.
N'aime pas : L'eau.
Personnage préféré de One Piece : Eustass Kid.
Caractère : Beuh.
Fait du RP depuis : 4 ans je crois.
Disponibilité approximative : Beuh.
Comment avez-vous connu le forum ? Membre dessus.
Prénom : Guillaume.
Age : 18 ans.
Aime : La bière.
N'aime pas : L'eau.
Personnage préféré de One Piece : Eustass Kid.
Caractère : Beuh.
Fait du RP depuis : 4 ans je crois.
Disponibilité approximative : Beuh.
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Dernière édition par Jericho Rawson le Mar 19 Aoû 2014 - 0:15, édité 3 fois