Rappel du premier message :
Comment Nazgahl avait bien pu se retrouver dans une telle situation. Cet endroit était bien moins plaisant que Shell Town l'avait été. L'insécurité y régnait, les individus qui évoluaient au sein des ruelles étroites et mal éclairées semblaient toujours sur le qui-vive, la misère posait son empreinte à chaque endroit et la peur se lisait dans les regards. Un lieu tout bonnement parfait donc, dans le cas d'une Goule momifiée et puante. Remontons un peu le temps afin d'éclaircir tout cela, si vous le voulez bien.
Alors que Nazgahl rôdait dans les rues de Shell Town en évoluant sur les toitures, comme à son habitude, ce dernier avait été attiré par un délicat fumet et s'était empressé de rejoindre les lieux dans l'espoir d'y chiper de quoi se sustenter. Il découvrit une caisse aux abords du port de la ville, une caisse qui était pleine de bananes. Se léchant les babines en tapotant ses griffes les unes contre les autres, il s'infiltra discrètement jusqu'au gigantesque stock de vivres et y plongea comme dans une piscine jaune à la senteur délicate.
Le volume bananien -ou bananique, qu'est ce que j'en sais moi- étant superbement élevé, il disparut littéralement dans la masse jaune et fruité, qu'il commença à engloutir sans retenue au risque d'une bonne indigestion. Et subitement, les lumières s'éteignirent et les sons perdirent en intensité. A la manière d'un félin que l'on a recouvert d'un drap, Nazgahl se sentit totalement paralysé par la surprise de ces ténèbres tombées instantanément, et il n'émit plus le moindre petit bruit. La caisse fut déplacée et menée jusqu'à un navire, mais la Goule bringuebalée dans tous les sens ne dit mot et se laissa porter. Furtivité est le maître mot du chasseur, même lorsque celui ci est prisonnier d'une boîte à bananes.
Le voyage dura un certain temps, une valeur que la créature était incapable de mesurer, privée de tous ses sens -sauf le goût- et il décida donc de boulotter la majeure partie du contenu de sa prison, autant pour se faire un peu de place que pour satisfaire ses pulsions gourmandes. Suite à quoi, il poussa un rot guttural et s'endormit tranquillement sur son petit lit alimentaire.
Il ne fut pas réveillé par la lumière, mais par un rugissement rageur. Instinctivement, la bestiole bondit hors de la caisse désormais ouverte et poussa un sifflement suraigu pour exprimer sa désapprobation. Entourés de marins aussi costauds que peu commodes, il ne discerna qu'une seule et unique alternative: sonner la retraite. En effet, l'équipage du navire chargé d'apporter des vivres jusqu'à Las Camp n'appréciait visiblement pas qu'on leur subtilise leur marchandise. Courage, fuyons ! En deux temps trois mouvements, le monstre dévoreur quitta les lieux en escaladant un bâtiment et disparut dans la nuit aussi vite que possible, non sans laisser une désagréable odeur de charogne dans la caisse qu'il avait occupé.
Bien, retour à la réalité, où était-il désormais ? Il fallait trouver un moyen de retourner à Shell Town sans se faire attraper par les marins, car il s'était fait aux poissons de cet endroit et puis les égouts faisaient un nid particulièrement agréable. Pour l'heure, il fallait surtout se nourrir pour reprendre des forces. Cette petite sieste suivie d'un sprint au réveil, cela creusait son appétit encore plus, et la dizaine de bananes qu'il s'était enfourné n'avait absolument pas suffi à le rassasier.
Mais tiens, en voilà une proie intéressante dotée d'une besace. Nazgahl, dont les pupilles étaient désormais accoutumées à l'obscurité, grimpa pour mieux discerner sa future cible. D'un bond rapide et discret, il s'accrocha à la bordure d'une fenêtre ouverte pour ensuite sauter sur la toiture d'une maison au toit lisse. Accroupi, il évolua sans un bruit jusqu'à pouvoir analyser l'individu auquel il allait s'attaquer. Les ruelles étaient assombries, vides de toute population. Terrain dégagé, parfait pour mener un assaut. Davantage pour lui-même que par obligation, il arma ses muscles et murmura :
"Pounce..."
En un éclair, il quitta son perchoir et sortit les griffes pour se ruer sur son adversaire, le tout dans son dos bien entendu. Objectif ? Plaquer l'inconnu à terre et déchiqueter son corps jusqu'à ce que mort s'en suive. Raison ? Plaisir de la chasse et du repas mérité. Le voilà donc prêt à déployer un enchaînement de coups fatals, généralement, lorsqu'il était porté avec succès.
Généralement, oui...
Comment Nazgahl avait bien pu se retrouver dans une telle situation. Cet endroit était bien moins plaisant que Shell Town l'avait été. L'insécurité y régnait, les individus qui évoluaient au sein des ruelles étroites et mal éclairées semblaient toujours sur le qui-vive, la misère posait son empreinte à chaque endroit et la peur se lisait dans les regards. Un lieu tout bonnement parfait donc, dans le cas d'une Goule momifiée et puante. Remontons un peu le temps afin d'éclaircir tout cela, si vous le voulez bien.
Alors que Nazgahl rôdait dans les rues de Shell Town en évoluant sur les toitures, comme à son habitude, ce dernier avait été attiré par un délicat fumet et s'était empressé de rejoindre les lieux dans l'espoir d'y chiper de quoi se sustenter. Il découvrit une caisse aux abords du port de la ville, une caisse qui était pleine de bananes. Se léchant les babines en tapotant ses griffes les unes contre les autres, il s'infiltra discrètement jusqu'au gigantesque stock de vivres et y plongea comme dans une piscine jaune à la senteur délicate.
Le volume bananien -ou bananique, qu'est ce que j'en sais moi- étant superbement élevé, il disparut littéralement dans la masse jaune et fruité, qu'il commença à engloutir sans retenue au risque d'une bonne indigestion. Et subitement, les lumières s'éteignirent et les sons perdirent en intensité. A la manière d'un félin que l'on a recouvert d'un drap, Nazgahl se sentit totalement paralysé par la surprise de ces ténèbres tombées instantanément, et il n'émit plus le moindre petit bruit. La caisse fut déplacée et menée jusqu'à un navire, mais la Goule bringuebalée dans tous les sens ne dit mot et se laissa porter. Furtivité est le maître mot du chasseur, même lorsque celui ci est prisonnier d'une boîte à bananes.
Le voyage dura un certain temps, une valeur que la créature était incapable de mesurer, privée de tous ses sens -sauf le goût- et il décida donc de boulotter la majeure partie du contenu de sa prison, autant pour se faire un peu de place que pour satisfaire ses pulsions gourmandes. Suite à quoi, il poussa un rot guttural et s'endormit tranquillement sur son petit lit alimentaire.
Il ne fut pas réveillé par la lumière, mais par un rugissement rageur. Instinctivement, la bestiole bondit hors de la caisse désormais ouverte et poussa un sifflement suraigu pour exprimer sa désapprobation. Entourés de marins aussi costauds que peu commodes, il ne discerna qu'une seule et unique alternative: sonner la retraite. En effet, l'équipage du navire chargé d'apporter des vivres jusqu'à Las Camp n'appréciait visiblement pas qu'on leur subtilise leur marchandise. Courage, fuyons ! En deux temps trois mouvements, le monstre dévoreur quitta les lieux en escaladant un bâtiment et disparut dans la nuit aussi vite que possible, non sans laisser une désagréable odeur de charogne dans la caisse qu'il avait occupé.
Bien, retour à la réalité, où était-il désormais ? Il fallait trouver un moyen de retourner à Shell Town sans se faire attraper par les marins, car il s'était fait aux poissons de cet endroit et puis les égouts faisaient un nid particulièrement agréable. Pour l'heure, il fallait surtout se nourrir pour reprendre des forces. Cette petite sieste suivie d'un sprint au réveil, cela creusait son appétit encore plus, et la dizaine de bananes qu'il s'était enfourné n'avait absolument pas suffi à le rassasier.
Mais tiens, en voilà une proie intéressante dotée d'une besace. Nazgahl, dont les pupilles étaient désormais accoutumées à l'obscurité, grimpa pour mieux discerner sa future cible. D'un bond rapide et discret, il s'accrocha à la bordure d'une fenêtre ouverte pour ensuite sauter sur la toiture d'une maison au toit lisse. Accroupi, il évolua sans un bruit jusqu'à pouvoir analyser l'individu auquel il allait s'attaquer. Les ruelles étaient assombries, vides de toute population. Terrain dégagé, parfait pour mener un assaut. Davantage pour lui-même que par obligation, il arma ses muscles et murmura :
"Pounce..."
En un éclair, il quitta son perchoir et sortit les griffes pour se ruer sur son adversaire, le tout dans son dos bien entendu. Objectif ? Plaquer l'inconnu à terre et déchiqueter son corps jusqu'à ce que mort s'en suive. Raison ? Plaisir de la chasse et du repas mérité. Le voilà donc prêt à déployer un enchaînement de coups fatals, généralement, lorsqu'il était porté avec succès.
Généralement, oui...
Dernière édition par Nazgahl Cradle le Jeu 15 Mai 2014 - 2:30, édité 1 fois