Balthazar B. Brixius
Pseudonyme : Fifils à maman Age: 35 Sexe : Homme Race : Humain Métier : Noble errant, explorateur, chasseur de trésors et de têtes Groupe : Chasseur de prime But : -Recomposer sa fortune perdue -Se débarrasser du fantôme de sa mère. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Le fruit de la chambre noire me tente bien. Équipement : Dagues Codes du règlement : Ce compte est-il un DC ? : Oui, de Craig Kamina. Si oui, quel @ l'a autorisé ? : Raide. |
>> Physique
Qu'il est laid ! Qu'il est usé ! Qu'il est pâle ! Qu'il est maigre ! Qu'il est cerné ! Balty ! Tu as trente-cinq ans, mais je t'en donnerais volontiers cinquante !
Allons ! Allons ! Reprends toi en main. Ne me mets pas ta négligence sur le dos, encore une fois. Pas aujourd'hui. Pas devant nos invités. Ouuuh, cette vilaine coiffure. Mon dieu, qu'elle est grasse, cette tignasse ! A quand remonte la dernière fois que tu m'as lavé ces infâmes... poils ? A quand remonterait la dernière fois que tu les a même coupés ? Tu peux me fusiller aussi longtemps que tu le souhaiteras, Balty, de tes affreux gros yeux marrons, tes mirettes humides, cernées, constamment écarquillées, tu ne nous intimideras pas, ni moi, ni la vérité. Tu es complètement débraillé, bâclé, oublié.
Revenons à ce regard, Balty. Fais un effort et soulages-le. On dirait que tu as vu un fantôme.
Mais je SUIS un fantôme ! Haha !
Décrispe moi ces vilaines lèvres ! Souris, un peu, souris ! Montre aux gens tes dents, tes p'tites quenottes mimis mais jaunies perpétuellement séquestrée à l'intérieur de ta boîte à fromage. Oui, tu ouvres fort rarement la bouche. Alors la métaphore me semble être joliment bien trouvée. Car ça doit puer, excuse moi du mot, là-dedans. Que tu n'ouvres jamais le bec, que tu tires cette vilaine mine d'outre-tombe, que tu fixes le monde avec de grands yeux de clébard triste, que tu aies les tremblements d'un ivrogne fidèle à sa vinasse... Passe encore. Mais encore une fois, aujourd'hui, je te demande un effort, je te demande seulement un peu de TENUE envers nos invités.
Bon. Au moins, tu es bien vêtu. Balty. Tu sais, c'est bien beau d'être sapé comme un prince, encore faut-il que le reste suive... Tu portes constamment les mêmes atours, de véritables cache-misères. Des habits de qualité, jadis, mais que tu as souillé de ta paresse et de ta négligence. De quelle couleur était cette magnifique veste, déjà ? Rouge vif, oui oui ? De quelle couleur est-elle, maintenant, hein ? Brun, oui. Je dirais même marron. Marron comme ces yeux livides que je vais T'ARRACHER dans la minute si tu n'arrêtes pas de me fixer. Tu as de la chance, beaucoup de chance que je ne puisse plus te gifler.
Te rends-tu compte que tu me forces à parler à ta place ? Tu n'es même plus capable de te regarder dans un miroir ? Je suis certaine que tu ne sais même pas à quel genre de cadavre tu ressembles. Balty ! Lèves donc la voix ! Au moins, montre à nos invités que tu sais parler ! Dis bonjour !
... Bonjour ?
Cette voix caverneuse te sied à merveille, Balty ! N'est-ce pas rassurant ? Tu peux au moins te fier à ça. Un physique fort disgracieux, mais d'impressionnantes cordes vocales. Si seulement tu étais moins feignant, tu pourrais devenir un formidable ténor d'opéra.
Alors, pour commencer. Tiens-toi droit ! Cesse d'avancer le dos voûté et accroche toi un peu à ta jeunesse ! Te souviens-tu d'à quel point ton père se désespérait de te voir te traîner comme une limace à travers le manoir toute la journée ? Je suis certaine que c'est te voir aussi mou qui l'a tué !
SOURIS à nos invités !
Allons ! Allons ! Reprends toi en main. Ne me mets pas ta négligence sur le dos, encore une fois. Pas aujourd'hui. Pas devant nos invités. Ouuuh, cette vilaine coiffure. Mon dieu, qu'elle est grasse, cette tignasse ! A quand remonte la dernière fois que tu m'as lavé ces infâmes... poils ? A quand remonterait la dernière fois que tu les a même coupés ? Tu peux me fusiller aussi longtemps que tu le souhaiteras, Balty, de tes affreux gros yeux marrons, tes mirettes humides, cernées, constamment écarquillées, tu ne nous intimideras pas, ni moi, ni la vérité. Tu es complètement débraillé, bâclé, oublié.
Revenons à ce regard, Balty. Fais un effort et soulages-le. On dirait que tu as vu un fantôme.
Mais je SUIS un fantôme ! Haha !
Décrispe moi ces vilaines lèvres ! Souris, un peu, souris ! Montre aux gens tes dents, tes p'tites quenottes mimis mais jaunies perpétuellement séquestrée à l'intérieur de ta boîte à fromage. Oui, tu ouvres fort rarement la bouche. Alors la métaphore me semble être joliment bien trouvée. Car ça doit puer, excuse moi du mot, là-dedans. Que tu n'ouvres jamais le bec, que tu tires cette vilaine mine d'outre-tombe, que tu fixes le monde avec de grands yeux de clébard triste, que tu aies les tremblements d'un ivrogne fidèle à sa vinasse... Passe encore. Mais encore une fois, aujourd'hui, je te demande un effort, je te demande seulement un peu de TENUE envers nos invités.
Bon. Au moins, tu es bien vêtu. Balty. Tu sais, c'est bien beau d'être sapé comme un prince, encore faut-il que le reste suive... Tu portes constamment les mêmes atours, de véritables cache-misères. Des habits de qualité, jadis, mais que tu as souillé de ta paresse et de ta négligence. De quelle couleur était cette magnifique veste, déjà ? Rouge vif, oui oui ? De quelle couleur est-elle, maintenant, hein ? Brun, oui. Je dirais même marron. Marron comme ces yeux livides que je vais T'ARRACHER dans la minute si tu n'arrêtes pas de me fixer. Tu as de la chance, beaucoup de chance que je ne puisse plus te gifler.
Te rends-tu compte que tu me forces à parler à ta place ? Tu n'es même plus capable de te regarder dans un miroir ? Je suis certaine que tu ne sais même pas à quel genre de cadavre tu ressembles. Balty ! Lèves donc la voix ! Au moins, montre à nos invités que tu sais parler ! Dis bonjour !
... Bonjour ?
Cette voix caverneuse te sied à merveille, Balty ! N'est-ce pas rassurant ? Tu peux au moins te fier à ça. Un physique fort disgracieux, mais d'impressionnantes cordes vocales. Si seulement tu étais moins feignant, tu pourrais devenir un formidable ténor d'opéra.
Alors, pour commencer. Tiens-toi droit ! Cesse d'avancer le dos voûté et accroche toi un peu à ta jeunesse ! Te souviens-tu d'à quel point ton père se désespérait de te voir te traîner comme une limace à travers le manoir toute la journée ? Je suis certaine que c'est te voir aussi mou qui l'a tué !
SOURIS à nos invités !
>> Psychologie
Rebonjour. Ou rebonsoir.
Balty est un grand timide quand il s'agit de parler de lui-même. Alors je vais de nouveau prendre la parole pour cette partie. Il est toujours bien plus simple de laisser à quelqu'un qui vous a toujours connu le privilège de conter comment le monde extérieur vous perçoit. Surtout quand on est couard comme un lièvre. N'est-ce pas Balty ?
Ce petit est une tête, malgré les apparences. Ces livres qu'il a dévoré durant toute son enfance et son éducation exemplaire au sein de notre grande famille lui ont donné un bagage culturel colossal. Sciences, histoire, politique, Balty est une encyclopédie ambulante. Ah, si seulement il utilisait ce savoir autrement que pour baver à longueur de temps des anecdotes plus inutiles les unes que les autres ! Nous nous fichons de la couleur des chaussettes de Retiky III lors de son repas avec le duc de Hunelle en 1547.
Elles étaient bleues. Et c'était en 1546.
Ah, le lointain temps où j'avais encore une peau et une main à t'envoyer dans la figure ! Tu la mériterais, ta correction !
Môme impertinent, se parant d'un cynisme fort désagréable quand sa vieille mère n'est pas dans les parages pour lui rappeller les bonnes manières. Tu es né noble, mais tu te comportes comme un véritable rat, Balty. Fourbe, vicelard, prêt au pire pour une pièce. Tu déguises tes tares en soif d'aventure, mais ta curiosité que tu affirmes passionnée est surtout intéressée... Et lucrative.
"Chasseur de trésors et de têtes". Comme c'est dégradant pour un ancien baron d'en venir à chasser sa propre pitance ! Tu le sais, tu le sais bien. Ça te rend vert, Balty. Tu as l'impression de ne pas être à la hauteur des Brixius.
Je...
Et tu as raison ! Pauvre loque !
Peureux ! Trouillard ! Ça s'improvise pilleur de tombes et explorateur de lieux sombres et décrépits mais ça s'effarouche comme une pucelle à la première toile d'araignée ! Tes phobies ont toujours été exaspérantes, Balty. Jamais tu n'affrontes tes peurs, toujours tu évites le danger, pensant contourner les problèmes pour filer droit au but. Une nouvelle fois, tu te voiles la face. Tu te cherches des excuses, et même lorsque tu te sens tétanisé, perdu dans le noir, tu parviens encore à affirmer fièrement que tu n'es pas un poltron, mais un aventurier réfléchi. Tu te mens, tu te mens, tu penses te rassurer. Vas y, fuis ! Continues à courir ! Tu sèmeras peut-être ta misérable existence, mais la mort te rattrapera bien un jour, elle !
Fourbe ! J'ai déjà dis que tu étais fourbe ? Lâche, déloyal, traître. Tu es totalement indigne de confiance, Balty, voilà pourquoi tu n'es jamais parvenu à te faire d'amis, voilà pourquoi tu n'en auras jamais. Aucune attache, aucunes valeurs, j'ai parfois eu peine à croire que tu avais même une âme. Tu penses ne pas avoir besoin d'être fort, parce que tu crois que tout le monde se laissera poignarder dans le dos. Jouer la carte de la manipulation ne te fait pas peur, mais, Balty, penses-tu les gens assez bêtes pour se laisser duper par ta face de zombie ?
Un chacal ! Tu es un damné chacal !
Maman...
Oh, tu vas te mettre à répondre à ta mère, maintenant ? Bouseux ! Le respect ! Le respect ! C'est bien ce que je sous-entendais, tu ne respectes rien, même pas toi-même ! Tu vis dans le présent et dans le chaos, persuadé que le monde n'existe que pour toi ! Mais tu n'es plus noble, Balty. C'est FINI, tout cela ! Tu n'es plus qu'une bête errante, poursuivant un but scandaleux !
Oui, car Balty est persuadé que tout cela se passe dans sa tête. Persuadé que je n'existe pas, et qu'une mère n'est pas capable de revenir d'entre les morts pour éclairer les pas de son fils unique depuis le berceau jusqu'à la tombe.
Je resterai toujours avec toi, Balty ! Tu ne te débarrasseras pas de moi, oh que non ! Qu'est-ce que tu crois être capable de faire sans ta mère, de toute façon, tocard ?
Fils indigne !
Balty est un grand timide quand il s'agit de parler de lui-même. Alors je vais de nouveau prendre la parole pour cette partie. Il est toujours bien plus simple de laisser à quelqu'un qui vous a toujours connu le privilège de conter comment le monde extérieur vous perçoit. Surtout quand on est couard comme un lièvre. N'est-ce pas Balty ?
Ce petit est une tête, malgré les apparences. Ces livres qu'il a dévoré durant toute son enfance et son éducation exemplaire au sein de notre grande famille lui ont donné un bagage culturel colossal. Sciences, histoire, politique, Balty est une encyclopédie ambulante. Ah, si seulement il utilisait ce savoir autrement que pour baver à longueur de temps des anecdotes plus inutiles les unes que les autres ! Nous nous fichons de la couleur des chaussettes de Retiky III lors de son repas avec le duc de Hunelle en 1547.
Elles étaient bleues. Et c'était en 1546.
Ah, le lointain temps où j'avais encore une peau et une main à t'envoyer dans la figure ! Tu la mériterais, ta correction !
Môme impertinent, se parant d'un cynisme fort désagréable quand sa vieille mère n'est pas dans les parages pour lui rappeller les bonnes manières. Tu es né noble, mais tu te comportes comme un véritable rat, Balty. Fourbe, vicelard, prêt au pire pour une pièce. Tu déguises tes tares en soif d'aventure, mais ta curiosité que tu affirmes passionnée est surtout intéressée... Et lucrative.
"Chasseur de trésors et de têtes". Comme c'est dégradant pour un ancien baron d'en venir à chasser sa propre pitance ! Tu le sais, tu le sais bien. Ça te rend vert, Balty. Tu as l'impression de ne pas être à la hauteur des Brixius.
Je...
Et tu as raison ! Pauvre loque !
Peureux ! Trouillard ! Ça s'improvise pilleur de tombes et explorateur de lieux sombres et décrépits mais ça s'effarouche comme une pucelle à la première toile d'araignée ! Tes phobies ont toujours été exaspérantes, Balty. Jamais tu n'affrontes tes peurs, toujours tu évites le danger, pensant contourner les problèmes pour filer droit au but. Une nouvelle fois, tu te voiles la face. Tu te cherches des excuses, et même lorsque tu te sens tétanisé, perdu dans le noir, tu parviens encore à affirmer fièrement que tu n'es pas un poltron, mais un aventurier réfléchi. Tu te mens, tu te mens, tu penses te rassurer. Vas y, fuis ! Continues à courir ! Tu sèmeras peut-être ta misérable existence, mais la mort te rattrapera bien un jour, elle !
Fourbe ! J'ai déjà dis que tu étais fourbe ? Lâche, déloyal, traître. Tu es totalement indigne de confiance, Balty, voilà pourquoi tu n'es jamais parvenu à te faire d'amis, voilà pourquoi tu n'en auras jamais. Aucune attache, aucunes valeurs, j'ai parfois eu peine à croire que tu avais même une âme. Tu penses ne pas avoir besoin d'être fort, parce que tu crois que tout le monde se laissera poignarder dans le dos. Jouer la carte de la manipulation ne te fait pas peur, mais, Balty, penses-tu les gens assez bêtes pour se laisser duper par ta face de zombie ?
Un chacal ! Tu es un damné chacal !
Maman...
Oh, tu vas te mettre à répondre à ta mère, maintenant ? Bouseux ! Le respect ! Le respect ! C'est bien ce que je sous-entendais, tu ne respectes rien, même pas toi-même ! Tu vis dans le présent et dans le chaos, persuadé que le monde n'existe que pour toi ! Mais tu n'es plus noble, Balty. C'est FINI, tout cela ! Tu n'es plus qu'une bête errante, poursuivant un but scandaleux !
Oui, car Balty est persuadé que tout cela se passe dans sa tête. Persuadé que je n'existe pas, et qu'une mère n'est pas capable de revenir d'entre les morts pour éclairer les pas de son fils unique depuis le berceau jusqu'à la tombe.
Je resterai toujours avec toi, Balty ! Tu ne te débarrasseras pas de moi, oh que non ! Qu'est-ce que tu crois être capable de faire sans ta mère, de toute façon, tocard ?
Fils indigne !
>> Biographie
Nous avions un domaine, et l'or, le pouvoir, les esclaves, la gloire. Nous étions la famille Brixius !
Vous me semblez être de basse caste. Mais je sonde dans vos mirettes un soupçon d'intelligence instinctive. Vous devez pouvoir comprendre que les petits restent petits, et que les grands sont voués à devenir encore plus grands.
Le pouvoir, ça se consolide. Les paysans des patelins alentours s'affairaient pour nous. Des perdants. Les bannis de la vie, qui les a posé sous nos fessiers, nos nobles fessiers. Nous nous asseyions donc dessus plus que confortablement pour mener un mode de vie d'un luxe outrancier. Oui oui, outrancier. La mesure est faite pour les petits gens qui n'ont pas d'autres choix que de tomber dedans.
C'est ce que j'ai toujours cherché à enseigner à mon crétin de marmot. Depuis sa naissance maudite il y a trente-cinq ans jusqu'à aujourd'hui. J'ai tellement souffert lorsque j'ai mis au monde ce bâtard, oui oui, que les infirmiers ont du me gaver d'analgésiques et M'ASSOMMER pour que je tienne en place !
Son père et moi nous sommes saignés aux quatre veines pour faire quelque chose d'un gosse renfermé, timoré, mauvais. Une larve qui travaillait plutôt son irrespect du monde et ses égoïstes et inutiles connaissances plutôt que la manière de se rendre digne héritier de notre grande famille. Seul le martinet, les torgnoles et les humiliations semblaient capables de le tirer de son espèce de semi-torpeur. De sa mollesse. Le tirer de ces bouquins qu'il s'enfilait, jour et nuit. Pillant notre bibliothèque, chapardant les manuscrits poussiéreux traînant dans la vielle chapelle du manoir. S'aventurant dans les catacombes pour essayer de déchiffrer de vieux... "glyphes", c'est ça ? Quelques bêtises gravées dans la pierre dans d'une petite crypte sous notre sous-sol. Sans intérêt, elles évoquent seulement le lieu et les conditions de mort de chacun des membres de notre famille, depuis des générations.
Balty se gavait de ses bouquins comme un clébard s'empiffre dans sa gamelle. Restant dans son monde, dévorant tout ce qu'on lui fichait sous le museau, même la pire des mélasses. Ce qu'il aimait, c'est lire, et non apprendre. Voilà pourquoi il n'en a jamais rien tiré de constructif autre que des faits divers tout juste bons à épater le paysan de base.
Je devais me coltiner la majeure partie de son éducation seule, à cette larve, car son père, ce vieux canasson, malade comme un cheval, une pauvre bête bien plus âgé que moi, était tout juste en état de remplir son testament correctement. Chose qu'il a fait tant bien que mal, hinhin. Mort lorsque Balty n'avait que 16 ans, il lui transmit son titre de baron, accompagné des richesses et des terres de la famille. Le nouveau baron Brixius était un minet empoté de seize ans. Ça ne pouvait pas plus mal tourner, hum ?
Pendant cinq ans, j'ai du encadrer à la dure ce bon à rien pour limiter la casse. Cet incapable n'a jamais rien fait de sa vie, comment pouvait-on espérer de lui qu'il puisse gérer seul un domaine et ses serfs ?
Ses serfs. Sales bêtes ! Ont commencé à se révolter lorsque Balty eut atteint ses 21 ans ! L'armée révolutionnaire, je crois, était passée par là. Vous savez, ces illuminés arrivistes qui déguisent leur soif de pouvoir en jolis idéaux pour s'accaparer les possessions de nous autres, braves gens ? Oui, ceux-là ! Répandaient leurs idées comme une véritable peste, contaminant rapidement tout le domaine. Il fallait agir. BALTY devait agir.
Et il a agit. Vous savez comment ? Ce petit crétin. Un beau jour, alors que je l'avais grondé.
"Grondé"...
Je l'ai forcé à partir chercher de l'eau. Ce p'tit salaud. Peu importe les détails ! Ce rat tardait trop. Je suis venu voir. Il avait coincé la corde du puits. Comme le corniaud qu'il est. Je me suis penchée. Et... ET...
Par derrière, il m'a poussé dans le puits. Dans un fichu coup de folie. Dans un... Quelque chose d'incompréhensible. Même pour moi. Je ne veux même pas savoir ce qui se passait dans sa pauvre petite tête à ce moment-là. Je me suis écrasée au fond, tordue la nuque, je n'ai pas souffert.
C'est quand je suis revenue que j'ai compris.
Que mon propre fils m'avait tué. Ce bâtard. Ce félon. Ce chien.
...
C'est ce jour que sa descente aux enfers a commencé. Qu'il a pensé sombrer dans la folie, lorsque je venais lui rappeler ce qu'il avait fait à sa propre mère. Chaque nuit, quand j'apparaissais à son chevet, qu'il s'éveillait alors instinctivement. Me mirant de deux yeux ronds, humides, écarquillés. Deux yeux de chien battu. Qu'il a peu à peu négligé cette révolution qui grondait dehors, jusqu'à se LAISSER ALLER, alors que je revenais, que je revenais, que je m'efforçais de lui mettre devant les yeux ce qu'il a fait, et ce qu'il s'apprêtait à ne pas faire.
Il n'a pas sauvé notre domaine. Il n'a pas sauvé notre famille. Au contraire, il a précipité notre chute.
Tu me hantais. Tu m'as toujours hanté. Tu ne m'aidais pas.
Qu'est-ce qu'il a fait, ensuite ? Fuir, pardi ! Capituler en laissant notre gloire passée derrière lui, ainsi que le peu de noblesse qui lui restait. Fuir la révolution, mais aussi moi. Essayé de fuir sa propre mère. Jusqu'à récupérer mon pauvre corps dans le puits pour l'emmener avec lui et le faire exorciser. Mais ça n'a pas marché, faut-il croire ?
Tu... n'existes pas vraiment. Tu n'es que mes doutes. Ma culpabilité. Tu n'es pas Maman.
Depuis, le voilà qui voyage. Hasardeusement. Tu cherches à recomposer notre fortune, Balty. En récupérant des primes, en chassant les trésors oubliés. La gloire ne t'intéresse pas. Sûrement est-elle bien trop hors de ta portée, après une vie trop pouilleuse pour être celle d'un membre des hautes-sphères. C'est bien ça ? Le mal est fait. Tu as tué ta mère, perdu le domaine, renié depuis longtemps ce que tu devrais être. Tu vis maintenant comme un rat dans la cale d'une navire, tu grignotes les collations des clandestins, tu te faufiles dans les trous, tu dors dans la moisissure, tu ne vois jamais la lumière du jour.
Tu cherches aussi un moyen de me faire partir.
Je trouverai.
Magies, exorcisme, thérapies, psychiatrie, drogues, tu essayeras tout.
Et je trouverai. Peu importe ce que tu es.
Tu es comme en pénitence, maudit et errant.
Je trouverai. Je te chasserai.
Haha ! Soit ! Balty. Te voir prêt à déverser ton sang noble sur l'autel d'une cause perdue est à la fois désespérant... et amusant.
Cela fait plus de dix ans que tu es le plus sale, le plus tordu, le plus indigne de tous les nobles.
Cela fait plus de dix ans que tu ne sais plus de quoi seront fait tes lendemains.
J'étriperais la terre entière pour reprendre mon dû.
Blaireau, va.
Vous me semblez être de basse caste. Mais je sonde dans vos mirettes un soupçon d'intelligence instinctive. Vous devez pouvoir comprendre que les petits restent petits, et que les grands sont voués à devenir encore plus grands.
Le pouvoir, ça se consolide. Les paysans des patelins alentours s'affairaient pour nous. Des perdants. Les bannis de la vie, qui les a posé sous nos fessiers, nos nobles fessiers. Nous nous asseyions donc dessus plus que confortablement pour mener un mode de vie d'un luxe outrancier. Oui oui, outrancier. La mesure est faite pour les petits gens qui n'ont pas d'autres choix que de tomber dedans.
C'est ce que j'ai toujours cherché à enseigner à mon crétin de marmot. Depuis sa naissance maudite il y a trente-cinq ans jusqu'à aujourd'hui. J'ai tellement souffert lorsque j'ai mis au monde ce bâtard, oui oui, que les infirmiers ont du me gaver d'analgésiques et M'ASSOMMER pour que je tienne en place !
Son père et moi nous sommes saignés aux quatre veines pour faire quelque chose d'un gosse renfermé, timoré, mauvais. Une larve qui travaillait plutôt son irrespect du monde et ses égoïstes et inutiles connaissances plutôt que la manière de se rendre digne héritier de notre grande famille. Seul le martinet, les torgnoles et les humiliations semblaient capables de le tirer de son espèce de semi-torpeur. De sa mollesse. Le tirer de ces bouquins qu'il s'enfilait, jour et nuit. Pillant notre bibliothèque, chapardant les manuscrits poussiéreux traînant dans la vielle chapelle du manoir. S'aventurant dans les catacombes pour essayer de déchiffrer de vieux... "glyphes", c'est ça ? Quelques bêtises gravées dans la pierre dans d'une petite crypte sous notre sous-sol. Sans intérêt, elles évoquent seulement le lieu et les conditions de mort de chacun des membres de notre famille, depuis des générations.
Balty se gavait de ses bouquins comme un clébard s'empiffre dans sa gamelle. Restant dans son monde, dévorant tout ce qu'on lui fichait sous le museau, même la pire des mélasses. Ce qu'il aimait, c'est lire, et non apprendre. Voilà pourquoi il n'en a jamais rien tiré de constructif autre que des faits divers tout juste bons à épater le paysan de base.
Je devais me coltiner la majeure partie de son éducation seule, à cette larve, car son père, ce vieux canasson, malade comme un cheval, une pauvre bête bien plus âgé que moi, était tout juste en état de remplir son testament correctement. Chose qu'il a fait tant bien que mal, hinhin. Mort lorsque Balty n'avait que 16 ans, il lui transmit son titre de baron, accompagné des richesses et des terres de la famille. Le nouveau baron Brixius était un minet empoté de seize ans. Ça ne pouvait pas plus mal tourner, hum ?
Pendant cinq ans, j'ai du encadrer à la dure ce bon à rien pour limiter la casse. Cet incapable n'a jamais rien fait de sa vie, comment pouvait-on espérer de lui qu'il puisse gérer seul un domaine et ses serfs ?
Ses serfs. Sales bêtes ! Ont commencé à se révolter lorsque Balty eut atteint ses 21 ans ! L'armée révolutionnaire, je crois, était passée par là. Vous savez, ces illuminés arrivistes qui déguisent leur soif de pouvoir en jolis idéaux pour s'accaparer les possessions de nous autres, braves gens ? Oui, ceux-là ! Répandaient leurs idées comme une véritable peste, contaminant rapidement tout le domaine. Il fallait agir. BALTY devait agir.
Et il a agit. Vous savez comment ? Ce petit crétin. Un beau jour, alors que je l'avais grondé.
"Grondé"...
Je l'ai forcé à partir chercher de l'eau. Ce p'tit salaud. Peu importe les détails ! Ce rat tardait trop. Je suis venu voir. Il avait coincé la corde du puits. Comme le corniaud qu'il est. Je me suis penchée. Et... ET...
Par derrière, il m'a poussé dans le puits. Dans un fichu coup de folie. Dans un... Quelque chose d'incompréhensible. Même pour moi. Je ne veux même pas savoir ce qui se passait dans sa pauvre petite tête à ce moment-là. Je me suis écrasée au fond, tordue la nuque, je n'ai pas souffert.
C'est quand je suis revenue que j'ai compris.
Que mon propre fils m'avait tué. Ce bâtard. Ce félon. Ce chien.
...
C'est ce jour que sa descente aux enfers a commencé. Qu'il a pensé sombrer dans la folie, lorsque je venais lui rappeler ce qu'il avait fait à sa propre mère. Chaque nuit, quand j'apparaissais à son chevet, qu'il s'éveillait alors instinctivement. Me mirant de deux yeux ronds, humides, écarquillés. Deux yeux de chien battu. Qu'il a peu à peu négligé cette révolution qui grondait dehors, jusqu'à se LAISSER ALLER, alors que je revenais, que je revenais, que je m'efforçais de lui mettre devant les yeux ce qu'il a fait, et ce qu'il s'apprêtait à ne pas faire.
Il n'a pas sauvé notre domaine. Il n'a pas sauvé notre famille. Au contraire, il a précipité notre chute.
Tu me hantais. Tu m'as toujours hanté. Tu ne m'aidais pas.
Qu'est-ce qu'il a fait, ensuite ? Fuir, pardi ! Capituler en laissant notre gloire passée derrière lui, ainsi que le peu de noblesse qui lui restait. Fuir la révolution, mais aussi moi. Essayé de fuir sa propre mère. Jusqu'à récupérer mon pauvre corps dans le puits pour l'emmener avec lui et le faire exorciser. Mais ça n'a pas marché, faut-il croire ?
Tu... n'existes pas vraiment. Tu n'es que mes doutes. Ma culpabilité. Tu n'es pas Maman.
Depuis, le voilà qui voyage. Hasardeusement. Tu cherches à recomposer notre fortune, Balty. En récupérant des primes, en chassant les trésors oubliés. La gloire ne t'intéresse pas. Sûrement est-elle bien trop hors de ta portée, après une vie trop pouilleuse pour être celle d'un membre des hautes-sphères. C'est bien ça ? Le mal est fait. Tu as tué ta mère, perdu le domaine, renié depuis longtemps ce que tu devrais être. Tu vis maintenant comme un rat dans la cale d'une navire, tu grignotes les collations des clandestins, tu te faufiles dans les trous, tu dors dans la moisissure, tu ne vois jamais la lumière du jour.
Tu cherches aussi un moyen de me faire partir.
Je trouverai.
Magies, exorcisme, thérapies, psychiatrie, drogues, tu essayeras tout.
Et je trouverai. Peu importe ce que tu es.
Tu es comme en pénitence, maudit et errant.
Je trouverai. Je te chasserai.
Haha ! Soit ! Balty. Te voir prêt à déverser ton sang noble sur l'autel d'une cause perdue est à la fois désespérant... et amusant.
Cela fait plus de dix ans que tu es le plus sale, le plus tordu, le plus indigne de tous les nobles.
Cela fait plus de dix ans que tu ne sais plus de quoi seront fait tes lendemains.
J'étriperais la terre entière pour reprendre mon dû.
Blaireau, va.
>> Test RP
Tu t'es toujours intéressé à l'Histoire, particulièrement à celle qui ne te concernait pas. Que penses-tu de celle-ci ? Il était une fois, John Yannick, un de ces bourgeois arriviste à la mord-moi-le-noeud, décida, sur un coup de tête propre à cette caste de charognard, de s'installer dans cette immonde vallée balayée par des vents glaciaux et tapissées de rocailles écharpées. Il y fit bâtir un somptueux manoir que voilà, et mourut avant même d'avoir eu le temps d'y siéger. Quelle histoire stupide ! Elle résonne bien fausse à tes esgourdes de noble déchu, Balty.
Ta proie est ici. Un vieux briscard vicieux et croulant qui cherche à s'offrir une deuxième jeunesse dans le lugubre palace. Dix millions de berries, une somme toute justifiée pour un pauvre homme bête, arrogant, lâche et pervers. Vous avez de nombreux points communs, Balty ! Toi, moi, ta lanterne, ta précieuse montre à gousset, tes rassurantes dagues... et un sac. Tu t'es dis qu'il pourrait y avoir de jolis trésors dans un repère aussi rustique et arrogant. Qui sait ? Je ne ferai aucun commentaire sur tes instincts de pilleurs de tombes. Moi, tant que ta rapacité te pousse à affronter ta lamentable peur du noir, je n'ai rien contre...
Magnifique demeure, vraiment. Gigantesque, impertinente dans sa prestance, miroir de la prétention de son ancien propriétaire, elle a poussée comme une excroissance dans un paysage monochrome, hostile et tourmenté. Il fait froid. Tu as hâte de te réchauffer à l'intérieur. Tu t'acharnes à ouvrir la porte principale, qui grince, qui couine, qui gémit sous tes impulsions, mais qui ne flanche pas d'un pouce. Brave porte, infiniment plus brave que toi.
Tais-toi ! Je vais simplement me glisser par une fenêtre, et...
Et ? Et quoi ? Finis un peu tes phrases ! Froissant la neige sous tes pas, tu contournes à pas de velours l'enceinte de l'imposante bâtisse. Glacé par le froid, tu grelottes, et tu geins, et tu pestes contre toi-même, trop radin pour avoir investi dans le plus misérable des pulls d'hiver pour accomplir ta mission dans de décentes conditions. Tu l'envies, hein ? Ce bourgeois. Cela fait si longtemps que tu n'avais pas eu l'occasion d'admirer une architecture si fine et sublime, la quintessence de ce que savent nous pondre nos plus grands artistes... pour nobles. Tombée en ruine, plus ténébreuse que jamais, squatée par un trouble-fête, la maison n'a pourtant rien perdu de sa splendeur.
Un son cristallin, et un nuage de verre. Cette fenêtre vole en éclat. Bon sang, Balty, sois un peu plus discret ! Tu tiens à alerter toute la plaine que le bâtard de la famille Brixius est venu chasser le chacal dans la région ? Petit corps maigrichon, que tu glisses avec aisance, facilité et fluidité, à travers l'ouverture en évitant de t'ouvrir avec les copeaux de vitres. Bravo ! J'étais persuadé que tu te couperai, Balty. Oooh... Incroyable ! Tu as même réussi à faire passer ta lanterne sans la cogner contre un rebord ! Guérirais-tu de ta lourderie innée ?
Laisse-moi me concentrer.
Hinhin. Tel un animal perdu, tu balayes des yeux le hall de haut en bas, de droite à gauche. Le froid a remarquablement bien conservé l'apparence de la bâtisse, mais il en est tout autrement pour ses entrailles. L'humidité, le moisi, la déchéance avaient investi ces lieux bien avant notre minable boucanier. Tsss...
Hihihi !
Chien galeux ! Je déteste ce rire ! Il signifie que tu t'apprêtes à mettre la main sur les bien acquis par d'autres ! Déjà, tu te précipites à travers une double porte richement ornée, et en tâte la poignée plaquée or. Tu la tournes, plongeant ton regard vicieux sur la décoration. Mais rapidement, en ouvrant la porte, la panoplie de précieuse porcelaine laissée à l'abandon sur la table fait remonter et briller tes mirettes, brunes comme des selles. Quelqu'un s'est payé un repas ici, très récemment. Douce lumière qui écrase celle de ta bien faible lanterne, provenant d'un chandelier couronnant les restes d'un repas que je devine bien copieux. Il y a même DEUX couverts disposés sur la tablée mais ça, évidemment, tu ne le calcules pas. Occupé à estimer la valeur du service de cuisine. Imbécile ! Tu pilles la salle à manger, glisse dans ton sac de toile tout ce qui peut traîner sur la table. Possédé par la cupidité, on dirait que l'évidence parvient à t'échapper...
Que... Le chandelier est encore allumé ?
Pardonne moi mon rictus sarcastique, mais c'est si grotesque... C'est seulement maintenant que tu t'en rends compte ?
… Deux personnes ont mangé ici... Mais la proie devait être seule ?
Souligner l'évidence, oui... Tu sais faire, tu fais bien. Mais encore ? Tu deviens la proie du doute, déjà ? Allons... Monsieur Yannick est décédé, enterré, et je m'assurerais s'il le faut qu'il le reste, cet infâme parasite qui grappille, comme tous les médiocres de sa caste, les privilèges des sangs bleus. Dubitatif, tu es. Ton souffle ralenti, tes yeux coulissant d'un bout à l'autre de la pièce. Dubitatif, tu restes. Comme survolé par une étrange ombre. Tu m'oppresses de coups d'oeil. Car tu me vois, oui, tu me vois. Et tu m'entends. Mais je n'ai rien de plus à te dire, poule mouillée ! Si ce n'est qu'il va falloir que toi, mâle de la famille, tu te souviennes que pendent entre tes deux pattes gringalletes, tes attributs virils qui devraient te...
AAH !
Subitement, une bourrasque s'est invitée dans la pièce, emportant avec elle les faibles lueurs du chandelier aussi rapidement qu'elle a surgie. Soufflant les bougies, te replongeant seul en compagnie de ta lanterne et son sanctuaire faiblement flamboyant. J'entends d'ici ton palpitant survolté rebondir dans tout les coins de ta cage thoracique. Chacune de ses palpitations te donne la sensation d'une explosion dans la poitrine. Je suis bien placé pour reconnaître les signes d'un froussard quand j'en vois un. Hmm... Balty, dans ce domaine, je te concède que c'est en t'observant que j'ai tout appris.
Affalé contre un mur, empoignant ta poitrine, tu ne sais plus où donner de la tête. Tes yeux révulsés me laissent mirer ton paysage intérieur... Une tempête de peur, une averse d'idées noires, des orages nerveux qui te crispent, qui te foudroient, te tordent les muscles dans tous les sens. Froussard ! Vilain froussard que tu es... Tu t'agrippes à ton sac de toile, comme à un doudou. Le secoue, comme un hochet, en faisant résonner le fragile contenu pour te... rassurer ? Pathétique. L'avidité te ragaillardis ?
J... C'était un courant d'air... La structure de cette baraque doit être une véritable passoire.
Fort de ton butin et d'un rationalisme simulé, tu poursuis ton chemin, lentement mais sûrement, et quitte la cuisine sans demander ton reste. Il y aurait pu y avoir d'autres trésors, dans le coin, mais... Tu me sembles un peu trop tendu pour y prêter attention pour le moment, couard. Tu files pousser la double porte en beau bois, rongé par le temps, dans un grincement lugubre qui te fait de nouveau frissonner. Un grand et joli couloir s'ouvre à toi, Balty, je suis certaine qu'il te rappelle les galeries de notre propre défunt manoir. Avec ses fenêtres grandes ouvertes donnant sur un jardin, ce vent frais qui envahit les lieux et fait virevolter les rideaux, la Lune qui balaye le couloir de rayons bleutés... rassurant, hum ?
L'air venait de là. C'est bien ce que je pensais.
Si troisième invité il y a, alors c'est un autre chasseur de primes qui se sera mis en tête de me voler la vedette... Rien d'autre.
Tu oublies deux choses, Balty : d'une, tu n'as PAS été invité, de deux, je suis là moi aussi.
Tu n'existes pas !
Bien sûr... alors tu te parles à toi-même, c'est ça ? Reviens à ce que tu fais, mulet. Tandis que tu traverses le couloir lentement. Un peu tremblant, crispé, claquant des dents. Le froid, la peur, les deux ? La flamme dans ta lanterne faiblit, Balty ! Il faut avouer que tu ne l'as pas ménagé depuis que nous sommes arrivés ici. Trop tard pour t'en vouloir, Balty, la chair de poule te possédait trop pour que tu puisses te passer de ton précieux halo de lumière. Je devine que tu pestes intérieurement. Mais ce genre de regret, tu ne l'extériorises pas. Ce serait avouer que tu as la clairvoyance d'une sibylle de foire.
Au bout du couloir, tu ouvres le portillon menant sur le jardin. Tu descends les petits escaliers de pierre, et te voilà entre les haies d'un square labyrinthique. Contemple ce dédale de buissons mourants, enneigés, gelés. Cet endroit est d'un triste ! L'ancien propriétaire des lieux devait avoir des passe-temps bien étranges, et un mauvais goût particulièrement prononcé. C'est bel et bien un jeu de noble que de se tailler un lieu de balade au tracé aussi tordu que son propre esprit... Notre bourgeois minable vivait au-dessus de son statut.
Après quelques pas, voilà la lumière qui te quitte. Ne te voici plus qu'éclairé que par la Lune, andouille. Tu laisses tomber ta lanterne, qui s'enfonce dans la neige.
Camelote...
Châtier le pauvre matériel et lui faire porter le chapeau de ton imprévoyance... Encore une marque de courage et d'intelligence, Balty. Tu fais fort, ce soir ! Tu crisses des crocs, dégaine tes dagues. Les serre fort entre tes paumes, comme des gri-gris. Pourtant, ce dont tu as peur, au fond, ces ombres fallacieuses que tu sens prendre vie tout autour de toi, ces monstres inconstants et imaginaires, se ficheraient éperdument de ces joujous d'acier et de sang coagulé.
Maintenant perdu au milieu du labyrinthe végétal, tu t'attends à croiser un esprit désincarné à chaque tournant. Prenant comme repère le toit de la chapelle, tu progresses lentement mais sûrement en sa direction. Des cracs ! Des fchhh... ! Des tocs ! La nuit est remplie d'étranges sons, Balty ! Ne te crispe pas à chacun, ou tu finiras par me faire un arrêt cardiaque avant d'avoir déniché ton homme. Ta raison te quitte, peu à peu, je le vois bien. Tes yeux grands ouverts, les oreilles alertes. Nous y voilà. Tu es persuadé que tu n'es plus seul dans ce jardin. L'air glacial te caresse la nuque, tel une paume fantomatique. Rah, je plaisantais ! C'était une métaphore ! Tu dois bien connaître, ça, non, hein ? Tu as en du en lire plein dans tes stupides bouquins.
Te voilà en vue de la chapelle. Ton regard se fait plus résolu, on dirait que tu convertis ta frayeur en hargne. Tu snobes maintenant les danseurs noirs qui te narguent dans la nuit. Car maintenant, c'est vers une silhouette dans la brume baignant les alentours du sinistre bâtiment que se dirigent tes yeux écarquillés.
Oui, enfin ! Il est là. Il t'attend. Prétentieux, stupide, trop confiant, exactement la description qu'on t'en avait faite ! Tu sais ce qu'il te reste à faire ? Le poignarder, l'éventrer, lui prendre sa tête comme trophée et comme gage de bonne foi. Puis toucher sa prime, sacrifiant une nouvelle âme pitoyable sur l'autel de la résurrection de ta richesse et de ton rang. Tu as fais le plus dur, Balty. Et maintenant, tu t'avances vers lui à un rythme toujours plus effrenné, tel un prédateur qui a repéré sa proie.
Mais son dérangeant sourire te fige lorsque tu parviens quelques mètres devant lui. Tu flaires un piège.
Et sa voix caverneuse résonne dans tout le jardin et te fait vibrer tes oreilles prostrées par le froid.
Vous savez...
J'suis pas bien malin. Mais m'sieur Yannick est très intelligent. Et il me raconte des choses, plein de choses...
Hum. A quoi joue-t-il ? Sceptique, Balty ? Tu ne crois pas aux fantômes, toi, hein ?
Alors il a du vous prévenir de la façon dont vous alliez finir.
Hinhinhin...
Une mascarade pour gagner du temps ? Ne me prenez pas pour...
Mon nouveau maître me demande de vous communiquer quelque chose !
Quoi ?
Il a arrêté votre montre.
Arrêté ma...
Sérieusement, Balty. Tu ne vas pas croire ses salades ? Tu ne vas pas... Allons bon. Tu sors ton bijou, d'un geste vif et nerveux. Tu l'ouvres, en mire le cadran. Que découvres-tu ?
Sei-seigneur...
TU TREMBLES ?! BALTY ! Ça fait des lustres que tu possèdes cette camelote ! C'est déjà un miracle qu'elle ait tenu jusque là ! NE LUI DONNE PAS CE QU'IL ATTEND, BALTY ! REPRENDS-TOI ! Tes yeux s'imprègnent de terreur, ton front devient une véritable fontaine de sueur et j'entends tes dents claquer. C'en est trop, je me montre à toi. VOILA, Balty, un vrai spectre. Comme d'habitude, c'est à ta vieille mère de réparer les pots cassés. Reprends-toi ! Vois ta proie se terrer dans la chapelle. Son rire sinistre raisonne dans le jardin gelé. Il se gausse de toi. Il a semé les graines du doutes dans ton bien fragile esprit. Balty...
Reprends toi, suis-le. Conclus ta mission. SOIS PLUS QU'UN HOMME ! SOIS UN NOBLE !
M-Maman...
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _Ta proie est ici. Un vieux briscard vicieux et croulant qui cherche à s'offrir une deuxième jeunesse dans le lugubre palace. Dix millions de berries, une somme toute justifiée pour un pauvre homme bête, arrogant, lâche et pervers. Vous avez de nombreux points communs, Balty ! Toi, moi, ta lanterne, ta précieuse montre à gousset, tes rassurantes dagues... et un sac. Tu t'es dis qu'il pourrait y avoir de jolis trésors dans un repère aussi rustique et arrogant. Qui sait ? Je ne ferai aucun commentaire sur tes instincts de pilleurs de tombes. Moi, tant que ta rapacité te pousse à affronter ta lamentable peur du noir, je n'ai rien contre...
Magnifique demeure, vraiment. Gigantesque, impertinente dans sa prestance, miroir de la prétention de son ancien propriétaire, elle a poussée comme une excroissance dans un paysage monochrome, hostile et tourmenté. Il fait froid. Tu as hâte de te réchauffer à l'intérieur. Tu t'acharnes à ouvrir la porte principale, qui grince, qui couine, qui gémit sous tes impulsions, mais qui ne flanche pas d'un pouce. Brave porte, infiniment plus brave que toi.
Tais-toi ! Je vais simplement me glisser par une fenêtre, et...
Et ? Et quoi ? Finis un peu tes phrases ! Froissant la neige sous tes pas, tu contournes à pas de velours l'enceinte de l'imposante bâtisse. Glacé par le froid, tu grelottes, et tu geins, et tu pestes contre toi-même, trop radin pour avoir investi dans le plus misérable des pulls d'hiver pour accomplir ta mission dans de décentes conditions. Tu l'envies, hein ? Ce bourgeois. Cela fait si longtemps que tu n'avais pas eu l'occasion d'admirer une architecture si fine et sublime, la quintessence de ce que savent nous pondre nos plus grands artistes... pour nobles. Tombée en ruine, plus ténébreuse que jamais, squatée par un trouble-fête, la maison n'a pourtant rien perdu de sa splendeur.
Un son cristallin, et un nuage de verre. Cette fenêtre vole en éclat. Bon sang, Balty, sois un peu plus discret ! Tu tiens à alerter toute la plaine que le bâtard de la famille Brixius est venu chasser le chacal dans la région ? Petit corps maigrichon, que tu glisses avec aisance, facilité et fluidité, à travers l'ouverture en évitant de t'ouvrir avec les copeaux de vitres. Bravo ! J'étais persuadé que tu te couperai, Balty. Oooh... Incroyable ! Tu as même réussi à faire passer ta lanterne sans la cogner contre un rebord ! Guérirais-tu de ta lourderie innée ?
Laisse-moi me concentrer.
Hinhin. Tel un animal perdu, tu balayes des yeux le hall de haut en bas, de droite à gauche. Le froid a remarquablement bien conservé l'apparence de la bâtisse, mais il en est tout autrement pour ses entrailles. L'humidité, le moisi, la déchéance avaient investi ces lieux bien avant notre minable boucanier. Tsss...
Hihihi !
Chien galeux ! Je déteste ce rire ! Il signifie que tu t'apprêtes à mettre la main sur les bien acquis par d'autres ! Déjà, tu te précipites à travers une double porte richement ornée, et en tâte la poignée plaquée or. Tu la tournes, plongeant ton regard vicieux sur la décoration. Mais rapidement, en ouvrant la porte, la panoplie de précieuse porcelaine laissée à l'abandon sur la table fait remonter et briller tes mirettes, brunes comme des selles. Quelqu'un s'est payé un repas ici, très récemment. Douce lumière qui écrase celle de ta bien faible lanterne, provenant d'un chandelier couronnant les restes d'un repas que je devine bien copieux. Il y a même DEUX couverts disposés sur la tablée mais ça, évidemment, tu ne le calcules pas. Occupé à estimer la valeur du service de cuisine. Imbécile ! Tu pilles la salle à manger, glisse dans ton sac de toile tout ce qui peut traîner sur la table. Possédé par la cupidité, on dirait que l'évidence parvient à t'échapper...
Que... Le chandelier est encore allumé ?
Pardonne moi mon rictus sarcastique, mais c'est si grotesque... C'est seulement maintenant que tu t'en rends compte ?
… Deux personnes ont mangé ici... Mais la proie devait être seule ?
Souligner l'évidence, oui... Tu sais faire, tu fais bien. Mais encore ? Tu deviens la proie du doute, déjà ? Allons... Monsieur Yannick est décédé, enterré, et je m'assurerais s'il le faut qu'il le reste, cet infâme parasite qui grappille, comme tous les médiocres de sa caste, les privilèges des sangs bleus. Dubitatif, tu es. Ton souffle ralenti, tes yeux coulissant d'un bout à l'autre de la pièce. Dubitatif, tu restes. Comme survolé par une étrange ombre. Tu m'oppresses de coups d'oeil. Car tu me vois, oui, tu me vois. Et tu m'entends. Mais je n'ai rien de plus à te dire, poule mouillée ! Si ce n'est qu'il va falloir que toi, mâle de la famille, tu te souviennes que pendent entre tes deux pattes gringalletes, tes attributs virils qui devraient te...
AAH !
Subitement, une bourrasque s'est invitée dans la pièce, emportant avec elle les faibles lueurs du chandelier aussi rapidement qu'elle a surgie. Soufflant les bougies, te replongeant seul en compagnie de ta lanterne et son sanctuaire faiblement flamboyant. J'entends d'ici ton palpitant survolté rebondir dans tout les coins de ta cage thoracique. Chacune de ses palpitations te donne la sensation d'une explosion dans la poitrine. Je suis bien placé pour reconnaître les signes d'un froussard quand j'en vois un. Hmm... Balty, dans ce domaine, je te concède que c'est en t'observant que j'ai tout appris.
Affalé contre un mur, empoignant ta poitrine, tu ne sais plus où donner de la tête. Tes yeux révulsés me laissent mirer ton paysage intérieur... Une tempête de peur, une averse d'idées noires, des orages nerveux qui te crispent, qui te foudroient, te tordent les muscles dans tous les sens. Froussard ! Vilain froussard que tu es... Tu t'agrippes à ton sac de toile, comme à un doudou. Le secoue, comme un hochet, en faisant résonner le fragile contenu pour te... rassurer ? Pathétique. L'avidité te ragaillardis ?
J... C'était un courant d'air... La structure de cette baraque doit être une véritable passoire.
Fort de ton butin et d'un rationalisme simulé, tu poursuis ton chemin, lentement mais sûrement, et quitte la cuisine sans demander ton reste. Il y aurait pu y avoir d'autres trésors, dans le coin, mais... Tu me sembles un peu trop tendu pour y prêter attention pour le moment, couard. Tu files pousser la double porte en beau bois, rongé par le temps, dans un grincement lugubre qui te fait de nouveau frissonner. Un grand et joli couloir s'ouvre à toi, Balty, je suis certaine qu'il te rappelle les galeries de notre propre défunt manoir. Avec ses fenêtres grandes ouvertes donnant sur un jardin, ce vent frais qui envahit les lieux et fait virevolter les rideaux, la Lune qui balaye le couloir de rayons bleutés... rassurant, hum ?
L'air venait de là. C'est bien ce que je pensais.
Si troisième invité il y a, alors c'est un autre chasseur de primes qui se sera mis en tête de me voler la vedette... Rien d'autre.
Tu oublies deux choses, Balty : d'une, tu n'as PAS été invité, de deux, je suis là moi aussi.
Tu n'existes pas !
Bien sûr... alors tu te parles à toi-même, c'est ça ? Reviens à ce que tu fais, mulet. Tandis que tu traverses le couloir lentement. Un peu tremblant, crispé, claquant des dents. Le froid, la peur, les deux ? La flamme dans ta lanterne faiblit, Balty ! Il faut avouer que tu ne l'as pas ménagé depuis que nous sommes arrivés ici. Trop tard pour t'en vouloir, Balty, la chair de poule te possédait trop pour que tu puisses te passer de ton précieux halo de lumière. Je devine que tu pestes intérieurement. Mais ce genre de regret, tu ne l'extériorises pas. Ce serait avouer que tu as la clairvoyance d'une sibylle de foire.
Au bout du couloir, tu ouvres le portillon menant sur le jardin. Tu descends les petits escaliers de pierre, et te voilà entre les haies d'un square labyrinthique. Contemple ce dédale de buissons mourants, enneigés, gelés. Cet endroit est d'un triste ! L'ancien propriétaire des lieux devait avoir des passe-temps bien étranges, et un mauvais goût particulièrement prononcé. C'est bel et bien un jeu de noble que de se tailler un lieu de balade au tracé aussi tordu que son propre esprit... Notre bourgeois minable vivait au-dessus de son statut.
Après quelques pas, voilà la lumière qui te quitte. Ne te voici plus qu'éclairé que par la Lune, andouille. Tu laisses tomber ta lanterne, qui s'enfonce dans la neige.
Camelote...
Châtier le pauvre matériel et lui faire porter le chapeau de ton imprévoyance... Encore une marque de courage et d'intelligence, Balty. Tu fais fort, ce soir ! Tu crisses des crocs, dégaine tes dagues. Les serre fort entre tes paumes, comme des gri-gris. Pourtant, ce dont tu as peur, au fond, ces ombres fallacieuses que tu sens prendre vie tout autour de toi, ces monstres inconstants et imaginaires, se ficheraient éperdument de ces joujous d'acier et de sang coagulé.
Maintenant perdu au milieu du labyrinthe végétal, tu t'attends à croiser un esprit désincarné à chaque tournant. Prenant comme repère le toit de la chapelle, tu progresses lentement mais sûrement en sa direction. Des cracs ! Des fchhh... ! Des tocs ! La nuit est remplie d'étranges sons, Balty ! Ne te crispe pas à chacun, ou tu finiras par me faire un arrêt cardiaque avant d'avoir déniché ton homme. Ta raison te quitte, peu à peu, je le vois bien. Tes yeux grands ouverts, les oreilles alertes. Nous y voilà. Tu es persuadé que tu n'es plus seul dans ce jardin. L'air glacial te caresse la nuque, tel une paume fantomatique. Rah, je plaisantais ! C'était une métaphore ! Tu dois bien connaître, ça, non, hein ? Tu as en du en lire plein dans tes stupides bouquins.
Te voilà en vue de la chapelle. Ton regard se fait plus résolu, on dirait que tu convertis ta frayeur en hargne. Tu snobes maintenant les danseurs noirs qui te narguent dans la nuit. Car maintenant, c'est vers une silhouette dans la brume baignant les alentours du sinistre bâtiment que se dirigent tes yeux écarquillés.
Oui, enfin ! Il est là. Il t'attend. Prétentieux, stupide, trop confiant, exactement la description qu'on t'en avait faite ! Tu sais ce qu'il te reste à faire ? Le poignarder, l'éventrer, lui prendre sa tête comme trophée et comme gage de bonne foi. Puis toucher sa prime, sacrifiant une nouvelle âme pitoyable sur l'autel de la résurrection de ta richesse et de ton rang. Tu as fais le plus dur, Balty. Et maintenant, tu t'avances vers lui à un rythme toujours plus effrenné, tel un prédateur qui a repéré sa proie.
Mais son dérangeant sourire te fige lorsque tu parviens quelques mètres devant lui. Tu flaires un piège.
Et sa voix caverneuse résonne dans tout le jardin et te fait vibrer tes oreilles prostrées par le froid.
Vous savez...
J'suis pas bien malin. Mais m'sieur Yannick est très intelligent. Et il me raconte des choses, plein de choses...
Hum. A quoi joue-t-il ? Sceptique, Balty ? Tu ne crois pas aux fantômes, toi, hein ?
Alors il a du vous prévenir de la façon dont vous alliez finir.
Hinhinhin...
Une mascarade pour gagner du temps ? Ne me prenez pas pour...
Mon nouveau maître me demande de vous communiquer quelque chose !
Quoi ?
Il a arrêté votre montre.
Arrêté ma...
Sérieusement, Balty. Tu ne vas pas croire ses salades ? Tu ne vas pas... Allons bon. Tu sors ton bijou, d'un geste vif et nerveux. Tu l'ouvres, en mire le cadran. Que découvres-tu ?
Sei-seigneur...
TU TREMBLES ?! BALTY ! Ça fait des lustres que tu possèdes cette camelote ! C'est déjà un miracle qu'elle ait tenu jusque là ! NE LUI DONNE PAS CE QU'IL ATTEND, BALTY ! REPRENDS-TOI ! Tes yeux s'imprègnent de terreur, ton front devient une véritable fontaine de sueur et j'entends tes dents claquer. C'en est trop, je me montre à toi. VOILA, Balty, un vrai spectre. Comme d'habitude, c'est à ta vieille mère de réparer les pots cassés. Reprends-toi ! Vois ta proie se terrer dans la chapelle. Son rire sinistre raisonne dans le jardin gelé. Il se gausse de toi. Il a semé les graines du doutes dans ton bien fragile esprit. Balty...
Reprends toi, suis-le. Conclus ta mission. SOIS PLUS QU'UN HOMME ! SOIS UN NOBLE !
M-Maman...
Dernière édition par Balthazar B. Brixius le Ven 6 Juin 2014 - 20:34, édité 7 fois