Lord Craig Walburton
Pseudonyme : Aucun, mais cela ne saurait tarder Age: 20 ans Sexe : Homme Race : Humain de grande taille Métier : Chevalier et Seigneur de Lost Castel, East Blue Groupe : Pirate But : Reconquérir les anciennes propriétés de ses ancêtres. Montrer aux Dragons Célestes qu'ils ne sont pas intouchables. Faire de son simple nom un motif de terreur. Devenir le Seigneur des Pirates. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Sabreur, armé de trois lames différentes. Une lame de plus de 2 mètres de long sur 40cm de large, peu affûtée- Massue. Une lame de 1m50, effilée comme aucune autre, cependant très fragile- Cœur de Verre. Une dernière lame de 70 cm, utilisée comme un poignard- Foudre. Équipement : J'aimerais une armure tout ce qu'il y'a de plus banale, de couleur noire, avec un heaume en forme de tête de loup. Héritage familial, comme les épées. Strictement aucune valeur financière. Cela ne devrait pas poser de problèmes. Codes du règlement : Parrain : None Ce compte est-il un DC ? : Non. Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ... |
>> Physique
Mesurant 2m94 au garrot pour plus de 155 kilos, le seigneur est une véritable absurdité de la nature. Malgré sa grande taille, il est plutôt fin et svelte, bien que très large d'épaule. Il a un corps fait pour le combat. Les coups qu'ils reçoit sont encaissés par cette impressionnante charnières d'épaules. Quand à combattre, sa grâce lui permet d'être un homme rapide et donc dangereux. En lui sont réunis tout les attributs d'un dieu de la guerre. Puissance, Robustesse et Vitesse. Mais tout cela est rarement observés par les gens. En effet, il préfère bien souvent se déplacer habillé de son armure noire, le crâne recouvert de cet horrible tête de loup. Parlons un peu de ce visage caché par le fer. Pour les rares personnes qui l'aient vu, ce visage n'est pas de ceux que l'on oublie facilement. Dur, carré, ferme, empreint de souffrance, voilà ce qui caractérise cette face. Des yeux noirs qui passent au rayon X chaque chose, habités d'une sourde froideur et une bouche immobile, ne s'ouvrant que par nécessité. Comment oublier un visage aussi simple et pourtant aussi effrayant ? Lord Craig Walburton n'est pas homme que l'on peut oublier. Sa démarche assurée, son pas lourd et ses hanches immobiles en donnent immédiatement une image de puissance. Ce n'est pas un homme que l'on oublie, pensez y...
>> Psychologie
La psychologie de cet homme est à la fois simple et complexe. Nous avon sous les yeux un homme qui voue sa vie au combat et au sang. Baptisé sous l'augure des 4 Sanglants, il en est un des plus fervents défenseurs. Protecteur de sa foi, comme de son honneur, il est un homme impitoyable. En lui se retrouvent réunies toutes les caractéristiques des anciens chevaliers. C'est principalement un homme d'honneur, ne vouant ses actes et son aventure qu'à la simple volonté de reconquérir sa gloire perdue. Nul mieux que lui ne connaît le prix du sang. On peut donc dire de lui qu'il est un adorateur, si ce n'est un prêcheur du meurtre et de l’exécution. Attention toutefois à ne pas tomber immédiatement dans le cliché du psychopathe de base. Ce n'est pas son cas. Il tue selon ses principes, en l'honneur de ses dieux et de ses aïeuls. Il a seulement pris plaisir à ce sordide loisir depuis une éternité. Mais il est totalement conscient de ce qu'il fait. Chaque goutte de sang laissée dans sa trace est un pas de plus vers ses objectifs. Quand aux plaisirs de l'ivresse, de la nourriture et de la chair, il sait en profiter à foison, sans jamais décocher un sourire. Personne n'a jamais su ce qui le faisait sourire, mis à part enfoncer son épée dans la poitrine de quelqu'un. Un homme froid oui. Et un homme dur, sans pitié, cruel. Fini l'idylle des pirates adulés par le peuple et respectés par les marines, protégeant les peuples des 7 mers. Il est un pirate sanguinaire et tyrannique. Un pirate, tout simplement. Au lieu de rire, il transperce des crânes, voilà toute la différence.
>> Biographie
Chroniques de la famille Walburton, depuis la nuit des temps jusqu'à son extinction. Pages 3897 et 3898. Par le mestre Iduan Carrew, œuvre de toute une vie.
On dit des tueurs qu'ont peut reconnaître leur talent et leur passion pour l'assassinat à la précocité de leur premier meurtre. Comment ne pas accorder quelque foi à ce proverbe en voyant Lord Craig Walburton. Le jour de sa naissance, c'est sa mère qu'il emporta de l'autre côté. Lors de ma longue, très longue existence, j'ai vu bon nombre de femmes mourir en donnant vie à leur enfant. Mais jamais je n'avais vécu une telle horreur. Après plus de 28 heures d'un effort sans relâche, le visage bleui par la fatigue et la douleur, dans le flot de sang accompagnant la mise au monde de cet être, Ilda Walburton, née Sarrec, rendit l'âme, dans le plus effroyable râle d'agonie qu'il m'ai été donné d'entendre. A Lost Castel, un enfant qui prend la vie de sa génitrice est considéré comme maudit. Jamais il ne pourrait s'asseoir sur le trône de son père, ultime porteur du sang des Walburton. Jamais il ne recevrait les bénédictions des 4 dieux sanglants. Ainsi, dans les pleurs et la douleur et sous le joug malveillant de la mort, débuta l'existence du dernier des Walburton.
Malgré la malédiction qui le suivait, les sacrements originels furent accordés à cet enfant, sous la demande de Lord Arthur Walburton, protecteur de son sang. Il pût ainsi recevoir les enseignements accordés aux enfants de haute-naissance. Il suivit, sous ma tutelle, les cours d'histoire et de stratégie, ceux de lecture et d'écriture, ainsi que ceux de biologie et de religion. Il était un enfant très attentif, apprenant aussi vite que je le souhaitais. Je dois bien reconnaître qu'il était doué. Très silencieux et terne, mais doué. Il suivit ces enseignements de l'âge de 4 ans à celui de 8 ans. Vint ensuite les apprentissages essentiels pour chaque fils de dirigeant et qui ne relevaient plus de mes fonctions : les arts du sabre, de l'équitation, du tir à l'arc et du combat désarmé. J'ai affirmé qu'il était doué pour apprendre les arts de l'esprit mais on peut dire qu'il fut un vrai génie dans les arts de la guerre et du corps. Jamais au grand jamais je n'avais eu l'occasion de voir un si jeune enfant se mouvoir aussi facilement entre les lames des instructeurs. Dès qu'il eut 12 ans, on ne pût plus lui trouver un seul adversaire convenable. Les seuls qui parvenaient encore tant bien que mal à lui résister étaient le chef de la garde seigneuriale et son père lui-même. Il maniait le sabre et le poignard avec tant de facilité qu'on l'eut cru né avec ces armes en main. Il savait planter une flèche dans l'oeil d'une souris à quelques 200 mètres. C'est à partir de ce moment qu'il a commencé à me faire peur. Moi qui ne l'avais jamais vu exprimer un seul sentiment sous ma coupe, je le voyais maintenant s'épanouir totalement dans les coups répétés et le bruit des lames s'entrechoquant. Il me faut alors vous conter un événement des plus significatifs.
A l'âge de 13 ans, on l'autorisa pour la première fois à affronter la première lame de l'île, le chef de la garde seigneuriale, avec une vraie lame. Celle ci s'appelait Coeur de Verre. Elle avait le tranchant d'une grande lame mais la fragilité d'un lame de soldat. Lord Craig Walburton le savait parfaitement, pour avoir déjà testé cette arme en secret. Lorsque le duel commença, je vis une flamme s'allumer dans ses yeux. Durant tout le combat, il ne fit qu'esquiver, encaissant parfois un ou deux coups de sabres dans l'épaulière. Comme c'était déjà un guerrier talentueux, il savait y répondre vaillamment. Il lui a suffit d'un seul coup pour que le combat, ainsi que le cours de sa vie je suppose, ne soit renversé. A l'aval d'une frappe esquivée, il vit une plaque de l'armure du maitre d'armes se dessouder légèrement. Ce jour là, Coeur de Verre gouta le sang pour la première fois. Il planta sa lame droit dans l'épaule de son maître, sans aucune pitié dans le regard. Ce jour là, je fus effrayé. Le plus grand escrimeur de Lost Castel venait de se faire transpercer l'épaule par un gamin de 13 ans. Et ce gamin s'était ensuite retourné, calmement, doucement... Avant de laisser son visage s'étendre dans un horrible rictus. Il fit volte face et passa la jambe de son tuteur au fil de sa lame, laissant le sang lui sauter au visage. Si son propre père ne l'avait pas saisi par le col, Lord Craig Walburton aurait sûrement mis fin à la vie de cet homme, sans aucune pitié. Ce jour là, un assassin était né, baptisé par le sang.
Ce talent au sabre et cet amour du sang, ne lui porta pas toujours préjudice. Notamment, lors du plus grand bouleversement de sa vie. Le jour de ses 16 ans, alors que son père lui offrait avec honneur et distinction Massue, la plus grande lame du domaine, portée par les Walburton depuis que les hommes savaient forger des lames de fer, les cornes de détresse sonnèrent. L'ensemble des soldats se rassemblèrent dans la cour inférieure, dévalant les escaliers en quatrième vitesse, prêt au combat en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Mû par un réflexe ancestral, je me précipitai au sommet de ma tour, de mon pas le plus vif. De là, je pouvais voir aisément l'intégralité de la plaine devant le château. Ils étaient plus de 1000. Une armada géante venait de débarquer sur notre île, profitant lâchement de la brèche offerte par un anniversaire. Nous étions seulement 200, incapables de défendre notre cher Lost Castel. Nous n'avions pas de quoi tenir un siège, ni de quoi tenir en respect autant d'hommes. Alors je vis, avec mes yeux si vieux que les larmes n'arrivaient plus à en couler, un homme sortir par la grande porte. Il portait une armure de fer noir, avec un heaume représentant une tête de loup. Du haut de ses 2m73 et de ses 146 kilos, Lord Craig Walburton venait de passer la porte, ses deux lames dans les mains. Il manipulait Massue aussi facilement que Coeur de Verre, la tenant même avec une seule main, tel son ancêtre gorieux, Lord Ancelme Walburton, vainqueur de la plus grande bataille des Walburton, il y avait plus de 300 ans. Il se passa alors une chose innatendue. Son père, l'égalant presque en taille, venait de se dresser à ses côtés. Les hommes, un par un, sans qu'aucun ordre n'ait été prononcé, sortirent du château, armés et motivés. Ils étaient tous dehors maintenant, les bannières portant le blason des Walburton flottant au vent d'East Blue. Alors je vis l'extinction du nom. Mais une extinction avec gloire et honneur. Lord Craig Walburton leva Coeur de Verre haut au dessus de sa tête. Chacun des hommes derrière lui fit de même. Lorsque nos ennemis lancèrent l'offensive, une foule de soldats enragés se jetèrent sur eux. Chaque homme devait tuer 5 autres hommes. Mais cette statistique était grandement réduite par la présence de Lord Craig Walburton. Il massacrait chaque homme sur son passage. Jamais il n'avait tué d'hommes auparavant, mais cela lui semblait soudain tellement naturel. Je suis certain que s'il n'avait pas porté ce masque de fer, je l'aurais vu sourire. Ses lames se couvrirent peu à peu de sang. Nous prenions le dessus. Quand vint le drame.
Il était en train de combattre, quand soudain un homme le heurta dans le dos. Dans un réflexe de survie ultime, il se retourna et planta sa lame dans le dos d'un homme sans bannière, l'armure brisée, les cheveux grisonnants. Du haut de ma tour, je savais quelle personne il venait de transpercer. Il venait de tuer, par une mégarde absolue, son propre père. L'homme qui avait tué sa mère le jour de sa naissance tua son père le jour de son anniversaire. Pris d'une rage folle, il entama un tel récital de coups qu'il réduisit en cendres le reste des soldats autour de lui. Aucun d'eux n'étaient des soldats aguerris. Tout au plus des paysans armés de sabres. Alors, quand la bataille fut finie, voyant les Walburton en sortir vainqueurs, et que les quelques hommes survivants se relevèrent, il tomba à genoux. Il prit dans ses bras le corps de son père, détruit par ses propres soins. Et pour la première fois de ma vie, je vis mon seigneur, désormais le dernier des Walburton, pleurer. Il pleura toutes les larmes de son corps sur celui du seul homme qui l'avait un jour aimé. Le plus grand leader de guerre que la famille ai porté, le plus sanguinaire et sans pitié des Walburton était en train de pleurer. Ce jour restera, je crois, à jamais gravé dans mon cœur et dans ma mémoire. Il détacha lentement la ceinture de son père, le poignard Foudre encore dans son fourreau. Il accrocha ce poignard à sa propre ceinture et sembla faire le serment de garder cette arme à jamais.
Ce n'est que quatre ans plus tard, alors qu'il avait fêté ses 20 ans, qu'il s'autorisa à prendre une décision. Le prestige ancestral des Walburton était depuis longtemps perdu et ce nom oublié de tous. Alors le dernier seigneur de Lost Castel confia son château au plus grand maître d'armes de la seigneurie. Il lui promit de revenir lorsqu'il aurait reconquis notre honneur. Quatre ans de réflexions, d'un entrainement sans repos, d'un apprentissage sans relâche lui avait permis cette conclusion. Il ne serait pas le dernier des Walburton. Et il ne serait pas le seigneur de Lost Castel uniquement. Il serait le seigneur des mers. Il lui fallait reconquérir l'empire de ses aïeuls, perdu il y avait plus de 2000 ans, repris par les immondes Dragons Célestes. Il lui fallait prendre la mer. Il embarqua donc sur un des bateaux les plus modestes de Lost Castel, à l'assaut des blues et bien plus encore, simplement équipé de ses trois épées et de son armure. Là s'arrête le savoir que je possède sur lui. Le seigneur de Lost Castel n'a pas fini de faire parler de lui...
Lord Craig Walburton, premier de son nom, fils de Arthur Walburton et de Ilda Sarrec. Dernier possesseur vivant du sang des Walburton et dernier Seigneur de Lost Castel.
On dit des tueurs qu'ont peut reconnaître leur talent et leur passion pour l'assassinat à la précocité de leur premier meurtre. Comment ne pas accorder quelque foi à ce proverbe en voyant Lord Craig Walburton. Le jour de sa naissance, c'est sa mère qu'il emporta de l'autre côté. Lors de ma longue, très longue existence, j'ai vu bon nombre de femmes mourir en donnant vie à leur enfant. Mais jamais je n'avais vécu une telle horreur. Après plus de 28 heures d'un effort sans relâche, le visage bleui par la fatigue et la douleur, dans le flot de sang accompagnant la mise au monde de cet être, Ilda Walburton, née Sarrec, rendit l'âme, dans le plus effroyable râle d'agonie qu'il m'ai été donné d'entendre. A Lost Castel, un enfant qui prend la vie de sa génitrice est considéré comme maudit. Jamais il ne pourrait s'asseoir sur le trône de son père, ultime porteur du sang des Walburton. Jamais il ne recevrait les bénédictions des 4 dieux sanglants. Ainsi, dans les pleurs et la douleur et sous le joug malveillant de la mort, débuta l'existence du dernier des Walburton.
Malgré la malédiction qui le suivait, les sacrements originels furent accordés à cet enfant, sous la demande de Lord Arthur Walburton, protecteur de son sang. Il pût ainsi recevoir les enseignements accordés aux enfants de haute-naissance. Il suivit, sous ma tutelle, les cours d'histoire et de stratégie, ceux de lecture et d'écriture, ainsi que ceux de biologie et de religion. Il était un enfant très attentif, apprenant aussi vite que je le souhaitais. Je dois bien reconnaître qu'il était doué. Très silencieux et terne, mais doué. Il suivit ces enseignements de l'âge de 4 ans à celui de 8 ans. Vint ensuite les apprentissages essentiels pour chaque fils de dirigeant et qui ne relevaient plus de mes fonctions : les arts du sabre, de l'équitation, du tir à l'arc et du combat désarmé. J'ai affirmé qu'il était doué pour apprendre les arts de l'esprit mais on peut dire qu'il fut un vrai génie dans les arts de la guerre et du corps. Jamais au grand jamais je n'avais eu l'occasion de voir un si jeune enfant se mouvoir aussi facilement entre les lames des instructeurs. Dès qu'il eut 12 ans, on ne pût plus lui trouver un seul adversaire convenable. Les seuls qui parvenaient encore tant bien que mal à lui résister étaient le chef de la garde seigneuriale et son père lui-même. Il maniait le sabre et le poignard avec tant de facilité qu'on l'eut cru né avec ces armes en main. Il savait planter une flèche dans l'oeil d'une souris à quelques 200 mètres. C'est à partir de ce moment qu'il a commencé à me faire peur. Moi qui ne l'avais jamais vu exprimer un seul sentiment sous ma coupe, je le voyais maintenant s'épanouir totalement dans les coups répétés et le bruit des lames s'entrechoquant. Il me faut alors vous conter un événement des plus significatifs.
A l'âge de 13 ans, on l'autorisa pour la première fois à affronter la première lame de l'île, le chef de la garde seigneuriale, avec une vraie lame. Celle ci s'appelait Coeur de Verre. Elle avait le tranchant d'une grande lame mais la fragilité d'un lame de soldat. Lord Craig Walburton le savait parfaitement, pour avoir déjà testé cette arme en secret. Lorsque le duel commença, je vis une flamme s'allumer dans ses yeux. Durant tout le combat, il ne fit qu'esquiver, encaissant parfois un ou deux coups de sabres dans l'épaulière. Comme c'était déjà un guerrier talentueux, il savait y répondre vaillamment. Il lui a suffit d'un seul coup pour que le combat, ainsi que le cours de sa vie je suppose, ne soit renversé. A l'aval d'une frappe esquivée, il vit une plaque de l'armure du maitre d'armes se dessouder légèrement. Ce jour là, Coeur de Verre gouta le sang pour la première fois. Il planta sa lame droit dans l'épaule de son maître, sans aucune pitié dans le regard. Ce jour là, je fus effrayé. Le plus grand escrimeur de Lost Castel venait de se faire transpercer l'épaule par un gamin de 13 ans. Et ce gamin s'était ensuite retourné, calmement, doucement... Avant de laisser son visage s'étendre dans un horrible rictus. Il fit volte face et passa la jambe de son tuteur au fil de sa lame, laissant le sang lui sauter au visage. Si son propre père ne l'avait pas saisi par le col, Lord Craig Walburton aurait sûrement mis fin à la vie de cet homme, sans aucune pitié. Ce jour là, un assassin était né, baptisé par le sang.
Ce talent au sabre et cet amour du sang, ne lui porta pas toujours préjudice. Notamment, lors du plus grand bouleversement de sa vie. Le jour de ses 16 ans, alors que son père lui offrait avec honneur et distinction Massue, la plus grande lame du domaine, portée par les Walburton depuis que les hommes savaient forger des lames de fer, les cornes de détresse sonnèrent. L'ensemble des soldats se rassemblèrent dans la cour inférieure, dévalant les escaliers en quatrième vitesse, prêt au combat en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Mû par un réflexe ancestral, je me précipitai au sommet de ma tour, de mon pas le plus vif. De là, je pouvais voir aisément l'intégralité de la plaine devant le château. Ils étaient plus de 1000. Une armada géante venait de débarquer sur notre île, profitant lâchement de la brèche offerte par un anniversaire. Nous étions seulement 200, incapables de défendre notre cher Lost Castel. Nous n'avions pas de quoi tenir un siège, ni de quoi tenir en respect autant d'hommes. Alors je vis, avec mes yeux si vieux que les larmes n'arrivaient plus à en couler, un homme sortir par la grande porte. Il portait une armure de fer noir, avec un heaume représentant une tête de loup. Du haut de ses 2m73 et de ses 146 kilos, Lord Craig Walburton venait de passer la porte, ses deux lames dans les mains. Il manipulait Massue aussi facilement que Coeur de Verre, la tenant même avec une seule main, tel son ancêtre gorieux, Lord Ancelme Walburton, vainqueur de la plus grande bataille des Walburton, il y avait plus de 300 ans. Il se passa alors une chose innatendue. Son père, l'égalant presque en taille, venait de se dresser à ses côtés. Les hommes, un par un, sans qu'aucun ordre n'ait été prononcé, sortirent du château, armés et motivés. Ils étaient tous dehors maintenant, les bannières portant le blason des Walburton flottant au vent d'East Blue. Alors je vis l'extinction du nom. Mais une extinction avec gloire et honneur. Lord Craig Walburton leva Coeur de Verre haut au dessus de sa tête. Chacun des hommes derrière lui fit de même. Lorsque nos ennemis lancèrent l'offensive, une foule de soldats enragés se jetèrent sur eux. Chaque homme devait tuer 5 autres hommes. Mais cette statistique était grandement réduite par la présence de Lord Craig Walburton. Il massacrait chaque homme sur son passage. Jamais il n'avait tué d'hommes auparavant, mais cela lui semblait soudain tellement naturel. Je suis certain que s'il n'avait pas porté ce masque de fer, je l'aurais vu sourire. Ses lames se couvrirent peu à peu de sang. Nous prenions le dessus. Quand vint le drame.
Il était en train de combattre, quand soudain un homme le heurta dans le dos. Dans un réflexe de survie ultime, il se retourna et planta sa lame dans le dos d'un homme sans bannière, l'armure brisée, les cheveux grisonnants. Du haut de ma tour, je savais quelle personne il venait de transpercer. Il venait de tuer, par une mégarde absolue, son propre père. L'homme qui avait tué sa mère le jour de sa naissance tua son père le jour de son anniversaire. Pris d'une rage folle, il entama un tel récital de coups qu'il réduisit en cendres le reste des soldats autour de lui. Aucun d'eux n'étaient des soldats aguerris. Tout au plus des paysans armés de sabres. Alors, quand la bataille fut finie, voyant les Walburton en sortir vainqueurs, et que les quelques hommes survivants se relevèrent, il tomba à genoux. Il prit dans ses bras le corps de son père, détruit par ses propres soins. Et pour la première fois de ma vie, je vis mon seigneur, désormais le dernier des Walburton, pleurer. Il pleura toutes les larmes de son corps sur celui du seul homme qui l'avait un jour aimé. Le plus grand leader de guerre que la famille ai porté, le plus sanguinaire et sans pitié des Walburton était en train de pleurer. Ce jour restera, je crois, à jamais gravé dans mon cœur et dans ma mémoire. Il détacha lentement la ceinture de son père, le poignard Foudre encore dans son fourreau. Il accrocha ce poignard à sa propre ceinture et sembla faire le serment de garder cette arme à jamais.
Ce n'est que quatre ans plus tard, alors qu'il avait fêté ses 20 ans, qu'il s'autorisa à prendre une décision. Le prestige ancestral des Walburton était depuis longtemps perdu et ce nom oublié de tous. Alors le dernier seigneur de Lost Castel confia son château au plus grand maître d'armes de la seigneurie. Il lui promit de revenir lorsqu'il aurait reconquis notre honneur. Quatre ans de réflexions, d'un entrainement sans repos, d'un apprentissage sans relâche lui avait permis cette conclusion. Il ne serait pas le dernier des Walburton. Et il ne serait pas le seigneur de Lost Castel uniquement. Il serait le seigneur des mers. Il lui fallait reconquérir l'empire de ses aïeuls, perdu il y avait plus de 2000 ans, repris par les immondes Dragons Célestes. Il lui fallait prendre la mer. Il embarqua donc sur un des bateaux les plus modestes de Lost Castel, à l'assaut des blues et bien plus encore, simplement équipé de ses trois épées et de son armure. Là s'arrête le savoir que je possède sur lui. Le seigneur de Lost Castel n'a pas fini de faire parler de lui...
>> Test RP
Les départs ne sont jamais définitifs, à ce que l'on dit. L'homme qui quitte son domicile une fois, y reviendra encore. Ce proverbe est applicable à tout homme et même aux seigneurs. Lord Craig Walburton n'avait quitté les terres de Lost Castel, sa seigneurie, que depuis 4 jours. 4 magnifiques jours ensoleillés qu'il avait passé, malgré tous les honneurs et les dons accordés par son rang, à vomir par dessus bord. Pour un homme qui n'a jamais eu l'occasion de voguer sur les mers, ce genre de sensation semblait un peu difficile à gérer. Et cela qu'importe la naissance et la noblesse. En mer, le tarif est le même pour tout le monde. Enfin bref. Après 4 jours horribles d'une navigation approximative, un goëlan portant une lettre marquée du sceau de Lost Castel venait de se poser sur la frêle embarcation, criant de toutes ses forces pour signaler sa présence au « maître des lieux ». Le réveil fut difficile pour notre seigneur. Il attrapa dans un geste vif et mauvais le mince bout de papier, pour le porter à ses yeux. Les premiers mots qu'il lut après avoir brisé le sceau le firent bondir sur sa barque. Voilà ce qui était rédigé sur la lettre, en dessous des quelques précisions du mestre Iduan Carrew, éternel vieillard :
Sans plus attendre, Craig gribouilla une réponse affirmative, usant des formes officielles. Il écrivit alors une seconde lettre, à l'adresse de son mestre, pour lui spécifier qu'il désirait seulement le chef de sa garde avec lui. Le chevalier paya le goëlan et le laissa repartir en direction de son fief. Par une chance unique, il se trouvait lui-même proche de Nasqua et pourrait attendre son maître d'armes plus facilement. Je ne saurais sûrement pas décrire parfaitement ce qu'il se passait sous ce heaume, mais une chose était sûre. La tension allait être à son comble. Et Lord Walburton n'attendrait sûrement pas plus de deux paroles menaçantes pour révéler ses instincts meurtriers. Jusqu'à ce jour, ces hommes avaient toujours eu affaire à Lord Arthur Walburton et n'avait entendu que des ragots sur les talents de bretteur de notre seigneur. La seule chose qu'ils savaient vraiment c'était que, comme le déclame si bien la devise de la famille Walburton : « Nul homme ne saurait vivre sans sa tête ». Une devise guerrière, souvent une menace pour les autres seigneurs déchus.
-Je pourrais maintenant vous conter les mésaventures de notre seigneur pour arriver jusque Nasca une semaine plus tard, notamment celle de l'attaque du mérou géant, mais cela n'aurait guère d’intérêt. Passons alors au fameux moment où, après avoir donné ses armes au vestiaire, Lord Walburton et son plus fameux garde rentrèrent dans la salle accueillant la réunion, en derniers, sous les regards des seigneurs déchus.-
- Seigneurs, Dames. Lord Craig Walburton, premier de son nom, seigneur de Lost Castel et serviteur des 4 sanglants.
L'annonce de son entrée faite par le mestre Danen eut l'effet d'une bourrasque. Les seigneurs et les dames attablés, occupés à boire, manger ou parler, se retournèrent d'un seul homme pour accueillir le dernier des Walburton. Le seul inconnu de la table. Ils le saluèrent de cette façon hypocrite qu'ont les seigneurs de se dire bonjour et s'assirent de nouveau droit sur leurs chaises. Craig s'assit sur la seule chaise restée vide, à côté d'un homme à la barbe très imposante, malgré son apparente jeunesse. Autour de l'énorme table de chêne massif, il pouvait voir plus de 20 seigneurs déchus, tous en provenance d'East Blue, deux gardes autour d'eux, leurs bannières érigées derrière eux. Tous levèrent brusquement les yeux en voyant arriver le respectable Lord Agran Suw. Un bref signe de la main lança les hostilités. Ce fut tout d'abord une rixe de regards. Chacun de ces chefs de guerre, dirigeants pacifiques ou terribles tyrans, s'observaient du coin de l'oeil, jaugeant ses voisins. Puis les premiers débats furent énoncés. Au début, tout allait à merveille. Tous parlaient, comme annoncé, de leurs droits perdus face au gouvernement mondial. Puis l'homme assis aux côtés de Lord Walburton prit la parole, de sa voix grave et caverneuse, comme celle d'un homme qui n'aurait pas parlé depuis 10 ans.
- Pardonnez moi, mes amis. Nous savons tous pourquoi nous avons accepté cette rencontre exceptionnelle. Et ce n'est sûrement pas pour user ainsi de votre jouet favori : la langue de bois. Ce qui doit être dit doit être dit. Moi, Lord Amboly, me déclare apte à évoquer ces choses. Nous savons tous que les hommes qui ont été disposés à nos côtés à cette table n'y sont pas par hasard. Ce sont tous des rivaux, qui sont liés à nous par des traités anciens et des vieilles rancunes. Regardez-moi ! Assis aux côtés de Lord Grimwey, le seigneur qui a occis mon père et de Lord Walburton Junior, détenteur des terres qui reviennent de droit à ma famille depuis 500 ans. Ces félons qui n'ont jamais hésité à employer les pires traîtrises pour ne pas répondre de leurs actes et de leur défaite. Que les choses soient dites !
Assis à sa chaise, sans même avoir levé les yeux, Lord Walburton ne répondit pas à ces mots insultants et prétentieux. Le simple nom de Amboly avait ranimé en lui des instincts guerriers. Et en regardant à sa droite, il avait vu Lord Dempse, un seigneur qui revendiquait depuis toujours Lost Castel comme son fief. Entouré par deux voleurs de terres. Voilà notre Lord bien cerné. Il serra alors le poing contre sa jambe, retenant ses pulsions animales. Derrière lui, à un pas, on pouvait voir le chef de sa Garde le surveiller. On aurait presque pût écrire sur un tableau de score : Insultes-1. Plus qu'une avant craquage. Les invections continuèrent pendant plus de 30 minutes, les différents seigneurs se révélant leurs quatre vérités en face. Plusieurs fois il fallut séparer deux seigneurs un peu trop belliqueux, ou avinés. Alors seulement il se leva. Et quand Lord Walburton s'éleva et s'étendit de ses trois mètres de haut, le silence se fit autour de la table. Il ouvrit alors la bouche, prêt à exprimer son point de vue, quand il fut interrompu par Lord Dempse.
- Je ne suis pas certain que tu sois autorisé à parler à cette table, jeunot. Tu ne devrais même sûrement pas être autorisé à t'asseoir ici. Qu'est ce qu'une réunion des seigneurs déchus pourrait faire d'un enfant maudit par ses propres dieux, assassin de ses deux géniteurs et descendant d'usurpateur de territoires. Tu n'as pas et n'auras jamais ta place à mes côtés, tant que tu te proclameras Seigneur de Lost Castel. Tu n'es encore qu'un chien et aboyer ne pardonnera pas tes crimes, ni ceux de ta famille.
Le problème principal des seigneurs, c'est qu'ils parlent beaucoup. Le chef de la Garde et première épée de Lost Castel avait compris ce qui se déroulait dans le crâne de notre seigneur. Il s'approcha alors discrètement de lui, se postant légèrement à gauche. Un sourire illumina le visage de l'enfant maudit. Il prit alors la parole, prononcant des mots dont chacun connaissait la signification et l'issue. Tout au long de sa tirade, des lames furent sorties et des visages se crispèrent. Nul ne savait si cela finirait comme le prévoyait ces mots.
Vous avez dit ce que vous aviez à dire, vieillard. Je ne suis plus un chien depuis longtemps. Je suis un loup. Et s'adresser au loup est toujours dangereux. Ecoutez attentivement ce qui va suivre, cher seigneur Dempse. Moi, Lord Craig Walburton, premier de mon nom, fils de Lord Arthur Walburton, détenteur du sang des purs et seigneur de Lost Castel par les droits du sang, vous condamne, par les pouvoirs qui me sont conférés et sous l'auspice des 4 sanglants, à la mort par décapitation.
La dernière épée à être tirée fut Coeur de Verre, habilement cachée par son maître d'armes. Toutes les épées étaient dehors et les plus couards ou les plus sages des seigneurs fuyaient la salle. Le sourire qui trônait jusqu'alors sur le visage de Lord Agran Suw s'élargit de plus en plus sous la condamnation du maudit. Les premiers coups d'épées furent donnés et un combat entre les 8 seigneurs restants s’engagea. Les plus belliqueux profitaient de cette occasion pour régler leurs problèmes. En deux coups de sabre, notre Lord assassina les faibles gardes de la maison Dempse, avant de frapper du poing le vieux seigneur. Il entendait derrière lui son meilleur garde se défendre face à Lord Amboly, un fort bon guerrier. Le vieillard se tenait à quatre pattes au sol, le visage déconfit et pleurant. Il n'avait pas su être sage et avait mal considéré la teneur de ses propos. Il n'eut même pas l'honneur de rester digne au moment où la lame lui traversa le coup. Sa face, détachée de ses épaules par le coup, portait encore les marques de la peur. En se retournant, Lord Walburton eut juste le temps de tendre sa lame au dessus de l'épaule de son garde, pour aller transpercer la gorge de Lord Amboly. Plus aucun seigneur n'était encore debout après ce moment, sauf un. Lord Agran Suw, un sourire énorme collé sur les lèvres. Se croyant intouchable sur son balcon. Il ne l'était pas. De son gantelet, Craig sortit un coutelas de 10 cm, impossible à détecter auparavant. Le sourire disparut, au moment ou la lame se planta dans le crâne. Le corps inerte tomba par dessus la rambarde pour atterrir sur l'immense table de chêne. La scène était insoutenable. Il ne restait plus que deux hommes debout, à un bout de la table. Autour d'eux s’amoncelaient 21 cadavres de différentes nations. Et le 22ème, celui de l'homme responsable de ce massacre, de l'instigateur de cette tuerie, trônait au centre de la table. Lord Craig Walburton avait satisfait les exigences de son hôte en supprimant certains seigneurs. Mais cet hôte n'avait pas prévu de faire partie de ces seigneurs. Ainsi se termina le seul conseil auquel ait participé le dernier seigneur de Lost Castel, qui reprit la mer plus vite que son ombre, laissant son maître d'armes repartir en paix. Le maudit, le patricide, le défenseur des sanglants, le loup noir, tels étaient les noms qu'il avait entendu ce jour là. Plutôt effrayants. Parfaits. Cette légende, écrite avec le sang, ne faisait que commencer...
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________A l'adresse de Lord Craig Walburton, seigneur de Lost Castel.
Sir,
Par la présente lettre, Lord Agran Suw, seigneur des terres perdues de Nasqua et protecteur du temple des 4 sanglants, vous invite cordialement à le rejoindre en son château de Nasqua, East Blue. Vous y êtes convié ainsi que tous les seigneurs déchus par le système de noblesse actuel. Cette réunion des grands de ce monde aura pour but de débattre sur le véritable statut qui devrait nous être donné. Ce sera également l'occasion de prendre connaissance de certains...différents. Comme vous vous en doutez déjà, toutes les armes seront interdites aux seigneurs participant. Cependant, nous accepterons la présence de deux protecteurs par seigneur, armés d'une simple lame. Veuillez nous renvoyer cette lettre si vous projetez de participer à cet événement.
Avec nos plus sincères amitiés, Lord Agran Suw.
Sans plus attendre, Craig gribouilla une réponse affirmative, usant des formes officielles. Il écrivit alors une seconde lettre, à l'adresse de son mestre, pour lui spécifier qu'il désirait seulement le chef de sa garde avec lui. Le chevalier paya le goëlan et le laissa repartir en direction de son fief. Par une chance unique, il se trouvait lui-même proche de Nasqua et pourrait attendre son maître d'armes plus facilement. Je ne saurais sûrement pas décrire parfaitement ce qu'il se passait sous ce heaume, mais une chose était sûre. La tension allait être à son comble. Et Lord Walburton n'attendrait sûrement pas plus de deux paroles menaçantes pour révéler ses instincts meurtriers. Jusqu'à ce jour, ces hommes avaient toujours eu affaire à Lord Arthur Walburton et n'avait entendu que des ragots sur les talents de bretteur de notre seigneur. La seule chose qu'ils savaient vraiment c'était que, comme le déclame si bien la devise de la famille Walburton : « Nul homme ne saurait vivre sans sa tête ». Une devise guerrière, souvent une menace pour les autres seigneurs déchus.
-Je pourrais maintenant vous conter les mésaventures de notre seigneur pour arriver jusque Nasca une semaine plus tard, notamment celle de l'attaque du mérou géant, mais cela n'aurait guère d’intérêt. Passons alors au fameux moment où, après avoir donné ses armes au vestiaire, Lord Walburton et son plus fameux garde rentrèrent dans la salle accueillant la réunion, en derniers, sous les regards des seigneurs déchus.-
- Seigneurs, Dames. Lord Craig Walburton, premier de son nom, seigneur de Lost Castel et serviteur des 4 sanglants.
L'annonce de son entrée faite par le mestre Danen eut l'effet d'une bourrasque. Les seigneurs et les dames attablés, occupés à boire, manger ou parler, se retournèrent d'un seul homme pour accueillir le dernier des Walburton. Le seul inconnu de la table. Ils le saluèrent de cette façon hypocrite qu'ont les seigneurs de se dire bonjour et s'assirent de nouveau droit sur leurs chaises. Craig s'assit sur la seule chaise restée vide, à côté d'un homme à la barbe très imposante, malgré son apparente jeunesse. Autour de l'énorme table de chêne massif, il pouvait voir plus de 20 seigneurs déchus, tous en provenance d'East Blue, deux gardes autour d'eux, leurs bannières érigées derrière eux. Tous levèrent brusquement les yeux en voyant arriver le respectable Lord Agran Suw. Un bref signe de la main lança les hostilités. Ce fut tout d'abord une rixe de regards. Chacun de ces chefs de guerre, dirigeants pacifiques ou terribles tyrans, s'observaient du coin de l'oeil, jaugeant ses voisins. Puis les premiers débats furent énoncés. Au début, tout allait à merveille. Tous parlaient, comme annoncé, de leurs droits perdus face au gouvernement mondial. Puis l'homme assis aux côtés de Lord Walburton prit la parole, de sa voix grave et caverneuse, comme celle d'un homme qui n'aurait pas parlé depuis 10 ans.
- Pardonnez moi, mes amis. Nous savons tous pourquoi nous avons accepté cette rencontre exceptionnelle. Et ce n'est sûrement pas pour user ainsi de votre jouet favori : la langue de bois. Ce qui doit être dit doit être dit. Moi, Lord Amboly, me déclare apte à évoquer ces choses. Nous savons tous que les hommes qui ont été disposés à nos côtés à cette table n'y sont pas par hasard. Ce sont tous des rivaux, qui sont liés à nous par des traités anciens et des vieilles rancunes. Regardez-moi ! Assis aux côtés de Lord Grimwey, le seigneur qui a occis mon père et de Lord Walburton Junior, détenteur des terres qui reviennent de droit à ma famille depuis 500 ans. Ces félons qui n'ont jamais hésité à employer les pires traîtrises pour ne pas répondre de leurs actes et de leur défaite. Que les choses soient dites !
Assis à sa chaise, sans même avoir levé les yeux, Lord Walburton ne répondit pas à ces mots insultants et prétentieux. Le simple nom de Amboly avait ranimé en lui des instincts guerriers. Et en regardant à sa droite, il avait vu Lord Dempse, un seigneur qui revendiquait depuis toujours Lost Castel comme son fief. Entouré par deux voleurs de terres. Voilà notre Lord bien cerné. Il serra alors le poing contre sa jambe, retenant ses pulsions animales. Derrière lui, à un pas, on pouvait voir le chef de sa Garde le surveiller. On aurait presque pût écrire sur un tableau de score : Insultes-1. Plus qu'une avant craquage. Les invections continuèrent pendant plus de 30 minutes, les différents seigneurs se révélant leurs quatre vérités en face. Plusieurs fois il fallut séparer deux seigneurs un peu trop belliqueux, ou avinés. Alors seulement il se leva. Et quand Lord Walburton s'éleva et s'étendit de ses trois mètres de haut, le silence se fit autour de la table. Il ouvrit alors la bouche, prêt à exprimer son point de vue, quand il fut interrompu par Lord Dempse.
- Je ne suis pas certain que tu sois autorisé à parler à cette table, jeunot. Tu ne devrais même sûrement pas être autorisé à t'asseoir ici. Qu'est ce qu'une réunion des seigneurs déchus pourrait faire d'un enfant maudit par ses propres dieux, assassin de ses deux géniteurs et descendant d'usurpateur de territoires. Tu n'as pas et n'auras jamais ta place à mes côtés, tant que tu te proclameras Seigneur de Lost Castel. Tu n'es encore qu'un chien et aboyer ne pardonnera pas tes crimes, ni ceux de ta famille.
Le problème principal des seigneurs, c'est qu'ils parlent beaucoup. Le chef de la Garde et première épée de Lost Castel avait compris ce qui se déroulait dans le crâne de notre seigneur. Il s'approcha alors discrètement de lui, se postant légèrement à gauche. Un sourire illumina le visage de l'enfant maudit. Il prit alors la parole, prononcant des mots dont chacun connaissait la signification et l'issue. Tout au long de sa tirade, des lames furent sorties et des visages se crispèrent. Nul ne savait si cela finirait comme le prévoyait ces mots.
Vous avez dit ce que vous aviez à dire, vieillard. Je ne suis plus un chien depuis longtemps. Je suis un loup. Et s'adresser au loup est toujours dangereux. Ecoutez attentivement ce qui va suivre, cher seigneur Dempse. Moi, Lord Craig Walburton, premier de mon nom, fils de Lord Arthur Walburton, détenteur du sang des purs et seigneur de Lost Castel par les droits du sang, vous condamne, par les pouvoirs qui me sont conférés et sous l'auspice des 4 sanglants, à la mort par décapitation.
La dernière épée à être tirée fut Coeur de Verre, habilement cachée par son maître d'armes. Toutes les épées étaient dehors et les plus couards ou les plus sages des seigneurs fuyaient la salle. Le sourire qui trônait jusqu'alors sur le visage de Lord Agran Suw s'élargit de plus en plus sous la condamnation du maudit. Les premiers coups d'épées furent donnés et un combat entre les 8 seigneurs restants s’engagea. Les plus belliqueux profitaient de cette occasion pour régler leurs problèmes. En deux coups de sabre, notre Lord assassina les faibles gardes de la maison Dempse, avant de frapper du poing le vieux seigneur. Il entendait derrière lui son meilleur garde se défendre face à Lord Amboly, un fort bon guerrier. Le vieillard se tenait à quatre pattes au sol, le visage déconfit et pleurant. Il n'avait pas su être sage et avait mal considéré la teneur de ses propos. Il n'eut même pas l'honneur de rester digne au moment où la lame lui traversa le coup. Sa face, détachée de ses épaules par le coup, portait encore les marques de la peur. En se retournant, Lord Walburton eut juste le temps de tendre sa lame au dessus de l'épaule de son garde, pour aller transpercer la gorge de Lord Amboly. Plus aucun seigneur n'était encore debout après ce moment, sauf un. Lord Agran Suw, un sourire énorme collé sur les lèvres. Se croyant intouchable sur son balcon. Il ne l'était pas. De son gantelet, Craig sortit un coutelas de 10 cm, impossible à détecter auparavant. Le sourire disparut, au moment ou la lame se planta dans le crâne. Le corps inerte tomba par dessus la rambarde pour atterrir sur l'immense table de chêne. La scène était insoutenable. Il ne restait plus que deux hommes debout, à un bout de la table. Autour d'eux s’amoncelaient 21 cadavres de différentes nations. Et le 22ème, celui de l'homme responsable de ce massacre, de l'instigateur de cette tuerie, trônait au centre de la table. Lord Craig Walburton avait satisfait les exigences de son hôte en supprimant certains seigneurs. Mais cet hôte n'avait pas prévu de faire partie de ces seigneurs. Ainsi se termina le seul conseil auquel ait participé le dernier seigneur de Lost Castel, qui reprit la mer plus vite que son ombre, laissant son maître d'armes repartir en paix. Le maudit, le patricide, le défenseur des sanglants, le loup noir, tels étaient les noms qu'il avait entendu ce jour là. Plutôt effrayants. Parfaits. Cette légende, écrite avec le sang, ne faisait que commencer...
Informations IRL
Prénom : Enzo
Age : 17 ans
Aime : Le RP, le Tennis, et certains autres plaisirs
N'aime pas : L'hypocrisie ambiante. Principalement.
Personnage préféré de One Piece : Sanji, absolument.
Caractère : Joyeux et Optimiste, tendance à l'exubérance
Fait du RP depuis : 2008
Disponibilité approximative : Tous les week-end et certains soirs de semaine.
Comment avez-vous connu le forum ? Par Top-Sites
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Dernière édition par Lord Walburton le Jeu 8 Mai 2014 - 19:55, édité 8 fois