Kenshiro Sawada.

Pseudonyme : The White Shark    Age: 28 ans    Sexe : Homme    Race : Humain    Métier : Navigateur    Groupe : Marine    But : Atteindre le grade d'Amiral.    Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : /    Équipement : /    Codes du règlement :    Parrain : /    Ce compte est-il un DC ? : Non.    Si oui, quel @ l'a autorisé ? : /

Un inconnu entra dans mon cabinet de médecin. D'une sveltesse apparente, il mesurait environ un mètre quatre-vingt-sept à mon avis. De ses yeux émeraudes, il balaya la salle de son regard pénétrant comme s'il imprimait dans son esprit mon visage et l'aspect du lieu. Avec une démarche assurée et noble, il s'avança vers moi et ainsi, je parvins à mieux distinguer les traits de sa figure. Sa chevelure, semblable à une cascade, était d'une étonnante couleur, blanc, au contraire de son visage juvénile. Sous un front large, deux minces sourcils blancs semblaient avoir été tracés par un peintre. Au centre de ce visage, il y avait un nez un peu proéminent avec une longue arête. En dessous, de fines lèvres souriantes avec une dentition parfaite. Sur les côtés, des oreilles sans particularité.

Son nom me revint à l'esprit. Suite un affrontement, Kenshiro avait été blessé au niveau de l'épaule et de la cuisse. Afin d'examiner avec précision l'état de ses blessures, je le contrains à se mettre en sous-vêtements. Son corps possédait une fine musculature qui était le résultat de l'entraînement rude infligé aux marins pour survivre dans ce monde hostile. Quelques cicatrices parcouraient sa peau à divers endroits et rappelèrent son quotidien dangereux. Le soldat avait dû connaitre plus d'un supplice.

Après le rapide examen, je lui permis de se rhabiller. D'abord, il enfila un pantalon noir maintenu par une ceinture de cuir puis un col roulé bleu marine. Ensuite, il chaussa une paire de bottes noires avant de porter une paire de gants marrons et enfin, il se couvrit d'un manteau encore noir, un parka précisément, portant le logo de la Marine. Après m'avoir remercié, Kenshiro prit avec hâte le chemin menant à la sortie, car selon ses dires, il avait des affaires à régler.


   

La vie est une succession de rencontres variées et aléatoires. Observateur et ouvert, Kenshiro n'a aucun mal à aborder autrui. Son instinct plutôt fiable lui permet de différencier un bon samaritain d'un criminel, à moins que ce dernier soit un excellent comédien. De par son enthousiasme, les camarades du White Shark le trouvent sympathique, mais trop franc, car il n'a aucune honte à critiquer. Il a de solides connaissances en matière de navigation, des atouts que tout le monde ne peut pas se vanter d'avoir.

En tant que combattant, même s'il n'est pas de nature conflictuelle, cet artiste martial ne se défile jamais face à un bon défi. De plus, il n'hésite pas une seconde à résoudre ses problèmes par les poings s'il n'a pas d'autres solutions. Bien qu'il n'ait pas encore atteint l'apogée de sa puissance, Kenshiro a une confiance absolue en ses capacités. C'est grâce à la discipline et à la remise en question qu'il parvient à progresser et à forger jour après jour son caractère. En situation de combat, il puise sa force dans sa rage de vaincre, car seulement la victoire l'importe.

Enfin, outre son amour pour l'exploration et pour l'adrénaline ressentie lors d'un affrontement, notre héros a pour objectif d'atteindre le grade d'Amiral. Au cours de son enfance et de son adolescence, il avait suivi la mauvaise voie, mais désormais, il sait pertinemment que c'est dans la justice et la Marine qu'il parviendra à être apprécié et à s'élever parmi les grands de ce monde. Réaliste, fiable et déterminé, il sera prêt à tout pour atteindre son but. Il croit en la puissance de la Justice !

L'histoire de Kenshiro commence en South Blue, sur l'île du Karaté. Il naquit au sein d'une famille de trois enfants, dont les parents étaient de modestes roturiers. Notre protagoniste, benjamin de la famille, était un enfant récalcitrant. Il était fondamentalement bon, mais il ne pouvait pas s'empêcher de causer des soucis à ses proches. A l'âge de neuf ans, il avait une réputation de petit voyou qui se prenait pour un caïd, mais on ne lui reprochait que de petits vols et quelques vitres cassées causées par des lancers de cailloux. Sa mère, une femme tendre et conciliante, ne cessait pas de lui courir après, afin de s'assurer de dédommager ou de s'excuser auprès des personnes dérangées par son fils.

Cependant, au fil des années, le garçon profita de la négligence de ses parents afin de commettre des délits plus graves. Âgé de dix-sept ans, il se permettait de passer à tabac ses rivaux ou même à fréquenter des pirates dans les tavernes du coin. Les pirates, qui vivaient en hommes libres, apparaissaient comme les véritables héros de ce monde pour Kenshiro. Une semaine après le dix-septième anniversaire de Kenshiro, ses parents, inquiets du comportement qui se dégradait de leur enfant, décidèrent de reprendre les choses en mains. Ils proposèrent deux choix au jeune homme : intégrer la Marine ou rejoindre le dojo d'arts martiaux du Soleil bleu de l'île du Karaté. Dans les deux cas, ils étaient certains que Kenshiro retournerait dans le droit chemin. Cependant, vu l'admiration que portait l'adolescent envers les pirates, il préféra éviter la Marine et rejoindre le dojo, dans l'optique d'apprendre les arts martiaux.

Le dojo du Soleil bleu avait des airs de maison de correction. Il pouvait accueillir une centaine de mineurs. L'établissement était réputé pour dresser d'une certaine manière les enfants et les adolescents qui avaient un mépris des lois ou qui étaient en échec scolaire. Ils ne les faisaient pas obéir à coups de fouet, mais les faisaient vivre dans des conditions qui leur faisaient passer tout envie d'avoir une mauvaise attitude. Les professeurs d'arts martiaux, de langue ou d'histoire de l'immense école du Soleil bleu cherchaient à inculquer à leurs élèves la discipline et le respect d'autrui. Les jeunes délinquants, qui étaient pour la plupart des petites frappes, devaient vivre pendant deux années au sein de l'école dans un esprit de fraternité. Ils étaient répartis en différentes classes et en dortoirs.

Dans les premiers jours de son insertion, Kenshiro s'était évertué à ignorer les ordres et était persuadé de pouvoir s'échapper en moins d'une semaine. Cependant, le personnel du dojo, habitué aux tentatives de fuite, contrecarra l'ensemble des plans du garçon. Après trois semaines d'échecs composées de multiples tentatives vaines de fuite de diverses façons, le jeune homme à la chevelure blanche dut s'avouer vaincu. 

Cependant, il se découvrit une passion dans deux disciplines totalement distinctes. La première était les arts martiaux. Ils lui apprenaient à canaliser sa nature violente. Autrefois, Kenshiro était persuadé que la loi du plus fort importait et rien d'autre en ce monde. Il se souciait de son image et refusait l'idée d'avoir des faiblesses. Mais l'un de ses professeurs, un homme sage du nom de Lee Who lui apprit la rigueur et la remise en question, c'est-à-dire, le fait d'avoir des défauts ou des faiblesses, mais de trouver un moyen pour les corriger. Sous l'oeil attentif de ce maître, au cours de ses deux années au sein de l'école, l'ancienne brute devint un élève attentif, calme et strict.

En cherchant ses failles et en s'entraînant avec rigueur, Kenshiro n'eut aucun mal à faire partie des vingt meilleurs élèves du dojo. La seconde activité à laquelle il s'était consacré au cours des deux années, était la cartographie, ou plus précisément, la navigation. Des livres, qui traitaient de ces sujets, étaient nombreux dans la bibliothèque du Soleil Bleu. S'instruire lui plaisait énormément à son grand désarroi, car auparavant, il n'avait jamais pris la peine de poser son nez dans un livre. Avec l'appui de son professeur de géographie, Kenshiro acquit de solides bases en matière de navigation.

Lorsque les deux années à passer au dojo s'écoulèrent, le jeune homme prit une résolution qui étonna sa famille. Comme pour s'excuser du mal qu'il avait réalisé jusqu'à ses dix-sept ans, il s'engagea immédiatement au sein de la Marine. Selon lui, il n'y avait rien de plus noble que de servir la Justice et le Bien. Avec une ambition démesurée, il se fixa pour objectif le grade d'Amiral, afin d'être reconnu pour son courage et sa force par ses pairs.

Salut Ken ! Me v'là pour te donner un test rp rapidement, héhé. Avant, si je peux juste te conseiller une petite relecture et de travailler un brin la mise en page : y a pas mal de fautes qui traînent et pour l'instant, c'est assez triste et pas aéré au niveau du visuel, ce s'rait dommage qu'on te le reproche !

Sur ce, v'là l'pâté.

Entre tes 17 premières années et les deux écoulées au dojo, un bon nombre de choses se sont déroulées. Tu as appris à te battre, à réfléchir et à choisir les bons chemins de vie. Mais le plus important d'entre eux demeure celui que tu as choisis d'emprunter. Raconte-nous donc en détail le jour de ta prise de conscience et ce qui t'a apporté le déclic qui t'a poussé à choisir la voie de la justice.

Voilà voilà, un p'tit test sympa pour qu'on en apprenne un petit plus encore sur ton histoire Si ça ne te convient pas pour x raisons, hésite pas à nous demander d'en changer, tu en as tout à fait le droit. Bon rp, et n'hésite pas à te manifester quand tu auras fini !

A mon grand regret, toutes les bonnes choses avaient une fin. Mes valises étaient prêtes, posées près de mon lit. Je me trouvais dans un dortoir du dojo du Soleil bleu. A mes côtés, mes camarades avaient les larmes aux yeux à l'idée de mon départ. J'avais le cœur serré. Si je n'avais pas autant de fierté, je me serais aussi permis de pleurer comme une madeleine. Un rire amer me secoua. La situation avait de quoi être comique. A mon arrivée dans l'école, ma seule envie était de la quitter au plus vite, tellement elle me paraissait ennuyante et rigide. Cependant, au moment de mon départ, il n'y aurait pas de plus beau cadeau au monde pour moi que de passer une nouvelle année au dojo. A contre-cœur, j'acceptai une terrible vérité. A ce moment-là, il était de mon devoir de voler de mes propres ailes. Les professeurs du Soleil bleu m'avaient suffisamment accompagné, surtout monsieur Lee Who. J'avais un grand besoin de faire mes adieux à mon maître.

Après avoir quitté mes camarades de chambrée, je me rendis sans perdre une seconde dans le bureau de mon professeur d'arts martiaux. Une fois à destination, après avoir signalé ma présence en toquant à sa porte, il m'autorisa à entrer dans sa salle. Lee Who était un homme dans la fleur de l'âge, aux yeux en amande, avec un crâne rasé, mais une moustache et une barbe noires et épaisses. Il était mon idéal, un exemple à suivre, la lumière qui m'avait sorti de mes ténèbres. Aucun mot ne pouvait exprimer ma reconnaissance. Partagé par deux sentiments paradoxales que sont la joie et la tristesse, je profitais de notre dernière discussion. Nous parlâmes de la nouvelle année qui commençait, des nouveaux élèves accueillis jusqu'à ce que monsieur Who me pose une question particulière avant de conclure notre conversation.

- Que comptes-tu faire maintenant ?

- Je ne sais pas encore. Il y a tant de possibilités qui sont ouvertes.

- Je suis sûr que tu feras le bon choix. Laisse la sagesse te guider.

D'un hochement de tête, je lui fis comprendre mon approbation puis après d’émouvants adieux, je le quittai avec l'âme emplie de chagrin. Ma seconde destination était le domicile de mes parents. En deux ans, je n'avais pas voulu les revoir. Au début, j'avais eu l'impression d'avoir été poignardé dans le dos, trahi par ma propre famille. Cependant, en mûrissant, l'étendue de ma bêtise m'apparut comme une révélation. Ils avaient agi ainsi non pas pour m'abandonner, mais pour mon bien. Il m'avait fallu exactement vingt-quatre mois pour le comprendre. Soudain, j'entendis des exclamations à proximité de ma position. Je me situais à quelques pas de la taverne où je m'aventurais enfant. De là où je me tenais, mes yeux arrivaient à voir une scène pathétique. A l'intérieur de l'auberge, un foutoir incroyable régnait, des insultes volaient de partout, des hommes s'affrontaient violemment, personne ne semblait s'entendre ni vouloir s'apaiser. Parmi les individus présents, je reconnus une de mes anciennes idoles, un pirate dont le nom ne me revenait pas à l'esprit.

Comme si mes yeux avaient été fermés éternellement, je regardais enfin la vérité en face. Ce baroudeur des mers n'avait rien à envier, ce n'était qu'un tas de muscles sans cervelles. Il ne savait que jouer des mécaniques et faire le dur. Et dire que je m'étais extasié sur ses armes et sa soi-disant force. Après un long soupir, je m'éloignai de l'endroit afin d'effacer au plus vite l'immonde face de cette crapule de ma mémoire. La maison de mes parents était de bonnes dimensions et évoquait confort, familiarité et bonne compagnie. De bons et mauvais souvenirs me resurgirent des tréfonds de mon âme. A travers une fenêtre, ma mère me reconnut immédiatement. Il se lisait sur son visage une profonde joie. Elle se précipita, suivie de mon père, à l'extérieur afin de se jeter dans mes bras. Ses retrouvailles manquèrent de me faire pleurer. Quel homme pouvait supporter d'être aussi longtemps éloigné de sa famille ?

Cependant, je ne comptais pas gâcher ce moment avec des larmes. Une fois à l'intérieur, dans le salon élégamment meublé et d'une propreté remarquable de la maison, je décidai d'aborder un sujet important selon moi. Il était question de mon avenir. L'avis de mes parents aurait un énorme poids sur le futur.

- Père, mère, je compte sous peu rejoindre les rangs de la Marine. Qu'en pensez-vous ?

Comme à mon habitude, je n'étais pas du genre à passer par quatre chemins. Mes parents restèrent bouche-bée pendant un moment, car ils ne s'attendaient évidemment pas à ce que je leur confie ma décision. Ma mère, peu convaincue, me posa cette question.

- Est-ce que ce n'est pas une de tes mauvaises blagues ?

- Je suis parfaitement sérieux. J'ai été pendant trop longtemps un enfant difficile.

Avant d'arriver chez mes parents, j'avais mûrement réfléchi en pesant le pour et le contre. Ma mère avait été la première à avoir pensé à me voir dans la Marine. Cependant, mon sale caractère l'avait persuadé que ce milieu n'était pas fait pour moi. J'avais trop de remords en raison de mes mauvaises actions passées. Mes parents n'avaient pas été les seules victimes de mon tempérament désobéissant. Certes, je n'avais pas été un meurtrier ni un hors-la-loi, mais j'avais envie de me racheter. De plus, j'avais l'intention de mettre à contribution mes talents en matière de navigation et dans les arts martiaux à la marine. Au fond de moi, me lancer dans la piraterie m'aurait répugné plus que tout. Après avoir expliqué les raisons de ma décision, mes géniteurs ne purent que se réjouir. D'après leurs dires, ils avaient rêvé d'un jour pareil depuis des lustres. Cependant, un long chemin m'attendait encore vers le poste d'Amiral. Je n'avais encore fait que le premier pas.